• Brest. « Infirmier de bloc opératoire, plus de 44 heures par semaine ! » ( OF.fr - 25/05/21 - 21h52 )

    Brest. « Infirmier de bloc opératoire, plus de 44 heures par semaine ! » ( OF.fr - 25/05/21 - 21h52 ) Six infirmiers de bloc (Ibode) étaient présents ce mardi 25 mai 2021, dans les locaux de l’hôpital Morvan pour manifester leur mécontentement.

    Ibode, ce nom ne vous dit rien ? C’est une spécialité d’infirmiers qui pratiquent en bloc opératoire. Ce mardi 25 mai 2021, ils étaient en grève dans toute la France pour défendre une revalorisation salariale. À Brest (Finistère), ils étaient six regroupés devant les bâtiments de l’hôpital Morvan. Stéphane Vielmas, infirmier de bloc opératoire en ORL et ophtalmologie, présent ce jour, témoigne sur son parcours et des difficultés que rencontre actuellement sa profession.

    À Brest (Finistère), six infimiers de bloc opératoire, spécialité dite Ibode, étaient regroupés devant les bâtiments de l’hôpital Morvan, ce mardi 25 mai 2021. Ils étaient mobilisés pour défendre une revalorisation salariale et exprimer leur mécontentement face à la dégradation des conditions de travail.

    Stéphane Vielmas, infirmier de bloc opératoire en ORL et ophtalmologie, présent ce jour, témoigne sur son parcours et des difficultés que rencontre actuellement sa profession.
    « C’est un peu par hasard que je suis devenu infirmier de bloc opératoire. Je suis sorti de l’école d’infirmiers en 1997. À l’époque, j’habitais en région toulousaine. J’ai commencé par travailler en soins intensifs au sein d’une clinique privée. Par hasard, le chirurgien aux côtés duquel j’évoluais était aussi directeur de l’établissement. Il est venu me voir un matin et m’a demandé de le suivre en salle d’opération. Le bloc depuis ce jour, je ne l’ai plus jamais quitté.

    Brest. « Infirmier de bloc opératoire, plus de 44 heures par semaine ! » ( OF.fr - 25/05/21 - 21h52 )Stéphane Vielmas, infirmier en bloc opératoire au CHU de Brest depuis 2005 et membre de la CGT-CHRU.

    J’ai découvert un monde à part, un espace clos et exigeant, qui m’a fasciné par la technicité et la richesse des rapports humains. En 2005, j’arrive au CHU de Brest et je suis définitivement formé en 2010 à cette spécialité nommée Ibode.

    « La reconnaissance d’une qualification bac + 5 »

    Aujourd’hui, je fais partie des 87 Ibode opérant dans les 34 salles de bloc opératoire que comptent les deux CHU de Brest. En quelques années, j’ai malheureusement vu se dégrader les conditions de travail et la reconnaissance de mon métier.

    Ce mardi 25 mai 2021, on fait grève sans y être autorisé. C’est regrettable mais la plupart de mes collègues ont été assignés par la direction de l’hôpital pour éviter que le mouvement prenne de l’ampleur.

    On souhaite avoir la reconnaissance d’une qualification bac + 5, et un salaire à la hauteur de celle-ci. Cela fait maintenant dix ans que le grade Master est en discussion et ça n’avance pas. Les équipes dirigeantes réfléchissent systématiquement en fonction de paramètres budgétaires alors, naturellement, ils ne vont pas donner de priorité au recrutement d’infirmiers spécialisés de bloc opératoire.

    « Le droit de travailler et de se taire »

    Personnellement, j’ai reçu une formation pluridisciplinaire de dix-huit mois. J’ai travaillé au contact de chirurgiens, dans des domaines variés : en orthopédie, en gynéco, en pédiatrie, plus les stages que j’ai réalisé dans de nombreux services. Je suis devenu référent en ORL et ophtalmologie. Mais la situation actuelle de sous-effectif m’oblige à assurer dans d’autres services, là où la formation manque. En réalité, il y a de moins en moins d’Ibode sur le marché du travail et le CHU en forme très peu depuis cinq ans.

    Actuellement, on est soumis à des plannings hors-la-loi, des semaines à plus de 44 heures et des temps de pause et de repas non respectés. En huit ans, on a changé sept fois de planning. Je remarque également que la profession n’est plus attractive. Sur l’année 2020, en ORL - ophtalmologie, l’hôpital a recruté trois infirmiers, qui ont déjà démissionné.

    Malheureusement, nous n’avons aucun moyen de faire entendre notre voix. On a le sentiment d’être écartés des instances de décision. On a juste le droit de travailler et de se taire. »

    Source : https://www.ouest-france.fr/

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