• Carhaix (29). Matthieu Guillemot, militant NPA convoqué à la gendarmerie : intimidation ou coïncidence ? (OF.fr-9/04/21-11h51)

    Matthieu Guillemot a pris la parole lors du rassemblement de soutien, mercredi 7 avril 2021, devant la gendarmerie de Carhaix (Finistère).Matthieu Guillemot a pris la parole lors du rassemblement de soutien, mercredi 7 avril 2021, devant la gendarmerie de Carhaix (Finistère). 

    Samedi 3 avril 2021, Matthieu Guillemot, militant du NPA et restaurateur de Carhaix (Finistère), a reçu une convocation de la gendarmerie. Il doit être entendu comme témoin dans une affaire de dégradation. Une convocation qui est intervenue le lendemain d’une contestation lors de la venue du préfet, Philippe Mahé. Pas un hasard pour le militant et plusieurs organisations politiques, qui dénoncent une tentative d’intimidation. Un amalgame, pour le procureur de la République. On retrace le fil.

    Matthieu Guillemot victime d’une tentative d’intimidation ? C’est ce que dénoncent des organisations politiques alors le militant du NPA avait reçu une convocation à la gendarmerie de Carhaix (Finistère), le 3 avril 2021. Il devait notamment être entendu comme témoin dans une affaire de dégradation. Un amalgame, pour le procureur de la République. On retrace le fil.

    En décembre 2020, le ton monte

    Le 11 décembre 2020, Philippe Mahé, préfet du Finistère, Richard Ferrand, député de la circonscription et Léa Poplin, sous préfète, se rendent à la mission locale de Carhaix pour la signature d’une convention. Matthieu Guillemot, restaurateur membre du collectif Restos ensemble, est présent. Les aides financières n’arrivent pas et il souhaite faire part de la détresse dans laquelle se trouve son corps de métier. Le militant demande au député et à la sous-préfète si, eux, ont perdu de l’argent depuis le début de la crise sanitaire. Le ton monte pendant quelques minutes.

    Lettre du préfet

    Le 4 janvier 2021, Matthieu Guillemot reçoit une lettre signée du préfet. « Monsieur, vous avez attiré mon attention, dans des termes que je n’accepterais plus, sur la situation financière de votre entreprise de restauration », écrit-il, avant de décliner les aides de l’État pour soutenir les entreprises. Un ton menaçant pour Matthieu Guillemot, qui explique avoir reçu la visite des gendarmes et avoir été contacté par les Renseignements généraux après cet épisode.

    Deuxième visite préfectorale

    Le vendredi 2 avril 2021, le préfet est de nouveau en visite à Carhaix. Il doit signer une autre convention. Quelques jours plus tôt, la préfecture a attaqué la Ville devant le tribunal administratif contre des arrêtés autorisant la pose de « mange-debouts » devant des bars et restaurants. Un manque de discernement pour certains Carhaisiens.

    Une dizaine de personnes du NPA et du PCF sont devant la mairie, dans une ambiance bon-enfant. Un concert est improvisé. Lorsque le préfet arrive, Matthieu Guillemot lui remet une amende fictive de 135 € car la délégation préfectorale fait plus de six personnes.

    Appel de la gendarmerie

    Le lendemain, samedi 3 avril 2021, Matthieu Guillemot reçoit un coup de fil de la gendarmerie. Il est convoqué comme témoin, mercredi 7 avril, à la brigade de Carhaix. La raison ? Une audition dans l’affaire de la tentative d’incendie au domicile de Richard Ferrand, à Motreff, en 2019, relate alors Matthieu Guillemot. Le Carhaisien dénonce un acharnement. Il apprend quelques heures plus tard le report de l’audition, à une date inconnue.

    Multiples soutiens

    Les jours qui suivent, les appels à mobilisation se multiplient. D’abord le NPA, qui invite à un rassemblement devant la gendarmerie mercredi 7 avril. La mairie de Carhaix, le PCF, l’UDB, l’Organisation de la gauche Indépendantiste et les Insoumis suivent le mouvement. Ils dénoncent une tentative d’intimidation et condamnent un acharnement. Une centaine de personnes sont présentes.

    Le parquet nie tout lien

    Selon le parquet de Brest, le militant NPA est convoqué « en tant que témoin dans le cadre d’une audition libre », et ajoute que cela n’a « rien à voir » avec la tentative d’incendie du domicile de Richard Ferrand. Toutefois, il s’agirait d’une audition dans une affaire de dégradation sur la propriété du député. Le parquet ne veut pas donner plus de précision. Pour le procureur de la République, Camille Miansoni, la convocation n’a pas de lien avec les récentes contestations de Matthieu Guillemot.

    Quelle lecture en faire ?

    Tentative d’oppression d’une parole politique d’opposition ou coïncidence ? Y a-t-il eu rétropédalage en voyant la mobilisation grossir ? Des questions qui se posent à la vue de la date de l’appel, samedi 3 avril, pour notifier la convocation.

     

    Anthony RIO

    source:  https://www.ouest-france.fr/

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