• Carhaix-Urgences. 300 personnes mobilisées (LT.fr-18/11/2016/)


    Carhaix 300 personnes défilent pour défendre le... par Letelegramme

    Environ 300 personnes ont défilé, hier, en ville pour défendre les urgences de l'hôpital. Pour le personnel et les usagers venus en soutien, l'avenir du service, confronté à un manque de médecins, est en jeu. La direction, elle, se veut rassurante.

    Un manque de médecins aux urgences

    Ce qui a provoqué le débrayage du personnel, hier, à l'appel de la CFDT, de la CGT et de Sud, ce sont les problèmes rencontrés ces derniers mois aux urgences. Faute d'un nombre suffisant de médecins, le service n'a pu assurer une mission normale côté Smur. Seule la ville de Carhaix était couverte. Pour les communes voisines, c'est le Smur de Morlaix qui se déplaçait.

    Pénurie médicale ?

    Pour la direction, cette situation est seulement due à une pénurie médicale conjoncturelle (lire ci-dessous). Elle indique avoir des difficultés à recruter des médecins urgentistes. Une explication qui ne convainc pas du tout les syndicats. Ils redoutent tout simplement la fermeture du service et s'interrogent sur l'avenir de la chirurgie, de la maternité, bloc opératoire ou imagerie.

    « Mise en danger de la vie d'autrui »

    La CFDT, qui réclame le maintien des urgences 24 h/24 et sept jours sur sept, dénonce une « situation grave et lourde de conséquences pour la population du Centre-Ouest Bretagne ». Elle parle même d'une « mise en danger de la vie d'autrui » car « toutes les urgences vitales n'ont pas la garantie d'une prise en charge optimale ». Le syndicat, qui a alerté par courrier l'Agence régionale de santé et le député, indique n'avoir eu aucune réponse.

    « C'est l'usine ! »

    « Pourquoi les Centre-Bretons n'auraient pas les mêmes droits que les Brestois à la médecine d'urgence ? », questionne la CGT. Pointant une « instabilité médicale dans la plupart des services », le syndicat se dit inquiet pour les Ehpad et pour l'avenir de l'hôpital public en général. « Le soin disparaît et les agents ne sont plus que des agents de production. C'est l'usine ! ». La CGT a déposé à la mairie une motion publique détaillant la problématique.

    Des usagers solidaires

    Avec 300 personnes présentes, la manifestation a mobilisé bien plus que le personnel carhaisien. Il y avait aussi des élus, des représentants d'autres hôpitaux, les collectifs de défense de l'hôpital public en Finistère et aussi, tout simplement, des usagers. Tous visiblement inquiets pour l'avenir des urgences et soucieux de pouvoir accéder aux soins comme les habitants d'autres territoires.

    « On se croirait revenu quelques années en arrière »

    Le cortège s'est rendu à la mairie où l'attendaient Christian Troadec, et sa première adjointe, Cathy Quiltu. « On se croirait revenu quelques années en arrière », a commencé le maire en référence au combat de la maternité. « Il faut être extrêmement vigilant, bien montrer notre détermination et être exigeant », a-t-il insisté. Puis, il a lu un courrier du directeur du CHRU, reçu le matin même. Philippe El Saïr tente de rassurer et explique que les urgences auront désormais recours à des internes. Pas satisfaisant aux yeux du personnel. « Les internes ne peuvent pas tenir seuls les urgences. Ils doivent être accompagnés ». Les syndicats, qui ont été reçus par la direction juste après la manifestation, ont donné rendez-vous au 15 décembre, date du prochain conseil de surveillance de l'hôpital.

    source: letelegramme.fr

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