• Ce médecin, maire de Brest, mort du choléra (LT.fr-19/04/20-13h18)

    Le Dr Pierre-Augustin De Bourgues, médecin et adjoint au maire, à Recouvrance (maire de Brest par intérim), au milieu du XIXe siècle.Le Dr Pierre-Augustin De Bourgues, médecin et adjoint au maire, à Recouvrance (maire de Brest par intérim), au milieu du XIXe siècle. (Archives de Brest)

    Brest n’a, bien entendu, pas attendu l’épidémie de grippe espagnole, il y a un siècle, pour connaître une grave crise sanitaire. Au XIXe siècle par exemple, le choléra a sévi à plusieurs reprises, notamment dans les années 1830, puis la toute fin des années 1850.

    Un homme a été particulièrement loué, à l’époque, pour son action : Pierre-Augustin de Bourgues. Un nom tombé aux oubliettes. Sauf pour des gens comme Hugues Courant, des archives de Brest.

    « Lors de l’épidémie de 1832, notamment, les habitants de Recouvrance le remercient pour son action, d’autant que des médecins sont partis. Il a été membre du comité administratif de l’hôpital, président du conseil d’administration de la Caisse d’Épargne ».

    Médecin sur une frégate et fait prisonnier

    Surtout, Pierre-Augustin de Bourgues, adjoint au maire à Recouvrance, a remplacé le maire de Brest, le baron Jean-Hilaire Barchou de Penhoën, lorsque, avec son premier adjoint, il a fui après les Trois Glorieuses, ces trois jours de révolution de la fin juillet 1830. Il a occupé ce fauteuil jusqu’au 10 septembre. Il a ensuite remplacé un pharmacien de marine à la retraite, Charles Fleury, du 15 mai au 2 juillet 1839.

    « Il a également fait office de sous-préfet en son absence, plusieurs fois au cours des années 1830, en dirigeant le conseil d’arrondissement, un territoire qui correspond à peu près à celui de la sous-préfecture aujourd’hui », poursuit l’archiviste.

    Un long texte du journal L’Océan, daté du vendredi 8 février 1850, signé d’un certain J. Feillet, détaille sa vie et en dresse un éloge circonstancié, juste après sa mort. Il est précisé que de Bourgues est né le 29 décembre 1779 à Nantes, d’une famille de magistrats et de médecins. Il a embarqué sur la frégate La Gloire le 24 octobre 1803, pendant trois années, « placé dans un lieu plus ou moins exposé au feu de l’ennemi ». Il a ensuite été fait prisonnier le 26 septembre 1806 « et il passa sur les pontons deux ans et demi d’une captivité dont l’histoire a dit toutes les horreurs ».

    Il meurt en soignant à près de 70 ans

    Devenu médecin civil à Recouvrance en 1814, il a vu les habitants réclamer pour lui la croix d’honneur, après ses offices de 1832. « Cette distinction lui fut refusée, mais il en est une qui ne s’obtient que par la charité et le dévouement : c’est la reconnaissance ! », poursuit le texte.

    À l’aube de ses 70 ans, continuant à soigner le peuple de Recouvrance, « il a succombé sous l’action foudroyante de la terrible maladie qui a si cruellement éprouvé notre population », écrit J. Feillet en prenant soin, pudiquement, de ne jamais la nommer.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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