• Ces enfants en difficulté avec le car scolaire dans le pays de Brest. ( LT.fr - 23/09/21 - 07h05 )

    Maxence (11 ans) à côté de l’aubette située à 20 m de sa maison mais à moins de 3 km de son collège, raison pour laquelle il ne peut monter à bord du car scolaire. Sa mère, Magali Grandjean, dénonce cMaxence (11 ans) à côté de l’aubette située à 20 m de sa maison mais à moins de 3 km de son collège, raison pour laquelle il ne peut monter à bord du car scolaire. Sa mère, Magali Grandjean, dénonce cette situation. Pour le Ploudaniélois Laurent Magnol, c’est la suppression d’un arrêt dans son hameau qui pose problème. 

    De la sortie du bourg de Kernouës au collège Saint-Exupéry, à Lesneven, il n’y a pas trois kilomètres. C’est précisément cette distance minimale non atteinte entre le domicile et l’établissement scolaire que la Région invoque pour refuser à Maxence, 11 ans, l’accès au car scolaire.

    Énième version du supplice de Tantale : « L’arrêt se trouve seulement à 20 mètres de chez nous. Mes aînés en ont toujours profité. Notre voisine, en troisième, peut monter dans le car, elle », indique Magali Grandjean, sans jalousie mais traversée par l’incompréhension.

    « Il n’ira pas au collège à pied »

    La voisine a bénéficié du renouvellement de la carte qu’elle utilisait l’an dernier, en quatrième. Contrairement à Maxence, entrant en sixième qui, de fait, a rempli son premier dossier de demande d’accès au service de transport scolaire Breizh Go que la Région organise pour le secondaire. Il aurait toutefois pu contourner l’écueil des trois kilomètres si le car disposait d’une place en rab. Las, depuis la rentrée, aucun siège ne s’est libéré.

    Une collègue de Magali Granjean a dépanné jusqu’au 20 septembre. Le frère aîné de Maxence (dans l’attente de l’appel de son régiment militaire) et une autre maman prolongent, en ce moment, la solution de transport en voiture jusqu’à Saint-Ex.

    Quand je serai du matin, Maxence n’ira pas au collège. Je préfère ça que de le savoir en train de marcher, dans la nuit, au bord d’une route départementale.

    « Mais cela ne durera pas », anticipe la Kernouésienne. Élevant seule ses enfants et astreinte au planning atypique de son métier de soignante, elle se dit prête à assumer une décision radicale : « Quand je serai du matin, Maxence n’ira pas au collège. Je préfère ça que de le savoir en train de marcher, dans la nuit, au bord d’une route départementale ».

    À Saint-Divy, des parents prêts à financer l’arrêt

    Cette angoisse parentale, Élodie Gouriou la vit déjà de jour. Si sa fille, Anaëlle, en cinquième, n’a que 400 mètres à parcourir pour atteindre un arrêt de sa commune de Saint-Divy et monter dans le car menant au collège Saint-Sébastien, à Landerneau, ce court chemin le long d’une route étroite sans trottoir, que des bolides empruntent comme raccourci, a de quoi faire frémir.

    Au hameau de Kerascar, à Saint-Divy, Élodie Gouriou est prête à financer un arrêt de car scolaire pour éviter à sa fille, Anaëlle, de marcher 400 mètres sur une route étroite, sans trottoir, empruntéeAu hameau de Kerascar, à Saint-Divy, Élodie Gouriou est prête à financer un arrêt de car scolaire pour éviter à sa fille, Anaëlle, de marcher 400 mètres sur une route étroite, sans trottoir, empruntée par des bolides.
     

     « Nous redoutons les matins d’hiver, quand elle se déplacera dans l’obscurité ». Perspective que la famille se déclare prête à effacer, en finançant, sur ses propres deniers, un arrêt dans son village de Kerascar, où d’autres enfants entreront bientôt au collège. « Il y a de la place pour un tel aménagement sur ce trajet déjà emprunté par le car scolaire. D’ailleurs, il dépose Anaëlle devant chez nous le soir, au retour. Alors pourquoi ne pas lui permettre de monter le matin ? ».

    Sur une page Facebook, d’autres parents ont embrayé pour s’étonner d’un car bondé au Drennec qui laisse des collégiens en rade, d’une carte d’abonnement restituée faute d’arrêt au Folgoët, d’un bus qui ne s’arrête pas à Plounévez-Lochrist ou plus du tout dans un hameau de Kernilis…

    « Dangereux pour le car ? Et pas pour nos enfants ? »

    Laurent Magnol s’étonne que ses « grands » aient longtemps bénéficié d’une halte dans leur village de Kerbiquet, à Ploudaniel. « Mais on l’a retirée du circuit il y a deux ans. Trop dangereux pour les cars de s’arrêter après un virage, manque de visibilité, m’a-t-on expliqué chez Breizh Go. Et que mon fils (en quatrième) et celui qui entrera l’an prochain en sixième doivent marcher 850 mètres, en partie en route de campagne, pour rejoindre le collège public de Lesneven, ce n’est pas dangereux ? Pour moi, il y a mise en danger volontaire de mineur. J’y vois aussi le signe d’un désintérêt pour le milieu rural ».

    Auteur : Yann Le Gall

    Source : https://www.letelegramme.fr

    « Concarneau. Le Cordero, troisième patrouilleur argentin mis à l’eau ce mardi 21 septembre (OF.fr-23/09/21-13h)À Brest, rassemblement de bibliothécaires brestois devant la médiathèque Jo-Fourn, notamment contre le passe sanitaire. ( LT.fr - 23/09/2021 - 13h00 ) »
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