• Chateaulin- Éducation. « Une réforme hautement toxique » (LT.fr -14/03/19-19h16)

    Éducation. « Une réforme hautement toxique » (LT.fr -14/03/19-19h16)Le comité d’accueil organisé, ce jeudi, devant les grilles de la cité scolaire Jean-Moulin, à Châteaulin, où la rectrice d’académie était présente.

    Une poignée de manifestants, issus de syndicats de l’éducation, du corps professoral du lycée Jean-Marie-Le Bris de Douarnenez, de l’UDB et quelques Gilets jaunes, ont profité de la venue de la rectrice d’académie au lycée Jean-Moulin, à Châteaulin, ce jeudi, pour rappeler leur opposition à la réforme du baccalauréat portée par Jean-Marie Blanquer. Ils dénoncent la précipitation et le flou entourant cette réforme, ainsi que les suppressions de postes annoncées dès la rentrée prochaine.

    Leur combat a beau ne pas être très suivi dans leur corporation, ils ne comptent pas l’abandonner pour autant. Mobilisés depuis trois mois contre la réforme du baccalauréat portée par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, les enseignants du lycée Jean-Marie-Le Bris, de Douarnenez, poursuivent la lutte. « 65 % des professeurs principaux de l’établissement ont quitté cette fonction », rappellent Jean-Claude Rio, professeur de SVT et François Betou, professeur d’audiovisuel.

     

    Ce jeudi, les deux collègues étaient présents à Châteaulin, devant les grillages de la cité scolaire Jean-Moulin. La raison de leur présence : la tenue d’une réunion, de 14 h à 17 h, dans l’établissement châteaulinois, entre la rectrice d’académie, Armande Le Pellec-Muller, des chefs d’établissement finistériens et des inspecteurs académiques.

    « Toutes les combinaisons ne seront pas possibles »

    Une occasion toute trouvée de rappeler les raisons de leurs inquiétudes. « Le processus d’orientation nous semble trop précoce, les élèves étant obligés de choisir trois options dès la seconde », estime Jean-Claude Rio. « Jean-Michel Blanquer prétend que cela donnera plus de liberté aux élèves. Mais toutes les combinaisons ne seront pas possibles au sein d’un même établissement ! », poursuit François Betou, craignant qu’en fonction des choix possibles dans tel ou tel établissement, les lycées déjà attractifs le deviennent de plus en plus, au détriment des autres.

    « On va devoir départager les élèves »

    « Certaines options risquent d’être très demandées. D’après une note de l’Éducation nationale, il se pourrait que nous soyons amenés à départager les élèves en fonction de leurs notes pour qu’ils puissent suivre telle ou telle option », abonde Jean-Marc Cléry, professeur de philosophie au lycée Laennec de Pont-l’Abbé et secrétaire régional de la FSU Bretagne. « Nous pensons que cette réforme est hautement toxique », condamne-t-il, la présentant essentiellement comme un prétexte pour surcharger les classes et supprimer des postes.

    "En filière technologique, il y a tout un pan du programme d’histoire qui va disparaître, notamment celui consacré aux mouvements ouvriers du XXe siècle et aux conquêtes sociales."

    Autre motif d’insatisfaction, la refonte des programmes. « C’est de l’improvisation. Cette année, en SVT, on nous demande d’aborder la reproduction avec les 2nde pour les préparer à la 1re alors que ce point n’est pas du tout au programme », affirme Jean-Claude Rio. « Pour ceux qui choisiront les mathématiques en spécialité, ce sera du très costaud. La plupart des professeurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas fait ça depuis vingt ans ! », tance Jean-Marc Cléry.

    « Rien de prévu sur le changement climatique en SVT »

    Les lycées généraux ne sont pas les seuls à craindre ce que leur réservent les futurs programmes. François Daroux (CGT), professeur de français-histoire-géographie au lycée professionnel technologique Chaptal, à Quimper, déplore la réduction de six heures à quatre heures trente hebdomadaires pour l’enseignement de sa matière, et les lacunes qui risquent d’en découler en termes de culture générale. « Il y a tout un pan du programme d’histoire qui va disparaître, notamment celui consacré aux mouvements ouvriers du XXe siècle et aux conquêtes sociales », raille le professeur. « En SVT, rien n’est prévu à propos du changement climatique », note Jean-Claude Rio.

    Quant à la plateforme Parcoursup, « source de stress supplémentaire pour les lycéens, nombreux à être restés sur le carreau l’an passé », d’après François Betou, elle ne suscite pas plus d’enthousiasme auprès des personnes réunies ce jeudi à Châteaulin. Au sein de ce « comité d’accueil » posté à l’entrée du lycée, on relevait aussi deux militants de l’UDB, venus interpeller la rectrice sur le manque de moyens alloués aux filières bilingues, ainsi que quelques Gilets jaunes « inquiets pour l’avenir de la jeunesse ». Mais, à 14 h 30, Armande Le Pellec-Muller n’avait toujours pas croisé le chemin des manifestants, contrairement aux inspecteurs d’académie et chefs d’établissement convoqués ce jeudi.

    Dimitri L'HOURS

     source: https://www.letelegramme.fr/
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