• « Contre l’école de la défiance ». 400 enseignants dans la rue (LT.fr-30/03/19-17h52)

    « Contre l’école de la défiance ». 400 enseignants dans la rue (LT.fr-30/03/19-17h52)Environ 400 personnes, en grande majorité des enseignants et quelques parents, ont défilé ce samedi matin sur les quais.

    Les manifestations d’enseignants contre les réformes ont quelque chose de rituel. Mais ce samedi, il suffisait d’écouter les mots pour comprendre le fatalisme et la colère d’une profession qui ne se sent plus écoutée depuis longtemps.

    Frédéric a d’abord rechigné à parler. « Fataliste et en colère », dit-il. Cet enseignant bigouden dans le primaire a 30 ans de métier et il est une nouvelle fois dans la rue ce samedi derrière la banderole « Contre l’école de la défiance. Retrait des réformes Blanquer ». École de la défiance est une allusion à « l’école de la confiance » promise par la réforme du ministre de l’Éducation nationale.

    "La réforme est un coup de hache porté au service public."

    « Le mot confiance est une provocation de plus. La réforme est un coup de hache porté au service public, dit Frédéric. Les personnels des hôpitaux savent, eux, quelle est cette politique. Mais pour nous, contester est plus difficile. On sent chez les enseignants que la parole est de plus en plus muselée. Il y a de plus en plus de remontrances qui dissuadent de bouger. Un fonctionnaire, ça doit simplement fonctionner ». Il fait référence à l’article 1 de la loi Blanquer qui indique : « Par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation. Ce lien implique également le respect des élèves et de leur famille à l’égard de l’institution scolaire et de l’ensemble de ses personnels ». Les syndicats y voient une « volonté de contraindre la liberté d’expression des personnels ». Le slogan de la banderole devient plus compréhensible.

    400 personnes dans le défilé

    Ce samedi matin, la mobilisation n’est pas anecdotique : 250 personnes sur la place de la Résistance vers 10 h 30, puis un cortège qui se forme et grossit sur les quais pour atteindre environ 400 manifestants. Est-ce un signe ? Cette manifestation, « déclarée et autorisée », n’était pas sécurisée. Pas un policier à l’horizon. « Nous demandons quelques bénévoles pour assurer la sécurité à l’avant et à l’arrière », devra annoncer un syndicaliste au micro. Une employée municipale arrive peu après. Elle a appris que le parcours doit emprunter le pont devant le Théâtre Max-Jacob. « Surtout, ne vous arrêtez pas sur ce pont et n’empruntez pas les trottoirs », demande-t-elle (le message sera aussi diffusé par haut-parleur). L’édifice en béton centenaire se dégrade (une inspection a eu lieu en février) et le pont du Théâtre est évité par les manifestations. Là, personne ne s’en est soucié, comme si l’appel de l’intersyndicale à défiler était jugé insignifiant.

    "Nous sommes conscients de ce que la réforme augure pour le quotidien des écoles."

    « Ne votez pas la loi ! »

    Frédéric continue à se lâcher. « Il est étonnant que les parents d’élèves ne soient pas plus mobilisés devant ce qui se prépare, dit-il. Nous, nous sommes conscients de ce que la réforme augure pour le quotidien des écoles. Les enseignants sont déjà confrontés aux logiques d’économie depuis des années ».

    Les porte-parole de l’intersyndicale (Sud, CGT, CFDT, FSU, Unsa) ont pour leur part détaillé leurs griefs à l’encontre d’une réforme « rétrograde et autoritaire », demandant aux parlementaires de ne pas voter la loi « Pour l’école de la confiance »

    Ronan LARVOR
     
    « Brest. Près de 500 personnes défilent contre la réforme Blanquer, « rétrograde et autoritaire» (OF.fr-30/03/19-17h40)Quimper. Les Gilets jaunes organisent le divorce de Macron et Marianne (OF.fr-30/03/19-17h27) »
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