• "Le seul souverainisme émancipateur, c’est le Frexit progressiste"


    Georges Gastaud et Fadi Kassem, secrétaires nationaux du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) défendent un Frexit de gauche, socialiste et progressiste.


     

    Depuis plusieurs années, le débat politique tend à se réduire à une opposition destructive entre les "mondialistes" incarnés par la Macronie et par ses renforts de second tour (LR, PS, EELV, voire PCF), et les "souverainistes" du prétendu "Rassemblement national" flanqué de toute une série de "souverainistes sans rivage" qui minimisent l’existence du clivage gauche-droite et qui, par-delà ce clivage, relèguent au second plan l’antagonisme fondamental de toute société capitaliste : celui opposant le monde du travail à celui du capital. Cette fausse alternative, véritable "tenaille" idéologique, est imposée par nombre de commentateurs qui font du "duel"-duo Macron-Le Pen le pivot de la prochaine présidentielle, alors que 80% des Français refusent (les sondages le montrent) la reproduction de ce scénario mortifère pour 2022.

    Un souverainisme de gauche

    Dans cette optique et selon nombre analyses, la galaxie "souverainiste" regrouperait des formations refusant le clivage gauche-droite pour défendre la "politique française" : c’est ce qu’a déclaré Michel Onfray lors du lancement de sa revue Front populaire – dont le titre usurpe le nom du Front populaire de 1936, dans lequel le jeune PCF et la CGT jouaient un rôle moteur. Cette nébuleuse comprendrait Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, les Patriotes de Florian Philippot, l’UPR de François Asselineau, République souveraine de Djordje Kuzmanovic, Génération Frexit (scission de l’UPR) récemment créé... et le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) ; mais il n’en n’est rien concernant le PRCF.

    En effet, le PRCF, première formation politique à avoir fait de la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, le cœur de son programme dès sa création le 18 janvier 2004 – soit plus de trois ans avant la naissance de l’UPR –, diverge foncièrement des partis qui se proclament "souverainistes". D’abord parce qu’il s’agit là d’une publicité mensongère de leur part, puisque aussi bien le RN que Dupont-Aignan (qui vient d’annoncer sa candidature à la présidentielle, tuant au passage l’espoir de candidature unique desdits "souverainistes" en 2022) ne souhaitent sortir ni de l’euro, ce clone destructif du Mark, ni de l’UE, cette dictature néolibérale pré-totalitaire, ni (cela ne surprendra personne) du capitalisme ; cette dernière sortie, pierre angulaire du message porté par le PRCF, n’est évidemment jamais évoquée ni par l’UPR, ni par les Patriotes de Florian Philippot.

    Sortie de l'euro, de l'UE, de l'Otan

    Or cet élément est décisif pour saisir la différence et la divergence profondes opposant le PRCF aux formations pro-capitalistes et "euro-constructives" se réclamant publicitairement du Conseil national de la Résistance (CNR), au risque d’ailleurs de le dénaturer. C’est ce que fait M. Asselineau quand il explique que le CNR fut le fruit d’une "alliance des patrons et des ouvriers", donc d’une "collaboration de classes". Rien de plus inexact : le CNR penchait largement à gauche, du fait du rôle central du PCF de l’époque qui alliait la Marseillaise et l’Internationale, le drapeau tricolore et le drapeau rouge, et de la CGT qui menait la lutte des classes ; il suffit d’ailleurs de se référer au programme du CNR à forte connotation progressiste, dans la continuité de la politique menée par le Front populaire ; en face, le Comité des forges, MEDEF de l’époque, optait pour la Collaboration, de même que la majorité de la droite et l’extrême droite lourdement compromises avec Vichy. Finalement, les voltes-faces des "radicaux" et l’anticommunisme primaire régnant en France – y compris parmi les "socialistes" emmenés par L. Blum – accélérèrent la chute d’une coalition de gauche qui se heurta au patronat fascisant décidé à prendre sa revanche sur les conquêtes sociales de 1936, au même titre que tous les fascistes et réactionnaires grouillant dans les ligues et dans l’armée de l’époque.

    La sortie de l’euro et de l’UE sans perspective socialiste correspond au Brexit

    Ces rappels sont indispensables pour comprendre le message du PRCF, à savoir un Frexit progressiste se traduisant par la sortie de l’euro, de l’UE, de l’Otan et (et nous insistons sur le "et") d’un capitalisme de plus en plus prédateur, dont Marx disait déjà dans Le Capital qu’il "ne produit la richesse qu'en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur". Car la sortie de l’euro et de l’UE sans perspective socialiste correspond au Brexit célébré par les "souverainistes des deux bords" le 31 janvier dernier au siège de l’UPR, lors d’une soirée au cours de laquelle les forces de droite extrême dominaient nettement ; cela ne règle pourtant nullement la question d’un asservissement central, celui des travailleurs (incluant petits artisans et commerçants, cadres, ingénieurs, etc.) et des citoyens envers "la nouvelle raison du monde" totalitaire décrite par Pierre Dardot et Christian Laval dans leur ouvrage éponyme, à savoir celle du capitalisme néolibéral.

    Or pour les militants franchement communistes du PRCF, la lutte pour l’indépendance nationale passe par la confrontation du peuple travailleur avec l’oligarchie capitaliste dont le cœur de stratégie est précisément la dissolution de la France républicaine dans un Empire euro-atlantique piloté par Berlin et Bruxelles, le tout supervisé par Washington. Dans ces conditions, la lutte pour sortir la France du capitalisme a besoin de l'émancipation nationale, ce que refusent d’entendre l'euro-gauche "réformiste" ; et symétriquement, la lutte pour la souveraineté, nationale et populaire, ne peut aboutir à rien si notre pays, refaisant son unité autour du monde du travail, ne rompt pas franchement avec l’UE, machine de guerre du grand capital contre les services publics, les conquêtes sociales, les souverainetés nationales et populaires, le "produire en France" et même notre langue menacée par le tout-anglais cher à Bruxelles et à ses traités "transatlantiques", ainsi qu’avec son indissociable "partenaire stratégique" qu’est l’OTAN.

    Un parti franchement communiste

    C’est pourquoi le PRCF appelle à reconstruire un Parti franchement communiste, qui s’inscrit clairement dans la continuité révolutionnaire des Sans-culottes, des Communards, de la Révolution d’Octobre et du Congrès de Tours, et dans une démarche à la fois patriotique et internationaliste pour affronter Macron-RN (les deux faces d’une même pièce oligarchique) et leurs satellites, le MEDEF, les actionnaires du CAC 40 et l’ordre capitaliste euro-atlantique. Pour cela, sans courtiser le moins du monde ni ceux frayant avec Le Pen (dont Dupont-Aignan accepta d’être le Premier ministre en 2017) ni les "progressistes" invertébrés de l’euro-gauche, il faut construire le "Tous ensemble en même temps" des travailleurs contre les licenciements et les contre-"réformes" successives (code du travail, Sécurité sociale, retraites par répartition, services publics...), mais aussi ériger un large Front rassemblant des communistes, des insoumis et des patriotes antifascistes – ce que fit Maurice Thorez en tendant la main aux catholiques dans le cadre du Front populaire –, des syndicalistes de combat, des gilets jaunes, des intellectuels progressistes, et tous les travailleurs et citoyens aspirant à un autre monde que le Diktat imposé par l’ordre capitaliste euro-atlantique.

    Le seul indépendantisme qui vaille et qui puisse conduire à de nouveaux "Jours heureux" est donc celui auquel mènera, sans crainte de marcher au socialisme

    Sans cela, impossible d’empêcher le naufrage programmé du pays (Macron) ou son franc déshonneur xénophobe (Le Pen) ; sans cela, impossible de reconstruire une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique en marche vers une autre société, la société socialiste. Articuler Frexit progressiste et marche au socialisme, c'est comprendre avec Jaurès que "la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale", mais que vaut également la réciproque : la France ne se sauvera pas comme pays indépendant si elle ne rompt pas avec le capitalisme qui l’asphyxie sans pitié. Le seul indépendantisme qui vaille et qui puisse conduire à de nouveaux "Jours heureux" est donc celui auquel mènera, sans crainte de marcher au socialisme, le Frexit progressiste, antifasciste et anti-impérialiste que propose le Pôle de Renaissance Communiste en France !

    Fadi KASSEM

    & Georges GASTAUD

    source: https://www.marianne.net/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • D’après Philippe Klein, médecin français à Wuhan : "L’épidémie est terminée en Chine, la vie a repris son cours"

    Par

     

    Depuis plusieurs semaines, le nombre de contaminés au Covid-19 s'élève à nouveau en France. Alors que le pays se prépare à une "deuxième vague", l’épidémie semble terminée en Chine. Entretien avec Philippe Klein, médecin français, directeur d’une clinique dans la ville de Wuhan.

    En France, l'atmosphère est morose. Les bars ferment dans les deux plus grandes villes du pays et les mesures de restrictions des loisirs s'enchaînent. 66 départements sont classés en "situation de vulnérabilité élevée". Près de 12.000 nouveaux cas sont dénombrés chaque jour depuis deux semaines. Les patients Covid remplissent à nouveau les hôpitaux, et de fait les services de réanimation (893 en une semaine). Tandis qu'à 9.000 kilomètres de là, à Wuhan, épicentre de l'épidémie, la vie reprend "paisiblement". L'heure est à la fête et aux vacances scolaires. Officiellement, le pays d’où tout à commencé ne compte plus aucun cas de contamination locale de Covid-19 depuis près d'un mois et demi. Après neuf mois de restrictions strictes, le président chinois Xi Jinping a même déclaré le 8 septembre dernier : "L'épreuve est derrière nous".

    Mirage, mensonge ou réalité ? En mars dernier, le médecin français Philippe Klein, par ailleurs directeur d'une clinique à Wuhan, avait alerté la France au sujet de l'intensité et de la virulence de l'épidémie. "Nous devons faire comme les Chinois ont fait", avait-il dit à Emmanuel Macron à l'orée de la première vague. Plusieurs mois plus tard, il tient toujours le même discours. Entretien.

    Marianne : La Chine a été le point de départ de l’épidémie et a longtemps été scrupuleusement observée à ce titre. Depuis quelques semaines on n’en entend plus vraiment parler. L’épidémie y est-elle réellement terminée ?

    Philippe Klein: L’épidémie est maîtrisée en Chine depuis le 8 avril 2020, jour du déconfinement. D’après les chiffres officiels, cela fait plus d’un mois et demi qu’aucune contamination locale n’a été enregistrée. Récemment il y a eu une dizaine de cas dans la province de Yunnan, située à la frontière birmane, mais il s’agissait de cas importés. Ce que je vois tous les jours à l’hôpital le confirme. Nous n’hospitalisons plus de personnes atteintes du Covid-19 et nos services de réanimation sont aussi désertés par la pathologie. L’épidémie est terminée en Chine. Le pays commence même à assouplir certaines normes sanitaires, comme le port du masque obligatoire dans les lieux publics. La vie a repris son cours, comme avant.

    En France, on assiste à une flambée des cas, les lits de réanimation se remplissent peu à peu et la déprogrammation des hospitalisations des patients atteints d'autres pathologies a débuté. La crainte d’une deuxième vague est là. Y a-t-il eu le même phénomène en Chine ?

    Non, pas du tout. En Chine, nous avons eu la vague que l’on connaît à Wuhan et dans la région du Hubei au début de l’année. Depuis, il n’y a pas eu de nouvelle recrudescence des cas comme cela s’observe en France. Cet été, certains quartiers de Pékin ont été spontanément reconfinés à cause de l’apparition de quelques dizaines de cas. Mais il s’agissait de foyers isolés qui ont rapidement été maîtrisés par une méthode très stricte de tests, de traçage et d’isolement. Comme à Wuhan, le masque n’est désormais plus obligatoire dans les rues de Pékin.

    Comment l’expliquer ? 

    En Occident et notamment en France, on a voulu freiner l’épidémie et pas la stopper. On n’a pas assez écouté et observé la Chine alors que le pays a vécu en premier le choc de cette épidémie. Si cela avait été le cas, l’Europe n’aurait pas été si surprise et impréparée face à cette première vague. Il y a eu une sorte de déni et de parti pris perpétuel vis-à-vis de la Chine.

    Reprenons les choses dans un ordre chronologique. Wuhan, épicentre de l’épidémie, connaît le choc sanitaire début janvier. C’est-à-dire que les capacités médicales des hôpitaux de la ville ont été débordées et que l’on ne pouvait plus s’occuper des autres pathologies, exactement comme cela a été le cas en France en mars. A ce moment-là, le seul moyen d’arrêter la catastrophe, c’est le confinement général. C’est ce qu’il se fera à partir du 23 janvier. Le 17 février, des mesures encore plus drastiques seront prises pour stopper toutes les sorties, quelles qu'elles soient. A partir de là, les autorités chinoises commencent à identifier et recenser les cas positifs et les cas contacts. Des hôtels sont utilisés pour écarter et isoler les personnes positives de leur famille ou en tout cas de leur lieu de vie.

    Par ailleurs, en Chine tous les patients ont été traités. Le gouvernement a fait construire des structures en un temps record. L'Occident s'est beaucoup moqué à ce titre. Encore une fois, la Chine a montré dès le départ sa volonté de stopper l'épidémie alors que nous, nous avons décidé de seulement la freiner, certainement faute de moyens. C’est la grande différence.

    Quelques jours après le grand confinement du 17 février, il n’y a donc plus aucun brassage de population et les cas positifs ont été extraits de la population saine. De fait, le nombre de contaminés a chuté. Celui des hospitalisations aussi. Le déconfinement se met en place le 8 avril avec toutes les mesures de distanciation sociale que l’on connaît (port du masque dans l’espace public, lavage régulier des mains etc.) La population retourne travailler. Or, pour sortir d’une épidémie, il ne faut pas seulement le dire ou le proclamer, il est nécessaire de le prouver. Un point majeur pour ne pas perdre la confiance du peuple. C’est ce que s’attèlent à faire les autorités chinoises au cours des deux premières semaines du mois de mai. En quinze jours, les 11 millions de Wuhanais ont été testés. Seuls 600 positifs furent dénombrés. Ils ont ainsi été isolés, et leurs contacts tracés. L’utilisation de l’intelligence artificielle a elle aussi joué un grand rôle.

    En France, l’application Stop Covid n’a pas été téléchargée en masse. Seulement 3,2 millions de personnes l'utilisent. Quel a été le fonctionnement de l’application en Chine ?

    C’est très simple, au déconfinement, si vous vouliez vivre normalement il fallait avoir l’application. C’est-à-dire que tout le monde devait l’utiliser partout, notamment à l’entrée d’un supermarché ou encore dans les transports en commun à l’aide d’un QR code à scanner. Il y avait deux couleurs. Le vert pour signifier que l’on n’est pas malade, et le rouge pour annoncer que l’on est cas contact et donc potentiellement contaminé. Lorsque vous passez du vert au rouge, vous êtes obligés de vous confiner pendant quatorze jours. Toutes les personnes que vous avez croisé sont alertées et invitées à se faire tester et à se confiner à leur tour.

    A LIRE AUSSI >> Covid-19 : cinq mois après le confinement, la grande inconnue du nombre de morts en Ehpad

    Est-ce arrivé fréquemment que des personnes passent du vert au rouge et doivent se reconfiner ?

    Non. En fin en tout cas ce n'est pas de ce que j’ai pu observer autour de moi, ou à la clinique.

    D'après les derniers chiffres connus, la Chine fait état de 91.000 cas et 4.560 décès (contre 619.190 cas confirmés en France et 32.230 décès). Ces données sont-elles fiables d'après vous ?

    Je ne maîtrise pas les chiffres officiels. Ayant été acteur et témoin de toute cette épidémie, je peux vous dire que la méthode développée par la Chine a été efficace. D'autant plus que autour de moi en Chine, je n'ai pas de retour de mortalité importante. En France j'ai néanmoins eu le ressenti inverse, notamment parce que des amis, ou des parents d'amis ont été touchés. C’est une analyse très subjective, mais encore une fois je ne suis pas garant des  chiffres des autorités chinoises.

    Aujourd’hui comment est la vie ?

    La vie sociale a largement repris. Depuis vendredi nous sommes en période de vacances scolaires car nous sommes en plein dans les fêtes nationales chinoises. Les gens sont appelés à voyager et à consommer. Les activités culturelles ont repris, les boîtes de nuit ont rouvert et les voyages à travers le pays sont autorisés. Les Chinois peuvent aussi se rendre en dehors du territoire mais ils doivent par la suite réaliser une quatorzaine. Et comme je le disais, le masque n’est plus obligatoire dans tous les lieux et nous n'utilisons plus d'application "stop covid". On sent une vitalité qui a le goût de l’avant. Pour autant, il existe une réelle culpabilité d’avoir été l’épicentre de ce virus.

    Que diriez vous à Emmanuel Macron si vous l’aviez à nouveau au téléphone aujourd’hui ?

    Je crois que, même si nous vivons dans un monde pour ainsi dire "différent", les préoccupations des Chinois vis-à-vis de ce virus sont les mêmes que celles des Français. Alors, si j'avais le Président de la République une nouvelle fois au téléphone, je lui rappellerais ce qui a été fait ici et comment l’épidémie a été maîtrisée et pas seulement freinée. Pour cela, les lits de réanimation sont le nerf de la guerre.

     

    source: https://www.marianne.net/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • C’est au nom du grand marché unique, de ses directives de libéralisation, privatisation et mise en concurrence de l’enseignement supérieur – notamment issus de la Stratégie de Lisbonne – que le régime Macron est en passe d’imposer en violation de la Constitution française, le basculement de l’ sous le joug du wall street english. Plusieurs associations de défense de la diversité linguistique et de la langue française, à l’image du , sont mobilisées pour empêcher cette escalade criminelle contre la langue française au profit du . Un recours est lancé devant le Conseil d’État.

    À lire :


    L’association CO.U.R.R.I.E.L. n’a pas été sollicitée pour signer l’appel reproduit ci-dessous. Mais qu’importe, l’essentiel est le contenu; c’est pourquoi nous appelons à diffuser cet appel, notamment auprès des publics universitaires et estudiantins.

    L’Université française doit cesser de basculer au “tout-anglais”; il y va du respect dû à la langue française, “langue de la République” au titre de la Constitution, du respect non moins dû aux langues étrangères autres que l’anglais à l’université, au collège et au lycée, et du respect dû aux étudiants français et étrangers, notamment à ceux qui proviennent d’autres pays francophones (Belgique, Mali, Suisse, Québec, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, etc.), du respect dû à la démocratie et aux citoyens français: car ce basculement illégal et hideux n’a été débattu ni au parlement ni dans le pays!

    NON AU TOUT-ANGLAIS IMPOSÉ, VIA L’UNION EUROPÉENNE ET LE GRAND PATRONAT, AU TITRE DU “GRAND MARCHÉ TRANSATLANTIQUE” GLOBALITAIRE qui se met en place autour du CETA et du TAFTA!

    Oui au respect de la personnalité linguistique de la France, oui à la diversité culturelle du monde et de l’Europe, non à la sélection sociale accrue parmi les étudiants qu’induirait nécessairement l’anglais devenu obligatoire pour tous!

    Non à la langue unique européenne et mondiale, facteur de pensée unique mondiale, d’économie unique mondiale et de politique unique mondiale, en un mot, de TOTALITARISME sous le masque trompeur d’un “internationalisme” destiné à dissimuler la dissolution galopante de la France dans l’Empire euro-atlantique en gestation.

    ÉTUDIANTS, UNIVERSITAIRES, NE COLLABOREZ PAS, RÉSISTEZ!

    Georges Gastaud, président de CO.U.R.R.I.E.L.

    https://courriel-languefrancaise.com/articles/george-non-au-basculement-illegal-et-inconstitutio

    Contre la certification obligatoire en langue anglaise
    imposée dans l’enseignement supérieur !

    Communiqué de l’A.FR.AV – Association Francophonie Avenir

    15 associations déposent un recours au Conseil d’État contre la certification obligatoire en langue anglaise imposée dès septembre 2020 dans toutes les licences des établissements d’enseignement supérieur français

    Paris, le 4 septembre 2020 : un recours a été déposé par 15 associations regroupant des étudiants, des enseignants et des chercheurs en langues, contre l’arrêté du 3 avril 2020 relatif à la certification obligatoire en langue anglaise pour l’obtention de la licence, car cet arrêté menace l’indépendance et la gratuité des formations du supérieur, porte atteinte au plurilinguisme et ignore les travaux scientifiques réalisés dans le domaine des langues.

    Un décret du 3 avril 2020 conditionne l’obtention du diplôme de Licence à la simple passation d’une certification en langue anglaise – sans condition d’obtention ou de résultat – et ce, pour tous les étudiants inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur. Cette décision, prise de manière unilatérale par le gouvernement, reflète la méconnaissance des questions linguistiques dans l’enseignement supérieur de la part de nos dirigeants. En effet, ce décret entraînera un changement profond qui ne sera pas sans conséquence. En voici un rappel des principales :

    • Une atteinte au plurilinguisme au sein des universités par la seule obligation de l’anglais et, de ce fait, un appauvrissement des profils des étudiants en termes de langues vivantes. Il s’agit, à terme, d’une perte de compétences linguistiques. En effet, sachant que seule la certification en langue anglaise leur permettra d’obtenir le diplôme, les étudiants choisiront, tout naturellement, l’enseignement de l’anglais et délaisseront les autres langues comme l’allemand, l’espagnol, l’italien, le chinois, le russe ou encore les langues régionales.
    • Le financement d’organismes privés par de l’argent public pour l’obtention d’un diplôme national public, puisque le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESRI) impose des certifications venant d’organismes certificateurs privés, sans par ailleurs spécifier un niveau de langue à valider (le MESRI exige uniquement que les étudiants « passent » la certification). Or, le coût total de cette opération s’élèvera, à terme, à 32 millions d’euros, qui devront être financés par les universités (puisque la certification sera gratuite pour les étudiants et que le MESRI se désengage du financement de la mesure qu’il a lui-même initiée). Il s’agit donc d’un gaspillage flagrant des deniers publics, d’autant plus incompréhensible que les établissements du supérieur font face à des besoins grandissants et à ce jour très insuffisamment financés.
    • Le dessaisissement de la politique linguistique des universités au profit de sociétés privées, alors même que des dispositifs publics reconnus existent. À cet égard, nous rappelons qu’il existe une Certification en Langue de l’Enseignement Supérieur (CLES), certification de qualité, adossée à la recherche en didactique des langues et financée par le MESRI. Ce dessaisissement laisse supposer que les enseignants du supérieur (en dépit de leur expertise avérée) ne seraient donc pas compétents pour évaluer leurs étudiants en fonction des besoins de chacun. Ce décret ouvre ainsi un précédent inquiétant et témoigne de la méconnaissance de l’expertise scientifique développée dans le domaine des langues.
    • L’uniformisation des pratiques avec une seule visée certificative et utilitariste dans le mépris total de la richesse des dispositifs de formation émanant de la recherche et dans le mépris total des besoins spécifiques des étudiants. En effet, par un phénomène de bachotage, les étudiants souhaiteront avoir des cours de préparation à cette certification et l’institution fera pression pour que les enseignants en fournissent. Les besoins professionnels et/ou personnels en langue étrangère seront mis de côté pour ne préparer que des exercices spécifiques d’un test standardisé qui, faut-il encore le rappeler, n’est pas fait pour évaluer qualitativement les compétences du fait de la masse d’étudiants à tester (400 000) ! Nous posons donc la question suivante : à l’heure où le souci d’individualisation des besoins des étudiants est mis en avant par le MESRI lui-même, n’est-il pas plus pertinent d’offrir aux étudiants des enseignements de langues (avec une diversité linguistique) en relation avec leur champ disciplinaire, leurs projets personnels et leurs besoins professionnels, en leur laissant le choix de passer (ou non) la certification la plus adaptée à leurs projets et dans la langue de leur choix ?

    Totalement rassemblée contre ce décret, la communauté scientifique et universitaire s’y est formellement opposée. Le MESRI a ainsi été interpellé à plusieurs reprises par de nombreux courriers d’associations, de sociétés savantes universitaires, d’hommes et de femmes politiques (en particulier des régions transfrontalières craignant une perte de compétences linguistiques pour leur région), de pétitions ou encore de Conseils d’Universités. Cependant, le MESRI a refusé tout dialogue et a publié le décret en catimini, en plein confinement, le sachant pourtant largement décrié et contesté.

    Par conséquent, 15 associations nationales, non syndicales, ont décidé de déposer un recours devant le Conseil d’État afin de faire abroger ce décret :

    1. L’Association des Chercheurs et Enseignants Didacticiens des Langues Étrangères (ACEDLE) https://acedle.org/
    2. L’Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France (ADEAF) https://adeaf.net/
    3. L’Association Française d’Études Américaines (AFEA) http://afea.fr/
    4. L’Association Française de Linguistique Appliquée (AFLA) http://www.afla-asso.org/
    5. L’Association Francophonie Avenir (AFRAV) https://www.francophonie-avenir.com/
    6. L’Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur (AGES) http://de.ages-info.org/fr/
    7. L’Association des Professeurs de Langues en Instituts Universitaires et Technologiques (APLIUT) https://apliut.fr/
    8. L’Association pour la Recherche en Didactique de l’Anglais de Spécialité (ARDAA) http://www.ardaa.fr/
    9. La Fédération Nationale des Associations Étudiantes Linguistes (FNAEL) https://www.fnael.org/
    10. Le Groupe d’Étude et de Recherche en Anglais Spécialité (GERAS) https://www.geras.fr/
    11. Le Groupe d’Études et de Recherche en Espagnol de Spécialité (GERES) https://www.geres-sup.com/
    12. L’Observatoire Européen du Plurilinguisme (OEP) https://www.observatoireplurilinguisme.eu/
    13. Le Rassemblement National des Centres de Langues de l’Enseignement Supérieur (RANACLES) https://www.ranacles.org/
    14. La Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES) https://saesfrance.org/
    15. La Société de l’enseignement supérieur italien (SIES) https://www.sies-asso.org/

    Les porteurs de ce recours remercient chaleureusement toutes les personnes, associations ou structures (ADALSIC, Fédération Alsace Bilingue et Europe Democratie Esperanto) pour leur contribution financière à cette action.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  
    Ecarlate de colère ! Oui, face au climat de peur entretenu par le gouvernement avec des mesures toujours plus contraignantes dont l’efficacité est sujette à caution. En effet, le seul critère pertinent pour mesurer la gravité de la crise est le nombre de lits de réanimation occupés. Or si le gouvernement avait réellement entendu les professionnels de terrain, il aurait profité de l’été pour armer au moins 12 000 lits de réanimation, comme cela avait été préconisé en mai au regard des comparaisons internationales. Or rien n’a été fait, et en ce moment un peu plus de 1 300 lits de réanimation sont occupés par des malades COVID-19, soit un taux d’occupation d’un peu moins de 25 % nationalement. Avec 12 000 lits, nous serions en-dessous de 10 % de taux d’occupation et là nous retombons dans le « vert ». C’est donc bien l’absence de moyens hospitaliers adaptés et d’anticipation du gouvernement qui est à l’origine de la situation actuelle. De fait, cette surcharge d’activité nous empêche de gérer à la fois le flux de patients habituels et ceux atteints par le coronavirus. Il faut s’interroger sur le fait que les nouvelles déprogrammations de malades comportent le risque d’une surmortalité à terme qui est susceptible d’être supérieure à celle due à l’épidémie. Tout cela sans compter le fait que la santé comporte trois composantes : le physique, le psychologique et le social. Or la stratégie actuelle ignore les conséquences sur les deux derniers éléments. Nous assistons déjà à une explosion des décompensations psychiatriques sans compter le fait que l’inquiétude et l’angoisse qui touchent de plus en plus de personnes a des incidences sur l’état de santé général de la population. Et que dire du social avec l’explosion du chômage et l’atrophie des relations ainsi que des contacts avec les autres. Nous ne savons pas combien de temps nous allons être confrontés à ce virus. Il faut donc vivre avec, bien entendu en adoptant des comportements adaptés au quotidien. Mais cela ne peut être l’abandon des autres malades à l’hôpital et une vie sociale réduite à sa plus simple expression. L’urgence actuelle n’est donc pas de fermer les bars mais d’embaucher massivement à l’hôpital pour ouvrir des lits, plus particulièrement des lits de réanimation, et cela de manière pérenne, pour pouvoir gérer sereinement les mois et les années qui viennent. Il est urgent également de revoir la politique de tests en utilisant plus largement les tests rapides qui pourraient être répétés plusieurs fois par semaine pour les populations à risque. Cela permettrait ainsi d’isoler précocement les personnes contagieuses et de maintenir une vie quotidienne presque normale.
     
    Dr Christophe Prudhomme

    Praticien Hospitalier-SAMU 93

    source :https://www.facebook.com/christophe.prudhomme.7334

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Ce 4 octobre est le 75e anniversaire de la création de la . En ces temps de pandémie de COVID-19 chacun peut mesurer la valeur de cette conquête sociale qui garantit l’accès aux soins pour tous les travailleurs et leurs familles.

    Arrachée de hautes luttes dans la Résistance par les communistes avec le programme du Conseil National de la Résistance. Mise en œuvre par le ministre à la Libération et déployée de façon effective en un temps records dans un pays pourtant dévasté par la guerre, l’Occupation et le régime fasciste de Vichy, par l’action des milliers de cgtistes qui édifièrent les caisses de sécurité sociale.

    C’est bien aux communistes que les Françaises et Français doivent d’avoir grâce à la Sécu cet accès aux soins, à l’hôpital, à la garantie de revenus en cas de maladie et aux pensions de retraites. Mais depuis sa création, le patronat, la classe capitaliste n’ont eu de cesse de vouloir démolir la Sécu. Attaquant ses principes démocratiques avec la complicité d’organisations jaunes. Attaquant son financement en s’en prenant aux cotisations sociales, part intégrante des salaires, et creusant ainsi artificiellement le soi-disant “trou de la sécu”. Mettant ainsi d’autant plus son fonctionnement sous la pression mortifère de l’Euro et de ses critères de Maastricht, tandis que les directives européennes favorisent la libéralisation et la privatisation du secteur de la pour le livrer tout entier au monde éminemment capitalistique et égoïste de l’assurance privée.

    De tout celà, les travailleurs doivent être conscients. Observons qu’ils le sont comme la récente bataille pour défendre le système de retraites par répartition contre l’euro destruction par le système individuel à points de l’UE-MEDEF-CFDT l’a encore démontré à l’hiver 2019/2020, obligeant Macron à reculer pour le moment.

    Ce 4 octobre, affirmons avec Ambroise Croizat, ministre communiste créateur de la Sécu, “Jamais nous ne tolérerons que soit mis en péril un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès”.


    « Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la sécurité sociale » rappelait A. Croizat

    par Michel Étievent, historien spécialiste de la sécurité sociale, sur facebook

    L’ordonnance du 4 octobre 1945 s’inscrit naturellement comme une étape dans le long processus de la bataille pour la protection sociale. Un combat séculaire pour la dignité qui s’enracine dans les volontés de substituer aux compassions de la charité la force de la solidarité. Il traversera la bataille des corporations avant de se nourrir des grandes inventions sociales de la Révolution française où les « sans culottes » proclameront dans la déclaration des Droits de l’Homme de 1793 le droit imprescriptible à la santé : « Les secours publics sont une dette sacrée ». L’intention est lumineuse mais restera lettre morte au fil d’un dix neuvième siècle où le patronat de la révolution industrielle prolétarise à outrance ce que Victor Hugo appellera les « bataillons miséreux des travailleurs ». Face à cette exploitation génératrice de souffrance sociale et aux carences de l’État en matière de santé, la classe ouvrière va devoir désormais tenter de continuer à prendre en charge elle-même sa propre protection sociale. Naîtra ainsi une floraison de mutuelles ouvrières tendant à limiter les « carences sociales », mais n’offrant souvent qu’une protection aléatoire. Ce mouvement mutualiste, les luttes syndicales acharnées de la fin du 19eme et début du vingtième siècle aboutiront néanmoins à une première victoire poussant l’État à promulguer la loi du 30 avril 1930 sur les « assurances sociales ». «

    Ce fut là une avancée, nous confiait M. Petit, militant CGT, président de la première caisse de sécurité sociale en Savoie en 1946. Cependant les assurances ne couvraient qu’une faible partie de la population, les remboursements étaient très faibles et les prestations limitées. Même chose pour la retraite. Il existait bien une loi de 1910 instaurant une retraite pour les plus pauvres mais le patronat avait réussi à faire supprimer le caractère d‘obligation de cotisation et la plupart étaient obligés de pousser l’activité jusqu’au bout. La retraite alors c’était le cimetière. »

    À l’aube de la guerre, la grande majorité des salariés ( 5 millions sur 7) vivent ainsi dans les angoisses de l’insécurité sociale… C’est au cœur du programme du Conseil National de la Résistance du 15 mars 1944 que naîtra le socle fondateur de la sécurité sociale. Reprenant au mot près l’une des intentions de la déclaration des Droits de l’Homme de 1793, la phrase est lumineuse : « Nous, combattants de l’ombre, exigeons un plan de complète sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail avec gestion des intéressés et de l’État ».

    Ces mots, brûlants de modernité, donneront naissance à une vaste réflexion collective menée sous la maîtrise d’œuvre d’Ambroise Croizat à Alger en relation constante avec le CNR et en lien étroit avec les services du ministère de la Santé dirigé par le communiste François Billoux de septembre 1944 à novembre 1945. Elle prendra chair dans la promulgation de l’ordonnance du 4 octobre 1945, sous le ministère du Travail d’Alexandre Parodi donnant ainsi naissance à la Sécurité Sociale.

    Mais l’ordonnance n’est qu’un texte ronéoté et des intentions. Reste maintenant à bâtir l’idée et à ouvrir l’immense chantier. Dès l’aube de 1946, 138 caisses seront édifiées en moins de 7 mois par un peuple anonyme de travailleurs essentiellement des militants CGT, sur le temps de congé ou après leur temps de travail «pour en finir, selon les mots de Croizat, ministre du Travail dès novembre 1945 et maître d’œuvre de l’opération, avec l’indignité des vies dans l’angoisse de l’accident ou des malheurs de l’enfance ».

    Quatre principes charpenteront l’institution :

    L’Unicité : Tous les « risques sociaux » (maladie, maternité, vieillesse, accidents du travail…) sont désormais regroupés dans une seule caisse en proximité des assurés.

    La Solidarité : pilier de l’édifice. Système de répartition financé par les richesses créées dans l’entreprise à travers le « salaire socialisé » de la cotisation.

    L’Universalité, sous tendue par l’idée de soigner toute la population et « de suivre l’assuré de sa naissance à son décès ».

    Sans oublier La Démocratie, cette volonté de confier la direction de l’institution aux bénéficiaires eux-mêmes.

    « La sécurité sociale fut mise en place dans un enthousiasme indescriptible car pour la première fois nous avions conscience de bâtir nous-même notre avenir ! », écrivait en 1946, le président du conseil de la CPAM de Savoie. Elle dépassait enfin un système d’assurances inégalitaire pour devenir enfin un droit obligatoire pour tous. Les réticences s’affirmèrent très vite du côté des médecins libéraux, du patronat, des assurances privées mais le rapport de force de la Libération permettra de l’imposer : 29 % des voix au , 5 millions d’adhérents à la CGT, une classe ouvrière grandie par sa résistance héroïque, un patronat sali par sa collaboration.

    C’est cette institution solidaire que patronat et gouvernement s’acharnent aujourd’hui à détricoter pour ouvrir le chemin au privé. Revenir aux années d’indignité, livrer la « sécu » aux appétits des assurances, celles que les bâtisseurs de 1945 dépossédaient afin d’envisager un avenir solidaire. Mais ces attaques ne sont pas nouvelles. Elles hantent la presse dès 1946 et seront suivies de 75 ans de démantèlements à travers de multiples programmes qui mettront à mal l’institution. « Jamais nous ne tolèrerons que soit rogné un seul des avantages de la sécurité sociale » rappelait A. Croizat. À l’heure où sont menacés les conquis sociaux nés du CNR, ces mots résonnent comme un cri vers nous pour que la Sécurité sociale ne soit pas une coquille vide livrée au privé, mais reste ce que les militants de la Libération ont voulu qu’elle soit : un vrai lieu de solidarité, un rempart contre le rejet, la souffrance et l’exclusion.

    Michel ÉTIEVENT

    L’ordonnance du 4 octobre….

    C’est le 4 octobre 1945 que sera promulguée par le gouvernement provisoire l’ordonnance portant organisation de la Sécurité sociale. Son article 1er précise : “Il est institué une organisation de la Sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de familles qu’ils supportent.” De Gaulle ne signa pas cette ordonnance : il était en voyage en URSS. Ambroise Croizat précisa plus tard en ces termes à qui appartient cette grande conquête sociale: «Le plan de Sécurité sociale est une réforme d’une trop grande importance pour la population de notre pays pour que quiconque puisse en réclamer la paternité exclusive. Cette Sécurité sociale, née de la terrible épreuve que nous venons de traverser, appartient et doit appartenir à tous les Français et à toutes les Françaises sans considération politique, philosophique ou religieuse. C’est la terrible crise que notre pays subit depuis plusieurs générations qui lui impose ce plan national et cohérent de sécurité »

     
    source: https://www.initiative-communiste.fr/
    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Frédéric Hasselmann

    Le clip positif (sans le clip du gouvernement) est disponible ici : https://youtu.be/EmMB2cAeQGc
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Il est urgent de changer de stratégie sanitaire face à la Covid-19, tribune censuré sur le JDD

    ndlr  de francesoir.fr : censure quand tu nous tiens.  Cette tribune devait initialement paraître dans le JDD ce dimanche 27 septembre 2020. Cela ne fut pas le cas et à la place, le choix éditorial du JDD fut de publier une tribune d'un collectif de 7 médecins qui mettaient en garde contre une éventuelle seconde vague et demandait des mesures sanitaires radicales dès ce weekend pour des vacances de la Toussaint sereines. Ces médecins sont parmi ceux que l'on retrouve sur les plateaux de télevision depuis le début de la pandémie Karine Lacombe, Gilbert Deray, Bruno Megarbane.  Un choix éditorial aux connotations politiques et sanitaires, perpétuant ainsi le discours anxiogène du gouvernement qui depuis plusieurs semaines est à la recherche d’une hypothétique seconde vague. Rappelons que Laurent Toubiana (un des signataires de la tribune censurée) a déclaré que cette seconde vague était une épidémie de tests.  En second lieu, les liens d'intérêts ne sont jamais loin et ces sept médecins ont reçu plus de 432 000 euros des laboratoires dont 222 000 pour la seule Karine Lacombe et 160 000 euros pour Gilbert Deray avec plus 25% des conventions qui ne sont pas renseignées.

    Alexandra Henrion Caude, une des signataires de la tribune censurée nous dit :

    « c’est la seconde censure que je vis après celle de Libé et le checknews sur mes déclarations au cours de l’été.  Incroyable que le JDD choisisse une tribune de sept médecins contre plus de 250 personnes. »

     

    Le texte complet de la tribune est présenté ci-dessous.

     

    Dans cette tribune, plus de 250 scientifiques, universitaires et professionnels de santé critiquent la dérive de la politique sanitaire du gouvernement français. Ils estiment qu'elle conduit à des interprétations erronées des données statistiques et à des mesures disproportionnées. Et demandent que l'on évalue nos connaissances réelles pour définir démocratiquement une stratégie sanitaire.

    Avis au lecteur : cette tribune devait initialement paraître dans le Journal du Dimanche (JDD) ce 27 septembre 2020. Acceptée le samedi matin par le journaliste en charge de la rubrique "Tribune/Opinions", elle devait paraître intégralement sur le site Internet du journal et faire l'objet d'un article dans la version papier du lendemain. Le journaliste nous disait s'en féliciter car cela allait permettre un débat contradictoire avec d'autres opinions très alarmistes exprimées ce jour dans ce journal. A 16h, ce journaliste nous a pourtant prévenu que sa rédaction en chef interdisait la publication. Certitude de détenir soi-même la vérité ? Couardise ? Volonté de ne pas déplaire au gouvernement ? Nous ignorons les raisons de cette censure que personne n'a jugé utile (ou tout simplement courtois) de nous expliquer. 

     

    «Tandis que le gouvernement prépare une nouvelle loi (la quatrième en 6 mois !) prolongeant le « régime d’exception » qui a remplacé « l’état d’urgence » sanitaire, le ministère de la Santé a encore annoncé mercredi 23 septembre des mesures restrictives des libertés individuelles et collectives qu'il prétend fondées scientifiquement sur l'analyse de l'épidémie de coronavirus. Cette prétention est contestable. Nous pensons au contraire que la peur et l’aveuglement gouvernent la réflexion, qu'ils conduisent à des interprétations erronées des données statistiques et à des décisions administratives disproportionnées, souvent inutiles voire contre-productives.

    Que savons-nous de cette épidémie et de son évolution ?

    Le SARS-CoV-2 menace essentiellement les personnes dont le système immunitaire est fragilisé par le grand âge, la sédentarité, l'obésité, des comorbidités cardio-respiratoires et des maladies sous-jacentes de ces systèmes. Il en découle que la priorité sanitaire est de protéger ces personnes fragiles : le respect des gestes barrières et le lavage des mains en sont deux des clés.

    Le SARS-CoV-2 circule dans le monde depuis environ un an. Il continuera à circuler, comme l'ensemble des autres virus qui vivent en nous et autour de nous, et auxquels nos organismes se sont progressivement adaptés. L'espoir de faire disparaître ce virus en réduisant à néant la vie sociale est une illusion. D’autres pays, en Asie comme en Europe, n’ont pas eu recours à ces pratiques médiévales et ne s’en sortent pas plus mal que nous.

    Quant à l’évolution, l’idée d’une « deuxième vague » reproduisant le pic de mars-avril 2020 n’est pas un constat empirique. C’est une théorie catastrophiste issue de modélisations fondées sur des hypothèses non vérifiées, annoncée dès le mois de mars et ressortie des cartons à chaque étape de l’épidémie : en avril lors du soi-disant « relâchement » des Français, en mai avant le déconfinement, en juin pour la Fête de la musique, en été pour les « clusters » de Mayenne ou les matchs de foot, et à nouveau cet automne face à une augmentation des cas certes significative, mais lente et grevée d’incertitudes diagnostiques. Au final, cette prétendue « deuxième vague » est une aberration épidémiologique et l’on ne voit rien venir qui puisse être sérieusement comparé à ce que nous avons vécu au printemps dernier.

    On ne compte plus les mêmes choses

    Nous voyons enfin que, pour des raisons difficiles à cerner (panique, pression politique ou médiatique… ?), les autorités sanitaires françaises ne parviennent pas à stabiliser une communication honnête sur les chiffres de l'épidémie. Elles ont surtout abandonné l'indicateur fondamental, la mortalité, pour ne retenir que celui de la positivité de tests pourtant incapables de distinguer les sujets malades des personnes guéries. Cette politique du chiffre appliquée aux tests conduit à une nouvelle aberration consistant à s'étonner du fait qu'on trouve davantage aujourd'hui ce qu'on ne cherchait pas hier. Elle conduit par ailleurs à des classements des départements ou des régions en zones plus ou moins « dangereuses » à qui l’on donne de jolies couleurs qui cachent la fragilité et l’arbitraire du comptage : untel se retrouvera en « zone rouge » alors qu’il y a moins de dix patients en réanimation, un autre verra tous ses restaurants fermés sans que l’on ait la preuve que ce sont des lieux de contamination majeurs. Tout cela n’est guère cohérent.

    Les autorités sanitaires ne s'interrogent pas non plus sur la surmortalité à venir des autres grandes causes de décès (cancers, maladies cardio-vasculaires) dont la prise en charge est délaissée, ni sur le fait qu'une partie des sujets classifiés parmi les personnes « décédées de la Covid » sont en réalité mortes en raison d’une autre pathologie mais classifiées Covid parce qu’elles étaient également porteuses du virus. Or des études récentes montrent que ce groupe pourrait constituer jusqu’à 30% des décès au Royaume Uni ces dernières semaines. Cette façon de compter de plus en plus comme « morts du Covid » des personnes en réalité atteintes avant tout d’autres maladies est probablement l’explication principale du fait que, comme cela est écrit en toutes lettres sur le site de l'INSEE : « depuis le 1ᵉʳ mai, on ne constate plus en France d’excédent de mortalité par rapport à 2019 ».

    Il découle de tout ceci qu'il n'y a pas de sens à paralyser tout ou partie de la vie de la société en suivant des raisonnements qui sont parfois erronés dans leurs prémisses mêmes. Il est urgent d'arrêter l’escalade, d'accepter de remettre à plat nos connaissances scientifiques et médicales, pour redéfinir démocratiquement une stratégie sanitaire actuellement en pleine dérive autoritariste.»

     

    Les signataires

    Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM, directeur de l’IRSAN

    Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris, ancien président des Etats Généraux de la Prévention

    Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS

    Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue, directeur de l’unité INSERM UMRs 1097

    Louis Fouché, médecin, anesthésiste réanimateur à l’Hôpital de la Conception

    Olivier Lhoest, médecin anesthésiste réanimateur

    Olivier de Soyres, médecin, réanimateur à la clinique des Cèdres

    Elise Carpentier, professeur de droit public à l'Université d'Aix-Marseille

    André Comte-Sponville, philosophe

    Christian Perronne, chef du service d’infectiologie à l’hôpital de Garches, professeur à l’Université de Versailles Saint Quentin-Paris Saclay

    Anne Atlan, directrice de recherche au CNRS, généticienne des populations et sociologue

    Alain Wurtz, professeur émérite de chirurgie thoracique à l’Université de Lille

    Bernard Swynghedauw, biologiste, directeur de recherche émérite à l’INSERM

    Catherine Gire, chef de service de réanimation, soins intensifs et néonatologie à l’Hôpital Nord de Marseille

    Bernard Dugué, docteur en pharmacologie, docteur en philosophie

    Jean-Louis Rouvillain, médecin, orthopédie traumatologie, CHU La Meynard (Fort-de-France)

    Jean Bulard, médecin généraliste (Polynésie française)

    Marta Barreda González, médecin généraliste, spécialiste en Santé Publique

    Laurent Durinck, médecin, anesthésiste

    Lisbeth Girard-Claudon, médecin généraliste

    Tamara Baron, psychologue à la Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré

    Charles Menard, médecin, psychiatre 

    Françoise Robinson, docteur en médecine (Bron)

    Richard Rodriguez, médecin généraliste

    Elisabeth Pouffier, médecin généraliste 

    Emmanuelle Lemonnier, médecin généraliste

    Lionel Ferrier, médecin généraliste

    Sabine dé Monvallier, médecin généraliste

    Didier Montet, docteur en sciences et technologie alimentaire, HDR en biochimie

    André Burnol, ingénieur ENSTA Paris, docteur en hydrogéochimie

    Arnaud Plagnol, psychiatre, professeur de psychologie à l’Université Paris 8

    Isabelle Vinatier, professeur émérite en sciences de l’éducation, université de Nantes

    Marnix Dressen-Vagne, professeur de sociologie à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

    Nicolas Sembel, professeur de sociologie à l’Université d’Aix-Marseille

    Pascal Ragouet, professeur de sociologie à l’Université de Bordeaux

    Pascal Roman, professeur de psychologie à l’Université de Lausanne

    Bruno Péquignot, professeur émérite de sociologie à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle

    Marianne Bordenave-Jacquemin, maître de conférences en physiologie végétale à la Sorbonne-Université

    Éric Desmons, professeur de droit public à l’Université Sorbonne Paris Nord

    Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l’Université de Bourgogne Franche-Comté

    Dominique Labbé, politiste, enseignant émérite à l’Université de Grenoble-Alpes

    Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur

    Amandine Thomasset, psychiatre, praticien hospitalier en Loire Atlantique 

    Romain Torrents, médecin hospitalier, pharmacologie clinique, Centre Antipoison et de Toxicovigilance

    Laure Farnault, médecin, praticien hospitalier en Hématologie (Marseille)

    Thierry Medynski, médecin généraliste

    Christophe Leroy, biologiste, docteur en Biologie moléculaire et cellulaire

    Béatrice Segurens, chercheuse en génétique et métagénomique au CEA

    Jean-François Lesgards, biochimiste, chercheur au CNRS

    Alain Deville, physicien, Professeur émérite à l’Université Aix-Marseille

    Cécile Fortanier, docteur en Economie de la Santé, Cadre Hospitalier

    Frédéric Schnee, Médecin gériatre coordonnateur en EHPAD

    Gilles Perrin, médecin, anesthésiste réanimateur à l’Hôpital de la Conception

    Yves-Marie Mattheyses, Infirmier Anesthésiste

    Bernard Lamizet, ancien professeur des universités à l’Institut d’Études politiques de Lyon

    Alexandra Henrion-Caude, chercheur, ancienne directrice de recherche INSERM

    Vincent Pavan, maître de conférences en mathématiques à l'Université d'Aix-Marseille

    Peter El Baze, médecin Ancien attaché des Hôpitaux du CHU de Nice

    Hélène Banoun, pharmacien biologiste, docteur en pharmacologie moléculaire

    Soizic Noël-Bourgois, infirmière diplômée d’Etat, docteur en ethno-anthropologie

    Sophie Dessauvages, aide-soignante diplômée d’État

    Monique Lamizet, médecin généraliste

    Thierry Gourvénec, pédopsychiatre

    Françoise Giorgetti-D’Esclercs, médecin Oto-rhino-laryngologiste

    Arnaud Rey, chercheur en psychologie au CNRS

    Alexandra Menant, chercheuse en biologie au CNRS

    Philippe Brouqui, médecin, chef du pôle des maladies infectieuses au CHU de La Timone-IHU Méditerranée Infection

    Claire Neirinck, professeur émérite de droit à l’Université Toulouse 1 Capitole

    Pascal Sacré, médecin, anesthésie-réanimation

    Jean-Michel Crabbé, médecin généraliste

    Nicole Roattino, pharmacien hospitalier

    Clotilde Branly, sage-femme à l’Hôpital de Sarlat

    Brigitte Weiss, médecin généraliste

    Hubert Sroussi, médecin généraliste

    Valérie Giraud, sage-femme sexologue, Dordogne

    Jean-Jacques Coulon, médecin généraliste (Bourges)

    Christophe Dargere, sociologue, chercheur associé au Centre Max Weber

    Stéphane Tessier, médecin de santé publique, docteur en sciences de l'éducation

    Violaine Guérin, médecin endocrinologue et gynécologue

    Alain Le Hyaric, médecin spécialiste Santé Publique (Paris)

    Guillaume Barucq, médecin généraliste à Biarritz

    Franck Enjolras, psychiatre et docteur en anthropologie (EHESS, Iris)

    Claude Gautier, professeur de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure (Lyon)

    Agnès Florin, professeur émérite de psychologie de l'enfant à l'Université de Nantes

    Colette Anné, mathématicienne au CNRS (Nantes)

    Jean-Luc Viaux, professeur émérite de psychologie à l’Université de Rouen

    Benoit Marpeau, maître de conférences en histoire à l’Université de Caen-Normandie

    Hervé Joly, historien, chercheur au CNRS (Lyon)

    Bénédicte Helfer, médecin, risques sanitaires majeurs et gestion de crise

    Jean Emsallem, médecin angéiologue, enseignant à la Faculté de médecine de la Sorbonne Université

    Charalambos Apostolidis, professeur de droit public à l'Université de Bourgogne-Franche-Comté

    Mathias Delori, politiste, chargé de recherche CNRS

    Christopher Pollmann, professeur de droit public à l’Université de Lorraine

    Farhad Khosrokhavar, professeur émérite à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales

    Maryse Esterle, sociologue, enseignante-chercheure honoraire à l’Université d’Artois

    Thierry Oblet, maître de conférences en sociologie, Université de Bordeaux

    Bernard Lamizet, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication à l’IEP de Lyon

    Christophe Leroy, biologiste, docteur en biologie moléculaire et cellulaire

    Docteur Jean-Pierre Letourneur, médecine, hépatogastroentérologue (Saint-Malo)

    Morgane Miegeville, cadre de santé, responsable pédagogique (Paris)

    Martine Mérour, médecin pneumologue retraitée

    Brigitte Agostini, infirmière libérale (Corse du Sud)

    Sybille Burtin-Philibert, médecin spécialiste de Santé Publique

    Vincent Reliquet, médecin, Comité Médical AIMSIB (Tourcoing)

    Marie-José Minassian, professeur émérite de philosophe à l’Université Paris 8

    Bernard Banoun, professeur de lettres à Sorbonne Université

    Gérard Ostermann, professeur de thérapeutique, médecine Interne et psychothérapeute

    François Gastaud, chirurgien Orthopédiste (Strasbourg)

    Alix Moulanier, médecin généraliste

    Fouad Daoud, médecin, ostéopathe, psychanalyste

    Laurent Sedel, médecin, ancien chef de service en orthopédie à l’hôpital Lariboisière

    Jean-Michel de Chaisemartin, médecin psychiatre des hôpitaux honoraire (Finistère)

    Patrick Bellier, médecin du sport, pneumologue allergologue (Sainte-Foy-les-Lyon)

    Dominique Géraud-Coulon, médecin rééducateur (Gap)

    Anne-Gabrielle Mottier, orthophoniste

    Koryna Socha, médecin anatomopathologiste

    Jean-François Pascal, médecine, chef de service SSR, gériatre

    Jean-Luc Stanek, Santé Navale et chirurgien-dentiste

    Rose-Marie Castello, médecin du travail et médecin généraliste (Paris)

    Florence Laaziri, infirmière libérale

    Véronique Orth-Weyers, médecin généraliste (Fort-de-France)

    Pierre Concialdi, chercheur en sciences sociales

    Rémy Marchal, professeur des universités à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers

    Marc Richevaux, magistrat, maître de conférences à l’Université du Littoral Côte d'Opale

    Laetitia Gorius, infirmière Diplômée d’Etat

    Delphine Rive, médecin généraliste à Rezé

    David Esfandi, médecin, psychiatre (Bordeaux)

    Nadia Lamm, enseignant émérite à l’Université de Rouen

    Paméla Pang, infirmière

    Valérie Legrand, infirmière libérale

    Nicole Chaudiere, pharmacienne

    Mariane Huart, infirmière Diplômée d’Etat et ostéopathe

    Véronique Ahari, médecin généraliste (Poitiers)

    Éric Ménat, médecin généraliste (31)

    Sandrine Thiou, médecin généraliste à Besançon

    Patrick Roux, médecin libérale et praticien attaché au CHU de Clermont-Ferrand

    Julien Petit, médecin du sport

    Serge Rader, pharmacien (Paris)

    Arnauld Cabelguenne, pharmacien, Docteur en Toxicologie et Cancers

    Marie-Claire Cabelguenne, pharmacien, Coordinatrice MSP du Lectourois (Gers)

    Katia Chaussepied, infirmière

    Marc Roux, professeur honoraire de Zootechnie

    Caroline Gautier, infirmière

    Évelyne Gandais, médecin dermatologue

    Jérôme Reynier, docteur en psychologie sociale, enseignant en BTS

    Michaël Ramain, médecin, ancien Attaché des Hôpitaux de Paris

    Roseline Marie, médecin généraliste (Balaruc-les-Bains)

    Sébastien Aubert, professeur de génie mécanique à l’Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers

    Michelle Zancarini-Fournel, historienne, professeur émérite à l’Université de Lyon

    Patricia Melot, médecin généraliste

    Delphine Pages, médecin généraliste

    Sylvie Laval, psychiatre

    Lucie Jouvet Legrand, socio-anthropologue, maîtresse de conférences à l’Université de Franche-Comté

    Launay-Kong Hélène, infirmière libérale

    Bernard Gaillard, psychologue, professeur émérite à l’Université de Rennes 2

    Alix Moulanier, médecin généraliste

    Philippe Raymond, médecin généraliste (Bourg-en-Bresse)

    Murielle Dellemotte, médecin du travail

    Sandrine Vansnick, infirmière

    Isabelle Aubert, maitre de conférences HDR à l’Université de Bordeaux

    Pascal Lardellier, professeur à l’Université de Bourgogne

    Myriam Balsat, médecin généraliste

    Vincent Manns, médecin généraliste (46)

    Jean-Louis Thillier, médecin, immunopathologiste

    François Alaux, médecin spécialiste à Montauban

    Jacques Bassier, médecin nutritionniste

    Guy Chapouillié, professeur émérite à l’ENSAV Université Jean-Jaurès

    Catherine Schall Pruvost, médecin généraliste

    Christophe Robin, médecin généraliste (Bayonne)

    Frédéric Barbe, maître de conférences associé à l’Ecole d'Architecture de Nantes

    Françoise Auban, médecin généraliste (Marseille)

    Marc Arer, médecin généraliste (Saint-Etienne)

    Pierre-André Bouillet, médecin généraliste

    Michel Boudet, médecin généraliste

    Nicole Karsenti, médecin, nutritionniste

    Michel Soussalin, chirurgien AIHP ACCA des Hôpitaux de Paris

    Jean-Baptiste Mouzet, praticien hospitalier, Gériatre, soins de suite

    Caroline Mouzet-Heaulmé, Médecin généraliste

    Joël Rezzouk, médecin, chirurgien

    Sylvie merlier, Docteur en pharmacie

    Patrick Sautereau, médecin généraliste, (Caen)

    Michel Angles, médecin généraliste, (Rodez)

    Sylvie Merlier, pharmacien

    Didier Delaitre, médecin légiste, Le Bourget

    Eugenia Lamas, chercheuse en éthique de la recherche biomédicale à l'INSERM

    Élisabeth Delaygue Bevan, médecin nutritionniste

    Didier Girard, médecin généraliste (Paris)

    Véronique Mathevet, infirmière

    Bénédicte Dassonville, médecin généraliste (Beaufort-en-Anjou)

    Stéphanie Rochet, docteur en pharmacie

    Anne Catherine Martin, médecin généraliste (71)

    Nathalie Demonté Dubruque, médecin généraliste (34)

    Christophe Petiau, médecin, neurologue (Strasbourg)

    Nathalie Caradot, médecin généraliste (Sainte-Foy-les-Lyon)

    Philippe Laurent, médecin généralist

    Michèle Leclerc-Olive, chercheure émérite au CNRS

    Michel Joubert, professeur émérite de sociologie à l'Université Paris 8

    Marie Pierre Brau Nogué, infirmière clinicienne (Bagnères-de-Bigorre)

    Véronique Chevalier, infirmière

    Olivier Esteves, professeur de civilisation des pays anglophones à l'Université de Lille

    Pierre-Yves Santiago, chirurgien oculaire, Institut Ophtalmologique de l’Oues

    Léna Barbancey, infirmière (Anduze)

    Ambre Limouzy, infirmière libérale

    Pascal Poteri, infirmier

    Guillaume du Manoi, médecin généraliste

    Pascale Gillot, maître de conférences en philosophie à l'Université de Tours

    Jean-Pierre Eudier, chirurgien-dentiste

    Paul-André Bellot, médecin généraliste

    Ghislaine Nicola Deloffre, médecin généraliste

    Florent Gaudez, professeur de sociologie à l’Université Grenoble-Alpes

    Philippe Bos, médecin anesthésiste retraité (46)

    Christian Lagasse, médecin généraliste (82)

    Claire Lenclud, médecin généraliste (38)

    Pascale Brun, médecin, acupuncteur

    Dominique Domergue-Anguis, médecin gynécologue (Amboise)

    Pascal Mensah, médecin généraliste

    Jeanine Jemet, médecin généraliste

    Dominique Carpentier, médecin généraliste (Vallesvilles)

    Didier Blanc, professeur de droit public à l’Université de Toulouse

    Jean-Pierre Garcia, médecin généraliste (Paris)

    Soad Zahaf Leghmizi, psychiatre (Seine et Marne)

    Gérard Le Roux, médecin généraliste retraité

    Jean-François Bayart, professeur de science politique à l'IHEID

    Fanny Morin, médecin généraliste

    Isabelle Autonne, médecin généraliste

    Karim Souanef, maître de conférences en sociologie à l'Université de Lille

    Michelle Lecolle, enseignante-chercheure en linguistique à l'Université de Lorraine

    Sonia Le Floch, médecin généraliste (34)

    Dominique Leiber, médecin généraliste

    Patrick Guérin, docteur vétérinaire, Président OpenHealth Company

    Hélène Palma, maître de conférences en civilisation des îles Britanniques à l'Université d'Aix-Marseille

    Nathalie Auger, maître de conférences en Chimie à l’Université de Rennes 1

    Emmanuel Froelhy, médecin kinésithérapeute ostéopathe

    Claude Veres, médecin, dermatologue (Paris)

    Richard Chantal, médecin généraliste (83)

     

    source: http://www.francesoir.fr/

     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • JDD: Certaines tribunes sont publiées, d'autres pas, certains chiffres de la COVID sont tronqués, on en parle avec le Pr Toussaint. Actualité, politique, invités... Du lundi au vendredi, de 12h à 13h20, retrouvez André Bercoff dans tous ses états.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Avec le Pr. Jean-François Toussaint. Actualité, politique, invités... Du lundi au vendredi, de 12h à 13h20, retrouvez André Bercoff dans tous ses états.
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique