• A propos d’un communiqué de   – Déclaration de la présidence nationale du PRCF (Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, médaille de la Résistance, Grand Mutilé de guerre, Pierre Pranchère, ancien maquisard FTPF, ancien député, ancien membre du C.C. du , Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, réprimé en 1957 pour avoir refusé de porter les armes dans le cadre des armées de l’OTAN commandée par l’ancien général hitlérien Speidel).

    Déclaration de la présidence nationale du PRCF

    Pierre Laurent dans les pas de Robert Hue : ce n’est pas une surprise !

    Pierre Laurent dans les pas de Robert Hue : ce n’est pas une surprise ! (IC.fr- 2/05/2017)

    Pierre Laurent a été moins rapide que son prédécesseur Robert Hue, l’ex-secrétaire du PCF qui pilota sa -catastrophe et qui, après avoir disloqué et discrédité son parti, se fit élire sénateur sur une liste PS : en effet, c’est avant le 1er tour que Hue avait déjà rallié Macron. Après avoir conduit la valse-hésitation de son parti au 1er tour (du style : « vous votez Mélenchon ? moi non plus ! »), puis tenté en vain de rabattre JLM sur Hamon au nom d’une « union » sans contenu, l’actuel secrétaire national du PCF n’a pas attendu une heure après le 1er tour pour appeler à voter Macron. Bien entendu, le sempiternel prétexte est de « barrer la route »  à Le Pen : pourtant, depuis des décennies, c’est la politique maastrichtienne de destruction de la France et des acquis (une politique que personnifie Macron !) qui nourrit le FN, et cela d’autant plus que sous la conduite des Hue, Buffet et autre Laurent, le PCF social-démocratisé a laissé le champ libre au nationalisme lepéniste : devenu « mutant » et «euro-constructif », le PCF a en effet enterré depuis longtemps le marxisme-léninisme (quelle horreur « stalinienne » !), la référence à la classe ouvrière, la défense du produire en France et de l’indépendance nationale, le combat frontal de Marchais et Krazucki contre l’UE de Maastricht. En dépit des courageux minoritaires qui désapprouvent cette politique, le PCF est ainsi devenu l’un des ultimes défenseurs de principe de l’euro, de la « construction » européenne, de l’introuvable « Europe sociale » et du Parti de la Gauche Européenne (dont Laurent est le n°2 derrière Gregor Gysi, l’un des principaux liquidateurs de la RDA). Bref, c’est au nom des communistes de France que P. Laurent se permet d’appeler à voter pour l’empoisonneur sous prétexte de voter contre le poison !

    Pis encore, le secrétaire du PCF-PGE appelle à dévoyer le sens des manifs du 1er  mai. Que celles-ci se chargent d’un fort contenu antifasciste, antiraciste, internationaliste et donc, anti-lepéniste, c’est bien sûr la moindre des choses. Mais qu’elles ne ciblent pas avec la même force le projet antisocial et antinational d’une extrême gravité que Macron, l’homme de Merkel et de l’UE, veut imposer par ordonnances dès l’été (retraites à points sujettes aux aléas financiers, casse des régimes spéciaux – sans aucun gain pour les autres salariés – ,  éclatement de l’école publique et du bac national, augmentation massive de la CSG, tout-anglais se substituant au français dans toute une série de domaines, immenses cadeaux fiscaux au patronat, démolition des conventions de branche et des statuts publics, ubérisation générale des relations sociales, chantage éhonté sur les indemnités chômage, le tout couronné par le « saut fédéral européen » préparé par Hollande/Merkel et complété par la « défense européenne » dans le cadre de l’OTAN et de sa future guerre antirusse : en clair, remise de la force nucléaire française à l’impérialisme allemand et à son parrain yankee)… Mais que comptent pareilles broutilles alors qu’il s’agit de sauver à n’importe quel prix politique des PLACES au parlement, à commencer par le poste sénatorial de M. Laurent qui, à Paris, est habitué à faire liste commune avec ce qui reste du PS…

    Le pire est encore le dernier paragraphe de cet appel (cf ci-dessous) où les formulations habilement choisies conduisent à mettre sur le même plan, en affichant une posture pacifiste et antifasciste, le principal prédateur de la planète, l’ami et le financeur des fondamentalistes terroristes, du gouvernement pronazi de Kiev, du gouvernement violemment antisyndical et anti-ouvrier de Séoul, c’est-à-dire l’impérialisme américain conduit par Trump (accompagné des grands « pacifistes » qui dirigent l’UE et la France, notamment de Hollande qui demande de nouvelles frappes en Syrie !), et les pays censément souverains que cible périodiquement cet impérialisme pour défendre le condominium mondial du dollar et de la zone euromark. Ce n’est pas « demain », M. Laurent, que la paix du monde serait menacée s’il se passait ceci ou cela en France, même si nul ne prendra jamais la dangereuse Le Pen pour un défenseur de la paix et de la liberté, c’est aujourd’hui qu’il faut AUSSI défendre la paix contre ceux qui l’attaquent ICI et MAINTENANT : les Hollande, Ayrault, Macron, voire Hamon, tous ces sociaux-impérialistes (socialistes en paroles, impérialistes en pratique !) qui ont tous redemandé des frappes US en Syrie et qui voient rouge quand il s’agit de la Corée, de la Chine ou de la Russie. Et qui encouragent la marche à la mondialisation des guerres qu’orchestre le personnage instable et irresponsable qui règne sur Washington avec le plein appui de Macron et de son soutien « socialiste » le plus connu, l’ultra-atlantiste ministre Jean-Yves Le Drian.

    Communistes de France qui voulez à la fois combattre le fascisme et défendre les grands acquis communistes de 45, le moment est plus qu’arrivé de vous démarquer publiquement de ces dirigeants du PCF-PGE qui désorientent le peuple, qui tirent à hue et à dia en fonction des intérêts d’appareil et qui se sont même montré à droite de Mélenchon pendant toute la présidentielle, sans se distancer sérieusement du PS, sans appeler à sortir par la gauche de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, en oubliant tout de la dialectique du patriotisme populaire et de l’internationalisme prolétaire qui fit la gloire du Parti de Thorez, de Duclos et de Martha Desrumeaux.

    Rompant avec les préjugés et les mensonges cultivés contre le PRCF par l’appareil euro- et socialo-dépendant du PCF-PGE, soutenez l’action difficile, mais rassembleuse du Pôle de Renaissance Communiste en France. Il faut une organisation franchement communiste, franchement indépendante du PS, de Macron, de l’UE, pour qu’à nouveau, en étroite union avec la classe ouvrière et la jeunesse populaire, tous les communistes tirent ensemble pour la République sociale et souveraine, pour la paix et le socialisme. Le 1er Mai, nous combattrons Le Pen, mais aussi le MEDEF, et nous ne chanterons pas « Merci Macron ». Nous nous souviendrons  plutôt du mot d’ordre de Lénine : « prolétaires de tous les pays, peuples opprimés du monde, unissez-vous ! ».

    La Présidence du PRCF: Léon LANDINI, Pierre PRANCHERE, Jean-Pierre HEMMEN.

     

    Déclaration de Pierre Laurent – extraits.

    1er tour de l’élection présidentielle – 23 avril 2017

     « Dans l’immédiat, conscients des immenses batailles qui sont à venir et des responsabilités qui incombent à notre parti, nous appelons le 7 mai, lors du second tour de l’élection présidentielle, à barrer la route de la Présidence de la République à Marine Le Pen, à son clan et à la menace que constitue le Front national pour la démocratie, la République et la paix, en utilisant le seul bulletin de vote qui lui sera malheureusement opposé  pour le faire. « 

    « Nous appelons, dans le respect des appels qui seront lancés le 1er mai par les organisations syndicales, à faire de cette grande journée sociale du 1er mai un  moment de lutte et de mobilisation sociale contre l’extrême-droite, pour la paix, la démocratie et le progrès social. « 

    Une des raisons invoquées pour ce choix :

    Marine Le Pen veut un monde dangereux où toutes les aventures guerrières deviendraient possibles, où toutes les rivalités nationalistes seraient encouragées. Avec Donald Trump, Vladimir Poutine, Bachar El Assad, et les extrêmes droites européennes comme alliés, elle menacerait la sécurité du monde si elle présidait la France, un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Nous ne le voulons pas.

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  • Communiqué du Bureau Politique du Parti Communiste Guadeloupéen pour le second tour des élections présidentielles

     Les communistes guadeloupéens (PCG) ne donneront aucune consigne de vote

    source: editoweb.eu/nicolas_maury

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  • Résultats de la consultation sur le second tour de l’élection présidentielle (2/05/2017)

    Malgré l’énorme pression médiatico-politique qui s’exerce odieusement sur eux, malgré le PCF qui a appelé à voter Macron dès la proclamation des résultats, les « insoumis » tiennent bon et une majorité d’entre eux  (les 2/3) refusent de « choisir » entre les deux faces de la même mauvaise pièce, le nationalisme xénophobe et fascisant de MLP (une « patriote » qui n’est même pas indépendantiste puisqu’au final elle veut rester dans l’UE et l’euro !) et l’euro-mondialisme ultra-capitaliste de Macron, l’homme de l’ubérisation généralisée, de l’atlantisme débridé et du « saut fédéral européen ».

    Pendant les quelques jours qui restent avant le 7 mai, les militants du PRCF n’en continueront pas moins d’aller aux entreprises et aux quartiers populaires pour détourner un par un un maximum d’électeurs ouvriers du suicidaire vote Le Pen. Au lieu de s’affronter sans fin sur ce qu’il faut faire dimanche (la consigne du PRCF a été clairement exprimée), faisons AUJOURD’HUI ce qu’il faut pour diminuer les voix FN en milieu populaire !

    Résultats de la consultation sur le second tour de l’élection présidentielle

     

    Comme Jean-Luc Mélenchon s’y était engagé dès le lancement de sa campagne, la France insoumise a organisé ces derniers jours une consultation à propos du second tour de l’élection présidentielle.

    Il ne s’agissait pas de déterminer une consigne de vote mais d’organiser la prise de parole des insoumis.es au sujet de leurs choix de second tour. Étant donné l’attachement profond de la France insoumise aux principes d’égalité, de liberté et de fraternité, le vote Front National ne constituait pas une option de la consultation.

    Close depuis ce mardi 2 mai à 12H00, cette consultation a permis l’expression de 243128 insoumis.es et donne à voir des avis partagés :


    – 87818 insoumis.es, soit 36,12%, pour un vote blanc ou nul;
    – 84682 insoumis.es, soit
    34,83%, pour un vote Emmanuel Macron ;
    – 70628 insoumis.es, soit
    29,05%, en faveur d’une abstention.

     

    source: lafranceinsoumise.fr

     

     
     
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  • Et maintenant, que faire ? Pour les électeurs de Mélenchon, le score du candidat de la France Insoumise a généré autant d'espoir que de désespérance : Macron, ou Le Pen ? Voter, ou s'abstenir ? Entre injonctions à éjecter le Front National et refus de la soumission au diktat du Front républicain devenu front macronien, les électeurs de Mélenchon hésitent. Nous en débattons avec nos deux invités, Emmanuel Todd, démographe et historien, et Olivier Tonneau, auteur de deux tribunes, l'une intitulée "Face au Front National : aux pompiers pyromanes qui ont voté Macron", l'autre "Face au FN : lettre aux Insoumis tentés par l'abstention" également professeur de littérature française à Cambridge.Mise à jour, 1er mai : Emmanuel Todd nous demande de signaler qu'il n'a aucun compte Twitter.

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  • J'ai soutenu parmi les communistes, dans et hors du PCF, la candidature de Mélenchon. Il s'agissait d'un raid surprise vers le pouvoir qui aurait pu créer une situation révolutionnaire dans ce pays.

    C'était si simple, si possible !

    Cela dit que faire maintenant que le train-train débilitant de la politique spectacle a repris son cours, et qu'on nous somme de choisir entre la peste et le choléra?

    Ce que je développe ici est personnel, et n'engage que moi. Mais je pense que beaucoup s'y reconnaîtront !

    Votez Emmanuel Macron, voter blanc, s'abstenir? C'est le choix proposé aux insoumis par leur mouvement, créé pour porter la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le choix "Marine Le Pen" n'est pas proposé. Le candidat de la France Insoumise ne dira pas son choix, et ne donnera pas de consigne de vote.

    Conséquence : une campagne médiatique déchaînée, de l'ordre de l'hystérie collective contre lui, et contre les partisans de l'abstention et du vote blanc, auquel il est assimilé. Or sa position est très claire : il ne donnera pas de consigne de vote pour ne pas diviser un mouvement nouveau qui a réuni 7 millions de voix, et qui redonne espoir aux classes populaires. Il a réitéré aussi de manière très claire son opposition aux idées de Marine le Pen et de son parti.

    On lui reproche, en n'appelant pas à voter Macron, de rendre possible la victoire de Marine Le Pen. C'est très improbable et c'est bien entendu de la dernière hypocrisie, venant de médias et de politiques qui ont créé de toute pièce la situation, espérant avoir un second tour gagné d'avance contre leur adversaire idéal, et épouvantail habituel.

    Quant à moi, n'ayant pas l'unité d'un mouvement politique à préserver, je dirai mon choix, qui est sans doute différent. Le 7 mai, ce sera sans moi. Voter Macron, c'est trahir le peuple.

    Mais supposons, malgré toutes les indications statistiques du contraire et l'analyse des résultats et des forces en présence que, oui, la victoire de Marine Le Pen soit envisageable. Faut-il dans ce cas que je vote pour Macron? faudrait-il voter pour lui précisément parce qu'on commence à se demander s'il ne serait pas si mauvais que même Marine Le Pen pourrait le battre?

    Mais quel est l'enjeu existentiel dans tout cela? Qui sont ces héros de l'antifascisme?

    Emmanuel Macron, "l'extrême finance", vaut-il mieux que l'extrême-droite? La réponse tient en une phrase : la seconde est le symptôme politique de la maladie économique et sociale que propage la première. A terme, Emmanuel Macron est un choix objectivement plus mauvais du point de vue des progressistes et des classes populaires que Marine le Pen.

    Marine le Pen est un épouvantail, et on ne vote pas contre un épouvantail. Ni pour. Et c'est, comme son adversaire, une démagogue sans principe. Les propositions justes abondent dans son programme, mais la caractéristique principale de son courant politique est l'utilisation cynique du mensonge, et du langage de la gauche pour tromper le peuple, et elle n'en appliquera aucun chapitre positif, ni sortie de l'euro, ni sortie de l'OTAN, ni retraite à 60 ans... Et si l'épouvantail devenait président, dans les années 10 du vingt-et-unième siècle, il ne ferait rien d'autre que ce qu'ils font tous, en dehors de quelques provocations sémantiques : aller à la soupe de l'Union européenne et de l'OTAN.

    Les seuls à devoir craindre quelque chose de son élection, c'est d'ailleurs nous, les communistes, car il est probable qu'elle lancerait une campagne de diabolisation à notre encontre, comme l'a fait l'extrême droite au pouvoir dans les pays de l'Est. Ne serait-ce que pour détourner l'attention, et qui sait se créer des sympathies dans des médias, qui font mine de la redouter comme la peste mais qui détestent bien plus réellement le communisme que le fascisme et tout ce qui évoque la grande peur des possédants du XXème siècle.

    Mais elle ne promulguera pas de lois raciales, n'instaurera pas de dictature et n'ouvrira pas de camps, et pas plus que les fascistes italiens, revenus au pouvoir à l'ombre de Berlusconi, tentera-t-elle de chasser les immigrés installés en France. Le voudrait-elle, ce qui serait inconséquent de sa part, et elle ne le pourrait pas, car les dictatures fascistes du siècle dernier ont toutes été imposées par le patronat et par l'armée, et elle n'a aucun soutien dans ces lieux de pouvoir !

    Certains, avec des larmes dans les yeux, nous reprochent par avance des milliers de migrants noyés en Méditerranée, en oubliant complètement que ce massacre a déjà lieu depuis plusieurs années, et que Marine le Pen pendant tout ce temps était fort éloignée du pouvoir. Leur vote pour Macron consiste à mettre en selle un des responsables de la situation présente : c'est l'Union européenne dont il est le candidat affiché qui gère cette situation, c'est l'OTAN qui par ses agressions contre la Libye, la Syrie, l'Irak, à déclenché ce flux et provoqué cette infamie.

    Il y a des pays dans le monde où le fascisme menace, et assassine, ils ont nom Ukraine, Syrie, Venezuela. et ce fascisme contemporain, loin d'être combattu par Emmanuel Macron et ses pareils, et les médias dont il est la coqueluche, et les milieux économiques dont il est la marionnette, ce fascisme actuel il est au contraire encensé, soutenu, encouragé par les bien-pensants du "Monde", de "Libération", au "Figaro", au prix des pires mensonges. Et là non plus, Marine le Pen n'y est pour rien. Elle ne soutient même pas le régime néonazi ukrainien !

    Je ne voterai en aucun cas pour Emmanuel Macron qui est notre ennemi principal. C'est le candidat des riches, de la guerre et de la soumission nationale. Je ne voterais pas non plus pour son adversaire qui n'est pas, loin s'en faut, notre ami, et qui ne fera jamais rien de réel contre le capitalisme. Mais au cas où, je ne redoute en rien sa victoire : c'est un tigre de papier dont notre peuple fera des confettis à la première occasion.

    Si la chose vous déplait, je n'y peux rien. Mais pour éviter d'en arriver là, il y avait une chose si simple à faire, au premier tour : voter Mélenchon.

    Gilles Questiaux, 29 avril 2017

    source: reveilcommuniste.fr

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  • Ajoutée le 30 avr. 2017

    Le dimanche 30 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon était l'invité du 20H de TF1. Il a expliqué que la France insoumise pouvait être majoritaire aux élections législatives et était donc «candidate à gouverner». Jean-Luc Mélenchon a répété qu'il ne voterait pas Front national à l'élection présidentielle et a dit qu'il respectait le choix de celles et ceux qui voteront Macron, blanc, ou s'abstiendront. Il a enfin dénoncé à la fois la duperie de Marine Le Pen, qui vole les mots de notre campagne, et les insultes qu'Emmanuel Macron profère à l'encontre des insoumis.

    Cette vidéo est mise en ligne avec l'accord de la chaîne. Retrouvez le replay officiel sur : https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/2...

    source: youtube.com

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  • PIERRE LAURENT SOUTIENT MACRON COMME LE SPD VOTAIT HINDENBURG, on connait le résultat ! (IC.fr 26/04/2017)

    Nouveau coup de couteau dans le dos de JLM et surtout de la gauche qui refuse d’ être le larbin de c’est-à-dire du MEDEF et de l’UE.

    Pour battre le FN il faudrait donc voter pour celui qui l’a fabriqué et lui a permis de prospérer. Avec d’autres évidemment (Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Valls etc.).

    Cela est illogique ? Pas aux yeux des chefs du -PGE. On se demande jusqu’où ils seront capables de s’abaisser. De trahir. De se renier. D’insulter les militants sincères du , il en reste.

    Mais finalement il y a la une logique : celle qui a amené l’ancien secrétaire national du PCF, , à voter Macron dès le premier tour. En fait l’actuel et l’ancien chef du P »C »F se retrouvent, rassurés que JLM n’ai pas gagné. Bavant devant des places au Palais Bourbon ou au Palais du Luxembourg. Se remettant de leur trouille en se blottissant tout contre E. Macron le chef du nouveau PS qui sera le Parti Démocrate de la vie politique américanisée.

    Macron va démolir la France pierre par pierre, ses conquêtes sociales, ses services publics, sa langue, ce qui subsiste de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale, il va s’aligner comme un roquet à la politique américano-allemande de guerre au sein de l’OTAN mais P. Laurent appelle à voter pour lui.

    Sous quel prétexte ? Comme en 2002 le FN ne peut pas gagner : en revanche il est le repoussoir idéal pour fédérer autour du candidat des banques et du grand capital tous les zozos affolés par une propagande mensongère et totalitaire.

    Saluons sur ce point le courage de JL Mélenchon qui n’est pas tombé dans le piège au soir du premier tour.

    Ayons la lucidité de résister aux hurlement des chiens de garde médiatiques, des Apathie et autre Cohen, qui tentent d’imposer leur terrorisme intellectuel au service de Macron.

    Et nous dirons aussi aux travailleurs que pas une seule voix d’ouvrier, pas une seule voix populaire, pas une seule voix d’un patriote, ne doit se porter sur le FN qui est leur ennemi le plus acharné comme toute l’histoire le démontre tragiquement.

    Et oui Monsieur Laurent, on ne vote pas Hindenburg pour arrêter Hitler.

    Aris

    source: initiative-communiste.fr

    * Le Maréchal Hindenburg (droite) est élu président de la République allemande en 1932 grâce au soutien du Centre (Zentrum) et du Parti Social-Démocrate (SPD) pour « faire barrage à Hitler » candidat du parti nazi (NSDAP). Le SPD considère que Hindenburg est la « meilleure garantie que la Constitution ne serait pas violée ». En 1933 Hindenburg appelle Hitler à devenir Chancelier d’ Allemagne….

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    Comment le candidat d’« En marche ! » a été entièrement fabriqué par des médias entre les mains du capital, et pourquoi il est encore temps de résister à ce coup de force.

    C’était à la fin de l’été dernier, je venais de rendre le manuscrit du « Monde libre ». Mon regard errait devant les images de BFM TV, dans les vestiges d’une canicule parisienne achevée il y a peu. C’est alors que je compris brutalement que l’année 2017 serait terrible, et que la présidentielle à venir ne ressemblerait à rien de ce que ce pays avait connu jusqu’ici. La première chaîne d’informations en continu du pays, fleuron du groupe Altice-SFR détenu par Patrick Drahi, n’avait pas lésiné sur les moyens en ce 30 août 2016. Le tout pour couvrir un événement considérable, imaginez du peu : la démission du ministère de l’économie d’un jeune baron du hollandisme encore quasi inconnu du public deux ans auparavant. Un scoop d’importance planétaire, on voit ça, qui valait bien la mobilisation générale de toutes les équipes de la chaîne détenue par ce milliardaire français issu des télécoms. L’étrange spectacle qui s’étalait sur les écrans du pays ce jour-là, c’était un chérubin en costume-cravate s’échappant du ministère de Bercy en navette fluviale pour remettre sa démission à l’Elysée, poursuivi par les caméras de BFM TV, le tout dans le style flouté et distant caractéristique de la paparazzade, de l’image arrachée à l’intimité d’une personnalité livrée bien malgré elle à la convoitise des foules. Comme l’Hyppolite de Racine, le futur ex-ministre en question, qui n’était autre qu’Emmanuel Macron, semblait ainsi être saisi par surprise en train de « traîner tous les cœurs après lui » sur la Seine, dans une étrange séance de ski nautique géant national. Ce que le téléspectateur ignorait à ce stade, c’est que ce sont les cœurs des patrons du CAC 40 qui battaient la chamade pour lui depuis déjà un petit moment, et que tous avaient un plan pour la France : porter à la Présidence de la République le chérubin si compréhensif aux doléances du capital. A ce stade il n’était rien, mais ça n’était pas un problème. Ses Geppetto, les poches pleines de billets et les rédactions pleines de journalistes, étaient prêts à en faire tout.

    La scène, totalement surréaliste, m’est toujours restée en mémoire. De même que la surexcitation des commentateurs en plateau, chargés de faire mousser le non-événement, et de faire passer la dérisoire péripétie pour un événement susceptible de casser l’histoire du monde en deux. Ce jour-là, oui, j’eus le pressentiment que nous nous apprêtions à vivre une opération de propagande d’une dimension et d’une nature tout à fait inhabituelles. Une blitzkrieg médiatique à côté de laquelle les éditoriaux érotiques du « Monde » en faveur d’Edouard Balladur en 1995, ou les tribunes culpabilisatrices de « l’Obs » ou de « Libération » pour faire gagner le « Oui » en 2005, ne furent que de dérisoires et fort rudimentaires précurseurs. L’équivalent d’une longue-vue d’amiral de l’armée des Indes par rapport à un satellite d’observation de l’actuelle US army, pour prendre une comparaison d’ordre militaire.

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    Il est certain en effet que la situation dans les médias s’est spectaculairement dégradée depuis ces années là, jusqu’à faire chuter la France au 45ème rang du classement 2016 de la liberté de la presse établi par « Reporters sans Frontières », quelque part entre le Botswana et la Roumanie. Le tout à cause, contentons-nous de citer l’organisme international sur ce point, « d’une poignée d’hommes d’affaires ayant des intérêts extérieurs au champ des médias qui ont fini par posséder la grande majorité des médias privés à vocation nationale. » Jamais une situation pareille de mainmise quasi totale sur la presse ne s’était vue en France depuis 1945. De sinistre mémoire, le quinquennat Hollande restera du reste comme celui de la victoire par KO du capital sur l’indépendance des rédactions. Le candidat PS s’était fait élire aussi sur la promesse de relever les seuils anti-concentration dans ce domaine. La loi naine dont son règne accouchera fin 2016, dite « Loi Bloche », s’empressera d’enterrer la chose au profit de la mise en place de dérisoires « chartes éthiques » censées garantir la liberté des journalistes. Autant fournir de simples casques de chantier pour protéger des salariés travaillant en zone irradiée. A rebours de ses engagements, François Hollande favorisera en 2015 le rachat de titres historiques comme « Libération » et « l’Express » par Patrick Drahi, géant des télécoms, connu pour ses emplettes par effets de levier hautement destructrices d’emplois, et son contorsionnisme invétéré en matière fiscale. C’est également sous ce quinquennat qu’aura lieu la prise de contrôle du groupe « Canal+ » par Vincent Bolloré avec les conséquences sinistres que l’on sait. Ou encore le rachat en 2015 du « Parisien » par Bernard Arnault, déjà propriétaire des « Echos » et premier annonceur publicitaire de la presse, bien connu également pour son progressisme social, sans parler de sa sympathie pour le populo. Mais aussi, après l’absorption en 2010 du quotidien « le Monde » par un trio d’investisseurs emmené par Xavier Niel, ogre concurrent des télécoms, l’avalement par ce même groupe de la quasi totalité de la presse social-démocrate mainstream, avec le rachat en 2014 de « L’Obs », là encore surveillé comme le lait sur le feu par le président de la République.

    Ainsi ce dernier pensait-il encore, début 2016, en dépit de sa popularité exécrable, avoir mis autant d’atouts que possible de son côté pour la reconquête de son fauteuil présidentiel. Las, c’était sans compter sur Emmanuel Macron, le polichinelle que lui avaient mis dans le tiroir ses nouveaux amis du CAC 40. Avec son consentement, c’est là toute la perfection de la farce. Il y a quelque chose de biblique dans le châtiment d’un Président qui, après avoir renoncé à faire de la finance son ennemi, confia à celle-ci sa politique économique, et se vit poignardé dans le dos par elle, jusqu’à devoir désormais escorter  publiquement ses ambitions élyséennes. Plus précoce que sa dupe élyséenne, il y a des années que Macron plaçait ses pions auprès des géants des médias. Déjà lorsqu’il était banquier d’affaires chez Rothschild, le protégé d’Alain Minc avait conseillé le groupe Lagardère pour la vente de ses journaux à l’international. Excellentes aussi, les relations entretenues par Macron avec le sulfureux patron de Canal+, Vincent Bolloré, dont on connaît la passion pour les démocrates africains et l’indépendance des rédactions. L’ambitieux ne s’en était nullement caché auprès du journaliste Marc Endeweld, auteur de « L’Ambigu monsieur Macron » (Flammarion). Très étroites également, celles qu’il a avec le fils de ce dernier, Yannick Bolloré, PDG d’Havas, géant de la communication mondiale. Avec le groupe de Patrick Drahi, c’est carrément la love story à ciel ouvert, même si en période électorale les pudeurs de carmélite s’imposent. Ainsi le Directeur général de BFM TV est-il régulièrement obligé de se défendre de faire une « Télé Macron », sans convaincre grand monde, tant les affinités électives sont en effet avérées entre le candidat à la présidence et l’entité Altice-SFR Presse. Lorsque Martin Bouygues et Patrick Drahi s’affronteront pour le rachat du groupe SFR, c’est Macron lui-même, alors secrétaire général de l’Elysée, qui jouera un rôle décisif en faveur de ce dernier. Et en retour, lorsque celui-ci décidera de se lancer dans la course à la présidentielle fin 2016, on ne tardera pas à voir rejoindre son équipe comme conseiller aux affaires économiques l’ancien banquier Bernard Mourad, hier encore directeur d’Altice Media Group, à savoir SFR Presse. C’est du reste « Challenges » qui sortira cette dernière information, le magazine aujourd’hui encore dirigé par Claude Perdriel, autre organe fervent de la macronôlatrie. Un agenouillement public à la fois si étouffant et si peu contestable que même ses rédacteurs, peu soupçonnables de déviances gauchistes, s’en plaindront sous la forme d’un communiqué de leur Société des Journalistes.

    C’est toutefois avec Xavier Niel, à qui le même Perdriel revendit l’Obs en 2014, que les relations avec le candidat Macron sont devenues au fil du temps carrément torrides. Entre capitalistes qui s’assument, désirant pour la France un destin de « start up nation », peuplée de benêts rêvant de devenir milliardaires, c’est peu de dire que le courant passe. Alors même qu’un reportage diffusé au 20 heures de France 2 annonçait début 2016 que le patron de Free s’apprêtait à financer les ambitions de l’autre, Niel est devenu plus taiseux sur la question. Difficile en effet d’admettre publiquement pour l’homme fort du groupe « Le Monde » son degré de proximité avec le candidat d’En Marche!, alors même que beaucoup accusent déjà le quotidien du soir d’être devenu le bulletin paroissial du macronisme. Interrogé sur LCP le 16 mars dernier, à peine Niel consentira-t-il à admettre que deux candidats pourraient convenir à ses convictions libérales, à savoir Emmanuel Macron et François Fillon. Un second choix qui ne surprendra que ceux qui ignorent que le candidat LR est l’homme qui lui accorda en 2009 la quatrième licence de téléphonie mobile, dans des conditions toujours restées opaques.

    Etrangement, le programme de Jean-Luc Mélenchon semble aujourd’hui résonner beaucoup moins favorablement aux oreilles de Xavier Niel, qui le comparait même dans une récente interview accordée au « Temps » à celui de Marine Le Pen. Exactement ce que font les éditorialistes du « Monde » à longueur de semaines – simple communion de vues, vous expliqueront les journalistes du quotidien, dont la perspicacité semble hélas souvent peu en rapport avec la fonction revendiquée de vigie démocratique. Une sorte d’« harmonie préétablie » qui arrange décidément tout le monde. Pour le dire avec les mots de Leibniz : la « substance » actionnariale n’affecte qu’elle-même – c’est-à-dire qu’elle ne passe, par exemple, jamais de coups de fils. Et cependant, toutes les « substances » journalistiques qui oeuvrent sous ses ordres semblent interagir causalement avec elle – c’est-à-dire par se mettre comme par enchantement à son exact diapason. N’y a t-il pas là une merveille tout à fait étonnante à étudier pour l’esprit ?

    Lui aussi actionnaire du groupe « Le Monde », le milliardaire du luxe Pierre Bergé, n’aura pas réussi à s’abstenir de tweeter sa fougue macronienne pendant la campagne. « J’apporte mon soutien sans la moindre restriction à Emmanuel Macron pour être le président qui nous conduira vers une sociale-démocratie », lira-t-on ainsi le 30 janvier. Là encore, les journalistes du quotidien se sont contentés de détourner le regard. Trop occupés pour certains à scruter les atteintes oligarchiques à la liberté d’expression chez nos voisins. Une imprudence due au grand âge, entend-on mezza voce au « Monde », sans que rien permette de dire hélas que ce jugement soit un simple effet de la terreur subie. La facilité, et en réalité aussi le bon sens, pousseraient à penser que les journalistes, sous le joug de leurs bailleurs de fonds n’osent plus bouger une oreille. La réalité est hélas plus complexe. Certains d’entre eux crèvent de peur, c’est un fait. Beaucoup d’autres en revanche ne sentent même pas le poids de leurs chaînes. Ils pensent réellement qu’entre la finance à face de chérubin et le lepénisme à visage féminin, il n’y a plus rien à choisir, à penser, à tenter. Ils ont du reste souvent été sélectionnés pour cette aptitude-là, cette étonnante faculté à faire sien ce qu’on vous commande de penser, cette soumission anticipée aux desideratas actionnariaux qu’il serait en effet malséant d’avoir ne serait-ce qu’à énoncer.

    La presse n’ayant quoiqu’il en soit pas été très empressée à fournir la Carte du Tendre permettant de s’orienter dans les relations entre Macron et les tycoons français, les lecteurs vraiment obstinés auront dû se contenter durant toute cette campagne de rabouter des petits cailloux épars. Une enquête particulièrement bien informée de « Vanity Fair » sur la reine de la presse people, Michèle Marchand dite « Mimi », levait début avril un coin du voile sur les dîners privés organisés entre Xavier Niel et le couple Macron un an avant la présidentielle. « Quand lors d’un dîner avec les Macron, j’ai entendu Brigitte se plaindre des paparazzis, explique ainsi tranquillement Niel à « Vanity Fair », je lui ai naturellement conseillé Mimi. » Et la journaliste Sophie des Déserts de préciser que c’est le patron du groupe « Le Monde » qui organisa la rencontre à son domicile. Un hôtel particulier du Ranelagh, où il réside avec la fille de Bernard Arnault, patron de LVMH et autre grand fan du petit prince Macron, dont le CAC 40 voulait faire son loyal gérant élyséen.

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    Pourquoi aucun grand titre de la presse n’a-t-il trouvé utile d’enquêter sur ce genre de connivences menaçantes ? Pourquoi a-t-on eu au contraire l’impression étrange d’assister pendant toute cette campagne à un putsch démocratique au ralenti, avec un terrible sentiment d’impuissance ? Davantage qu’une intuition, c’est une certitude : si Emmanuel Macron devait être élu à la Présidence de la République, on se réveillerait en mai avec une nouvelle nuit du Fouquet’s, des révélations feuilletonnées sur toutes sortes de grands donateurs, des histoires de premier cercle rappelant les pires heures du sarkozysme, de collusions d’une ampleur inédite entre très gros intérêts industriels, médiatiques et financiers. Partout l’argent rode autour de cette candidature, tout le monde le sait. Lorsque les conditions concrètes qui ont présidé à cette mise sur orbite sortiront enfin dans la presse, post festum, car elles finiront par sortir, ces choses là finissent toujours par sortir, les Français n’auront alors plus que leurs yeux pour pleurer. Entre temps, l’ISF sur les grands patrimoines financiers aura été supprimé, le code du travail ravagé à coups d’ordonnances, les services publics sévèrement amputés, les dividendes toujours mieux reversés. Un véritable continent oligarchique est là encore à demi-englouti, prêt à surgir sous nos yeux le 8 mai prochain, et personne n’a jugé bon jusqu’ici de le dévoiler aux citoyens. Surtout pas ceux dont c’est en théorie le métier, à savoir les journalistes. Au moment où ces lignes s’écrivent j’aperçois la pétition d’absurdité que celles-ci recèlent : comment la presse entre les mains de ces messieurs pourrait-elle enquêter sur sa propre nocivité et a fortiori sur la leur ?

    Un tableau complet de l’ahurissante endogamie macronienne des médias français exige bien sûr pour finir de mentionner la dizaine de couvertures sur Macron réalisées en deux ans et demi par mon ancien journal, « l’Obs », titre historique de la deuxième gauche également tombé dans les mains de Niel et ses associés à la faveur de l’effondrement de la valeur des médias depuis la fin des années 2000. Pendant ce temps, une seule « Une » consacrée à Mélenchon, candidat pourtant surreprésenté chez les jeunes et les intellectuels, dont ce journal aurait eu terriblement besoin pour survivre en cette période, et retrouver un peu de son lustre passé. Une autre à Hamon, candidat pourtant officiel du PS. Un éditorial sidérant publié à quatre jours du scrutin appellera carrément les lecteurs à voter Macron, en contravention flagrante avec le pluralisme de gauche revendiqué depuis toujours par la direction du journal. On ne pourra décidément pas dire que le job n’aura pas été fait manu militari pour dégager la route à celui-ci. On ne pourra pas dire que tous les helpers milliardaires de la place ne se seront pas mis en marche, et même en déambulateurs, pour le gandin aux envolées oratoires poussives. On ne pourra pas dire que tous les moguls des télécoms qui entravent désormais la libre circulation des opinions n’auront pas tout tenté pour gonfler la baudruche à grand renfort de panégyriques dans leur presse, et d’enquêtes jamais faites.

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    Comment se fait-il que dans de grandes rédactions comme « l’Obs » ou « Le Monde », on ne puisse identifier aucun titulaire de carte de presse se réclamant à visage découvert des idées de la « France Insoumise », quand tant de leurs confrères brament sans vergogne leur macronisme sur les réseaux sociaux ? N’est-il pas prodigieux que, dans des journaux se réclamant encore de la gauche, on ne puisse trouver nulle expression, sorti de l’espace dédié aux tribunes extérieures, en faveur d’un ex-sénateur mitterrandiste ne faisant somme toute rien d’autre que de se réclamer des fondamentaux historiques du socialisme ? Hélas j’en connais les raisons. Ce sont déjà celles que je donnais dans le « Monde libre ». Toutes les idées sont tolérées dans ces rédactions-là où, non sans stupéfaction, j’ai par exemple pu entendre un chef de service défendre le programme économique de François Fillon comme étant le meilleur d’entre tous début 2016. Toutes les idées, oui, sauf celles de la gauche debout contre le néolibéralisme. Toutes les idées, sauf celles aujourd’hui portées par un social-démocrate conséquent comme Jean-Luc Mélenchon, repeint par le Président de la République actuel en dictateur et en ennemi de l’Occident. Il est tout de même ironique que de telles paroles viennent justement de François Hollande, ami autoproclamé du « Monde libre » comme on appelait il y a peu ledit Occident, qui aura passé tant de temps sous son quinquennat à fréquenter les oligarques de la presse nationale pour tenter d’acheter par avance une élection, à laquelle il n’aura finalement même pas pu prétendre.

    Entièrement revenus dans le poing du capital, situation inédite depuis les lendemains de la Libération, les médias auront en moins de deux ans réussi à transformer en possible présidentiable un ex-banquier d’affaires à peine sorti de l’œuf, n’ayant jamais décroché le moindre mandat électif. C’est peu de dire que chez le chérubin de ses messieurs, comme dans la philosophie sartrienne, le passage à l’existence médiatique aura de loin précédé l’essence politique. En faut-il d’ailleurs du mépris pour le peuple français, pour tenter un coup de force pareil. Macron, ce n’est pas seulement la continuation de politiques usées, celles qui ont lepénisé les classes populaires depuis trois décennies et rétabli un quasi esclavage pour certains peuples européens. Macron, c’est le retour du tâcheronnage sous couvert de modernité. Macron, c’est le 19ème siècle à travers les âges et son indifférence complète à la souffrance populaire, à peine barbouillé de couleurs acidulées et de Silicon Valley. Macron, c’est en réalité ni plus ni moins que le retour du Comité des Forges, et de sa fameuse presse, entièrement asservie par l’argent de la haute finance et celui de la grande industrie, dont les anciens résistants formèrent le rêve de débarrasser le pays à jamais, une fois les « Jours heureux » venus.

    Mais me direz-vous, nombre d’« opérations » médiatiques destinées par le passé à peser sur la présidentielle échouèrent finalement. Une percée spectaculaire de Jacques Chirac, au printemps 1995, eut ainsi raison du sacre attendu d’Edouard Balladur, le candidat que la caste s’était choisi. Et il en alla de même en 2005, alors qu’une campagne d’intimidation littéralement terroriste menée par le « cercle de la raison », s’était pourtant abattu sur les partisans du « Non ». Tout ceci est absolument vrai. Au jeu de la pédagogie à coup de matraque, les médias peuvent parfois rater leur coup, même si pour une opération loupée de temps à autres , on pourrait dénombrer tant de leurs réussites passées inaperçues. C’est la raison pour laquelle l’écriture de ce texte ne m’a pas semblé entièrement vaine, à quelques jours du premier tour d’une présidentielle à nulle autre pareille. Tant que le mal n’est pas fait, tout peut encore être défait. Français, ne vous laissez pas voler cette élection.

    Aude Lancelin

    audelancelin.com    (Le feu à la plaine   Site d'Aude Lancelin)

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  • Législatives : le maire PCF de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) écrit au secrétaire national de son parti 27/04/2017)

    Lettre ouverte à Pierre Laurent

    La Courneuve, le 27 avril 2017

    Cher Pierre,

    Les communistes sont face à un choix stratégique majeur :

    -Soit se mettre résolument au service de la dynamique populaire qui est née grâce à l’espoir qui se redessine dans notre peuple du fait de la formidable campagne que nous venons de vivre avec la France Insoumise.

    -Soit chercher à préserver des positions, une légitimité d’appareil, dans des postures de calculs à mille lieux des gens.

    Pour moi, le choix est clair, c’est la première alternative qui s’impose.

    Je ne me suis pas, en effet, reconnu dans les atermoiements de mon parti ces dernières années et particulièrement ces derniers mois, plus soucieux de son existence que d’être au cœur du mouvement populaire.

    J’ai le terrible sentiment qu’une fois de plus, guidés par des crispations d’appareil, nous sommes en train de passer à côté de l’histoire.

    Une fois de plus, car la liste des occasions manquées est longue dans notre histoire. Par exemple :

    Il y a eu 1956 où nous avons préféré cacher aux communistes et aux peuples le rapport Khrouchtchev pensant ainsi préserver notre aura, nous rendant à notre corps défendant complices des crimes et déviations du régime de l’URSS

    - Ce fut le cas aussi au milieu des années 60 et 70 où ne voyant pas l’enthousiasmant mouvement d’émancipation populaire se dessiner avec une jeunesse en quête d’une nouvelle société, d’un monde nouveau, où ignorant la naissance de mouvements d’émancipation des femmes, nous nous sommes retrouvés à la remorque des luttes et des exigences nouvelles qui émergeaient au sein du peuple

    - Ce fut le cas au début des années 80 face aux mouvements des jeunes des cités populaires, filles et fils d’immigrés, quand nous les avons regardés se révolter sans vraiment en être alors que dans ces mêmes cités populaires nous avions une cellule communiste par cage d’escalier

    - Et que dire de l’après 2012 et de nos tergiversations avec le Front de Gauche

    Que l’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas ici d’un réquisitoire contre le PCF, mon parti, d’autant que dans le même temps nous avons su être là dans les luttes sociales, au cœur des solidarités internationales, souvent seuls à garder l’idée vivante de la nécessaire transformation sociale.

    Mais à l’évidence, nos pratiques nous ont conduits à passer à côté des mutations, des évolutions qui se dessinaient dans notre société et des exigences qui naissaient au cœur des populations. Et de fait, nous n’avons pas contribué à ce que ces possibles prennent l’essor suffisant pour devenir majoritaires et transforment la société.

    J’ai été moi-même acteur de ces politiques mais nous pouvons évoluer comme quand, par exemple, Marie-George Buffet a proposé cette belle dynamique du Front de Gauche et du non au référendum sur le traité constitutionnel européen.

    Alors aujourd’hui, allons-nous laisser dans la nature ces 7 millions d’électrices et d’électeurs qui se sont déplacé-e-s par ce qu’elles-ils se sont senti-e-s à l’unisson d’un projet de société incarné par « l’avenir en commun » ?

    Allons-nous continuer à dire que nous soutenons Jean-Luc Mélenchon mais que les communistes font leur propre campagne, alors qu’au cœur des bureaux de vote dimanche nous étions rassemblés pour représenter la France Insoumise ?

    Allons-nous pour les élections législatives qui arrivent être dans des exigences déplacées, parce que partisanes, et ainsi nourrir de nouvelles divisions, incompréhensions et paralysies ?

    Personnellement, je dis stop. J’en ai assez de ces gâchis.

    Soyons capables enfin de nous dégager des intérêts de chapelle respectifs et acceptons pour une fois de partir, et d’être d’abord et surtout au service, mais réellement, de ces 7 millions de citoyennes et citoyens qui ont repris confiance en leur force. La force du peuple.

    Soyons capables d’admettre, et ce 1er tour avec la campagne que nous venons de mener nous l’a dit avec force, que l’histoire de l’union de la gauche qui nous a bercé depuis la fin des années 60 est terminée. Une nouvelle réalité politique est en train de s’écrire. Le temps des petits calculs, des billards à trois bandes pour soit-disant préserver des positions est révolu et c’est tant mieux. D’autant que le résultat de ces pratiques n’a été qu’un continuel affaiblissement. De nouvelles exigences émergent, alors soyons capables d’être ouverts à ce mouvement, inventons, faisons vraiment du neuf.

    Ainsi, pour aborder les prochaines élections législatives, il est essentiel d’ouvrir la discussion entre la France Insoumise, le Parti de Gauche, le PCF, Ensemble… avec un seul objectif : « fortifier le mouvement qui vient de s’exprimer ce 23 avril 2017 ». Nous en aurons bien besoin car ce qui sortira de ce 2ème tour des présidentielles tournera le dos, une fois encore, aux attentes populaires.

    Pour cela, pourquoi ne partirions-nous pas de cette idée simple, à partir de « l’article 11 de l’alinéa 3 de la constitution actuelle » qui dit, qu’avec 185 Députés et 4,5 millions de pétitions, on peut imposer que soit organisé un référendum pour la convocation d’une Assemblée constituante et ainsi donner un prolongement immédiat et concret à notre campagne des présidentielles ?

    Voilà une belle ambition.

    Naturellement, ces Députés devraient représenter de manière équilibrée les forces en présence y compris en ouvrant des investitures à celles et ceux qui ne sont dans aucun parti.

    Mais de grâce, ne recommençons pas à dicter les conditions comme tu le fais encore, certes poliment, à l’occasion de ta dernière conférence de presse.

    Il est temps enfin de reprendre confiance en notre peuple, en notre force. Soyons ambitieux, créatifs, soyons capables de porter le bonheur.

    Bien fraternellement.

    Gilles POUX

    source: communcommune.com

     

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    Dans un bureau de vote de Malakoff, Jean-Luc Mélanchon a obtenu 43 % des voix, très loin devant Macron et Le Pen.Dans un bureau de vote de Malakoff, Jean-Luc Mélanchon a obtenu 43 % des voix, très loin devant Macron et Le Pen. 

    Mélenchon boulotte des voix, pas Le Pen. Dans les quartiers populaires de Nantes, ils sont très nombreux à avoir donné leur voix au candidat de la France insoumise, même si l'abstention y reste puissante.

    Reportage

    « J'ai 29 ans, je n'ai jamais voté, la politique ne m'intéressait pas. Je ne voyais personne qui me représentait. » Pour Cyril Ory, habitant de la Boissière, à Nantes les choses ont changé quand il a rencontré, au pied des tours de son quartier, des militants de la France insoumise. En quelques semaines, ce jeune boucher intérimaire est devenu un militant chevronné, a créé un groupe près de chez lui, pour mener sans répit campagne.

    À plus de 50 ans, Brigitte Bellard, employée de vie scolaire, s'est aussi éveillée à la politique : « Avant je ne comprenais pas les discours. J'ai écouté Mélenchon et j'ai tout compris ».

    Cyril, Brigitte, Michèle, Johann, Michaël et les autres rencontrés ce soir-là, tous habitants de Nantes nord, bouillonnent d'énergie même après ces longues journées passées à discuter, s'organiser, tracter, toquer aux portes. Un terrain déserté par d'autres.

    Un vide rempli

    Siegfried Chapotin, transfuge du Parti communiste, 46 ans, a pris la casquette du formateur. Rompu au militantisme, il a outillé ces apprentis. « Les quartiers populaires sont bien souvent méprisés par les politiques, constate-t-il. J'ai été étonné par l'accueil. Les gens attendent une force politique populaire. Si Mélenchon a eu un tel succès, c'est aussi parce qu'il y avait un vide ».

    Dans des bureaux de Malakoff, Bellevue, les Dervallières, Bout-des-Landes... Mélenchon caracole en tête. Même si en 2012 il n'avait pas à rougir de ses résultats, le candidat a nettement progressé à l'ombre de ces tours HLM.

    Lors d'une rencontre avec des Mélenchonistes dans une boulangerie solidaire des quartiers Nord. Lors d'une rencontre avec des Mélenchonistes dans une boulangerie solidaire des quartiers Nord.

     

    « Les gens ont été globalement contents de nous voir. Ils n'avaient vu personne d'autres et ne savaient pas trop pour qui ils allaient voter. Certains nous ont rejoints parce qu'ils ont adhéré au programme, s'enthousiasme Michaël Pousse, aide-soignant, homme de gauche depuis toujours, grand déçu du socialisme. On parle comme eux, on pense comme eux, on est leurs voisins. On a eu, dans les halls d'immeuble, des discussions de haut niveau ».

    41 % d'abstention

    Johann, étudiant de 22 ans, pense aussi que cette campagne de proximité a encouragé des abstentionnistes à aller voter. Cela reste difficile à calculer.

    Dans les quartiers, globalement, ils sont deux fois plus nombreux que dans le centre-ville à avoir boudé l'isoloir. Dans un bureau de Bellevue, 41 % des électeurs se sont tus. « Il y a une grande misère, faut venir voir, s'emporte Hadj Taïeb qui a grandi là. Les gens sont loin de la politique et les politiques sont loin d'eux. Les habitants se taisent et souffrent en silence ».

    Contrairement à Jean-Luc Mélenchon, la cote de popularité de Marine Le Pen, en revanche, ne grimpe pas. « C'est normal, ici, la plupart des gens sont issus de l'immigration », avance Hadj Taïeb. La fondatrice de l'association Regart's, Aïcha Tarek, l'affirme : « Ici, le FN continue de faire peur. » Selon elle, les assos jouent un rôle capital. « On amène la paix sociale. »

    Une fourmilière de bénévoles comme un rempart à l'extrême droite. C'est aussi l'avis de Mouloud, à Malakoff. Ce matin-là, dans le local de l'association des Maghrébins seniors nantais, la télé est allumée et la voix de François Hollande, appelant à voter Emmanuel Macron, résonne. « Attention l'association est apolitique, insiste son porte-parole, qui redouble de précaution. Regardez, il n'y a aucune affiche sur nos murs. » Mais il veut bien parler à titre personnel.

    « Une ville bien gérée »

    Pour lui, aucun doute, si le FN ne capte pas les foules dans les cités, c'est hausse parce que « la ville est bien gérée. Le chômage y est plus faible qu'ailleurs et la sécurité plus forte. Et puis Nantes est une ville de gauche ».

    D'ailleurs, ici, personne n'a jamais vu un militant FN tracter. Mais les élus de Johanna Rolland, si. « Ils sont très présents », assure la directrice de Regart's. Toujours prêts à répondre au téléphone, à faire un tour aux diverses animations. Cela dit, le PS n'a pas enchanté les foules dimanche dernier. Loin de là.

    Que feront-ils, ces électeurs, au second tour ? Se taire, voter, pour qui ? Confidence d'un Mélenchoniste : « J'écrirai peut-être Jean-Luc sur un bulletin ! »

     

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