• Les cinq "gros" candidats ont débattu lundi lors d'une émission organisée par TF1.                 Les cinq "gros" candidats ont débattu lundi lors d'une émission organisée par TF1.

     

    Un sondage Elabe pour BFMTV et L’Express rend compte des intentions de vote après la diffusion du débat à cinq de TF1. Le fondateur d’En Marche ! se détache en tête tandis que Benoît Hamon glisse en cinquième position derrière Jean-Luc Mélenchon.

    Dans ce premier sondage d’après débat télévisé, Emmanuel Macron confirme sa première place. Il obtient 26 % (+0,5 point) des intentions de vote exprimées par les personnes interrogées par Elabe pour BFMTV et L’Express. Le candidat d’En Marche devance désormais de 1,5 point Marine Le Pen (24,5 %, -0,5).

    François Fillon perd quant à lui 0,5 point avec 17 % des intentions de vote exprimées. Jean-Luc Mélenchon progresse de 0,5 point à 13,5 % et occupe désormais la quatrième position, 2 points devant Benoît Hamon. Avec 11,5 % (-2), Benoît Hamon glisse en cinquième position.

    « La baisse de Benoît Hamon s’explique par une démobilisation des cadres et des employés à son égard : respectivement 10 % et 7 % des cadres et des employés déclarent avoir l’intention de voter pour le candidat du PS contre 19 % et 14 % dans notre précédente enquête », souligne Yves-Marie Cann, de l’institut Elabe.

    Premier sondage d'après débat télévisé. Premier sondage d'après débat télévisé. | Infographie Visactu

    Dupont-Aignan prend deux points

    Enfin, à des niveaux nettement moins élevés, Nicolas Dupont-Aignan est en hausse de 2 points à 5 %. Il est suivi de Jean Lassalle (1 %), François Asselineau, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud qui sont crédités de 0,5 %, alors que Jacques Cheminade obtient un score inférieur à 0,5 %.

    Marine Le Pen est créditée de 36 % des voix dans l’hypothèse d’un second tour l’opposant à Emmanuel Macron (64 %). Dans l’hypothèse d’un second tour l’opposant à François Fillon (54 %), elle est créditée de 46 % des intentions de vote.

    Ce sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1 050 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les personnes interrogées par Elabe l’ont toutes été au lendemain du débat télévisé qui a opposé les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle.

    source: ouest-france.fr

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  • Assez des dérives réactionnaires au sein de la Police Nationale… A quand des forces de l’ordre enfin RÉPUBLICAINES ? (IC.fr-17/03/2017)En France, il faut le savoir : les « droits de l’Homme » s’arrêtent là où commencent ceux de la police.

    Les « nouveaux droits » donnés aux forces du désordre par une nouvelle loi PS (armement de la police municipale) ne sont pas suffisants pour la clique factieuse qui agit au sein des forces républicaines de la police nationale. Ils voudraient avoir tous les droits et, dernièrement, ont manifesté dans ce sens, en uniforme et en armes, devant des tribunaux. Impossible de ne pas remarquer le caractère provoquant, limite putchiste, de ces manœuvres. En agents du monopole d’Etat de la , ceux-là n’en ont a pas assez, de leur ration de souffrances, d’humiliations, et, hélas, de morts. Certains individus, que l’on espère encore très minoritaires mais avec lesquels trop de leurs collègues se croient tenus de se solidariser semblent faire ce métier pour donner satisfaction à des penchants et des plaisirs sadiques, précisément interdits à tous les citoyens et plus encore évidemment à des fonctionnaires censés représenter la République !

    Depuis trente ans des citoyens ont été gravement blessés par les coups de tonfa, par les chocs électriques des «tasers» ou par le désormais tristement célèbre «flashball», ou pire, ont perdu la vie face à des agents qui ne comprennent plus que la loi du «Far-West» et de la légitime défense à l’américaine.

    Mais les peines requises contre ces éléments brutaux et meurtriers, déshonorant les forces de l’ordre républicaine, n’ont jamais été à la mesure de la gravité des faits.

    Il faut le dire sans détour, la Police Nationale n’a que trop oublié sa mission républicaine et, subissant de plus en plus une politique de recrutement insensée, certains corps deviennent jour après jour des vivier puant de l’extrême-droite la plus réactionnaire, attirant et recrutant de plus en plus d’éléments violents, dangereux et éloignés de toutes conceptions républicaines.

    Néanmoins, il faut souligner également qu’une part non négligeable des personnels de police ne tombent pas dans ces travers. Ils sont d’ailleurs eux aussi victimes de l’idéologie fascisante de certains de leur collègues. Ils reçoivent tout notre soutien et ne doivent pas laisser tomber leur institution entre les mains de l’extrême-droite et de ses pseudo-relais syndicaux, mais rappeler à ceux qui ne demandent qu’à l’oublier que la mission d’une police républicaine est de défendre la Liberté, l’Egalité et la Fraternité et non pas tirer les marrons du feu pour le FN qui pilote de loin la contestation réactionnaire.

    Les JRCF, avec le PRCF, adressent aux familles de TOUTES les victimes des violences policières, et nous pensons notamment à et Bagui Traoré, à Rémy Fraisse, à Théo Luhaka, à cette jeunesse méprisée et violentée par haine et racisme de classe, aux travailleurs et particulièrement aux militants de la CGT visés par plus de 2000 procédures anti-syndicales, qui subissent la même répression sous des formes diverses, l’expression de notre pleine conscience de ce qu’ils subissent, et notre volonté de les soutenir.

    Face au retour en force de la réaction dans nos institutions, dans nos rues et dans nos lieux de travail, la renaissance d’un véritable parti communiste, combattant le racisme, l’impérialisme et la violence bourgeoise, militant pour un Etat au service du peuple et non plus à la botte du capital est une nécessité et se construit aujourd’hui avec tous les travailleurs et progressistes en lutte !

    source: initiative-communiste.fr

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  •  Plusieurs milliers de personnes ont marché "contre les violences policières", de la Place de la Nation a la Place de la Republique, à Paris, dimanche 19 marsPlusieurs milliers de personnes ont marché "contre les violences policières", de la Place de la Nation a la Place de la Republique, à Paris, dimanche 19 mars | Aurelien Morissard / IP3 / MAXPPP

    Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche, quelques semaines après l’affaire Théo, pour dénoncer les violences policières. Des personnes cagoulées ont lancé des projectiles contre les forces de l’ordre.

    Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris contre les « violences policières » à l’appel de plusieurs organisations, quelques semaines après l'« affaire Théo » qui avait entraîné des violences urbaines en banlieue parisienne.La manifestation, qui a réuni 7 000 à 7 500 personnes selon la préfecture de police, a été émaillée de quelques échauffourées entre certains participants cagoulés et forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Onze personnes ont été interpellées notamment pour port d'arme, dégradations, agression et jets de projectiles sur les forces de l'ordre, a indiqué dans la soirée la préfecture de police de Paris.Partis de la place de la Nation vers 14 h 30 derrière une banderole « Justice et dignité, stop à l’impunité policière », flanquée des portraits dessinés de 13 personnes présentées comme victimes de la violence policière, les manifestants sont arrivés place de la République vers 17 h.

    SOS Racisme dénonce « une logique de confrontation »

    Ils répondaient à l’appel notamment d’organisations antiracistes aux horizons hétéroclites, de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) aux Indigènes de la République, auxquelles se sont joints la LDH (Ligue des droits de l’homme), CGT, FSU et Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), mais pas SOS Racisme, qui a dénoncé une « logique de confrontation ».

    Tout au long de la marche, la foule a scandé des slogans tels que : « Zyed, Bouna, Théo et Adama, on n’oublie pas, on ne pardonne pas », « Police partout, justice nulle part » ou « urgence, urgence, la police assassine en toute impunité ».

    Dans le cortège flottaient des drapeaux du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), du DAL (Droit au logement), d’Attac, CGT, CNT, et un ballon Solidaires, et on pouvait lire sur les pancartes : « Les bamboulas, les bougnouls, les niakoués […] vous emmerdent ».

    « Théo n’est pas une exception »

    Cette manifestation survient après le viol présumé du jeune Théo, 22 ans, début février, par un policier lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui avait entraîné plusieurs nuits de violences urbaines dans des villes de la banlieue parisienne.

    « Théo n’est pas juste une exception. On est là pour rappeler qu’il ne s’agit pas de faits divers isolés, c’est pas des bavures, ça fait partie d’un système », ont déclaré à l’AFP Lucile Moigno-Flaux, 25 ans, et Jasmine Morice, 21 ans. Venue avec sa fille de 16 mois, Béatrice, productrice vidéo, est là parce que « c’est important pour l’avenir » de sa fille, « pour qu’elle vive dans un monde meilleur, plus juste ».

    « Le meurtrier de mon frère a été condamné mais il reste encore d’autres familles pour qui ce n’est pas le cas », a expliqué au micro une des organisatrices Amal Bentounsi, sœur d’Amine, tué d’une balle dans le dos par un policier condamné en appel à 5 ans de prison avec sursis.

    Cocktails Molotov et gaz lacrymogènes

    Dimanche, alors que la manifestation se tenait dans le calme, un millier de personnes cagoulées, en fin de cortège, ont perturbé son déroulement, selon un communiqué de la préfecture de police. Des projectiles et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes, a constaté l’AFP.Au cours de ces échauffourées, deux gendarmes ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital, a indiqué la préfecture, qui a fait état d’une interpellation. De l’immobilier urbain et les vitrines de cinq établissements bancaires ont été dégradés, selon la même source. Des filtrages en amont de la manifestation avaient permis de récupérer plusieurs projectiles et un sac de pavés cachés dans un bac à fleurs sur le parcours de la manifestation, précise le communiqué.

    Des manifestations ont également eu lieu dans quelques villes de province comme à Montpellier (près de 200 participants), Toulouse (environ 200), Nantes (quelques dizaines), selon des sources policières.

     

    source:  ouest-france.fr
     
     
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  •  Sondage grandeur nature à Longpont-sur-Orge (91) : La liste de gauche d’Alain Lamour (PG) remporte l’élection municipale (LP.fr-19/03/2017)Longpont-sur-Orge (91), 19 MARS 2017. La liste d'Alain Lamour (au centre) remporte l'élection municipale de Longpont. Le sortant Philippe Hamon (à droite) se classe troisième.

    La liste « Ensemble pour Longpont », emmenée par Alain Lamour (Parti de Gauche) est sortie vainqueur ce dimanche soir du deuxième tour de l’élection municipale de Longpont-sur-Orge (Essonne). Avec 43% des voix, elle devance celle du candidat sans étiquette Patrick Gamache (35 %) tandis que le maire sortant, Philippe Hamon (UDI), ne récolte que 14,6 % des suffrages. La dernière liste en compétition dirigée par Pascal Amrhein (SE) obtient 6,5 % des voix.

    source:leparisien.fr

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  • Jean-Luc Mélenchon a réussi son pari : il est parvenu à faire de sa marche pour la VIe République un grand rassemblement ce samedi 18 mars entre la place de la Bastille et la place de la République (Paris).

    La démonstration de force de Jean-Luc Mélenchon

     

    À quelques minutes de son discours, Jean-Luc Mélenchon sait qu'il a réussi son pari, cinq ans jour pour jour après cette même initiative pendant la présidentielle de 2012, voilà donc que sa marche pour la VIe République est bien un moment fort de sa campagne, et de la campagne : "Ceci n'est pas seulement un moment extraordinaire à l'intérieur d'une campagne électorale comme jamais on n'en a vu. Ceci est une manifestation politique, une insurrection citoyenne contre la monarchie présidentielle", a déclaré le candidat.

    Le vrai départ de la campagne ?

    Peu de temps avant, au départ de la Bastille, il était déjà tout sourire. Même si le candidat de la France insoumise n'a pas la faveur des sondages, autour de lui, on veut amener les abstentionnistes à choisir Mélenchon. "Il faut y aller non pas parce que Mélenchon va être le nouveau monarque éclairé, mais parce que si vous votez pour lui on va changer les règles du jeu et on va pouvoir permettre que la souveraineté du peuple soit respectée", explique Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. Une démonstration de force que le camp de Mélenchon espère concrétiser dans les urnes.

    source: francetvinfo.fr

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    source: lemonde.fr

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  • Par Arthur Delacquis

    Le cortège de la « marche pour une VIe République » a défilé, samedi, à l’appel de Jean-Luc Mélenchon entre les places de la Bastille et de la République, à Paris.

    La France insoumise a marché pour une nouvelle République (LM.fr 18/03/2017)

      Il est 14 heures, place de la Bastille, à Paris. La foule se masse sur le bitume, la tête du cortège de la « marche pour une VIe République », organisée par le candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon, sous l’étiquette La France insoumise, se forme petit à petit à l’entrée du boulevard Beaumarchais. Les camions musique, englués dans la masse de manifestants, avancent au pas. Équipés de mégaphones, les militants dévoués à l’organisation haranguent les « insoumis ». « Je dis Fillon ! vous dites ? - Dégage ! ».

    C’est en musique que le cortège s’élance. Au Chant des partisans succède un remix électro d’un discours de Jean-Luc Mélenchon créé par le youtubeur Khaled Freak. Il en faut pour tout le monde car la France Insoumise n’a pas d’âge. En revanche, elle a un visage : celui de Jean-Luc Mélenchon. Un portrait en majesté du tribun orne les camions musique.

    Les communistes partagés

    Mais certains ne sont pas forcément venus pour le célébrer. C’est le cas de Pascale Brededdine, fonctionnaire territoriale et adhérente PCF montreuilloise : « Je suis là aujourd’hui parce que je suis pour une VIe République, mais l’attitude de Mélenchon à l’égard du parti m’a vraiment excédée. Je ne suis pas sûre du tout de voter pour lui au premier tour. »

    Malgré la consigne donnée de ne pas arborer de drapeaux d’une quelconque organisation politique ou syndicale, les étendards du PCF, de la CGT et des Jeunesses communistes fleurissent dans le cortège. Franck, facteur d’une cinquantaine d’années, et lui aussi militant communiste, arbore fièrement son drapeau PCF : « Cette consigne du pas de drapeau ! est très hypocrite, La France insoumise ce n’est pas une organisation, peut-être ? »

    Franck reste cependant nuancé sur le personnage Mélenchon : « C’est un grand tribun, un excellent orateur, donc il a bien fait de se présenter. Mais il aurait dû le faire en consultant tout le monde et en le faisant de façon plus démocratique. Il aurait plus de monde derrière lui maintenant s’il l’avait fait. »

    Des profils éclectiques

    Le cortège défile sur le boulevard Beaumarchais. Les membres de l’organisation parcourent les rangs pour vendre le programme de Jean-Luc Mélenchon titré : « L’Avenir en commun ». Les manifestants sont équipés de pancartes qui arborent chacune l’une des mesures du candidat.

    Le programme, Gérard y croit. Il est venu de Charente-Maritime pour le soutenir. « Je pense qu’il est très cohérent, il y a de quoi convaincre les gens qui s’y intéresseront. Même sur le plan économique c’est sûrement le plus abouti, estime ce cadre supérieur à la retraite. De toute façon on ne peut pas aller vers encore plus de libéralisme ! »

    Dans la foule, on trouve aussi des profils inattendus qui ne viennent pas de la gauche radicale. C’est le cas de Rafi Marichal, 56 ans, qui a voté François Fillon aux deux tours de la primaire de droite : « Je le trouvais bien, tout chez lui me plaisait mais il a abusé du pouvoir de l’argent. Il n’aurait pas dû faire ce qu’il a fait, explique-t-elle. Mélenchon, lui, il est tenace et j’aime ce genre d’esprit. Je voterai pour lui à 100 %. »

    « Ceci est une insurrection populaire »

    Sous un ciel de plus en plus menaçant, la marche fait son entrée sur la place de la République vers 16 heures. Sur la scène, dressée à côté de la statue de Marianne et ouverte à 360°, les soutiens à Jean-Luc Mélenchon se succèdent. La foule se répartit peu à peu sur la place ; ils sont nombreux à devoir rester sur le boulevard.

    Lucas, 21 ans, étudiant en économie, prend de la hauteur sur un banc pour mieux voir. Il a adhéré à la France insoumise en 2016 : « Ce qui me plaisait, c’est l’importance de l’écologie dans le programme et la volonté de mettre en place une constituante pour la VIe République. »

    Soudain, le tribun vient de faire son entrée, acclamé de toutes parts. Il détaille une heure durant son programme, d’une voix qui ne faiblit pas, surtout au moment d’attaquer les autres candidats. « Ceci est une insurrection populaire contre la monarchie présidentielle ! », s’époumone le chef de file de La France insoumise. Selon les organisateurs, il aura été entendu par 130 000 personnes.

    source: lemonde.fr/politique/article/2017/03/18/la-france-insoumise-a-marche-pour-une-nouvelle-republique_5096939_823448.html

     

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  • Le pari réussi de Jean-Luc Mélenchon (OF 19/03/2017-ed France)

    La marche des « Insoumis » a réuni quelque 130 000 personnes, hier, entre la Bastille et la République, à Paris. Jean-Luc Mélenchon leur a promis d'abolir la « monarchie républicaine ».

    La France insoumise est en colère. En colère contre « la finance débridée », les « injustices » et les « privilèges ». « La politique est complètement verrouillée par quelques personnes. Ce n'est plus possible », s'emporte Colette, la soixantaine, une pancarte en main qui promet un « coup de balai ». Elle a pris le car, tôt ce matin, pour venir de Savoie. Pas vraiment militante, mais engagée dans le milieu associatif et l'écologie. « Je suis retraitée, grand-mère. Je me sens responsable de l'avenir de mes enfants. »

    « Résistance ! »

    Les drapeaux aux couleurs du PCF ou de la CGT volent au-dessus des têtes. Mais ils ne disent pas tout de cette foule qui marche entre Bastille et République. Les nouveaux convertis côtoient les militants aguerris. Jules, 33 ans, défile sous un drapeau breton. Mais le Dinannais arrive d'Alsace où il exerce son métier d'ingénieur. Son premier rassemblement politique. « J'ai voté Hollande en 2012 et j'ai l'impression de m'être fait avoir. »

    Premier meeting aussi pour Quentin, 22 ans, étudiant en audiovisuel et très énervé par les affaires. « Il est temps de changer le système. On empêche bien un joueur de foot mis en examen de jouer en équipe de France. Pourquoi pas en politique ? » À deux pas, Olivier, 37 ans, s'étonne encore d'être là. Il s'est toujours méfié des « communistes », comme il dit. Il marche en silence, les mains dans les poches. « Je suis issu du milieu entrepreneur. Et j'en ai marre que le pouvoir soit dans les mains des grosses entreprises. »

    Chacun sa colère. Mais un même mot d'ordre, inscrit sur le badge du marcheur : « Je vote, tu dégages ! » La violence du slogan contraste avec l'ambiance bon enfant qui traverse le cortège. On chante la Marseillaise et l'Internationale. On se prend en photo avec le bonnet phrygien sur la tête. On crie à tue-tête et sur tous les tons : « Résistance ! » À la tribune, Jean-Luc Mélenchon souffle le chaud et le froid. Il appelle au « respect mutuel », avant de pilonner « les financiers, parasites et sangsues ».

    Plusieurs milliers de manifestants sont maintenant rassemblés au pied de la statue de bronze de Marianne, symbole de la République. 130 000 personnes selon les organisateurs (la préfecture n'a donné aucun chiffre). À quatre semaines du premier tour, la démonstration de force est réussie. Au coude-à-coude dans les sondages avec le candidat du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon cible les indécis pour tenter de s'imposer comme le premier à gauche : « C'est maintenant qu'il faut montrer ce que vaut le peuple souverain : il faut que le bulletin de vote donne le coup de balai qui les fasse tous dégager... »

    Citant Hugo et Jaurès, le leader de la France insoumise appelle à « l'insurrection citoyenne ». Il promet, s'il est élu, une VIe République qui abolira la « monarchie présidentielle » pour instaurer un « pouvoir parlementaire stable ». Qui donnera aux « gens » le pouvoir de révoquer les élus. Qui inscrira le droit à l'avortement ou le « droit au suicide assisté » dans la Constitution. « Quel que soit le problème, la solution est le peuple », lance un Jean-Luc Mélenchon très souverainiste qui promet de faire ratifier par référendum tout nouveau traité européen.

    Thierry RICHARD.

    source:  journal.ouest-france.fr

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