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Déficit, organisation : l’hôpital Quimper-Concarneau passé au scanner par la Cour des comptes (OF.fr-25/02/21-18h15)
La chambre régionale des comptes de Bretagne, dans son rapport rendu public ce jeudi 25 février 2021, invite le centre hospitalier intercommunal de Cornouaille à « renforcer l’organisation et le pilotage » de l’établissement pour faire face au déficit.
Une « organisation à revoir » pour éviter la « complexité » et contribuer à éponger le déficit, l’impact de l’ouverture de la clinique privée fin 2021… La Cour des comptes a rendu public son rapport sur le centre hospitalier Quimper-Concarneau (Finistère), ce jeudi 25 février 2021.
Examen de la gestion du centre hospitalier intercommunal de Cornouaille à Quimper (Finistère) et contrôle des comptes entre 2015 et la fin 2019 : voilà ce à quoi se sont attelés des agents de la chambre régionale des comptes de Bretagne. Le document a été rendu public ce jeudi 25 février 2021. La chambre avertit : les possibles incidences de l’état d’urgence sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 n’ont pas pu être prises en compte dans les observations qu’elle livre.
De quoi parle-t-on ?
La juridiction s’est intéressée au centre hospitalier intercommunal de Cornouaille (Chic) et ses différents sites : l’hôpital Laënnec à Quimper, l’hôpital du Porzou à Concarneau et les différents lieux d’accueil des personnes âgées. Il dispose de 1 270 lits et de 175 places. La chambre relève que le Chic « assume les fonctions d’hôpital de proximité pour une population vieillissante d’environ 323 000 habitants ».
Quel sera l’impact de la future clinique ?
La clinique mutualiste de Bretagne occidentale (CMBO) devait être livrée en décembre 2021. Situé à Kerlic, au nord de Quimper, l’établissement privé, regroupement de la clinique Saint-Michel-Sainte-Anne et de la polyclinique, pourrait accueillir 30 000 patients par an.
Pour l’heure, relève la chambre, le Chic « est bien positionné sur son territoire, avec une situation prédominante par rapport à l’offre privée, mais ses parts de marché s’effritent en médecine et en cancérologie. Si ses parts de marché se maintiennent en chirurgie – “le pôle chirurgie restant au demeurant très déficitaire” -, le regroupement des cliniques constitue un risque important de perte de parts de marché pour le Chic dès 2021. »
Coopération : on continue comme ça ou pas ?
L’Union hospitalière de Cornouaille (le Chic, le centre hospitalier de Douarnenez, l’Hôtel-Dieu de Pont-l’Abbé, Gourmelen à Quimper et le centre Jean-Tanguy de Saint-Ivy) s’est construite à partir de 2011.
La chambre observe que « cette superposition de groupements de coopération sanitaire empêche le déploiement du groupement hospitalier de territoire tel que voulu par le législateur ». Le rapport conclut ainsi : « Fruit de l’histoire, l’architecture de ces dispositifs est source de complexité et doit être revue. »
Que faire pour résorber les difficultés financières ?
La cassure se fait en 2019 : la trésorerie présente alors un déficit de 6,5 millions d’euros (il a atteint 12 millions en 2020), la capacité d’autofinancement a diminué de près de la moitié. La chambre note que la détérioration est due à « une croissance importante des charges courantes et de la masse salariale sans rapport avec l’augmentation de l’activité ».
Pour faire face à ces difficultés financières, elle écrit qu’il est « urgent » de renforcer « l’organisation » et le « pilotage » de l’établissement et que des politiques restent à « élaborer puis à consolider dans le cadre du groupement hospitalier de territoire ».
Nelly CLOAREC
source : https://www.ouest-france.fr/
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