• Expulsions d'élèves étrangers. 500 manifestants (LT-25/03/2018)

    Expulsions d'élèves étrangers. 500 manifestants  (LT-25/03/2018)

    Cinq cents personnes ont manifesté samedi après-midi dans le centre-ville contre l'expulsion d'un collégien russe d'origine arménienne scolarisé à Max-Jacob et d'un lycéen guinéen de Cornouaille. Deux autres élèves de Chaptal sont aussi concernés par des mesures d'obligation de quitter le territoire.

    Grand, longiligne. Mohamed est arrivé en France en mai 2017 et le mois suivant en Bretagne. Après sept déménagements, il est scolarisé depuis octobre au lycée de Cornouaille.

    Mohamed, de la Libye à Lampedusa

    La préfecture lui a déjà signifié son obligation de quitter le territoire national. Il y a trois semaines pour rejoindre l'Italie. Il y a trois semaines, le tribunal à Rennes a rejeté sa requête. « Je ne veux pas retourner en Italie. Pour moi, les conditions d'accueil là-bas sont un peu comparables à celles de la Libye », dit le jeune homme qui a fui la Guinée pour des raisons politiques. « C'est prendre trop de risques que de donner des précisions, c'est un trop grand danger », commente la personne qui l'accompagne et l'assiste. Pas de photo non plus. « Quand j'ai débarqué par bateau à Lampedusa, j'ai perdu connaissance, j'avais des inflammations de la peau. On m'a obligé de prendre mes empreintes. Elles n'ont pas été bien prises, on m'a dit qu'on recommencerait... ». Puis ce sera le transfert dans un camp, « là-bas cela a été catastrophique, un calvaire, on a été privé de tout », poursuit le lycéen francophone. Il part pour la France, « j'ai été très bien accueilli, cela a été très différent de l'Italie. J'ai des amis, des bonnes personnes qui m'accompagnent, je ne veux pas quitter ici », dit-il. En première SVT, l'interne au lycée de Cornouaille se prépare pour le bac de français.

     

    « Razmik est totalement intégré... »

    Cela fait dix jours maintenant que Razmik et ses parents auraient dû quitter Quimper pour la Pologne en raison de la règle de Dublin. Pas plus que ses parents, le collégien de 11 ans, Russe d'origine arménienne, n'a mis les pieds en Pologne. Mais des démarches ont été faites à l'ambassade de Pologne à Moscou... Depuis, la famille est « sous protection citoyenne » précise Claire Toulemonde, infirmière. « Pour la préfecture, c'est la situation des parents qui compte. Elle nous dit que Razmik doit partir avec ses parents. Le préfet peut déroger à la règle de Dublin », commente Luc Colpart, enseignant au collège Max-Jacob qui parle d'une communauté éducative « abasourdie ». « Razmik est totalement intégré, très aidant. C'est un élève en tête de classe », ajoute-t-il.

    Deux autres lycéens à Chaptal

    « La Pologne n'a aucune structure pour accueillir les migrants, il n'y a que le mouvement citoyen qui peut faire bouger les choses pour que l'humanité règne », estime Claire Toulemonde. Ces deux scolaires ne sont pas les seuls sous la menace d'une expulsion a précisé samedi la Ligue des droits de l'Homme. Une lycéenne tunisienne et un Albanais scolarisés à Chaptal sont aussi dans ce cas. « À Concarneau, nous soutenons une famille albanaise. Les cinq hommes sont menacés de mort s'ils retournent en Albanie ». Pour la LDH, « il y a beaucoup de Quimpérois en situation de Dublin. Il y a aussi tout ceux qui ne sont pas collégiens ou lycéens. Il faut rester mobilisé ». Elle vient de créer un collectif à Quimper, « le Temps partagé ». Une marche pacifique entre Brest et Quimper est prévue les 7,8 et 9 avril. Son mot d'ordre : « Stop aux expulsions des demandeurs d'asiles dublinés ».

    Jacky HAMARD

    http://www.letelegramme.fr

    « 500 manifestants contre l'expulsion d'élèves (DOF-25/03/2018)Marche sur la centrale nucléaire de Brennilis, dimanche 18 mars 2018 (YT 26/03/2018) »
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