• « Faucheurs volontaires, nous voulons un procès » (OF-7/11/2017)

    « Faucheurs volontaires, nous voulons un procès » (OF-7/11/2017)

    Marie Nicolas, militante anti-OGM de longue date, était entendue hier au commissariat pour avoir bloqué la coopérative Triskalia de Plouagat il y a un an. 70 personnes sont venues la soutenir.

    Reportage

    « Le principe de notre action de faucheurs volontaires d'OGM est d'intervenir à visage découvert en revendiquant nos actions et en demandant la possibilité de s'exprimer devant un tribunal. Je suis convoquée devant un officier de police judiciaire. Je vais lui dire que je n'ai rien à déclarer. On veut un procès pour rendre public ce qu'on a à dire. » Ce sont les mots de Marie Nicolas, militante quimpéroise de la première heure, lundi en début d'après-midi, devant le commissariat.

    « Les monstres existent »

    Soixante-dix personnes sont venues la soutenir dans la rue Théodore-Le-Hars. Comme Annick et Jean, ils sont là « par solidarité ». Accrochées à la grille du trottoir d'en face, deux banderoles annoncent la couleur : « Faucheurs volontaires » et « Tous empoisonnés ». Car si Marie Nicolas a été à nouveau convoquée ce jour en audition libre, c'est pour avoir participé au blocage de la coopérative Triskalia Nutrea de Plouagat près de Guingamp, le 4 novembre 2016.

    L'objectif ? Lutter contre la présence de glyphosate (un herbicide) dans notre alimentation. Ils sont plusieurs à porter un t-shirt avec leur taux inscrit dessus au marqueur : « On est une cinquantaine à avoir fait analyser nos urines. La plupart mangent bio et purifient l'eau qu'ils boivent. Pourtant, nous avons tous du glyphosate dans notre organisme », dénonce la militante.

    L'heure est venue. Elle entre. Son compagnon, le pasteur Gilbert Nicolas, cite l'illustre chimiste italien Primo Levi : Les monstres existent, mais ils sont trop peu nombreux pour être vraiment dangereux ; ceux qui sont plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter.

    Sa compagne ressort : « Depuis une dizaine d'années, les faucheurs et d'autres groupes mènent un combat pour éviter l'écocide (destruction ou d'endommagement important d'un écosystème). J'ai répété à l'officier de police judiciaire que nous demandons à un tribunal de nous juger car nous ne sommes pas coupables, mais menons une action légitime. L'agriculture qui nous est proposée est une agriculture qui va dans le mur », martèle Marie Nicolas.

    « Le policier m'a demandé, et c'est tout à son honneur, si je pensais qu'on réussirait un jour à interdire le glyphosate. » Marie Nicolas attend une quatrième convocation pour « un fauchage commis le jour de Pâques sur une parcelle de cinq hectares de plantes OGM traitées aux herbicides et pesticides. » En attendant, le tribunal de Foix, dans l'Ariège, a demandé que l'Europe soit interrogée sur la vente de glyphosate pour juger des faucheurs volontaires. « Notre travail de sensibilisation continue. Pas auprès de Monsanto, car nous n'avons plus aucun espoir. Mais auprès des petites mains, des commerçants. »

    Pierre FONTANIER.

    Ouest-France (7/11/2017)

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