• Ferme du Braden à Quimper. Menacés d’expulsion (LT.fr-12/07/2018-17h 45)

    Makka et Ramzan et leurs enfants Rayala (6 ans), Kahassan (8 ans), Iman (9 ans) et Husein (4 ans) sont soutenus par les militants de Droit d’asile, Un toit pour tous, la Cimade, Fraternité Quimper et Douarnenez, Le temps partagé, la CNT, le PCF, le NPA, Europe Écologie-Les Verts, la Ligue des Droits de l’Homme, le collectif Services publics.Makka et Ramzan et leurs enfants Rayala (6 ans), Kahassan (8 ans), Iman (9 ans) et Husein (4 ans) sont soutenus par les militants de Droit d’asile, Un toit pour tous, la Cimade, Fraternité Quimper et Douarnenez, Le temps partagé, la CNT, le PCF, le NPA, Europe Écologie-Les Verts, la Ligue des Droits de l’Homme, le collectif Services publics. (Delphine Tanguy)

    Installée depuis deux ans dans l’ancienne ferme du Braden, une famille tchétchène a été assignée par la Ville devant le tribunal en vue de son expulsion. Une situation que dénoncent des associations.

    La nouvelle a fait l’effet d’une douche froide au sein du collectif Un toit pour tous qui, depuis des années, se mobilise pour sortir de la rue les personnes déboutées du droit d’asile. C’est à cette fin que l’ancienne ferme du Braden avait été réquisitionnée, en juin 2012, de manière sauvage, et avait accueilli des réfugiés en situation irrégulière qui se retrouvaient sans possibilité d’accéder à un logement. Depuis, l’occupation des lieux, remis aux normes par l’ancienne municipalité, bénéficiait d’un accord tacite. « Les réfugiés accueillis ici sont dans une période de transition qui va leur permettre d’accéder à leurs droits, d’obtenir un titre de séjour, un travail et un logement. On a eu des familles albanaises, arméniennes, tchétchènes, africaines. Elles se sont autogérées et il n’y a jamais eu de tensions », émet Marie-Madeleine Le Bihan de l’association Droit d’asile Quimper Cornouaille. Certains sont restés, d’autres sont partis comme ce Sénégalais qui a fait une demande d’aide au retour pour lui permettre de s’installer comme taxi au pays.

    Beaucoup d’incompréhension

    Les neuf membres de cette famille tchétchène concernée par la demande d’expulsion devant le tribunal d’instance par la Ville, le 5 juillet dernier, vivent ici depuis mai 2016. Actuellement dans l’attente du réexamen de leur demande d’asile, ils ont commencé à reconstruire leur vie dans ce quartier du Braden. « Il y a une mère avec ses deux enfants, une adolescente de 14 ans scolarisée au collège de La Tourelle et son fils qui est avec son épouse et leurs quatre enfants, âgés de 4 à 9 ans. Ils vont à l’école Edmond-Michelet.

     

    Le papa a une promesse d’embauche comme mécanicien dans un garage mais n’a pas encore de titre de séjour pour pouvoir travailler », souligne la bénévole, qui fait part de son incompréhension sur la façon dont les choses se sont passées. En avril, les occupants des lieux ont en effet reçu la visite du CCAS pour vérifier que la maison était bien tenue puis, le 30 mai, c’est un huissier qui est venu constater l’occupation des lieux avant que n’intervienne l’assignation par la Ville devant le tribunal pour occupation illégale.

    Invoquer le principe de fraternité

    « Durant l’audience devant le tribunal d’instance, dont le jugement a été mis en délibéré au 27 juillet, l’avocate a plaidé en faveur d’un prêt lié à l’usage, ce que conteste la Ville », détaille Jean-Pierre Bigorgne d’Europe Écologie-Les Verts et de Droit d’asile Quimper Cornouaille qui, avec les autres organisations ralliées à la cause, souhaite invoquer le principe de fraternité érigée dernièrement en valeur constitutionnelle par le conseil constitutionnel. Une lettre ouverte signée par les organisations mais aussi des citoyens va être adressée en ce sens au maire, Ludovic Jolivet, lui demandant que cette famille puisse rester dans la maison du Braden, le temps de régulariser sa situation et de trouver un logement.

    « On déplore que cela se passe en période d’été au moment où les gens sont démobilisés et sans qu’on soit averti », indique Noëlle Chapelain, de l’association Droit d’asile Quimper Cornouaille. « On reste cependant optimiste et on espère que M. Jolivet va nous entendre. Ce serait humain », renchérit Marie-Madelaine Le Bihan. Les différentes organisations ont prévu de se réunir pour faire le point sur la situation, lundi 23 juillet à 18 h à l’Espace associatif et invite les citoyens à les rejoindre pour appuyer leur action.

     

    Contactée la municipalité n’a pas souhaité faire de commentaire et dit attendre la décision judiciaire avant d’envisager un éventuel relogement de la famille.. 

    Delphine TANGUY

    source: https://www.letelegramme.fr/

     


    « Quimper. Cette famille est menacée de se retrouver sans toit (OF.fr-12/07/18-18h 37)Quimperlé. Famille d'Aram: l'appel de Cent pour un toit (OF.fr-13/07/18-10h 19) »
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