• Fonderie de Bretagne. Tous les regards sont tournés vers Renault (OF.fr-18/05/21-10h10)

    La colère monte au sein des salariés en lutte de la Fonderie de Bretagne.La colère monte au sein des salariés en lutte de la Fonderie de Bretagne.

    À la veille d’une réunion prévue mercredi 19 mai 2021 à Rennes, les salariés de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) maintiennent le blocus du site en attendant que Renault dévoile ses intentions. Ce mardi midi, Patrice Faure, préfet du Morbihan, demande à Renault de faire connaître sa position d’ici 18 h, pour envisager ou non le maintien de la réunion

    À l’issue de l’assemblée générale qui se tenait à 8 h commence une longue attente ce mardi 18 mai 2021 sur le site de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan). Une réunion est prévue à Rennes (Ille-et-Vilaine) ce mercredi mais la présence des salariés grévistes achoppe toujours sur l’ordre du jour.

    Un mail des Ressources humaines du groupe Renault reçu ce matin à 8 h 30 n’y change rien. « Ce n’est pas ce qu’on attendait. On n’a toujours pas de convocation avec un ordre du jour. Cela sent l’arnaque. On a fait une contre-proposition dont on a informé le médiateur », explique Maël Le Goff, délégué CGT.

    Les salariés réclament que Renault dévoile ses véritables intentions. Pas question d’entériner la recherche d’un repreneur. « C’est bidon. On veut savoir ce qu’ils ont à proposer. » En attendant, c’est le statu quo. Avec l’usine bloquée et une sourde colère qui enfle.

    « On veut juste garder notre travail »

    « On veut juste garder notre travail, poursuit le syndicaliste. La seule réponse jusqu’ici cela a été les gaz lacrymogènes. Pas question de reprendre le boulot tant que Renault ne se positionne pas. » 

    Eric Blanchier, délégué CGT, le dit lui aussi : « Cela va se jouer entre aujourd’hui et demain. Soit le gouvernement tape du poing sur la table, soit c’est Renault qui fait sa loi. S’il n’y a pas de modification de l’ordre du jour, on n’ira pas. »

    Quatrième semaine sans avancée

    En clair, les grévistes maintiennent le bras de fer. Déjà la 4e semaine de blocus, sans avancée. « Ça joue sur le moral après un an de confinement », résume Christian, 56 ans. Il est usineur depuis 11 ans à Caudan et rappelle les tonnages qui sont partis dans d’autres fonderies : en Turquie, en Espagne pour en arriver à la situation actuelle.

    « Renault veut se désengager, sa stratégie c’est de récupérer du cash », soupire-t-il. Pourtant, l’outil industriel a été remis à neuf après l’incendie d’il y a deux ans.

    « Renault fait ses coups en douce »

    Imaginer un repreneur ? « Il y aura des licenciements et pas d’investissement et dans cinq ans on en reviendra au même point », assure Thomas, un fondeur de 28 ans qui partage avec ses collègues en lutte le sentiment de se butter à un mur.

    « Renault fait ses coups en douce. On nous dit reprenez le boulot mais il n’y a aucune garantie. » De facto, un immense désarroi règne : « On n’a pas d’interlocuteur. Il y a un médiateur qu’on n’a jamais vu. »

    « La médiation, un impératif »

    Dans un communiqué, les 16 élus de Lorient Agglomération du Groupe Coopération Terre et Mer se disent, ce mardi matin, « surpris d’avoir appris le blocage (lundi) de l’accès à la sous-préfecture aux fondeurs en grève, par les forces de l’ordre », alors même que « le rendez-vous avait été fixé la veille à l’issue de l’action menée par les grévistes à l’hôtel IBIS en marge du championnat de Ligue 1 ».

    Ils rappellent que « la médiation, demandée par les salariés, doit demeurer la ligne directrice vers l’issue de ce conflit et, avant tout, vers l’engagement du Groupe Renault pour garantir l’avenir du site en son sein. »

    Aussi, se disent-ils convaincus que « l’État doit exiger une autre stratégie du Groupe Renault pour donner un autre avenir au site que celui envisagé actuellement », en invitant les représentants de l’État à mettre tout en œuvre « afin de maintenir le dialogue permanent entre les parties ».

    Le préfet met la pression sur Renault

    Ce mardi midi, Patrice Faure, préfet du Morbihan, monte à son tour au créneau. Dans un mail adressé entre autres au groupe Renault, il fait état de ses échanges avec Maël Le Goff, délégué CGT de la Fonderie, constatant que les conditions de la réunion de mercredi ne sont pour l’heure pas réunies.

    Il évoque l’ordre du jour qui ne fait pas apparaître les deux points souhaités par les salariés (le maintien de la Fonderie au sein de Renault et l’augmentation du plan de charges) et leur exigence de recevoir une invitation officielle d’ici ce soir.

    Aussi demande-t-il si des avancés sont envisageables de part et d’autre, afin que la réunion puisse se tenir et que le préfet de région soit en mesure d’en assurer l’organisation. Le préfet fixe en conclusion comme impératif d’obtenir une position arrêtée pour 18 heures.

     

    Renaud GARNIER.

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Des salariés de La Poste manifestent ce mardi à Brest (LT.fr-18/05/21-9h00)À Benoît Hamon au sujet de la fascisation en cours -par Georges Gastaud (IC.fr-18/05/21) »
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