• Fonderie de Bretagne. Un long week-end de sursis : « On est à bout de nerfs » (OF.fr-12/05/21-20h08)

    Face à face, manifestants et forces de l’ordre au passage à niveau Cours de Chazelles, le conflit de la Fonderie de Bretagne s’enlise, ce mercredi 12 mai 2021.Face à face, manifestants et forces de l’ordre au passage à niveau Cours de Chazelles, le conflit de la Fonderie de Bretagne s’enlise, ce mercredi 12 mai 2021. 

    Encore au moins quatre jours d’attente avant d’être fixés sur leur sort pour les salariés de la fonderie de Caudan (Morbihan). Après avoir bloqué la voie ferrée à Lorient, ce mercredi 12 mai 2021, les grévistes ont rallié la sous-préfecture. Une délégation a discuté avec un directeur de Renault, en visio. Une nouvelle réunion est programmée à Paris la semaine prochaine.

    Trois semaines qu’ils occupent et bloquent leur usine à Caudan (Morbihan). « Trois semaines qu’on est comme des chiens sur le parking. C’est long, on est à bout de nerfs. » Ce mercredi 12 mai 2021, 120 grévistes de la Fonderie de Bretagne (qui compte 350 salariés) ont maintenu la pression, à Lorient (Morbihan). Dès 8 h 30 et pendant plus de trois heures, ils ont bloqué le passage à niveau du cours de Chazelle, empêchant ainsi au moins trois TER et un TGV, mais aussi voitures et bus de passer. Pour ce faire, ils ont éparpillé au sol des pièces produites à Caudan et enflammé des pneus.

    Face à eux, à bonne distance, une quarantaine de policiers et de gendarmes. Les salariés ne demandent qu’une chose : discuter avec le sous-préfet et un haut-représentant de Renault. Les propos tenus, mardi, par le PDG du groupe Renault, Jean-Dominique Senard - l’activité de la Fonderie de Caudan est « vouée à se réduire considérablement » ou encore l’entreprise « n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault » - les ont particulièrement échauffés.

    Le sous-préfet Pierre Clavreuil est venu à leur rencontre vers 10 h, pour renouer le dialogue et dégager la voie ferrée. « On n’a pas envie de faire usage de la force, mais on ne peut maintenir la voie fermée », confie-t-il.

    Affrontement évité

    Il s’en est fallu de peu pour qu’un affrontement ait lieu : les forces de l’ordre ont mis leur casque, puis, contrordre, l’ont enlevé. Les téléphones ont chauffé, le sous-préfet appelant le préfet qui était lui-même en lien avec les cabinets ministériels, eux-mêmes en rapport avec Renault.

    Vers midi, le sous-préfet annonce finalement qu’une visio-conférence avec des membres de la direction nationale de Renault est programmée à 15 h. Une première. Le passage à niveau est libéré. Les trois représentants syndicaux vont échanger pendant 1 h 30 avec Jérôme Moinard, directeur industriel mécanique de Renault, et le DRH du groupe.

    À l’issue, Maël Le Goff, délégué CGT, affiche une mine blasée. « Au début, la discussion tournait sur la reprise du travail. De la provocation. Sans aucune perspective, avec le même volume, on lui a dit que c’était hors de question. À la question « si on n’a pas de repreneur, qu’est-ce qui se passe ? », pas de réponse. »

    La prochaine discussion avec la direction de Renault devrait avoir lieu en début de semaine à Paris. À condition, souhaitent les salariés, que ce soit avec Luca De Meo (directeur général) ou José Vicente De Los Mozos (directeur industriel) ou même Jean-Dominique Sénard (président). D’ici là, ils vont « encore passer 4 jours ensemble » à occuper l’usine. « On va mettre les plaques-modèles devant les fours. » Les empreintes originales des pièces pour BMW ou Renault, « qui coûtent chacune 100 000 €. À chaque mauvaise nouvelle, l’une d’elles partira dans le four. »

    « Mépris et provocation »

    « On nous méprise. On ne lâchera pas » , prévient Maël Le Goff, avant de repartir vers la fonderie à Caudan. Dans cette guerre des nerfs, ils perdent patience. « Quand est-ce que l’on va s’intéresser à nous ? Que fait l’État ? Ils veulent un drame social ? » Une délégation rencontre Loïg Chesnais-Girard à 11 h ce jeudi matin à Pontivy.

    Alors que les grévistes manifestaient ce mercredi, un collectif de neuf élus bretons (députés, président du conseil régional, présidents d’intercommunalités) a demandé des explications au groupe Renault, dans un courrier. Eux non plus n’ont guère goûté le communiqué de presse du groupe Renault, mardi 11 mai 2021, qui indiquait engager la recherche d’un acquéreur pour le site de Caudan.

    « Le dialogue tant vanté par Renault n’existe plus. […] Nous exigeons d’être associés aux discussions sur l’avenir du site et réclamons la transparence par respect pour les salariés et leurs familles », écrivent-ils en rappelant que la Fonderie de Bretagne a fait l’objet de plus de 150 millions d’euros d’investissements ces dernières années, y compris par les collectivités locales.

     

    Nadine BOURSIER et Yvan DUVIVIER

    source: https://www.ouest-france.fr

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