• Fouesnant (29) « On est le vilain petit canard du groupe Tipiak » (LT.fr-17/06/20-14h13)

    « On a toujours été le vilain petit canard de Tipiak. On a vraiment l’impression d’être des salariés de seconde zone », témoigne Patrick Anciaux, représentant CGT des salariés de l’usine Tipiak, à Fou« On a toujours été le vilain petit canard de Tipiak. On a vraiment l’impression d’être des salariés de seconde zone », témoigne Patrick Anciaux, représentant CGT des salariés de l’usine Tipiak, à Fouesnant.

    Des salariés de l’usine Tipiak, à Fouesnant, manifestent depuis plusieurs jours pour demander plus de considération et de reconnaissance de la part de leur direction. Ils réclament aussi une revalorisation salariale.

    « Qui sème le mépris récolte la colère ». Ce mercredi, une trentaine de salariés de la filiale Plats cuisinés surgelés (PCS) du groupe Tipiak ont envahi le rond-point devant leur usine, à Fouesnant, pour distribuer des tracts. « Vous avez raison. Il faut continuer à se battre », déclare une femme depuis sa voiture, avant d’être applaudie par les salariés. « On est là pour faire entendre nos revendications. Et on n’est pas près d’abandonner tant qu’on ne sera pas assis autour d’une table avec la direction », indique Patrick Anciaux, délégué syndical CGT site Cornouaille et délégué central de Tipiak.

    « On connaît nos plannings le mercredi pour le lundi »

    Depuis le 4 juin, les salariés de l’usine effectuent des débrayages pour protester contre le manque de considération et de reconnaissance de la part de la direction. Surtout après la période de confinement liée à la crise sanitaire. « On réclame une prime Covid de 500 €. Mais on a reçu une fin de non-recevoir. On nous a dit qu’on devrait déjà s’estimer heureux d’avoir pu travailler », explique Patrick Anciaux, qui dénonce des conditions de travail particulièrement compliquées et stressantes avec, par exemple, des distances de sécurité qui ne sont pas respectées.

    De plus, Patrick Anciaux affirme qu’il y a eu une suspicion de cas de Covid à l’usine. « On le sait mais la direction n’a pas voulu communiquer. Selon moi, ils avaient peur d’une fermeture le temps de vérifier et désinfecter », souligne celui qui travaille dans l’usine depuis près de 30 ans. Par ailleurs, le syndicaliste déplore une « une désorganisation du temps de travail avec des horaires très fluctuants à la semaine. Ils changent tous les jours. On connaît nos plannings le mercredi pour le lundi. Ce n’est alors pas possible de gérer sa vie privée, de prévoir des choses ».

    « La direction essaye de nous diviser »

    Dans un second temps, le délégué syndical CGT regrette la politique salariale menée par la direction du groupe Tipiak. « Elle a octroyé des jours des congés aux salariés de l’épicerie sèche alors qu’ils n’ont rien demandé. Mais rien pour nous. On nous propose juste un hypothétique intéressement pour nos efforts », souligne Patrick Anciaux. « Certains services ont eu des hausses de salaires. Par exemple, les cuisiniers du site Cornouaille ont vu leurs salaires augmenter de 1,5 %. Et rien pour nous. Il y a de l’injustice. La direction essaye de nous diviser », alerte celui qui travaille en tant que responsable de ligne au sein de l’usine.

    Parmi leurs revendications, les salariés de Fouesnant réclame une revalorisation salariale de 2 %, une prime pérenne qui tombe en fin d’année et une renégociation concernant leur mutuelle santé. Mais, pour l’heure, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, la direction ne propose qu’une hausse des salaires de 1 % et refuse catégoriquement de verser les primes demandées. « Mais elle veut bien discuter sur les mutuelles à condition que l’on abandonne la revalorisation salariale. C’est très insuffisant », note Patrick Anciaux. « Selon la direction, la filiale PCS (*) ne fait pas assez de résultats alors qu’on représente 30 % du chiffre d’affaires du groupe. On a toujours été le vilain petit canard de Tipiak. On a l’impression d’être des salariés de seconde zone », conclut Patrick Anciaux. Des discussions avec la direction devraient avoir lieu cette semaine. Direction, qui n’a, pour l’instant, pas donné suite à nos sollicitations.

    (*) Le groupe Tipiak emploie près de 1 300 salariés répartis sur sept sites de production dans le Grand Ouest. La filiale PCS représente environ 280 salariés sur les sites de Fouesnant et de Marans (Charente-Maritime).

    Benjamin Pontis

    source: https://www.letelegramme.fr/

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