• Jean-Luc Mélenchon était l'invité de l'émission Questions Politiques (France Inter et France Info TV) le dimanche 8 mai 2022.

    Le candidat au poste de Premier ministre a d'abord fait l'analyse de l'élection présidentielle. Il a exposé la réorganisation du paysage politique en 3 blocs et l'élection d'un Président par défaut. Ensuite, il a expliqué l'importance des élections législatives comme 3ème tour pour élire une majorité de députés de la Nouvelle Union populaire à l'Assemblée et appliquer un programme de rupture.

    Jean-Luc Mélenchon a insisté sur la nécessité d'une politique de radicalité concrète au service de l'intérêt général et du bien commun afin de faire face aux urgences écologiques et sociales de notre temps. Il a notamment évoqué la crise de l'eau. Le candidat au poste de Premier Ministre a évoqué sa vision de l'écologie et son horizon : l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.

    Ensuite, le candidat au poste de Premier ministre a affirmé que le programme de la Nouvelle Union populaire sera appliqué, y compris en désobéissant à ce qui, dans les traités européens, l'en empêche.

    Jean-Luc Mélenchon a martelé le caractère historique de l’accord général unique à l’échelle nationale que constitue la Nouvelle Union populaire.

    Le candidat au poste de Premier ministre a dit qu'en cas de cohabitation, c'est la politique du Premier ministre, qui s'applique. Jean-Luc Mélenchon a mis en avant deux mesures sociales contenues dans le programme de la Nouvelle Union populaire : retraite à 60 ans et 40 annuités sans décote d'une part, et la convocation de nouvelles négociations annuelles obligatoires pour augmenter les salaires d'autre part.

    Enfin, en matière de politique internationale, il a affirmé que s'il est Premier ministre, la France parlera et agira d'une seule voix. Concernant l'Ukraine, il a de nouveau dénoncé l'agression commise par la Russie et les menaces nucléaires qu'elle profère. Il a insisté sur la nécessité d'envoyer des casques bleus assurer la protection des centrales nucléaires.

    Source : https://www.youtube.com

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  • Le 8 mai appartient aux peuples. ( NBH.com - 7/05/22 )

    Les femmes du groupe FTP-MOI Carmagnole-liberté défilent dans Lyon
    "Il y avait une telle amitié entre nous, entre tous ces gens venus de partout, Juifs, Espagnols, Italiens, Allemands, Arméniens et Français, bien sûr, une amitié fraternelle qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer." 
     
    Arsène Tchakarian du groupe Manouchian.

     

    Le 8 mai nous célébrons la victoire des forces anti-hitlériennes et anti-fascistes sur l' Allemagne nazie et ses alliés, les gouvernements fascistes du Japon, de Roumanie, de Bulgarie, de Slovaquie, de Slovénie, de la Croatie, d'Italie, de Finlande.

    La coût humain de cette guerre s'élève à 80 millions de morts. Dont 27 millions de soviétiques (16% de sa population), 20 millions de Chinois (4%), 5 millions de Polonais (16%) dont 3 millions de juifs , 300.000 Grecs (4,5%), 500.000 Français (1,3%), 3 millions de Japonais (4%), 1 million de Yougoslaves (6,7%), 800.000 Allemands (11%), 400.000 Etasuniens (0,3%), 450.000 Britanniques (0,9%)...tous les peuples furent plus ou moins frappés. Ainsi les pertes de la Suède (600 morts soit 0,01% de sa population) ne sont pas comparables à celles de la Roumanie (400.000 morts soit 4%).

    Le poids principal de la guerre et les pertes principales furent supportés par l'Union Soviétique. On peut dire sans exagération que c'est l'URSS qui a vaincu le fascisme. Les batailles de Moscou, Stalingrad, Koursk...sont autant d'étapes symbolisant la défense puis l'offensive victorieuse de l'Armée rouge. Outre les millions de morts, le pays était ravagé et détruit par la guerre.

    Soulignons à ce propos dans les pays occidentaux l'effacement du rôle de l'Union Soviétique dans la victoire contre le nazisme par des manipulations propagandistes tous azimuts qu'aurait apprécié Goebbels. Nous vous laissons découvrir un seul minuscule exemple à cette adresse: 

    https://www.fnac.com/a1637134/Les-Femmes-du-8-mai-1945-DVD-Zone-2

    On voit également combien les États-Unis n'eurent à compter aucune destruction et très peu de victimes, moins que pendant la Guerre de Sécession (-1861/1865- 600.000 morts soit 2% de la population de l'époque), et combien ils profitèrent sur le plan économique et politique de la situation du monde après le conflit mondial.

    Il faut noter aussi que dans tous les pays occupés par les fascismes (allemand, italien, japonais...) des Résistances se sont organisées. Celles-ci étaient principalement -non exclusivement- animées par les communistes qui d'ailleurs virent leurs forces grandir très sensiblement à la Libération dans tous les pays, auréolés qu'ils étaient de leur rôle dans la lutte de libération nationale et anti-fasciste. Même si cette poussée fut de courte durée dans un certain nombre de pays où la guerre froide et/ou l'enracinement d'autres forces politiques (nationalistes, sociaux-démocrates...) n'ont pas permis  la pérennité des partis communistes. En revanche dans bien d'autres pays les forces communistes devinrent centrales dans la vie politique, sociale et culturelle (Italie, France, Vietnam...).

    Le 8 mai 1945 est le symbole de la victoire anti-fasciste animée par les ouvriers, les paysans et les intellectuels des pays occupés. C'est pour cela que le 8 mai est une date que les bourgeoisies n'aiment pas. Ainsi entre 1975 et 1981, le pouvoir en France n'a plus commémoré le 8 mai 1945, du fait d'une décision de Giscard d'Estaing, alors président de la République. Walter Scheel, le président de l'Allemagne fédérale déclare alors: "C'est avec une profonde satisfaction que j'ai pris connaissance de votre décision ne plus célébrer à l'avenir l'anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Votre décision pourrait donner un nouvel élan pour l'accomplissement de l'oeuvre d'unification européenne." Sans commentaires...

    Pour être complet c'est François Mitterrand rétablit le 8 mai en tant que jour férié commémoré. Ce qui, faut-il le dire, ne le dédouane pas de son ralliement au néolibéralisme. En 2016 Giscard, décidemment rancunier, déclarait encore sur Europe1 "Ce n’est pas simplement une journée fériée, c’est aussi une journée chômée, où la France ne travaille pas, où la France, qui n’a pas de croissance, va se reposer trois jours. C’est tout à fait illogique". Mais oui Monsieur le Président, célébrer la victoire populaire contre le fascisme bien-aimé des patrons est d'une vulgarité...

    Il faut dire que le papa de Valéry, Edmond Giscard machin chose " joue un rôle de premier plan dans les affaires indochinoises dans les années 1930, puis après guerre. Avant 1939, il est membre de huit conseils d'administration différents dans cette colonie, soit en qualité de simple administrateur (Crédit foncier de l'Indochine, Société des papeteries de l'Indochine, Verreries d'Extrême-Orient, Crédit Hypothécaire de l'Indochine), soit en qualité de président (Société anonyme Chalandage et remorquage, Société Indochinoise des Cultures Tropicales, Sucreries et raffineries de l'Indochine) toutes cotées à la Bourse de Paris5.Il est inspecteur des finances et économiste, président de comités de la Chambre de commerce internationale et président de la Société du tunnel du Mont-Blanc. Il préside, à partir des années 1930, la Société financière française et coloniale (SFFC), qu'il parvient à redresser financièrement. Cette société change de nom en 1949 et devient la puissante Société financière pour la France et les pays d'Outre-Mer, qu'il continue à présider. Il démissionne de la présidence de la SOFO le 28 juin 1973 ; le discours d'adieu est prononcé par René Bousquet, membre du conseil d'administration.Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques au fauteuil d'Edouard Payen. Il est maire de Chanonat de 1932 à 1947."

    Sous le régime de Vichy, il est décoré de l'ordre de la Francisque...comme le Monsieur qui va battre son fils quelques décennies plus tard. Comme quoi, dans la bourgeoisie, le Maréchal n'est pas oublié, et pas seulement par la bourgeoisie fasciste, intégriste et moisie de Zemmour-Le Pen, n'est-ce pas Monsieur Macron *?

     

    Alors demain, célébrons le 8 mai. Y compris en se "reposant", devrions-nous pour cela agacer les mânes de Giscard et ceux qui poursuivent son oeuvre.

    Que cela ne nous empêche pas, au contraire c'est le même file rouge, d'avoir une pensée pour un autre  8 mai 1945 qui vit le peuple algérien lever le drapeau de l'indépendance et auquel la France répondit par les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. L’écrivain communiste Kateb Yacine écrira des années plus tard: "Là, à Sétif, se cimenta mon nationalisme, j’avais 16 ans."

     

    Antoine Manessis.

     

    *  "Le maréchal Pétain a été pendant la Première guerre mondiale un grand soldat, c'est une réalité de notre pays. C'est aussi ce qui fait que la vie politique comme l'humaine nature sont parfois plus complexes que ce qu'on voudrait croire. On peut avoir été un grand soldat pendant la Première guerre mondiale et avoir conduit à des choix funestes durant la deuxième." Il estime par ailleurs n'occulter "aucune page de l'histoire" et avoir toujours "regardé l'histoire de notre pays en face ". "Je me suis toujours opposé au défaitisme français ou à la complaisance envers toute idéologie. Mais je reconnais la part que nos maréchaux et notre armée ont joué. Nous lui devons la victoire, la victoire d'une nation combattante", a conclu Emmanuel Macron en 2018. 

    Macron dit avoir toujours "regardé l'histoire de notre pays en face". Bien entendu demain il nous parlera de Sétif..."la victoire d'une nation combattante" ? 

     Source : http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com

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  • Le 7 mai 2022 se tenait la Convention de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale à Aubervilliers.

    Manon Aubry a commencé par rappeler que cet événement était historique, avec la présence de représentants de différents mouvements politiques réunis derrière un programme ambitieux pour les élections législatives des 12 et 19 juin. Manuel Bompard a souligné que la Convention marquait officiellement le début de cette campagne et que la victoire était à portée de main.

    Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a ensuite appelé les Français à voter pour le programme qui sera proposé par l’Union populaire en juin afin d’aller chercher la victoire ensemble. Aurélie Trouvé a expliqué qu’en envoyant Jean-Luc Mélenchon à Matignon cela permettrait d’avoir la retraite à 60 ans, le SMIC à 1 400€ ou encore le blocage des prix.

    Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, s’est ensuite exprimé à la tribune pour dire qu’il était possible, grâce à la nouvelle Union populaire, de battre Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale et qu’il s’agissait d’un immense espoir pour tous les salariés, les retraités, les familles et la jeunesse.

    Le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, a abordé le thème de l’urgence climatique, en expliquant que grâce au programme proposé sous la bannière commune, il sera enfin possible de relever ce défi majeur.

    Mathilde Panot a pris la parole pour annoncer que les députés de l’Union populaire nouvellement élus redonneront toute sa dignité à l’Assemblée nationale et en feront un lieu du peuple.

    Clémence Guetté a ensuite évoqué le programme, qui constitue la base de l’accord pour une Nouvelle Union Populaire. Elle a indiqué qu’il s’agissait d’un programme de gouvernement avec des marqueurs de rupture pour changer la vie des gens à partir du 19 juin. Plusieurs intervenants sont ensuite revenus sur ces marqueurs forts qui seront partagés pendant la campagne des législatives.

    Jean-Luc Mélenchon a enfin prononcé un discours en clôture de la Convention. Il a souligné que c’était une nouvelle page de l’Histoire politique de la France qui était en train de s’écrire. En effet, c’est la première fois dans l’Histoire de France qu’il y a un accord global avec un candidat commun dans toutes les circonscriptions. Il a indiqué que cela doit permettre de rompre avec ce système qui pille la nature et épuise les êtres humains.

    Il a appelé à ce que la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale soit une force pérenne qui dure davantage qu’une élection par la camaraderie et la fraternité. Il a précisé que cette Nouvelle Union Populaire était un parlement, que chaque composante aurait un groupe à l’Assemblée nationale et qu’un intergroupe permettra de réunir l’ensemble des forces.

    Il a également dit que ce n’est pas qu’un accord électoral. Il s’agit d’un accord programmatique qui pose un acte de résistance collective à une ère de maltraitance sociale, écologique et démocratique qui a été imposée par un pouvoir qui s’est fait élire par la contrainte, sans programme.

    Il a rappelé que pour éviter la retraite à 65 ans, la seule manière de faire était d’élire une majorité de députés de l’Union populaire. Il a souligné la nécessité de relocaliser tout ce que nous pouvons pour ne pas connaître les pénuries de production auxquelles nous expose le système du libre-échange généralisé. Il a également appelé à s’organiser pour faire face aux épidémies, notamment en fermant les fermes-usines qui sont des sources d’émergences de zoonoses. Il a ajouté que le changement climatique était commencé et irréversible, mais que nous pouvons empêcher le franchissement de nouveaux seuils qui aggraveraient la mise en danger de l'humanité sur les points essentiels, comme le cycle de l'eau.

    Sur la question du partage des richesses, il a répété que c’était insupportable de constater, qu’en France, 5 personnes possèdent autant que 27 millions d’autres. Il a rappelé que les inégalités fragilisent nos sociétés parce qu’elles les rendent moins aptes à résister alors qu’au contraire il faut construire une société d’entraide et d’harmonie.

    Pour conclure, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que l’élection présidentielle n’avait rien réglé puisque Macron était un président sans mandat. C’est pourquoi il appelle à un 3e tours afin de mettre du législatif dans la monarchie présidentielle. Lors des es élections législatives, pour élire le Premier ministre il faudra voter pour des députés de la nouvelle Union Populaire qui forment une majorité à l’Assemblée nationale. À l’inverse, il a rappelé que le vote pour la Rassemblement national ne servait à rien puisqu’une fois élus, ils ne viennent pas. Par exemple, lors des débats à l’Assemblée sur les retraites, Marine Le Pen était absente.

    Retrouvez cet événement dans une version accessible aux personnes sourdes et malentendantes : https://youtu.be/ulc2OSL9ZGA

    Source : https://www.youtube.com

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  • A Vénissieux aussi, Union populaire. ( NBH.com - 04/05/22 )

                                            Taha Bouhafs et Jean-Luc Mélenchon

     

    Le centralisme démocratique a été définit par Lénine comme la liberté de discussion et l'unité d'action.

    Autrement dit quand on est trois et qu'on décide d'aller voir tel ou tel film, on discute et si deux sur trois décident pour d'aller voir "L'hypothèse démocratique" * de Thomas Lacoste, le troisième y va aussi. Bien entendu, dans cet exemple on peut penser que le troisième larron peut rester chez lui ou voir un autre film. Mais si les trois ont décidé préalablement d'aller impérativement au ciné ensemble, ils vont utiliser le centralisme démocratique pour choisir.

    On peut donc comprendre que dans une organisation politique qui cherche un minimum de cohérence on choisisse ce mode de fonctionnement. C'est en fait une garantie que le choix démocratique sera appliqué par toutes et tous. 

    Cependant cela suppose que le débat démocratique existe vraiment et que le centralisme bureaucratique ne le remplace pas. Que l'autoritarisme de la direction de l'organisation ne s'impose pas. Que les chefs n'ont pas toujours raison. Que l'on ne considère pas que le débat, les désaccords voire les propositions ne mettent en cause l'unité de l'organisation. Cela s'est déjà vu...

    Sans compter évidemment les circonstances historiques ( clandestinité, répression, guerre...) qui permettent à ce débat démocratique de s'épanouir ou pas. 

    On voit bien, qu'une fois encore, on ne peut pas se prononcer sur un concept en le transformant en dogme intangible sinon il se transforme en outil pour imposer ce que le groupe dirigeant décide de façon anti-démocratique. Cela aussi s'est déjà vu...

    On sait bien que c'est ce qui s'est passé dans nombre d'organisations y compris celles qui ne se réfèrent pas statutairement au centralisme démocratique.

    Ce préalable étant fait, on peut constater que même ceux qui se réclament de ce mode d'organisation s'en détachent quand cela leurs convient. Ainsi le PC à Vénissieux a décidé de maintenir la candidature de Michèle Picard (maire communiste de Vénissieux) aux législatives de juin contre la décision du PCF national qui est liée à l'accord passé entre lui et la France Insoumise, contrevenant donc au centralisme démocratique, même si celui-ci n'est guère plus revendiqué en tant que tel que par une poignée de nostalgiques du "parti de Thorez" .

    En effet le candidat de l'Union populaire est le jeune journaliste et militant anti-raciste de 25 ans Taha Bouhafs comme candidat dans la 14e circonscription du Rhône. Le résultat de Mélenchon au 1er tour de la présidentielle renforce cette candidature puisque l'Insoumis avait obtenu 49% des voix quand le candidat du PC était à 3,5%. Le PC vénissian entre donc en dissidence.

    RN et Reconquête opposent deux policiers à Taha Bouhafs qui a dénoncé les violences policières. Il fut aussi à l'origine de "l'affaire Benalla". Soulignons combien Taha Bouhafs est la cible des néofascistes mais aussi des chiens de garde médiatiques (Le Point, Causeur, Jean-Michel Aphati, Raphael Enthoven etc). Ces gens qui veulent faire passer les anti-racistes pour des racistes.

    Les dépôts de candidature ne sont pas clos avant la mi-mai et un accord, souhaitable, est encore possible.

    Espérons que le choix final soit celui de l'avenir et de la volonté populaire exprimée avec force par la population de Vénissieux.

    Antoine Manessis.

     

     * A propos de ce film Ken Loach a écrit: "Je suis très heureux de découvrir ce film qui s’avère extraordinaire pour comprendre pourquoi ce peuple a participé à la lutte pour l’indépendance basque. C’est un récit réfléchi et mesuré raconté par ceux qui ont fait de nombreux sacrifices. Leur intégrité transparaît. La discussion sur ce qui constitue la démocratie est centrale. Le film ne fait aucun compromis et laisse aux personnages le temps de parler, de trouver leur propre rythme, sans interruption. Il est extrêmement précieux et sera vu pendant de nombreuses années."

    Source : http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com

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  • Saïd Bouamama analyse les résultats de la réélection de Macron et ses conséquences prévisibles. Il revient également sur quelques événements importants éclipsés par les médias durant la campagne présidentielle. 

     

     

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  • Malgré les tentatives d’Emmanuel Macron et de son gouvernement de faire croire que les multiples confinements n’ont pas eu d’impacts importants sur notre économie grâce à une « gestion responsable » de la crise sanitaire, une augmentation vertigineuse du prix de l’énergie est aujourd’hui à notre porte.

    Qu’il s’agisse du pétrole, du charbon, du gaz ou même de l’uranium, les prix de toutes les principales sources d’énergie ont connu une hausse depuis le début de l’année 2020. À cela, il faut bien entendu rajouter les circonstances géopolitiques inédites auxquelles on assiste depuis le début de la guerre en Ukraine, et qui ont engendré une explosion du prix du gaz. En conséquence, la France commence à souffrir d’une hausse du prix de l’essence et de l’électricité qui risque de peser lourd sur le budget des Français…

    56 % de hausse des prix en seulement deux ans

    La crise sanitaire continue d’avoir des effets délétères sur l’économie mondiale, et en particulier sur le marché de l’énergie. À l’échelle globale, la Banque mondiale estime ainsi que la hausse du prix de l’énergie a été de 56 % entre fin 2019 et février 2022, soit en seulement deux ans. Le prix de l’énergie n’avait pas été aussi élevé depuis septembre 2014 et cette dynamique haussière semble loin d’être terminée.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    On pourra s’étonner de la baisse du prix de l’énergie dans les premiers temps de la sortie de crise sanitaire, puisque ce dernier avait bel et bien chuté de 60 % entre avril 2019 et avril 2020. Cela s’explique simplement par le fait que la quasi-totalité de l’activité économique des pays du globe a été mise à l’arrêt, ce qui avait entraîné mécaniquement une chute de la demande d’énergie et donc de son prix. De même, les postes de production d’énergie dans les pays exportateurs d’hydrocarbures avaient été mis à l’arrêt, et les investissements en exploration de nouveaux gisements de pétrole et de gaz avaient fortement diminué.

    Cette baisse des prix n’était donc qu’une circonstance exceptionnelle qui a d’ailleurs bien vite été résorbée, puisqu’à partir de mi-2020, les prix de l’énergie ont fortement réaugmenté.

    Comment expliquer ce phénomène ? Les principales causes sont les suivantes :

    - La reprise économique et la hausse de la demande - permise par l’injection de liquidités de la part des États et des banques centrales en réponse à la crise sanitaire - combinées à une offre insuffisante liée à la baisse des investissements en exploration de nouvelles sources d’énergie en 2020 ;

    - Des incidents techniques ou climatiques : blocage du canal du Suez en mars 2021, incendie dans une usine gazière en Sibérie à l’été 2021, ouragan Ida dans les régions productrices de pétrole du golfe du Mexique à la fin de l’été 2021 ;

    - Les tensions entre la Russie et l’Europe en 2021. La Russie — qui fournit 40 % du gaz de l’Union européenne — refusait jusqu’à octobre 2021 d’augmenter ses exportations vers le continent européen, réclamant la mise en service du gazoduc Nordstream 2 ;

    - Des stocks de gaz anormalement bas en Europe, à cause d’un hiver très long et d’une baisse des approvisionnements russes ;

    - Une aggravation sans précédent des tensions entre la Russie et l’Europe depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, incluant une surenchère de sanctions économiques dont on peine à percevoir encore la portée.

    Cependant, les prix de l’énergie n’ont pas encore atteint leur pic de l’été 2008, ou ils se situaient 120 points au-dessus du niveau de février 2022. En effet, après une relative stabilité entre 1986 et 2002, les prix de l’énergie avaient commencé à augmenter, notamment sous la pression de la forte demande des pays émergents, conjuguée à des taux d’intérêt bas.

    La crise des subprimes démarrée en 2007 avait ensuite engendré un pic spéculatif : les investisseurs avaient délaissé les actifs immobiliers (responsables de la crise) au profit des matières premières, entraînant la hausse du prix de l’énergie.

    Entre 2010 et fin 2013, une nouvelle flambée a eu lieu, sur fond de demande importante des pays émergents et de crises géopolitiques, 2011 marquant le début des « révolutions arabes », ainsi que l’intervention militaire multinationale en Libye, grand exportateur de pétrole. Les prix s’étaient alors maintenus 50 points au-dessus du niveau de février 2022.

    Le gaz, cinq fois plus cher qu’en mai 2020

    En scrutant l’évolution récente des prix des principales énergies fossiles, on constate clairement que c’est la hausse du prix du gaz naturel qui porte la hausse globale des prix de l’énergie. Ainsi :

    Le prix mondial du gaz naturel a été multiplié par cinq entre mai 2020 et novembre 2021. Il s’établit alors à son niveau le plus élevé depuis septembre 2008. Il redescend ensuite de 13 % jusqu’en février 2022 ;

    Le prix mondial du charbon a été multiplié par plus de trois entre juin 2020 et septembre 2021. Il s’établit alors à son niveau le plus élevé depuis septembre 2008. Il redescend ensuite de 7 % jusqu’en janvier 2022 ;

    Le prix mondial du pétrole brut a doublé entre juin 2020 et février 2022. Il s’établit alors à son niveau le plus élevé depuis octobre 2014.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    Mais il y a une distinction fondamentale à faire entre l’évolution du prix du gaz en Europe et aux États-Unis :

    Le prix du gaz européen a été multiplié par 12 entre mai 2020 et décembre 2021. Il atteint alors un niveau historiquement élevé, 66 % supérieur au pic enregistré lors de la crise des subprimes, en septembre 2008 ;

    - Dans le même temps — précisément entre avril 2020 et octobre 2021 — le prix du gaz aux États-Unis a été multiplié par 2,6. Ce niveau de prix est quant à lui bien inférieur à celui enregistré lors de la crise des subprimes, en juin 2008.

    Il est donc très clair que l’Europe est bien plus touchée que les États-Unis par la hausse des prix du gaz, du fait de sa dépendance au gaz russe. Par conséquent, si à l’échelle mondiale cette hausse est déjà importante, pour la France et ses voisins européens, la situation semble alarmante.

    Le ralentissement de la production gazière consécutive à la crise du Covid-19 — ayant entraîné une pénurie d’offre — ne suffit pas à expliquer la hausse vertigineuse des prix constatée. Les tensions géopolitiques entre la Russie et l’Europe survenues en 2021 à propos du gazoduc Nordstream 2, puis le début de la guerre russo-ukrainienne ont à l’évidence joué un rôle majeur dans l’envolée du prix du gaz européen.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    En France, le carburant routier historiquement cher

    Intéressons-nous maintenant à un élément fondamental et quotidien du pouvoir d’achat des Français : l’évolution du prix du carburant.

    La consommation d’énergie primaire réelle (c’est-à-dire non transformée après extraction, et sous forme de dérivés non énergétiques comme le goudron ou le bitume) de la France se compose en effet à 28 % de pétrole. Le graphique ci-dessous permet de comparer l’évolution des prix des différents dérivés du pétrole dans l’Hexagone. La tendance générale des prix du pétrole en France est logiquement la même qu’au niveau mondial.

    Comme nous l’avons vu, l’arrêt de l’économie mondiale en 2020 a provoqué une baisse des prix du pétrole, avant que ces derniers n’augmentent à nouveau avec la hausse de la demande mondiale combinée à une offre insuffisante en 2021. En 2022, la hausse se prolonge notamment en raison de la guerre russo-ukrainienne : la France achète en effet entre 10 % et 15 % de son pétrole brut à la Russie depuis plusieurs années.

    Entre avril 2020 et janvier 2022, les prix du Naphta, du Supercarburant CAP, du Brent et du Gazole-Fioul domestique ont ainsi augmenté en moyenne de 90 %, revenant à leur niveau de 2014. Cependant, ils ne s’établissent pas à des niveaux historiquement élevés : ils sont encore inférieurs aux prix atteints lors de la crise de 2008, puis lors de la période 2009-2015.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    Cependant, le constat est différent lorsqu’on s’intéresse au prix des carburants routiers, on remarque alors que les prix en vigueur en France en février 2022 atteignent des niveaux historiques. Le différentiel de prix entre le pétrole brut et le carburant routier s’explique par les taxes sur les carburants.

    Le graphique ci-dessous indique ainsi qu’en février 2022 :

    - Le Sans plomb 98 s’établit à 1,80 € le litre, son niveau le plus élevé depuis 1990 ;

    - Le Gazole - carburant le plus vendu en France - s’établit à 1,70 € le litre, son niveau le plus élevé depuis le pic historique de juillet 2008, où il s’était également établi à 1,70 €/L ;

    - Le GPL s’établit à 0,9 € le litre. Il connait un prix relativement stable depuis 2006.

    Le graphique illustre également le prix du carburant aux États-Unis, converti en euros : on distingue qu’il s’établit à 0,80 € le litre, le même niveau historique qu’en 2012 et 2008. En réalité, on constate que le prix de l’essence aux États-Unis est le même que le prix du Sans plomb 98 français, une fois les taxes déduites. Or, aux États-Unis, l’essence est peu chère, car peu taxée : les taxes sur l’essence et le diesel ne représentent que 16 % du prix du carburant.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    Malgré le nucléaire, le prix de l’électricité français explose

    Tout d’abord, il faut savoir que la consommation d’énergie primaire de la France se compose à 40 % d’énergie nucléaire. Le graphique ci-dessous s’intéressant à l’évolution du prix de l’uranium (nécessaire au fonctionnement de cette source d’énergie), on déplore une augmentation de celui-ci à hauteur de 10 % entre début 2019 et décembre 2021.

    Or, nous avons vu précédemment que depuis le deuxième trimestre 2020 le prix mondial du gaz a été multiplié par cinq, le prix mondial du charbon par trois, et le prix mondial du pétrole par deux. L’uranium a donc tout de même moins augmenté que les énergies fossiles sur la même période.

    Autrement dit, le pic du prix de l’uranium atteint en juin 2007 est heureusement loin d’être atteint.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    En termes de production, le nucléaire fournit 67 % de l’énergie électrique nationale. Et pourtant, il y a bel et bien une hausse vertigineuse du prix de l’électricité sur le marché de gros en France !

    Entre début 2021 et début 2022, le prix de l’électricité est passé de 45 € à 300 €, soit une augmentation de 558 %, ou une multiplication par près de six. Cette hausse du prix de l’électricité - qui a atteint 540 € au tout début de l’année 2022 - contraste fortement avec la stabilité qui a été la sienne entre 2015 et 2020.

    Alors comment expliquer cette déconnexion entre le prix de l’uranium et celui de l’électricité sur le marché de gros en France ?

    L’explication réside dans la manière dont est fixé le prix du mégawattheure en Europe : il est établi en prenant en compte le coût de production de l’électricité par la dernière centrale thermique appelée en cas de pic d’activité. Or, la dernière centrale appelée en cas de pic se trouve… en Allemagne et fonctionne au gaz.

    Ce fonctionnement insensé que l’on doit au cadre européen a pour conséquence fâcheuse que la facture d’électricité en France est basée sur…le prix du gaz. Or, comme le gaz atteint des prix exorbitants, l’électricité suit la même dynamique.

    Autrement dit, cette augmentation qui a un impact très violent sur le pouvoir d’achat des ménages n’est en rien liée à la valeur des matériaux nécessaire à sa production (l’uranium), elle est uniquement due à une méthode de calcul et de réglementation propre à l’Union européenne, et aurait donc pu être évitée.

    EXPLOSION DU PRIX DE L’ÉNERGIE : UNE CATASTROPHE POUR LE POUVOIR D’ACHAT ?

    Conclusion

    Le prix de l’énergie mondiale a donc augmenté de près de 60 % depuis 2019. Après une chute des prix liée à la baisse d’activité durant la crise sanitaire de 2020, ces derniers sont fortement repartis à la hausse avec la reprise économique mondiale, qui a fait apparaître une offre insuffisante.

    Même si l’on note l’augmentation significative du prix du pétrole et du charbon, le gaz est sans conteste l’énergie dont le prix a le plus fortement augmenté, notamment en Europe. Ceci est en grande partie lié à des raisons géopolitiques : les tensions entre l’Europe et la Russie autour du gazoduc Nordstream 2 avaient commencé en 2021 et se prolongent aujourd’hui depuis le début du conflit en Ukraine. Or, la Russie fournit 40 % du gaz européen.

    La France, bien que produisant la majeure partie de son énergie grâce au nucléaire, pâtit de cette hausse du prix du gaz, dont le prix est directement lié à celui de l’électricité, en raison de la réglementation européenne. Tout ceci pèse fortement sur les ménages et les entreprises françaises, d’autant plus que rien n’indique que les prix de l’énergie sont amenés à baisser de nouveau à court terme.

    Source : https://elucid.media

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  • Le 1er mai 2022, Jean-Luc Mélenchon prenait la parole place de la République à l’occasion de la Journée internationale des droits des travailleurs.

    Il a rappelé l’importance de cette date qui renvoie à la bataille historique pour la diminution du temps de travail. En effet, le 1er mai, les ouvriers portaient le triangle rouge pour revendiquer à cette époque la journée de 8h. Ils disaient, avec ce triangle : 8h de travail, 8h de loisirs, 8h de sommeil. Jean-Luc Mélenchon a également souligné que la lutte pour la réduction du temps de travail s’est faite pour la journée de 8h, pour la semaine avec les 35h et dans l’année avec les congés payés.

    Il a ensuite abordé les discussions avec les autres forces politiques afin d’aboutir à un accord pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Il a indiqué que tout sera fait pour que les échanges avancent, avec comme objectif la victoire lors de cette échéance.

    Jean-Luc Mélenchon a terminé son discours en rappelant que l’objectif était de représenter l’intérêt du pays tout entier, de la classe ouvrière et salariée et de porter l’intérêt général humain.

     

    source: https://melenchon.fr/

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  • Quel est l’état d’esprit des Français après le scrutin de dimanche dernier ? Quel est leur rapport à l’institution #présidentielle ? Comment ont réagi les différentes catégories socio-professionnelles au non-choix #LePen - #Macron ?

    Les nombreuses données récoltées à l’issue du 2 nd tour, nous permettons d’y voir plus clair. Ce sont ces données qu’Olivier Berruyer, fondateur du média en ligne Elucid, a analysées pour dresser le portrait de la France d’aujourd’hui. Une France qui hésite entre tristesse et colère.

    Source : https://www.youtube.com

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  • La réélection de Macron est une catastrophe pour la France, et une source de grand désarroi pour tous ceux qui espéraient le "dégager" du pouvoir. Mais ce n'est pas le moment de se diviser en cherchant des coupables. Il existe encore un moyen simple de renverser le résultat de l'élection présidentielle : les élections législatives. J'apporte dans cette vidéo de nouvelles explications pour que chacun comprenne bien l'intérêt que présentent les législatives. Et n'oubliez jamais. Le seul combat que l'on est sûr de perdre, c'est celui qu'on ne mène pas.

    Source : https://www.youtube.com

     

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  • Morts au travail : un scandale français. ( humanite.fr - 28/04/22 )
     
     

    En matière d’accidents et de décès au travail, la situation des travailleurs européens est peu reluisante. Quant aux salariés français, leur situation est la pire au sein de l’Union européenne (UE). C’est l’affligeant constat qui se dégage de plusieurs analyses rendues publiques aujourd’hui, une date symbolique puisque voilà maintenant dix-neuf  ans que le 28 avril a été choisi par l’Organisation internationale du travail comme Journée internationale de la sécurité et de la santé au travail. Ce jour, qui commémore aussi depuis 1996 les travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail, est l’occasion pour la Confédération européenne des syndicats (CES) de tirer la sonnette d’alarme : si rien n’est fait pour rendre les lieux de travail plus sûrs, l’Union européenne aura à déplorer plus de 27 000 décès d’ici à 2029.

    1. Une tendance mortifère

    Cette confédération, qui regroupe la plupart des organisations syndicales européennes et les représente auprès des institutions de l’Union, dénonce avec inquiétude une situation mortifère qui pourrait perdurer « au moins trente   ans » dans certains pays membres, si la dynamique suivie entre 2010 et 2019 se maintient telle quelle. La CES prévient, dans une étude publiée ce jeudi, que, à ce rythme, des pays comme le Portugal, l’Allemagne ou la République tchèque (avec respectivement 481, 3 143 et 851 morts enregistrés) pourraient tarder encore plusieurs années avant d’atteindre le seuil de zéro décès au travail par an. Soit respectivement encore huit, vingt-deux et trente ans.

    Quant à la France, seul pays européen où la tendance reste à la hausse (avec 7 800 accidents mortels recensés sur la période 2010-2019), l’horizon « zéro mort » paraît encore inatteignable. Dans son ensemble, l’UE (hors France et Espagne, où le nombre de morts ne diminue pas) n’atteindrait pas cet objectif avant trente-trois ans, c’est-à-dire en 2055. Encore faut-il que cet objectif soit fixé, ce qui n’est pas le cas. C’est le contraire qui semble se produire.

    2. L’irresponsabilité de certains employeurs

    « Personne ne devrait quitter la maison en s’inquiétant de savoir si il ou elle reviendra auprès de sa famille après une journée de travail, déclare Claes-Mikael Stahl, le secrétaire général adjoint de la CES, dans un communiqué. C’est pourtant la réalité pour de nombreux travailleurs en raison de l’irresponsabilité de certains employeurs, qui font des économies pour augmenter leurs bénéfices au détriment de la sécurité, et de politiciens qui, pour des raisons idéologiques, s’attaquent aux règles de bon sens en matière de sécurité et aux inspections du travail. » La confédération pointe notamment la chute préoccupante du nombre d’inspections de sécurité dans les lieux de travail effectuées en Europe (un demi-million de moins par rapport au début de la dernière décennie), ou encore l’exposition de millions de salariés à des substances cancérigènes. Un véritable « scandale » qui coûterait à lui seul « la vie à plus de 100 000 personnes chaque année ».

    « Ces morts, ces tragédies (…) ne sont pourtant pas inévitables ; il est grand temps de faire de la vie des travailleurs une priorité », conclut le syndicaliste, dont l’organisation publie en cette date anniversaire un « manifeste zéro mort au travail », sommant les leaders européens d’ « agir plutôt que (de) discourir pour sauver des vies ». Dans cette déclaration, plus d’une soixantaine de ministres, eurodéputés et experts en matière de santé et de sécurité au travail exigent publiquement la promotion d’actions concrètes menée par la Commission et le Parlement européens, notamment en matière de formation, d’inspection et de sanctions « pour mettre fin aux accidents mortels d’ici à 2030 ».

    3. L’« hécatombe » française

    « Le patronat français est le pire d’Europe en ce qui concerne la sécurité au travail », dénonce un groupe intersyndical et associatif qui organise aujourd’hui une journée d’action sur le thème « halte à l’impunité patronale » (1). Dans un communiqué dénonçant des accidents qui seraient le résultat de « pratiques patronales et gouvernementales concertées », les organisations fustigent « une hécatombe qui (…) décime le monde du travail »… Elles recensent en effet plus de 1 000 accidents mortels au travail et sur le trajet chaque année pour les seuls salariés du régime général. « (C’est) compter sans les accidents non rec ensés des fonctionnaires, des indépendants et autoentrepreneurs, des travailleurs détachés, des livreurs, chauffeurs et autres travailleurs des plateformes », ajoute le communiqué, tout en pointant des morts qui ne seraient pas « victimes de la malchance mais d’un système d’exploitation ».

    4. L’impunité des donneurs d’ordres

    Un système qui ne paraît guère se soucier des conditions de travail et tend à favoriser l’impunité des donneurs d’ordres : sous-traitance en cascade, recours abusif à l’intérim, travail détaché, gestion managériale nocive, mise à mal des instances de représentation du personnel, affaiblissement de l’inspection et de la médecine du travail, situation de non-droits pour les travailleurs étrangers, manque de sanctions pour les patrons hors la loi… C’est peu de dire que le panorama ne prête pas à sourire, d’autant plus avec la réélection d’un président dont les ordonnances de 2017 ont représenté « un recul de plus d’un siècle » en matière de droits d’intervention des salariés sur leurs conditions de travail. Et alors que le plan 2022-2025 de prévention des accidents du travail graves et mortels, présenté en mars par son gouvernement, tient plus de l’opération de communication que d’une volonté de changer structurellement la situation, syndicats et organisation sont conscients de ne pouvoir compter que sur la force de leurs mobilisations à venir pour arracher des avancées sociales en faveur des travailleurs.

    (1)  Composé de diverses branches des syndicats CGT, FSU et Solidaires, ainsi que des associations Attac, Copernic, ­Cordistes en colère et Henri-Pézerat, le groupe de travail appelle à un ­rassemblement unitaire devant le ministère du Travail, à midi, et à une rencontre à la bourse du travail, à 15 heures, à Paris.
     
     
    Auteur : Luis Reygada
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