• Chômage : combien allez-vous perdre après le 1er octobre ?-par Stéphane Orega  (rapports de force-30/09/21)

    Le gouvernement vient de publier au Journal officiel, la veille de son entrée en vigueur, le nouveau décret réformant l’assurance chômage. À compter de vendredi, le mode de calcul du salaire journalier de référence qui sert à déterminer le montant des allocations change. Selon l’Unédic, 1,15 million de demandeurs d’emploi devraient subir une baisse de leurs indemnités mensuelles au cours de la première année de mise en œuvre. Explications.

    Tout n’est pas encore joué, mais le gouvernement n’a jamais été aussi près de finaliser sa réforme de l’assurance chômage, entamée trois ans plus tôt. Maintenant que le décret est enfin publié, plusieurs organisations syndicales vont intenter un recours devant le Conseil d’État. Rien n’est donc totalement perdu pour les demandeurs d’emploi. Cependant, il n’est pas certain que la haute juridiction administrative suspende le texte comme elle l’avait fait au mois de juin, alors que celui-ci aura connu un début d’application. En effet, avec cette manœuvre gouvernementale consistant à publier le décret d’application le plus tard possible, l’audience du Conseil d’État ne pourra avoir lieu qu’après le 1er octobre.

    Par conséquent, le décret du 29 septembre va s’appliquer à compter de vendredi. C’est à ce moment-là que le calcul du salaire journalier de référence (SJR), servant à déterminer le montant des allocations, sera modifié. Enfin, dans les mois à venir, lorsque la situation économique le permettra, selon des indicateurs choisis par le gouvernement, le nombre de mois travaillés nécessaires pour ouvrir et recharger des droits au chômage sera allongé à six mois.

    Montant des allocations chômage : ce qui change

    Avant d’illustrer les effets de la réforme sur le montant des allocations, une première précaution s’impose : seuls les demandeurs d’emploi dont la fin de contrat interviendra après le 1er octobre seront affectés par la réforme. Ainsi, si vous êtes en cours d’indemnisation, votre Aide au retour à l’emploi (ARE) ne sera pas modifiée. En tout cas, tant que vous ne retravaillez pas et ne vous réinscrivez pas au chômage.

    Jusqu’à présent, pour calculer votre allocation, Pôle emploi additionnait l’ensemble de vos salaires bruts au cours des 12 derniers mois. Il les divisait ensuite par le nombre de jours où vous aviez travaillé pendant cette période. Puis multipliait le chiffre obtenu par 1,4. Il obtenait ainsi le salaire journalier de référence (SJR). Enfin, pour fixer le montant de votre allocation journalière, Pôle emploi retenait le calcul le plus avantageux entre deux opérations. Soit 40,4 % de votre SJR + 12,12 euros, soit 57 % de votre SJR.

    Mais avec la réforme, la période de référence passe de 12 à 24 mois. Par conséquent, au moment où votre dernier contrat de travail ouvrant droit à indemnisation prend fin, Pôle emploi rembobinera votre parcours sur deux années pour noter le premier contrat de travail et fixer ainsi le début de votre période de référence. En clair, si vous finissez un CDD de six mois le 1er novembre 2021, il est possible de comptabiliser l’ensemble de vos contrats depuis le novembre 2019. Si vous avez travaillé un mois en décembre 2019, votre période de référence s’étale sur deux ans.

    Et ce changement est associé à un grand bouleversement : les jours non travaillés de votre période de référence seront comptabilisés pour calculer votre SJR. De cette façon, la totalité de vos salaires sera divisée par un nombre de jours plus important, ce qui fera automatiquement baisser votre SJR. Ensuite, comme avant, les mêmes taux de 40,4 % + 12,12 euros ou 57 % sont appliqués pour le calcul de votre allocation qui, elle aussi, baissera automatiquement. Initialement, le gouvernement avait prévu de compter l’ensemble des jours d’inactivité. Mais après une première censure du Conseil d’État, il a instauré un plancher. Les jours d’inactivités ne pourront pas dépasser 43 % de l’ensemble des jours retenus dans le calcul avec vos jours travaillés. 

    Cela vous paraît compliqué. Prenons des exemples.

    Nous vous épargnerons le détail des calculs extrêmement complexes après l’entrée en vigueur de la réforme dans sa dernière mouture. Pour rendre cela concret, nous nous appuierons sur quatre cas types réalisés par l’Unédic fin avril 2021. Ceux-ci restent valables dans la mesure où le décret du 29 septembre est un copié-collé de celui du 30 mars dernier. Pour autant, ceux-ci peuvent être perturbés par le fait que les périodes de confinements ne compterons comme des périodes d’inactivité.

    Cas 1 : emploi continu

    Au sortir de ses études, Manon enchaîne deux CDD de trois mois sans interruption. Elle n’a pas de période d’inactivité. Elle est payée 1550 euros brut par mois pour les deux contrats. Elle s’inscrit à Pôle emploi qui lui ouvre des droits puisqu’elle cumule six mois travaillés.

    => Après le 1er octobre, son allocation chômage sera de 965,96 €. Elle aurait eu le même montant sans la réforme.

    Cas 2 : emploi discontinu, période d’inactivité de trois mois

    Alexandre qui a fini ses études en même temps que Manon a travaillé deux fois trois mois en CDD pour un salaire mensuel brut de 1550 euros. Mais entre ses deux contrats, il a connu une période d’inactivité de trois mois. À la fin de son second contrat, ayant cumulé six mois travaillés, il s’inscrit à Pôle emploi.

    => Après le 1er octobre, son allocation chômage sera de 792,05 €. Elle aurait été de 965,96 € avant la réforme. Soit une différence de 173,91 € pour le même nombre de jours travaillés et le même salaire que Manon.

    Cas 3 : emploi discontinu, période d’inactivité de six mois

    Nora justifie aussi de deux CDD de trois mois payés 1550 euros brut mensuels sur sa période de référence. Mais sa période d’inactivité entre ses deux contrats est de six mois. Elle aussi a cumulé six mois travaillés lui permettant d’ouvrir des droits à Pôle emploi.

    => Après le 1er octobre, son allocation chômage sera de 677,66 €. Elle aurait été de 965,96 € avant la réforme. Soit une différence de 288,30 € pour le même nombre de jours travaillés et le même salaire.

    Cas 4 : emploi discontinu, période d’inactivité de dix mois

    Jules a trouvé un travail bien rémunéré : 2800 euros brut mensuels. Il a effectué un premier CDD de cinq mois. Trop court pour ouvrir des droits. Par la suite, il a été en inactivité pendant dix mois, avant de trouver un nouveau CDD de 5 mois avec la même rémunération. A la fin de ce second contrat, avec 10 mois travaillés cumulés, il s’inscrit à Pôle emploi.

    => Après le 1er octobre, son allocation chômage sera de 980,53 €. Elle aurait été de 1521,79 € avant la réforme. Soit une différence de 541,26 €.

    Ce qu’il faut en retenir

    Ces quatre cas ne sont qu’une petite partie des situations particulières que peuvent rencontrer les demandeurs d’emploi. Ils ne permettront pas d’illustrer à la perfection votre situation personnelle. Par contre, ils éclairent parfaitement les leviers sur lesquels joue la réforme entrant en vigueur au 1er octobre 2021. Plus un demandeur d’emploi connaît des périodes d’inactivité pendant sa période de référence pouvant aller jusqu’à deux ans, plus ses allocations sont amputés. Plus ces périodes sont longues, plus la baisse est importante.

    Certes, la ministre du Travail argumente que la durée d’indemnisation est allongée avec la réforme et qu’il n’y a pas de manque à gagner. Mais outre qu’une grande partie des chômeurs retrouvent une activité avant la fin de leurs droits, la question reste : comment payer ses factures chaque mois avec des allocations si faibles ? D’autant qu’en plus des diminutions déjà évoquées, le diable se cache dans les détails. Selon Mathieu Grégoire qui a produit ses propres calculs, la réforme aurait des effets induits renforçant les inégalités entre chômeurs ayant travaillé le même nombre de jours pour un même salaire. Selon le moment dans le mois où le contrat de travail débute ou finit, l’indemnité pourrait être extrêmement rabotée.

    En tout cas, les plus précaires, qui alternent périodes travaillées et inactivité, seront les plus concernés par le changement des règles de l’assurance chômage. L’Unédic considère que 1,15 million de demandeurs d’emploi verront leur Aide au Retour à l’Emploi diminuée en moyenne de 17 %. Soit quatre chômeurs indemnisés sur dix. À moins que le Conseil d’État se rebiffe face à la manœuvre du gouvernement et suspende encore la réforme dans le courant du mois d’octobre.

     

    source: https://rapportsdeforce.fr/

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  • Comprendre la réforme de l’assurance-chômage en 4 points et 5 minutes (frustrationmagazine.fr-30/09/21)

    Cette semaine, un séisme social va s’abattre sur la France : la modification du mode de calcul de l’allocation chômage va mettre des centaines de milliers de personnes en grande difficulté financière. Il s’agit d’un décret d’application de la réforme de l’assurance chômage, loi votée en 2018. Pôle Emploi est parfaitement au fait de la violence de ce changement : en Île-de-France, l’organisme a passé commande de nouveaux dispositifs de sécurité pour gérer la colère des demandeurs d’emploi après cette nouvelle régression de leurs droits.

    1 – De quoi s’agit-il ? 

    41% des allocataires de l’assurance-chômage vont perdre en moyenne 13% de leurs revenus dans l’année à venir. Pourquoi ? Parce que le salaire journalier de référence, c’est-à-dire la base de calcul utilisée par Pôle emploi pour calculer le niveau de votre allocation, change.

    Jusqu’à présent, l’allocation était calculée sur la base de la moyenne des salaires perçus les 12 derniers mois, divisée par le nombre de jours travaillés.

    Le gouvernement souhaite que l’allocation soit calculée sur les 24 derniers mois, et le revenu sera divisé par le nombre de jours total, y compris les jours non travaillés. Le fait d’avoir eu des périodes de chômage, un creux entre deux CDD par exemple, sera très pénalisant.

    La réforme prévoit qu’il faille désormais avoir travaillé 6 mois pour pouvoir recharger ses droits au chômage, et non plus 4 mois comme actuellement.La contrepartie, c’est un temps d’indemnisation légèrement allongé, qui ne bénéficierait qu’à ceux qui restent au chômage jusqu’à la fin de leurs droits.

    C’est pour cela que cette réforme touche d’abord les salariés les plus précaires et les jeunes, selon une étude des députés socialistes

    Encore plus fort, la clémence du gouvernement a été orientée vers les plus aisés. Les personnes dont le salaire moyen était supérieur à 4500€ brut devaient voir leur allocation chômage baisser après 6 mois. Le dernier décret d’application de la loi, pris le 30 mars, leur a octroyé deux mois supplémentaires avant que la dégressivité ne s’applique.

    Il existe d’autres mesures dans cette loi, censées être “sociales” et “de gauche”. Pour l’indemnisation des démissions, les critères pour en bénéficier sont tellement restrictifs que seule une toute petite minorité des démissionnaires en profite réellement, et c’est Ouest France qui nous le dit.

    Autre exemple, un bonus-malus sur les cotisations patronales des entreprises, en fonction de leur taux d’utilisation des contrats courts, est mis en place. Mais cette mesure ne s’appliquera qu’en septembre 2022 et exclura les secteurs les plus utilisateurs de contrats précaires, comme l’hôtellerie-restauration. Il ne faudrait pas contrarier les patrons avant les élections.

    2 – Quelle est la logique ?

    « L’objectif de la réforme de l’assurance chômage, c’est de lutter contre la précarité de l’emploi en réduisant le recours excessif aux contrats courts. Ils ont explosé de 250% en 15 ans en France », expliquait Elizabeth Borne, ministre du travail, sur France Info le 16 juin. Sauf que c’est le gouvernement qui encourage les entreprises à utiliser ces contrats. Dans sa loi travail de 2017, il a introduit les contrats dit de « mission », qui sont des contrats qui s’arrêtent quand le salarié n’est plus utile à l’entreprise.

    Venir pleurer sur l’explosion de la précarité quand on bosse pour le président qui a participé comme ministre et chef d’Etat à la loi El Khomri, à l’ubérisation et à la “loi travail”, c’est sacrément gonflé. Mais plus aucune malhonnêteté de nous étonne de la part de ces gens.

    Cette réforme est d’abord faite pour faire faire des économies à l’assurance-chômage : plus de 2 milliards par an, selon les estimations de l’Unédic. Et ce sont les précaires, qui de toute façon ne votent pas Macron, qui vont payer, en basculant dans la grande pauvreté.

    3 – Comment en est-on arrivé là ?

    Il faut bien avoir en tête que l’assurance-chômage est depuis le début de son quinquennat la principale cible d’Emmanuel Macron. Mais toutes les évolutions clefs de cette attaque sociale sans précédent se sont passées dans l’indifférence générale.

    L’assurance-chômage telle que nous la connaissons a été créée en 1958. Gérée par un organisme paritaire (y siègent syndicats de salariés et représentants du patronat) nommé Unédic, elle indemnise les chômeurs et elle est financée par les cotisations patronales et salariales. Jusqu’à l’automne 2017. Lors de la loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2018, les cotisations salariales pour l’assurance-chômage ont été supprimées, remplacées par la fameuse CSG, un impôt que tout le monde paye, y compris celles et ceux qui n’ont plus besoin d’assurance-chômage : les retraités.

    En 2018, la réforme de l’assurance chômage, dont les mesures qui s’appliquent en juillet prochain résultent, est votée l’été, dans la quasi indifférence. Elle s’appelait, sans rire, « Loi pour la Liberté de choisir son Avenir Professionnel ». Sa première mesure entrée en vigueur est la suivante : un chômeur peut maintenant se voir privé de son indemnité s’il refuse deux offres raisonnables d’emploi. Qu’est-ce qu’une offre raisonnable au juste ? Auparavant défini par des critères rationnels comme la distance, les compétences ou le niveau de salaire, une offre sera « raisonnable » quand elle sera définie comme telle par le conseiller Pôle emploi. « Allons Martine, soyez raisonnable, prenez ce temps partiel payé au SMIC à 50 bornes de chez vous. » Cette définition ne comporte plus le niveau de salaire : pas question que vous refusiez en raison de votre salaire antérieur.

    La réforme de l'assurance-chômage ne résout pas le problème de la pénurie d'emploiEn bleu, le nombre de chômeurs. La ligne jaune représente le nombre d’emplois vacants. Schéma réalisé par le compte Twitter Plans de Licenciements d’après les données du ministère du travail

    4 – Quel est le but réel de cette réforme ?

    Ces réformes ont toutes pour but de faire en sorte que ce système ne soit plus assurantiel, plus contrôlé par les syndicats, et qu’il soit de moins en moins protecteur. 

    Il l’était déjà nettement moins qu’à ses débuts. Rappelons qu’en France, les chômeurs touchent 1050 € d’indemnité mensuelle en moyenne et la moitié d’entre eux touchent moins de 970€ par mois. En outre, 40% des chômeurs ne sont pas indemnisés par Pôle emploi : ils ont épuisé leurs droits ou ont été radiés. La situation actuelle n’est donc pas la panacée, contrairement à ce qu’on entend à longueur d’antenne sur notre généreuse protection sociale. Il ne fait pas bon vivre au chômage en France, c’est d’ailleurs pour ça que 12 000 personnes meurent chaque année du fait du chômage.

    Mais notre gouvernement veut aller plus loin : le droit aux allocations chômage reste toujours un caillou dans la botte de tout capitaliste qui se respecte. Car la classe dominante a besoin du chômage, le patronat en jouit chaque jour.

    Comme en recadrant un salarié en lui disant : « J’en ai 100 comme toi qui attendent de l’autre côté de la porte ! » Ou en faisant des chantage au plan social à longueur d’année, comme dans ces usines ou des « accords de performance collectives » ont été conclus après une intimidation du type « baissez vos salaires ou on ferme ». C’est ce qui est arrivé aux salariés de Derichebourg récemment, mais aussi à ceux de Smart en Moselle en 2015,et leur usine a quand même fermé. Tout ça serait impossible s’il n’y avait pas de chômage en France.

    Mais cette situation bien confortable ne leur suffit pas : comme il y a une assurance-chômage et qu’on ne se retrouve pas immédiatement à la rue quand on perd son emploi, le patronat reste insatisfait. Notre peur n’est pas assez grande.

    Avec ce dernier décret d’application, des centaines de milliers de personnes sur le fil vont basculer dans la grande pauvreté. Ils auront beau, sous pression, accepter le pire job possible, tous n’en trouveront pas, car il y a une pénurie d’emploi en France. Ces gens iront grossir le rang de nos parents, proches, amis, connaissances, qui vivent au RSA, en proie aux contrôles administratifs et à une vie de galère. Ces gens nous feront nous souvenir que quitter ce job où l’on est maltraité est un trop gros risque, ils nous feront nous dire que ce boulot qui nous brise le dos n’est pas si mal, cette masse de gens dont la vie de misère et d’humiliations ravit la bourgeoisie car elle sèmera la terreur parmi les travailleurs qui osent encore lutter, désobéir, négocier, faire la grève.

    Avec cette réforme, la classe dominante veut nous briser les genoux. Il devient vital de lui mettre une balayette si nous ne voulons pas passer notre vie à ses pieds.


    Nicolas Framont

    source: https://www.frustrationmagazine.fr/

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  • La crise sanitaire n’a pas interrompu la réduction des capacités hospitalières. Au contraire, elle a en partie amplifié les fermetures.

    Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps, près de 1 400 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la santé publiée mercredi 29 septembre.

    Le Covid-19 n’a pas interrompu la réduction des capacités hospitalières. Au contraire, la crise sanitaire a en partie amplifié les fermetures de lits. Signe de ce déclin, la France compte désormais moins de 3 000 hôpitaux et cliniques. « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, explique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees, rattachée au ministère de la santé).

    « Virage ambulatoire »

    Les 2 983 structures encore ouvertes à la fin de 2020 disposaient très exactement de 386 835 lits d’hospitalisation complète, soit 5 758 de moins en un an – comparé au dernier bilan pour l’année 2019, publié en juillet par la même direction statistique. Cette baisse est « un peu plus marquée » que les années précédentes, ce qui « pourrait s’expliquer par le contexte d’épidémie », avec « de nombreuses chambres doubles transformées en chambres simples pour limiter la contagion », ainsi que des déprogrammations massives pour réaffecter les personnels soignants dans les services de soins critiques.

    Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a d’ailleurs terminé l’année en hausse de 14,5 % (soit environ 6 200). Cela n’a pas empêché la tendance de fond du « virage ambulatoire » – sur fond de « contraintes de personnel » – de se poursuivre : 1 369 places d’hospitalisation « de jour » ont été ouvertes en 2020, portant leur nombre total à 80 089.

    L’hospitalisation à domicile a dans le même temps connu une « croissance particulièrement vive » de 10,8 %, soit 21 276 patients « pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire ». Ce mode de prise en charge représentait ainsi, à la fin de 2020, « 7 % des capacités totales en hospitalisation complète » hors psychiatrie, contre 2,1 % en 2006.

    Source : https://www.lemonde.fr

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  • « On a perdu le sens du collectif. Il est temps de le recréer ! », a exhorté au micro Marie Dagnaud, de la CGT Éducation. « On a perdu le sens du collectif. Il est temps de le recréer ! », a exhorté au micro Marie Dagnaud, de la CGT Éducation.  

    Répondant à l’appel du Snes-FSU, de la CGT et de Sud, une petite centaine de professeurs du secondaire ont manifesté à Brest, ce jeudi matin, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Maigre.

    « On a perdu le sens du collectif. Il est temps de le recréer ! ». 11 h 15, ce jeudi 23 septembre, place de la Liberté, à Brest. Au micro, sur le parvis de la mairie, Marie Dagnaud, professeur au lycée Vauban et secrétaire générale CGT éducation, se désole. L’appel à manifester lancé par l’intersyndicale Snes-FSU, CGT et Sud fait pschitt. À peine une centaine d’enseignants de collège et lycée ont répondu présent.

    « On n’arrive pas à mobiliser »

    Dur à avaler pour les représentants syndicaux, pour qui il n’est plus temps de se plaindre mais de « se battre ». « Les gens sont en colère mais on n’arrive pas à mobiliser », admet Olivier Cuzon, pour Sud Éducation. Sa consœur Marie Dagnaud témoigne pourtant de la souffrance perçue « en salle des profs ». Et, à l’entendre, il y a de quoi dire sur les insuffisances du ministère, incarné par Jean-Michel Blanquer.

    Manque de personnels, salaires…

    Manque de personnels, problème sensible de l’augmentation des salaires… « Il est urgent de revenir à une vraie Éducation nationale », tempêtent les porte-parole, pour qui « le gouvernement » doit prendre « des mesures pérennes pour améliorer les conditions de travail des personnels et des élèves ».

    Tandis que les prises de parole s’achèvent et que la presse s’éloigne, Oliver Cuzon propose de discuter à bâtons rompus avec ses pairs du manque d’efficacité des syndicats à l’heure de rameuter. « On peut se dire les choses, entre nous », dédramatise-t-il. Le prix à payer pour davantage de mobilisation le 5 octobre, jour de grève générale ?

    Source : https://www.letelegramme.fr

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  • "Depuis quand en France on refuse de soigner les gens quand ils sont malades ? Depuis quand, quand on appelle le Samu ou quand on va aux urgences et qu’on explique qu’on a 41, 42 de fièvre, qu’on vomit et qu’on a de la diarrhée, on refuse les gens ? Je pense que ça pose une question fondamentale sur la manière dont les pouvoirs publics ont abordé cette épidémie, avec l’idée qu’on ne pouvait pas soigner les gens sauf quand ils arrivaient à l’état extrême où il fallait les hospitaliser pour les mettre sous oxygène voire les intuber." Denis Robert reçoit Bertrand Mertz, avocat à l'origine de la récente mise en examen d'Agnès Buzyn pour "mise en danger de la vie d'autrui" dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire au début de l'année 2020. 

     

    https://www.blast-info.fr/articles/2021/lavocat-a-lorigine-du-scandale-agnes-buzyn-verePPpWTTiqX22fuUaoNw              

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  • Brest. Environ 70 personnes manifestent pour une allocation « handicapés ». ( OF.fr - 16/09/21 - 16h23 )Jeudi 16 septembre 2021, 70 personnes se sont rassemblées place de la Liberté pour demander une « déconjugalisation » de l’allocation « personne handicapée ».

    Autour d’un collectif d’associations, environ 70 personnes ont manifesté ce jeudi 26 septembre, à Brest (Finistère), pour que l’allocation adulte handicapé (AAH) soit « déconjugalisée ».

    Ce jeudi 16 septembre 2021, à midi, à Brest (Finistère), place de la Liberté, environ 70 personnes se sont rassemblées pour demander une « déconjugalisation » de l’allocation adulte handicapé (AAH). Son montant est calculé en fonction des ressources du couple.

    Un collectif d’associations, notamment les Paralysés de France et l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), milite pour que les revenus du conjoint ne soient plus pris en compte dans le calcul de cette allocation. Environ 270 000 personnes handicapées percevraient actuellement une allocation réduite ou en seraient privées.

    « Vision patriarcale du couple »

    Les bénéficiaires de l’AAH verraient leur allocation baisser puis disparaître dès lors que leur conjoint perçoit des revenus supérieurs à 1 020 € nets. Selon les élus écologistes et UDB de Brest, « ce calcul, fondé sur une vision patriarcale du couple et de la famille, porte préjudice à la pleine autonomie des personnes en situation de handicap », « créé une situation de dépendance financière vis-à-vis de leur conjoint, qui rend la fuite difficile en cas de violence ».

    Source : https://www.ouest-france.fr

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  • Source : https://www.facebook.com

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    La CGT investit le siège de l’AP-HP (Hôpitaux de Paris) pour le retrait du Passe « sanitaire »  (eldiablo-12/09/21)

    Mardi 7 Septembre 2021 , cinquante militants CGT ont investi le siège de l’AP-HP pour exiger le retrait du Passe « sanitaire », l’arrêt des pressions à la vaccination, des menaces dans les services, et qu’il n’y ait aucun agent suspendu au 15 septembre.

    Nous avons été reçus par Emmanuel Raison, Eric Simon et Loïc Morvan de la DRH centrale de l’AP-HP auprès de qui nous avons porté la colère des collègues face à la stigmatisation et aux menaces de sanction. D’ailleurs une délégation d’agents de St Louis a interpellé la DRH :à une collègue dont la suspension sans rémunération les mettrait elle et ses filles, dans des conditions sociales insupportables, le représentant de la DRH répond : « je comprends bien votre situation mais c’est la loi ». ou encore un agent après 25 ans de maison : « je présente des tests PCR négatifs dans les délais et on me laisserait sans salaire parce que je n’ai pas la première dose ! » ou encore « j’ai eu le COVID en travaillant sans limite lors de la 1ere vague, on ne me reconnaît pas en maladie professionnelle et maintenant on me suspendrait ! »

    Après avoir été érigés en « héros », les hospitaliers refusent d’être livrés à la vindicte par le gouvernement Macron qui est seul responsable de la dégradation de la situation sanitaire du pays.

    Les hôpitaux sont dans une situation dramatique, des milliers de lits sont fermés à l’AP-HP faute de personnel. L’accès aux soins pour tous est remis en cause. Alors que les effectifs sont déjà à l’os, si la Direction Générale suspendait les agents qui refusent de se soumettre au Passe « sanitaire », elle prendrait la responsabilité d’aggraver cette situation. C’est inacceptable !

    Les militants CGT ont rappelé le rôle central de la Médecine du travail dans la protection de la santé des agents et exigé le respect du secret médical dans les informations concernant l’état de santé des agents. Les hospitaliers refusent la division entre vaccinés et non vaccinés. L’AP-HP doit intervenir auprès du gouvernement pour demander de retirer l’obligation vaccinale des agents et la mise en place des suspensions.

    L’USAP CGT s’inscrit dans un processus de lutte pour le retrait du Passe sanitaire et pour la satisfaction des revendications des hospitaliers : elle appelle à une journée de grève le Mardi 14 Septembre avec un rassemblement devant le Ministère de la Santé à 11h, à un rassemblement le Jeudi 16 Septembre devant le siège de l’AP-HP à l’occasion du CTEC et appelle les hospitaliers à la grève interprofessionnelle du 5 Octobre.

     

    source: http://www.communcommune.com/

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  • Estimation du nombre de manifestants, ce samedi 28/08/21 (FB-Le nombre jaune-29/08/21-21h34)

     

    source: https://www.facebook.com/l

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