• Depuis le début du siècle, de nombreux scientifiques sur les cinq continents alertent. Nous sommes entrés dans l'ère des pandémies. Une époque durant laquelle la destruction de la biodiversité entraîne l'émergence de nouveaux virus. C'est le début d'une "épidémie de pandémies" selon Serge Morand, chercheur au CNRS et au CIRAD. La Covid19 en est l'un des résultats. La déforestation, l'urbanisation, l'agriculture industrielle et la mondialisation économique entraîne l'espèce humaine dans une catastrophe écologique, sociale et sanitaire. Des maladies, transmises par des animaux aux humains (Ebola, VIH, H1N1, Zika, Covid19...) se multiplient depuis le XXème siècle, et en particulier ces cinquante dernières années. Pour comprendre cette pandémie, il faut placer l'écologie au centre. Pourtant, l'origine écologique de la zoonose est peu racontée, ce qui pointe la responsabilité du système et des politiques, incapables de prévenir les prochaines pandémies, inévitables. 1,7 millions de virus inconnus menacent l'humanité, estiment les scientifiques de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services écosystémiques (IPBES), l'équivalent du GIEC pour la biodiversité. Même la pandémie de Covid19 était attendue. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se préparait à la prochaine pandémie, la dénommée "Maladie X" pouvant causer un "danger international". 2020 et le coronavirus auront signé l'échec et l'insuffisance des politiques de prévention écologique et sanitaire. Dès le 28 janvier 2020, un article du New-York Times (We made the coronavirus epidemic) conclut "qu'après ces événements, il faudra se rappeler que le Covid19 résulte des choix que nous les humains faisons". Pour permettre une compréhension globale des mécanismes scientifiques qui expliquent ces phénomènes, la journaliste Marie-Monique Robin a interviewé plus de soixante chercheurs. Avec son livre, La Fabrique des pandémies, préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire, préfacé par l'écologue de la santé Serge Morand, l'auteure cherche à "dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d'agir". Sur le plateau du Média, elle revient longuement sur l'importance de préserver la biodiversité afin de préserver la santé humaine et la planète.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Entretien du 31/03/2021 avec Alexis Poulin, éditorialiste. Pour RT France, il revient sur les nouvelles mesures de restriction annoncées par Emmanuel Macron ce mercredi 31 mars. Il commente abondamment la stratégie vaccinale telle qu'elle a été mise en place par le gouvernement, et regrette le manque de doses, qui auraient pu permettre l’accélération de la vaccination.

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Emmanuel Macron s’est exprimé le 25 mars à l’issue de la première journée d’un sommet européen. Le chef de l’Etat a affirmé qu’il n’avait «aucun mea culpa à faire, aucun remords» à propos de sa stratégie de la «troisième voie». Alexis Poulin, éditorialiste, revient sur ce discours.

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    COMMUNIQUÉ COMMUN des ASSOCIATIONS

    DE DÉFENSE de la

     

    “Langue de la République” aux termes de la Constitution, premier service public de France et socle de la Francophonie mondiale, la langue française est menacée par l’offensive débridée des adeptes du tout-anglais. 

    Ceux-ci ne se contentent plus, illégalement, de basculer au tout-anglais la communication interne de grandes firmes comme Renault ou PSA, d’exiger un diplôme d’anglais de tout étudiant s’inscrivant en licence (décret Vidal) et d’imposer un nombre croissant d’appellations anglicisantes pour désigner et “vendre” des territoires de la République (“In Annecy Mountains”, “Only Lyon”, “Loire Valley”…): la Commission européenne prétend désormais, en plein Brexit, faire de l’anglais l’unique langue de travail des institutions européennes avec tous les dangers que ce basculement jamais débattu vers la langue unique ferait peser sur les langues d’Europe. 

    Dans ces conditions, le Haut Conseil International de la Langue française et de la Francophonie, que soutiennent les associations signataires de ce communiqué, a décidé de déposer un recours contre la Commission de Bruxelles et contre le Parquet européen auprès de la Cour européenne de justice pour violation des traités européens et pour négation d’une Europe respectueuse de la diversité linguistique, culturelle et politique ; et nombre d’entre nous envisagent de mettre en cause publiquement l’incurie linguistique de la plupart de nos dirigeants. La langue française étant le principal outil de travail des journalistes, les associations de défense signataires du présent communiqué se tournent vers eux à nouveau pour leur demander de favoriser un large débat démocratique sur la politique linguistique de la France. 

    Dans la perspective des échéances de 2022, nos associations s’uniront pour mettre les candidats à la présidentielle et aux législatives devant leurs responsabilités : oui ou non s’engageront-ils pour la défense du français, dont la destruction est une dimension centrale, quoiqu’inaperçue et occultée, de la crise grave que subit notre pays. 

     

    Signatures : 

    Albert Salon, ancien ambassadeur, président d’honneur dAvenir de la Langue française (ALF), président du FFI-France, et Secrétaire général du Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF)

    , philosophe, président exécutif de CO.U.R.R.I.E.L. (COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistiques) 

    Catherine Distinguin, présidente d’Avenir de la Langue Française (A.L.F.)

    Ilyes Zouari, président du Centre d’Etudes et de Recherches sur le Monde Francophone

    Thierry Saladin, secrétaire général de l’A.FR.AV. (Association Fraterniphonie Avenir) 

    Philippe Reynaud, président de Défense de la Langue Française (D.L.F.)/Pays de Savoie, ainsi que M. Lucien Berthet, DLF-Pays de Savoie. 

    S’associent à cet appel: 

    Philippe Carron, président du Collectif Langue Française de Suisse Romande; 

     

    Serge Dubief, Entente Île de France/Québec; 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Les représentants du culte sont considérés comme des fonctionnaires, une exception alsaco-mosellane héritée de la France napoléonienne.

    L’Assemblée nationale a voté le projet de loi contre le séparatisme religieux. Il doit être débattu au Sénat fin mars. Dans le débat public, le concordat en Alsace-Moselle est pointé du doigt. En raison de ce statut particulier, les ministres des cultes actifs et retraités de trois religions sont rémunérés par l’État. Une enveloppe annuelle qui s’élève à 54,7 millions d’euros.

    Depuis la signature du Concordat en 1801 par la France de Napoléon, les ministres des trois cultes reconnus alors sont payés par l’État. Cet accord a été abrogé en France par la loi sur la séparation de l’Église et de l’État de 1905. Sauf qu’à cette époque, l’Alsace et la Moselle étaient allemandes. Redevenus français, les trois départements ont gardé ce particularisme.

    Ne pas confondre

    Le Concordat est issu de la période napoléonienne française et ne concerne que les affaires religieuses. Il ne concerne pas le droit local alsaco-mosellan (sécurité sociale, jours fériés et travail dominical, droit des associations, corporations d’artisans, etc.) issu du droit allemand.

    Selon les calculs du Bureau des cultes d’Alsace-Moselle, le traitement de ces fonctionnaires particuliers coûte chaque année 54,7 millions d’euros à l’État. C’est un peu moins que les chiffres avancés (60 millions) par le leader du parti La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite abolir la rémunération des ministres du culte des trois religions concordataires : les catholiques, les protestants et les israélites.

    En raison d’un droit religieux local, curés, pasteurs et rabbins ont un statut assimilable à celui de la fonction publique et de fait, sont payés par l’Etat.

    Un droit local hérité des annexions successives

    Le Concordat est un héritage de la période napoléonienne au même titre que la Légion d’honneur et le baccalauréat, eux aussi remis en cause ces dernières années. Il remonte à un accord conclu en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le Pape Pie VII et abrogé par la loi de 1905. Or l’Alsace et la Moselle ne réintègrent le territoire français qu’en 1918. Les trois départements obtiennent d’abord un maintien provisoire puis confirmé par le Conseil d’Etat en 1925 de ce statut particulier.

    En reconnaissant les cultes catholique, réformé et luthérien (rassemblés sous l’appellation « cultes protestants ») et israélite, l’Etat doit rémunérer les ministres du culte de ces quatre religions ainsi que les employés de secrétariat. En échange, l’État a le droit de nommer les évêques de Strasbourg et Metz, les présidents du directoire et du conseil synodal et les présidents des trois consistoires israélites. Dans les faits, il se contente d’entériner les décisions des instances religieuses. En revanche, comme les ministres du culte ont un statut proche de celui de la fonction publique, les cultes sont soumis à des plafonds d’emploi.

    1 214 emplois religieux, 3 sur 4 au sein de l’Eglise catholique

    En 2021, le plafond d’emploi pour les cultes concordataires est de 1 214 salariés, selon le Bureau des cultes d’Alsace-Moselle. « Un plafond qui baisse chaque année », commente le chanoine Bernard Xibaut, chancelier du diocèse de Strasbourg. D’après le calcul prévisionnel pour 2021 du Bureau des cultes d’Alsace-Moselle, 925 de ces emplois sont assignés à l’Église catholique, 261 vont aux cultes protestants et 28 aux consistoires israélites. Ne sont cependant pas assujettis à ce plafond d’emploi, les ministres du culte non-concordataires tels que les aumôniers militaires ou rattachés.

    Le département du Bas-Rhin est celui qui compte le plus d’agents du culte concordataires (600). Une situation qui peut s’expliquer par l’existence d’un unique diocèse pour l’Alsace, basé à Strasbourg. L’évêque d’Alsace, ses auxiliaires, coadjuteurs ainsi que tout le personnel administratif laïc du diocèse d’Alsace sont à Strasbourg. Ils ne représentent toutefois que 4,5% des effectifs du culte catholique en Alsace (617 agents du culte). Une goutte d’eau comparé au nombre de ministres du culte officiants les cérémonies.

    Les salaires des ministres des cultes concordataires sont calculés sur une grille indiciaire similaire à celle de la fonction publique définie par décret. En outre, les religieux et laïcs concordataires retraités reçoivent

    En outre, les religieux et laïcs concordataires retraités reçoivent de l’État des pensions de retraite, ou de réversion pour leur épouse, calculées sur leur dernier salaire et leur nombre d’années de service. Un agent du culte ayant exercé pendant 40 ans ou plus a le droit à 75% de son dernier traitement. Selon le bureau des cultes d’Alsace-Moselle, l’État verserait des pensions à environ 800 retraités des cultes concordataires et leurs épouses, pour une enveloppe totale de 16 millions d’euros annuels.

    Un majorité de curés, de rabbins et de pasteurs

    Les ministres du culte officiants forment le corps ecclésiastique le plus important. Les 424 desservants de l’Église catholique représentent plus d’un quart des agents des cultes concordataires. Cette dénomination peu connue correspond à une catégorie uniquement administrative définissant les indices de salaire. « Ce sont des grades. Ils démarrent vicaires, puis peuvent devenir curés ou desservants, c’est la même chose au niveau du travail », explique l’évêché de Strasbourg.

    Sont ainsi considérés comme curés par le bureau des cultes d’Alsace-Moselle, uniquement les prêtres officiant dans des paroisses de chef-lieu de canton. Les autres sont des desservants. Par exemple, le curé de Bischheim (17 000 habitants) est aux yeux de l’État un desservant tandis que celui de Saverne (11 000 habitants) est un curé.

    Au sein des cultes protestants, les pasteurs constituent 83% des 261 agents des cultes protestants car s’y confondent les luthériens, qui officient par directoires, et les réformés, prêchant dans des synodes. En effet, sous l’appellation de cultes protestants sont rassemblés le culte luthérien, dirigé par le président de l’Église protestante de la confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, ainsi que le culte réformé, sous la conduite du président de l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine.

    Dernier culte concordataire, tant historiquement qu’en nombre de ministres du culte, le judaïsme ne compte que 28 agents du culte en Alsace-Moselle. Tous sont rabbins, à l’exception d’un grand rabbin et un secrétaire par consistoire départemental. Le judaïsme libéral est quant à lui exclu du régime du Concordat.

    Des traitements a priori égaux

    Les ministres des cultes concordataires sont rémunérés au même salaire selon leur place dans la hiérarchie. Les curés, les rabbins et les pasteurs reçoivent tous un salaire compris entre 1 621 et 2 624 euros net. Cette logique est respectée pour tous les ministres du culte, sauf pour les autorités religieuses locales dont les échelons indiciaires diffèrent. Par exemple, l’évêque d’Alsace, Monseigneur Ravel, en poste depuis 4 ans, est rémunéré 4 171 euros par mois quand le grand rabbin de Strasbourg, le Rabbin Weill, lui aussi désigné il y a 4 ans, n’est rémunéré qu’à hauteur de 2 624 par mois.

    L’État n’est pas seul à supporter le coût du Concordat. Les communes assurent ponctuellement l’entretien des lieux de cultes lorsque les fabriques d’église, les directoires et les consistoires n’ont pas les ressources nécessaires. « Pour les gros travaux, les communes nous aident mais pour les frais quotidiens ce sont les fabriques d’église qui interviennent », explique le chanoine Bernard Xibaut. Les communes d’Alsace et de Moselle sont également tenues d’assurer le logement des ministres du culte qui n’en disposent pas avec leur charge ecclésiastique.

    L’Etat ne paye que pour l’entretien des lieux de cultes qui lui appartiennent : les cathédrales, les grands séminaires et les palais épiscopaux. L’Alsace-Moselle compte deux cathédrales, Notre-Dame de Strasbourg et Saint-Étienne à Metz, deux palais épiscopaux à Strasbourg et le séminaire Sainte-Marie-Majeure de Strasbourg.

    L'AUTEUR
    Félix Paulet
    Félix Paulet
    Etudiant en journalisme. En stage à Rue89 Strasbourg.
    source: https://www.rue89strasbourg.com/
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Il y a peu encore, aux dires des officiels, le train de nuit n’était plus que relique du passé. Heureusement, raconte l’auteur de cette tribune, il renaît en Europe. Moins polluant que l’avion et la route, il réduit aussi les nuisances du « surtourisme », a des vertus décentralisatrices, et reste économique pour le voyageur… Attention au départ !

    ____________________________________________________________

    En 2017, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, déclarait que, « du temps où les trains de nuit existaient, il n’y avait pas énormément de monde dedans, sauf le vendredi et le dimanche. […] J’ai fait mon service militaire, et j’ai aussi de la nostalgie, mais maintenant, on est dans un nouveau monde. » L’année précédente, le gouvernement Valls avait décidé l’abandon de la quasi-totalité des trains de nuit, mettant un point final à la politique de déclin organisé de la SNCF : en 1980, ces trains transportaient en France environ 10 millions de personnes, contre 1,2 million en 2013, selon l’historien Georges Ribeill. L’universitaire Yves Crozet apportait sa caution savante à cette politique, estimant que ces trains « appartiennent au passé, comme les bateaux qui traversaient l’Atlantique et ont régressé face à l’avion à réaction ». L’avenir semblait appartenir à la génération « EasyJet et Erasmus » et comme la Deutsche Bahn (la SNCF allemande) abandonnait aussi les trains de nuit, leur fin semblait proche dans toute l’Europe.

    Toute ? Non, car les chemins de fer autrichiens ont repris une partie des trains délaissés en Allemagne, et remis en place une offre au départ de l’Autriche. En France, le collectif Oui au train de nuit, né en Occitanie, s’est mobilisé pour défendre l’idée que ce mode de transport ne faisait pas partie des reliques du passé.

    L’Intercités de nuit Paris - Briançon arrive à son terminus le 15 mars 2016.

    Et les faits lui donnent raison : durant l’été 2020, l’entreprise ferroviaire RegioJet a lancé un train de nuit entre Prague et la côte croate, prévu pour trois liaisons par semaine, et devenu quotidien devant le succès rencontré, malgré la traversée de quatre frontières nationales. En décembre de la même année, quatre réseaux européens ont annoncé prévoir le lancement de liaisons entre Paris, Vienne, Berlin et Bruxelles. En 2021, conséquence des annonces du président Macron lors de son interview du 14 juillet 2020, deux trains de nuit doivent de nouveau relier Paris à Nice et aux Pyrénées, et le ministre chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a mis à l’étude quatre autres itinéraires. La SNCF en a fait son chemin de Damas, en la personne de son PDG, Jean-Pierre Farandou, qui en défend désormais l’idée. Dans le grand public comme chez les écolos, le train de nuit est devenu le symbole d’une mobilité durable.

    Moins jacobin que le TGV, le train de nuit pourrait relier Lyon et Bordeaux, Toulouse et Nantes

    Il ne répond pourtant qu’à une partie limitée des besoins de déplacement. En 2019, les trains de nuit autrichiens ont transporté 1,5 million de passagers, ce qui est peu rapporté aux 36 millions transportés dans les trains de grandes lignes de jour en Autriche. De plus, le contexte sanitaire grève leur relance d’incertitudes.
    Alors le train de nuit, qui a subi tant de blâmes, mérite-t-il tant de louanges ? Malgré les réserves qui précèdent, la réponse est oui. Selon l’entreprise de chemins de fer italiens Trenitalia, il n’émet que 30 grammes de CO₂ par passager-kilomètre, contre 180 pour l’avion et 85 pour le transport routier. À la différence de l’avion à bas coût, il n’induit ni hypermobilité ni « surtourisme » (pas de week-end à l’autre bout de l’Europe...). Il évite en outre la construction de lignes nouvelles, puisqu’il utilise un réseau construit pour l’essentiel au XIXe siècle, et s’avère économique pour le voyageur, car son billet couvre à la fois le déplacement et le coucher. De plus, grâce à lui, on se hâte lentement.

    On y distingue trois niveaux de prestation : les places assises, dont l’autocar est le concurrent principal ; les couchettes, plutôt destinées aux groupes et aux familles ; enfin, les wagons-lits, plutôt rivaux de l’hôtellerie. Tous trois concurrencent aussi l’avion. Les SJ (la SNCF suédoise) ont relancé le train de nuit entre Stockholm et Malmö, là où le trajet prend quatre heures et demie de jour, y compris auprès de la clientèle d’affaires : sur les dessertes qu’il assure, le train de nuit peut être une solution face à tous les autres moyens de transport, pour toutes les couches sociales et tous les motifs de voyage.

    En gare de Nancy, en janvier 2016.

    Son créneau existe donc là où le trajet en train diurne, TGV ou non, prend plus de quatre heures environ. Au départ de Paris vers le reste de l’Europe, il peut permettre de rejoindre Berlin, Madrid et Rome, mais aussi, en France même, les Alpes, le Sud-Ouest, le Midi. Le train de nuit pourrait par ailleurs contrecarrer le centralisme du TGV, relier les Hauts-de-France et le Grand-Est avec le Midi, Lyon et Bordeaux, Toulouse et Nantes, etc. Par ailleurs, il peut effectuer des arrêts intermédiaires ; un train de nuit Paris-Rome desservirait Dijon, Parme, Bologne, Florence, et donc relierait les métropoles régionales de différents pays d’Europe.

    Ses valeurs de lenteur, de salubrité et d’anticonsumérisme font de lui, par excellence, l’antidote au transport aérien et le symbole du transport ferroviaire. En France, la décennie Pepy a été pour le transport ferroviaire une décennie perdue : puisse la relance des trains de nuit poser la première pierre de la résurrection des chemins de fer, devenir le symbole d’une France et d’une Union européenne durables… Et puissent-ils devenir le plus bel hôtel d’Europe.

    Vincent Doumayrou

    Vincent Doumayrou est membre de Ferinter, réseau de recherche sur les transports ferroviaires. Il est aussi l’auteur de La Fracture ferroviaire. Pourquoi le TGV ne sauvera pas le chemin de fer, aux Éditions de l’Atelier et anime un blog.

    source: https://reporterre.net/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • La démolition de l’ Public a commencé de façon rampante il y a une quarantaine d’années et j’y ai assisté de l’intérieur, mais j’ai vraiment  pris conscience du processus lorsque, pour des raisons familiales, j’ai quitté mon CHU de formation et d’exercice, une fois le cursus de ma spécialité d’Anesthésie-Réanimation terminée au CHU du Kremlin-Bicêtre en 1984.

    J’ai donc intégré le Centre Hospitalier du Belvédère à Mont-Saint-Aignan, en région Rouennaise. Maternité de 3300 accouchements par an, avec une activité de chirurgie gynécologique modérée. Je passe sur le parcours du combattant à travers les arcanes administratifs et la méconnaissance des statuts de l’Assistance publique par la DDASS de la Seine-Maritime qui ont failli me coûter 9 ans d’ancienneté dans mon exercice d’anesthésiste-réanimateur pédiatrique…

    Je venais aussi pour soutenir le chef de service qui était seul et donc de garde 24h/24 (aidé de temps en temps par des intérimaires) et qui se trouvait être un ancien collègue, croisé lors de nos gardes dans le service de réanimation du Professeur Gilbert Huault à St Vincent de Paul auprès duquel j’avais continué d’exercer lorsque son service pédiatrique de pointe avait déménagé au Kremlin-Bicêtre.

    Au fil des années, la maternité de Mont-Saint-Aignan est devenue une maternité de niveau II : un service de pédiatrie (une unité « Kangourou »), une unité de grossesses pathologiques, 6 salles de naissances équipées pour la réanimation néonatale, et la réanimation et l’anesthésie maternelle, l’analgésie péridurale, un bloc opératoire (2 grandes salles, plus une salle pour les IVG et la petite chirurgie), un service de radiologie et de diagnostic anténatal, des consultations obstétricales (sages-femmes et obstétriciens) et anesthésiques. J’ai mis sur pieds une consultation et un suivi de grossesse des femmes ayant des problèmes d’addiction divers. L’équipe chirurgicale s’est étoffée, les gardes des anesthésistes étaient prises sur place et celles des obstétriciens ont suivi. Les formations régulières des équipes (aides-soignantes, sages-femmes, anesthésistes ou pédiatres pour la réanimation en salle de naissance) n’avaient rien à envier à celles du CHU voisin.

    Pendant toutes ces années d’exercice (j’ai pris ma retraite en 2007 après 8 années comme chef de service), il a fallu lutter contre la volonté des ARS et autres instances de “concentration de sites” et de “plateaux techniques “.  Et cela malgré notre collaboration active et constante avec le CHU de Rouen. Je viens d’apprendre qu’à partir de mars 2021, la direction sera désormais commune pour le CHU de Rouen et le CH du Belvédère, ce qui signifie surtout : redistribution du personnel et déclassement de nombreuses compétences du Belvédère.

    Il a fallu également lutter contre la situation de pénurie permanente de médecins anesthésistes, denrée rare, vendue cher et migrant vers le privé où les émoluments étaient déjà nettement plus importants. La direction de l’hôpital faisait alors appel à de l’intérim, payé bien plus que le praticien hospitalier en place, et nous avions souvent à faire face à des gens incompétents voire dangereux que les agences d’intérim nous envoyaient. Des années de pratique à deux anesthésistes, quand l’un partait en vacances, l’autre était de garde 24 h sur 24.

    Il fallait aussi déjà se battre (avec succès, in fine) pour arriver à donner à nos collègues “médecins étrangers”, compétents et fidèles, l’accès au poste et titre de Praticien Hospitalier.

    Enfin il ne fallait jamais mollir contre les décisions “managériales” stupides. Par exemple, la décision d’installer, dans chaque chambre de l’unité Kangourou, la possibilité pour les patientes et leur visites de surfer sur le web, comme si dans le temps du séjour en maternité – déjà raccourci par souci « d’économies » – ce “service” était plus essentiel que la mise en route de l’allaitement maternel, l’accompagnement autour de la relation mère/enfant ou père/enfant (surtout pour les patientes de cette unité), les enfants prématurés, les femmes sous traitement de substitution, les enfants sous traitement de substitution pour syndrome de sevrage néonatal, ou encore les primipares jeunes de milieu précaire…

    Les injonctions d’augmentation de la “rentabilité” étaient déjà permanentes : “faites plus de césariennes ” disait un “cerveau” de l’ARS.. !

    L’externalisation était déjà à la mode puisque la direction avait décidé de sous-traiter la cuisine de l’hôpital en supprimant le poste de cuisinier. Le résultat a été que les femmes recevaient des plateaux incomplètement décongelés, ou que nos plateaux-repas de garde étaient inexistants…Sans parler de certains économes qui contaient les feuillets de PQ, les serviettes de suite de couches à distribuer, ou rôdaient dans les cages d’escalier de la pouponnière en espérant surprendre les auxiliaires de puériculture emportant des parts de repas non consommées par les enfants de l’étage et qu’il était obligatoire de mettre à la poubelle.

    Enfin et pour finir, quand il a fallu nommer des successeurs aux postes des chefs de service qui partaient en retraite, les préférences sont allées le plus souvent aux médecins issus des notabilités locales plutôt que vers ceux qui avaient, par la qualité de leur travail et leur sens du service, fait les riches heures de la maternité du Belvédère.

    L’hôpital du Belvédère avait commencé comme maladrerie, transformée en institution pour les filles-mères, pour devenir une maternité de pointe malgré les concurrences privées installées délibérément pour lui rapter son public nombreux. Avec des équipes formées et soudées, ayant développé des spécialités qui répondaient aux besoins des populations du bassin rouennais en expansion. La « raison » gestionnaire a eu raison de cinquante ans de travail acharné de son personnel et de ses prises en charges spécialisées.

    Docteur I.G.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • En ces temps de ruissellement de milliards d‘euros et de dollars, on n’ose même  plus les compter, sur les banques, les entreprises, les plus grandes bien sûr et avant tout , la fable du néolibéralisme en prend un coup.

    Mais il n’y a pas que  ces monstrueux  flux d’argent, il y a aussi la circulation du public au privé des ‘élites’ dont on ne sait plus trop s’ils sont des hommes politiques ou des financiers. On avait déjà eu Lamy à l’OMC (organisation mondiale du commerce) , Draghi directement de chez Goldman Sachs à la BCE (Banque Centrale Européenne ), Lagarde  d’un des plus grands cabinet d’affaires au FMI (Fond Monétaires Internationale) puis à la BCE.

    L’archétype c’est bien sûr le modèle états-unien:  Steven Mnuchin, secrétaire d’État au Trésor,  17ans chez Goldman Sachs puis chez Dune capital, fonds d’investissement finançant les films de la propagande hollywoodienne.

    Macron confirme et nous installe dans un après  qui accentue tous les pires traits de l’avant.


     

    Louis-Charles Viossat, Monsieur , vient tout droit des sociétés pharmaceutiques états-uniennes.

    À l’heure où l’administration précipitée du vaccin Pfizer  met à nu un système uniquement assoiffé  de profits quoiqu’il en coûte de la  des travailleurs ce n’est pas une maladresse mais bien l’affirmation de la soumission pleine et entière des États aux intérêts de l’impérialisme.

    Le ‘néolibéralisme’ n’est pas un chancre purulent sur un capitalisme sain.

    Tous ces événements que la pandémie ne fait que précipiter brutalement sont l’expression d’une réalité bien vivante : celle d’un capitalisme  qui a asservi les États et ce de toutes les façons possibles, bref un Capitalisme Monopoliste d’État!

     


    SCANDALE :

    le passé du «Monsieur Vaccin» de Macron

     

    Louis-Charles Viossatle « Monsieur vaccin » choisit par Emmanuel Macron mi-octobre pour piloter la campagne de vaccination française contre le , est subitement sorti des radars. L’homme chargé par le Président de la République de représenter les intérêts français face à Big Pharma est… un ancien lobbyiste de deux laboratoires pharmaceutiques américains. Une bombe médiatique à retardement. Un nouveau scandale pour Emmanuel Macron.

    Un « Monsieur vaccin » subitement sorti des radars

    Louis-Charles Viossat. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose. C’est le « Monsieur vaccin » du gouvernement. Il a été choisi mi-octobre par l’Élysée et Matignon. Sa tâche est immense : organiser le chantier de la stratégie vaccinale contre la Covid-19. Rien que ça. « Monsieur vaccin » a reçu dès le 2 novembre les représentants des laboratoires. Objectif ? Recenser dans l’ensemble du pays les réfrigérateurs pouvant conserver les nouveaux vaccins à très basse température. Puis « Monsieur Vaccin », ce surnom rassurant et facilement identifiable dans la myriade de portefeuilles gouvernementaux, a subitement disparu. Celui qui devait être le « chef d’orchestre » de cet immense chantier que constitue la campagne de vaccination contre le coronavirus… est sorti des radars.

    Présenté à la mi-octobre comme un « barbu jovial », un « inspecteur général des affaires sociales » propulsé « grand organisateur » de cette future campagne de vaccination n’est plus aujourd’hui qu’un simple « rouage parmi d’autres » selon l’Élysée. Pourquoi ce tel revirement dans la communication gouvernementale ? Pourquoi une disparition si soudaine des radars médiatiques pour celui qui devait être le « Monsieur vaccin » de Macron ? La réponse tient en deux lettres : C.V. Le gouvernement a sans doute peur que le CV de « Monsieur vaccin » constitue une bombe médiatique à retardement. Et vous allez comprendre pourquoi.

    Un passé de… lobbyiste pour deux laboratoires pharmaceutiques travaillant aujourd’hui sur le vaccin contre le Covid-19

    Louis-Charles Viossat ou l’idéal type du haut fonctionnaire. Max Weber se serait régalé. Issu de la bourgeoisie parisienne, passé par l’École alsacienne, les prépas du lycée Louis-le-Grand et Sciences Po, Louis-Charles Viossat termine ses études à… l’ÉNA. Le suspens était proche de zéro. Un parcours on ne peut plus classique pour un haut fonctionnaire. Le jeune énarque devient ensuite conseiller technique de Jacques Barrot, ministre du Travail et des Affaires sociales au début du septennat Chirac. La suite est croustillante quand on connaît ses responsabilités actuelles.

    En septembre 2001, Louis-Charles Viossat rejoint le privé et la filiale française du laboratoire pharmaceutique américain Lilly. Laboratoire qui teste aujourd’hui… deux anticorps monoclonaux dans le traitement du Covid-19. Intéressant. Celui qui est aujourd’hui chargé de piloter la campagne de vaccination contre la Covid-19, n’était pas une petite main au sein du laboratoire américain. Louis-Charles Viossat était directeur « Corporate Affaires ». Directeur des affaires commerciales en français.

    Mais ce n’est pas le seul lien qu’entretient le « Monsieur vaccin » de Macron avec Big Pharma. Louis-Charles Viossat va en effet rejoindre un second laboratoire pharmaceutique en mai 2009. Avant cela ? Comme nombre de hauts fonctionnaires, Louis-Charles Viossat est repassé par le public. Ce qu’on appelle le « rétro-pantouflage » : le fait pour un haut fonctionnaire, après avoir servi des intérêts privés, de revenir dans le public. Vous vous rappelez du CPE ? Le fameux « Contrat Première Embauche » qui avait provoqué une immense opposition populaire dans le pays entre février et avril 2006 ? C’est Louis-Charles Viossat qui l’avait imaginé. Le retrait du CPE constitue d’ailleurs une des dernières grandes victoires du mouvement social. Contre « Monsieur vaccin » donc.

    Nouveau scandale en vu pour Emmanuel Macron ?

    Après avoir échoué avec le CPE, Louis-Charles Viossat pantoufle à nouveau et retourne donc servir un second laboratoire pharmaceutique en mai 2009AbbVie-Abbott, entreprise biopharmaceutique américaine, l’embauche comme directeur des affaires institutionnelles. Louis-Charles Viossat est chargé de superviser les lobbyistes de l’entreprise auprès des institutions européennes, des pays d’Europe de l’Ouest et du Canada. C’est ce que nous révèle sa page Linkedin.

    Voilà qui est chargé de dealer avec Pfizer et les plus grands laboratoires pharmaceutiques de la planète pour la campagne de vaccination française contre le coronavirus. Voilà qui est l’homme chargé d’assurer les intérêts français face à Big Pharma : un ancien lobbyiste des laboratoires pharmaceutiques, un des leurs. Emmanuel Macron a choisi un général qui a servi les intérêts des laboratoires américains… en train de se positionner sur le marché des vaccins contre la Covid-19. Voilà pourquoi le gouvernement met sans doute moins en avant « Monsieur vaccin », par peur que son CV soit sorti dans la presse.

    Mais comment être surpris par ce nouveau scandale qui devrait éclabousser le gouvernement Macron et révéler une fois de plus les intérêts servis par l’ancien banquier d’affaire ? La réunion où se réunit le « dolder », le lobby des lobbies, qui rassemble les quarante plus grand laboratoires pharmaceutiques du monde s’est tenu le lundi 9 juillet 2018… à l’Élysée.

     

    Par Pierre Joigneaux, le 3 décembre 2020

    https://linsoumission.fr/2020/12/03/scandale-le-passe-du-monsieur-vaccin-de-macron/

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique