• Gilets jaunes. Zone en zone à Brest (LT.fr-29/12/18-19h34)

    Les slogans sont contradictoires, sans doute, mais cet œcuménisme fait...Les slogans sont contradictoires, sans doute, mais cet œcuménisme fait aujourd’hui la force du mouvement des Gilets jaunes.

    La manif du jour se voulait départementale. Les Concarnois sont venus prêter...
    La manif du jour se voulait départementale. Les Concarnois sont venus prêter leur soutien.
    En début d’après-midi, pas la foule des grands jours. Mais le cortège s’est...
    En début d’après-midi, pas la foule des grands jours. Mais le cortège s’est vite épaissi.
    Le tram a rapidement été bloqué.
    Le tram a rapidement été bloqué.
    Mi « anonymous », mi Pikachu, vrais gilets jaunes.
    Mi « anonymous », mi Pikachu, vrais gilets jaunes.
    Rien de tel qu’un groupe de percus pour ambiancer un cortège. Une quête a même...
    Rien de tel qu’un groupe de percus pour ambiancer un cortège. Une quête a même été réalisée pour qu’ils reviennent.
    Gilets jaunes.  Zone en zone à Brest [Vidéo]
    Gilets jaunes. Zone en zone à Brest 
    Premier magasin visé, Saint-Maclou où des fumigènes ont été craqués.
    Premier magasin visé, Saint-Maclou où des fumigènes ont été craqués
    Le selfie pour la postérité. 
    Le selfie pour la postérité.
     
     
    Le magasin Kiabi a fermé ses rideaux pendant un petit quart d’heure.
    Le magasin Kiabi a fermé ses rideaux pendant un petit quart d’heure.

    Si quelqu’un avait misé un morceau de bûche sur l’essoufflement des Gilets jaunes à Brest dans l’entre-deux, il est chocolat. Sans atteindre la foule des samedis de décembre, au moins 750 personnes ont convergé vers la zone de Kergaradec pour bloquer les enseignes du groupe Mulliez. L’acte VII n’a donc pas été celui de l’entracte.

    Aux matines sonnantes, ils ont commencé. Chez Boulanger. Devant Décathlon. Pas loin de Leroy-Merlin. Après plus d’un mois et demi de contestation puis d’organisation du mouvement, les Gilets jaunes avaient ciblé pour ce 7samedi de faire quelques misères aux enseignes du groupe Mulliez, « la quatrième fortune de France, des milliards d’euros », dira l’un des porte-parole aux manifestants du haut des escaliers disons remarquables de la place de Strasbourg. Le matin, à environ 80, ils ont donc filtré les entrées et communiqué sur leurs actions. « Boulanger a même fermé sa vitrine », sourit l’un d’eux, « ils ont dû perdre un paquet de pognon ». Devant Leroy-Merlin, la tension est même montée un instant pour redescendre aussi sec. Bref, encore un matin précédant l’acte VII et la manif du samedi convenue à 13 h 30 au départ de la place de Strasbourg.

    Des magasins bloqués brièvement

    À l’heure dite, le menu du lendemain de fête propose la soupe à la grimace à la table des organisateurs. Il n’y a franchement pas grand monde, 150 durs à cuire tout au plus. L’entre-deux, la famille, tout ça. « On reprendra en janvier », promet Sylvain, l’un des porte-parole. Il ne voit pas, sans doute, à ce moment, la foule s’épaissir à vue d’œil. Des gars et des filles de Brest et des alentours, bien sûr, mais aussi de Callac, de Concarneau et « peut-être de Quimper ». En quelques minutes, l’assemblée étique est devenue confortable, rejointe par un groupe de percussionnistes qui fait vibrer les carreaux alentour. Sébastien, autre porte-parole des Gilets jaunes brestois, affine l’idée. « Mulliez prend le crédit d’impôt mais licencie. Il est suspecté d’évasion fiscale vers la Belgique et il a financé la campagne de Macron. Aujourd’hui, on durcit un peu le ton. On va bloquer ses enseignes », dit-il d’une voix souple et goguenarde sous les hourras. Voici pourquoi l’idée est de cavaler là-bas, vers Kergaradec, et de bloquer « totalement pour quelques minutes » les accès des franchises appartenant à la famille fondatrice d’Auchan.

     

    Maigres dissidents et acte VIII


    La troupe jaune fluo se met alors en route en réclamant sans relâche la démission du Président de la République, cible unique de la colère de slogans. L’ambiance reste fidèle à celle dont Brest s’est habillée depuis le début du mouvement. Déterminée mais pacifique, œcuménique (un Gilet jaune réclamant la non-ratification du pacte de Marrakech chemine à côté d’un autre exhibant le refrain chilien des Quilapayoun contre Pinochet) et solidaire. À part la tentative, à la desperados, d’une poignée de dissidents voulant bloquer le TER de 15 h 07 et chassé rapidement par les forces de l’ordre, il n’y a aucun incident devant les enseignes qui baissent leurs rideaux de fer systématiquement. Après Saint-Maclou, évidemment Norauto mais aussi Kiabi, Jules ou Electro Dépôt imitent la technique du confinement devant la foule qui offre l’aubade musclée à la percu. Même cas de figure dans la galerie de Géant où l’enseigne Cultura a baissé pavillon avant que, peu après 18 h, le cortège s’évanouisse là où il avait commencé, place de Strasbourg.L’acte VIII est déjà acté : ce sera samedi prochain. Ses modalités seront définies lors d’une prochaine assemblée générale.

    Steven LEROY

    Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/gilets-jaunes-zone-en-zone-a-brest-29-12-2018-121733

    « Quimper. Le café solidaire des gilets jaunes (LT.fr-29/12/18-16h51)Gilets jaunes-Quimper. Albane et Davy appellent à l’union des groupes (LT.fr-30/12/18-16h42) »
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