• Grève confirmée à l’aéroport de Brest : voici les perturbations à prévoir (OF.Fr-17/12/20-17h58)

    Une quinzaine de vols quotidiens sont prévus à l’aéroport de Brest durant les vacances de fin d’année.Une quinzaine de vols quotidiens sont prévus à l’aéroport de Brest durant les vacances de fin d’année. 

    Le tribunal judiciaire de Brest (Finistère) a débouté la direction de l’aéroport de Brest, qui contestait la légalité de la grève prévue ces 18, 19 et 20 décembre. Elle aura bien lieu, mais tous les vols seront maintenus.

    Les négociations se sont poursuivies tard dans la soirée ce mercredi 16 décembre 2020, mais elles n’ont pas pu aboutir à un compromis. Une grève aura bien lieu ces 18, 19 et 20 décembre 2020 à l’aéroport de Brest. La légalité du préavis avait été contestée en référé par la direction, invoquant un « trouble manifestement illicite […] compte tenu de l’existence de négociations ». Mais la demande a été rejetée par le Tribunal judiciaire de Brest ce jeudi 17 décembre.

    Selon l’intersyndicale CGT-FO, une quarantaine de salariés seraient grévistes, tous affectés à l’assistance (piste, passage et trafic). Pour autant, « tous les passagers ayant réservé un vol pourront prendre l’avion », assure Claude Arphexad, le nouveau directeur d’exploitation de l’aéroport. En effet, plusieurs vols, au moins six, partiront de Quimper au lieu de Brest. Des navettes gratuites vont être mises en place, dont les horaires sont à retrouver sur le site de l’aéroport.

    Le dialogue social est bloqué depuis des mois

    Au premier week-end des vacances de Noël, cette grève a fortement compliqué l’organisation de l’aéroport, où une quinzaine de vols sont prévus chaque jour contre environ 5 en temps normal. Depuis plusieurs mois, le dialogue social connaît de gros blocages entre direction et syndicats.

    Un nouvel accord d’entreprise ainsi qu’un accord sur l’activité partielle de longue durée (APLD) doivent être trouvés. Des réunions de négociations ont été entamées, sans succès, direction et syndicats se renvoyant la balle sur la responsabilité de cet échec.

    « Le trafic est divisé par trois »

    « Actuellement, le point d’achoppement principal concerne l’affichage des horaires pour les agents postés. Auparavant, nous avions une visibilité sur nos jours de repos de cinq mois. Or là, ils veulent passer à trois ou six semaines. Ce n’est pas acceptable », estime Julien Le Ridant, délégué syndical FO.

    « Par le passé, nous avions recours de façon massive à des intérimaires. Mais avec l’onde de choc du Covid, nous n’avons plus les moyens, répond le directeur d’exploitation de l’aéroport. Le trafic est divisé par trois, nous sommes à 38 % par rapport à 2019. Nous demandons donc aux agents de pouvoir se remplacer. » Aucune suppression de poste n’est envisagée à ce jour, assure Claude Arphexad.

    Mais c’est le modèle économique plus global envisagé à long terme pour l’aéroport qui inquiète les syndicats. « On se pose la question : pourquoi essayent-ils de casser l’outil ? Est-ce en vue d’une reprise, pour le vendre moins cher ? » s’interroge Jacques Arnal, secrétaire général de FO dans le Finistère.

    Laura DANIEL.

    source: https://www.ouest-france.fr/

     
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