• Le débarquement du #6juin, mythe et réalité : c’est l’URSS qui a libéré l’Europe du fascisme ! (IC.fr-6/06/19) Vue de la bataille de Berlin en 1945

    C’est à nouveau une débauche de propagande qui est déployée, Trump visitant ses vassaux à l’occasion du 6 juin 1944 pour ce qui n’est désormais plus uniquement la commémoration d’une bataille importante mais une entreprise visant à à effacer de l’histoire que la libération de l’Europe du fascisme est principalement le fait des sacrifices de l’Union Soviétique.

    Ce 6 juin en Normandie, la Russie et les peuples soviétiques ne sont même pas invités.

    Sans la Russie, ces chiens sanguinaires allemands auraient atteint leur but ou, en tout cas, en seraient proches. (…) Nos enfants et nous avons une énorme dette de gratitude envers le peuple russe qui a enduré tant d’immenses pertes et de souffrances”. 

    Albert Einstein

    Pertes américaines(États-Unis) durant la deuxième guerre mondiale (tous fronts confondus):
    300.000 morts.
    Pertes françaises:
    600.000 morts.
    Pertes soviétiques:
    25.000.000 morts.

    Pertes alliés (USA, Grande-Bretagne, Canada….) le 6 juin 1944:
    4.000 morts.
    Pertes soviétique à Stalingrad:
    487.000 morts.

    Ces chiffres terribles n’ont pas pour but de minimiser le sacrifice d’aucun de ceux qui sont tombés dans la lutte contre le fascisme mais de rappeler les faits qui sont volontairement cachés, déformés, masqués par l’idéologie dominante et ses médias de masse.

    Une commémoration du 75è anniversaire du débarquement totalement amnésique

    Belle cérémonie en vérité que celle prévue pour le 75ème anniversaire du débarquement ce 6 juin 2019 ! L’URSS  – devenue Fédération de Russie – a disparu de la liste de nos alliés et de celle des chefs d’Etat invités pour ces commémorations  ! Le président de la République française n’a pas jugé bon d’inviter Vladimir Poutine ! A croire que la libération du territoire français et de l’Europe n’a été que le seul fait des Américains, des Canadiens et des Britanniques… et que les Russes n’y entrent en rien, et pas davantage la Résistance française ou l’Armée française elle-même qui a porté la charge principale du Débarquement de Provence ! Quels mensonges historiques par omission !

    Nos dirigeants, dont les laquais journalistes et pseudo-historiens font l’éloge afin de grimper dans les sphères du pouvoir, ont développé une telle propagande – et ce dès la fin des années de guerre – (propagande qui a pris un incroyable essor à la chute de l’URSS en 1991) que la campagne de falsification historique a fini malheureusement par porter ses fruits ! Comble de l’horreur : leur réécriture de l’Histoire a mis aujourd’hui sur le même pied victimes (Soviétiques) et bourreaux (Nazis) ! Pratiquement plus personne en France ne semble se souvenir que presque 30 millions de Soviétiques ont payé de leur vie la victoire contre « la Bête immonde », non seulement pour la défense de leur patrie, mais pour celle de tout notre continent ! Qui se souvient encore que le front de l’Est fut le plus grand théâtre d’opérations militaires de toute la Deuxième Guerre mondiale entraînant de gigantesques massacres de populations civiles non seulement par les SS mais aussi et surtout par la Wehrmacht. Et qui sait encore que si les Alliés américains, britanniques et canadiens ont pu débarquer ce 6 juin 1944 sur les plages normandes, c’est bien parce que les 153 divisions (plus de 3 500 hommes) de l’armée allemande avaient été vaincues par l’Armée rouge à Stalingrad en février 1943 au prix d’immenses sacrifices et lors de la bataille de Koursk à l’été 43. Sans ces titanesques combats et ces incroyables victoires, point de débarquement ! Ce sont elles qui ont redonné courage à ceux qui luttaient dans l’ombre, souffraient sur le sol de France et mourraient sous les tortures et les balles nazies avec la conviction que la victoire finale était proche et que leur combat changerait ce monde.  Cette conviction se changea en certitude après ces formidables victoires.

    De toute évidence, peu de gens s’offusquent aujourd’hui de cette honteuse et douloureuse amnésie du gouvernement français ! Rappelons leur alors qu’un de leurs anciens dirigeants et non le moindre, à savoir le Général De Gaulle, disait à J. Staline le 2 décembre 1944 : « Les Français savent ce qu’a fait pour eux la Russie soviétique et ils savent que c’est elle qui a joué le rôle principal dans leur libération. »

    Quant à nous, militants franchement communistes, nous sommes fidèles à l’appel de Maurice Thorez quand il s’exclamait, en pleine Guerre froide : « le peuple français ne fera pas, ne fera jamais la guerre à l’Union soviétique ». Quel que soit son régime actuel, les Français ont une énorme dette envers le peuple russe. Que ceux qui veulent mettre en place une Armée européenne copilotée par Berlin, arrimée à l’OTAN, tournée contre la Russie, sachent bien que nous communistes et patriotes, aussi attachés à la paix mondiale qu’à l’indépendance de tous les peuples, nous redisons clairement : non au fascisme hier, aujourd’hui, demain, et pas de guerre contre le peuple russe pour le seul profit du grand capital !

    • Léon Landini, officier de la légion d’honneur, médaille de la Résistance, interné résistant, grand mutilé de guerre suite aux tortures subies lors de son arrestation, Président de l’Amicale des anciens FTP-MOI (Rhône-Alpes), décoré par l’Union soviétique, Président du Pôle de Renaissance communiste en France.
    • Pierre Pranchère, ancien FTPF, ancien député européen et vice-président du Pôle de Renaissance communiste en France et président des Relations internationales.
    • Georges Gastaud, fils de résistant, philosophe, syndicaliste et secrétaire général du Pôle de Renaissance communiste en France.
    • Jean-Pierre Hemmen, fils de brigadiste et résistant fusillé au Mont Valérien, a refusé de servir sous les ordres de Speidel (ancien nazi, commandant en chef de l’Otan de 1957 à 1963), vice-président du Pôle de Renaissance communiste en France.

    Le débarquement du 6 juin 1944 du mythe d’aujourd’hui à la réalité historique [Annie Lacroix-Riz]

    Juin - Aout 1944 opération Overlord à l'ouest, opération Bagration à l'Est Les forces en présence

    Juin – Aout 1944 opération Overlord à l’ouest, opération Bagration à l’Est
    Les forces en présence, sources wikipedia

    Notre camarade Annie Lacroix-Riz, historienne professeur d’histoire contemporaine émérite de l’Université Paris VII Diderot, nous rappelle dans un article très documenté, fort opportunément, les dimensions véritables du 6 juin 1944.


    La déferlante médiatique qui accompagne le 70e anniversaire de l’événement est à la hauteur du mensonge historique qui se met en place depuis des années sur la IIe guerre mondiale. (NDLR : Il suffit de voir la chape de plomb sur le 70e anniversaire de la bataille de Stalingrad l’année dernière totalement passée sous silence par les médias dominant, alors que la seule commémoration le 2 février 2013 à Paris de cette victoire décisive pour la libération de la France à l’initiative du PRCF a été totalement censurée.  Sur le sujet lire nos articles que vous pouvez retrouver par la fonction recherche avec le mot clé Stalingrad, notamment  :

    La criminalisation du communisme, l’ignoble équation Staline=Hitler, le silence de plomb des médias et de l’historiographie anti-communiste sur la simple réalité politique, militaire, sur le bilan humain et matériel de la guerre, le négationnisme des mêmes sur la guerre d’extermination menée par le Reich hitlérien contre l’URSS, contre le “judéo-bolchevisme”, la part congrue faite sur les sacrifices et les combats titanesques des peuples de l’Union Soviétique, tout cela ne vise en fait qu’à camoufler la vérité et ancrer dans la conscience de nos concitoyens une vison conforme aux intérêts actuels des forces sociales qui mènent de nouveau les peuples à de nouvelles catastrophes à savoir le grand capital. Le PRCF a déjà pu s’en faire l’écho encore récemment dans une déclaration lors du 8 mai dernier.


    Lisez cet article, diffusez le, faites connaître la vérité non seulement pour rendre justice au passé mais pour préparer un avenir de paix

    https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/debarquement-du-6-juin-1944-du-mythe-daujourdhui-realite-historique/

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  • Pays de Quimperlé. Moëlan-sur-Mer: Brigneau-Paris aller-retour, la vie de Denis Sellin (OF.fr-31/05/19-10h40)Entouré de nombreux proches, Denis Sellin a reçu, samedi, les 300 premiers tirages de son ouvrage « Brigneau-Paris aller-retour ».

    Brigneau-Paris, aller-retour, c’est le titre de l’ouvrage de Denis Sellin, Moëlanais bien connu dans le pays de Quimperlé. Il y retrace quelques morceaux de sa vie, ou plutôt de ses vies.

    Tous les chemins mènent à Brigneau, même ceux parfois sinueux d’une vie. Celle de Denis Sellin le prouve.

    De sa naissance dans le petit port moëlanais, à son engagement syndical et politique en région parisienne, en passant par une enfance et une adolescence entre Moëlan-sur-Mer et Concarneau, le retour en terre natale était une évidence.

    « Ce livre n’est peut-être pas l’œuvre de ma vie, mais l’acte qui symbolise le bonheur et la fierté d’avoir pu la mener à ma façon, dans le respect de mes valeurs et de l’être humain », écrit-il en quatrième de couverture.

    De son enfance à Brigneau à ses postes de conseiller municipal, de son poste de mécanicien sur les bateaux à facteur à Concarneau, en passant par ses responsabilités syndicales, il livre dans cet ouvrage son parcours, sa vision de l’être humain, et la nécessité de ne jamais baisser les bras.

    « Un témoignage de mon vécu »

    Victor Hugo disait : « Je préfère l’avenir au passé, car c’est là que j’ai décidé de vivre le restant de mes jours. »

    Denis Sellin adhère complètement à cette vision des choses, en ajoutant toutefois « mais non loin de Brigneau ».

    En décembre 2017, Denis Sellin faisait part à ses proches de sa volonté de mettre un terme au militantisme politique, après 44 ans d’adhésion au Parti communiste. « J’avais dit à ce moment-là que, comme j’avais désormais du temps de disponible, j’écrirai. Pas mal de gens m’y ont poussé, un comité de lecture a été créé, et l’ouvrage est aujourd’hui sorti, à compte d’auteur », explique Denis Sellin.

    « Ce livre est un témoignage de mon vécu. Je voulais aussi parler de choses qui sont passées inaperçues, des combats menés qui ont obtenu des résultats. Des bonnes choses, des mauvaises, des petits coups, des mauvais coups. Je dis les choses comme elles sont. Cela plaira à certains, et déplaira à d’autres, ça fait partie du jeu », continue Denis Sellin, avec un large sourire.

    L’exercice n’a pas été aussi simple qu’il aurait pu le penser. « Entre ce que l’on pense, ce que l’on dit, et ce que l’on écrit, il faut reprendre, revenir, etc. Structurer. » L’auteur n’exclut pas de revenir sur des sujets bien précis, afin de les approfondir. Denis Sellin tiendra une table à la terrasse du Ty-Corn, le mardi matin, et au bar le 3B, le vendredi après-midi et le samedi matin (deux estaminets de Moëlan-sur-Mer), où il dédicacera son livre (12 €).

    Il peut aussi être réservé en appelant le 06 33 21 65 47.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • 8 mai 2019-Trédudon-Le-Moine-Près de 150 Gilets jaunes rendent hommage au 1er village résistant de FranceCommémoration du 8 mai 1945-Trédudon-Le-Moine (29-Berrien) le 8 mai 2019

     

    Alors que le Chef du régime Emmanuel MACRON remontait ce 8 mai 2019 l’avenue des Champs-Elysées désertée par la population, près de 150 gilets jaunes venus du Finistère et des départements voisins rendaient hommage au 1er village résistant de France : Trédudon-Le-Moine au côté de Paul Quemener, le Maire de Berrien et des anciens combattants.

    Une fois prononcé l’allocution du Maire , la cérémonie s’est terminée par la répétition du mot « résistance » portée par les personnes rassemblées autour du Mémorial.

    La journée des Gilets jaunes s’est ensuite poursuivie à la salle « Asphodèle » avec un repas partagé et des ateliers citoyens sur différents thèmes (municipalisme, désobéissance civile, referendum d’initiative citoyenne, fabrication de banderoles etc...).

    Une belle journée qui montre une fois de plus que les Gilets jaunes entendent poursuivre les combats de la Résistance pour la reconquête de la souveraineté populaire, des libertés et de nouveaux « jours heureux » .

     

    source: https://insoumisduboutdumonde.jimdofree.com/

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  • 8 mai 2019-10h30 à Trédudon-Le-Moine: avec les Gilets Jaunes-29 Prenons le maquis !

    8 mai 2019-10h30 à Trédudon-Le-Moine: avec les Gilets Jaunes-29 Prenons le maquis !

     

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  • Pologne, le régime s’attaque à Beloyannis, l’homme à l’oeillet rouge symbole de la résistance au nazisme ! (IC.fr-15/04/19)

    Pologne, le régime s’attaque à Beloyannis, l’homme à l’oeillet rouge symbole de la résistance au nazisme ! (IC.fr-15/04/19)Le PRCF s’associe pleinement à ce communiqué du PC de  au sujet du démantèlement par l’Etat polonais actuel du monument dédié à Nikos , « l’homme à l’œillet rouge » qui symbolise les luttes héroïques des communistes grecs pour l’indépendance nationale, la démocratie et le socialisme.

    Au moment même où le gouvernement polonais d’extrême droite persécute les communistes, débaptise les sites dédiés à la résistance antifasciste et à la Pologne populaire, Marine le Pen et ses sbires d’Hénin Beaumont débaptisent le centre Maurice Thorez, figure du mouvement ouvrier du bassin minier du Pas-de-Calais, dirigeant historique du PCF, pionnier du Front populaire antifasciste, inspirateur du Front national de lutte pour l’indépendance et la liberté de la France puis du CNR, auteur du statut de la fonction publique, fondateur de ce qui allait devenir le SMIG, créateur du statut des mineurs en 1946.

    Plus que jamais, face à cette Europe supranationale où le négationnisme antisoviétique et anticommuniste nourrit en permanence la fascisation, l’Etat policier et la résurgence des mouvements fascistes et néonazis, communistes, prolétaires, antifascistes de tous les pays, unissons-nous ».

    Plus que jamais, face à cette Europe supranationale où le négationnisme antisoviétique et anticommuniste nourrit en permanence la fascisation, l’Etat policier et la résurgence des mouvements fascistes et néonazis, communistes, prolétaires, antifascistes de tous les pays, unissons-nous ».

    PRCF


    Pologne, le régime s’attaque à Beloyannis, l’homme à l’oeillet rouge symbole de la résistance au nazisme ! (IC.fr-15/04/19)Le Parti communiste polonais s’indigne du démantèlement du monument de Nikos Beloyannis à Wroclaw. Le monument était situé dans la cour de la 22 e école primaire du district de Stablowice.

    Nikos Beloyannis était un héros de la résistance antifasciste grecque au cours de la Seconde Guerre mondiale – combattant de l’armée partisane communiste d’ELAS et, pendant la guerre civile de 1947 à 1949, commissaire de l’armée démocrate de Grèce. En 1949, en tant que réfugié politique, il vint en Pologne. En 1950, il est retourné en Grèce pour reconstruire les structures du Parti communiste grec (KKE). Arrêté pour ses activités politiques, il a été condamné à mort par le tribunal militaire. Beloyannis a été abattu sur le 30 e de Mars 1952 en dépit des protestations massives en Grèce et dans le monde. Il est devenu une source d’inspiration pour de nombreuses œuvres d’art. En Pologne, il a été commémoré avec plusieurs toponymes des rues et des monuments de Wroclaw et de Kroscienko.

    L’enlèvement du monument de Wroclaw, de même que la destruction de nombreux autres monuments commémoratifs des héros de la résistance antifasciste et du mouvement ouvrier dans le cadre de la soi-disant loi de décommunisation, constitue un élément important de la campagne visant à détruire la mémoire historique. Le démantèlement du monument a été effectué sans accord ni même en informant la communauté grecque vivant en Pologne. Sa procédure n’était pas claire et les responsables de la décision inconnus.

    Nous demandons la restitution du monument de Nikos Beloyannis aussi vite que possible. Nous ne pouvons pas permettre à l’Institut de la mémoire nationale et à d’autres institutions de réécrire et de manipuler la mémoire historique de la société.

    Parti Communiste Polonais
    Source: https://www.initiative-communiste.fr/
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  • La monnaie unique nuit à la santé, c’est prouvé ! (herodote.net-3/04/19)

    Vingt ans, le plus bel âge de la vie ? Pas pour l’euro si l’on en croit une brève étude publiée par deux économistes allemands sous l’étiquette CEP (Centre de politique européenne) : L’euro a vingt ans : qui sont les perdants ? qui sont les gagnants ?

    Cette étude empirique démontre qu’en vingt ans, la monnaie unique a fait perdre à chaque Français environ cinquante mille euros, soit 10% de leur revenu. Mais ne nous plaignons pas, les Italiens ont encore plus perdu que nous. Selon cette même analyse, les Allemands et les Néerlandais sont les seuls Européens qui ont tiré un franc profit de l’euro avec un gain par habitant de plus de vingt mille euros.

    En conformité avec les thèses « ordo-libérales » de l’école de Fribourg, les auteurs ont comparé les pays de la zone euro à des pays similaires étrangers à cette monnaie et en ont déduit ce qu’aurait été leur produit intérieur brut en l’absence de monnaie unique. La méthode est simple et réputée valide.

    La conclusion qu’en tirent  les auteurs est quant à elle abrupte : « Pour bénéficier de l'euro, la France doit poursuivre sur la voie des réformes engagées par le Président Macron. » La plupart des Français rejoignent cette conclusion, par attachement à la monnaie unique, soit parce qu’ils partagent les convictions néolibérales du président, soit parce qu’ils se félicitent de pouvoir emprunter de grosses sommes à des taux très bas, soit parce qu’ils pensent que son abandon porterait atteinte à leur patrimoine, soit enfin parce qu’en raison de leur âge, ils n’ont jamais connu que la monnaie unique.

    Il est permis toutefois de s’interroger sur les résultats de l’euro, si contraires aux espoirs qu’avaient placés en lui ses concepteurs.

    Quand fut signé le traité de Maastricht, en 1992, on annonça aux Européens un horizon de prospérité qui verrait les pays les plus pauvres rattraper les plus riches. C’est le contraire qui se produisit, dans un contexte plus explosif que n’en avait jamais connu le projet européen.

    Les secrets des monnaies dévoilés !

    Précisons d’abord que la monnaie unique n’est pas une véritable nouveauté. Jusqu’au XIXe siècle, toutes les monnaies avaient une valeur à peu près stable, liée à leur poids en or ou en argent.

    Les souverains, pour leurs besoins et leurs plaisirs, imposaient leurs sujets et, mieux encore, taxaient les commerçants aux péages et aux frontières. C’est ainsi que le calife de Bagdad fonda sa richesse sur la taxation du commerce caravanier entre Orient et Occident (cf Gabriel Martinez-Gros).

    Au XVIIe siècle, autour de la mer du Nord, des gouvernants comprirent qu’ils avaient plus à gagner en encourageant la création de richesses par leurs propres sujets. Les Néerlandais furent les premiers à agir en ce sens. Par des règlements très protectionnistes, ils assurèrent le succès de leurs marchands et de leurs armateurs dans les foires et sur les mers. Mais ils durent très vite compter avec la concurrence anglaise. Avec l’Acte de navigation de 1651, Cromwell entama une politique protectionniste qui ne prit fin que deux siècles plus tard, quand l’Angleterre eut acquis une suprématie incontestée sur l’économie mondiale.

    Dans ces siècles reculés, tous les États, à commencer par les deux précités, eurent à cœur d’ériger des barrières douanières à leurs frontières pour protéger leurs producteurs nationaux contre une concurrence trop agressive et aussi éviter qu’un excès d’importations ne se solde par une diminution de la quantité de monnaie disponible dans le pays (Richesse des Nations, Adam Smith).

    Le libre-échange n’était jamais pratiqué que dans un objectif de domination, par exemple quand Napoléon Ier permit aux produits français d’inonder l’Europe continentale, protégée de la concurrence anglaise par le Blocus continental.

    Mais la Première Guerre mondiale entraîna un brutal appauvrissement des grands pays européens, du fait des destructions et des dettes. La France et la Grande-Bretagne n’eurent plus assez de réserves métalliques pour garantir le cours de leur monnaie. Elles furent obligées de revoir à la baisse la contrepartie en or de celle-ci.

    C’est ainsi qu’en 1928, le président du Conseil Raymond Poincaré ramena de 322,58 à 65,5 milligrammes d’or la valeur officielle du franc Germinal, qui n’avait pas changé depuis sa création par le Premier Consul Bonaparte en 1803. De cette première dévaluation, il s’ensuivit un redressement rapide de l’économie française.

    Les droits de douane ne suffisant plus toujours à préserver l’équilibre monétaire entre importations et exportations, la France allait dès lors enchaîner les dévaluations pendant six décennies.

    C’est ainsi qu’entre 1949 et 1999, le franc allait perdre les deux tiers de sa valeur par rapport au mark. Cette politique du franc « juste » allait être profitable à la France en préservant l’équilibre de la balance commerciale, autrement dit en protégeant les industriels contre leurs concurrents allemands et en dissuadant les citoyens de trop acheter de produits étrangers.

    Mais il est à noter qu’en 1971, le renoncement du président Nixon à soutenir le cours du dollar, initialement fixé à 35 dollars l’once d’or fin, avait complètement libéré les monnaies de l’« étalon-or ». Désormais, les monnaies allaient « flotter ». C’est-à-dire que leur cours allait s’ajuster au jour le jour essentiellement en fonction de la balance commerciale de chaque zone monétaire.

    Si l’Angleterre, par exemple, importe plus qu’elle n’exporte, ses fournisseurs se retrouvent avec un excédent de livres sterling dont ils n’ont que faire dans leur pays. Par l’intermédiaire des banques, ils vont se résigner à échanger ces livres sterling contre leur monnaie à un cours plus bas qu’au moment où ils les ont acquises. Ainsi se rétablit naturellement l’équilibre entre importations et exportations, les premières devenant plus chères et les secondes moins chères.

    Avec les « changes flottants », les dévaluations ne sont plus utiles, sauf quand une banque centrale d’un pays a trop longtemps tenté de soutenir le cours de sa monnaie pour des raisons politiques. Les droits de douane eux-mêmes ne sont plus utiles sauf pour protéger une industrie naissante ou au contraire une industrie vieillissante.

    Les monnaies fluctuent entre elles à notre insu. Ainsi, même si l’on ne parle plus de dévaluation ou de réévaluation, la monnaie de la France (l’euro) n’en finit pas de faire le yoyo avec les autres monnaies de la planète, dollar, yen, renminbi. Son cours par rapport au dollar fluctue parfois en quelques mois de plus de 10% (-24% entre janvier 1999 et mai 2000). Il vaut aujourd’hui 1,13 dollar au lieu de 1,59 en avril 2008… Tout cela afin de maintenir bon an mal an l’équilibre de la balance commerciale de la zone euro avec le reste du monde. Qui en parle ? Personne. Et c’est tant mieux.

    Mais alors, où est le problème ?

    Si des esprits aussi affûtés que le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz (Comment l’euro menace l’avenir de l’Europe, 2016) ont pu émettre les plus grandes réserves sur la pertinence de la monnaie unique, c’est que celle-ci a supprimé les régulations naturelles à l’intérieur de la zone euro et de ce fait amplifié la guerre commerciale entre les nations qui la composent.

    Toutes les nations souveraines sont en conflit commercial les unes avec les autres et c’est bien normal ; aucune n’est prête à sacrifier le bien-être de ses habitants au profit de tels autres. Quand la guerre redouble de violence comme c’est le cas aujourd’hui entre les États-Unis et la Chine, les deux adversaires usent des mêmes armes : une monnaie et des outils réglementaires (normes, droits de douane etc.). Chacun peut ainsi simultanément se défendre et attaquer, de façon à arriver à un compromis admissible.

    À l’intérieur de la zone euro, rien de tel. Avec la suppression des monnaies nationales et des outils réglementaires, les différents États perdent les armes qui leur permettraient sinon d’attaquer du moins de se défendre face à une attaque agressive de tel ou tel de leurs partenaires.

    Or, les nations étant ce qu’elles sont, elles n’ont pas les mêmes comportements en matière économique. Les Pays-Bas, depuis quatre siècles,  et l’Allemagne, depuis deux siècles, ont par exemple fait de l’exportation un impératif national. Tout le contraire de la France ou de l’Italie. Pour les Français qui ont des revenus élevés, acheter une BMW ou une Mercedes relève de la bienséance ; pour les Allemands, cela relève du devoir civique. De la même façon, la grande distribution a convaincu les Français à revenus modestes d’acheter à moindre prix des produits de provenance chinoise ou allemande. Tant pis s’il s’ensuit du chômage pour leurs enfants ou petits-enfants, du fait de l’absence de débouchés pour les entreprises nationales.

    Ces différences nationales et quasiment anthropologiques ne sont pas nouvelles. Mais avant 1999, elles étaient tempérées par la monnaie : la réévaluation régulière du mark limitait les possibilités d’exportation des Allemands tandis que la dévaluation  du franc et de la lire dissuadait les Français et les Italiens de trop consommer de produits étrangers.

    Avec la disparition du bouclier monétaire, les pays « cigales » perdent leurs défenses naturelles face aux pays « fourmis ». Leurs gouvernements tentent de freiner l’appauvrissement inéluctable et prévenir les révoltes (« Gilets jaunes ») en empruntant aux « fourmis »  leurs surplus monétaires et en le redistribuant sous forme d’embauches, d’aides sociales et de commandes d’entreprises. Mais cet endettement croissant       a des limites… Il s’ensuit ce qu’ont observé les économistes du CEP, une perte de substance des « cigales » au profit des « fourmis ».

    Ce dilemme a été entrevu en 2015 par Joseph Savès dans son analyse : L’Europe à l’épreuve de la monnaie unique. L’auteur en a conclu à l’urgence de convertir la monnaie unique en une monnaie « commune » , adossée à des monnaies nationales à usage proprement interne, ajustables les unes par rapport aux autres. Ainsi l’Union européenne serait-elle conforme à sa belle devise : « Unie dans la diversité ».

    André Larané

    En savoir plus avec L’euro a vingt ans : qui sont les perdants ? qui sont les gagnants ?
     
    source:  https://www.herodote.net/
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    Nécrologie. Jean Maurice, maire PCF bâtisseur de Lanester (LT.fr-11/02/19-22h25)

    Jean Maurice a été maire pendant 43 ans de Lanester (1953/1996)

     

    Nous avons appris, lundi en début de soirée, le décès de Jean Maurice, qui fut maire communiste de Lanester de 1953 à 1996. Il avait quitté la scène politique en 2001 mais restait pour les Lanestériens l’ayant connu le maire qui a façonné la ville, détruite à 75 % pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

    Né le 3 août 1925 rue Capitaine-de-Mauduit, Jean Maurice a rejoint à 18 ans les maquis FTP de la Marseillaise, puis de Saint-Marcel, avant de participer en 1945 aux combats de la libération de la poche de Lorient. En 1953, dessinateur modeleur à l’Arsenal, il est révoqué avec quelques autres collègues pour avoir suivi une minute de grève contre la guerre d’Indochine. En 1953, le militant communiste est élu maire de la ville qui compte alors 11.000 habitants. C’est lui qui la reconstruira, en pensant en priorité aux logements sociaux et aux écoles.

    En 1996, Jean Maurice a cédé son écharpe tricolore de maire à Jean-Pierre-Anfré et a achevé son mandat de conseiller général en 1998 après avoir passé 30 ans à l’assemblée départementale.

    Jusqu’il y a encore quelques semaines, il était présent aux grands rassemblements locaux, en qualité de maire honoraire. Il avait été victime d’un AVC le 25 janvier dernier.

    En 48 années de mandat, Jean Maurice avait participé à 33 élections dont douze législatives.

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • En catastrophe devant la bronca des syndicalistes CGT et des antifascistes on se souvient que Philippe Martinez avait du prendre la décision de retirer une fiche lançant des attaques ignobles contre l’historienne Annie Lacroix-Riz, une historienne faisant référence quant il s’agit de connaître l’histoire contemporaine des années 30 et de la montée du fascisme en France puis de la collaboration.

    Pour autant les attaques par les initiateurs de cette fiche – en particulier Pascal Debay responsable de la « formation » des cadres de la CGT, artisan d’une manifeste déclaration de guerre à tous ceux qui ne partagent pas ses préceptes, des proches de la Confédération Européenne des Syndicats d’après ce qu’en disent certains militants CGT fin connaisseurs des arcanes de la confédération – n’ont pas cessé. Des attaques qui s’appuient sur l’utilisation massive et ad nauseam des éléments de propagande diffusée par rien moins que des personnalités coutumières des … manifestations de l’Action Française. Car les sources de Pascal Debay ne sont rien moins que Olivier Dard, l’auteur de la fiche biographique à la gloire de Maurras qui a provoquée un scandale international il y a peu, le soit disant historien réussissant à ignorer l’antisémitisme du chef de l’Action Française.

    Annie Lacroix-Riz lance une alerte à tous les syndicalistes car de telles méthodes – pratiquant l’amalgame et reprenant les calomnies déversées par l’extrême droite – doivent être combattue avec vigueur. Personne ne peut laisser affaiblir et diviser et la CGT et l’ensemble du mouvement syndical par de tels procédés qui entretiennent la confusion et participent objectivement de la fascisation.

    Après les Gilets jaunes qualifiés de racistes, xénophobes, fascistes, etc., tous les « déviants » idéologiques seraient donc des « négationnistes ». De telles méthodes provoquent la nausée. Il convient que tous les syndiqués soient informés, comme tous les démocrates, de méthodes dignes de la clique de René Belin. Elles ne visent pas une personne, cela va de soi, mais tous ceux qui luttent contre le capitalisme, ses auxiliaires et ses représentants.

    C’est dans ce contexte qu’Annie Lacroix-Riz a donc a nouveau écrit au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez pour protester solennellement contre les diffamations aggravées auxquelles s’est livré Pascal Debay. Une lettre reproduite in extenso ci après et que chacun peut partager largement.

    Le Comité Central du PRCF réunie ce 3 février 2019 a adopté une motion de soutien à Annie Lacroix-Riz, dénonçant ceux qui pour interdire le débat au sein du mouvement syndicale tentent de criminaliser indirectement tous ceux qui, à l’exemple d’Annie, luttent pour le retour à une orientation syndicale combative de lutte de classes et qui refusent l’assujettissement de la Confédération à ces courroies de transmission « syndicales » du MEDEF et de l’UE que sont, en France, la C.F.D.T. et en Europe, la C.E.S.

    Lettre de Annie Lacroix-Riz à Philippe Martinez, 4 février 2019, et annexe sur la nouvelle campagne de Pascal Debay

    Lettre ALR à Philippe Martinez, 4 février 2019, et annexe sur la nouvelle campagne de Pascal Debay

    La motion de soutien du comité central du PRCF

    à Annie Lacroix-Riz

    LE COMITE CENTRAL DU P.R.C.F. APPORTE SON SOUTIEN FRATERNEL A ANNIE LACROIX RIZ, HISTORIENNE EMERITE ET MILITANTE FRANCHEMENT COMMUNISTE, CIBLE D’UNE HONTEUSE ATTAQUE ANTI-COMMUNISTE DIFFAMATOIRE

    Au nom du comité central du PRCF réuni le 3 février 2019, le secrétariat national du Pôle apporte sa pleine solidarité politique et amicale à la camarade Annie Lacroix-Riz, professeur émérite à Paris-VII, historienne connue nationalement et internationalement pour ses recherches en histoire contemporaine, pour son exercice intransigeant de la méthode scientifique en histoire, pour sa dénonciation implacablement argumentée de Vichy et de la collaboration, pour son engagement sans faille contre le négationnisme historique, la fascisation et l’euro-dissolution de la République. Depuis trop longtemps, ces engagements scientifiques et civiques courageux valent à Annie la haine flatteuse des réactionnaires, des falsificateurs de l’histoire et de toute une fausse gauche pataugeant dans l’anticommunisme, l’euro-atlantisme belliciste, le carriérisme, pratiquant l’amalgame odieux « communisme = fascisme » et s’adonnant à une forme d’euro-maccarthysme qui usurpe et dévoie le noble titre d’antifasciste.

    Dans ces conditions, il est scandaleux de constater que certaines officines de « formation » qui se réclament de la confédération CGT pratiquent les amalgames les plus répugnants pour tenter de diffamer et de marginaliser notre camarade alors que, depuis toujours, A. Lacroix-Riz, petite-fille de Benjamin Arbessmann, déporté et assassiné à Auschwitz, est une militante communiste irréprochable, une syndicaliste de lutte présente sur tous les fronts, une ennemie irréconciliable du fascisme, de l’extrême droite et de l’antisémitisme. Au-delà de la personne d’Annie, les diffamateurs veulent torpiller le débat démocratique et le libre échange d’idées au sein de la CGT ; ils veulent aussi criminaliser indirectement tous ceux qui, à l’exemple d’Annie, luttent pour le retour à une orientation syndicale combative de lutte de classes et qui refusent l’assujettissement de la Confédération à ces courroies de transmission « syndicales » du MEDEF et de l’UE que sont, en France, la CFDT, et en Europe, la Confédération européenne des syndicats. Déjà à l’automne 2017, ces mêmes milieux social-maccarthystes (syndicalistes en paroles, mais euro-maccarthystes en pratique !) avaient prétendu exclure des cortèges syndicaux les syndicalistes favorables au Frexit, sordidement assimilés à l’extrême droite par un obscur texte confédéral : amalgame d’autant plus mensonger qu’un nombre croissant de militants CGT se prononcent pour un Frexit PROGRESSISTE ET INTERNATIONALISTE et qu’à l’inverse, Marine Le Pen annonce que la France restera arrimée à l’UE et à l’euro si le RN arrive au pouvoir !

    Alors que toutes les forces de la CGT et de la FSU devraient être mobilisées pour défendre les syndicalistes de classe et les Gilets jaunes réprimés, licenciés, radiés, mutilés, embastillés par l’Etat policier macroniste, par le grand patronat et par sa « justice » de classe, il est extrêmement inquiétant de voir se développer dans la CGT et dans d’autres syndicats les prémices d’une chasse aux sorcières contre les militants jugés trop rouges. Cette orientation de division ne peut qu’affaiblir la CGT, que la pousser encore davantage vers l’euro-réformisme destructeur qui a déjà tant nui à la CGT, aux travailleurs et à la souveraineté de la nation.  

     Certes, le PRCF se réjouit que, prenant acte de la protestation de très nombreux militants, Philippe Martinez ait désavoué les chasseurs de sorcières et qu’il ait adressé une lettre d’excuses publique à Annie ; mais il n’en est que plus scandaleux que, passant outre ce désaveu public, certains milieux pseudo-syndicalistes aient aussitôt contre-attaqué en intensifiant, comme si de rien n’était, la campagne de calomnies contre Annie Lacroix-Riz, et désormais aussi contre Maxime Vivas, administrateur du site Le Grand Soir.

    Plus que jamais le PRCF ripostera, non seulement en soutenant notre camarade, en appelant les organisations franchement communistes, progressistes, antifascistes, à diffuser les écrits historiques d’Annie, en apportant un appui plus résolu encore à la bataille d’idées pour la renaissance du syndicalisme de classe et de masse, mais en invitant un maximum de syndicalistes de terrain à participer fraternellement aux débats sur le Frexit progressiste que le PRCF se propose de susciter et d’organiser dans notre pays.Pour le Comité central du P.R.C.F.

    Léon Landini, président de l’Amicale des anciens FTP-MOI du bataillon Carmagnole-Liberté, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, Grand Mutilé de Guerre, président du PRCF –  Pierre Pranchère, anc. maquisard FTPF, anc. député de Corrèze, anc. membre du CC du PCF, anc. député européen, vice-président du PRCF – Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance et combattant des Brigades internationales d’Espagne, responsable de la commission histoire/mémoire de la Revue Etincelles – Georges Gastaud, philosophe, secrétaire national du PRCF, fils de Résistant décoré par la France, la Pologne populaire et les Etats-Unis – Vincent Flament, rédacteur en chef d’Initiative Communiste – Fadi Kassem, membre du secrétariat du PRCF, agrégé d’histoire – Jo Hernandez,responsable de la commission luttes du PRCF – Antoine Manessis, responsable international du PRCF, fils de Résistants communistes – Aymeric Monville, philosophe, éditeur – Annette Mateu-Casado, trésorière nationale du PRCF, fille de Républicains espagnols communistes et résistants – Christophe Pouzat, neurobiologiste, responsable adjoint des relations internationales du PRCF – Jany Sanfelieu, secrétaire à l’organisation du PRCF, fille de combattant républicain de la Guerre d’Espagne – Gilliatt de Staërck, conducteur d’autocar, secrétaire national des JRCF –

    S’associent à cette protestation : Marie-Claude Berge, agrégée d’histoire, Benoit Foucambert, professeur d’histoire-géographie, Marc-Olivier Gavois, professeur d’histoire-géographie ; Gilda Landini-Guibert, agrégée d’histoire


    Scandaleux, Pascal Debay veut orienter la CGT sur les thèses du thuriféraire de Maurras et de l’Action Française, Olivier Dard.

    Oui, Olivier Dard, le genre d'”expert sérieux” et de procureur d’Annie Lacroix-Riz, que sollicite désormais le service public d’information plus volontiers que les historiens puisant leurs analyses aux faits, aux sources, au travail minutieux dans les archives comme Annie Lacroix-Riz. Peu importe le flacond pourvue qu’il déverse de l’anticommunisme…

    Pour qui veut voir ce que c’est que sont les thèses d’Olivier Dard,
    ce défenseur ardent de Charles Maurras et Cie ( ici en “bonne compagnie” gourmée, universitaire et mandarinale ) :
    etc..
    C’est le genre de thuriféraire de l’Europe “de mille ans”, de prêche et de “moraliste intransigeant” qui inspire Debay et à quoi la direction de la CGT semble donc s’associer !

    Retrouvez le dossier consacré aux liens entre Olivier Dard et la droite et l’extrême droite par Olivier Berruyer

    Pour mémoire, Olivier Dard est ce professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne, “spécialisé sur l’extrême droite”, qui a écrit une biographie de Charles Maurras.

    Rappelons que Charles Maurras (1868-1952) était un journaliste, essayiste, homme politique et poète français, théoricien du nationalisme intégral. Il a dirigé le journal L’Action française, fer de lance du mouvement Action française, autour de Léon Daudet, Jacques Bainville, et Maurice Pujo. Nationaliste et contre-révolutionnaire, l’Action française prône alors une monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée, mais également un antisémitisme d’État et devient le principal mouvement intellectuel et politique d’extrême droite sous la Troisième République. Il soutint le régime de Vichy, ce qui lui valut d’être condamné pour intelligence avec l’ennemi à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945. C’était donc un féroce anti-résistant :

    Dans le premier numéro de 1944, Maurras a des voeux limpides : “Nous répétons qu’il doit y avoir à Toulouse comme à Grenoble des têtes de communistes et de gaullistes connus. Ne peuvent-elles pas tomber ? […] L’important est de trier, de juger, de condamner, d’exécuter.”

    C’était aussi un féroce antisémite, délateur régulier, appelant parfois aux meurtres :

    L’édifiant appel de Maurras contre les “menaces” des “hordes juives” en général, et contre Roger Worms en particulier – qui entraînera l’exécution de son père sur la Côte d’Azur 4 jours plus tard, le jour des 10 ans du 6 février 1934 (date avérée par le dossier d’instruction cité, BB/18/7113, 8 BL 441 R, Charles Maurras « Collaborateur »)

    Une polémique a surgi récemment, car Olivier Dard n’a pas écrit le mot “antisémitisme” dans la notice de deux pages que le Ministère de la Culture l’avait chargé de rédiger sur Charles Maurras pour le Grand livre officiel des commémorations (pour les 150 ans de sa naissance – commémoration heureusement annulée depuis). Ceci a fait réagir plusieurs historiens (voir ici) et journalistes :

    La notice officielle rédigée par Olivier Dard pour le Grand livre officiel des commémorations nationales (150e anniversaire de la naissance de Charles Maurras – inscription retirée depuis)

    Le 2 février 2018 sur France Culture, Olivier Dard fait part de son embarras : « Ben, je ne sais pas » pourquoi j’ai oublié ce mot, a-t-il piteusement déclaré (à écouter ici, à 9’40), ajoutant “je ne suis pas au tribunal” :

    Cette grave amnésie a cependant été peu dénoncée dans les médias, à la notable exception de Daniel Schneidermann (source) :

    Pourtant, on peut se demander si un tel “oubli” est véritablement surprenant, venant d’un Historien vraiment très apprécié par… l’Action Française ! (qui existe toujours) Et à qui il rend souvent visite pour y réaliser des conférences. À titre d’exemple, voici un petit échantillon non exhaustif de ce qu’on retrouve sur Internet :

    11 janvier 2014 : petit gueuleton amical après une sympathique visite de la maison et des jardins de Maurras à Martigues. recommandé par l’Action française (Source)

    Finalement, pas encombrant pour tout le monde… (Source)

    6 février 2014 : interview d’Olivier Dard à la Revue de l’Action Française, relayée sur leur site, où il atténue la portée des émeutes du 6/2/1934, et indique qu’il est “nécessaire et légitime de se souvenir des morts” (d’extrême droite) de ce jour-là, qui voulaient attaquer le Parlement (Source)

    16 mai 2014 : dédicace de sa biographie de Maurras par Olivier Dard… à l’Action française (Source)

    16 décembre 2016 : Conférence au Cercle de Flore – à l’Action française… (Source)

    20 janvier 2017 : une conférence sur “Le Rayonnement de l’Action française à l’étranger” au Cercle Charles Maurras – à l’Action française… (Source)

    1er février 2017 : Reprise par le site de l’Action française de l’interview d’Olivier Dard accordée au Cercle Henri Lagrange (ancien Secrétaire général des étudiants de l’Action française) (Source)

    5 mai 2017 : reprise par l’Action française d’une interview d’Olivier Dard (Source)

    (Tout frais…) 5 février 2018 : reprise d’une interview d’Olivier Dard, indiquant que “Maurras est représentatif de notre histoire” (Source)

    On rappellera également une certaine tendance d’Olivier Dard à tenter de réhabiliter les individus au comportement très douteux durant la guerre, comme ici Bertrand de Jouvenel :

    Petit rappel sur le parcours de ce journaliste durant les années 1930 (source : les deux livres de Philippe Burrin La Dérive fasciste . Doriot, Déat, Bergery 1933-1945, et Fascisme, Nazisme, Autoritarisme) :

    Début 1936, il sollicite une interview d’Hitler auprès de son ami Otto Abetz (proche de Pierre Drieu la Rochelle, il œuvra entre 1934 et 1939 à la constitution et au renforcement en France du Comité France-Allemagne ; il sera nommé par Hitler ambassadeur d’Allemagne à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale) :

    Interview d’une rare complaisance qu’il finit par obtenir (et que vous pourrez lire ici, ou ) (source) :

    L’interview très complaisante d’Hitler par De Jouvenel, une semaine avant l’entrée des troupes allemandes en Rhénanie

    Sa fascisation se poursuivit au cours des années 1937-1938 – avec son adhésion au PPF de Jacques Doriot :

    Cela se poursuit en 1940 :

    Bref, il était donc temps qu’Olivier Dard s’essaie à la “réhabilitation” de Bertrand de Jouvenel…

    Mais bon, tout va bien, M. Dard travaille actuellement sur Brasillach, pour changer un peu des collabos… (source)

    Sujet du bac : “est-il possible de comprendre les années 30 sans réédition grand public de Brasillach ?” (qui doit évidemment pouvoir se trouver en bibliothèque pour les historiens, ça n’a pas à être censuré…)

    Attention cependant : rééditer les œuvres de tels individus pour le grand public, c’est “pour l’Histoire”, et “pour lutter contre le complotisme”…

    Cependant, ma question finale sera : “pourquoi ne réédite-t-on presque jamais des œuvres remarquables de résistants, qui aident tout autant – sinon bien mieux – à comprendre l’époque ?” (et que j’ai un mal fou à trouver…)

    Je citerais simplement le remarquable : Veni Vidi Vichy… et la suite du diplomate Raymond Brugère (ambassadeur de France en Yougoslavie en 1940), non réédité depuis… 1952 !

    La démission immédiate de Brugère le jour même de la demande d’armistice de Pétain…

    Alors nos éditeurs étant occupés à rééditer Céline, Maurras, Brasillach and co, je vous signale que vous pouvez télécharger ce remarquable livre ici

    Complément :

    Le 7 avril 2018 se tiendra le colloque de l’Institut Iliade : (“La repentance ? Basta”) “Soyons fiers d’être Européens !” :

     

    annoncé par cette vidéo édifiante :

    On pourra y croiser… Olivier Dard :

    On sera donc dans la droite ligne de celui de 2016, avec Renaud Camus

    Suite :

    Le 19 avril 2018, Olivier Dard a encore démontré son “extrême violence” contre Maurras dans le Figaro :

    Il ajoute dans le Monde le même jour :

    Eh oui, Maurras n’a pas été remplacé – et c’est tant mieux…

    On a d’ailleurs appris qu’Olivier Dard avait de claires visées politiques :

    (article édité le 25/4/2018)

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Janvier 1919 / janvier 2019

    HONNEUR A ROSA LUXEMBURG, A KARL LIEBKNECHT

    ET A L’IMMORTELLE INSURRECTION SPARTAKISTE DES PROLETAIRES ALLEMANDS.

    Janvier 1919 / janvier 2019  HONNEUR A ROSA LUXEMBURG, A KARL LIEBKNECHT ....

    Déclaration du PRCF, 14 janvier 2019

     

    Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, chefs de file du prolétariat allemand, opposants de la première heure à la boucherie impérialiste de 14/18, figures éminentes du prolétariat mondial, cibles permanentes des sociaux-traitres de la IIème Internationale, fondateurs avec Lénine et Clara Zetkin de l’Internationale communiste en gestation, étaient assassinés par les « Corps francs » préfascistes lancés à leurs trousses par Ebert et Noske, les dirigeants alors au pouvoir du SPD. L’écrasement sanglant de l’insurrection spartakiste et la répression anticommuniste, annonçaient clairement la fascisation ultérieure de l’Allemagne et du continent européen, la marche vers une nouvelle guerre impérialiste mondiale et l’isolement durable de la jeune Union soviétique sur la scène mondiale.

    Lénine, qui avait maintes fois polémiqué durement avec Rosa, mais qui n’en avait pas moins une grande estime pour la théoricienne marxiste, pour la dirigeante indomptable, pour la personnalité attachante et pour la combattante héroïque, écrivait alors ces lignes fameuses :

    « Il arrive parfois que les aigles volent plus bas que les poules, mais les poules ne parviendront jamais à s'élever à la hauteur des aigles. En dépit de ses erreurs, elle fut - et elle reste pour nous - un aigle. Et non seulement sa mémoire sera toujours conservée précieusement par les communistes du monde entier mais sa biographie et ses œuvres complètes (…) serviront de leçon utile pour la formation de plusieurs générations de communistes dans le monde entier». (Note d'un publiciste, fin février 1922).

    Quoique invariablement situés du même côté de la barricade anti-impérialiste, anti-opportuniste et antirévisionniste, Lénine et Rosa se sont en effet confrontés durement, quoique fraternellement, sur plusieurs questions stratégiques. Que ce soit sur la question nationale, où Lénine reprochait à la Polonaise Rosa de sous-estimer l’importance du « droit des nations à disposer d’elles-mêmes » (alors qu’il convient d’associer l’émancipation sociale à la défense anti-impérialiste des nations opprimées), que ce soit sur la question du Parti communiste de combat et de sa nécessaire discipline (Rosa et Karl ont payé de leur vie le retard des gauches allemandes à s’organiser en dehors du SPD et leur fidélité organisationnelle prolongée à un parti irréversiblement dénaturé) ou que ce soit sur les rapports dialectiques entre mouvement spontané des masses (soviets d’ouvriers et de soldats) et organisation centralisée du parti prolétarien (deux dimensions que la Révolution russe a su articuler et sans lequel il n’y aurait pas eu la victoire d’Octobre 1917), il y eut confrontation théorique constante. Mais pour finir, Rosa et Karl qui, il est vrai, avaient passé l’essentiel de la guerre derrière les barreaux du Deuxième Reich, appuyèrent chaleureusement la révolution prolétarienne russe et rallièrent les efforts de Lénine pour fonder une nouvelle Internationale communiste, totalement indépendante de la IIème Internationale corrompue et totalement enlisée dans l’union sacrée avec les alliances impérialistes sanguinaires.

    C’est pourquoi en ce 100ème anniversaire de la Révolution spartakiste, tous les vrais communistes rendent hommage à Rosa et à Karl

    • En fustigeant les dirigeants de la social-démocratie qui, partout et toujours, ont nourri l’anticommunisme, la contre-révolution, l’antisoviétisme, les guerres coloniales et impérialistes, en se cachant derrière l’hypocrite paravent de « la » démocratie (pour la bourgeoisie !) et des « droits de l’homme » (… bourgeois à exploiter autrui) ; plus que jamais que retentisse et que s’élargisse l’héroïque appel lancé par Liebknecht en 1914, « l’ennemi principal est dans ton propre pays », cette oligarchie qui travestit en « patriotisme » la défense des intérêts du grand capital ; honte à ceux qui aujourd’hui, brandissent leur étiquette « communiste » ou « syndicaliste » pour prôner l’ « union de la gauche » avec le PS maastrichtien et avec ses surgeons à la Hamon, ou qui vendent aux syndiqués l’introuvable « Europe sociale », c’est-à-dire un empire entièrement tourné contre les droits sociaux, contre le socialisme, contre le peuple russe et contre les souverainetés nationales ; 
    • En appelant les travailleurs salariés et les communistes d’Allemagne et de France à renforcer leurs liens combatifs, comme ce fut trop brièvement le cas à l’époque des appels communs de Thorez et de Thälmann, face à l’Axe prédateur Paris/Berlin et à la mortifère UE supranationale arrimée à l’OTAN ;
    • En combattant les guerres et les ingérences impérialistes en cours, que ce soit en Afrique, au Proche-Orient ou aux frontières de la Russie : ni empire européen dominé par la « Grande Allemagne » victorieuse de la RDA, ni « Françafrique » déstabilisant sans fin l’Afrique et le Proche-Orient ;
    • En appelant les travailleurs et les communistes à une solidarité de combat avec les militants du mouvement populaire réprimés (Gilets jaunes de France, syndicalistes de lutte…), mais aussi tous les communistes d’Europe de plus en plus persécutés par les pouvoir fascisants de l’UE, notamment en Pologne, où le KPP est menacé de délégalisation dans la honteuse indifférence de tant de « progressistes » européens.
    • En restant fidèles à la passion pour la vie de Rosa dont tous les écrits théoriques et toutes les lettres de prison témoignent qu’elle avait pressenti la nature exterministe du capitalisme-impérialisme moderne et qu’elle avait mille fois raison de clamer, après Engels, que notre époque doit et devra nécessairement choisir entre « socialisme et barbarie ».
    • En reprenant à notre compte les dernières lignes de l’ultime article de Rosa Luxemburg, L’Ordre règne à Berlin : « Votre « ordre » est bâti sur du sable. Dès demain la révolution « se dressera à nouveau avec fracas » proclamant à son de trompe pour votre plus grand effroi : J’étais, je suis, je serai »

    Honneur à Rosa Luxemburg et à Karl Liebknecht qui restent des exemples pour l’ensemble des travailleurs et des jeunes intellectuels politiquement conscients. Que le nom de Spartakus, égalant le prestige mondial du chef de file des esclaves insurgés contre l’oligarchie romaine, brille à jamais au ciel étoilé des grands révolutionnaires !

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