Photo : 2 février 2013, célébration du 70ème anniversaire de la bataille de Stalingrad, à l’initiative du PRCF
EN DÉFENDANT LA PAIX ET LA SOUVERAINETÉ DES PEUPLES, SOYONS DIGNES DES COMBATTANTS DE STALINGRAD !
Il y aura soixante-quinze ans le 2 février 2018, au prix d’un héroïsme de masse, l’Armée rouge dirigée par le pouvoir soviétique et portée par tout un peuple stoppait, puis écrasait l’ « invincible » Wehrmacht à Stalingrad, inversant le cours de l’atroce guerre mondiale provoquée par Hitler. Au prix d’intenses souffrances, et malgré les pratiques exterminatrices employées par les hitlériens contre les peuples russe et biélorusse ainsi que les autres peuples de l’URSS, l’Armée rouge ouvrière et paysanne encerclait et brisait les troupes de choc de l’envahisseur. Contre-attaquant sur tout le front, elle parachevait sa victoire en prenant Berlin et en contraignant Hitler au suicide. Le général de Gaulle, invité à Moscou en décembre 1944, rencontra le régiment Normandie-Niemen, retiré spécialement du front. Il signa le pacte d’assistance franco-soviétique qui permit à la France de retrouver son statut de grande puissance. Plus tard, lors d’un voyage officiel en juin 1966 au cours d’une réception au Kremlin le général de Gaulle rappela la victoire de l’armée soviétique, il déclara qu’elle assura : « pour une très large part, celle de la France et de nos alliés ».
Pour tous les Résistants français qui avaient refusé la honte de l’Occupation, de la partition, du pillage et de la fascisation de la France, qu’ils appartinssent à la France libre, aux Francs-Tireurs et Partisans (FTPF et FTP-MOI) ou à d’autres mouvements patriotiques clandestins, l’heure était venue de se regrouper dans le Conseil National de la Résistance sous l’égide de Jean Moulin pour appeler à l’insurrection nationale, participer à la libération du pays à côté de l’ensemble des Alliés et engager la réalisation du magnifique programme politique, économique et social du CNR intitulé Les Jours heureux, grâce auquel fut instauré un système de protection sociale dont nous bénéficions encore tous malgré toutes les attaques incessantes qu’il a subies depuis lors.
Or 75 ans après l’immense espoir suscité par Stalingrad, par le CNR et par les grandes réformes de la Libération, le film de l’histoire semble tourner à l’envers. Sur le plan social, certains, dont Denis Kessler, appellent cyniquement à « démanteler le programme du CNR » issu du « compromis entre gaullistes et communistes à l’époque où les chars russes étaient à deux étapes du tour de France » propos publiés dans Challenges du 4 octobre 2007. D’autres, sous l’égide d’un camp euro-atlantique qui perd toute mesure, soutiennent à Kiev ou dans les Etats baltes des pouvoirs grossièrement pro-nazis. A l’appel des cercles les plus bellicistes de Washington qui trouvent de sérieux relais dans les capitales européennes dont Paris, certains appellent à renforcer sans cesse les budgets militaires de l’OTAN dans le but de soumettre les peuples russe et biélorusse à une intense pression militaire qui comporte d’immenses risques pour la paix mondiale et pour la sécurité de la France. À Vienne, à Berlin, de francs nostalgiques du Reich investissent le gouvernement autrichien ou le Bundestag. A Varsovie et dans d’autres capitales, les partis communistes sont persécutés alors que les extrémistes de droite paradent sans que l’UE ne s’en émeuve. A l’arrière-plan de ce déferlement réactionnaire, un effarant négationnisme historique antisoviétique et antirusse prétend effacer les sacrifices de l’Armée rouge et met scandaleusement sur le même plan les exterminateurs nazis et l’URSS, qui a pourtant joué le rôle central dans leur défaite.
C’est pourquoi les signataires de ce texte, citoyens français et autres démocrates résidant sur notre sol, resteront fidèles à la mémoire des héros de Stalingrad, non seulement en rétablissant la vérité sur leur sublime exploit militaire, mais en appelant notre peuple à s’unir au présent contre les guerres impérialistes, contre la fascisation rampante de l’Europe, contre le démantèlement des acquis sociaux du CNR, pour la souveraineté des peuples, pour les libertés démocratiques, le progrès social et la libre coopération entre toutes les nations, notamment entre celles qui vivent entre l’Atlantique et l’Oural.
Les premiers signataires :
Léon LANDINI, Officier de la Légion d’Honneur, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre, Président du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), Décoré par l’Union Soviétique ; Pierre PRANCHÈRE, ancien résistant FTPF, ancien député de la Corrèze et député honoraire au PE, ancien membre du comité central du PCF (1964-1990), Institut des sciences sociales, Moscou (1965-1966), coordinateur des commémorations des 65ème et 70ème anniversaires de la victoire de Stalingrad ; Henriette DUBOIS (Nelly dans la Résistance) : d’octobre 43 à la Libération, assura la liaison de l’Etat-major FTP avec toute la Zone Sud – Légion d’Honneur à titre militaire – Combattante Volontaire de la Résistance ; Georges GASTAUD, secrétaire national du PRCF, fils de Résistant, philosophe ; Michel DEBRAY, Vice-amiral, ancien président de l’Institut Charles de Gaulle ; François MAIREY, fils de Compagnon de la Libération ; René BARCHI, président honoraire de l’association des vétérans russes (CEI) du régiment Normandie-Niemen ; Annie LACROIX-RIZ, professeur émérite d’histoire contemporaine, Paris 7 ; Antoine MANESSIS, secr. PRCF à l’action unitaire (38) fils de Résistants, Grec (EAM-ELAS) et de Résistante Française (FFI Grenoble) ; Robert CHARVIN, doyen honoraire de la Faculté de droit de Nice, essayiste ; Annette MATEU CASADO, fille de Républicains espagnols communistes et résistants, trésorière nationale du PRCF ; Jany SANFELIEU, retraitée de l’Education Nationale, militante communiste (PRCF 89), fille de combattant antifasciste en Espagne et en France ; Jean-Pierre HEMMEN, vice-président du PRCF, fils de Jean Hemmen, qui fut Commandant responsable politique dans les Brigades Internationales d’Espagne, participa à la création de l’O.S. (Organisation Spéciale du PCF) et fut fusillé en 1942 ; Olivier LONG, universitaire et peintre, Faculté des arts, université Paris 1 panthéon-Sorbonne ; Benoît FOUCAMBERT, professeur d’histoire, syndicaliste (81) ; Sylviane RANOUX, membre du Conseil national de l’ANACR – Dordogne ; Jo HERNANDEZ, responsable national de la commission lutte du PRCF ; Didier FELDMANN, cinéaste ; Gilda LANDINI-GUIBERT, professeur agrégée d’histoire ; Marc-Olivier GAVOIS, professeur d’histoire en lycée ; Barbara Y. FLAMAND, écrivain ; Aurélien DJAMENT, mathématicien, militant CGT ; Bernard VITALIS, fils de supplicié par pendaison par la division SS Das Reich, le 9 juin 1944 à Tulle, militant PRCF ; Jean POIRIER, fils de résistant FTP arrêté et déporté – autres parents résistants déportés, défenseur de la mémoire des martyrs de Maillé, militant PRCF ; Gilliatt De STAËRCK, responsable national JRCF, (ouvrier des transports) ; Marie-Catherine DESAULTY, professeur retraitée, membre du CA du MS21 ; Bernard PARQUET, resp. PRCF-94 ; Freddy VISCONTI, militant syndical, militant communiste ; Vincent FlAMENT, PRCF-59, rédacteur en chef d’Initiative communiste ; Paul ESTRADE, fils de Résistant FTP 19, enseignant honoraire, (75) ; Fadi KASSEM, professeur agrégé d’histoire, responsable de la coordination du PRCF en Île-de-France ; Maxime VIVAS, écrivain, journaliste, administrateur du site Le Grand Soir ; Catherine CAZENAVE, professeur de philosophie (06) ; Marie-Claude BERGÉ, professeur d’histoire, membre du comité de rédaction de la revue théorique ETINCELLES ; Yves LETOURNEUR, poète ; Bruno GUIGUE, enseignant ; Marie-France FOVET, secrétaire générale de France-Cuba ; Jacqueline LAVY, Commission Exécutive UL CGT Annecy ; Denis LEMERCIER, maître de conférence retraité ; Danielle GAUTIER, ouvrière de la métallurgie, SYNDICALISTE C.G.T. ; Jean-Marc DEL PERCIO, docteur en sciences politiques, ancien chargé d’enseignement à l’IEP de Lyon ; Pierre PEUCH, militant associatif Saint-Angel 19200 ; Christophe BREYSACHER, militant du MS21 ; Dejan KUZMANOVIC, ancien responsable de la formation à la Ligue des communistes de Yougoslavie.
Des personnalités de divers pays se joignent à cet appel :
Edmilson COSTA, Secrétaire-Général du PCB (Parti communiste Brésilien) ; Anita PRESTES, universitaire brésilienne, fille de Carlos Prestes, dirigeant historique du mouvement communiste brésilien ; Milton PINHEIRO, politologue brésilien et militant communiste brésilien ; Joseph KAYE, militant communiste américain, théoricien marxiste, New-York ; André PARIZEAU, secrétaire général du Parti communiste du Québec, secrétaire national du Comité exécutif central du PCQ, au nom du CC du PC du Québec ; Jean-Pierre DURAND, membre du Comité exécutif central du parti communiste du Québec ; Quim BOIX, secrétaire général de l’UIS (Union Internationale de Syndicats) des Pensionnés et Retraités de la FSM, responsable de la FSM en Espagne (excepté pays Basque) ; Dr Éva RUPPERT, militante allemande de la solidarité ; Jean VAN HEES, responsable du Parti communiste de Belgique (PCB) ; Alessio ARENA, secrétaire national du Fronte Popolare et Guido SALZA, responsable de la commission internationale du FP (Front Populaire Italien) ; Víctor Manuel LUCAS RANZ, secrétaire international du CC du PCPE (Parti Communiste des Peuples d’Espagne).
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