• Anne Guillou à la rencontre des Lanvénécois (OF-22/11/19)

    Entretien

    Mardi soir, l’Université populaire du pays d’Iroise (UPPI) organisait, à Ti Lanvenec, une soirée-débat sur Nathalie Le Mel, Brestoise et figure incontournable de la Commune de Paris.

    Pour animer la conférence et faire découvrir cette femme engagée, l’UPPI a fait appel à Anne Guillou. Cette universitaire, originaire de Guiclan, a, entre 1966 et 1976, fait des recherches au Bénin, puis à l’Université de Madagascar, sur la condition de vie des femmes.

    De retour en France en 1976, elle est nommée au département de sociologie de l’Université de Nantes. En 1987, grâce à sa thèse sur « Les femmes, la Terre, l’argent », elle devient Docteur d’État de sociologie. Anne Guillou aiguille alors ses recherches vers la sociologie rurale, particulièrement sur les femmes et les rapports sociaux en milieu rural.

    Nommée à Brest en 1991, elle crée le département de sociologie à l’Université de Bretagne occidentale (UBO). Elle y exerce jusqu’en 2003 et son départ en retraite. De 1994 à 2013, elle anime le centre culturel de Luzec et se consacre à l’écriture de romans. Son 23e, Une embuscade dans les Aurès, est sorti en 2018.

    Anne Guillou, chevalier de l’ordre national du Mérite et officier de l’ordre des Palmes académiques, vit désormais à Morlaix.

    Vous avez répondu favorablement à l’UPPI pour cette conférence. Qu’est-ce qui vous a motivé ?

    J’essaie de partager au mieux mes connaissances, c’est important d’évoquer des figures historiques, qui plus est locales. Des personnages qui ont beaucoup apporté aux Français et à leur histoire.

    Que représente Nathalie Le Mel pour vous ?

    Il faut parler d’elle, elle n’a pas laissé d’écrits et la mémoire collective l’a oubliée. Pourtant, cette Brestoise fut l’une des figures de la Commune de Paris. Elle ne fera jamais de concession à ce qu’elle estime juste.

    Quand avez-vous commencé à écrire ?

    Mon premier livre, Corps utile, corps fertile, est sur l’Afrique. En 1982, je suis retournée quatre mois au Bénin, et j’ai écrit les résultats de mon enquête sur les femmes de ce pays.

    Parmi les vingt-trois livres que vous avez écrits, le dernier est plus personnel…

    C’est une partie de ma vie. J’étais institutrice à Landivisiau et fiancée à Raymond Messager, fils de paysans de Guiclan. C’était un jeune officier, et début septembre 1960, il est affecté au poste militaire de T’Kout, dans les Aurès (N.D.L.R : en Algérie). Pendant son voyage aller, Raymond tombe dans une embuscade tendue par les rebelles et il y a laissé sa vie. C’est en partie un récit autobiographique, où j’essaie de donner un nouvel éclairage documenté sur ce conflit, qu’aujourd’hui encore certains préfèrent ne pas aborder.

    Une embuscade dans les Aurès, aux éditions Skol Vreizh. Anne Guillou a, lors de son passage, offert des livres dédicacés à la bibliothèque de Locmaria.

    Ouest-France du 22/11/2019

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  • 1989 – 2019, il y a 30 ans, l’ de l’Ouest annexé l’ de l’Est. Cette date anniversaire donne à nouveau lieu à un déferlement de propagande anticommuniste, qui n’a rien à envier au totalitarisme maccarthyste qui n’a jamais cessé, même après la fin du socialisme dans les pays de l’Est.

    Le PRCF à cette occasion et alors que l’Union Européenne pousse dangereusement les feux de la fascisation en réhabilitant le nazisme et les régimes fascistes et en criminalisant le communisme, appelle à la prise de conscience de tous les antifascistes. Un appel à l’action, avec l’invitation à participer à la manifestation antifasciste et contre l’anticommunisme organisée à Paris ce  à 14H.

    Une pétition est également lancée, à l’initiative d’un large collectif antifasciste de personnalités, communistes, républicains, gaulliste, à signer en ligne en cliquant ici.

     

    Communiqué du PRCF à l’occasion du 30e anniversaire de la fin de la 

    9 novembre : contre l’euro- débridé, les vrais antifascistes défendent les libertés de tous devant l’ambassade parisienne du fascisant régime polonais !

    Le 30ème anniversaire du 9 novembre 1989 donne lieu à une campagne continentale débridée d’anticommunisme et d’antisoviétisme à retardement.

    En déphasage complet avec les sentiments pour le moins mitigés des « Ossies » et des classes populaires de Russie et d’ centrale et orientale, tout est fait pour criminaliser la 1ère expérience socialiste de l’histoire, sans tenir compte ni de l’énorme pression militaire, économique et idéologique du camp impérialiste qu’a subie cette expérience, ni du bilan, terrible pour les travailleurs, pour la souveraineté des peuples, pour la paix mondiale et pour les conquêtes sociales et démocratiques, que comporte la destruction du camp socialiste européen et la re-mondialisation contre-révolutionnaire d’un capitalisme de plus en plus débridé, belliciste, prédateur et fascisant.

    Pire, réécrivant l’histoire, validant les persécutions anticommunistes en cours (Pologne, Pays baltes…), affichant sa collusion avec l’ultra-droite à l’offensive, déguisant sous un « antitotalitarisme » de façade son totalitarisme anticommuniste fascisant, le  vient de lancer une chasse aux sorcières continentale en adoptant le 19 septembre dernier une résolution odieuse qui amalgame le Troisième Reich exterminateur à l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Une URSS dont De Gaulle disait, en signant le pacte d’alliance franco-soviétique le 10 décembre 1944 : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».

    Ainsi, sous couvert de mettre à égalité l’envahisseur nazi et les défenseurs héroïques de Stalingrad, la très impopulaire UE diabolise les communistes tout en banalisant les fascistes (tout l’ARC anticommuniste européen, des eurodéputés du RN aux « socialistes » et aux « verts », a rallié la motion euro-maccarthyste qui propose à demi-mots d’interdire les emblèmes communistes de Gibraltar à Vilnius !). Par la même occasion, l’UE arrimée à l’OTAN cloue au pilori le peuple russe, dont l’héroïsme de masse a brisé l’ « invincible » Wehrmacht et ses auxiliaires venus de toute l’Europe pour édifier la « Nouvelle Europe » et anéantir le « judéo-bolchevisme »

    Dans ces conditions, le PRCF – que président les anciens Résistants FTP-MOI et FTPF Léon Landini et Pierre Pranchère – a invité plusieurs organisations communistes, antifascistes et gaullistes à prendre symboliquement la parole devant l’Ambassade polonaise à Paris ce samedi 9 novembre à 14h, au croisement des rues Constantine et Talleyrand.  

    Pour le PRCF, Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant, secrétaire national du PRCF,

    Fadi Kassem, agrégé d’histoire, secrétaire national adjoint du PRCF,

     


    Dans les prochains jours IC reviendra en détail sur le très noir bilan 30 ans après de l’annexion de la RDA, une annexion si justement dénoncé par le très sérieux mensuel Le Monde Diplomatique.

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  • Nous étions bien présents, ce dimanche, à la cérémonie d'hommage aux 27 martyrs communistes et patriotes de Châteaubriant.
    D'autres photos et vidéos de ce moment solennel à venir très rapidement dans les prochains jours.Cérémonie de Châteaubriant le 20 octobre 2019.Cérémonie de Châteaubriant le 20 octobre 2019.Cérémonie de Châteaubriant le 20 octobre 2019.Cérémonie de Châteaubriant le 20 octobre 2019.

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  • Le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, 27 otages étaient fusillés par les nazis en représailles de l’assassinat d’un officier allemand à Nantes. La 78e commémoration s’est déroulée, dimanche à la Sablière, en présence de la petite fille d’Odette Nilès, de Philippe Martinez et d’un millier de personnes.

    78e commémoration des 27 otages fusillés à la Sablière le 22 octobre 1941 (OF.fr-20/10/19-Carine Picard Nilès, petite-fille d’Odette Nilès, et secrétaire générale de l’Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt. 

    « Pour ne pas oublier ». Le mot est sur toutes les lèvres du quelque millier de personnes venues, dimanche 20 octobre, à La Sablière, rendre hommage aux 27 otages fusillés à Châteaubriant, 78 ans plus tôt.

    Passé le cortège des officiels, une foule d’anonymes a tenu à se rendre à La Sablière. Parmi lesquels Michel, habitant de Petit-Mars. « Je reviens tous les ans, pour qu’on n’oublie pas, pour qu’on ne les oublie pas : ils se sont battus pour qu’on vive en liberté. »

    Pour Michel, cet épisode marquant de l’histoire castelbriantaise l’est à titre familial : « Mon arrière-grand-père a été interné à Châteaubriant, au camp de Choisel puis à Rouillé, dans la Vienne. »

    Philippe, la cinquantaine, vient lui aussi tous les ans, honorer la mémoire de « ceux qui se sont élevés contre le racisme, l’intolérance. Ces mêmes maux qui resurgissent aujourd’hui. » Pour le quinquagénaire, tout est « affaire de transmission ». Il promet d’emmener ses enfants. En attendant, il s’est procuré la BD Immortels ! , que le Comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes vient d’éditer.

    Les 27 noms des otages ont résonné dans la carrière, assortis du « morts pour la France ». Les enfants de l’école Lucie-Aubrac ont évoqué la (trop courte) vie de Guy Môquet et fait l’éloge de la « liberté ».

    Philippe RIDOU

    78e commémoration des 27 otages fusillés à la Sablière le 22 octobre 1941 (OF.fr-20/10/19-20h23)« Soyons dignes d’eux », une banderole qui a rassemblé l’UPR44 (Union populaire républicaine) et le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF).

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • source: https://www.youtube.com/

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    « VOUS TOUS QUI RESTEZ, SOYEZ DIGNES DE NOUS, LES 27 QUI VONT MOURIR ! »

    Guy Môcquet, dans sa dernière lettre à sa famille, le 22 octobre 1941.

     

    Appel du PRCF à un hommage militant aux 27 fusillés de Chateaubriant

     

     

    Chers camarades, chers amis et concitoyens,

    Le 20 octobre prochain aura lieu comme tous les ans, à la Carrière des Fusillés à Châteaubriant (44), la cérémonie d’hommage aux vingt-sept Résistants assassinés le 22 octobre 1941 par l’armée fasciste allemande qui occupait alors notre pays avec la « collaboration » du régime pétainiste .

    Victime du terrorisme fasciste, et de sa « politique des otages » visant à faire cesser les actions de  armée sur le territoire occupé, les 27 fusillés de Châteaubriant, tous ouvriers, employés ou professeurs… tous communistes, syndicalistes et patriotes, payèrent le lourd tribut de ceux qui ne renient pas leur combat, de ceux qui ne plient pas face à la mort.
    Cette mort, ils allèrent l’affronter la tête haute, en refusant de se faire lier les mains et bander les yeux, en chantant la Marseillaise.

    Leur mort, comme celle de centaines et milliers d’autres Résistants en France, fut le prix de la libération du pays, de son indépendance, mais également celui de la mise en application, en 1945, du programme du Conseil National de la Résistance présidé par Jean Moulin et fortement inspiré par nos camarades Jacques Duclos et Pierre Villon. Sécurité sociale, retraites par répartition, généralisation des conventions collectives du privé, nationalisations démocratiques, rénovation démocratique de l’école, statuts des mineurs et des fonctionnaires, création des comités d’entreprises et première esquisse du SMIG sont les grandes avancées sociales qui, arrachées au grand patronat français discrédité par son infâme collaboration avec l’ennemi, permirent la reconstruction de la France sur des bases solides.

    Malheureusement, cette année encore nous déplorerons que la cérémonie ne soit qu’un devoir de mémoire n’ouvrant sur aucune remise en cause de l’actualité et ne proposant aucun devenir.
    Le PRCF et les JRCF, depuis plusieurs années désormais, se rendent à la cérémonie pour rendre un hommage digne des 27, un hommage militant, un hommage de combat contre ceux qui aujourd’hui s’acharnent à détruire de nouveau notre pays, notre République et l’héritage du CNR au nom de la funeste « construction européenne », cet « espace vital » pour le MEDEF et le grand Capital européen, piloté par l’impérialisme états-unien et l’impérialisme allemand revanchard.

    C’est pourquoi nous sommes scandalisés de constater encore et toujours la présence du drapeau bleu étoilé, si peu laïque, de l’UE maastrichtienne flottant à côté du drapeau tricolore, à l’entrée de la Carrière des Fusillés, alors que depuis 1997 le drapeau rouge frappé des emblèmes ouvriers et paysans, celui de nos camarades assassinés, est toujours interdit durant la cérémonie à l’intérieur de la Carrière et bientôt peut-être, par une récente résolution du parlement européen, dans l’espace public en France comme dans le reste de l’UE au nom de l’escroquerie « anti-totalitaire » visant à amalgamer nazisme et  pour mieux décriminaliser le premier et mieux diaboliser le pays qui a brisé la Wehrmacht à Stalingrad et dont la disparition il y a 30 ans, a permis au capitalisme et à l’impérialisme de reprendre mondialement l’initiative contre le camp du progrès et du travail.

    Ce n’est pas pour cette Europe impérialiste germano-américaine, qui, sous couvert « d’anti-totalitarisme », devient totalement totalitaire et impitoyable pour les peuples et les travailleurs, dont le peuple et les travailleurs allemands, que sont morts nos camarades résistants comme Jean-Pierre Timbaud qui, sous les balles nazis, cria « Vive le Parti Communiste allemand !».
    C’est pour l’indépendance nationale, pour une France actrice de la paix mondiale, ouverte diplomatiquement aux pays de tous les continents , tournée vers le socialisme et le progrès qu’ils se sont sacrifiés.
    Leurs deux drapeaux, n’en déplaise à ceux qui se sont agenouillés devant le drapeau bleu étoilé cher à Macron et à Merkel, étaient et resteront le drapeau tricolore de la Révolution française, de la souveraineté populaire, de la Marseillaise, de l’indépendance nationale, et le drapeau rouge frappé de l’emblème ouvrier et paysan qui, de l’autre côté de l’Europe, au chant de l’Internationale, mena l’armée rouge et les peuples de l’URSS à la victoire politique et militaire contre le nazisme, « jouant le rôle central dans notre libération » comme le déclarait loyalement De Gaulle en 1966 en voyage d’État à Moscou.

    C’est pourquoi nous vous invitons, communistes, socialistes d’esprit jaurésien, progressistes sincères, patriotes et démocrates authentiques, à nous aider à leur rendre un hommage franc et militant, à nous rejoindre ce 20 octobre, dans le cortège précédant la cérémonie, pour marcher en toute honnêteté historique derrière nos deux drapeaux tricolore et rouge, symbole d’un combat, d’une idée de la France, celle marchant vers le progrès social, écologique, technique et scientifique, assurant ce progrès pour tous ses citoyens, celle travaillant à la paix mondiale, au bonheur universel et à la souveraineté des peuples et des nations de par le monde.

    Rendez-vous est fixé le 20 octobre 2019, à 11h, sur le parking dans le pré juste en face de l’entrée de la Carrière des Fusillés. Si la météo le permet nous vous proposerons de prendre un pique-nique tous ensemble avant de rejoindre le départ du cortège, au rond-point Fernand Grenier, pour 13h.

    Il est d’usage de ne pas prendre de drapeaux d’organisations politiques. Les drapeaux tricolores sont acceptés jusqu’ici tant dans le cortège que durant la cérémonie dans la Carrière. Les drapeaux rouges, avec ou sans faucille et marteau, sont acceptés jusqu’ici également durant le cortège mais pas dans la Carrière des fusillés DURANT la cérémonie officielle. Les badges ou autres petits signe d’appartenance politique sont généralement acceptés.

    Recevez nos salutations sincèrement républicaines et résistantes,

     

    • , président de l’Amicale des FTP-MOI Carmagnole-Liberté, Président du PRCF, Officier de la Légion d’Honneur, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre.
    • Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant gaulliste décoré par la France, la Pologne populaire et les Etats-Unis d’Amérique, secrétaire national du PRCF.
    • Jany Sanfelieu, fille de combattant républicain espagnol antifasciste, militante communiste au PRCF.
    • , résistant FTP, ancien député européen communiste, vice président du PRCF.
    • Jean-Pierre Hemmen, résistant à l’OTAN, fils de fusillé de la résistance, vice président du PRCF.
    • Annette Mateu Casado, fille de Républicains espagnols, communistes et résistants, coordinatrice de la Direction nationale du PRCF.
    • Sébastien Rubinstein, petit-fils de dirigeant national des FTPF, militant PRCF.
    • Gilliatt De Staërck, Responsable national JRCF, militant JRCF/PRCF 35.
    • Baptiste Poisson, arrière-petit-neveu de résistants FTP en Côtes-d’Armor et martyrs de l’Hermitage-Lorge, militant JRCF/PRCF 35.
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  • Le monument de la Sablière en octobre 1944. Pyramide en fer forgé de l’artisan castelbriantais M. Buffet, et décoration d’Yves Trévédy, grand prix de Rome.Le monument de la Sablière en octobre 1944. Pyramide en fer forgé de l'artisan castelbriantais, M. Buffet, et décoration d'Yves Trévédy, Grand Prix de Rome.

    Christian Bouvet, Castelbriantais et historien, revient sur un lieu, un personnage, un bâtiment ou une date qui a marqué l’histoire du territoire. Deuxième épisode avec la cérémonie d’hommages aux  .vingt-sept fusillés de la Carrière du 22 octobre 1944, à Châteaubriant. Cérémonie qui inspirera les suivantes.

    « Le dimanche 6 août 1944, deux jours après la Libération de Châteaubriant, une première cérémonie d’hommage a lieu à la Carrière où furent fusillés 27 otages, le 22 octobre 1941. Une foule nombreuse y assiste.

    Le dimanche 22 octobre 1944, exactement trois ans après la Fusillade, une émouvante et grandiose cérémonie rassemble une foule immense à la Sablière, non donné ce jour-là à ce lieu. Un compte rendu, présenté dans le Journal de Châteaubriant du 28 octobre 1944, permet de mieux présenter le déroulement de la journée, connu par ailleurs par des témoignages.

    Une journée d’émotion et de recueillement

    Dès 9 h, un service religieux est célébré à la mémoire des fusillés. Les deux prêtres, l’abbé Gris en l’église Saint-Nicolas et à Béré, le curé Moyon qui a assisté les otages dans le camp de Choisel avant leur départ pour le peloton d’exécution, exaltent l’esprit de sacrifice de ces patriotes.

    À 11 h, Paul Huard, président de la commission municipale faisant fonction de conseil municipal, accueille en mairie Fernand Grenier, député communiste de la Seine, venu saluer la mémoire de ses compagnons de captivité.

    À 11 h 30, en la présence d’un détachement de FFI (Forces françaises de l’Intérieur) qui forme un cordon d’honneur, on inaugure la rue des 27-Otages et la rue Guy-Môquet. Dans son discours, Paul Huard insiste notamment sur « la volonté de résistance du peuple français qui ne voulait ni désespérer, ni se soumettre, et qui a lutté et lutte encore pour la libération ».

    À 14 h 30, un immense cortège, partant de la mairie, se rend à la Sablière où se trouve déjà rassemblée une foule immense. Dans la tribune, décorée aux couleurs nationales et où flotte l’emblème communiste, les nombreuses notabilités prennent place avec les familles des fusillés.

    « Neuf poteaux réunis par une longue banderole tricolore »

    « Quarante mille Français apportent le tribut de reconnaissance d’un peuple libéré », titre le journal. Une « cérémonie du souvenir » rend un solennel hommage aux Fusillés « devant les neuf poteaux réunis par une longue banderole tricolore », et autour du monument érigé au centre du terrain, sur lequel les noms des 27 martyrs sont gravés dans des plaques de marbre blanc (1). Dans le silence de la foule recueillie, s’égrène l’appel des vingt-sept victimes, ponctué par le tragique « Mort pour la France ».

    S’égrènent aussi les discours, successivement de Daniel Trellu, délégué des Jeunesses communistes de France, du colonel Robert Courtois, commandant des FFI, du capitaine Maurice Schumann, porte-parole de la France combattante, de Michel Debré, commissaire de la République, du député Fernand Grenier, et enfin de Marcel Cachin, sénateur communiste de la Seine. Tous insistent sur le message laissé par les 27 : abattre le nazisme, gagner la liberté de la France, avoir foi en un avenir meilleur, plus solidaire.

    La Sablière, un lieu de pèlerinage

    La Marseillaise est chantée par 40 000 voix, suivie des hymnes américain et anglais par la fanfare municipale, puis de L’Internationale. En ce jour du 22 octobre 1944, la Sablière devient, pour un grand nombre de personnes, « un lieu de pèlerinage ». »

    (1) Ce monument est remplacé en 1950 par un monument de pierres, œuvre du sculpteur Antoine Rohal.

    Christian BOUVET

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Carine Picard Nilès est la petite-fille d’Odette et Maurice Nilès, deux résistants qui ont partagé avec elle leur passion pour la transmission.Carine Picard-Nilès est la petite-fille d'Odette et Maurice Nilès, deux résistants qui ont partagé avec elle leur passion pour la transmission.

    Carine Picard Nilès est secrétaire générale de l’Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt. Petite-fille d’Odette Nilès, résistante internée à Choisel, elle sera son ambassadrice pour la commémoration des 27 otages fusillés le 21 octobre 1941, à la Sablière. Les cérémonies d’hommage auront lieu samedi 19 et dimanche 20 octobre.

    Les cérémonies d’hommage aux 27 otages fusillés le 21 octobre 1941, à la Sablière de Châteaubriant en octobre 1941 se dérouleront samedi 19 et dimanche 20 octobre, à Châteaubriant. Carine Picard Nilès, secrétaire générale

    de l’Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt, sera l’ambassadrice d’Odette Nilès, sa grand-mère, résistante internée à Choisel, dimanche 20 octobre.

    Comment se porte Odette Nilès, votre grand-mère ?

    Elle va bien. Elle aura 97 ans à la fin de l’année. Je prépare la cérémonie avec elle. Elle distille ses conseils. La commémoration à la Sablière, c’est une journée qu’elle vit à distance. Je l’appelle dès la cérémonie finie. Plus elle avance en âge, plus elle s’efforce de se rappeler. Elle a toujours son livre, La petite fiancée de Guy Môquet, à côté d’elle. Elle regarde les photos. Ce qui la désole, c’est qu’avec le temps, les visages s’effacent de sa mémoire. Elle reste militante et vigilante.

    Vous êtes son ambassadrice ?

    Ma grand-mère, c’est la femme de ma vie. Cela a été un plaisir de devenir bénévole pour l’Amicale et de poursuivre l’action d’Odette et Maurice Nilès. J’ai l’impression que ce que l’on fait les fait vivre.

    Comment cette 78e commémoration résonne-t-elle dans le contexte de 2019 ?

    Dans une montée des extrêmes partout dans le monde et en Europe, Odette dit : « Je me suis bagarrée et mes camarades sont morts pour qu’on vive en paix. Pourvu que ça ne recommence pas ». Elle résonne aussi particulièrement avec cette résolution européenne, du 19 septembre 2019, qui met sur un pied d’égalité le communisme et le nazisme et veut interdire tous les sigles communistes. On en revient toujours à ce pacte germano-soviétique, alors que tous ceux qui sont morts à Châteaubriant ont été arrêtés en 1939. Ils étaient déjà engagés contre le fascisme.

    Le site de la Sablière a connu des aménagements notables ?

    Il faut que ça vive. Le but est de rendre le site de plus en plus accessible et qu’il soit partagé avec la jeunesse. Les 27 portraits sont magnifiques : ce sont vraiment des visages qui nous regardent, quel que soit l’endroit où l’on se trouve dans la carrière. Cela donne une dimension plus humaine. C’est la transmission d’une mémoire vivante.

    Une mémoire vivante entretenue pas les élèves…

    Nous avons un projet qui va se pérenniser sur dix ans : la collecte, par les scolaires, de la terre de lieux d’internement, de déportation ou de résistance qu’ils visitent. Les alvéoles du monument de Châteaubriant s’enrichissent de cet apport. Cette terre, c’est le symbole de cette fraternité qui a soudé nos résistants. Ce travail mémoriel enrichit une base de données qui sera bientôt accessible grâce à des tablettes numériques et, à terme, partagée sur le nouveau site de l’Amicale. Le lieu est aussi rendu vivant par le travail des amis du musée, et de sa nouvelle animatrice, Mélanie Samson.

    Quelle tonalité aura cette 78e cérémonie ?

    Ma grand-mère se souvient du lien que les internés avaient tissé avec les Castelbriantais. On veut entretenir ce lien. Cette année, c’est une classe de CM1 – CM2 de l’école Lucie-Aubrac, de Saint-Vincent-des-Landes, qui participent à l’évocation et qui travaillent avec les Tréteaux de France, scène dramatique nationale. Le Comité a finalisé la restauration des plaques des neuf cimetières dans lesquels ont été répartis les fusillés.

    Vous préparez déjà le 80e anniversaire, qui aura lieu en octobre 2021 ?

    On veut en faire un moment très fort. Avec un spectacle commun entre une classe de Seine-Saint-Denis, dont est originaire ma grand-mère et une classe de Châteaubriant. Le lien, c’est l’image de ces internés, résistants Parisiens, qui ont été prisonniers en Loire-Atlantique. On travaille aussi avec le Mouvement des jeunes communistes et la JOC – Jeunesse ouvrière chrétienne. On monte un comité de soutien avec diverses personnalités locales et nationales, dont Robin Renucci, directeur des Tréteaux de France. On espère entre 5 000 à 8 000 personnes présentes à la Sablière.

    Programme de la 78e commémoration des 27 otages

    Samedi 19 octobre

    10 h 30 : hommage devant la stèle du site du camp de Choisel.

    11 h : hommage dans la cour du château de Châteaubriant, où furent entreposés les corps des fusillés.

    14 h : inauguration d’une plaque souvenir des trois fusillés inhumés au cimetière de Saint-Aubin-des-Châteaux.

    16 h 30 : inauguration de l’exposition temporaire au Musée avec les Amis du musée de Châteaubriant.

    La fanfare mêlée aux porte-drapeaux descend la route accompagnée de la foule depuis le rond-point Fernand-Grenier pour allier la carrière des fusillés. 

    Dimanche 20 octobre

    10 h : hommage aux neuf fusillés du 15 décembre 1941 devant la stèle à la Blisière à Juigné-les-Moutiers.

    13 h 30 : rendez-vous au rond-point Fernand-Grenier, pour un hommage puis départ du cortège.

    14 h : rendez-vous à la carrière de Châteaubriant avec les officiels.

    14 h 30 : commémoration officielle en présence de Carine Picard Nilès (petite-fille d’Odette Nilès), secrétaire générale de l’Amicale Châteaubriant Voves Rouillé Aincourt ; d’Alain Hunault, maire de Châteaubriant ; de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT et des comités de l’Amicale.

    15 h : présentation des collectes de terres par les scolaires pour le projet pédagogique de restauration des alvéoles du monument.

    15 h 30 : évocation théâtrale « Ils défendaient la vie » avec les tréteaux de France et des classes de CM1 et CM2 de l’école Lucie Aubrac de Saint-Vincent-des-Landes. Mise en scène Solenn Goix. Texte écrit par Evelyne Loew.

    16 h 30 : fin de cérémonie et remerciements.

    Dans l’après-midi : dédicace de la bande dessinée Immortels !, proposé par le Comité départemental du Souvenir, en présence de la dessinatrice Camille Ledigarcher.

    LIRE AUSSI : Une bande dessinée sur les cinquante otages d’octobre 1941

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  • Camille Ledigarcher, scénariste et illustratrice originaire des Hauts-de-Seine, est l’autrice de la BD « Immortels ! », qui a été dévoilée puis dédicacée samedi 12 octobre, au château des Ducs, à Nantes.
    Camille Ledigarcher, scénariste et illustratrice originaire des Hauts-de-Seine, est l’autrice de la BD « Immortels ! », qui a été dévoilée puis dédicacée samedi 12 octobre, au château des Ducs, à Nantes.
     

    Quarante planches, quarante-huit portraits de martyrs, soixante pages dont un dossier pédagogique illustré… Les cinquante otages détenus par les Nazis en représailles à l’exécution du chef de la Wehrmacht, Karl Hotz, le 20 octobre 1941 à Nantes, par trois résistants communistes, font l’objet d’une bande dessinée.

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    "Lettre ouverte d’Odette Niles à Daniel Riolo" : À bientot 96 ans, j'écoute encore la radio (...) je l’écoute d’autant plus qu’elle me permet de suivre les émissions de mon candidat, le candidat du Parti communiste, mon cher @IanBrossat : https://bit.ly/2Wfftl8 

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    Immortels ! est préfacée par la maire de Nantes, Johanna Rolland, et postfacée par Odette Nilès, ancienne internée du camp de Choisel, à Châteaubriant, et présidente de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt. Cette BD aux couleurs d’automne, éditée à 3 000 exemplaires, a été dévoilée samedi 12 octobre, au château des Ducs, à Nantes.

    « La BD manquait à notre palette »

    L’idée de ce genre littéraire, encore jamais exploré pour évoquer la mémoire des cinquante otages, avait germé en 2015 dans la tête du Comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure.

    La couverture de la bande dessinée Immortels !, ouvrage ludique, artistique et respectueux de l’histoire, qui a été édité à 3 000 exemplaires. 

    Pour finalement devenir réalité fin 2019, grâce à Camille Ledigarcher, scénariste et illustratrice originaire des Hauts-de-Seine, et à la Nantaise Gaëlle Richardeau, coloriste. « Nous avions des expositions, des films, rappelle Joël Busson, ancien président du Comité du souvenir, mais la bande dessinée est l’outil qui manquait à notre palette pour transmettre la mémoire. »

    48 fusillés dont 27 à Châteaubriant

    Cahier des charges oblige, son contenu respecte bien sûr la réalité historique sans, pour autant, verser dans le livre d’histoire. Cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale à l’échelle locale a lieu deux jours après l’assassinat de l’officier allemand : quarante-huit des cinquante prisonniers sont fusillés, dont vingt-sept à la Carrière, à Châteaubriant, où, chaque année depuis 1944, a lieu une cérémonie commémorative.

     

    Pays Châteaubriant@PaysdelaMee 

    Emouvante cérémonie en hommage aux 27 fusillés à à la carrière de la Sablière le dimanche 21 octobre 2018 http://goo.gl/YBbb3w 

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    Des profils différents de Résistants

    Les premières discussions entre le comité et les artistes, la mise en place du scénario, les dessins : au total, Immortels ! a nécessité un an de travail. La BD retrace le quotidien des prisonniers du camp de Choisel, fait revivre des personnages, – le syndicaliste Jean-Pierre Timbaud ou le député Charles Michels –, et dresse des profils variés de Résistants.

    « Rendre cette BD poétique »

    Une diversité symbolisée par Michel Dabat, 20 ans, qui croyait au ciel, et le lycéen Guy Môquet, 17 ans, qui n’y croyait pas. « Je me suis surtout inspirée d’un livre sur Châteaubriant qui contient des échanges entre prisonniers de Choisel, témoigne l’illustratrice. Dans toute la BD, à partir d’un personnage attachant, Guy Môquet, j’ai relié cinquante otages qui n’avaient pas forcément de rapports entre eux et essayé de rendre cette BD poétique. J’ai ajouté de la légèreté pour qu’elle soit belle ».

    Une des doubles pages de la bande dessinée Immortels !, dévoilée samedi 12 octobre au château des Ducs, à Nantes.

    À sa sortie, cet « ouvrage plein d’humanité » a « bluffé » les membres du comité. Collectivités, écoles, centres socioculturels, maisons de quartier… Il est paraît-il déjà très demandé.

    Immortels !, de Camille Ledigarcher et Gaëlle Richardeau, par souscription (12 €), jusqu’au 20 octobre, auprès du Comité départemental du souvenir, 1, place de la gare de l’Est, case 1, 44276 Nantes Cedex 2, comitesouvenir@orange.fr ; en vente 15 € après le 20 octobre dans les librairies…

    Jérôme BEZANNIER

    source: https://www.ouest-france.fr/

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