• Hôpital de Douarnenez. Il y a urgence ! (LT.fr-15/06/19-15h59)

    La pluie n’a pas arrêté les quelques membres du Comité des usagers de l’hôpital de Douarnenez mobilisés aux abords des halles samedi. Une nouvelle action menée pour alerter sur le devenir de l’hôpital public et de la santé.

    « Alors, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ? L’hôpital encore ? », interroge un passant en se saisissant d’un tract à moitié détrempé. « Rien de vraiment neuf, malheureusement », regrette Yves Jardin, président du Comité des usagers de l’hôpital de Douarnenez. Samedi matin, lui et trois autres membres de la structure fondée en 2002 ont répondu à l’appel lancé par la coordination nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité. « Il existe une centaine de comités. Mais je ne dis pas que tous vont se mobiliser », souligne l’ancien prof, posté devant les halles. Lui assure aujourd’hui « le service minimum ». « Nous n’étions pas assez nombreux pour organiser une manifestation d’envergure. Mais on tient à assurer une présence, à montrer qu’on ne laisse pas tomber ».

    L’objectif de cette action menée aux quatre coins de l’Hexagone ? « Dénoncer la situation qui s’aggrave dans les hôpitaux. Plus de cent services d’urgence sont en grève, les personnels sont surmenés, des postes sont supprimés… ». Un discours récurrent depuis que le mouvement a été lancé, il y a trois mois. Et les mesures annoncées par Agnès Buzyn, vendredi, sont loin de faire l’unanimité. « Elle n’a pas lâché grand-chose », balaie Yves Jardin, évoquant les primes promises par la ministre de la Santé. « Ces dernières années, des dizaines de milliers de lits ont été fermées. Ce que demandent les soignants, ce sont des moyens pour travailler correctement ».

    Pour l’ouverture d’un centre de santé

    Plus localement, la conjoncture penn-sardin inquiète. Le manque d’urgentistes - une dizaine environ sur le secteur Douarnenez, Quimper, Concarneau - est au centre des préoccupations. Leur recrutement est l’une des premières revendications du Comité des usagers. Le rétablissement de la ligne de Smur à l’hôpital de Douarnenez 24 h sur 24 compte également parmi les priorités. « Depuis juin 2018, la ligne est ramenée sur Quimper pendant la nuit. Mais maintenant, cela se produit aussi dans la journée, tempête Yves Jardin. Vingt fois entre le 15 avril et le 30 juin. Près de la moitié du temps ! »

    Pour remédier à la pénurie médicale, le comité envisage également la création d’un centre de santé avec des médecins et des professionnels salariés. Un moyen, aussi, de désengorger les urgences. « Nous ne sommes qu’au début de la démarche et cela ne va pas se faire en claquant des doigts », reconnaît le militant. Et d’ajouter, déterminé : « On ne va pas se gonfler les chevilles mais si nous n’avions opposé aucune réaction, la dégradation aurait peut-être été encore plus rapide ».

    "Si nous n’avions opposé aucune réaction, la dégradation aurait peut-être été encore plus rapide"
    Léa GAUMERsource: https://www.letelegramme.fr/
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