• Gustavo Petro, premier président de gauche de Colombie. ( H&S.com - 20/06/22 )

    Pour qui connait la Colombie, on sait que tout commence et que cela sera dur, mais l’espérance est née et cela correspond à l’élan libérateur.

    Le leader du Pacte historique obtient 50,69% des voix avec 94,57% des bulletins dépouillés, Rodolfo Hernández est à 47,04%

    Gustavo Petro sera le prochain président de la Colombie. Sa victoire porte la gauche au pouvoir pour la première fois dans l’histoire du pays. Le candidat du Pacte historique l’a emporté avec 50,50% des voix, contre 47,16% pour l’homme d’affaires Rodolfo Hernández, avec 97% comptés. Ce triomphe représente un changement jamais vu dans l’histoire de la Colombie. Francia Márquez sera la prochaine vice-présidente, la première Afro-Américaine à occuper le deuxième poste le plus important du pays. Petro accède à la présidence lors de sa troisième tentative, cette fois contre Rodolfo Hernández, un homme d’affaires de Bucaramanga qui a fait irruption au second tour des élections par surprise, et dont la campagne a été marquée par des déclarations sexistes et controversées.

    Le tandem Gustavo Petro et Francia Márquez a dépassé 50% des voix au second tour présidentiel, selon les résultats du greffe. Le programme du Pacte historique dirigé par Petro – qui se définit comme « progressiste » de gauche dans un pays très traditionnel et de droite – soulève la nécessité de réformes profondes dans des domaines aussi divers que le modèle économique et le fonctionnement des forces armées. Voici un bilan de ses principales propositions.

    Bulletin 13, avec 98,22 % des tableaux comptés

    Gustavo Petro : 50,51 %

    Rodolfo Hernández : 47,22 %

    Vote blanc : 2,25 %

    Changement de modèle économique : stimuler la production agricole et réforme agraire

    Le programme de Petro et Márquez propose un changement radical en matière économique qui favorise la production agricole.

    Une clé dans ce cadre est la mise en œuvre d’une réforme agraire qui s’attaque à l’inégalité de propriété et d’utilisation des terres, garantissant le droit à la terre des familles rurales (avec les femmes comme priorité) et la limitation de la propriété, entre autres mesures.

    Son objectif est de décourager les latifundia.

    Petro a insisté dans des déclarations précédentes, comme on peut le voir dans cette vidéo, sur le fait qu’ils n’exproprieront pas mais se démocratiseront. « Je n’ai jamais prononcé le mot expropriation », a-t-il déclaré lors d’un débat houleux avec « Fico » Gutierrez, l’un de ses adversaires au premier tour. En avril, Petro et Márquez ont signé un document dans lequel ils promettaient de ne pas exproprier.

    2. Engagement envers le respect du territoire et changement dans la matrice énergétique

    Le programme détaille les mesures de protection des écosystèmes et des ressources naturelles, avec une mention élargie de l’eau, une ressource qui, disent-ils, devrait être l’axe de la planification du territoire.

    Dans ce contexte, il convient de rappeler que la Colombie est, comme l’a rapporté le ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation, l’un des pays les plus diversifiés au monde: elle se classe au deuxième rang en termes de biodiversité.

    Parallèlement à ces propositions vient celui de faire passer la matrice du pétrole et du charbon aux énergies renouvelables.

    Petro et Márquez veulent mettre fin à l’extractivisme et affirment qu’ils interdiront l’exploration et l’exploitation de gisements non conventionnels, arrêteront les projets pilotes de fracturation hydraulique et le développement de gisements offshore, ne donneront pas de nouvelles licences pour l’exploration d’hydrocarbures ou ne permettront pas de grandes mines à ciel ouvert.

    (Márquez a remporté le prix Goldman 2018, quelque chose comme un « prix Nobel pour l’environnement ».)

    Source : https://histoireetsociete.com

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  • Pierre de Gaulle, le petit-fils du général, s’est livré à une vive critique des politiques occidentales sur le dossier Ukrainien, imputant notamment à Paris une « soumission à l’OTAN ». Dix minutes d’explications claires comme de l’eau de roche.

    « Je viens ici affirmer haut et fort qu’il est de l’intérêt de la France d’entretenir de bonnes relations avec la Russie et dire que nous devons travailler ensemble afin de contribuer à l’unité et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et la paix du monde entier », a déclaré Pierre De Gaulle. Le petit-fils du général s’exprimait le 14 juin 2022 à l’ambassade de Russie en France à l’occasion de la Journée de la Russie. Une réception officielle à laquelle assistaient de nombreux diplomates étrangers, des personnalités du monde de la politique, des Arts et des sciences.
    L’intervention de Pierre de Gaulle est à contre-courant de la position officielle de la France et des pays occidentaux.

    SOURCE

     UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

    UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

    «Rôle funeste de l’OTAN» : le petit fils de Gaulle sur l'existence d'un agenda américain en Ukraine

    À l'ambassade de Russie en France, le petit-fils du général de Gaulle s'est exprimé sur le conflit ukrainien. Il s'est livré à une vive critique des politiques occidentales sur le dossier, imputant notamment à Paris une «soumission à l'OTAN».

    Le 14 juin, l'ambassade de Russie en France a organisé une réception officielle à l'occasion de la Journée de la Russie. L'événement a réuni de nombreux invités parmi lesquels figuraient des diplomates étrangers, des personnalités culturelles ou encore des représentants d'associations de compatriotes.

    Au nombre des intervenants, le petit-fils du général de Gaulle a exprimé son attachement à l'amitié franco-russe, déplorant les multiples facteurs qui, selon lui, pourraient la détériorer.

    "Les Occidentaux ont laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre"

     «Je viens ici pour affirmer haut et fort qu’il est dans l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut travailler ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et à la paix du monde entier», a-t-il par exemple déclaré devant son auditoire, avant de livrer son point de vue sur les enjeux relatifs au dossier ukrainien.

    «Chacun reconnait aujourd’hui la responsabilité des Etats-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’OTAN qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du gouvernement ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discriminations, spoliations, embargos et bombardements», a souligné le descendant de l’instigateur de l’appel du 18 Juin. 

    "Je regrette que le gouvernement français se commette dans [une] soumission à l’OTAN et donc à la politique américaine [...], l’OTAN absorbe l’Europe"

    Et selon lui, «les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre».

    Toujours sur le conflit ukrainien, Pierre de Gaulle a mis en garde sur ce qu'il a estimé correspondre à l'application d'un agenda américain en Europe. «Que veulent les Américains si ce n’est de provoquer une nouvelle confrontation est-ouest dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ?», a-t-il par exemple interrogé.

    «Je regrette que le gouvernement français se commette dans [une] soumission à l’OTAN et donc à la politique américaine [...], l’OTAN absorbe l’Europe», a-t-il déploré, désapprouvant le retour de son pays dans le commandement intégré de l'Alliance atlantique, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. 

    «Depuis les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante», a-t-il soutenu, en étayant son raisonnement par la récente affaire des sous-marins, à l'origine de frictions entre Washington et Paris.

    [Vu sur internet]

     UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

    UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

     UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

     

    Source : http://www.communcommune.com

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  • Le jour où le journalisme est mort. ( LGS.info - 17/06/22 )

    Malgré les appels de virtuellement toutes les organisations de défense des droits de l’homme, de défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, d’organisations et de syndicats de journalistes, Priti Patel vient de signer l’extradition de Julian Assange. La défense a 14 jours pour faire appel. L’appel peut être refusé.

    Il s’agit d’une grande victoire pour la presse institutionnelle qui a tout fait pour réduire "la plus importante affaire de presse de notre existence" (dixit John Pilger) en un vulgaire faits divers. Une presse qui a relayé pendant plus de dix ans tous les mensonges, calomnies et légendes urbaines qui ont servi d’écran de fumée pour occulter les vrais tenants et aboutissants. Le résultat fut celui qui avait été prévu et planifié dès 2010 : faire disparaître le cas Assange de la conscience collective et procéder à l’élimination - médiatique si possible, physique si nécessaire - du journaliste le plus innovant, primé, efficace et dangereux (pour les pouvoirs corrompus) du 21ème siècle.

    Une presse si prompte à faire du "fact-checking" lorsqu’il s’agit de sauver un récit officiel mais si absente lorsqu’il s’agit de sauver le représentant le plus conséquent de notre droit de savoir. Des accusations de viol (qui n’ont jamais existé) jusqu’aux pseudos "mises en danger" de vies, en passant par la qualité de ses chaussettes, rien ne lui aura été épargné. Avec une mention spéciale pour tous ceux qui ont collaboré et profité et gagné de petites fortunes sur le dos de Wikileaks, et qui n’ont pas trouvé une once de courage - ou de volonté ? - pour exprimer leur solidarité avec lui.

    Et comme à chaque fois que le nom de Julian Assange apparaît dans les fils de l’actualité, on assistera à un défilé de trolls en mission, dont certains sont munis d’une carte de presse, qui nous asséneront leurs conneries habituelles. Je serais tenté de dire que l’Histoire leur sera ingrate, mais encore faut-il que l’Histoire ne soit pas réécrite au passage, comme ils l’ont déjà fait et comme ils sont encore en train de le faire.

    Bien-sûr, ils diront qu’en ce qui concerne Assange et Wikileaks, il ne s’agissait pas vraiment de journalisme et que la presse institutionnelle sera toujours là pour nous informer correctement. Mais que voulez-vous que la presse des milliardaires dise d’autre ?

    Le journalisme est mort non pas au fond d’un cachot, non pas d’une balle dans la tête, non pas dans l’explosion d’une voiture, ni même découpé dans une ambassade saoudienne. Il est mort le jour où il a choisi la complicité en laissant filer en silence et vers l’oubli le meilleur d’entre eux.

    Auteur : Viktor Dedaj

    Source : https://www.legrandsoir.info

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  • La persécution de Julian Assange continue : Londres approuve l’extradition vers les États-Unis. ( blast-info.fr - 18/06/22 )

    Le gouvernement britannique a donné hier son feu vert à l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de réclusion pour avoir publié des révélations d’intérêt public sur les méfaits de la politique étrangère de Washington. L’équipe de défense du fondateur de WikiLeaks va faire appel mais les possibilités de recours s’épuisent et le journaliste a déjà passé plus de trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh avec une santé déclinante... Une mobilisation d’ampleur est nécessaire pour faire de la persécution de Julian Assange l’affaire Dreyfus de notre temps.

    La décision était anticipée par ses soutiens mais elle n’en est pas moins funeste : la ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Priti Patel, a signé ce vendredi l’ordre d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Dans un communiqué, WikiLeaks, parlant d’« un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique », a immédiatement annoncé qu’un appel allait être formulé auprès de la Haute Cour du pays.

    Cherchant à imposer l’extraterritorialité de son droit, Washington demande l’extradition de Julian Assange – un journaliste australien dont l’entreprise de presse opère en Europe – pour le traduire en justice, arguant que la publication en 2010 de documents secrets sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan, ainsi que sur la diplomatie états-unienne, relève de l’espionnage.

    Dix-huit chefs d’accusation pèsent sur le fondateur de WikiLeaks, la plupart en lien avec l’Espionage Act, une loi interne américaine de 1917. Adoptée juste après l’entrée des États-Unis dans le premier conflit mondial pour contrer les voix pacifistes, elle vise à faire taire toute opposition significative à une guerre menée par Washington. Assange est également accusé de s’être livré à du piratage informatique en aidant sa source, la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, à obtenir les documents en question depuis un ordinateur du Pentagone.

    En somme, le journaliste le plus primé du XXIe siècle se trouve pourchassé et menacé d’une peine de prison à vie pour avoir informé sur les crimes de guerre et autres méfaits de la première puissance mondiale. Rappelons que sur les millions de documents révélés par WikiLeaks, pas un n’a été identifié comme inauthentique.

    Un sinistre feuilleton judiciaire

    Le 4 janvier 2021, la justice britannique refuse en première instance l’extradition, la juge Vanessa Baraitser estimant, sur la base d’une expertise psychologique, que Julian Assange encourrait un risque élevé de suicide s’il était soumis aux conditions de détention des prisons US de très haute sécurité, dites « Supermax ». Le journaliste ayant par ailleurs été diagnostiqué Asperger, une forme d’autisme. Mais la juge donne raison en tout point à Washington sur le fond de l’affaire, rejetant les arguments de la défense quant à la liberté d’expression et d’information.

    La remise en liberté d’Assange est malgré tout refusée sous prétexte que les États-Unis annoncent qu’ils vont faire appel ; et sa détention provisoire continue donc pour une durée indéfinie. Washington conteste les conclusions de l’expertise psychologique d’Assange et présente des « garanties » à la justice britannique : Assange bénéficierait de soins physiques et psychologiques appropriés en prison ; il ne serait pas soumis à ce qu’on appelle les « mesures administratives spéciales » (SAM), qui sont des mesures d’isolement extrême habituellement réservées aux terroristes ; il aurait la possibilité de purger sa peine en Australie en cas de condamnation.

    Le 10 décembre 2021, la Haute Cour britannique, choisissant de se fier à ces engagements, sur lesquels les États-Unis se réservent pourtant le droit de revenir une fois le fondateur de WikiLeaks entre leurs mains, écarte les craintes quant à la fragilité de son état psychologique et juge l’appel recevable. Précisons que le journaliste avait fait un micro-AVC lors d’une audience en octobre à cause du stress.

    Le 24 janvier dernier, la Haute Cour accorde aux avocats d’Assange le droit de saisir la Cour suprême mais celle-ci rejette le recours le 14 mars, estimant que les « garanties » américaines (soumises après le jugement de première instance) ne soulèvent pas « un point de droit d’importance publique générale ». Le 20 avril, la justice britannique autorise formellement l’extradition, la décision finale étant renvoyée au ministère de l’Intérieur. Le parcours politique de la très conservatrice Priti Patel – admiratrice inconditionnelle de Margaret Thatcher – ne laissait guère de doute... WikiLeaks estime qu’elle « restera à jamais dans les mémoires comme une complice des États-Unis dans leur volonté de faire du journalisme d’investigation une entreprise criminelle ».

    Un porte-parole du ministère de l’Intérieur déclare  : « Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’extrader M. Assange serait oppressif, injuste ou constituerait un abus de procédure. De même, ils n’ont pas conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression. » Nulle crainte à avoir donc puisque la justice a estimé qu’« aux États-Unis, [Julian Assange] sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé ».

    Les stratagèmes tordus de Washington

    Il est pourtant établi que lorsque Julian Assange était dans l’ambassade d’Équateur à Londres, il a été espionné par la société de sécurité espagnole UC Global, pour le compte de la CIA, et que des projets de kidnapping et d’assassinat ont même circulé à la même période au sein de l’agence lorsque Michael Pompeo en était le directeur (pendant le mandat de Donald Trump). Il s’agirait donc aujourd’hui pour les autorités britanniques de livrer un journaliste à un pays dont on sait que le service de renseignement extérieur a envisagé de le liquider, en assurant que toutes les garanties quant à son bon traitement ont été présentées... Kafka est battu.

    Autre aspect important : on sait également que le témoin-clé du département US de la Justice, l’Islandais Sigurdur Ingi Thordarson, a avoué avoir menti pour incriminer Assange. Cet ancien bénévole de WikiLeaks, qui a dérobé 50 000 dollars à l’organisation, coopérait avec le FBI depuis 2011. Diagnostiqué sociopathe, condamné pour de nombreuses escroqueries et pour abus sexuel sur mineurs, Thordarson avait reçu du FBI l’assurance qu’il bénéficierait d’une immunité en échange de son témoignage contre Assange.

    Dans un véritable État de droit, de telles pratiques devraient invalider la demande d’extradition de Washington. Les avocats d’Assange comptent d’ailleurs faire valoir ces éléments à l’occasion des prochains recours. On notera au passage que les médias français ne se sont pas précipités pour rendre compte de ces faits.

    L’affaire Dreyfus de notre temps

    S’il reste possible qu’Assange soit libéré, à l’occasion d’un appel au Royaume-Uni ou in fine auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, le déroulement de l’affaire jusqu’ici n’incite pas à l’optimisme, surtout que son état de santé précaire risque encore de se dégrader en prison. Le journaliste australien a déjà été privé de liberté pendant onze ans au Royaume-Uni : une année en résidence surveillée avec bracelet électronique, sept ans dans les locaux exigus de l’ambassade d’Équateur et trois ans à Belmarsh, connue pour être l’équivalent britannique de Guantánamo.

    Quelle que soit l’issue de ce calvaire judiciaire, on peut donc considérer que Washington a d’ores et déjà exercé sa vengeance contre Julian Assange grâce à une vaste offensive de lawfare (instrumentalisation politique de la justice), associée à une campagne de dénigrement largement couronnée de succès. En effet, plusieurs calomnies et fausses informations, certaines relayées par des médias importants, continuent d’entraver la constitution d’un large mouvement de solidarité.

    Les révélations de WikiLeaks auraient mis des personnes en danger et son fondateur serait irresponsable ; Julian Assange aurait échappé à la justice suédoise pour des accusations de viol en se réfugiant dans l’ambassade d’Équateur à Londres ; WikiLeaks aurait fait élire Trump avec l’aide de la Russie en publiant les courriels piratés du Comité national démocrate (DNC) et du directeur de campagne d’Hillary Clinton ; Julian Assange ne serait pas un « vrai journaliste », ce serait un personnage sulfureux aux motivations troubles... La liste des flétrissures est interminable. 

    Pour une réfutation des principales critiques et objections, voir notamment le livre Julian Assange et WikiLeaks : le combat du siècle pour la liberté d’informer (Les Mutins de Pangée, 2021), qui accompagne le DVD du salutaire documentaire Hacking Justice – Julian Assange de Carla López Rubio et Juan Pancorbo (2021). Le film, sorti en salle en novembre 2021, fait encore l’objet de projections-débats ici et là en France.

    Autre source utile : le livre très documenté que Nils Melzer, ancien rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, a consacré à la persécution du fondateur de WikiLeaks. Après avoir rendu visite à ce dernier à Belmarsh le 9 mai 2019 accompagné de deux experts médicaux, le juriste avait déclaré que « M. Assange présentait tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, notamment un stress extrême, une anxiété chronique et un traumatisme psychologique intense ». Son livre, déjà paru en allemand, en suédois et en anglais, sera publié en français en septembre prochain aux Éditions Critiques.

    Reconnaître la réussite de la stratégie de Washington jusque-là n’implique pas qu’il faille se résigner. Julian Assange est toujours vivant, nous pouvons encore l’arracher à son martyre. Il importe donc d’informer inlassablement sur sa situation, d’amplifier la mobilisation, d’aider les organisations et médias qui défendent la cause. Il faut faire en sorte que l’affaire Assange devienne l’affaire Dreyfus de notre temps.

    Source : https://www.blast-info.fr

    Auteur : Laurent Dauré

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  • Ce que beaucoup de Français croient, c’est que le « régime » communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d’un racisme implicite, s’est construite une image négative de ce pays et d’un peuple qui font peur, alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n’est pas basée sur une volonté de domination du monde contrairement à celle affichée par les États-Unis d’Amérique, mais sur la notion de « communauté de destins ».

    Il ne s’agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s’inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un Parti communiste désormais centenaire (1921) et fort de 90 millions d’adhérents. Il ne s’agit donc pas de se positionner en « pro-chinois », mais en « pro-vérité » en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme.

    Le Front Médiatique a fait le choix de vous inviter, car vous êtes tous auteurs ou co-auteurs de plusieurs ouvrages sur la Chine. Vous avez tout d'abord co-écrit tous les trois "Les Divagations des antichinois en France" sorti au mois de mars dernier chez les éditions Delga. Ensuite, Jean-Pierre Page et Maxime Vivas vous avez dirigé la rédaction de l'ouvrage "La Chine sans œillères" qui donne la parole à dix-sept intellectuels qui nous parlent de la Chine depuis l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie, sorti en 2021. Et enfin, Maxime Vivas, vous avez écrit "Ouïghours pour en finir avec les fake news", en 2021 chez les Éditions La Route de la Soie. Certains d'entre vous ont d'ailleurs eu l'opportunité d'aller à plusieurs reprises en Chine pour savoir ce qui s'y passe de manière immersive, contrairement à de nombreuses informations diffusées dans les médias qui s’apparente parfois plus à de la propagande que de l'information.

    Source : https://odysee.com

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    Le candidat surprise sans parti et soit-disant sans idéologie est un magnat de l’immobilier qui utilise essentiellement les réseaux sociaux pour parler aux électeurs. Il refuse tout débat face au candidat de gauche Gustavo Petro au prétexte que ce serait « polarisant et haineux ». Face au comportement de Rodolfo Hernandez un tribunal de Bogota a du intervenir pour ordonner la programmation d’un débat présidentiel. Les derniers jours les coups bas se sont multipliés, avec comme notamment la publication d’enregistrements pirates de réunions stratégiques du  du candidat de gauche. Gustavo Petro a dénoncé une affaire d’espionnage digne d’un « Watergate ». Le candidat de droite a pris prétexte pour suspendre toutes ses activités publiques, se disant menacé par la « bande criminelle » de Gustavo Petro. Le point sur cette élection présidentielle historique pour la Colombie.

     

    Quels sont les enjeux actuellement à trois jours du second tour? Quel est le niveau de tension et de mobilisation des mouvements sociaux (pour Gustavo Petro le candidat de gauche)?

    Ce qui est en jeu en Colombie, c’est un véritable changement, plus que le changement utilisé comme slogan à chaque campagne électorale. Le Pacte historique représente la confluence et l’articulation de différents secteurs sociaux qui parient sur un changement qui permettra à la population colombienne d’avoir une vie digne avec le respect et la garantie des droits fondamentaux, en d’autres termes que l’on nous permette de vivre une bonne vie. D’autre part, du côté de Rodolfo Hernández, les secteurs dominants de la vie politique et économique, en plus de ceux représentés par l’Uribismo, se sont réunis. Ce qui les caractérise réside dans la dépossession violente et administrative des biens publics, ils parlent d’un supposé changement dont on sait qu’il n’est pas réel, mais il s’agit plutôt une façade pour la continuité politique et économique.

    La tension est forte en raison du risque de cette continuité déguisée et du rôle joué par les médias traditionnels. Les quatre dernières années du gouvernement d’Ivan Duque nous ont montré le risque de ce continuisme, qui s’est traduit par le rejet des Colombiens dans la violence et la pauvreté. Face à ce scénario, différents secteurs du mouvement social se sont mobilisés pour la pédagogie électorale dans les rues et avec les gens. Lors de la clôture de la campagne de Petro, des millions de personnes ont manifesté. Aujourd’hui, les militants se prêtent à un travail plus approfondi en allant de maison en maison frapper aux portes pour faire de la pédagogie électorale.

    Rodolpfo a refusé de débattre et des sondages parlent d’égalité entre les deux candidats.

    Oui, la propagande de la droite est très forte, mais il faut nuancer cela car un sondage est sorti récemment, mais que les grands médias ne voulaient pas publier, et où la majorité des électeurs votait pour Petro.

    Le débat présidentiel que Rodolfo a essayé longuement d’esquiver devrait finalement avoir lieu. Enfin, il est censé être fait aujourd’hui par décision de justice mais ils n’ont pas encore établi s’il sera réellement ou non.

    Alors que des menaces se multipliaient contre la vie de Gustavo Petro, le candidat Rodolfo fait actuellement campagne à Miami et dit craindre pour sa vie, n’est-ce pas un coup de communication?

    Avec le Pacte historique, nous avons dénoncé les différentes stratégies visant à faire taire le mouvement social au moyen de la violence physique et symbolique, malheureusement ces dénonciations n’ont pas trouvé d’écho dans les médias traditionnels. Dès le premier tour, nous avons vu comment Federico Gutierrez, le candidat de droite, du gouvernement Duque, a dénoncé une prétendue infiltration de leur siège et la présence de prétendus appareils d’enregistrement. Les dénonciations de Federico et de Rodolfo ont été des mécanismes visant à détourner l’attention des points discutables de leurs candidatures.

    Cependant, ces risques sont tombés sur les secteurs alternatifs comme l’ont déjà montré des cas comme celui de l’Union Patriotique, tous les dispositifs légaux et illégaux sont utilisés pour nous réduire au silence. Rodolfo qui fait campagne à Miami en parlant de se protéger n’est qu’un écran de fumée face aux diverses allégations de corruption et de misogynie, entre autres, qui ont été formulées à son encontre. De même, les médias traditionnels ont tenté de déformer la campagne du Pacte historique en diffusant des vidéos de réunions de campagne, dans lesquelles ils n’ont pas été en mesure de prouver un véritable délit, et il semble même que cela se soit retourné contre eux et ait contribué au vote favorable pour le secteur de gauche.

     

    source: https://www.investigaction.net/ 

     

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  •  Colombie : Dictature du crime et coups d’État   (resumen- 5/05/22)

    Par Carlos Munevar

     

    L’histoire de l’Amérique latine a été marquée par la botte des militaires de Mar del Plata et des Andes chiliennes jusqu’aux côtes des Caraïbes en l’Amérique centrale, des militaires sous la protection de la droite et des États-Unis ont marqué l’histoire de notre grande Patrie.

    Les noms de Pinochet, Stroessner, Somoza, Videla, Noriega, Duvalier et tant d’autres sont dans la mémoire de millions de personnes non seulement parce qu’ils sont arrivés au pouvoir par des méthodes violentes et frauduleuses mais parce que leurs Gouvernements ont été marqués par la barbarie absolue, les violation des droits de l’homme et toute une série d’épisodes brutaux qui ont empli de sang l’histoire du XXe siècle.

    Les morts et les disparus de ces sombres années réclament encore justice et réparation. Beaucoup de ceux qui en ont souffert, dans leur majorité des femmes et des mères attendent des réponses qui souvent ne viennent pas parce que l’une des choses les plus criantes est que ceux qui les ont perpétrées ont agi dans l’impunité que leur ont accordée les médias, un appareil d’Etat totalement à leur service et le soutien ou la complicité de la société qui, malgré toutes les preuves historiques, pense encore que les causes défendues par ces régimes sont justes dans la mesure où elles conservent le statu quo de certains et bénéficient à leurs intérêts particuliers. Il faudrait demander aux Colombiens : rêvez-vous de quelque chose de semblable ?

    Mais dans le fond de toute cette histoire d’horreur se trouvent deux éléments essentiels : d’une part l’héritage du phénomène du caudillisme en Amérique latine, une pratique politique qui a renforcé les républiques naissantes du sous-continent pendant le XXe siècle, dans laquelle un « surhomme » avec une auréole messianique dans la plupart des cas d’origine militaire ou à caractéristique autoritaire, est reconnu par la majorité de la société comme le porteur de la vérité et des solutions, ce qui lui permet dans cette mesure de monopoliser le pouvoir politique, militaire et d’établir une dictature pour le « bien commun », une espèce « d’absolutisme » européen adapté aux pays sous-développés de l’autre côté de l’Atlantique. Mais pendant le XXe siècle et avec la dépendance de plus en plus importante envers les États-Unis, ces expressions ont commencé à décliner en faveur de Gouvernements qui ont agi de plus en plus comme des ambassade des États-Unis dans chacun des pays latino-américains. 

    L’assassinat du dirigeant populiste libéral Jorge Eliecer Gaitan en Colombie a été la preuve de la soumission et de l’alliance de l’oligarchie colombienne aux desseins de Washington.

    Mais c’est la guerre froide et la doctrine de sécurité nationale qui, à partir de la puissance nord-américaine, ont commencé à soutenir les coup d’Etat et les régimes brutaux et inhumains pour « arrêter » et prévenir l’entrée de la menace communiste sur le continent. Le Plan Condor et l’Ecole des Amériques ont été le scénario concret dans lequel les fragiles démocraties ont été rassemblées des Caraïbes aux Andes. En Colombie, le coup d’Etat atypique du Général Gustavo Rojas Pinilla dans les années 50 contrastait un peu avec cette doctrine et a scellé une route, a été marqué par le soutien populaire, l’arrivée au pouvoir avec l’aide de factions du parti conservateur, une série d’avancées importantes dans les infrastructures et même la reconnaissance du vote des femmes en 1954. Son Gouvernement a eu un double visage : populiste d’une part et répressif de l’autre. Mais ceux qui étaient les plus mécontents étaient les mêmes élites des partis politiques libéral et conservateur qui ont fini après une longue succession de pactes (Sitges, San Carlos) par concrétiser une alliance bipartite entre libéraux et conservateurs appelée Front National qui a fini par établir une espèce de « dictature civile » à laquelle le bipartisme a fermé aux autres mouvements sociaux et politiques la possibilité de participer en alimentant la création de guérillas et d’armées privées sans participation, sans revendications et sans droits politiques.

    De cette manière, les oligarchies colombiennes n’ont donné au peuple de ce qu’ils ont appelé « la démocratie la plus stable d’Amérique latine » le choix qu’entre le libéralisme et les conservateurs. 

    Pendant ce temps là, le peuple, ces « personne » rendu invisible, souffrait comme aujourd’hui d’une profonde exclusion. En même temps que ces faits se déroulaient est arrivé le négoce de la coca, les grands cartels du trafic de drogue, le processus d’expropriation des terres a continué, le M–19 est apparu, une guérilla urbaine atypique parce qu’elle n’était pas d’idéologie socialiste et née en tant que riposte au vol des élections par les conservateurs en 1970. La violence n’a jamais cessé, la promesse du Front National d’un finir avec la violence n’a été qu’un sophisme de diversion pour resserrer plus la corde et asphyxier la démocratie.

    Alors qu’au rythme du merengue dominicain arrivait le rock en espagnol, la salsa et les vallenatos, le peuple entrait en plein dans les folles « années 80 », un pandémonium s’appropriait l’État colombien, des propriétaires terriens, des patrons, des trafiquants de drogue, des politiciens et des puissants ont défini l’avenir, des fleuves d’argent produits du trafic de drogue ont inondé les institutions, ont provoqué des assassinat de chef d’État, ont graissé la main à plus d’un, ont écarté du chemin ceux qui les gênaient, ont dégradé la guerre en alimentant les finances des guérillas et des paramilitaires. Ça a été une prospérité de la coca qui a dynamité la politique colombienne.

    Et il en a tellement été ainsi qu’avec la nouvelle constitution politique de 1991 produite par le septième bulletin, le pays ne s’est pas amélioré. Pire encore, le néolibéralisme a imposé par Gaviria qui en a fini avec l’agro, a brisé des milliers d’entreprises, a généré le chômage, détruit les syndicats et leurs luttes d’éleveurs, profité aux importateurs et ont commencé à apparaître des centaines de centres commerciaux pleins de vitrines luxueuses et des vitrines, des magasins et des marques internationales de tous les produits qui ont donné l’idée de progrès à beaucoup, aux riches et aux enfants gâtés du régime que Miami n’était pas si loin, les moins riches sont tombés à genoux en sentant pour un moment qu’ils pouvaient être à un autre niveau par le seul fait de faire un tour dans ces nouvelles « cathédrales » du XXIe siècle, profiter de la vue, manger une glace et s’endetter avec la carte de crédit.

    Les luttes sociales, la violence et le massacre étaient télévisés et redevenaient une partie du paysage, les habitants des villes ont commencé à regarder le conflit social comme le problème de quelques-uns tandis que la Colombie profonde se couvrait de sang avec des attentas et des assassinats de dirigeants et que la ville affectait la « tranquillité », le colombien moyen des grandes villes se noyait dans la culture de la consommation et de l’apparence, avalait tout cru le conte de « l’argent facile » et l’entreprise, la culture bruyante et la femme prépayée ont alimenté le rêve de milliers qui sont tombés dans les assassinat commandités, le mannequinat comme façade pour la prostitution de haut niveau et la dévotion à la violence et au luxe. La stigmatisation des pauvres, des noirs, du paysan et de cet ennemi inventé qui est toute personne qui parle de justice sociale et de droits de l’homme ont fait carrière dans l’imaginaire de beaucoup.

    Mais le pire serait arrivé quand les mafia on réussi à avoir le monopole du pouvoir, les libéraux et les conservateurs ont cédé leur dictature au messie du clan Ochoa, la société était tellement décomposée qu’elle s’est mise à genoux devant ce « compatriote du front » qui promettait la fin de la guérilla mais qui a fini par étiqueter guérillero et terroriste tout contradicteur, les tours jumelles et la lutte contre le terrorisme mondial imposée par Bush a légitimé son discours, Uribe et ce « caudillo » produit par une alliance entre les trafiquants de drogue et les paramilitaires réussirent à monopoliser le pouvoir et à devenir une version de la dictature du XXIe siècle en instaurant un régime qui renforce le néolibéralisme, avec de claires tendances néofascistes et des chiffres effrayants qui feraient rougir Videla et Pinochet réunis. Avec 20 ans au pouvoir, il a placé deux présidents et il veut imposer le troisième, son armée est très sagace, il n’a pas besoin d’habiter le palais de Nariño , pour cela il a tout un réseau de politiciens dans les régions, la majorité au Congrès, des alliances avec les partis traditionnels et des forces armées qui se sont transformées après deux décennies en une armée au service du parti au gouvernement. Un sujet assez grave et qui, sans nier l’histoire sombre de l’appareil répressif colombien, met encore plus en évidence la décomposition brutale de la police et de l’armée pendant ces dernières années.

    C’est pourquoi les dernières déclarations du commandant de l’armée, le général Zapateiro, participant ouvertement à la politique en parlant de Gustavo Pétro et en violant la Constitution nationale (article 219 19) qui interdit l’ingérence et la prise de parti des militaires en politique sont très graves. Le militaire a même répété sur le ton de la menace dans ses dernières déclarations : « jamais je ne m’en irai… Parce que je laisserai beaucoup de Zapateiro dans l’institution, » encore plus avec l’aval que le président Duque lui-même lui a accordé.

    Ajoutée à ce qui précède, « l’erreur, de Noticias Caracol qui, dans une émission de la mi-journée jeudi dernier dans laquelle, suite au témoignage d’une soi-disant audience de Hugo « Paulo » Carvajal en Espagne, a sorti une fausse nouvelle qui incrimine Pétro lui-même pour avoir soi-disant reçu des apports économiques du chavisme. Après l’appel des avocats du candidat dénonçant la fausseté de l’information, le directeur de l’information de la chaîne en personne, Juan Roberto Vargas, a dû sortir pour rectifier : « Nous affirmons de bonne foi et sur la base de ses informations puisqu’elle se trouvait sur les lieux des faits, que lla preuve été faite. L’information enregistrée n’est jamais survenue. Noticias Caracol présente ses excuses à tous les téléspectateurs et aux personnes affectées par cette information erronée. »

    Je ne m’étendrai pas sur « les pièges » que subit ce candidat avec des sujets concernant la soi-disant réduction de peine de corrompus en échange de voix, une situation déjà éclaircie par Pétro lui-même et par les témoignages de ceux qui sont impliqués, qui nient et laissent sans soutien la tentative de l’uribisme de porter atteinte à son image et à sa campagne.

    Mais tout ce parcours historique est destiné à mettre en évidence une grave situation et à alerter : même si le régime urbaniste n’est pas une dictature militaire typique, c’est l’accentuation d’un modèle politique autoritaire et excluant qui a eu le monopole du pouvoir en Colombie. Ce qui est grave, c’est que la décision manifeste et claire du commandant de l’armée de se mêler de politique, une chose qui n’aurait pas dû arriver, accompagnée de l’ingérence évidente du président Duque, du procureur Barboza et des grands médias comme Caracol, RCN et la revue Semana représentent la possibilité d’un éventuel coup d’Etat en cas d’une éventuelle victoire de Gustavo Pétro et même pire, a légitimé à la pointe du micro, la botte des militaires et l’absence de soutien international.

    Habilement, l’uribisme et Duque continuent leur politique de dépendance envers les États-Unis en profitant de la guerre en Ukraine pour se mettre totalement du côté des intérêts nord-américains et recycler à nouveau les vents de la guerre froide. La Colombie ne peut continuer à être l’Israël de l’Amérique latine, la politique uribiste non seulement est une tragédie pour le peuple colombien mais est une menace, est un danger pour la souveraineté des peuples latino-américains.

     

    Source en espagnol :  https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/05/05/colombia-dictaduras-del-crimen-y-golpes-de-estado/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/06/colombie-dictature-du-crime-et-coups-d-etat.html

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  •  Colombie : Rodolfo Hernández refuse de débattre avec Gustavo Pétro   (telesurtv.net-17/06/22)

     

    À quelques jours de second tour des élections présidentielles en Colombie, le candidat du Pacte Historique, Gustavo Petro a critiqué son adversaire, le candidat de droite Rodolfo Hernández, de la Ligue des Gouvernants Anticorruption pour avoir refusé de participer au débat public.

    Gustavo Pétro a également réaffirmé qu’il était prêt à débattre avec Rodolphe Hernández comme l’a ordonné le Tribunal Suprême de Bogota qui a statué sur un recours dans lequel on demandait d’entendre les propositions des deux candidats dans un débat public.

    « Je ne peux rien dire d’autre, on ne peut pas être président et tendre des pièges aux juges. Sans juges, il n’y aura que la dictature et la violence. Nous, nous respecterons et nous défendrons la justice, » a déclaré le candidat du Pacte Historique en évoquant les arguments donnés par Hernández pour ne pas participer au débat ordonnée par le tribunal de Bogotá. 

    Selon Rodolfo Hernández, il n’a pas trouvé de volonté véritable de la part de Gustavo Pétro pour se mettre d’accord sur les règles du débat qu’ils devaient fixer avant celui-ci.

    Face aux arguments d’Hernández, le candidat Pétro a déclaré être prêt à débattre sans condition et a laissé dans les mains du système de médias publics RTVC tous les détails de ce débat.

    « Hier, j’ai dit que j’étais prêt pour le débat et je le redis. Hier et aussi aujourd’hui. Je suis heureux qu’il accepte de débattre. Vous ne vouliez pas, ils vous y ont obligé , » a déclaré Pétro dans un communiqué.

    Gustavo Pétro et Rodolfo Hernández s’affronteront le 19 juin prochain au second tour des élections présidentielles.

     

    Source en espagnol :  https://www.telesurtv.net/news/colombia-gustavo-petro-debate-presidencial-20220617-0002.html

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/06/colombie-rodolfo-hernandez-refuse-de-debattre-avec-gustavo-petro.html

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  • Source : https://www.youtube.com

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  • Pour aller plus loin :

    - « Sommet des Amériques : 100 millions de dollars pour contrer l’influence de la Chine en Amérique Latine », What’s up doc ? du 8 juin 2022, consultable sur le site whatsupdoc-lemag.fr
    - François-Xavier Gomez, Un summum de confusion au sommet des Amériques, Libération du 6 juin 2022.
    - « Nasrallah : Le Hezbollah est capable d’empêcher Israël d’exploiter le champ de Karish, L’Orient Le jour du 9 juin 2022, consultable sur le site lorientlejour.com
    - « Gisement de gaz libanais : Israël jette son dévolu sur le périmètre contesté de Karish », Perspective Med du 6 juin 2022, consultable sur le site perspectivesmed.com/

    Source : https://www.youtube.com

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