• Zelensky a été élu pour faire la paix: mais qui est Zelensky?  (H&S-25/05/22)

     

    Mais qui est Zelensky ? Les trois quart des Ukrainiens qui n’en pouvaient plus de la guerre, qui refusaient la fascisation et le mercenariat qu’elle impliquait, qui n’en pouvaient plus de voir leur pays saigné à blanc par les oligarques, bref qui étaient tout sauf des nazis ont élu une sorte de Coluche qui proclamait ce qu’ils pensaient et ils se retrouvent avec un chef de guerre qui a poursuivi la politique de ceux dont il se moquait. Qu’est-ce qui explique ce revirement, en France, en Europe, aux Etats-Unis on ignore tout du personnage tel qu’on le connait en Ukraine et en Russie. Ce sketch comique vous expliquera une dimension du personnage dont vous ignorez tout.

    Comment l’auteur de ce sketch comique mais dont les codes étaient compris par tous, les Ukrainiens comme les Russes, amateur de ses sketches, parce qu’il refusait comme ici ce que l’Ukraine était devenue, comment celui qui a été élu pour faire la paix par les trois quart des Ukrainiens peut-il jouer les chefs de guerre et se considérer à la tête d’un régiment Azov et de nazis dont il se moquait. Comment lui qui plaisantait sur la prolifération des mercenaires occidentaux dans les rues de KIEV peut-il être devenu l’homme de l’OTAN ?

    J’apprends l’anglais pour oublier le russe… J’ai un petit salaire mais bientôt je prendrai les biens russes…

    Il se moque même de Kolomoïsky, l’oligarque juif à la tête de ses bandéristes… le même qui le forcera littéralement à devenir président pour abattre Porochenko… Là encore chacun se demande comment celui-ci a pu en faire sa marionnette et celle de l’OTAN…

    Comment un homme politique peut-il être retourné ainsi ? Il est habituel de s’interroger sur la question et de qui et de quoi il est l’otage? est-il drogué ? Quand KADYROV lui propose de l’exfiltrer il reflète ces interrogations. Il lui explique que l’OTAN détruit ceux qu’il “tient” quand il ne le servent plus et qu’il doit faire confiance à Poutine et aux Russes qui eux sont des gens loyaux, il reflète ce que pensent non seulement les Russes mais une bonne partie du monde ex-socialiste.

     
     
     
     
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  • Comment sauver la paix en Ukraine? La diplomatie peut-elle encore y parvenir? Anne-Laure Bonnel, de retour du Donbass, Alain Juillet et Pierre Lorrain décryptent les racines du conflit et esquissent les solutions qui pourraient permettre un dialogue constructif, une rencontre dans les locaux du Dialogue Franco-Russe le 13 mai 2022. Responsable Irina Dubois

    Source : https://www.youtube.com

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  • Nous sommes à la UICOM, un projet universitaire international pour former et faire résonner la voix des peuples en lutte Cette université est ouverte à tous et à toutes ! le site web de l'université: www.lauicom.com

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  • A partir de l'actualité dans trois pays d'Amérique latine (Équateur, Haïti, Colombie), nous lançons une réflexion sur les liens entre la décomposition de l'État comme conséquence du néolibéralisme et le contrôle par le crime organisé d'amples portions de territoires de certains pays. Bien loin d'être un problème pour les tenants du pouvoir, les groupes armés irréguliers démobilisent les manifestations citoyennes et favorisent l'expansion des interêts privés des oligarchies locales et multinationales

     

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  • Le KPRF (PC de la Fédération de Russie) solidaire du peuple du Donbass, par Yulia Mikhailova  (H&S-24/05/22)

    Quand depuis 8 ans les communistes russes font partir des convois humanitaires pour aider les “séparatistes” du Donbass à tenir devant des brutes comme le régiment Azov et l’accord de Minsk, dont la France et l’Allemagne étaient pourtant les garants, être bafoués par les gouvernements corrompus de Kiev, ils ont du mal à adhérer à la thèse des deux impérialistes. Nous aussi Marianne et moi qui avons suivi les efforts des communistes russes durant tout ce temps. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

    https://kprf.ru/kpss/210846.html

    L’envoi de convois humanitaires dans le Donbass à la veille du Jour de la Victoire est devenu une bonne tradition. Il en va de même pour la participation des représentants du Parti communiste et de ses membres aux événements consacrés à cette date importante pour nous tous, ainsi que pour la célébration des journées de la République de la DNR et de la DNL. Ce mois de mai n’a pas fait exception. Le voyage de travail de la délégation du KPRF au Donbass, comme tous les voyages effectués au cours des huit dernières années, était dirigé par Kazbek Taisaev, secrétaire du comité central du KPRF, premier vice-président du comité de la Douma d’État sur les affaires de la CEI, l’intégration eurasienne et les relations avec les compatriotes, premier vice-président du CC CPP-PCUS.

    Yulia Mikhailova membre du comité central du KPRF, membre du présidium de l’ “Union panrusse des femmes – Espoir pour la Russie”.
    2022-05-22 11:32

    Au cours de toutes les années qui ont suivi l’indépendance autoproclamée, ces journées de mai ont été marquées par des défilés et des rassemblements de grande envergure dans les villes des républiques populaires, avec des foires, des manèges et des concerts dans les parcs.

    Cette année, malgré le fait que les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk célébraient pour la première fois leurs principales fêtes nationales en étant reconnues par la Russie, les célébrations ont été beaucoup plus modestes. En raison du danger des bombardements et du fait qu’une proportion importante de la population masculine des républiques les défend désormais les armes à la main, il n’y a pas eu de grands événements publics. Néanmoins, les places et les rues des villes et villages des républiques étaient décorées de bannières colorées, avec des copies de la bannière de la victoire et des drapeaux nationaux de la Fédération de Russie et des républiques populaires. Beaucoup ont épinglé des rubans rouges et de Saint-Georges à leur revers et des fleurs aux pétales portant les tricolores du DNR et du LNR.

    Certains événements ont été programmés pour commémorer l’anniversaire, même s’ils n’ont pas été annoncés à grande échelle. Le jour de la Victoire, des volontaires ont déployé le plus grand ruban de Saint-Georges du monde, mesurant 2 100 mètres carrés, sur l’une des places de Marioupol. Le 11 mai, jour de la République, un buste du premier chef élu de la RPD [ou DNR, selon le sigle russe], Aleksandr Zakharchenko, a été dévoilé à Shakhtiorsk.

    À Donetsk, avec les communistes de DNR, nous avons déposé des fleurs devant le monument “Victimes du fascisme”, érigé en 1965 sur le site du camp de concentration où, pendant la Grande Guerre patriotique, plus de 25 000 prisonniers de guerre et de civils ont été torturés. C’est un lieu saint pour les habitants de Donetsk. Aujourd’hui, il y a toujours des fleurs près de la flamme éternelle.

    Nous avons honoré la mémoire des héros de la DNR au cimetière “Mer de Donetsk”, qui est devenu pendant la guerre un lieu de sépulture pour les hommes d’État et les commandants de premier plan. Le premier dirigeant de la République Aleksandr Zakharchenko (Batya), le combattant du régiment “Somali” Mikhail Tolstykh (Givi), le premier commandant du bataillon spécial de reconnaissance “Sparta” Arsen Pavlov (“Motorola”) sont enterrés ici. Sur la tombe du deuxième commandant de “Sparta” Vladimir Zhoga (“Vokha”), le sol ne s’est pas encore tassé. Et à côté, les emplacements pour les nouvelles sépultures sont marqués par des cordes. La guerre n’est pas terminée….

    Nous nous sommes inclinés devant le monument à la mémoire de Iosif Kobzon, artiste du peuple de l’URSS, héros de la DNR, et le monument “Allée des anges”, dédié aux enfants morts lors du bombardement et du pilonnage du Donbass par les Ukrofascistes.

    Le bombardement du territoire du DNR n’a pas cessé, même aujourd’hui. Ils continuent de prendre des vies et de paralyser le destin des gens. Il y a quelques jours, une frappe directe a détruit une école à Oleksandrivka, où nous nous étions rendus à plusieurs reprises pour apporter des cadeaux aux enfants vivant dans la zone de la ligne de front depuis de nombreuses années.

    Marioupol

    Les zones libérées dans le sud de la DNR sont principalement agricoles. Sur le chemin de Marioupol, nous voyons des troupeaux de vaches en train de paître, des troupeaux de moutons et des champs de blé d’hiver qui mûrit au soleil. À proximité, dans ce décor paisible, nous voyons des équipements militaires éparpillés le long de la route et des groupes de combattants de la milice populaire du DNR qui montent la garde.

    Le passage vers Marioupol est étroitement surveillé. Tout le monde est soumis à l’examen détaillé nécessaire à une époque alarmante d’opérations militaires spéciales.

    Nous passons un autre point de contrôle et soudain quelque chose change, nous nous retrouvons dans un monde complètement différent. Un monde de privation, de dévastation et de destruction. Comme si quelqu’un avait voulu effacer ses habitants de la surface de la terre.

    Devant nous, c’est Marioupol. Les restes des bâtiments à plusieurs étages – détruits et brûlés – ressemblent à des constructions inachevées. Il est impossible de croire qu’il y ait jamais eu de vie entre leurs murs.

    Le bâtiment du théâtre dramatique de Marioupol, situé dans le centre de la ville, où les punisseurs d’Azov ont détenu de force des civils, les utilisant comme boucliers humains, est devenu un symbole de barbarie. Par la suite, lors de leur retraite, l’immense bâtiment a été dynamité de l’intérieur, faisant des centaines de victimes.

    La situation à Marioupol reste extrêmement tendue à ce jour : une grande partie de la ville est minée. Il n’est possible de marcher que sur les trottoirs. La plage de sable est complètement déserte – elle est aussi pleine de dangers. Une fumée noire est clairement visible depuis le rivage, s’élevant au-dessus du territoire de l’usine sidérurgique Azovstal, et des tirs d’artillerie et des explosions ininterrompus peuvent être entendus de là.

    Mais la ville est vivante ! Et surtout elle est complètement libérée !

    Volnovakha

    Volnovakha, une ville clé sur la route de Donetsk à Marioupol, à connu un destin compliqué. D’une grande importance stratégique, elle s’est retrouvée à plusieurs reprises à l’épicentre d’une confrontation militaire. Pendant la guerre civile, elle a été plusieurs fois reprise par les Makhnovistes, et en 1941-1943, elle a été occupée par les Allemands. En 2022, les fascistes ukrainiens ont choisi Volnovakha comme l’un des principaux points de résistance à l’offensive de la milice populaire de la RPD et de l’armée russe lors de l’opération militaire spéciale.

    Les batailles pour Volnovakha en mars ont été parmi les plus lourdes de l’opération militaire spéciale. Nous ne sommes pas venus ici pour faire le buzz ou par curiosité, ni pour nous donner de l’importance aux yeux des autres en prenant des photos de bâtiments détruits. Nous sommes venus ici dans le seul but de découvrir comment les gens vivent ici et comment nous pouvons les aider.

    Je me trompe peut-être. Mais la destruction de Volnovakha semble plus impitoyable, plus brutale que même Marioupol. Peut-être parce que les maisons d’un ou deux étages en ruine de la ville évoquent inexorablement des associations avec les villes soviétiques détruites par les nazis pendant la Grande Guerre patriotique. Ce n’est pas un hasard si je me surprends souvent à utiliser le terme familier de “fascistes” comme dans les conversations de ma petite enfance au lieu de “combattants de l’AFU”. Pas seulement pour moi, pour beaucoup aujourd’hui, ces mots sont devenus synonymes.

    La plupart des maisons de Volnovakha sont en ruines. Les marques de coups de feu sont visibles sur absolument toutes les surfaces. Les sections métalliques des clôtures sont littéralement transformées en tamis.

    La ville est noyée dans des briques cassées, des tôles déchiquetées, des bouts de tuyaux et de fils. Partout, il y a des éclats d’obus, des douilles vides. Quelque part, on peut voir les contours des chars et des obusiers ukrainiens touchés sous les ruines des bâtiments – c’est là qu’ils se cachaient, se blottissant près des immeubles résidentiels, des écoles et des jardins d’enfants et frappant à partir de là. Partout, il y avait des fragments de meubles, d’articles ménagers, de vêtements, de chaussures, de livres, de cahiers, de jouets pour enfants… Devant l’un des bâtiments, apparemment un magasin de vêtements, se trouvaient des dizaines de mannequins que nous avons d’abord pris avec horreur pour des corps humains…

    Il y a peu de gens dans les rues. Des chiens et des chats maigres, animaux de compagnie qui étaient encore tout récemment choyés par leurs maîtres, émergent et s’approchent de nous sous les décombres. Ils ne se poursuivent pas, ayant établi une trêve. L’essentiel pour eux maintenant est de survivre. Et ils attendent l’aide des humains.

    Un char sur un piédestal dans le centre de Volnovakha – mémorial aux tankistes qui ont libéré la ville des envahisseurs nazis en 1943 – ressemble à un fantôme. Est-ce un signe symbolique ?

    Selon les données officielles, les batailles pour Volnovakha ont eu lieu du 27 février au 11 mars. Nous pouvons difficilement décrire en détail ce qui s’est passé ici pendant ces jours. En écoutant les hommes et les femmes, leurs récits calmes, impartiaux, presque banals, sur leurs expériences, j’ai l’impression d’être transportée à l’époque de la Grande Guerre patriotique, dans les événements décrits dans les chroniques de guerre. Pour les fascistes d’aujourd’hui (comment les appeler autrement ?), rien n’est sacré. Apparemment, ils ont été élevés selon les mêmes principes que les “héros” du Reich d’Hitler.

    Je m’attarderai sur l’histoire de l’un des bâtiments de la ville, qui se dresse sur la place de la gare. Fin février, dans cet immeuble à appartements de deux étages, comme dans beaucoup d’autres, les ukrofascistes se sont cachés, installant du matériel militaire près de la façade. Et ses résidents se cachaient dans le sous-sol. Pendant les bombardements, le sous-sol a été pris par un éboulement et les personnes qui s’y étaient réfugiées ne pouvaient en sortir par leurs propres moyens. Pendant les deux semaines qui ont suivi, les nazis n’ont permis à personne de s’approcher de la maison pour aider les personnes en difficulté. Ce n’est qu’après l’arrivée de l’armée russe et des combattants du DNR à Volnovakha que les voisins et le personnel municipal ont pu retirer du sous-sol les corps de douze personnes, dont cinq enfants, qui étaient déjà morts.

    Les nazis avaient miné le cimetière de la ville, espérant probablement faire un grand nombre de victimes civiles le jour de la Pâque orthodoxe. Les civils tués ont dû être enterrés par leurs proches dans d’autres lieux, dans des jardins ou des cours. Il n’était pas question d’avoir un cercueil, même ordinaire…..

    Pendant plusieurs jours après la libération de la ville, les tireurs d’élite nazis, abrités dans des appartements vides et délabrés, ont pilonné les rues de la ville.

    La vie revient à Volnovakha. Lentement mais sûrement. La question clé pour la ville aujourd’hui est de restaurer les infrastructures.

    Il n’y a pas d’eau dans la ville, pas de gaz ni d’électricité. Où seraient-ils amenés ? Suite à l’agression de l’AFU, environ 85% des petits immeubles ont été détruits. Les gens vont aux puits pour avoir de l’eau. Les aliments sont cuits sur des feux de camp à l’extérieur. Il n’y a pas de communication. Des commerçants entreprenants parviennent à gagner de l’argent en rechargeant des téléphones à partir de générateurs mobiles. Une longue file d’attente s’est formée sur la place centrale de la ville, où des repas chauds sont distribués. Les personnes qui s’y trouvent se cachent le visage – elles n’ont pas l’habitude et sont gênées d’être pauvres.

    Selon le recensement de la population effectué par l’administration, de 23 000 habitants, il n’en reste plus que 7 000. Plus de la moitié d’entre eux sont à l’âge de la retraite. Deux mille autres sont des enfants.

    Comment vivent-ils ? Avec quoi ? Où ? Comment jugent-ils ce qui se passe ?

    C’est la question que je pose à deux femmes âgées, qui marchent lentement vers une maison délabrée. “Nous avons tout, nous avons assez”, répond la femme en déambulateur, “nous avons déjà reçu deux fois nos pensions de la DNR”. Nous avons des commerces – des magasins ouvrent, un marché est organisé. La fourniture de tous les biens nécessaires est assurée. Maintenant, toutes les mauvaises choses sont derrière nous. Partir quelque part ? Pas question ! Ce sont nos maisons, notre ville, notre patrie”. “Une opération militaire était définitivement nécessaire”, fait écho une autre femme. – Cela ne pouvait pas se terminer de manière pacifique. Toutes ces années, nous avons vécu entre des mains de sadiques. Ils étranglaient et étouffaient, de plus en plus fort, mais il n’y avait pas de délivrance. Et il y avait de moins en moins d’espoir. Il n’y avait pas d’autre moyen d’éradiquer ce mal fasciste que par les armes. Et la lumière et l’eau ne sont rien. Elles seront bientôt là. Nous avons gagné, c’est le principal. Nous le supporterons. On va s’en sortir !”

    Je rencontre un couple marié – un homme et une femme d’une quarantaine d’années, portant des jerrycans à la main pour aller chercher de l’eau. Il s’avère qu’ils étaient tous deux d’ardents partisans de la séparation du Donbass de l’Ukraine et du rattachement à la Russie en 2014. Ils n’aimaient pas beaucoup de choses dans la politique de Kiev. Ils ne l’aiment pas beaucoup non plus maintenant. Mais ils appartiennent à ceux qui ont réussi à s’adapter aux conditions existantes : il a travaillé dans une entreprise internationale, elle dans les chemins de fer. La famille possédait des appartements à Marioupol et à Volnovakha. L’homme a donc entamé la conversation de manière agressive : “Nous sommes devenus des sans-abri, que voulez-vous que je vous dise ?” Mais il a terminé sa conversation avec moi en disant : “Pourquoi avez-vous mis si longtemps ? Pourquoi nous avoir abandonnés, en vous retirant en 2014 ? Maintenant, l’Ukraine a renforcé, augmenté ses armements. Tout est beaucoup plus lourd à résoudre, le prix est devenu plus élevé. Mais la Russie a fait tout ce qu’il fallait. Elle ne pouvait tout simplement pas faire autrement.

    L’ampleur des travaux de reconstruction à venir est énorme. Avant de pouvoir commencer la reconstruction, il faut déblayer les montagnes de décombres et enterrer dignement les corps des morts…

    Pour l’instant, les tâches auxquelles la ville est confrontée ont été confiées principalement aux employés des services urbains, dont beaucoup travaillent avec beaucoup d’enthousiasme, car les fonds qui leur sont alloués sont très limités.

    L’économie est également à la croisée des chemins. Mon interlocuteur est un ancien producteur de miel, l’un des cinq premiers en Ukraine. Aujourd’hui, il travaille dans l’administration locale, car il est convaincu que c’est là que se décide l’avenir de sa ville, de sa région et de son pays. Qu’en est-il du miel maintenant, du gain personnel… ? En 2014, le district de Volnovakha a été divisé : une partie était sous la domination de Kiev, et l’autre partie était en RPD, où Dokuchayevsk est devenu son centre. Il est fermement convaincu que sans le retour du statut de centre de district, la ville en ruine ne pourra pas renaître. Les gens qui l’ont quittée ne reviendront pas. Les membres de l’ancienne génération vont partir et les jeunes vont se disperser.

    Le district est traditionnellement axé sur l’agriculture. Mais une grande partie des champs agricoles ont été minés par les Ukro-fascistes. Il ne sera possible de commencer à les labourer qu’après leur déminage – il y a déjà des victimes parmi les conducteurs de tracteurs qui ont osé se rendre dans les champs.

    Sept fermes avicoles privées étaient en activité dans le district. Maintenant il en reste deux qui luttent pour survivre. Quel sera leur sort ?

    Les institutions éducatives doivent être relancées. Depuis 2014, l’enseignement dans les sept écoles de la ville a été transféré de force vers la langue ukrainienne. Maintenant, une seule fonctionne. Toutes les matières y sont enseignées en russe. Mais c’est clairement insuffisant, même pour les enfants restés dans la ville.

    La ville martyr a beaucoup de problèmes. Tout est mis en œuvre pour les résoudre. L’approvisionnement en gaz est rétabli à toute vitesse. Le charbon est livré dans les zones d’habitation. Des employés du ministère russe des Situations d’urgence aident à déblayer les décombres. L’aide humanitaire est en cours d’acheminement vers la ville. “Jusqu’à présent, il n’y a pas assez d’aide pour tout le monde”, déclare le chef par intérim de l’administration locale, Konstantin Zinchenko. – Et nous n’avons pas un nombre suffisant de sacs pour les emballer. Jusqu’à présent, nous distribuons l’aide de manière strictement ciblée, aux plus démunis selon des listes”. Le chef par intérim, qui a une solide expérience de direction, non pas d’un village, mais de la mine, a raconté les épreuves que les habitants ont dû surmonter, leurs besoins et les défis que doit relever l’administration actuelle de Volnovakha.

    Konstantin Zinchenko est convaincu que le soutien moral est très important pour les personnes qui ont vécu des épreuves. Le jour de la Victoire, en collaboration avec l’administration de la ville, les habitants de Volnovakha ont restauré le monument soviétique aux soldats-libérateurs et le mémorial aux victimes du fascisme dans le parc Letni, qui a acquis une nouvelle signification après les récentes batailles.

    Le 9 mai, la flamme éternelle a été allumée à Volnovakha, un événement qui a été accueilli avec des sourires et des larmes par les personnes qui avaient la possibilité enfin de célébrer ouvertement le grand jour de la Victoire. Et même si, pour l’instant, ils ont dû connecter une bouteille de gaz à un tuyau pour la faire brûler. Personne ici ne doute qu’à partir de maintenant, elle brûlera pour toujours.

    Le monument à Lénine, qui a été démoli à l’automne 2015 dans le cadre de la campagne de dé-communisation, attend de retrouver son emplacement d’origine. Il est maintenant soigneusement stocké dans l’entrepôt de l’administration.

    Konstantin Zinchenko nous a fait promettre d’assister à la cérémonie d’ouverture du monument au leader du prolétariat quand il sera restauré.

    Mais nous n’avons pas eu à attendre cette occasion pour retourner à Volnovakha. Dès le lendemain, notre délégation a escorté à Volnovakha un camion de 20 tonnes transportant une aide humanitaire envoyée par le parti communiste depuis Moscou. Des produits de boulangerie, des conserves de viande et de poisson, des sucreries et bien d’autres choses encore ont été livrés à la ville détruite. De même que des sacs rouges avec les symboles KPRF pour emballer l’aide humanitaire – les sacs en plastique sont également difficiles à trouver ici. Afin de gagner du temps, tous les hommes de notre délégation ont participé au déchargement de l’aide humanitaire. Les femmes étaient occupées à remplir les denrées alimentaires dans les sacs du KPRF.

    Nous avons immédiatement distribué en voiture une partie d’entre eux aux habitants de Volnovakha. Il ne fait aucun doute que toute notre aide était ciblée – en priorité pour les retraités et les familles avec enfants. Une mère qui passait par là avec cinq enfants nous a remerciés les larmes aux yeux. Elle n’arrivait pas à croire qu’un colis serait remis non seulement à elle, mais aussi à chacun des enfants.

    Un jeune homme, invalide et souffrant de paralysie cérébrale, pouvait à peine tenir notre cadeau dans sa main. Une femme âgée nous a demandé de lui donner un gros paquet de pâtes : Je n’ai besoin de rien d’autre, je peux tenir un mois…

    Un chat s’est également approché de nous. Il n’a pas osé nous déranger et s’est assis loin, regardant attentivement de ses yeux affamés et souffrants la nourriture. Nous l’avons aussi nourri.

    L’aide humanitaire et tous les paquets que nous avions avec les symboles KPRF ont été remis à l’administration de Volnovakha, qui a remercié notre délégation pour son aide.

    La construction du parti

    Les communistes du Donbass ne restent pas à l’écart des tâches de l’opération militaire spéciale. Ils sont sur la ligne de front – tout comme leurs grands-pères et arrière-grands-pères l’étaient pendant la Grande Guerre Patriotique. La plupart des membres du parti communiste en âge de combattre servent dans les unités de la milice populaire des républiques.

    Le slogan “Communistes, en avant !” n’a pas perdu de sa pertinence aujourd’hui.

    Mais les communistes ne sont pas seulement les premiers à aller de l’avant. Ils sont partout portant des bannières rouges – une copie de la bannière de la victoire et du drapeau de l’URSS avec le marteau et la faucille, inspirant les soldats par leur propre exemple et rappelant le passé héroïque de notre pays.

    Les drapeaux rouges, les drapeaux de l’URSS sont accueillis partout. Ce n’est pas un hasard si l’usine Azovstal libérée à Mariupol (quelques jours après notre visite) a été la première sur laquelle on a hissé le drapeau rouge avec l’emblème de l’URSS.

    Les membres du parti communiste de la RPD, une centaine de personnes, défendent la souveraineté de la république sur l’ensemble des lignes de front – en combattant et en se battant près de Kherson, Kharkov, Melitopol et Mariupol. Les femmes membres du Parti et les militantes des associations féminines alliées ne restent pas à l’écart non plus. Elles participent activement au travail des centres de collecte et de distribution de l’aide humanitaire, aident sur le front et dans les hôpitaux. Cet été, conformément à ses statuts, le CPDNR devait tenir un congrès, mais celui-ci a dû être reporté.

    De nombreux communistes de l’oblast de Lougansk se battent également sur les lignes de front.

    Outre le soutien total à la population de la république, l’une des tâches les plus importantes des communistes aujourd’hui reste la restauration des branches du parti dans les territoires libérés.

    Dans de nombreux districts libérés de l’oblast de Lougansk, le processus de formation de cellules du parti communiste bat son plein. Les groupes d’initiative des communistes des districts de Starobelsk et de Bilokuraki ont entrepris la mission responsable de fournir une aide humanitaire aux habitants et réfugiés touchés. Environ 5 tonnes de marchandises humanitaires, collectées par le parti communiste, ont été allouées pour soutenir les habitants de ces quartiers : céréales, pâtes, farine, conserves, huile de tournesol.

    La communication entre les branches du parti au sein de la DNR commence également à être rétablie.

    L’une des organisations du parti a continué à travailler illégalement dans la petite ville de Volodarskoye, à 25 kilomètres de Marioupol. Une trentaine de personnes se réunissaient régulièrement, payant des cotisations qu’elles utilisaient pour aider leurs camarades dans le besoin.

    Valery Ivanovich Kryuchko, qui dirige aujourd’hui l’organisation, était le premier secrétaire du comité du parti du district en 1989. C’est probablement la raison pour laquelle la direction de la localité était tolérante à l’égard de l’existence de l’organisation des communistes. Au moment de la liquidation, tous les documents du parti de la branche ont été remis aux archives. Et les meubles ont été donnés à l’organisation des vétérans. Pour les garder jusqu’à des temps nouveaux. Et ces temps sont venus.

    Heureusement, la ville a peu souffert de la guerre. Pendant un mois, il n’y a pas eu de lumière dans la ville. Maintenant, il n’y a plus de gaz. Mais cela, avouez-le, ce n’est rien ! L’école locale abrite un centre d’hébergement temporaire pour les réfugiés déplacés de Marioupol.

    Les habitants de Volodarskoye ont longtemps attendu l’occasion de porter fièrement une copie de la bannière de la victoire dans ses rues, de célébrer ouvertement le 9 mai et de s’incliner devant la mémoire de leurs ancêtres. Pendant des années, le régime de Kiev a mené une politique active et destructrice de décommunisation et de russophobie. Un monument à Lénine a été démantelé. Le changement de nom des rues a été activement poursuivi. Des rues portant le nom de Souvorov, Engels, Marx, Tchapaev et Kosmodemyanskaya ont disparu. La ville a retrouvé son ancien nom – Nikolskoe. “Nous, communistes, n’avions le droit à rien”, dit Valentina Gorokholskaya, deuxième secrétaire de la branche, “J’avais toujours l’habitude d’accrocher une copie de la bannière de la victoire dans ma cour pendant les fêtes. Même quand il y avait des tanks ici, en 2014. J’avais peur. Mais je l’ai quand même fait.

    Le 22 avril 2022, à l’initiative des communistes, le buste de Lénine, qui avait été précédemment démoli, a été restauré et les alentours du monument ont été nettoyés.

    En ces jours de mai, les communistes de Volodarskoye, menés par leur secrétaire, nous ont ouvertement et joyeusement accueillis, nous, la délégation du KPRF. Nous avons discuté de nombreuses questions brûlantes concernant le développement de la ville et de la branche du parti. Puis, ensemble, nous avons déposé des fleurs sur le piédestal sur lequel est posé le buste de Lénine.

    “Nous avons beaucoup de travail à faire : reprendre Slaviansk, Kramatorsk, Konstantinovka et d’autres territoires qui sont maintenant occupés par les Ukronazis. Je sais pertinemment que les structures du parti ont survécu dans la clandestinité là-bas. Dès que les districts seront libérés, nos communistes s’y rendront pour établir le travail sur le terrain. Nous allons enregistrer toutes les organisations et les aider de toutes les manières possibles. Le parti est connu dans la république comme un parti patriotique luttant pour la justice sociale et comme un parti ami. Nous devons montrer à tout le monde de quoi nous sommes capables”, nous dit le chef des communistes du Donbass Boris Litvinov.

    “Ma mission ici n’est pas encore terminée”.

    Le Parti communiste a toujours apporté un soutien ciblé aux combattants de la milice populaire, tant ceux qui combattent que ceux qui se rétablissent après leurs blessures. Les personnes qui se trouvent dans des situations difficiles se tournent vers les communistes, car elles savent qu’elles obtiendront de l’aide.

    Une coopération étroite a été établie avec l’hôpital clinique de la ville centrale n° 9, l’une des principales cliniques de la république, spécialisée dans la traumatologie et la chirurgie. Le parti communiste de la République populaire de Donetsk a livré un lit spécial pour les personnes gravement malades, un nombre important de matériel de suture, de médicaments, d’articles sanitaires et d’hygiène personnelle. Bien sûr, un rôle décisif dans leur acquisition a été joué par l’aide du Parti communiste et des organisations et mouvements patriotiques de gauche de Russie – l’Union des officiers, l’Union panrusse “Espoir de la Russie”, et un certain nombre d’autres.

    Aujourd’hui, à l’hôpital clinique de la ville centrale № 9, un commandant de l’une des unités de la milice populaire où servent les communistes de la DNR, est soigné. Nous sommes venus à leur demande pour les féliciter à l’occasion du jour de la Victoire.

    Le commandant Sergey Anatolyevich, qui a été blessé par balle près de Marinka, est un homme extraordinaire. Originaire de Zaporozhye, il était analyste de systèmes pour l’industrie nucléaire. Vivant à Moscou en 2014, avec une bonne situation, il a été confronté au choix de prendre l’avion pour l’Irak ou de venir ici. “Alors j’ai pris la décision d’aller à Slaviansk. Depuis lors, j’ai reconsidéré de nombreuses choses, mais je ne regrette pas les années passées. J’ai simplement défendu ma patrie contre le fascisme. Et ma mission de détruire le fascisme n’est pas encore terminée”.

    Le combattant de la Milice Populaire allongé dans la pièce d’à côté est de Kiev. “En 2014, je me suis opposé au Maïdan. Et quand j’ai appris par des amis qui vivaient dans la région de Donetsk ce qui se passait ici, je suis bien sûr venu tout de suite pour défendre notre terre avec eux”, dit-il. – Depuis, je suis ici. Je dois avoir été dans tous les points chauds. Au début, j’étais dans l’infanterie, maintenant je suis artilleur. Je n’ai pas été blessé du tout au cours de ces années. Et maintenant, à la frontière avec la région de Zaporozhye, en accomplissant une mission de combat, nous sommes tombés sur une mine de char. Un officier supérieur et un mécanicien du véhicule blindé de transport de troupes n’ont pas survécu et moi et mon officier de peloton avons été blessés.

    Le soldat a un appareil Ilizarov sur sa hanche. Le processus de récupération est long, mais il pourra retourner au front. Une jolie femme s’occupe de lui. “J’ai perdu ma famille qui n’approuvait pas ma décision. Ma mère, mon père et mon frère n’ont aucun contact avec moi. Ma femme et mon enfant sont allés en Israël. Ici, j’ai trouvé une nouvelle famille. Quand la guerre sera terminée, nous reconstruirons notre village près de Novoazovsk. Il y a beaucoup de travail en perspective !

    Les convalescents ont décrit les situations auxquelles ils ont dû faire face durant leur service. Certains d’entre eux combattent depuis 2014, tandis que d’autres ont rejoint les rangs il n’y a pas si longtemps. Chaque soldat a une histoire différente, mais ce qui les unit, c’est leur courage inébranlable, leur bravoure, leur amour pour leur pays et la population de la région. Nous voulons croire que très bientôt leurs blessures seront enfin guéries, que la guerre sera terminée et qu’ils retrouveront une vie normale et pacifique, leurs professions pacifiques.

    Entre-temps, nous avons remercié les hommes pour leurs loyaux services et, au nom du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique, nous leur avons remis des médailles commémoratives “Centenaire de l’URSS”. Nous leur avons également remis des dessins et des lettres d’écoliers de Novossibirsk, qui les félicitaient pour le jour de la Victoire et leur souhaitaient une victoire rapide.

    République populaire de Lougansk

    Dans la République populaire de Lougansk, la fête nationale est célébrée le 12 mai. Nous avons passé cette journée à Lougansk.

    Malgré l’annulation des célébrations de masse, la ville a pris des couleurs de fête. Il y avait des bannières partout, félicitant les gens pour le 9 mai et le Jour de la République.

    Contrairement à Donetsk, Lougansk semble plus paisible : tout d’abord, on n’y entend pas de coups de feu. La ligne de front est loin. Environ 95 % de l’ensemble de la région de Lougansk a déjà été libéré, ce qui signifie que le LNR est presque formé à l’intérieur des frontières établies par le référendum de 2014.

    Il y a peu d’hommes dans les rues de la ville – une proportion importante a été mobilisée. De violents combats se poursuivent près de Lissitchansk et Severodonetsk.

    Nous nous sommes ensuite rendus dans le bâtiment du SCP-CPSU [Union des partis communistes – PCUS], où nous avons rencontré les militants communistes de Lougansk, dirigés par leur chef Igor Goumenyuk, et avons appris comment la distribution de l’aide humanitaire par le KPRF est organisée par le comité du parti avec la milice populaire de la LNR. Six tonnes de farine, de céréales, de pâtes, de viande en conserve, de vêtements et d’autres produits de première nécessité ont été livrées par le dernier convoi du parti communiste à la veille du 1er mai et du jour de la Victoire – soit un total de plus de 20 tonnes. Une partie est encore dans l’entrepôt.

    Les communistes de Lougansk et les organisations publiques patriotiques de gauche ont contribué à la livraison rapide de l’aide humanitaire envoyée par le Parti communiste de la Fédération de Russie à la veille du Jour de la Victoire aux réfugiés, aux habitants des territoires libérés de la République, aux combattants de la Milice populaire, aux personnes handicapées et aux vétérans de la Grande Guerre patriotique.
    L’Union des officiers soviétiques de la République populaire de Lougansk, avec l’aide du district de Lougansk de la Garde nationale cosaque, s’efforce de livrer l’aide humanitaire du Parti communiste aux territoires libérés de la république. Le Conseil des vétérans de la LNR et l’ONG Avenir du Donbass sont également impliqués.

    Avec les communistes et les membres du Komsomol de la région de Lougansk, la délégation du KPRF a déposé des fleurs devant le buste du premier chef de la République populaire de Lougansk, Valery Bolotov, qui a lutté jusqu’à son dernier souffle pour la liberté du Donbass.

    Notre visite en République populaire de Lougansk s’est terminée par un dépôt de fleurs au pied de la composition sculpturale monumentale “Le Serment”, située sur la place de la Jeune Garde à Krasnodon. Le monument représente le moment où les combattants clandestins du Komsomol ont prêté le serment de combattre l’ennemi – les troupes allemandes qui envahissaient l’URSS. Un insigne du Komsomol, une étoile du Héros de l’Union soviétique et une inscription “Aux Héros de la “Jeune Garde” de l’Union de la Jeunesse Communiste Lénine d’Ukraine” sont représentés sur le piédestal. Des communistes, des membres du Komsomol de la région de Lougansk et des sympathisants ont participé à la cérémonie.

    Le monument, qui fait partie du complexe commémoratif, a été inauguré en septembre 1954. Depuis des décennies, les cartes de membre du Komsomol sont remises ici dans une atmosphère festive. L’image du monument est utilisée dans les armoiries de Krasnodon.

    Le courage inégalé de la Jeune Garde dans la lutte contre le fascisme est une source d’inspiration aujourd’hui encore. Ce monument commémoratif est l’un des symboles les plus forts de la force et de la volonté indomptable du peuple de Donbass. Elle prend une signification particulière aujourd’hui, à l’heure où les ukrofascistes tentent de réincarner l’époque du Troisième Reich.


    Au cours de notre voyage de travail, il y a eu un certain nombre de réunions importantes. Parmi elles, des rencontres avec les dirigeants des républiques populaires.

    Denis Pouchiline, chef de la DNR, a exprimé sa gratitude pour le soutien du peuple russe. Il a noté que le Parti communiste de la Fédération de Russie a été et reste proche du Donbass depuis huit ans. Les habitants du Donbass apprécient beaucoup la position du KPRF, dont les membres de la faction ont à plusieurs reprises exprimé des questions cruciales pour la République depuis la tribune de la Douma d’État, y compris la reconnaissance de la DNR, organisent régulièrement la livraison de convois humanitaires ici, ont beaucoup fait pour soutenir les enfants et ont visité plus de 50 fois la République, afin de comprendre de première main les problèmes auxquels sont confrontés les habitants de la DNR. Ce n’est pas un hasard si c’est la proposition du parti communiste de reconnaître la république qui a été adoptée par une majorité écrasante des députés de la Douma d’État en 2022.

    Leonid Passetchnik a également remercié les Russes pour leur compatission à l’égard du destin de la population de Lougansk et a exprimé sa sincère gratitude au Parti communiste de la Fédération de Russie et à ses dirigeants pour la livraison régulière d’aide humanitaire aux résidents de Lougansk et leur prise en charge des enfants de la république pendant de nombreuses années.

    Au cours des réunions, ils ont discuté des questions urgentes relatives à la situation des civils et des combattants des milices populaires, ainsi que des questions de nature humanitaire. Il a été convenu d’approfondir la coopération pratique et la collaboration active entre la Russie et les républiques populaires.

    Une réunion a eu lieu avec la direction du ministère de l’éducation de la RPD à l’université médicale nationale Gorky de Donetsk. Au cours de la réunion, les questions de coopération bilatérale dans le domaine de l’éducation et de la science et le développement des relations entre les établissements d’enseignement supérieur de Russie et de la DNR ont été abordées.

    La délégation, dirigée par Kazbek Taisaev, était composée du deuxième secrétaire du comité régional de Novossibirsk du KPRF, du député de la Douma Renat Suleimanov, du conseiller du président du comité central du KPRF, député de la Douma de la 6e convocation Vladimir Rodine, de l’assistant du député de la Douma Yuli Yakubov, du chef adjoint du département de la politique nationale et du PCS-CPSU du comité central de la KPRF Marina Akhmaeva et de l’auteur de ces lignes.

    Huit années de guerre, d’atrocités envers les civils, huit années de défense désintéressée du monde russe sont derrière nous. Une période qui touche à sa fin.

    “Nous avons construit nos relations avec la LNR et la DNR en tant qu’États souverains depuis 2014, depuis que les référendums dans ces pays ont été achevés. Dès les premiers jours de l’affrontement militaire, le chef du parti, Guennadi Ziouganov, s’est exprimé avec force en faveur de Novorossiya, enviant de ne pas offenser ses habitants. Un quartier général pour l’aide humanitaire à la DNR et à la LNR a été rapidement mis en place, dirigé par Vladimir Kashin, vice-président du Comité central du KPRF.

    Les premiers convois humanitaires du KPRF ont mis le cap sur le sud-est de l’Ukraine bien avant l’organisation des convois “blancs”, dès mai 2014. – Kazbek Taisaev déclare : “Pendant cette période, 14 000 tonnes de nourriture, de médicaments et de matériaux de construction ont été envoyés ici. Les convois rouges du KPRF ont sauvé la vie de dizaines de milliers de personnes. C’était une autre époque. Surtout en 2014, 2015 et 2016, où les gens ne mangeaient pas pendant plusieurs jours. Le KPRF fournissait tellement de produits qu’il y avait de quoi nourrir des unités militaires entières. Il suffit de dire que ce sont les convois du parti qui ont livré 70 % du pain aux lignes de front. Le travail des hôpitaux militaires a également été possible en grande partie grâce à l’aide du parti communiste, qui y a livré des désinfectants, des bandages, des sous-vêtements et de la nourriture.

    En aidant les gens, nous avons élevé l’autorité du parti communiste et renforcé sa position. Aujourd’hui, une grande partie de la population de Donbass – tant les civils que les combattants qui les défendent – nous connaît et respecte notre Parti.

    L’essentiel pour les gens est maintenant d’avoir la certitude qu’ils ne seront pas abandonnés, que leur vie sera construite sur les principes de la justice. Les habitants de Donbass veulent vivre dans un pays souverain fort. Contrairement non seulement à l’Ukraine, mais aussi à la majorité des pays d’Europe – totalement dépendants, au détriment des intérêts de leur propre peuple, subordonnés aux intérêts des autres. À bien des égards, les aspirations de la population de Donbass sont conformes à ce que défend notre parti.

    Bientôt, à l’initiative de Guennadi Andreievitch [Ziouganov], environ 150 garçons et filles des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk viendront au complexe sanitaire de Snegiri pour se reposer, se refaire une santé et acquérir des impressions positives dans le cadre du programme “Les enfants de Russie aux enfants du Donbass”.

    Un autre convoi humanitaire partira de Moscou le 30 mai pour marquer la Journée internationale de l’enfance. Mais il n’y a pas que l’alimentation. Le problème le plus grave est de fournir aux élèves des écoles des territoires libérés des manuels scolaires. Nous considérons ce problème comme prioritaire et l’avons fixé à tous les niveaux possibles.

    Nous, les communistes, comme auparavant, sommes aux côtés du peuple de Donbass !

     

    source: https://histoireetsociete.com/

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  • Mariupol, Azovstal : où sont passés les généraux de l’OTAN?  (H&S -22/05/22)Bus avec des militaires ukrainiens évacués de l’usine Azovstal. (Photo : Vladimir Gerdo/TASS)

     

    Une journaliste russe s’interroge sur qui s’est rendu à Mariupol et en particulier qu’en est-il des “étrangers”, conseillers de l’OTAN, USA et Britanniques. La seule chose qui apparait clairement c’est la différence entre les premiers sortis les simples soldats, amaigris, sales et se trainant, et les commandants, les gens tatoués de symboles nazis qui sont sortis en dernier et qui sont en bon état même grassouillets comme en témoignent les vidéos de la fouille au corps, ce qui laisse supposer une distribution de l’eau et de la nourriture assez inégale ce qui aide au tri que pratiquent en ce moment les Russes. Autre chose est le traitement et les négociations autour des “étrangers”, l’article expose quelques pistes (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

    https://svpressa.ru/war21/article/334768/

    Tous les prisonniers seront comptés, filtrés et identifiés.
     

    Vera Zherdeva, 22 mai 09:08

     

    L’épopée avec la séance des “défenseurs d’Ukraine” à Azovstal semble avoir pris fin. Le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, a signalé au président russe Vladimir Poutine que le territoire de cette usine et l’ensemble de la région de Marioupol ont été libérés des militants ukrainiens.

    Depuis le 16 mai, 2 439 néo-nazis d’Azov* et des troupes ukrainiennes bloquées à l’intérieur de l’usine se sont rendus, a déclaré le ministère russe de la Défense.

    Le dernier groupe, qui comptait 531 “irréductibles”, a quitté l’entreprise le 20 mai. Mais il y a une circonstance qui nécessite clairement une clarification.

    Au cours de l’opération de libération de Marioupol, des informations ont périodiquement fait surface selon lesquelles des ressortissants de pays tiers prenaient part aux opérations militaires dans la ville. Le chiffre de 200-300 mercenaires a été cité.

    Le 17 avril, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konashenkov, a déclaré que jusqu’à 400 étrangers – des citoyens de pays européens – étaient présents sur le territoire de l’entreprise, selon les soldats et les officiers des forces armées ukrainiennes qui se sont rendus. Il a rappelé que les conversations radio entre les boïeviks à Marioupol étaient menées en six langues étrangères.

    Le fait que le général canadien à la retraite Trevor Cadier pourrait se trouver sur le territoire d’Azovstal a également été signalé par le porte-parole de la milice populaire de Donetsk, Eduard Bassourine. Les réseaux sociaux ont même rapporté qu’il avait été arrêté alors qu’il tentait de fuir. Ainsi que la nouvelle que l’amiral américain à la retraite Eric Olson, qui se trouvait dans les caves de l’usine, s’était rendu. Il aurait été reconnu parmi les prisonniers sur l’une des photographies. Le lieutenant-colonel britannique John Bailey et quatre autres instructeurs militaires étrangers sont également mentionnés.

    Sauf qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun rapport officiel ne fait état de la présence d’étrangers parmi ceux qui ont déposé les armes à Azovstal.

    Où sont-ils allés ? Ou bien ils n’étaient pas là du tout ? Ou bien ne sont-ils pas tous partis ?

    Il est fort probable que les informations complètes sur les personnes qui se sont rendues n’ont pas encore été rendues publiques”, déclare Sergei Goncharov, président de l’association des vétérans de l’unité antiterroriste Alfa et membre de l’Académie russe des forces de sécurité, de défense et de maintien de l’ordre.

    – Tout d’abord, le fait que des mercenaires étrangers opèrent en Ukraine a été confirmé. On a trouvé des corps, puis, souvenez-vous, deux Britanniques se sont rendus. Il est tout à fait possible qu’il y en ait aussi à Marioupol. Bien sûr, nous devons attendre quelques jours de plus, mais il est peu probable qu’il reste encore quelqu’un à Azovstal. J’ai du mal à croire la version selon laquelle les nazis idéologiques se sont rendus et les mercenaires qui se sont battus pour l’argent, sans aucune idée, ont été laissés là pour mourir. Et je suis quelque peu confus par les comptes rendus de ce qui se passe. On a parlé de 300-400 mercenaires étrangers et quasiment de généraux. Mais même si l’on suppose que nos services de renseignement ont fait sortir des gens sans attirer l’attention afin de continuer à travailler avec eux, il ne peut s’agir d’un si grand nombre. Il est impossible de cacher des centaines de personnes. S’ils étaient là, c’était en nombre beaucoup plus restreint.

    “SP : – Peu importe leur nombre, il faut en faire quelque chose. Ils sont citoyens d’autres États. Le premier ministre britannique Johnson a littéralement supplié d’être cléments avec les deux Britanniques qui se sont rendus.

    – Selon les lois de tous les pays, y compris la Russie, les mercenaires ne sont pas couverts par la Convention de Genève. Ils seront jugés selon les lois russes, et cela ne fait aucune différence pour nous de savoir de quels États ils sont citoyens. Nous ne nous en soucions pas du tout. Et je pense que nous sommes trop gentils avec ceux qui se rendent. Après tout, nous devons comprendre qu’ils ont tué nos soldats. La pitié ne doit pas dépasser les limites du raisonnable.

    “SP : Est-il possible d’échanger des mercenaires contre nos citoyens emprisonnés à l’étranger ?

    – C’est une question tout à fait légitime. Nous avons Bout, qui a été emprisonné aux États-Unis pendant de nombreuses années. Il y en a d’autres. Une option d’échange est donc possible. Ils ont échangé Yaroshenko contre un idiot d’Américain. Mais juste comme ça, à la demande d’un quelconque Johnson, nous n’allons pas renvoyer les mercenaires.

    Le vétéran des services de sécurité Alexandre Mikhailov pense qu’il faut attendre avant de conclure s’il y avait des étrangers parmi les “défenseurs” d’Azovstal ou non.

    – Lorsqu’il y a de telles informations, tout doit être divisé par vingt. Premièrement : nous ne savons pas exactement de quelle manière sont filtrés ceux qui ont quitté Azovstal. Et il est fort possible qu’ils n’aient pas encore annoncé la composition réelle de ce contingent.

    Deuxièmement : il faut garder à l’esprit que ce qui a été dit sur le nombre de mercenaires étrangers à Azovstal était une conclusion spéculative, pas des données précises. Mais nous l’oublions en quelque sorte. À mon avis, il y avait bien des mercenaires, selon toute vraisemblance, ils ont déjà été transportés à Moscou ou dans une ville de la Fédération de Russie la plus proche de Donetsk. Et des enquêteurs travaillent avec eux.

    L’expert a rappelé l’histoire du pilote militaire américain Francis Gary Powers. L’avion de reconnaissance U-2 qu’il pilotait a été abattu près de Sverdlovsk le 1er mai 1960. Les Américains étaient absolument convaincus que le pilote n’avait pas pu survivre car les circonstances entourant l’aventure excluaient une telle possibilité. Ils ont donc déclaré au monde entier que les États-Unis n’avaient rien à voir avec cette affaire, que c’était un avion inconnu qui s’était perdu et qu’ils n’effectuaient aucune reconnaissance. Quelques jours plus tard seulement, le 5 mai, Khrouchtchev a montré Powers à la communauté mondiale. Il a ainsi gagné un temps considérable en donnant aux Américains l’occasion d’utiliser tous leurs arguments concernant l’avion abattu. Alors quand ils ont découvert que leur pilote était vivant, ils ont été désorientés et ne savaient pas comment s’en sortir.

    Powers a été jugé pour espionnage, il a pris 10 ans. Mais un an et demi plus tard, il a été échangé contre Rudolf Abel, un espion soviétique irrégulier qui purgeait une peine aux États-Unis.

    – Je n’exclus pas qu’il y ait une histoire similaire ici, car d’Azovstal ils sont sortis en masse. Cela nécessite à la fois un filtrage et un interrogatoire et leur identification. Il est possible qu’après un certain temps, comme en 1960, on nous présente des instructeurs américains, britanniques ou français qui étaient à Azovstal. Et quant aux mercenaires, ceux qui sont allés se battre à leurs risques et périls, pour gagner leur vie, ils ne sont personne pour nous et nous n’avons aucune c. La Convention de Genève ne s’applique pas à eux. Alors que tous les autres peuvent compter sur les conditions de captivité stipulées par la convention, les mercenaires ne peuvent compter sur rien. Ce sont des criminels. Et ils seront traités comme des criminels qui se sont retrouvés sur le territoire de l’Ukraine et ont agi dans l’intérêt d’un pays tiers. Nous devons donc attendre un peu plus longtemps. Très bientôt, nous saurons avec certitude s’il y avait des étrangers parmi ceux qui ont quitté Azovstal, et leur composition exacte. Nous déciderons ensuite de ce que nous en ferons.

    *Images des chevrons du bataillon Azov, reconnues comme extrémistes par la décision du tribunal de district Frunzensky de Vladimir du 30.11.2015 et incluses dans la liste fédérale des matériaux extrémistes sous p. 3269.

     

    source: https://histoireetsociete.com/

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  • Xinjiang : Le Monde se méfie de Michelle Bachelet. ( LGS.info - 25/05/22 )

    Ceux qui ont prétendu depuis des années que l’ONU condamne les « crimes » chinois au Xinjiang ont un peu anticipé : l’ONU est ACTUELLEMENT en visite d’inspection.

    Ceux qui, mensongèrement, l’avaient fait parler sont inquiets.

    Tiens, pourquoi ?

    Le Monde, dûment informé par Adrian Zenz, menteur international, illuminé évangéliste à qui Dieu a ordonné son combat contre la Chine et qui promet de brûler les juifs qui ne se convertiront pas (1) a publié le 24 mai un interminable pamphlet qui sort, par coïncidence, quand Michelle Bachelet, haut-commissaire de l’ONU aux droits humains se trouve en visite au Xinjiang.

    Ce discours politique est signé Nathalie Guibert, sinophobe qui ridiculisa le Monde par un article du 28 mars 2021 où elle prétendait que la télévision chinoise avait « inventé » une journaliste française, journaliste (Laurène Beaumond) que Le Figaro... interviewa le 2 avril (2).

    Voici, pour faire vite et ne pas y perdre trop de temps, deux exemples de la malhonnêteté intellectuelle de Mme Guibert :

    1- Son article du 24 mai est accompagné de quatre photos de brutalités policières contre un prisonnier ouïghour. Ce n’est que sous la quatrième, quand vous êtes bien révoltés, que vous pouvez lire : « Ces images proviennent d’un exercice anti-émeute ou anti-invasion au centre de détention de Tekes, qui se déroule en quatre minutes ».

    Donc, c’est « pour de faux ». Mais j’ai déjà vu une chaîne de télévision les diffuser comme des documents vrais.

    2- Des détenus ont fait l’objet de motifs d’arrestation arbitraires « très souvent de vagues marques d’appartenance religieuse » comme avoir écouté un prêche « appelant les musulmans à prier, à ne pas se mêler aux non-musulmans et à tuer les hérétiques pour aller au paradis. »

    Un petit appel au meurtre de rien du tout, quoi.

    Tout le reste est de ce niveau de manipulation du lecteur par un quotidien qui inventa un outil d’appréciation des médias (le DECODEX) pour qui le Grand Soir est un « site qui diffuse un nombre significatif de fausses informations et/ou d’articles trompeurs ».

    Ces jours-ci, le porte-parole du département d’Etat américain et nos médias, trop longtemps occupés par l’Ukraine, nous disent en substance : Si Michelle Bachelet ne voit pas au moins un million de Ouïghours en camp de concentration et un génocide, c’est qu’elle a été bernée, comme l’autre « dingo » du Grand Soir (3).

    Le 20 mai, Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain, a déclaré que les Etats-Unis étaient « très inquiets » quant aux conditions de cette visite. « Nous ne pensons pas que la Chine lui garantisse l’accès nécessaire pour accomplir une évaluation complète et non manipulée de la question des droits de l’homme au Xinjiang. » Et une dingue, une !

    Bizarrement, le méga-tract de dame Guibert dans le Monde (26 000 signes) présente un curiosité : les mots «  camp de concentration  » n’y figurent pas !

    Oubli ? Manque de place ? Début de manœuvre de repli ?

    Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Si la représentante de l’ONU ne leur donne pas un os ou deux à ronger, Le Monde et tous les autres vont se déchaîner contre elle. Je ne lui demande pas de traiter Xi Jinping de dictateur, comme un vulgaire Augusto Pinochet qui saigna son pays, qui fit mourir son père en prison, tortura sa mère et elle aussi. Mais je lui conseille de trouver quelques violations de droits humains : énucléations d’opposants par tirs de LBD, étouffement d’un scooteriste au cours d’un contrôle de police, tir mortel d’une grenade sur une vieille dame au quatrième étage à Kashgar, viol d’une touriste canadienne dans les locaux de la police d’Urumqi, un règlement trop chinois pour un lecteur du Monde, des prisonniers dans les prisons avec des tenues de prisonniers, des policiers dans la rue avec des uniformes de policiers, une mosquée en mauvais état, des chek-points sur la route (j’en ai vu), etc. Il faut leur jeter un os, sinon, gare à vos mollets, Michelle.

    Maxime VIVAS

    PS. J’aime bien tout ce qu’écrit Nathalie Guibert : « En France, Maxime Vivas, un militant d’extrême gauche auteur d’un ouvrage prétendant que la répression des Ouïgours au Xinjiang est une “fake news” semble être un cas d’école d’hameçonnage réussi » (Le Monde, 3 septembre 2021, sous le titre «  Comment la Chine durcit sa guerre d’influence pour démontrer sa puissance »). 

    Notes

    (1) Voir « Ouïghours, pour en finir avec les fake news », Maxime Vivas. Décembre 2020, éditions « La route de la soie » .

    (2) Voir « Les divagations des antichinois en France », Maxime Vivas, Aymeric Monville, Jean-Pierre Page, Préface du contre-amiral Claude Gaucherand. Mars 2022 éditions Delga.

    (3) Ainsi que me qualifia Charlie Hebdo en critiquant mon livre sans l’avoir lu.

    Source : https://www.legrandsoir.info

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    • Il y a des propos que les médias occidentaux ne préfèrent pas entendre, même quand ils viennent du pape. Dans un quotidien italien, François a ainsi accordé une longue sur la guerre en Ukraine. Reprise en partie ou pas du tout ailleurs. Explications.

       

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        Les chaînes d’information câblées font appel à d’anciens responsables militaires bellicistes pour analyser la guerre en Ukraine. Pourtant, elles omettent de mentionner les liens de ces experts avec les entreprises de défense – et leur intérêt financier à pousser à l’intervention militaire américaine.

        La semaine dernière, CNN a fait appel à l’ancien secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, pour sa récente quatrième apparition afin de parler, une fois de plus, de l’invasion meurtrière de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine.

        « Je pense que nous devons comprendre qu’il n’y a qu’une seule chose que Poutine comprend, et c’est la force », a déclaré Panetta sur Newsroom.

        L’ancien directeur de la CIA a ajouté : « Je pense que les États-Unis doivent fournir toutes les armes nécessaires aux Ukrainiens, afin qu’ils puissent riposter, et riposter immédiatement. »

        À aucun moment, Panetta ou CNN n’ont mentionné qu’il était conseiller principal chez Beacon Global Strategies, une société de conseil en matière de défense qui aurait représenté le fabricant d’armes Raytheon. Le cabinet ne divulgue pas ses clients, mais Raytheon et l’industrie de la défense ont généralement tout à gagner du conflit en Ukraine.

        Cet épisode s’inscrit dans un contexte plus large : depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les chaînes d’information câblées font régulièrement appel à des responsables de la défense devenus consultants pour analyser la crise et aider le public américain à y voir plus clair. Souvent, ces analystes ont utilisé leur temps de parole à la télévision pour appeler à une plus grande implication des États-Unis et à des actions plus audacieuses qui pourraient faire monter en flèche les tensions entre deux superpuissances dotées de l’arme nucléaire.

        Les chaînes ont toujours omis de divulguer le travail de ces analystes, les décrivant uniquement sous l’angle de leur ancien rôle de haut rang dans l’armée ou au gouvernement – laissant les téléspectateurs dans l’ignorance des liens financiers des analystes avec les entreprises de défense qui ont tout à gagner d’un conflit accru ou prolongé.

        Lors de sa couverture de l’Ukraine, MSNBC a invité l’ancien secrétaire à la Sécurité intérieure Jeh Johnson, mais n’a même pas précisé qu’il siège au conseil d’administration de Lockheed Martin, le plus grand entrepreneur de défense au monde.

        Interrogé à ce sujet, Johnson a déclaré au Lever : « Je n’ai aucun commentaire à faire. »

        Le manque de transparence des entreprises de médias à l’égard de ces consultants est profondément troublant, a déclaré Craig Holman, lobbyiste chargé des affaires gouvernementales pour Public Citizen.

        « Ce type de pantouflage devrait être interdit aux responsables militaires qui servent à titre privé en représentant des entrepreneurs militaires », a déclaré Holman au Lever. « Si ce n’est pas interdit, cela devrait être révélé à tout le monde, de sorte que lorsqu’ils passent à la télévision pour essayer d’influer sur la politique de Biden concernant la guerre qu’ils ont en tête, ce soit clairement dit. »

        Le phénomène n’est pas nouveau. Dans une analyse de trois semaines de couverture médiatique après le retrait des troupes américaines d’Afghanistan l’année dernière, Fairness & Accuracy In Reporting (FAIR) a constaté que vingt des vingt-deux invités américains des émissions dominicales des chaînes avaient des liens avec le complexe militaro-industriel. À cette époque également, les chaînes de télévision négligeaient régulièrement de divulguer les liens de leurs invités avec l’industrie de la défense. Mais les enjeux sont aujourd’hui bien plus élevés : un conflit militaire entre les États-Unis et la Russie pourrait provoquer une catastrophe mondiale, ce qui explique pourquoi l’administration Biden a été réticente à prendre des mesures majeures qui pourraient être perçues comme une escalade.

        Mais la crise ukrainienne et la possibilité d’un conflit plus important ont été une mine d’or pour les entreprises de défense, faisant monter les actions en flèche et entraînant une forte augmentation des dépenses de défense.

        « Les personnes qui ont le plus intérêt à influencer l’orientation des reportages sont les fabricants d’armes », a déclaré Jim Naureckas, rédacteur en chef de FAIR, au Lever. « Ils ont l’intérêt financier le plus direct dans la façon dont nous couvrons les questions de guerre et de paix. Malheureusement, ils sont intéressés par plus de guerres et moins de paix. »

        La crise ukrainienne et la possibilité d’un conflit plus important ont été une mine d’or pour les entreprises de défense.

        Depuis le début de la crise ukrainienne, les actions de défense américaines de sociétés de premier plan telles que Raytheon, Northrop Grumman et Lockheed Martin ont bondi et devraient continuer à augmenter dans les mois à venir. Et dans le sillage de l’invasion russe, le président Biden a signé un programme de dépenses qui consacre un montant record de 782 milliards de dollars à la défense, soit près de 30 milliards de plus que sa demande initiale.

        Selon le Hill, « l’aide supplémentaire à l’Ukraine vient s’ajouter à plus d’un milliard de dollars que les États-Unis ont déjà dépensé l’année dernière pour armer les soldats ukrainiens avec des armes modernes, notamment des missiles antichars Javelin, fabriqués par Lockheed Martin et Raytheon Technologies, et des missiles antiaériens Stinger de Raytheon. »

        Tirer profit de l’expérience militaire

        Avec l’invasion de la Russie qui domine l’actualité, les chaînes ont eu des tonnes de créneaux à remplir. Ces places ont été attribuées en grande partie à d’anciens militaires de haut rang, qui trouvent souvent des carrières lucratives dans l’industrie de l’influence en travaillant pour le compte d’entreprises de défense – et qui ont tendance à débiter une rhétorique belliciste qui correspond à la façon dont les médias couvrent généralement les conflits. La plupart du temps, cependant, les réseaux ne révèlent pas la manière dont cette grandiloquence martiale peut aider les employeurs du secteur privé de ces anciens fonctionnaires.

        Par exemple, Jeremy Bash, qui a été chef d’état-major au Pentagone et à la CIA sous le président Barack Obama, a été un invité récurrent de MSNBC et NBC lors de leur couverture de la crise en Ukraine.

        Bash, qui a été nommé analyste de la sécurité nationale pour NBC et MSNBC en 2017, est également fondateur et directeur général de Beacon Global Strategies, qui se décrit comme « un cabinet de conseil stratégique spécialisé dans la politique internationale, la défense, la cybernétique, le renseignement et la sécurité intérieure. » Bien que Beacon Global Strategies ne dévoile pas ses clients, le cabinet a travaillé pour le géant de la défense Raytheon, selon le New York Times.

        Quelques jours après que Poutine a lancé l’invasion de l’Ukraine, Bash a participé à l’émission Meet the Press de la chaîne NBC, désireux de s’exprimer sur toute l’affaire, la présentant comme « une occasion pour les États-Unis et l’Occident de porter un coup fatal aux ambitions de la Russie sur la scène mondiale ».

        « Je pense qu’avaler l’Ukraine, un pays de la taille du Texas, avec 40 millions d’habitants, est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Et si les États-Unis peuvent former et équiper les Ukrainiens et, je pense, s’engager dans une deuxième « Guerre selon Charlie Wilson » (référence à la guerre d’Afghanistan de 1979 au programme afghan de la CIA), en gros la suite du film et du livre, qui consiste à armer et à former une force déterminée qui va abattre les avions russes dans le ciel, ouvrir ces chars avec des ouvre-boîtes comme les Javelins, et tuer des Russes, ce que fait notre équipement, je pense que c’est une formidable opportunité de frapper très fort Poutine. »

        Les missiles antichars Javelin sont fabriqués conjointement par Lockheed Martin et Raytheon. À aucun moment, une personne impliquée dans l’émission n’a mentionné que le cabinet de conseil de Bash a travaillé pour Raytheon.

        L’amiral James Stavridis, membre du conseil consultatif de Beacon Global Strategies, a également récemment fait de fréquentes apparitions sur MSNBC. Stavridis est également vice-président des affaires mondiales et directeur général du géant du capital-investissement Carlyle Group, qui investit depuis longtemps sur les marchés de la défense et de la sécurité nationale.

        Stavridis a défendu une position belliqueuse dans l’émission The Beat With Ari Melber de MSNBC peu après le début de l’invasion russe. « Dans l’OTAN, où j’étais commandant suprême des alliés, vous inondez la zone de l’Europe de l’Est », a déclaré Stavridis. « Vous faites venir des troupes, des chars, des systèmes de missiles, des navires de guerre, tout ce qui précède, afin d’envoyer un signal à Vladimir Poutine. »

        Lors de l’émission Meet The Press quelques semaines plus tard, Stavridis a recommandé aux États-Unis d’envoyer davantage de missiles anti-aériens en Ukraine pour permettre au pays de créer sa propre zone d’exclusion aérienne : « Ce que nous devons faire, c’est donner aux Ukrainiens la capacité de créer une zone d’exclusion aérienne, a-t-il déclaré. Plus de Stingers, plus de missiles qui peuvent aller plus haut que les Stingers. »

        Les missiles Stinger sont fabriqués par Raytheon, le client déclaré de Beacon Global Strategies. Une fois encore, MSNBC n’a pas divulgué d’informations sur la société de Stavridis ou son travail pour Raytheon.

        Stavridis a également appelé les États-Unis à approuver un transfert d’armes proposé par la Pologne, qui a offert d’envoyer des avions de combat MiG-29 de l’ère soviétique à l’Ukraine – via une base aérienne américaine en Allemagne, dans l’espoir que les États-Unis fournissent ensuite à la Pologne des avions de remplacement. « Mettez ces MiG-29 entre leurs mains », a déclaré Stavridis.

        L’administration Biden a rejeté ce plan au motif qu’il pourrait aggraver considérablement les tensions entre les États-Unis et la Russie. Un porte-parole du Pentagone a déclaré : « Nous ne pensons pas que la proposition de la Pologne soit tenable. »

        Beacon Global Strategies n’a pas répondu à une demande de commentaire.

        « J’aimerais voir l’OTAN s’y installer »

        Bash et Stavridis ne sont pas les seuls hauts responsables de la sécurité nationale transformés en experts travaillant comme consultants qui ont récemment battu les tambours de la guerre.

        Le général américain à la retraite Barry McCaffrey, par exemple, est un pilier de MSNBC. Lors d’une apparition dans l’émission The Beat with Ari Melber, il a salué la décision rapide de l’OTAN et de l’Union européenne d’envoyer plus de sept mille soldats et véhicules blindés américains de Fort Stewart, en Géorgie, en Allemagne.

        McCaffrey – qui a pris la décision controversée, pendant la guerre du Golfe, de faire tirer sa division d’infanterie sur des soldats, des civils et des enfants irakiens alors qu’un cessez-le-feu était déjà en cours – dirige une société de conseil appelée BR McCaffrey Associates LLC. Selon le site Web de l’entreprise, le cabinet de McCaffrey promet d’aider les clients à « établir des liens entre le gouvernement et les clients du secteur privé ; concevoir des stratégies de relations publiques, de médias, de publicité et de législation ; et fournir une analyse spécifique au client des questions politiques et économiques américaines et internationales. »

        Dans les années qui ont suivi le 11 Septembre, McCaffrey a fait pression pour une guerre sans fin en Irak, y compris sur NBC, sans divulguer ses intérêts financiers : le cabinet de conseil de McCaffrey travaillait en coulisse pour aider au moins une entreprise de défense à obtenir un contrat pour fournir des véhicules blindés à l’Irak.

        L’ancien directeur de la CIA et général de l’armée à la retraite, David Petraeus, a quant à lui fait plusieurs apparitions sur CNN récemment, au cours desquelles il a évoqué la nécessité d’envoyer des MiG « dans le ciel ukrainien ». Petraeus est associé du géant du capital-investissement KKR, une société qui a une activité importante dans le domaine de la défense. Il siège également au conseil d’administration d’Optiv, qui fournit des technologies et des services de cybersécurité au gouvernement américain, notamment au ministère de la Défense.

        Le général d’armée à la retraite Wesley Clark a également fait une poignée d’apparitions sur CNN, exprimant son opinion que « cette bataille est loin d’être terminée, à condition que nous puissions continuer à fournir des armes aux Ukrainiens. »

        Clark a longtemps mené une carrière lucrative en travaillant avec des entreprises de défense. Il dirige une société de conseil stratégique, Wesley K. Clark & Associates, qui dit « utiliser son expertise, ses relations et sa vaste réputation et expérience internationales dans les domaines de l’énergie, des énergies alternatives, de la sécurité des entreprises et de la sécurité nationale, de la logistique, de l’aérospatiale et de la défense, et de la banque d’investissement. »

        Il incombe également aux journalistes qui dirigent ces émissions d’information par câble d’aider le public à comprendre que ces « experts militaires » ont intérêt à pousser à la guerre.

        La semaine dernière, sur CNN, Clark a été interrogé sur l’idée d’envoyer une force opérationnelle de l’OTAN pour patrouiller dans les eaux au large de la ville ukrainienne d’Odessa.

        « J’aimerais beaucoup voir l’OTAN intervenir avec une force opérationnelle, a-t-il déclaré. Je ne pense pas que cela se produira à court terme en raison de la réticence de l’OTAN à entrer en conflit direct avec les forces russes. […] Mais je pense que c’est important. »

        « Vous ne pouvez pas dévoiler le jeu »

        Michèle Flournoy, ancienne sous-secrétaire américaine à la Défense sous Obama, est apparue sur CNN au moins deux fois ces dernières semaines pour plaider en faveur d’un soutien militaire direct accru à l’Ukraine. Flournoy est aujourd’hui cofondatrice et associée directrice de WestExec Advisors, qui compte parmi ses clients des entreprises du secteur aérospatial et de la défense comme Boeing. Elle siège également au conseil d’administration de l’entreprise de défense Booz Allen Hamilton.

        Flournoy n’a rien révélé de tout cela lorsqu’elle s’est rendue à l’émission State of the Union, début mars, pour plaider en faveur d’une augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine. « Nous devons fournir aux Ukrainiens autant de munitions que possible, comme des missiles antichars Javelin, des missiles antiaériens Stinger », a-t-elle déclaré. « Et je pense que nous devrions également essayer de leur fournir davantage d’avions qu’ils savent piloter, des MiG d’Europe de l’Est, qui pourraient leur permettre d’être beaucoup plus efficaces dans la protection aérienne. »

        Sur le plateau d’Amanpour quelques jours plus tard, Flournoy est revenue sur l’idée de fournir davantage d’armes à l’Ukraine. « Je pense que nous devons tout faire pour aider les Ukrainiens autant que possible, a-t-elle déclaré. Ce n’est pas près de se terminer. »

        L’apparition de Flournoy dans l’émission d’Amanpour a été l’un des rares cas où CNN a effectivement révélé son travail chez WestExec Advisors – mais la chaîne n’a pas mentionné les clients de l’industrie de la défense de cette société. Naureckas, de FAIR, ne se contente pas de reprocher aux personnalités favorables à la guerre de ne pas divulguer leurs liens avec l’industrie de la défense. Il dit que c’est aussi aux journalistes qui dirigent ces émissions d’information par câble d’aider le public à comprendre que ces « experts militaires » ont un intérêt à pousser à la guerre.

        « Toutes les personnes impliquées sont conscientes de la manière dont ça se passe », a déclaré Naureckas. « Les journalistes le savent aussi, mais vous ne pouvez pas l’admettre car cela dévoilerait l’arnaque si vous disiez : « Voici quelqu’un financé par l’industrie de l’armement pour vous parler de cette crise. » L’instinct du journaliste devrait être d’expliquer l’intention des personnes qu’il cite, mais parce que cela fait tellement partie intégrante de ce qui se fait dans le système journalistique, vous ne pouvez pas dévoiler le jeu. »

        CNN et NBC n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. Vous pouvez vous abonner au projet de journalisme d’investigation de David Sirota, The Lever, ici.

        A propos de l’auteur

        Aditi Ramaswami est membre de la rédaction du Daily Poster.

        Andrew Perez est écrivain et chercheur, il vit dans le Maine.

        Source : Jacobin Mag, Aditi Ramaswami et Andrew Perez – 12-04-2022
        Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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