• Les affaire maliennes de JEAN YVES LE DRIAN. ( H&S.com - 19/05/22 )

    Est-ce que vous savez qu’entre autres affaires, la République en Marche – qui se veut en pleine RENAISSANCE- traîne la casserole attachée à son ministre des Affaires étrangères. Le ministre de l’EUROPE et des Affaires étrangères, Jean Yves Le DRIAN et son fils Thomas, sont convoqués le 20 juin 2022 par un juge d’instruction malien pour des faits présumés d'”atteinte aux biens publics et autres infractions aux dépens de l’Etat du MALI “. Le silence étourdissant de nos médias sur cette affaire témoigne que nous sommes devant l’iceberg d’un système qui n’a rien à envier à la Franc Afrique si ce n’est le minimum d’efficacité. Là encore nous sommes devant un bouleversement qui révèle dans le sillage de l’affaire ukrainienne un nouvel ordre international.

    C’est sur son rôle totalement intéressé de VRP du business français et particulièrement breton que le juge malien, Mahamoudou Bello Dicko a décidé d’enquêter à la demande d’une association, le mouvement MALIKO, que l’on sait être proche des nouveaux dirigeants.

    Le ministère nie avoir reçu une convocation officielle mais dans les couloirs les langues se délient sur ce que signifie cette mise en cause. D’abord revenons sur la manière dont Le Drian qui ignorait tout de l’Afrique a conçu son rôle et ce qui lui est reproché.

    Un proconsul qui tisse des réseaux ou prétend le faire.

    En 2015, le socialiste Ibrahim Boubacar Keita était président du MALI. Le Drian y agissait selon les maliens en véritable proconsul, il multipliait les déclarations méprisantes, intervenant sans état d’âme dans ce qui aurait du être considéré comme relevant du seul gouvernement malien : En 2018 lors d’une rencontre à Stockholm avec son homologue suédoise, le ministre des affaires étrangères française à reproché aux autorités maliennes ( Ibrahim Boubacar KEITA y compris ) de manquer de volonté politique pour la mise en oeuvre de l’accord de paix d’Alger dans le Sahel. « Dans les accords d’Alger, il y a tout ce qu’il faut pour retrouver la paix au Mali et plus globalement au Sahel. Encore faut-il avoir la volonté politique de transformer ces accords en réalité. Ce n’est pas encore le cas, je souhaite que ce soit le cas après l’élection présidentielle »Imaginez un instant le ministre des affaires étrangères du Mali Tiébilé DRAME donner son avis sur la gestion de la crise des gilets jaunes en France protestaient le Maliens, exaspérés par cette manière de se conduire lui et ses troupes en maître du pays et il s’agit d’un exemple parmi d’autres.

    Un tel mépris s’accompagnait suivant la tradition d’une main mise sur l’économie malienne comme sur le reste de l’Afrique de l’ouest. Défendre le pré-carré africain explique d’ailleurs les nombreux narratifs de nos médias sur la manière dont la Chine pillerait l’Afrique et l’adhésion à toutes les fake-news sur les génocides ouighours, le rôle des socialistes a toujours été essentiel dans ce domaine comme leur atlantisme et Mitterrand n’a fait qu’amplifier la situation jusqu’à la forfaiture du Rwanda (1).

    L’Afrique est en plein bouleversement

    Le Drian a porté personnellement l’opération SERVAL puis le dispositif BARKHANE de “lutte anti-terroriste” et ne fit pas sur le terrain la preuve d’une efficacité militaire quelconque, en revanche le rapport financier s’avéra excellent sauf pour le contribuable français et africain. Avec ce passif, il se heurte désormais à de profonds bouleversements qui posent la question de la présence militaire en Afrique. la colère populaire monte, dans les grandes villes les opinions publique se radicalisent face à ce qui estimé un pillage néocolonial doublé du racisme des métropoles. L’affaire ukrainienne aujourd’hui est très mal vécue, le racisme ukrainien , celui de l’UE dans l’accueil des réfugiés se combine avec l’inquiétude de l’approvisionnement et la crainte de la famine. D’ailleurs le président Sénégalais se rend cette semaine à Moscou et à Kiev pour peser sur de véritables négociations en faveur de la paix.

    Depuis 2012, le ministre d’abord à la défense ensuite aux Affaires étrangères très peu présent médiatiquement donc crée ou tente de créer un réseau d’intérêts digne de celui de Foccart en prenant les chefs d’ETAT africains dans des systèmes économico-politiques. Il est ainsi accusé d’avoir usé de son appartenance à la franc maçonnerie pour se constituer ce réseau en lien avec l’appartenance socialiste mais ce qui serait premier serait les intérêts personnels en lien avec des marchés, il y a bien celui de l’armement désormais complètement imbriqué avec celui des USA et justifié par les interventions provoquées, mais la découverte de ce marché de gré à gré en relation avec des affaires familiales est du pain béni dans la guerre de l’information qui oppose la FRANCE au MALI parce que l’illégalité de l’absence d’un appel d’offre est patent.

    Quand Ibrahim Boubacar Keita a été chassé et qu’une junte militaire a pris le pouvoir, les affaires de le DRIAN se sont gâchés et c’est devenu de la faute des Russes, comme elle l’était déjà des Chinois.

    Selon la plainte de la société MALIKO, la société française Oberthur Technologie a obtenu pour une dizaine d’années le marché de la fabrication des passeports biométriques malien, alors que le marché passé avec le Canada arrivait à expiration. Une procédure de grè à gré illégale en faveur de cette entreprise bretonne dans laquelle le fils de le Drian, Thomas serait impliqué dans des transactions intervenant depuis 2013.

    La guerre de l’information

    Le DRIAN qui est un europeo-atlantiste forcené et qui a un bilan militaire de la France en Afrique absolument catastrophique est de plus en plus contesté. Une guerre de l’information est ouverte entre PARIS et BAMAKO, le DRIAN jouant de ses réseaux ou tentant de jouer de ses réseaux politico-économique, voir de la corruption des chefs d’ETAT pour obtenir un isolement de l’actuel pouvoir malien. Les résultats sont mitigés mais il faut tout le silence obtenu des grands médias en FRANCE pour que l’affaire demeure scellée à la veille des élections législatives avec la mise en cause d’autres responsables de la République en marche et que les complicités du monde politique ne révèlent pas en quoi l’amour passionné pour l’UKRAINE de Le Drian ne recouvre pas la franc Afrique et ses turpitudes.

    Le manque de curiosité (c’est un euphémisme) sur ce qu’accomplit réellement la FRANCE et les intérêts en jeu, n’empêche pas un léger filtrage pour initiés et les faits commencent là encore à être révélé parce que si l’on parle beaucoup des mercenaires russes pour expliquer les revirements africains on semble ignorer l’implantation ancienne diplomatique russe proche de l’ancienne Union soviétique affaiblie jadis par la querelle sino-soviétique et qui désormais travaillent ensemble dans un continent en plein bouleversement, en prônant un monde multipolaire dans lequel la souveraineté des Etats soit respecté et le régime des sanctions interdit.

    Danielle BLEITRACH

    Source : https://histoireetsociete.com

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      Saïd Bouamama revient sur les manifestations pour le départ des troupes françaises au Tchad et le peu de bruit que ces événements ont fait dans nos médias. Il analyse également le nouvel attentat d’un suprématiste blanc aux États-Unis.

       

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      • Pas de majorité claire à l’issue des élections législatives au Liban. Déjà empêtré dans une grave crise économique et sous le coup de sanctions, le pays va-t-il en plus devoir composer avec un blocage politique ?

        Quelles leçons tirez-vous des résultats de ces législatives?

        On a beaucoup parlé du Hezbollah qui aurait perdu sa majorité parlementaire. Mais c’est du bla-bla. Le Hezbollah a toujours dû s’allier à d’autres partis pour former une majorité. Cette fois encore, aucun parti ne s’est imposé à travers une majorité claire. On notera tout de même que les États-Unis et l’Arabie saoudite voulaient casser le Hezbollah. L’ancien sous-secrétaire d’État américain pour le Moyen-Orient, David Schenker, l’avait clairement exprimé. Or, cet objectif n’a pas été atteint. En effet, le Hezbollah maintient son nombre de sièges et d’autres alliés ont même augmenté leur score. Au sein des partis chrétiens, il y a un équilibre précaire entre d’une part le Courant patriotique libre, la formation du président sortant Michel Aoun, et d’autre part, les Forces libanaises, un parti fasciste soutenu par les Etats-Unis et Israël. Par ailleurs, de nouveaux partis avaient fait leur apparition dans le sillage des manifestations. Mais on voit que ce phénomène a été exagéré. Il faut dire qu’ils étaient très divisés. Certains par exemple soutenaient la résistance, mais appelaient à des changements politiques. D’autres étaient ouvertement contre le Hezbollah.

        Personne ne peut donc crier victoire après ce scrutin. Les États-Unis, l’Arabie saoudite et même la France s’étaient pourtant fortement investis. On a pu voir l’ambassadrice US faire la tournée des permanences pour créer des listes. L’ambassadeur saoudien a écourté ses congés pour revenir faire campagne au Liban avec des mallettes remplies d’argent. Mais ça n’a pas donné grand-chose. On ne peut pas dire que les partis proches de la résistance ont perdu ni que les autres ont gagné. Nous sommes dans une situation de blocage. Soit il y aura un compromis, soit ce sera la confrontation. La crise économique n’arrange rien.

        Le Liban était considéré comme la « Suisse du Moyen-Orient ». Pas seulement pour ses montages, mais aussi pour ses banques qui attiraient les capitaux en offrant des rendements mirobolants. Aujourd’hui, la livre libanaise ne cesse de dégringoler, 80% de la population a plongé dans la pauvreté, le chômage a pratiquement triplé au cours des trois dernières années et les coupures d’électricité font partie du quotidien. Quelles sont les raisons du marasme de l’économie libanaise?

        « Suisse du Moyen-Orient », c’est une formule exagérée qui a été utilisée pour servir la communication du Liban. Certes, c’était un État relativement prospère qui attirait les capitaux des pays gouvernés par des socialistes arabes. La bourgeoisie de ces pays préférait placer ses billes au Liban où le système bancaire était dirigé par des technocrates libanais, syriens, égyptiens et même palestiniens. Surtout, à l’époque, il y avait un semblant d’État. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est l’une des raisons de la crise économique. Signés en Arabie saoudite, les accords de Taëf ont mis fin à la guerre civile libanaise en 1989. Mais ils ont accentué le caractère confessionnel du Liban. On a assisté à un partage du gâteau entre les différentes confessions, un partage sans vergogne. Puis il y a eu le système Hariri. On sentait ses origines saoudiennes puisque ce système reposait essentiellement sur l’achat d’allégeances. Hariri pensait en outre que la paix avec Israël allait arriver et que le Liban allait avoir sa part du gâteau. Mais on a vite compris que la paix n’arriverait pas. Il y a alors eu la résistance en 1982. Le Hezbollah a gagné et a chassé l’occupant. La guerre n’était plus seulement régionale et à partir de là, les États-Unis ont décidé que soit le Liban restait dans le giron occidental, soit il devait être brisé.

        La dollarisation est un autre facteur de la crise. Un taux de change de 1500 livres libanaises pour un dollar avait été fixé, mais il était totalement artificiel. Ça a encouragé la spéculation au détriment des investissements dans l’économie productive. Quand on peut chercher 30% sur les bons du Trésor, à quoi bon travailler? Depuis, la livre libanaise a fortement dévissé. Elle était à 20.000 pour un dollar durant la campagne. Juste après le résultat des élections, elle est passée à 30.000!

        Les sanctions économiques jouent aussi leur rôle. Il y en a qui visent directement le Liban. Mais le pays est aussi affecté par les sanctions qui touchent la Syrie. En effet, des Syriens qui ne pouvaient plus faire d’opérations se sont repliés sur le Liban pour continuer leurs affaires. On estime qu’il y avait 42 milliards de dollars d’avoirs syriens dans les banques libanaises. Ils ont été confisqués sous le coup des sanctions et on ne sait pas s’il en restera quelque chose. Cela a évidemment eu un gros impact sur l’économie libanaise.

        On peut enfin pointer aussi le comportement de la bourgeoisie libanaise qui est une caricature de la bourgeoisie compradore. Dans le système néocolonial, la bourgeoisie compradore s’enrichit à travers l’import et l’export plutôt que d’investir dans le développement d’une économie nationale productive. Mais il y a tout de même un peu de redistribution. Au Liban, la situation est catastrophique. Prenons l’exemple de l’électricité. La bourgeoise libanaise aurait pu s’adresser à la Chine ou à la Russie pour construire des centrales. Ils ont préféré trafiquer, acheter des navires-centrales pour lesquels il a fallu débourser des sommes astronomiques. Et au final, les Libanais se retrouvent à court d’électricité!

        Rudolf El Kareh nous confiait récemment que pour sortir de la crise, les Libanais devaient s’affranchir des nombreuses ingérences étrangères et miser sur l’unité nationale. Des signes encourageants après ces élections législatives?

        Tant qu’il n’y aura pas un pouvoir central fort capable de prendre des décisions, le Liban restera dans l’impasse. Mercredi, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a lancé un appel au compromis pour sauver le pays. Peu importe la confession ou l’orientation politique, le Liban est le pays de tous les Libanais. Mais il y a cette classe compradore qui a des intérêts en Occident et qui subit une forme de chantage des États-Unis. Il suffirait qu’elle s’engage dans une politique plus souveraine pour que tout de suite, des sanctions lui tombent dessus. D’ailleurs, les États-Unis ont reconnu avoir sanctionné le chef du Courant patriotique libre pour le séparer du Hezbollah et pour qu’aucune base chrétienne ne s’associe au mouvement chiite.

        Sans se couper de l’Occident, le Liban doit tourner le regard vers l’Iran, l’Irak, la Russie et surtout la Chine. C’est à l’Est qu’il y a un potentiel énorme. Le Liban est riche en ressources humaines, il pourrait s’engager dans une économie productive. On a malheureusement l’impression que ceux qui gouvernent le Liban n’ont aucune volonté de sauver le pays et préfèrent se soumettre aux diktats occidentaux. Une chance tout de même: il y a une résistance armée qu’Israël ne peut pas vaincre. Il faut maintenant franchir le pas vers une politique plus indépendante et traiter avec les pays qui ont les moyens d’aider le Liban.

         

        Né à Damas, Majed Nehmé a fait ses études universitaires à l’Ecole supérieure de Lettres à Beyrouth, puis à l’Université Lyon3. Il est rédacteur-en-chef du magazine Afrique-Asie.

         

        Photo: Middle East Monitor (CC)

        Source: https://www.investigaction.net/

         

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        Les gouvernements suédois et finlandais ont officiellement soumis leur demande d’adhésion à l’OTAN, rompant avec une longue tradition de neutralité. L’invasion russe de l’Ukraine les pousserait à rejoindre l’alliance atlantique pour assurer leur sécurité. Mais une adhésion à l’OTAN va-t-elle garantir un avenir sûr et radieux à ces deux pays? Militant pacifiste, Jan Oberg explique pourquoi la Suède et la Finlande se plantent et quelles pourraient être les désastreuses répercussions d’une adhésion à l’OTAN. (IGA)


        Baignant dans son humeur militariste et moralisatrice sans bornes, voici ce que l’Occident est intellectuellement incapable de voir : la politique d’expansion de l’OTAN a créé ce conflit et en est responsable.

        La Russie a créé cette guerre et en est responsable. Mais il n’existe aucune violence qui ne soit pas enracinée dans des conflits sous-jacents. Les personnes qui s’y connaissent en matière de conflits et de paix parlent donc des deux. Et si elles veulent la paix, elles n’aggravent pas les symptômes, à savoir la guerre, mais elles s’attaquent à la véritable cause, c’est-à-dire le conflit. Elles demandent aux parties en conflit de dire ce qu’elles craignent et ce qu’elles veulent, pour ensuite avancer, étape par étape, vers une solution durable.

        Or, ni les grands médias ni les politiciens n’ont le courage d’aborder le conflit. Il n’est question que de guerre, et uniquement de la Russie et du président Vladimir Poutine qui doivent être punis, quel que soit le prix à payer par les générations futures. Si nous survivons.

        C’est une banalité de rappeler qu’il faut être au moins deux pour entrer en conflit. Mais c’est nécessaire compte tenu du niveau intellectuel et moral auquel opèrent les décideurs, les médias et une grande partie du monde universitaire en ces temps sombres.

        Cette approche n’a pas d’avenir et ne pourra jamais apporter la paix. Point final.

        Les décisions prises avec cette approche irrationnelle et cette émotivité ne feront qu’empirer les choses. Il en va ainsi de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, une adhésion basée sur la panique hystérique du moment : il n’existe tout simplement aucun scénario crédible et réaliste qui conduirait à une attaque russe isolée et inattendue contre l’une ou l’autre de ces deux nations si elles restaient non alignées comme elles le sont depuis des décennies.

        Le fait que des personnes moins bien informées – ou des partisans de l’adhésion à l’OTAN – aient évoqué une attaque isolée et inattendue contre l’île suédoise de Gotland relève de la politique façon Monty Python.

        Alors, pourquoi la Finlande et la Suède vont-elles maintenant prendre la décision désastreuse d’adhérer à l’OTAN, ce qui ne manquera pas d’accroître les tensions ? Voici quelques-unes des raisons possibles :

        Une forte pression

        Les deux pays ont subi de fortes pressions de la part de l’OTAN et des États-Unis en particulier. Le Premier ministre suédois, Olof Palme, défendait les objectifs onusiens de désarmement international et d’abolition nucléaire ainsi que l’intelligent concept de sécurité commune, mais il a été assassiné. Par ailleurs, les ambassadeurs US ont tenu des réunions secrètes avec des députés suédois. Il y a de nombreux canaux, demandes et récompenses.

        En matière de sécurité, l’épisode Whiskey on the Rocks du sous-marin russe U 137 constitue le pire défi que la Suède a connu. Certes, le sous-marin était russe. Mais l’épisode relevait d’une PSYOP américaine – une opération psychologique – menée par l’ « expert en navigation » qui était à bord et qui est le seul à n’avoir jamais été interrogé en Suède. Il a disparu peu après.

        Le but de cette PSYOP était de faire reconnaître à la Suède que l’Union soviétique était une menace, que sa défense contre l’Est était déficiente et qu’elle devait rechercher la protection de l’Ouest. Tout cela est extrêmement bien documenté par le professeur émérite Ola Tunander. Il a mené des recherches importantes sur plusieurs décennies. Les dernières ont été publiées dans le livre Navigations-Experten. Hur Sverige lät sig bedras av U 137 (L’expert en navigation. Comment la Suède a accepté d’être trompée par le U 137).

        Pas à pas, la Suède a ainsi été guidée dans la bonne direction. Certains politiciens suédois savaient ce qui se passait, mais les médias et le peuple ne le savaient pas.

        Courtisés par les États-Unis et l’OTAN

        Les deux pays ont cherché à se faire courtiser par les États-Unis et l’OTAN. Au cours des 20 dernières années, ils se sont engagés dans l’alliance de toutes sortes de manières – alors, pourquoi ne pas se passer la bague au doigt à présent ?

        En d’autres termes, la Finlande et la Suède adhèrent aujourd’hui à l’OTAN parce qu’elles ont pris des mauvaises décisions l’une après l’autre. Elles se sont enfermées dans un coin où il n’y a pas d’autre choix que l’OTAN et elles ont renoncé à toute idée de politique étrangère créative et indépendante. De plus, elles ont cessé de critiquer la guerre et le militarisme.

        Cela a aussi été rendu possible parce que dans les ministères des Affaires étrangères, toute pensée indépendante critique ou alternative a été supprimée et remplacée par diverses formes de marketing politique pro-US.

        Pendant des décennies, la chambre d’écho de l’OTAN a modelé une pensée collective nationale pro-OTAN. Mais personne n’a été autorisé à poser la question suivante : où diable serons-nous dans, disons, 25 ans?

        Complexe Militaire-Industriel-Médiatique-Académique

        La Suède et la Finlande veulent maintenant adhérer à l’OTAN parce que dans les deux pays, les élites liées au complexe militaire-industriel-médiatique-académique, le MIMAC, – plutôt que le peuple – décide des questions de sécurité et de politique étrangère.

        Évidemment, il y a eu très peu de débats publics ; ils n’étaient pas souhaités. Les décideurs savaient que les armes nucléaires, pilier essentiel de l’OTAN, et les guerres directes de l’alliance, notamment au Moyen-Orient, étaient considérées comme fondamentalement mauvaises par les citoyens.

        Question de timing

        Les médias libéraux suggèrent qu’il ne peut y avoir de référendum parce que le temps presse. Ils présument que l’ultimatum est une invasion de la Suède et de la Finlande par la Russie.  Il faudrait donc prendre à la hâte la décision la plus importante en matière de politique étrangère et de sécurité depuis 1945. D’autant plus que maintenant, la population est indignée par la Russie – cet ennemi nécessaire et bien-aimé.

        Les décideurs suédois savent bien sûr qu’il n’y aura jamais une majorité d’environ 75 % pour l’OTAN – ce qui devrait être le cas pour prendre une décision aussi fondamentale et fatidique. Voilà pour la démocratie, me direz-vous, mais aucun nouveau membre de l’OTAN n’a organisé un référendum où l’OTAN et d’autres alternatives ont été librement discutées et où une majorité de 75 % s’est dégagée. (Selon le quotidien suédois Svenska Dagbladet du 6 mai, 48 % des personnes interrogées pensent que la Suède devrait adhérer à l’OTAN, mais en une semaine seulement, le nombre de ceux qui ne savent pas quoi penser est passé de 22 à 27 %).

        L’opinion pro-OTAN de la Finlande semble avoir augmenté de 53 % en février à 76 % en mai 2022. Elle était de 19 % en 2017, selon un article du Wall Street Journal. L’Ukraine a joué son rôle.

        Le désarmement intellectuel

        Une autre raison d’adhérer est le désarmement intellectuel qui a fait que les décideurs se sont unifiés autour d’une seule option ; ils ont oublié de laisser d’autres portes ouvertes et ont délibérément étouffé les alternatives.

        Dans les médias, la politique et la recherche, le discours pacifique a disparu. La paix rime désormais avec les armes et la dissuasion. Le tout est de plus en plus associé à une loyauté aveugle pour chaque guerre des Etats-Unis et de l’OTAN.

        Par exemple, en 2001, le gouvernement du Premier ministre social-démocrate Göran Persson a rapidement décidé de désactiver la législation suédoise sur l’interdiction des exportations d’armes afin de pouvoir continuer à exporter des armes aux États-Unis pendant leur invasion de l’Irak.

        Depuis plusieurs années, il y a un désarmement intellectuel manifeste. Il tend toujours à privilégier les moyens militaires au détriment des moyens civils et de la diplomatie. Et ça ne vaut pas seulement pour la Suède et la Finlande, évidemment.

        Un institut tel que le SIPRI – Stockholm International Peace Research Institute – s’est décomposé intellectuellement en quelque chose qui devrait plutôt s’appeler le Stockholm International Military Security Research, SIMSI. C’est ce que j’avais suggéré il y a déjà plusieurs années.

        Pour le dire autrement, la créativité politique nécessaire à une politique indépendante de neutralité, de non-alignement et de désarmement mondial, associée à une forte croyance dans le droit international, a disparu il y a des années. C’est toujours plus facile de suivre le troupeau, surtout quand le parti social-démocrate, manifestement, n’existe plus que par son nom.

        Les médias

        La liste de toutes ces raisons tragiques est longue. Nous pouvons en mentionner une dernière, le rôle des médias. Comme partout ailleurs, les médias de gauche et de droite se sont unifiés autour d’une politique pro-occidentale et non neutre. L’actuelle propagande pro-OTAN est omniprésente, y compris dans le libéral Dagens Nyheter.

        Les voix critiques sont marginalisées et les « explications » de l’information publique sont réduites à des faits de base dignes d’un lycée, associés à des FOSI (Fake + Omission + Source Ignorance). La Suède est capable d’organiser des débats télévisés où, automatiquement, tous les participants sont plus ou moins pro-OTAN, laissant ainsi de côté une grande partie de l’opinion publique.[1]

        Les conséquences

        Il y en a potentiellement tellement – certaines plus probables que d’autres – qu’il n’est pas possible de les énumérer toutes dans une brève analyse ciblée comme celle-ci. Mais permettez-moi de les mentionner :

          • Les Suédois et les Finlandais seront moins en sécurité. Pourquoi ? Parce qu’il y aura une confrontation et une polarisation plus dures au lieu de frontières souples et d’attitudes médiatrices. En cas de crise grave, ils seront, à toutes fins pratiques, occupés par les États-Unis et l’OTAN qui leur diront quoi faire.
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          • Dans la mesure où, à un moment donné dans le futur, on demandera aux deux pays d’accueillir des bases US – comme la Norvège et le Danemark aujourd’hui – ils ne pourront pas dire « Non ! ». De telles bases seront des cibles de premier ordre pour la Russie en cas de guerre.
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          • Du point de vue russe, bien sûr, leur adhésion à l’OTAN est extrêmement génératrice de tensions et de confrontations. La Russie représente 8 % (66 milliards de dollars) des dépenses militaires des 30 membres de l’OTAN. Il va y avoir un réarmement énorme dans toute l’OTAN. À elle seule, l’Allemagne prévoit d’augmenter ses dépenses de près du double de celles de la Russie. L’Ukraine recevra environ 50 milliards de dollars. Ajoutez à cela une Suède et une Finlande réarmées, et nous verrons la Russie tomber à 4 % des dépenses de l’OTAN. Mais elle sera toujours considérée comme une menace redoutable.
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          • Il n’y aura pratiquement plus de mécanismes d’instauration de confiance et de résolution des conflits en Europe. Aucune discussion ne sera possible sur un nouveau système de paix et de sécurité paneuropéen. Qu’elle soit comprise et respectée ou pas, la Russie se sentira encore plus intimidée, isolée et – en fonction du contexte – pourrait se trouver prête à tout. C’est souvent le cas pour la partie la plus faible d’un conflit asymétrique. Nous vivons une époque très dangereuse et l’adhésion de ces deux pays à l’OTAN ne fera qu’accroître le danger, elle ne pourra en aucun cas le réduire.
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          • Si la Finlande et la Suède veulent tellement être « protégées » par les États-Unis et/ou l’OTAN, il est totalement inutile que ces deux pays adhèrent, car, en cas de crise grave, les États-Unis/OTAN viendront de toute façon « protéger » ou plutôt utiliser leurs territoires pour se rapprocher des républiques baltes. C’est le but des accords de soutien du pays hôte.
            La seule raison d’y adhérer serait le paragraphe 5 – mais l’inconvénient est que le paragraphe 5 exige que la Finlande et la Suède participent à des guerres qui ne concernent pas leur défense et peut-être même à de futures guerres violant le droit international comme celles de Yougoslavie, d’Irak et de Libye. Ainsi, les jeunes Finlandais et Suédois seront-ils tués dans les futures guerres des pays de l’OTAN ? Sont-ils prêts à cela ?
          • La conversion de leur infrastructure militaire en vue d’une adhésion totale à l’OTAN coûtera une fortune – et lorsqu’ils auront adhéré, ils paieront le prix qu’il faudra payer. En outre, il y aura de facto beaucoup moins de décisions souveraines possibles. Ici, le de jure est pratiquement sans importance. Et ce principe avait déjà été volontairement limité avant leur adhésion.
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          • En tant que membres de l’OTAN, la Finlande et la Suède ne peuvent que partager la responsabilité des armes nucléaires – la dissuasion et l’utilisation éventuelle de celles-ci par l’OTAN. Il est également évident que les navires de l’OTAN peuvent apporter des armes nucléaires dans leurs ports. Évidemment, la Finlande et la Suède ne poseront même pas de question. Elles connaissent déjà l’arrogante réponse des États-Unis: « Nous ne confirmons ni n’infirmons ce genre de choses ». Cela va à l’encontre de toutes les fibres du peuple suédois et de la décision de la Suède de ne pas développer d’armes nucléaires. Décision prise il y a quelque 70 ans.
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          • Les jours où la Suède et la Finlande pouvaient – en principe, du moins – travailler pour des alternatives sont comptés. Par exemple, le traité de l’ONU sur l’abolition nucléaire et les objectifs de désarmement général et complet; ou encore tout concept politique alternatif comme la sécurité commune, la sécurité humaine, une ONU forte, etc. La Suède et la Finlande ne seront plus en mesure de servir de médiateurs – comme l’Autriche et la Suisse par exemple. Les membres de l’OTAN ne peuvent afficher qu’un soutien de façade pour des objectifs aussi nobles. En effet, l’OTAN n’est pas une organisation qui encourage les alternatives. Au contraire, elle recherche le monopole ainsi que la domination régionale et mondiale.
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          • La Finlande et la Suède disent oui à la pensée militariste, à un paradigme de « paix » qui est imprégné d’armement, d’agressivité (longue portée + grande capacité de destruction), de dissuasion et de menace constante : l’OTAN est l’organisation la plus militariste de l’histoire de l’humanité et son leader, les États-Unis d’Amérique, a été en guerre 225 années sur 243 depuis 1776. Toute idée de non-violence et la disposition de la Charte des Nations unies prévoyant de faire la paix par des moyens principalement pacifiques (article 1 de la Charte) seront mises de côté.
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          • L’attention politique et les moyens financiers auront tendance à se porter sur les questions militaires, loin de contribuer à la résolution des problèmes les plus urgents de l’humanité. Mais – nous le savons déjà – l’excuse sera l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Existe-t-il un énorme changement qui ne puisse être justifié par cette référence ?
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          • Alors que tout le monde sait que l’Arctique sera une région au centre des préoccupations en matière de sécurité et de paix dans un avenir proche, cette question n’a pratiquement pas été abordée dans le cadre de l’adhésion de ces deux pays à l’OTAN. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’être un expert pour comprendre que l’accès des États-Unis et de l’OTAN à la Suède et à la Finlande constitue un avantage évident dans la future confrontation avec la Russie et la Chine dans cette région.
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          • En tant que membres de l’OTAN, la Suède et la Finlande acceptent et renforcent même des décennies de haine envers le peuple russe et tout ce qui est russe, y compris la culture russo-européenne. Elles avaliseront la punition collective, illégale et irréfléchie de l’Occident à l’égard de tout ce qui concerne la Russie, soit l’annulation de la Russie dans toutes ses dimensions. À l’inverse, il fut un temps où le président finlandais Urho Kekkonen défendait des politiques de neutralité active, un rôle de médiateur et le lancement de l’OSCE. La Finlande était fière que son peuple ait le sentiment que ni l’Est ni l’Ouest n’étaient des ennemis, diverses sortes d’équidistances prévalant. Et ce, au plus fort de la première guerre froide, lorsque le Pacte de Varsovie était vis-à-vis de l’OTAN dix fois plus fort que la Russie d’aujourd’hui. Comment et pourquoi ? L’une des raisons était que les politiques avaient un fondement intellectuel et les dirigeants avaient conscience de ce que signifiait la guerre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
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          • La perspective dont aucun partisan de l’adhésion de l’OTAN ne parle est la suivante : selon toute vraisemblance, nous n’avons vu que le dur début d’une guerre froide extrême. Et le risque est toujours plus grand que cette guerre ne devienne chaude. L’objectif déclaré des États-Unis – et donc de l’OTAN – est d’affaiblir militairement la Russie en Ukraine afin qu’elle ne puisse plus jamais se soulever. L’objectif est aussi de miner l’économie russe au moyen des sanctions les plus dures de l’histoire, des sanctions illimitées dans le temps et inconditionnelles. Concrètement, ces sanctions ne seront pas levées avant des lustres.
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          • Enfin, en adhérant à l’OTAN, les deux pays seront contraints de se ranger du côté de l’Occident dans le futur changement d’ordre mondial qui verra la Chine, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Sud, ainsi que d’énormes associations régionales non occidentales, gagner en puissance.

         

        La Chine est la priorité n° 1 des États-Unis. En tant que membres de l’OTAN, la Suède et la Finlande seront incapables de marcher sur deux jambes à l’avenir – une occidentale et une non-occidentale. Elles déclineront et tomberont avec l’Occident – l’empire US et l’OTAN pour être précis.

        Si vous pensez qu’il s’agit d’un scénario trop audacieux et pessimiste, c’est que vous ne suivez pas les dynamiques et les tendances en dehors de l’Occident. Pensez également que les États-Unis, l’UE et l’OTAN, divisés et minés par les problèmes, se sont réunis pour une seule raison : la politique néfaste de russophobie et la dissimulation de leur coresponsabilité évidente dans le conflit qui nous a menés là où nous sommes.

        L’Occident n’a plus de vision positive. Ses actions se résument au réarmement, aux menaces, aux sanctions, à la diabolisation, au discours moralisateur « nous n’avons jamais rien fait de mal » et à la projection concomitante de ses propres côtés sombres sur les autres, la Chine en particulier.

        Pour les petits pays, mettre tous leurs œufs dans le même panier alors qu’ils ont des alternatives et agir sans avoir la moindre idée des cinq à dix années à venir se résument toujours par le même constat: c’est une recette pour le désastre, une recette pour la guerre.

        L’OTAN et l’UE agissent aujourd’hui comme les passagers du restaurant de l’élégant et luxueux Titanic.

        Il y a d’énormes problèmes qui devraient être résolus pour que l’humanité survive : le climat, l’environnement, la pauvreté, les inégalités, le militarisme, les armes nucléaires, etc. Ces problèmes sont aujourd’hui oubliés. Il y a d’abord eu la crise économique et les perturbations qui ont suivi, puis le coronavirus est arrivé et a englouti toutes sortes de ressources et d’énergies. Enfin, maintenant il y a cette guerre en Europe et son conflit sous-jacent créé par l’OTAN.

        Ce n’est pas le moment de prendre des décisions dans un élan d’hystérie et de panique historique. C’est au contraire le moment de garder son sang-froid.

        On ne peut que regretter que la Suède et la Finlande n’aient pas le pouvoir intellectuel de voir une image plus large dans le temps et l’espace. Depuis 1949, l’OTAN a eu le temps de prouver qu’elle pouvait être un instrument de paix. Mais nous savons aujourd’hui qu’elle ne l’est pas. Par conséquent, y adhérer constitue une aubaine pour le militarisme et les guerres futures. 

         

        Source originale: The Transnational

        Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

        source: https://www.investigaction.net/

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        Le journaliste français Jacques-Marie Bourget a vécu un drame proche de celui de Shireen Abou Akleh, la journaliste tuée la semaine passée et dont même les obsèques n’ont pas été respectées. Par chance, il a survécu mais son combat pour faire reconnaitre ce qu’il s’est passé n’a pas été de tout repos.

        Pouvez-vous nous expliquer en quoi votre histoire est proche de celle de Shireen Abou Akleh, journaliste d’Al Jazeera tuée il y a quelques jours?

        Dès que j’ai vu les vidéos de l’assassinat de cette consoeur, en écoutant le bruit des détonations, j’ai compris qu’il s’agissait de fusils M16, des fusils utilisés par l’armée israélienne. Je reconnais cette arme-là parce que c’est avec ça que les Israéliens ont voulu me tuer. Je n’ai pas eu le temps d’entendre le bruit parce c’est des balles supersoniques, elles vous touchent avant que vous n’entendiez le coup de la détonation. Tout de suite, au vu des images, j’ai pensé à ce qui m’est arrivé. Moi je n’avais pas de gilet de presse ni de casque parce que j’étais sur la place de Ramallah, tout à fait tranquille, sans histoires. Si j’étais sur cette place avec un gilet et un casque, les Palestiniens m’auraient mis chez les fous parce que ça n’avait pas de sens. Ici, on a une situation plus aiguë, parce qu’il y avait des accrochages à Jehnine. Si on veut que les assurances fonctionnent, pour que les journalistes soient protégés, il faut un casque, un gilet par balles, un équipement idoine.

        J’ai tout de suite su qu’il s’agissait d’une opération similaire à celle dont j’ai été victime, c’est-à-dire, un tir de sniper, un tir de précision. Et dans ce cas-là, ils ont été obligés d’être encore plus précis parce qu’à partir du moment où elle avait un gilet par balle et un casque, la seule partie où ils pouvaient l’atteindre, c’était la tête. Ce n’est pas un hasard, elle a été visée et éliminée. C’est mon intime conviction, il y avait une volonté délibérée de la faire disparaitre.

        De mon côté, j’ai été visé et descendu sur une place publique de Ramallah, alors qu’on était parfaitement tranquilles. Avec des amis, nous avons mené l’enquête par après, et nous avons appris qu’un tireur était posté au City Inn Hotel de Ramallah, qui était occupé par l’état-major israélien. Ce tireur m’a ajusté et mis une balle dans le poumon juste au-dessus du coeur. Similitude il y a : journaliste, tir de précision. Psychologiquement, je sais ce que ça signifie. Moi j’étais convaincu que j’allais mettre un sparadrap et que j’allais guérir. Ça semble tellement exorbitant qu’on puisse tirer sur un journaliste qu’on a du mal à y croire. On a un sentiment d’injustice, c’est l’incompréhension, le chaos.

        L’autre similitude, c’est le storytelling israélien: ils regrettent cet incident, ils vont faire une enquête approfondie, il ne faut pas accuser sans preuve. Ils vont dire: « ce sont les Palestiniens parce que nous, on ne fait jamais ça. » On gagne du temps et le temps de la soi-disant enquête, il n’y a pas d’enquête, on met la poussière sous le tapis. On oublie tout et on passe au suivant. C’est absolument cynique!

        Pour preuve, dans mon cas, les Israéliens ont refusé toute collaboration avec la justice française. Ils ont même refusé de me soigner. Les Palestiniens ont dit: « on a un journaliste français qui doit être soigné ». Les Palestiniens sont habitués de la chirurgie de guerre, mais les Israéliens sont mieux équipés au niveau du matériel. Ils ont refusé, ils voulaient que je crève. Cette grande démocratie a refusé de soigner un journaliste qui était en train de mourir. Mais c’est logique, s’ils m’ont tiré dessus, ce n’est pas pour me soigner après.

        Autre similitude, moi je pense que cette consoeur était sur écoute téléphonique. Avec le système Pegasus, système israélien, il n’est pas impossible qu’elle ait été pistée, voire attendue. Vous allez dire que je fais du roman policier, mais c’est ce qui s’est passé pour moi. On a mis un émetteur GPS sous ma voiture, ce qui permettait de me suivre pas à pas pour savoir où j’étais. Ça fait partie des hypothèses selon moi: non seulement cette consoeur s’est pris une balle – disons de manière involontaire – mais en même temps, il y avait la volonté de la faire disparaitre.

        Est-ce que l’on atteint un nouveau seuil dans l’impunité du gouvernement israélien?

        En ce qui me concerne, en dépit des conventions de coopération judiciaire signées entre la France et Israël en 1958, les Israéliens ont refusé toute coopération. Il y a eu un refus de collaborer avec la justice française.

        Au bout de trois ans, il n’y avait toujours aucune nouvelle. Et à ce moment-là, on a dit à mon avocat William Bourdon: « Il y a une enquête, mais elle est secrète. C’est l’armée qui s’est chargée de cette enquête, mais elle est perdue. Et de toute façon, ce sont les Palestiniens ». On m’a pris pour un imbécile et la justice française n’en avait rien à faire, ça leur était égal.

        Ici, la situation est un peu plus difficile. La journaliste est citoyenne américaine, ça vaut un peu plus cher que les autres. J’ai noté que les Américains ont fait beaucoup moins de bruit que si elle avait été tuée par des Russes en Ukraine, c’est très clair. Il y a peu de tapage, peu de bruit. Mais c’est tout de même la puissance américaine et ses institutions.

        Pour ma part, je ne m’en suis pas vraiment sorti dans la mesure où aujourd’hui encore, je suis handicapé et traumatisé. Mais la balle était restée coincée derrière l’omoplate. Lorsqu’on m’a retiré la balle de cette tentative d’assassinat, on a pu en savoir plus. Je dis bien assassinat parce que c’est le cas, j’ai été victime d’un crime de guerre. Le journaliste est un civil, tirer sur un civil c’est un crime de guerre. Donc j’ai fait retirer cette balle, elle a été analysée. Et les experts en France ont déclaré que cette balle provenait d’une société israélienne qui s’appelle IMI (Israeli Military Industry). Le crime était signé. C’est comme ça que j’ai réussi, non pas à avoir gain de cause en Israël, mais au moins en France. La justice a écrit noir sur blanc « Monsieur Bourget a été victime d’un tir israélien ». Pour moi c’était une victoire, mais il a fallu attendre vingt ans!

        Dès le lendemain de la mort de Shireen Abou Akleh, on a pu entendre Israël clamer dans les médias que les Palestiniens étaient responsables. Pensez-vous qu’une enquête permettra d’établir la vérité?

        Les médias, ce sont les relais du mensonge, on dit automatiquement que c’est des Palestiniens. Dans le monde entier, il y en a qui vont dire: « Attendons n’allons pas trop vite, attendons le résultat de l’enquête ». Finalement on étouffe le crime, on l’oublie.

        Le fait d’avoir trouvé un projectile dans la tête de notre malheureuse consoeur, c’est un peu fâcheux pour les Israéliens. Les Palestiniens ont eu raison de ne pas confier le projectile aux Israéliens, on ne peut leur faire aucune confiance. Je suis très pessimiste pour l’enquête qui certes, peut conduire à une vérité, et je pense que l’analyse de la munition est très importante. Mais c’est tout, il n’y aura pas de condamnation. Le fusil qui a tiré cette balle est déjà broyé. Depuis vingt ans, il y a 46 journalistes qui ont été tués par des Israéliens et jamais une enquête n’a abouti!

         

        source: https://www.investigaction.net/ 

         

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           Les grands hommes et les grandes femmes font-ils l’Histoire? Bon nombre de services de renseignements en semblent convaincus, eux qui se focalisent sur l’analyse des comportements d’individus. En ce moment, la coqueluche des services israéliens, c’est Yahya Sinwar, le chef du Hamas. Mais les renseignements ne passeraient-ils pas à côté du plus important? (IGA)

          À l’instar des analyses typiques proposées par les services de renseignement occidentaux lorsqu’ils tentent d’évaluer les risques ou de comprendre les phénomènes politiques majeurs au Moyen-Orient, les services de renseignement israéliens sont tout aussi myopes. Ils s’échinent à analyser l’attitude et le langage corporel des individus au lieu de se concentrer sur le comportement des collectifs. C’est le cas aujourd’hui, alors qu’Israël tente désespérément de comprendre le changement des dynamiques politiques en Palestine.

          Après la guerre israélienne contre Gaza en mai 2021, l’armée israélienne a établi un « profil de personnalité » du chef du Hamas basé à Gaza, Yahya Sinwar. Bien que le Hamas et Sinwar aient été des acteurs politiques importants dans les événements qui se sont déroulés en Palestine à l’époque, la véritable tête d’affiche, c’était le peuple palestinien. La rébellion populaire palestinienne a non seulement défié l’occupation israélienne, mais aussi le discours politique palestinien stagnant, saturé de références factionnelles et de luttes de pouvoir.

          En règle générale, le gouvernement, l’armée et les services de renseignements israéliens refusent d’accepter que le peuple palestinien soit capable d’agir et de répondre de son propre chef à la violence israélienne.

          Par exemple, à la suite du soulèvement populaire palestinien de 1987 – la première Intifada – Israël a décidé que l’ensemble de l’événement avait été orchestré par le haut dirigeant du Fatah et de l’OLP, Khalil al-Wazir, alias Abu Jihad. En avril 1988, un groupe de commandos israéliens l’a assassiné dans sa résidence de Tunis. Cependant, l’Intifada ne s’est pas arrêtée, elle a continué plus furieusement qu’auparavant.

          Aujourd’hui, Israël dit avoir un problème avec Yahya Sinwar.

          Le chef du Hamas a fait sa dernière apparition publique dans la ville de Gaza le 30 avril. S’adressant à un groupe de dirigeants et de représentants de divers groupes politiques palestiniens, Sinwar a déclaré que « notre peuple doit se préparer à une grande bataille si l’occupation ne cesse pas son agression contre la mosquée Al-Aqsa« .

          Bien que Sinwar n’ait pas déclaré la guerre à Israël, il a souligné que les violations israéliennes d’Al-Aqsa conduiraient à une « guerre régionale et religieuse ».

          On peut déduire beaucoup de choses de ces mots et du reste du discours de Sinwar. Il est clair que les Palestiniens essaient de changer complètement les règles d’engagement avec Israël. Alors que les groupes religieux et d’extrême-droite israéliens sont désormais les forces qui façonnent la politique dominante en Israël, de nombreux Palestiniens trouvent eux aussi des points forts d’unité dans leurs symboles religieux, qu’ils soient musulmans ou chrétiens.

          D’une certaine manière, le choix de tous les groupes palestiniens, y compris le Hamas, est stratégique. L’échec de l’unité autour d’autres questions – le « processus de paix », la solution à deux États, la représentation politique, le type de résistance contre Israël et d’autres points litigieux – a rendu la recherche d’un terrain d’entente plus difficile de jour en jour. Cependant, Jérusalem-Est, Al-Quds et, en particulier, la mosquée Al-Aqsa, restent des valeurs sures pour l’unité nationale et spirituelle de tous les Palestiniens.

          Avant le mois de mai, les Palestiniens étaient divisés, non seulement sur le plan politique, mais aussi dans leur discours et leurs priorités. Le Hamas voulait mettre fin au siège de Gaza et par conséquent, à son propre isolement. Le leader de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, voulait quant à lui un semblant de processus politique qui lui permettrait de rester pertinent aux yeux du monde. Ainsi, les habitants de Jérusalem-Est se sont battus seuls contre les pressions israéliennes croissantes visant à les nettoyer ethniquement, une maison après l’autre, de leur ville historique. Quant aux Palestiniens citoyens d’Israël, ils ont été presque entièrement écartés des débats nationaux. Pourtant, leur lutte contre le racisme et la marginalisation est déterminante et concerne tous les Palestiniens.

          Le mois de mai a changé tout cela. Malgré le prix d’une guerre et de destructions massives, lorsque Gaza a réagi pour soulager la pression sur Jérusalem, les communautés palestiniennes de toute la Palestine historique se sont levées en même temps. Grâce aux médias sociaux et à d’autres plateformes, elles ont réussi à communiquer entre elles et à coordonner leurs actions. Leur message unifié a résonné dans le monde entier.

          Comme d’autres groupes palestiniens, le Hamas faisait partie de cette action collective. Mais comme Abu Jihad n’a pas été l’instigateur de la première Intifada, Sinwar n’a pas été l’instigateur de la rébellion de mai. Israël refuse toutefois de l’admettre, car, ce faisant, il serait contraint d’avaler une pilule amère : la résistance palestinienne n’est pas liée à des individus ou à des groupes, mais est inhérente au comportement du peuple palestinien lui-même. Cette prise de conscience évidente est difficile pour Tel-Aviv, car elle signifie simplement qu’aucune puissance de feu, aucune préparation militaire, ni aucune donnée des renseignements ne parviendra jamais à maintenir pour toujours l’occupation israélienne de la Palestine.

          Inconscient de l’évolution de la réalité, Israël a présenté en juillet dernier son évaluation de la situation. Il a affirmé concrètement que le problème n’est pas les violations des droits de l’homme, l’apartheid, l’occupation militaire, les provocations des colons juifs, le racisme et les démolitions de maisons, mais Yahya Sinwar lui-même.

          Dans un article rapportant l’évaluation de l’armée israélienne, le journal israélien Haaretz a fait part de l’obsession d’Israël pour les messages de Sinwar. « Sinwar est en train de se transformer en une figure spirituelle« , ont affirmé les analystes militaires, supposant que le chef du Hamas, qui « est devenu imprévisible« , prend les « caractéristiques de quelqu’un qui croit avoir été choisi pour diriger les Arabes dans le monde », et qui est « choisi par Dieu pour se battre pour Jérusalem au nom des musulmans. »

          Si les analystes israéliens étaient plus attentifs, ils auraient toutefois conclu que la popularité croissante de Sinwar, son assurance et l’évolution de son langage sont toutes intrinsèquement liées aux événements sur le terrain. C’est-à-dire que le discours politique de Sinwar comme celui d’autres dirigeants palestiniens – y compris les chefs des groupes militaires du Fatah et même certains responsables de l’AP – est le reflet des événements populaires sur le terrain, et non l’inverse.

          Alors que les Israéliens continuent de courir après des mirages et tentent désespérément de décoder les messages, les Palestiniens ont le sentiment, pour la première fois depuis de nombreuses années, d’être en mesure d’influencer les résultats politiques. La décision d’Israël de reporter la Marche des drapeaux, qui devait être organisée par des extrémistes israéliens à Jérusalem le 20 avril, en est un bon exemple.

          Les messages palestiniens ne se limitent toutefois pas à Israël. La résistance de Gaza a ainsi menacé de tirer 1.111 roquettes sur Israël si les provocations se poursuivaient à Al-Aqsa, et ce message était destiné au public palestinien. Selon les groupes de Gaza, l’opération serait baptisée Abu Ammar. C’était le nom de guerre du défunt chef du Fatah palestinien, Yasser Arafat. Abu Ammar est mort le 11 novembre 2004.

          Après des années de discorde politique et de désunion, il semble que les Palestiniens s’unissent enfin. Et ce genre d’unité ne nécessite pas de réunions de haut niveau dans des hôtels de luxe suivies de conférences de presse et de déclarations officielles. C’est l’unité du peuple palestinien lui-même, autour d’un ensemble de valeurs, d’un nouveau langage et d’un cadre de référence collectif. Au fond, c’est cela qui terrifie le plus Israël, pas les discours de Sinwar ou d’un autre.

           

          Source originale: Le blog de Ramzy Baroud

          Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

           

          Source: https://www.investigaction.net/

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        • Le témoignage de la néonazie qui, au nom de son époux commandant du terrible bataillon AZOV, est venue sur le plateau de BFMTV, n’est pas une faute exceptionnelle, c’est une ligne de la quasi totalité du système de propagande qui nous distille ses mensonges jour après jour sans la moindre contradiction, y compris les maladies qui accableraient Poutine et les victoires de l’Ukraine. Les médias français portent une terrible responsabilité dans la guerre vers laquelle nous nous dirigeons parce qu’ils n’invitent que des gens de cet acabit, aujourd’hui nous vous en présentons un autre: le 02 mai 2014 il y a eu le massacre d’Odessa, l’un des responsables du massacre d’Odessa est Aleksei Gontcharenko, et depuis le 24 février 2022, il est invité en permanence sur BFM TV, soit en direct depuis l’Ukraine, soit sur le plateau à Paris. Et il passe aussi sur LCI. Cela ne dérange pas les médias d’inviter des criminels. Les médias français n’invitent que des russophobes haineux du peuple du Donbass, haineux de Poutine depuis 8 ans. La responsabilité des médias dans ce qui se passe en ce moment est énorme, ce n’est que le résultat de 8 ans de mensonges, 8 ans de haine, 8 ans de collaboration avec les nazis ukrainiens.

          DÉPUTÉ DU PEUPLE GONTCHARENKO À PROPOS DES ÉVÉNEMENTS D’ODESSA DU 2 MAI

          Fils d’un homme politique célèbre en UKRAINE et à Odessa, mais qui a quitté sa famille très tôt, Gontcharenko commence sa carrière politique dans un camp plutôt pro-russe, le parti des régions, il s’oppose aux privatisations puis tout à coup avec les événements du MAIDAN, il change brutalement d’orientation et à ce titre il est au premier rang de la répression contre “les séparatistes”, en fait ceux qui ne veulent pas du coup d’Etat américain et de l’UE.

          En 2014, Gontcharenko est arrivé en Crimée pour faire de l’agitation contre la séparation de la péninsule de l’Ukraine. Ce jeune député a été battu par des habitants locaux et expulsé du territoire de Crimée.

           

          Famille Ghercharenko alexey alexeyevich

           

          Le 2 mai devant la maison des syndicats d’ODESSA, cette bande de voyous empêche 48 PERSONNES DE SORTIR DE L’IMMEUBLE DANS LEQUEL ILS ONT MIS LE FEU. Parmi eux Gontcharenko

          Lors de la tragédie d’Odessa le 2 mai, dans un talk-show en direct de Savik Shuster, Gontcharenko a déclaré que lui et ses associés avaient réussi à « nettoyer le champ de Koulikovo » des séparatistes. Le député a parlé de lui-même comme d’un participant direct aux événements tragiques. Le député du BBP a été impliqué dans le massacre de 48 personnes dont un jeune de 17 ans, un communiste, le 2 mai 2014.

          SCANDALES

          En 2015, avec un autre député, Y. Mamchur, Goncharenko accorde officiellement une récompense symbolique pour un pilote turc qui a abattu un avion russe dans le ciel syrien, au cours d’une cérémonie dont il est l’organisateur.

          En février 2016, en tant que membre de la faction parlementaire du BCP Alexei Goncharenko est proposé au poste de ministre ukrainien de la Santé. Le futur ministre a donné des interviews, mais le député Leshchenko a dénoncé des violations au cours de la procédure et la question de la nomination a été enterrée, le personnage est totalement controversé, c’est un agent de la CIA, un voyou. Et il ne se contente pas d’appuyer la terreur anti-communiste et la haine des Russes, en Ukraine, il agit à MOSCOU en tant qu’agent provocateur.

          PARTICIPATION À DES MANIFESTATIONS À MOSCOU

          En mars 2015, Gontcharenko a participé à un cortège funèbre dédié à la mémoire de Boris Nemtsov, où il a été arrêté par la police. C’est à cette occasion que l’on met en évidence son rôle dans l’assassinat d’Odessa.

          Selon les informations fournies par une source policière à Interfax, Gontcharenko est poursuivi officiellement pénalement par les Russes pour son implication dans les événements du 2 mai 2014 à Odessa. Ce jour-là, dans un incendie à la Maison des syndicats, qui s’est produit après des affrontements de rue, ont été tuées une cinquantaine de personnes. L’affaire pénale a été intentée contre les membres de « Maidan Self-defense », « Secteur Droit », les fans de football de l’équipe de l’oligarque Kolomoïski en lien avec les responsables du SBU et du MVD qui étaient soupçonnés d’avoir commis des actes de torture et de tentative de meurtre. Mais après un interrogatoire du même jour, le député a été libéré, et à 22h00, il était déjà sur le territoire de l’Ukraine.

          Goncharenko AlexeïEvitch

          Le président de la Verkhovna Rada, Vladimir Groisman, et le chef de la délégation ukrainienne à l’APCE, Vladimir Ariev, ont obtenu cette libération en dénonçant le fait que la police russe aurait violé l’’immunité d’un membre du parti, ce qui constituait une violation du droit international.

          « ENLÈVEMENT »

          En février 2017, les médias ont fait état de la « disparition » présumée du député Gontcharenko. La version principale était l’enlèvement. L’information a été confirmée par le bureau du procureur de l’oblast d’Odessa, le service de sécurité et le procureur général ukrainien Yu. Loutsenko. En quelques heures, le député a été « retrouvé » en sécurité et il a été déclaré que l’enlèvement avait été mis en scène pendant l’opération spéciale en cours.

          Selon les informations fournies par le SBU, les assaillants ont planifié un véritable enlèvement de Gontcharenko. Il allait soi-disant être aveuglé, puis jeté quelque part sur le bord de la route. Les données sur le crime prévu contre le député avaient été préparées à l’avance par le Service de sécurité. Grâce à la mise en scène de l’enlèvement, celui qui voulait l’attaquer était en fait le client de la police ukrainienne. Il s’est avéré que le commanditaire était Kushnarev, un député du conseil du district de Limanskiy (région d’Odessa), dont le fils a été tué dans l’incendie d’Odessa en mai 2014.

          PROFANATION DU MUR DE BERLIN

          En février 2017, sur un fragment du mur historique de Berlin, l’ambassade d’Allemagne à Kiev avait écrit en allemand en grosses lettres : « non ! » Et il s’est vanté de son action sur Facebook, publiant une photo de l’événement sur sa page. Gontcharenko a expliqué cet acte comme une protestation contre les déclarations pro-Kremlin de l’ambassadeur allemand en Ukraine Ernst Reichel, qui annonçait la possibilité d’organiser des élections dans le Donbass avec le retrait des troupes russes du territoire.

          Photo de Ghercharenko Alexey Alekseyevich

           L’ambassade d’Allemagne a accusé le député du peuple d’avoir violé la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

          Nous n’entendons que ces voix-là, celles de néo-nazis et d’agents de la CIA, les experts doivent être russophobes et ne seront ré-invités que s’ils ne sortent pas du narratif imposé.

           

          Danielle BLEITRACH

          source: https://histoireetsociete.com/

           

           

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        • Afonine sur Russie 1 : Le mouvement antifasciste et le mouvement des travailleurs sont les principales forces dans la lutte contre la résurgence du nazisme en Europe  (H&S-

          Suite de l’intervention passionnante de Youri AFONINE, une voix que l’on ignore en Europe où l’on préfère parler de l’opinion russe à travers le gouvernement de Poutine et une “opposition” dominée et le plus souvent financée par l’occident qui représente une minorité, alors que la véritable opposition est celle des communistes. Ceux-ci ont une position originale et qui permet au-delà de l’émotion que sollicitent nos médias de comprendre le fond de ce qui se joue. Les communistes français devraient avoir à cœur de connaître et de discuter cette position. Mais comment le pourraient-ils dans l’absence totale de formation, de discussions, dans le suivisme social démocrate qui est le leur. Quand ils n’ont plus de presse communiste… Plus de réflexion et quand ils sont à peine au niveau de l’ensemble de la population dans ce domaine, coupés du monde du travail avec simplement une vague bonne volonté humaniste et sans la moindre perception des rapports de forces dans le monde, il ne leur reste plus que les élections et la préparation de la fête de l’Humanité. (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

          https://kprf.ru/party-live/cknews/210645.html

          Le premier vice-président du Comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne Russie-1.

          13 mai 2022

          La discussion a porté sur le déroulement de l’opération spéciale des troupes russes en Ukraine. Youri Afonine a noté que, à en juger par les derniers rapports, la destruction du potentiel militaire néo-nazi se poursuivait de manière méthodique. Dans le même temps, l’Occident réapprovisionne constamment ce potentiel, et ces fournitures ne doivent en aucun cas être sous-estimées : le nouveau paquet d'”aide” de 40 milliards de dollars promis à l’Ukraine représente plus de la moitié du budget annuel de la défense russe. Partons du principe qu’une grande partie de cette “aide” sera volée, mais l’ampleur même de cette aide montre à quel point les enjeux de l’Occident sont importants. Il a souligné qu’une véritable guerre de civilisation – une guerre d’anéantissement – a été lancée contre la Russie, et que nous ne pouvons donc pas nous permettre de perdre – l’existence de notre pays est en jeu. Et nous aurons besoin d’une mobilisation totale de toutes les ressources, comme ce fut le cas pendant la Grande Guerre patriotique, lorsque l’Union soviétique était souvent inférieure à l’Europe contrôlée par Hitler en matière de fonderie d’acier et de production d’électricité, mais la surpassait en matière de production de chars et d’avions.

          Mais les États-Unis voient aussi qu’il ne s’agit pas pour eux d’une simple campagne militaire, qu’une guerre est en cours dans le monde contre le mondialisme américain : en témoignent les échecs en Syrie et en Irak, la fuite honteuse d’Afghanistan. C’est pourquoi les États-Unis ont maintenant réuni un “Nouveau Reich” en Europe pour combattre la Russie. Cependant, a noté Youri Viatcheslavovitch, avec le temps, de plus en plus d’Européens ordinaires échapperont à l’influence de la propagande et comprendront ce qui se passe et ce que cela implique pour eux. Bien sûr, ce n’est pas seulement la propagande qui protège les intérêts américains en Europe ; les troupes américaines y sont stationnées partout, et leur nombre ne cesse de croître. De plus, pendant des décennies, les États-Unis ont cultivé les élites des pays européens et ont habilement écarté celles dont ils n’étaient pas sûrs de la loyauté – comme cela s’est produit, par exemple, avec Strauss-Kahn et Fillon en France.

          L’Occident a formé de même une “cinquième colonne” dans notre pays dans les années 1990 et continue de le faire aujourd’hui. “Il est très important, a déclaré le premier vice-président du Comité central, que ces personnes ne soient pas autorisées à prendre des décisions, à être en charge des sphères économiques et militaires et de l’éducation des jeunes”. Le monde est confronté à de graves défis, dont l’un sera une crise alimentaire, voire une famine, provoquée par les sanctions contre la Russie. Les émeutes qui ont lieu actuellement au Sri Lanka sont dues à la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires et de telles situations se produiront dans différentes parties du monde. Il faut comprendre que plusieurs millions de personnes dans le monde vont mourir de faim cette année déjà à cause de la guerre économique déclenchée par les États-Unis contre la Russie. Dans le même temps, les États-Unis seront les principaux bénéficiaires d’une nouvelle escalade du conflit : le complexe militaro-industriel américain reçoit d’énormes commandes, le marché européen, débarrassé des ressources énergétiques russes, est accaparé par les États-Unis. Les prix élevés des hydrocarbures leur sont bénéfiques car ils leur donnent l’opportunité de développer leurs projets de schiste plus coûteux et de transférer progressivement l’économie européenne vers les ressources énergétiques américaines, augmentant encore la dépendance européenne.

          L’émission a également abordé l’adhésion annoncée de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Les médias occidentaux ont mentionné la guerre soviéto-finlandaise de 1939 parmi les raisons pour lesquelles la Finlande a rejoint le bloc, affirmant que les Finlandais se souviennent de tout et n’ont pas cessé d’avoir peur. Youri Afonine a fait remarquer que les Finlandais ne devraient pas oublier qu’ils avaient eux-mêmes attaqué le pays soviétique à deux reprises, bien avant 1939, en essayant d’annexer la Carélie. Et si, à la veille de la grande et inévitable guerre, on n’avait pas éloigné la frontière de Leningrad, la ville aurait très probablement été prise. À propos, la Finlande a participé, avec les hitlériens, au blocus de Leningrad mené par le maréchal Mannerheim, en l’honneur duquel certains activistes de la “cinquième colonne” russe ont tenté d’accrocher des plaques commémoratives à Saint-Pétersbourg. Youri Viatcheslavovitch a fait remarquer que les Finlandais feraient mieux de ne pas écouter les provocateurs américains, mais de prendre exemple sur leur chef d’État Kekkonen, qui avait parfaitement compris que de bonnes relations avec l’Union soviétique étaient une garantie de la prospérité finlandaise.

          Les invités du studio ont également discuté du procédé ignoble des autorités de Riga qui, après le 9 mai, ont nettoyé au bulldozer les fleurs apportées par les habitants de Riga au mémorial des guerriers soviétiques. Youri Afonine a noté que la Russie, bien sûr, est obligée de réagir à de telles abominations, mais rompre les relations diplomatiques, comme le demandent certaines têtes brûlées, signifie laisser des milliers de résidents russes en Lettonie sans protection ni assistance. Il existe un mouvement antifasciste dans les États baltes, et il ne manquera pas de se manifester lorsque la Russie affichera de sérieux succès militaires et politiques. Comme pendant la Seconde Guerre mondiale, nous devrons offrir une alternative à la fascisation de l’Europe vers laquelle les États-Unis la conduisent. Nous devons travailler davantage avec la classe ouvrière européenne, qui sera la plus durement touchée par la guerre économique avec la Russie et la plus prompte à réaliser que le capital lui a une fois de plus fait porter le poids de la crise. Qui s’est opposé à la fourniture d’armes lourdes à l’Ukraine ? Les dockers grecs et italiens, les travailleurs des chemins de fer et des aéroports. Ils se rendent déjà compte de la menace que représente une escalade de la guerre en Europe. Tant que leurs maîtres profiteront des approvisionnements militaires, ils s’appauvriront, subissant de plein fouet le choc.

          La Russie doit vaincre le nazisme en Ukraine et présenter à l’Europe et au monde un projet économique réussi. Les premières mesures ont déjà été prises : la fuite des capitaux a été stoppée et des mesures de soutien à la population sont en préparation. Nous ne devons pas laisser le niveau de vie de nos citoyens baisser, et cela sera possible par une nouvelle industrialisation, par la reconstruction de l’économie, en la rendant forte et indépendante. Je suis convaincu que cela peut être réalisé en mettant l’économie et la vie du pays sur la voie du socialisme, a conclu le premier vice-président du comité central du KPRF.

           

          source: https://histoireetsociete.com/

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        • Youri Afonine sur Russie 1 : L’année du centenaire de l’URSS devrait être celle de la libération de la dépendance et d’un nouveau bond en avant.(H&S-14/05/2022)

           

          Il s’agit là d’une analyse remarquable de la situation faite par le KPRF et qui prend de la hauteur. La stratégie des Ukrainiens de laisser des poches de résistance condamnées mais qui fixent l’armée russe et détruisent un maximum au lieu de se rendre était celle de l’armée nazie. Et de là, le représentant des communistes fait un panorama plus complet et que nous partageons sur le stratégie des USA qui est elle aussi de créer des points de fixation, des zones sacrifiées sur le plan militaire mais aussi économique. L’Ukraine est devenue cela et maintenant c’est le continent européen. Intervention passionnante avec une vision sur la seule issue politique : le socialisme. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

          https://kprf.ru/party-live/cknews/210624.html

          Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1.

          12 mai 2022

          Commentant les nouvelles selon lesquelles les États-Unis fournissent de plus en plus d’armes et de nouveaux “paquets d’aide” au régime de Kiev, Youri Afonine a déclaré que Washington parie sur un enlisement maximal du conflit armé en Ukraine. Cela permet aux États-Unis de tirer de nombreux avantages de la situation. L’affaiblissement économique de l’Europe est déjà évident. Dans ce contexte, l’Amérique a la possibilité de prendre le contrôle de l’économie européenne. L’arrêt des exportations énergétiques russes vers l’Europe permet aux États-Unis de s’emparer du marché européen de l’énergie. En outre, les États-Unis ont clairement l’intention d’envoyer davantage de leurs troupes en Europe, ce qui rend également les États européens plus dépendants de Washington.

          Le dirigeant communiste a attiré l’attention sur la situation après la libération de la ville de Popasna par les troupes russes et la milice populaire de la République populaire de Lougansk. La prise de cette ville crée une opportunité pour encercler l’agglomération de Severodonetsk-Lissitchansk, où se trouve un important regroupement des forces armées ukrainiennes. La menace d’encerclement oblige le commandement de Kiev à réfléchir à sa stratégie concernant ces villes. Première option : face à la menace d’encerclement, l’AFU se retirera elle-même de Severodonetsk et de Lissitchansk. Dans ce cas, de nombreuses vies seraient sauvées, tant celles des soldats russes que celles des civils qui pourraient souffrir des opérations militaires. Deuxième option : l’AFU laisserait une garnison à Severodonetsk et Lissitchansk pour combattre dans les conditions de l’encerclement et ainsi tenir en échec une partie des troupes russes. C’est exactement ce que les nazis ont fait en 1945, en laissant délibérément des garnisons encerclées dans un certain nombre de villes allemandes.

          Que devons-nous faire pour empêcher Kiev de choisir la deuxième option – laisser les garnisons se faire encercler ? Pour ce faire, a noté Youri Afonine, nous ne devons en aucun cas libérer les nazis qui se trouvent actuellement à Marioupol à Azovstal, même si Kiev l’exige de manière hystérique. Ces nazis doivent être détruits ou faits prisonniers. Et, bien sûr, ceux d’entre eux qui sont responsables des crimes de guerre commis pendant les huit années de la guerre du Donbass doivent être traduits en justice. Mais si la Russie cède à la pression et libère les combattants d’Azov, cela créera un très mauvais précédent. Cela signifierait que vous pourriez vous défendre dans une ville soumise à un blocus pendant un mois ou deux, puis qu’ils vous libéreraient et que vous pourriez vous installer dans une autre ville et y combattre à nouveau. C’est pourquoi le sort de Severodonetsk et Lissichansk se joue désormais en grande partie à Marioupol. Nous ne devons pas laisser se constituer beaucoup de Mariupols, chacun d’entre eux devant être assailli pendant un mois ou deux.

          Le premier vice-président du comité central du KPRF a déclaré que l’opération militaire spéciale en Ukraine n’est qu’une partie de la lutte que mène actuellement la Russie. L’Occident a déclaré une guerre économique totale contre nous. L’unité du peuple russe est nécessaire pour gagner ce combat. Autour de quoi cette unité peut-elle être construite ? En grande partie autour de notre grande histoire. Le 9 mai, des marches “Régiment immortel” et des dépôts de fleurs devant les monuments aux soldats soviétiques ont eu lieu dans toute la Russie et dans les villes libérées du Donbass et de l’Ukraine. Ces marches étaient particulièrement massives dans les régions russes qui avaient subi des attaques provocatrices de la part de l’Ukraine : les régions de Briansk, Koursk, Belgorod et Voronej. Les gens y ont ressenti plus clairement la menace fasciste posée par le régime actuel de Kiev.

          Youri Afonine a commenté l’histoire de l’appel de Zelensky aux Ukrainiens sur les médias sociaux le 8 mai (ce jour en Ukraine marque la fin de la Seconde Guerre mondiale), qui était illustrée par une photo d’un soldat ukrainien avec un insigne de la division SS “Tête de mort” sur la poitrine. La fascisation de la société ukrainienne est allée très loin, a déclaré Youri Viatcheslavovitch. Pour illustrer ses propos il a raconté que, comme activité de loisir, il jouait aux échecs sur Internet avec des joueurs d’échecs du monde entier. Aujourd’hui, un joueur ukrainien sur deux ou sur trois affiche sur son avatar un emblème de la division SS de Galicie, du régiment Azov ou d’autres symboles ouvertement nazis, y compris des croix gammées.

          Le premier vice-président du Comité central du KPRF a déclaré : “Nous sommes confrontés actuellement à un nouveau fascisme, qui ne menace pas seulement la Russie. On a le sentiment que les cercles dirigeants de l’Occident souhaitent depuis longtemps laisser tomber les apparences et afficher leur vrai visage fasciste. Regardez l’enthousiasme avec lequel ils détruisent maintenant les monuments aux vainqueurs soviétiques du fascisme, comment ils combattent leurs citoyens qui sont venus déposer des fleurs à ces monuments. Ce fascisme quotidien envahit de plus en plus la société occidentale.

          Dans les années 1940, a noté Youri Vyacheslavovich, la tâche de guérir la société occidentale du fascisme est revenue à l’Union soviétique. Et elle s’en est acquittée. Premièrement, alors que l’ensemble du monde capitaliste stagnait dans la Grande Dépression, l’URSS a fait un puissant bond industriel. Grâce à cela, pendant la guerre, elle a pu dépasser, en termes de production militaire, toute l’Europe continentale, qui avait été prise par les forces d’Hitler. Après la guerre, l’Occident ne pensait pas que nous serions capables de surmonter rapidement ses conséquences. En Occident, on nous appelait alors “une nation de veuves et d’invalides”. Mais en quelques années, nous avons relancé l’industrie, créé un bouclier nucléaire, puis nous avons été les premiers à aller dans l’espace. De telles superpuissances apparaissent dans une société lorsqu’elle est unie par l’idée du socialisme. Nous devons nous tourner vers cette expérience historique afin de résister au nouveau fascisme et aider la planète à guérir de la peste brune.

          Youri Afonine a abordé la question de l’économie russe dans le contexte de la guerre des sanctions. Il a noté qu’il a beaucoup parlé avec les représentants de l’industrie de la défense russe. C’est cette industrie qui a pu remplacer presque entièrement les importations et qui a aujourd’hui le potentiel de renforcer encore notre bouclier de défense et de répondre à tous les défis extérieurs. Le CMI (complexe militaro-industriel) est désormais le fleuron de l’économie russe, mais nous pouvons et devons faire en sorte que d’autres industries clés fassent de même.

          Le premier vice-président du comité central du KPRF a déclaré : Aujourd’hui, la Russie doit examiner de près ce qu’elle achète à l’étranger depuis des années et se demander si elle a vraiment besoin de tel ou tel produit importé. Imaginons que les sanctions, ou une partie d’entre elles, soient finalement levées. Devrons-nous à nouveau acheter des Airbus et des Boeing ? Ou devons-nous relancer notre propre construction d’avions civils ? Et est-il possible de maintenir la dépendance de la Russie à l’égard des importations de machines-outils et de microélectronique ? Évidemment pas.

          Youri Afonine a conclu en disant que 2022 pourrait être un tournant dans notre histoire. C’est l’année du centenaire de l’URSS. Et les destructeurs de l’Union soviétique – Chouchkevitch et Kravtchouk, qui ont signé avec Eltsine les accords criminels de Belovej, viennent de mourir. Cette année devrait être l’année où notre pays quitte la dépendance et fait un nouveau bond en avant.

           

          source: https://histoireetsociete.com/

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