Une cinquantaine de gilets jaunes se sont retrouvés, samedi matin, à Penn-ar-C’hleuz, à Brest, pour prendre la direction de Morlaix, mais ils ont été stoppés à Kergaradec. Ils poursuivent sur les petites routes.
Le vent, le froid et la pluie n’ont donc pas refroidi les ardeurs de certains gilets jaunes qui avaient annoncé vouloir rallier Brest à Morlaix en marchant sur la RN12. Ce samedi 27 novembre, en matinée, une cinquantaine d’entre eux se sont donné au rendez-vous au rond-point de Penn-ar-C’hleuz, à Brest.
Manifestation non déclarée
Les gilets jaunes ont finalement accepté de quitter la voie express et à 11 h, la route était à nouveau accessible dans le sens Brest-Morlaix.Accompagnés d’une dizaine de véhicules, les gilets jaunes, équipés de sacs à dos, ont démarré leur marche, tandis que la police neutralisait l’accès à la voie express derrière eux dans le sens Brest-Morlaix. Cette manifestation, bien qu’annoncée par voie de presse, n’avait pas été déclarée en préfecture.
Quelques kilomètres plus loin, le cortège a été stoppé par un barrage de véhicules de la gendarmerie et de la police, au niveau de Kergaradec. Après une longue négociation, les gilets jaunes ont accepté de quitter la voie express et de rallier leur halte du soir, à Saint-Servais, en empruntant les petites routes. Leurs véhicules, en revanche, ne devaient pas les suivre, mais rallier l’étape de Saint-Servais immédiatement pour ne pas engendrer de perturbations de la circulation. Leur objectif est de se retrouver à Morlaix, ce dimanche 28 novembre, vers 17 h.
Un délit exposant à 2 500 € d’amende
« Toute manifestation est soumise à déclaration. La RN12 est un axe particulièrement dangereux et cela entrave la liberté de circulation », souligne Thomas Vernier, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Brest, qui s’est entretenu avec les représentants des gilets jaunes « avec fermeté, mais dans le dialogue et la bienveillance ».
L’arrivée de trois camions remorque appelés pour enlever les véhicules susceptibles de continuer à entraver la circulation a fait réagir les manifestants. « Nous, on est des gentils, on va être en guerre civile bientôt ! On va devenir des délinquants ? ».
Finalement après négociations, les manifestants ont accepté de libérer la voie express. « Entraver la circulation est un délit pouvant donner lieu à une amende de 2 500 €, sans compter le coût de l’enlèvement et de la fourrière. On ne peut pas manifester sur les routes, c’est une entrave à la liberté de circulation, ils se sont engagés à marcher sur le côté de la route, sans leurs véhicules ».
Source : https://www.letelegramme.fr