• Le centre hospitalier incité à redresser la barre en Cornouaille (LT.fr-25/02/21-18h30)

    Le centre hospitalier de Cornouaille est incité par la chambre régionale des comptes à refixer le cap en Cornouaille.Le centre hospitalier de Cornouaille est incité par la chambre régionale des comptes à refixer le cap en Cornouaille.

    Coopération territoriale pénalisante, concurrence accrue du privé : un rapport de la chambre régionale des comptes incite le centre hospitalier de Cornouaille à un nouveau projet alors que ses comptes restent dans le rouge.

    Il y a un an en janvier 2020, la direction du centre hospitalier de Cornouaille (Chic, Quimper-Concarneau) annonçait un déficit de 11 M€ pour l’exercice 2019. Le chiffre s’est aggravé, l’an passé, en période de crise sanitaire. En octobre, le déficit cumulé dépassait les 30 M€. Le rapport de la chambre régionale des comptes sur les années 2015 à 2019, rendu public ce jeudi 25 février, est utile pour tenter de comprendre la situation.

    Notre dossier sur le déficit du centre hospitalier de Cornouaille

    Pilotage à affiner

    D’emblée, le document pointe un problème structurel. Le Chic est l’hôpital de référence au sein d’un groupement hospitalier de territoire qui l’associe à l’hôpital de Douarnenez, l’Hôtel-Dieu de Pont l’Abbé, l’EPSM du Finistère Sud et le centre de convalescence de Saint-Yvi. « Fruit de l’histoire, l’architecture de ces dispositifs est source de complexité et doit être revue », souligne la chambre régionale des comptes.

    «La gouvernance de l’établissement pâtit d’outils de pilotage insuffisants»

    Les groupements de coopération sanitaire, qui ont permis de mutualiser les secteurs chirurgie, urgences, laboratoire-pharmacie, ont leur propre identité juridique, ce qui implique « une multiplicité de personnalités morales et de structures de gestion, mises à disposition d’agents et de directions, de systèmes de refacturations et mises à disposition de moyens… », estime la chambre. Le rapport ajoute que « la gouvernance de l’établissement pâtit d’outils de pilotage insuffisants en matière de tableaux de bord et d’outils de connaissance de son activité ».

    Solidarité cornouaillaise 

    Par ailleurs, le Chic serait pénalisé par la répartition des budgets dans cette mutualisation. Ce que constatait déjà Jean-Pierre Heurtel, son directeur, en octobre dernier. « Il y a une interrogation sur les problèmes financiers du centre hospitalier de Quimper et la bonne santé de ses partenaires de Douarnenez et Pont l’Abbé », soulignait-il.

    «Le regroupement de deux cliniques quimpéroises sur un nouveau site constitue un risque important de perte de parts de marché pour l’hôpital»

    Illustration avec la chirurgie. « Le pôle chirurgie reste très déficitaire malgré la création du groupement de coopération sanitaire avec l’hôpital de Douarnenez et l’Hôtel-Dieu de Pont-l’Abbé, précise le rapport. Ce groupement absorbe les charges des trois établissements et les répartit au prorata de l’activité chirurgicale de chacun. Les deux partenaires du Chic ayant réduit massivement leur activité chirurgicale depuis 2011, ils ont pu transférer leurs coûts au Chic mais aussi leurs déficits. En 2019, le Chic a payé 4,70 M€ de charges supplémentaires provenant de ses partenaires ».

    La concurrence du privé

    L’autre point crucial pour l’avenir concerne l’arrivée dans le paysage, en 2022, de la clinique mutualiste privée du groupe HGO à Kerlic. « Le regroupement de deux cliniques quimpéroises sur un nouveau site destiné à développer leurs activités constitue un risque important de perte de parts de marché pour l’hôpital », pointe la chambre régionale des comptes.

    « L’établissement est bien positionné sur son territoire, avec une situation prédominante par rapport à l’offre privée, mais ses parts de marché s’effritent en médecine ainsi qu’en cancérologie… Si elles se maintiennent en chirurgie, le développement global de l’ambulatoire, où le Chic est mal positionné derrière les deux cliniques quimpéroises, se traduit par une faible augmentation du nombre d’actes (+0,3 en moyenne par an) », insiste le rapport.

    Sollicitée, la direction du Chic a fait savoir au Télégramme qu’elle y apportera un commentaire le jeudi 4 mars.

    Ronan Larvor

    source: https://www.letelegramme.fr/

     

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