• Le conflit se durcit à la Fonderie de Bretagne (LT.fr-27/04/21-20h)

    Caudan. La Fonderie de Bretagne à l’arrêt : « On restera là jusqu’à obtenir ce que l’on veut »
     
    Les salariés de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (56), bloquent l’usine depuis ce mardi, 10 h. La direction est empêchée de quitter le site, les fondeurs clament qu’ils maintiendront le blocage tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction : l’assurance de voir Renault rester et les volumes revenir.

    « On est en mode guerrier. On rentre dans le dur ». La tension est montée d’un nouveau cran, ce mardi 27 avril, à la Fonderie de Bretagne. À 10 h, les salariés ont commencé un blocage qui ne prendra fin que lorsque les fondeurs auront obtenu satisfaction : « On veut rester dans le groupe Renault, retrouver des volumes et notre rythme en 3/8 », résume Maël Le Goff.

    La crise, ouverte depuis mai 2020 et les premiers coups de semonce des dirigeants de Renault, a atteint son paroxysme le 11 mars, quand la direction a annoncé chercher un repreneur pour le site de Caudan. Ce lundi 26 avril, le comité stratégique sur l’avenir de la filière automobile et des fonderies a été la goutte d’eau. « Ce matin, les salariés on dit : C’est bon, fini d’être pris pour des cons, on bloque », rapporte le secrétaire de la CGT.

    « Cette boîte elle est à nous »

    L’usine est à l’arrêt, les expéditions et la direction bloquées. Vers 12 h, des membres de la direction ont essayé de quitter l’usine. « Vous ne sortez pas, fini de jouer ! On a assez discuté », lancent les salariés à une femme qui finalement partira deux heures plus tard, sous les huées.

    À 14 h, la prise de parole du leader de la CGT de l’usine devant près 200 personnes ne trompe pas, le conflit se durcit. « On est désolé d’en arriver là, mais on entre dans le dur. On va empêcher le comité directeur de l’usine de sortir, ça ne va pas être marrant. Cette boîte, elle est à nous, on va la garder », clame, sous les applaudissements, Maël Le Goff. 

    La préfecture et le ministère de l’Économie ont été prévenus du blocage, « à eux de voir s’ils veulent faire bouger les lignes ou laisser pourrir la situation », lance, comme ultimatum, Maël Le Goff. Le dialogue avec la direction est rompu depuis bien longtemps et chaque apparition de Jean-Luc Bois, directeur général de FDB, est vécue comme une provocation, « parce qu’il n’a rien à nous dire, à part qu’il faut continuer à travailler pour être performant et être mieux vendu… », raconte le syndicaliste.

    Renault appelle « à la levée du blocage »

    La sous-préfecture de Lorient a proposé aux salariés une entrevue en sous-préfecture. « Ils s’inquiètent plus des cinq personnes à l’intérieur que de nous. Ils nous proposent une réunion pour parler de nos revendications. Ils les connaissent. Il y en a marre des réunions », commente Maël Le Goff. 

    Le Groupe Renault, s’est exprimé ce mardi soir, dans un communiqué : « Un groupe de salariés de la Fonderie de Bretagne retient actuellement sept membres de l’entreprise. Renault Group condamne fermement ces agissements, appelle à la levée du blocage et à un retour au calme immédiat ». La marque au losange rappelle « que la recherche d’un repreneur suit actuellement son cours afin de maintenir les activités du site et d’assurer la pérennité des emplois. Ce processus doit se poursuivre dans le dialogue et dans le calme ».

    À 20 h 45, les membres de la direction ont tenté de sortir de l’usine. Mais, bloqués par les salariés, ils sont retournés dans les bureaux.

    Céline Le Strat

    source: https://www.letelegramme.fr/

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