"La loi Travail, à la jaille !" Les slogans sont scandés par les manifestants, au départ de la place de la Liberté, ce jeudi matin.
La manifestation s'attaque à la loi Travail, mais pas seulement. "La CSG (contribution sociale généralisée) nous enlèvera 500€ par an, annonce Alain, retraité. Comment va-t-on faire pour vivre ?"
"La loi travail, à la jaille", "Des cadeaux pour ceux d'en haut, des coups bas pour ceux d'en bas", les slogans s’enchaînent à un bon rythme ce jeudi. | Ouest-France
"Des fainéants, vraiment?"
Plus loin, Véronique s'emporte "Les mesures de Macron me débectent. Je travaille depuis dix-sept mois dans une usine, je fais les 3/8 et on nous appelle fainéants?"
Son amie, Rachel, acquiesce. En contrat aidé dans une association culturelle de Brest, elle est désormais au RSA (revenu de solidarité active ). "Tous les secteurs sont menacés, je ne sais pas où on va. C'est inquiétant pour nous et pour nos enfants."
Émilie Kuchel, adjointe à l'éducation, déplore elle aussi la baisse des contrats aidés. " Il fallait les enlever, mais pas si brutalement. Sur Brest, nous allons perdre 800 contrats aidés d'un coup. Je suis issue du monde associatif, il fallait que je réagisse."
Près de 1 500 personnes, 2 000 selon la CGT, ont manifesté dans le centre-ville de Brest jeudi matin. | Ouest-France
1 500 personnes
Comme elle, près de 1500 personnes, 2 000 selon la CGT, 3 000 selon FO, ont battu le pavé, ce jeudi. Parmi les syndicats: la CGT, FO, Solidaires et le FSU, des syndicats de routiers, de marins ou de la santé.
"Nous ne sommes pas seuls, contrairement à ce que Macron dit", tacle ainsi Olivier Le Pichon, secrétaire de la CGTà Brest.
Sur la banderole anti loi Travail, les différents syndicats sont présents. Lors des discours, par contre, chaque syndicat tient à s'exprimer en son nom.
Plus de convergence
Olivier Cuzon, secrétaire général de Solidaires, ajoute : " Ce qui nous manque maintenant, c'est une convergence. Il y a trop de manifestations différentes."
Samedi, la France insoumise appelle a manifester. L'intersyndicale des retraités, elle, donne rendez-vous aux protestaires le jeudi 28 septembre.