• Les producteurs font leur retour à Ouessant (LT.fr-12/11/20-7h15)

    Ouessant. Le retour de deux producteurs de lait sur l'île

     

    Une dizaine de vaches et deux chevaux sont arrivés par bateau, mardi, à Ouessant. Une cargaison exceptionnelle attendue de longue date sur l’île qui ne comptait plus de producteur agricole depuis le milieu des années 80. Rencontre avec les heureux élus, ravis de s’installer en janvier.

    Plus de six ans que le conseil municipal remuait ciel et terre pour attirer un producteur de lait à Ouessant. Trois appels d’offres plus tard, un couple installé dans la Drôme a répondu au projet en cochant toutes les cases. Expérimentés dans le métier, les Richaud arrivent avec leurs trois garçons âgés de 7, 10 et 12 ans. Ils savent pertinemment que cela ne va pas être simple de faire leur trou à Ouessant. Mais ils sont confiants et ont de l’expérience. Ils évitent surtout de trop psychoter.

    À lire  sur le sujet Première traversée mardi

    En bio d’entrée de jeu

    Ils veulent produire du lait, de la crème, du beurre, des yaourts et de la tomme à Ouessant. « On sent qu’on est très attendus sur le beurre. Mais pas d’inquiétude, on le salera comme il faut ! », s’amusent-ils. Ils gardent également bien au chaud leur recette de glace. Vivement que le confinement et l’hiver passent leur chemin…

    Le couple a l’intention de valoriser l’ensemble de sa production sur l’île. Impossible de transporter le lait frais vers le continent. Tout sera transformé sur place. « Si le volume de lait est trop important au printemps, on fera du fromage qu’on affinera et qui ne devrait pas avoir de mal à partir à la saison estivale ». Ils ont vu la foule à Ouessant, cet été. « On sait que les îliens n’ont pas aimé mais pour nous, ce sera idéal ». Ils démarreront en bio puisque les parcelles sont d’ores et déjà labellisables, tout comme leurs animaux.

    Habituées au vent fort

    Reste à faire traverser les dernières génisses pour compléter le troupeau de 20 vaches de race jersiaise. Celles que le couple exploitait dans le sud de la France. « Elles sont habituées aux pâtures pauvres, ainsi qu’au vent fort qui souffle en continu dans la vallée du Rhône », résume Thomas Richaud, 40 ans. « Ah oui, c’est sûr, ici, elles ne manqueront pas d’herbe. À cette période de l’année, il y en a presque trop pour elles ». En Drôme, il en manque dès le milieu de l’été. Reste à vérifier comment les vaches, choisies aussi pour leur taille modeste pour ne pas abîmer les pâtures, vont s’acclimater à l’air salin et à l’humidité ambiante. « On a prévu des couvertures pour les veaux au début du printemps. Mais on ne se fait pas de soucis pour nos petites vaches rustiques ». Un poil plus pour leurs trois enfants qui arriveront à Ouessant début janvier…

    Pas venus pour la carte postale ? Un peu quand même…Pas venus pour la carte postale ? Un peu quand même… 

    « Le plus grand, âgé de 12 ans, va passer d’un collège de 700 élèves à moins de 20 élèves ». C’est probablement lui qui se pose le plus de questions dans la famille. Les plus petits sont excités de reprendre le bateau pour rejoindre l’île, découverte en juillet 2019. « On a vu un reportage sur Thalassa, on a foncé ! On est revenus aussi l’hiver pour mieux se rendre compte. On ne vient pas pour la carte postale », confirme Marie Richaud, 37 ans. « On sait qu’il va y avoir du boulot et on a hâte de commencer ».

    Traite dans le champ

    Un bâtiment municipal devrait voir le jour du côté du site archéologique pour le laboratoire de transformation du lait, ainsi qu’un espace pour entreposer du matériel. Il sera partagé avec Charlène Créac’h, 25 ans, choisie pour du lait de brebis dans le cadre de ce même appel d’offres.

    La traite se fera directement dans le champ, grâce à une salle de traite mobile. Les animaux resteront toute l’année à la pâture. Il va falloir s’habituer à voir des vaches à Ouessant. Pour le plus grand plaisir de l’adjointe au maire Dominique Moigne, qui s’est battue pour relancer la production agricole sur son île. 

    Stéphane JEZEQUEL

    source: https://www.letelegramme.fr/

    « Oubliés des aides, quatre cinémas bretons interpellent Roselyne Bachelot (LT.fr-10/11/20-14h13)La fusion entre Poullaouën et Locmaria-Berrien annulée pour vice de forme (LT.fr-9/11/20-18h37) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :