• Les télécoms oubliés du plan de relance ? (LT.fr-3/09/20-6h)

    Nokia prévoit de supprimer 402 postes à Lannion.Nokia prévoit de supprimer 402 postes à Lannion.

    Une part des fonds du plan de relance est destinée à créer les champions industriels de demain. Mais les télécoms n’en font pas partie.

    Le plan de relance, présenté dans le détail, ce jeudi, par le Premier ministre Jean Castex, a été conçu pour être un plan d’investissement massif, destiné à préparer la France aux défis du XXIe siècle. « L’ambition est que la France sorte plus forte de la crise sanitaire et mieux préparée pour l’avenir », explique un ministre de premier plan.

    Des choix ont été faits, comme celui d’accélérer la transition écologique (rénovation thermique des bâtiments, transport ferroviaire, agriculture bio). Des filières d’avenir ont été sélectionnées en vue de créer des champions mondiaux : les moteurs électriques, l’hydrogène, le calcul quantique, l’intelligence artificielle et les biotechnologies.

    Mais pour ce qui concerne les relocalisations, seule la production de médicaments est pour l’instant retenue. Les télécoms n’en font pas partie. Certes, les entreprises du secteur pourront, comme les autres, proposer des projets, pour lesquels un milliard d’euros de subventions a été dégagé.

    Peu d’avancée sur le dossier Nokia

    Mais les équipements liés à la technologie mobile de nouvelle génération 5G, stratégique pour le futur de l’industrie, ne bénéficie pas d’un « fléchage » spécifique. Ce choix, concomitant de l’annonce fin juin de la suppression de 1233 postes à Nokia, pourrait signer la fin des ambitions françaises en matière de télécoms. Un secteur pour lequel le pays disposait pourtant d’atouts forts avec les innovations du Cnet et les brevets d’Alcatel… détenus aujourd’hui par Nokia.

    En fait, l’Exécutif s’en remet à une souveraineté partagée, même si elle n’est pas encore clairement définie, avec les partenaires européens. « La volonté est affirmée, alors que nous avons deux fournisseurs européens - Ericsson et Nokia - d’avoir une vraie solution industrielle européenne, (…) parce qu’il en va de la sécurité de nos communications et de nos réseaux 5G », avait confié, fin août, Emmanuel Macron aux journalistes de la presse présidentielle.

    Le dossier Nokia a peu avancé cet été. La ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé, le 6 août, au nouveau patron de Nokia, Pekka Lundmark, l’opposition ferme du gouvernement au plan social. Un nouvel échange est prévu ces prochains jours. Sans attendre, Bercy s’est mis au travail pour dégager d’autres options. « Si Nokia reprend son plan ce sera tant mieux, sinon on se donne les moyens de disposer de solutions alternatives», précise un proche du dossier.

    La recherche d’un repreneur est sur la table. La Direction générale des entreprises à Bercy finalise une synthèse des atouts et compétences des sites de Nokia. Business France, l’agence chargée de l’attractivité, pourrait aussi être mandatée pour trouver des repreneurs à l’étranger.

    Thierry Mestayer

    source: https://www.letelegramme.fr/

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