• Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Quelle fonction occupez-vous au sein de l’Hôpital Henry Gabrielle? Quelles responsabilités avez-vous au sein de l’Association ?

    Je m’appelle Didier Machou, je suis à la retraite depuis un an mais j’étais manipulateur en électroradiologie aux hospices civils de Lyon, à l’hôpital Henri Gabrielle et je suis vice-président de l’association de sauvegarde de l’hôpital Henri Gabrielle.

    Pouvez-vous nous expliquer quelle est la fonction de base de cet hôpital ?

    C’est l’hôpital de rééducation fonctionnelle des handicapés de Lyon, c’est-à-dire qu’il accueille les patients les plus lourdement handicapés de la région. Il n’y a que 2 ou 3 types d’établissements en France. On accueille des handicapés suite à des graves accidents de la route par exemple, ou encore des accidents de la vie  comme on dit aujourd’hui. Depuis il s’est élargie, il prend en charge des patients atteints de la maladie de Parkinson par exemple.

    Pourquoi en 2016, la Direction des Hospices civil de Lyon a décidé de le fermer  et de le délocaliser à  Bron, dans l’ancien hôpital des armées Desgenettes ?

    En juin 2016, la direction générale des Hospices civiles de Lyon a réuni le personnel d’Henry Gabrielle pour leur annoncer la fermeture de l’hôpital et le transfert sur l’hôpital Desgenettes pour le retour à l’équilibre financier des hospices civils de Lyon. La raison officielle, c’est donc que c’était un problème financier. L’autre raison, l’officieuse raison, c’est que le bâtiment de l’hôpital Desgenettes était inoccupé. Ils ont donc voulu mettre les patients handicapés dans ce bâtiment pour gagner de la place et de l’argent en revendant le site de Saint-Genis Laval

    Constatez vous que ce qu’il se passe à l’hôpital Henry Gabrielle va de pair  toute la politique de privatisation progressive de la publique et donc du désengagement de l’Etat dans le secteur des soins ?

    Notre spécificité est le handicap, donc dans un premier temps en 2016, la question n’était pas la privatisation mais bien le retour à un équilibre financier par les Hospices civiles de Lyon, suite à cette politique de restriction. L’Agence Régionale de Santé a accordé un budget aux hospices civils de Lyon, et en contrepartie, celle-ci s’est engagé à faire des économies, en réduisant les effectifs et en faisant des coupes . La vente du terrain de l’hôpital Henry Gabrielle faisait partie de ce plan. 4 ans plus tard, on voit que même sans la vente du terrain, les comptes des hospices civils de Lyon se sont améliorés à cause des économies réalisées, mais nous en avons tous payés le prix; ils sont excédentaires maintenant. Mais cela ne leur empêche pas de continuer cette politique de restriction au niveau des soins.

    Ou-est-ce qu’en est votre lutte ?

    Alors en ce moment, les HCL ont abandonné le transfert sur le site de l’Hôpital Militaire Desgenettes . On ne sait pas si c’est l’armée ou les HCL qui ont décidé cela, mais c’est abandonné. Je pense que malgré tout, notre association y a un peu contribué. Cependant les HCL ont sorti de leur chapeau un projet, en s’obstinant à vendre le terrain. Ils nous ont alors proposé 2 projets : un projet de rénovation complète de l’hôpital sur son site de Saint-Genis Laval  pour 70 millions d’euros et un autre, qui serait la construction d’un bâtiment dans l’hôpital psychiatrique du Vinatier pour lui aussi un budget de 70 millions. Nous aimerions la rénovation complète du site de Saint-Genis Laval, car le site est génial et particulièrement adapté au handicap. Les HCL, dans leur obstination préfèrent construire ce bâtiment dans le Vinatier.

    En quoi le site de l’hôpital Henry Gabrielle est indispensable pour le bon traitement des patients ? Son parc est important ?

    On considère que cet hôpital construit en 1969 n’a pas construit ici au hasard, à l’extérieur des villes, dans un parc boisé de 10 hectares. Il était la pour permettre aux patients qui basculent brusquement dans le handicap du jour au lendemain, a apprendre leur nouvelle vie, comme faire fonctionner un fauteuil, avec des parcours vallonnés, adaptés. On leur apprend à vivre avec cette nouvelle vie, car le handicap est une nouvelle vie. Ensuite une 2ème chose très importante est que les patients sont la dans la durée : ils restent. Ils peuvent bénéficier du site avec leurs familles, du parc, loin des bruits et de la pollution. Pour leur bien être psychologique, il est important de conserver ce site. C’est en partie pour cela que nous n’avons pas envie d’aller en ville, au Vinatier:  on nous dit qu’il  faut éviter de renter dans les villes, éviter la concentration urbaine, et ils veulent construire un hôpital de 250 lits en ville, pour nous c’est une aberration écologique. Le Vinatier est lui aussi en lutte pour de meilleures conditions de travail, à cause des fermetures de lit et de services. Et si jamais le bâtiment devait se construire, se serait encore moins d’espace pour les patients de psychiatrie

    On constate que sur les 20 dernières années, l’Union Européenne, par le biais de ces états membres à prévu la destruction de la santé publique au profit du privé : 66 directives ont été mises en place pour organiser le démantèlement de l’hôpital.
    Au , nous proposons la nationalisation de l’hôpital public, géré par les travailleurs eux-mêmes ? Qu’en pensez-vous ?

     Mon avis personnel, c’est que le gouvernement français, allemand, italien, suivent la même politique de restriction et de privatisation. Je ne pense pas que ces décisions soient le fait de l’Europe, je pense que chaque gouvernement est intéressé à faire cela. Au bout du compte on peut dire que c’est l’Europe parce que ce sont tous les mêmes pays d’Europe. Alors quand on parle de nationalisation, il faut bien savoir ce qu’est la nationalisation, il y a eu plein d’entreprises qui ont été nationalisés et cela n’a pas empêché le patron de faire une politique de restriction des travailleurs ou d’oppression. Il faudrait en effet une nationalisation, mais dans une société différente que la société capitaliste actuelle. Il faut un autre système.

    On vous soutien à fond dans votre lutte ! Quel est la prochaine action de prévu ?

    Nous organisons une chaîne humaine le 5 juin à partir de 10h devant l’hôpital ! Venez nombreux nous soutenir ?

    Entretien réalisé le 5/05/21 par Dark Vlador

     


     

     

    ASSOCIATION SAUVEGARDE DE L’HOPITAL HENRY GABRIELLE

    NON A LA FERMETURE DE L’HOPITAL HENRY GABRIELLE,

    NON AU TRANSFERT SUR 

    L’HOPITAL PSYCHIATRIQUE DU VINATIER

    Rendez-vous le SAMEDI 5 JUIN 2021 DE 10H à 12H

    POUR UNE CHAINE HUMAINE DEVANT L’HOPITAL

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    • Les patients handicapés ont besoin du parc de 10 hectares du site actuel, pour leur rééducation active.
    • Ils ont besoin de ce parc, pour leur bien être psychologique, loin du bruit et de la pollution pour se reconstruire dans leur nouvelle vie.
    • Hospitaliser dans un hôpital psychiatrique, des personnes basculant dans le handicap physique, n’est pas propice à une rééducation sereine.
    • Construire un hôpital de 250 lits en ville alors qu’il suffirait de rénover l’hôpital existant à Saint Genis(pour un cout inférieur selon étude HCL)est une aberration écologique.
    • Un nouvel hôpital en ville, c’est encore plus de déplacements, plus de pollution, plus de concentration, au moment où il ne faut plus entrer dans les villes.
    • Au Vinatier, les patients handicapés seront coincés entre les bâtiments du Groupement Hospitalier Est et la prison de haute sécurité du Vinatier, très proche du boulevard Laurent Bonnevay.
    • Construire un hôpital de 250 lits, sur le site du Vinatier, c’est encore moins d’espace libre pour les patients psychiatriques.

    CHAINE HUMAINE SAMEDI 5 JUIN 2021 10H/12H

    HOPITAL HENRY GABRIELLE  20 Rte DE VOURLES ST GENIS LAVAL

    comite.henrygabrielle@gmail.com   /     06 82 32 00 41

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • PROGRÈS DE LA C.G.T. AUX ÉLECTIONS DES T.P.M.E.

    Un commentaire de la commission Luttes du PRCF

     

    La commission Luttes du PRCF qui avait appelé à soutenir les listes CGT aux élections professionnelles des salariés des T.P.M.E. se félicite du résultat relativement bon de la CGT qui, avec 26.31 %, arrive loin devant FO (13.84 %), et devant la CFDT (16.46 %).

    Bien entendu nous sommes loin des résultats des années 1960/80 où la CGT était le syndicat majoritaire toutes catégories. Nous devons aussi nous inquiéter de l’abstention massive des salariés concernés (participation de 5.44 %) tout en constatant que le type de scrutin électronique mis en place par le pouvoir est de nature à écarter des urnes nombre de salariés, d’autant que le patronat ne fait évidemment rien pour encourager la participation.

    Néanmoins il est intéressant de voir que la CGT, qui a mené la lutte pour les retraites alors que la CFDT trahissait comme à l’ordinaire, bénéficie d’un regain de confiance, d’autant que la campagne (grandes affiches rouges et message clair) a été relativement combative.

    Cela montre clairement que, lorsque la CGT revient, si insuffisamment que ce soit à une communication, sinon à une pratique de classe conséquente, elle voit son influence augmenter alors qu’elle plonge quand elle est perçue comme à la traîne du syndicalisme jaune de la CFDT et de la CES (confédération des syndicats)

    C’est un encouragement pour notre commission Luttes, où les syndicalistes CGT sont nombreux, à continuer notre combat pour la renaissance en France du syndicalisme de classe et de masse.

     

    Lire la suite du dossier sur   https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Ce jeudi 6 mai 2021, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblées devant l’usine Renault du Mans, à l’appel de la CGT et de la CFDT.Ce jeudi 6 mai 2021, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblées devant l’usine Renault du Mans, à l’appel de la CGT et de la CFDT.

    Mobilisés depuis 5 h à la sortie de l’usine Renault au Mans, des centaines de salariés de plusieurs sites français manifestent pour s’opposer au « démantèlement de Renault, avec des aides de l’État ». Des emplois seraient également menacés.

    Ce jeudi 6 mai 2021, vers 10 h 30, plus de 300 salariés du groupe Renault sont mobilisés depuis 5 h à la sortie de l’usine située avenue Pierre-Piffault au Mans (Sarthe). Plusieurs bus de représentants des autres sites de Renault sont présents : Cléon (Normandie) et Villeroy (Yonne), ainsi que la Fonderie du Poitou (à Ingrandes, en Vienne) et la Fonderie de Bretagne (à Caudan, dans le Morbihan) et des salariés du site de Flins (Yvelines).

    Ce jeudi 6 mai 2021, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblées devant l’usine Renault du Mans, à l’appel de la CGT et de la CFDT.

    Opposition au « démantèlement de Renault »

    Tous sont là pour s’opposer au « démantèlement de Renault, avec des aides de l’État », indiquent la CGT et la CFDT. Des syndicats remontés puisque « la direction locale de Renault a placé tous les salariés en chômage partiel ou en télétravail aujourd’hui et demain ! Inadmissible, disent-ils, de réagir de cette manière ». Résultat, l’usine est fermée ce jeudi. Vers 11 h 30, la pluie battante a quelque peu réduit les rangs des manifestants.

    Ce jeudi 6 mai 2021, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblées devant l’usine Renault du Mans, à l’appel de la CGT et de la CFDT

    Parmi les motifs de mécontentement, les nouvelles ventes de succursales du réseau commercial Renault Retail Group (RRG), la mise en vente de la Fonderie de Bretagne.

    Ce jeudi 6 mai 2021, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblées devant l’usine Renault du Mans, à l’appel de la CGT et de la CFDT.

    Ils sont aussi inquiets à propos, entre autres, des autres fonderies du groupe, fermeture de l’historique usine de Choisy, transformation de celle de Flins… Des emplois seraient également menacés.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Ce 29 s’est tenue à la Centrale de Gardanne une de presse réunissant 4 secrétaires fédéraux : FNME, FNIC, Transports, Services publics, une responsable de la Confédération, l’Union départementale et le syndicat de la Centrale.
    La force de l’organisation en confédération de notre organisation syndicale permet d’avoir une analyse globale, une réponse générale et structurée de la lutte des travailleurs et la déclinaison d’un global alternatif au capitalisme.
    La CGT a des propositions concrètes pour réindustrialiser avec comme base la réponse aux besoins et non pas la spéculation, sur les projets portés par les travailleurs eux-mêmes.
    La conférence de presse rappelle le niveau de désindustrialisation de notre pays et les conséquences. Les intervenants en profitent également pour décrypter la fausse écologie prônée par les gouvernants, nouveau prétexte brandi pour casser les industries, supprimer les emplois, tout en alourdissant le bilan carbone par les choix faits.
    Le lien entre industrie et service public est rappelé et expliqué, les interventions à l’adresse suivante (cliquez ici)

     

    Lire la suite de l'article sur https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Initiative-communiste.fr donne la parole au délégué syndical CGT José Sainz

    Bonjour monsieur Sainz, pourriez-vous vous présenter ? Quel poste occupez-vous au sein d’IBM ?

    Je m’appelle José Sainz, cela fait 34 ans que je travaille chez IBM, je suis donc technicien « inspecteur » : je m’occupe de la maintenance, chez le client. Je suis également Secrétaire CGT Provence Nice Méditerranée, élu au CSE central et au Comité Social Economique IBM Grand Sud et je travaille sur Nice.

    On observe de plus en plus de fermetures de sites d’IBM. Le site dernier en date est le site de Rouen qui a succombé il y a quelques mois. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il se passe ?

    C’est simple : on est en train de connaitre la plus grande restructuration que l’entreprise depuis ces 20 dernières années. La direction a pour projet de mettre en place un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) qui est tout simplement en réalité un plan de suppression de l’emploi de 1251 personnes… Il faut s’avoir qu’aujourd’hui, il y a 5000 salariés actifs. Il est prévu dans ce plan social  des « départs volontaires », des mises en disponibilité, ces derniers ne vont plus travailler mais vont être payés à 60% de leur sous forme d’allocation jusqu’à la retraite. Si jamais la direction n’arrive pas à faire partir ces 1251 personnes, la Direction procédera à des licenciements secs. 

    En parallèle de ça, la direction prévoit la création d’une nouvelle entreprise qui va s’occuper de l’infogérance des clients, de la gestion des structures informatiques des entreprises et des clients. IBM se sépare de ces activités et les mets donc dans cette nouvelle entreprise qui s’appelle KYNDRYL et celle-ci vivra sa vie. 1300 personnes seraient transférées obligatoirement dans cette entreprise, et celle-ci n’aurait pas les mêmes conventions collectives qu’IBM. La direction veut faire ce transfert de 1300 personnes dès le 1er septembre, alors même que la mise en place du PSE ne sera pas terminée. Au départ ce serait une filiale d’IBM mais à partir du 1 décembre, elle serait totalement indépendante d’IBM.

    En ce qui concerne le PSE, l’intersyndicale se bat pour faire supprimer le volet licenciements secs du PSE. On se bat pour un PSE avec uniquement des départs volontaires et sans licenciements.
    Pour ce qui est de la nouvelle entreprise KYNDRYL, tous les clients qu’avait IBM ne suivent pas forcément la Kyndril, elle va donc se retrouver avec un portefeuille moindre, sera en situation de handicap, et les salariés vont donc se retrouver dans une boîte ou les employés risquent de partir en plan sociaux très rapidement ! 

    Le vendredi 16 avril, vous avez appelé à l’ensemble des salariés à se mettre en Grève. Comment organisez vous la lutte d’une manière plus générale ?

    C’est simple.

    On aimerait que ce soit simple…
    Avec la période de crise que l’on vit actuellement, la crise sanitaire, il faut savoir qu’a peut près 90% des salariés sont en télétravail. Les sites IBM sont vides, les travailleurs sont isolés chez eux. La difficulté a donc été de rassembler tout le monde, comme à l’époque, avec des actions traditionnelles comme des assemblées générales du personnel oet les distributions de tract… De plus il faut savoir que la direction nous interdit de transmettre des tracts électroniques, on ne peut pas envoyer des mails de masse, d’ailleurs cela a été signé par d’autres organisations syndicales alors que c’est vraiment un handicap. On a donc décidé de faire un travail de fourmi, en envoyant des mails un par un aux salariés pour qu’ils nous envoient leur adresse personnelles. On veut les tenir informer de l’avancée de ce qu’il se passe. En plus de ça, a partir de novembre dernier, on a mis en place des réunions du personnels sur ZOOM, des téléréunions tous les jeudis à 13H. On a progressivement vu les gens arriver. Il faut savoir que sur Paris,  nos camarades ont fait la même chose : ils font une assemblée générale du personnel tous les mardis à 16h. Les salariés ont donc prit l’habitude de se connecter pour avoir les infos de ce que faisait la direction. 

    Il faut savoir que la direction n’a jamais voulu rien entendre sur le fait que nous étions contre des licenciements secs. Nous avons été en intersyndicale face à la direction, mais la direction IBM n’a rien voulu entendre. Elle a agit dans l’illégalité en ce qui concerne le périmètre du PSE pour pouvoir presque choisir les personnes qu’elle allait garder celles que la direction IBM voulait voir partir. On a dit que ce n’était pas homologable, la direct le dit toujours aujourd’hui. La direction a les moyens financiers de faire partir qui elle veut au volontariat uniquement : Malgré la crise économique, et la crise sanitaire, IBM s’en tire mieux que ces concurrents.

    Il fallait donc qu’on se mobilise, on a tout organisé par ZOOM, avec Appel à la grève de la CGT, pour le fameux vendredi 16, on l’a discuté et fait voter à 90%.  Nous avons organisé un piquet de grève numérique en réunissant une bonne centaine de salariés IBM sur Zoom, de 9h à midi. Cela a été une réussite et juste la CGT l’a fait, les autres organisations syndicales n’ont pas voulu y participer.
    Le vendredi 16 avril au matin, on a rejoint le CSE central à Paris organisé par la direction, , elle se faisait par WEBEX (une application similaire à Zoom), à 9h43 on a envahie numériquement cette réunion de la direction. La direction a paniqué, elle a fini par couper toute la connexion et viré tout le monde. Vous vous rendez compte ? Ca fait des mois que les salariés sont en dehors de toute discussion, la direction profite de la situation du confinement et du COVID pour licencier car les employés ne sont pas physiquement présent, alors on a donc décidé d’agir numériquement !

    Comment un géant de l’informatique historique américain comme IBM en vient à licencier en masse ? Est-ce un souci de rentabilité ?

    C’est bien simple, il faut considérer qu’IBM, depuis près de 30 ans, s’est placé sur le marché de l’informatique avec pour l’objectif de faire du profit à court terme. L’entreprise n’a pas investi comme beaucoup d’autres pour le long terme. Leur politique est basée sur les suppressions d’emplois pour faire de la marge très rapidement et baisser les prix au maximum, en délocalisant en Inde ou autre pays low-cost. IBM licencie en masse pour faire du profit à court terme en hypothéquant l’avenir. IBM n’investie pas pour la formation ou pour avoir des techniciens ou ingénieurs avec de hauts degrés de compétences. On baisse les couts et signer des deals rapidement pour faire de la marge !

    De plus, IBM touche des crédits d’impôts recherche
     ! Elles bénéficient donc des aides de l’état mais en contrepartie a une politique très agressive sur les licenciements.

    Quand je suis arrivé dans la boite on était plus de 23.000 en France, et aujourd’hui on n’est plus que 5000 et si la direction arrive au bout de son programme nous ne serons plus que 2400. Comme quoi c’est une politique de longue date. Le recrutement n’est plus : aujourd’hui la moyenne d’âge est de 52 ans ! Il n’y a pas d’embauche  depuis longtemps!
    En plus de ça, le but d’IBM n’est de faire que de la marge et aujourd’hui c’est par le dématérialisé, le cloud. Intelligence Artificielle et Cloud vont entrainer la suppression de plus de la moitié des effectifs sur le long terme. De plus, IBM a donné 5,4 milliards de dividendes aux actionnaires en 2020.

    On vous soutien à fond dans votre lutte et merci de votre temps !

    Merci à vous de relayer notre lutte ! On continue combat !

     

    Entretien réalisé par Dark Vlador le 28/04/2021

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Nous reproduisons ci-dessous un appel lancé par plusieurs organisations de la CGT pour qu’une ligne de classe et de masse émerge réellement en son sein.

    En effet, après avoir fait le constat de l’inconséquence totale du « syndicalisme rassemblé » prôné par la CFDT de Berger, la CES et la CISL, de l’actuelle ligne de la direction confédérale de la CGT, ainsi que de la voie de plus en plus mortifère (exterministe) du capitalisme et de la fascisation galopante qui l’accompagne, ce texte fait plusieurs propositions qui sont très largement partagées par les militants du PRCF, à commencer par ceux engagés syndicalement et plus particulièrement à la CGT : défense d’une ligne syndicale de classe et de masse, réindustrialisation, perspective politique en rupture avec le capitalisme, dénonciation des institutions supranationales (même si nous préférons les termes : d’Union européenne, OTAN, FMI, Banque mondiale, OMC, etc.), défense du service public, construction du « tous ensemble et en même temps », etc.

    Cette prise de conscience de plus en plus grande de nombreuses structures et militants de la CGT, si elle aboutit sur une unité de toutes les contestations qui se revendiquent du syndicalisme de classe, est porteur d’un immense espoir : voir la classe ouvrière et tous les travailleurs lancer la grande contre-offensive contre Macron/MEDEF/UE dans un grand « tous ensemble et en même temps » porteur de perspectives politiques en rupture avec le capitalisme ! Ce à quoi travaillent chaque jour les militants du PRCF.


    POUR UNE CGT A LA HAUTEUR DES ENJEUX DE LA PERIODE

    Signez, faites signer l’appel: appelcgtenjeux@gmail.com

    Une situation insupportable pour la jeunesse, les salariés comme les retraités

    Depuis plus d’un an, les travailleuses et travailleurs comme l’ensemble de la population vivent dans la spirale de la régression généralisée marquée par des atteintes aux libertés individuelles et collectives, une répression sans limite et un effondrement historique du pouvoir d’achat des familles.

    La crise sanitaire ne fait qu’amplifier la crise économique et agit comme un révélateur de la véritable nature de ce système capitaliste dont l’unique objectif demeure l’accroissement sans limite des profits des grands groupes et l’enrichissement des actionnaires.

    La crise économique et sociale, aggravée par la pandémie de coronavirus trouve son origine dans la logique même du capitalisme, à savoir accumuler l’argent et s’accaparer le pouvoir pour une minorité de possédants, et non pas répondre aux besoins du plus grand nombre.

    Il est urgent et possible de stopper ce carnage, il faut pour cela s’attaquer à la cause, le régime actuel qui mêle la domination des grands groupes sur toute l’économie et celle des institutions supranationales à une politique gouvernementale orientée vers le clientélisme des ultra-riches, et vers la tolérance zéro et la répression envers tout le reste de la société.

    Les conséquences sont terribles pour la population : reculs sociaux ; suppressions d’emplois massives (le pire étant devant nous) ; pression énorme sur les salaires ; aggravation des conditions de travail ; précarité qui se généralise ; notamment chez les plus jeunes ; attaques sans précédent contre notre Sécurité sociale, le régime d’indemnisation du chômage, la retraite ; atteintes aux fondements de la démocratie, etc.

    Il n’y aurait pas d’argent pour financer les retraites, les services publics, pour assurer la protection sociale, ni pour augmenter le SMIC, ni les grilles de salaires ? Mais en une nuit sont débloqués des centaines de milliards pour les entreprises pour leur permettre de se restructurer aux dépens des travailleurs, pour alimenter la fraude au chômage partiel, qui est massive, pour subventionner les salaires du secteur privé, sous forme « d’allégements » de cotisations sociales, pendant que les profits continuent de tomber pour les actionnaires.

    Avec la crise pandémique, l’incapacité du modèle capitaliste à répondre aux besoins du plus grand nombre s’est retrouvée en pleine lumière : pas de lits d’hôpitaux, masques, tests, gel hydro-alcoolique hier, aujourd’hui pas de vaccins ! La gestion de Macron et de son gouvernement ne relève pas d’un manque d’expérience ou de l’incompétence, elle est le produit de choix assumés qui les rendent coupables et responsables du cortège des décès par manque de moyens attribués au service public de santé.

    Comme si cela ne suffisait pas, ils continuent aujourd’hui la baisse des moyens pour l’hôpital public, ils valident des plans de licenciements dans le commerce et l’industrie, ils poursuivent les privatisations, qui n’ont pour seul objectif que d’accroitre la rentabilité, jetant dans la précarité des centaines de milliers de familles qui ne font pas la une des médias.

    En parallèle, les lois établissant l’état d’urgence sanitaire nous plongent dans une société autoritaire où la discipline, la délation et le fichage se généralisent, y compris de nos opinions politiques et syndicales. Cette évolution du régime confirme que le capital joue la carte autoritaire quand ses intérêts sont menacés, comme aujourd’hui en France, comme l’histoire le démontre et comme on l’observe dans plusieurs pays où l’extrême droite est au pouvoir.

    Dans cette escalade régressive, gouvernement et patronat, par médias dominants interposés, veulent instaurer une union sacrée, un véritable climat de peur, de résignation et cherchent à dissuader toutes celles et ceux qui résistent aux plans politique et syndical.

    Si beaucoup, jusque dans nos rangs, doutent de la capacité du peuple à changer la société, un changement est pourtant en cours, mais à l’inverse de ce dont nous avons besoin ! Dans le même temps, l’idée que la situation n’est plus tolérable progresse dans les esprits.

    Face à cette attaque globale du capitalisme, le monde du travail en légitime défense doit organiser une riposte d’un niveau inédit. La CGT est pour cela une force irremplaçable et, forte de ses principes, elle doit assumer ses responsabilités dans ce moment historique.

    Une société fondée sur et pour la satisfaction des besoins du plus grand nombre est possible, l’argent existe pour la mettre en place, il ne s’agit que de choix politique et du rapport de force pour l’imposer. La France est une puissance économique majeure en Europe et dans le monde. Nous avons largement les moyens de nous dégager des logiques mortifères du capital, mises en œuvre dans notre pays sous couvert d’intégration à l’Union européenne.

    Nous devons assumer ce qui a toujours été la ligne de conduite de la CGT en organisant partout la défense des intérêts matériels et moraux des salariés et mener la lutte pour changer de société.

    La gravité de la situation nationale, les menaces qui pèsent au plan international contre la paix appellent le syndicalisme de classe à retrouver ses couleurs et à la réaffirmation auprès des salariés d’une ligne claire de rupture avec le système économique capitaliste. Les luttes syndicales doivent être pensées, coordonnées et organisées y compris au plan international, ce que ne permettent pas les orientations et le fonctionnement de la Confédération européenne des Syndicats.

    Pour organiser de grandes mobilisations populaires et le combat frontal contre le capitalisme, la CGT doit avoir un projet revendicatif cohérent, lisible et atteignable.

    Pour cela, la CGT doit incarner l’alternative et l’espoir au plan syndical d’une société construite pour répondre aux intérêts de ceux qui créent les richesses. Ce projet interprofessionnel de société nécessite d’être reformulé clairement pour que l’ensemble des salariés et de la population puisse se l’approprier. Ce projet revendicatif et de changement de société doit être au cœur des débats du prochain congrès des syndicats de la CGT qui doit se tenir au printemps 2022.

    Il est urgent d’organiser la lutte interprofessionnelle pour :

    ■ L’arrêt immédiat de tous les plans de licenciements engagés et la restitution des aides publiques par les entreprises qui ont engagé de tels plans, et un coup d’arrêt aux privatisations qui se poursuivent.

    ■ Une refonte de la fiscalité mettant à contribution les hauts revenus et les grandes fortunes à hauteur de la réponse aux besoins sociaux

    ■ La réduction du temps de travail à 32h avec maintien des salaires et obligation d’embauches

    ■ La réappropriation collective des secteurs stratégiques pour notre souveraineté bancaire, alimentaire, sanitaire, industrielle, numérique et énergétique (avec dans l’immédiat l’abandon du projet Hercule) et le lancement d’une politique systématique de contrôle et de répression de l’évasion fiscale et de leurs auteurs

    ■ Le SMIC à 2 000 euros, l’égalité salariale femme homme, et l’augmentation des salaires, pensions, allocations et minima sociaux

    ■ Un plan d’urgence massif pour la jeunesse

    ■ L’abandon des réformes des retraites et de l’assurance chômage. Une indemnisation de 100% des travailleurs privés d’emploi et précaires

    ■ Un nouveau mode de calcul de la retraite pour les salariés du privé à taux plein, dès 60 ans, calculée sur les dix meilleures années de salaire, à 75% du salaire brut avec la prise en compte comme années travaillées des périodes de chômage partiel et des années d’études à partir de 18 ans.

    ■ Un plan pluriannuel d’investissement public dans la ré-industrialisation et la transition environnementale

    ■ L’arrêt de la casse de la Sécurité sociale et la garantie de son financement par les cotisations sociales

    ■ Le renforcement des droits et garanties définis par le Code du Travail et le Statut des fonctionnaires, ce qui nécessite l’abrogation des lois régressives votées par les gouvernements successifs

    ■ Un plan de titularisations dans la Fonction publique et de créations des centaines des milliers de postes nécessaires dans les services publics pour répondre aux besoins de la population

    ■ La régularisation des travailleurs sans papiers

    ■ Le retrait des projets de loi liberticide et antidémocratique dont la proposition de loi Sécurité globale et le projet de loi 4D

    Pour construire la riposte générale

    Les travailleurs de notre pays malgré toutes les interdictions et les entraves aux libertés luttent avec courage et détermination. Les luttes se multiplient dans les services, les entreprises, dans le secteur du spectacle, elles prennent des formes multiples. Souvent elles limitent la casse et le recul social, mais sans organisation, ces luttes ne peuvent converger spontanément.

    Un processus conscient de convergence de luttes est nécessaire, il ne se décrète pas. Il appelle de la méthode, de l’organisation, une stratégie, une visée émancipatrice et une détermination à tous les niveaux de la CGT pour construire le tous ensemble, à partir des intérêts communs au monde du travail. Il a besoin de l’unité et de la cohésion de la CGT.

    Ce processus doit partir de l’existant, des lieux et des moments de résistance, de confrontations dans les entreprises et dans la société. Des mobilisations ont lieu dans la période dans de nombreux secteurs, dans l’énergie, la santé, l’éducation nationale, le commerce entre autres, à l’image notamment de l’action du 8 avril ou encore dans le spectacle avec des occupations de lieux culturels par les travailleurs de ce secteur. Il faut élargir ces actions qui ont en commun un impérieux besoin de convergence revendicative de toute la CGT pour qu’elles puissent déboucher.

    Dans l’unité d’action et de revendications interprofessionnelles la plus large possible, tout doit être fait pour élargir et élever le rapport de force et gagner en dynamique pour faire aboutir les revendications. Cela nécessite une coordination des luttes et cela suppose que ces actions s’inscrivent dans un processus d’action construit pour gagner et qui doit donc se prolonger autant que nécessaire.

    La situation appelle une transformation radicale par la mise à bas du pouvoir du capital. Pour les indispensables ruptures profondes, pour renforcer les luttes et en susciter de nouvelles, nous œuvrerons à unir les efforts de toutes celles et ceux engagés dans ce combat de classe. Pour cela, nous nous engageons à construire, dès le mois de mai, une rencontre nationale des entreprises et secteurs en lutte pour organiser le Tous Ensemble.

     

    Pour retrouver les 1200 premiers signataires CGT  cliquer  ICI

    https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/ca-bouge-dans-la-cgt/

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr//

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  • Si le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, a annoncé que son plan de démolition d’EDF ne s’appellerait plus Hercule, il n’a pas renoncé à l’exécution de ce plan. De même, le régime Macron reste droit dans ses bottes s’agissant du plan Clamadieu de casse de GDF. Cela alors que les électriciens-gaziers ont démontré le danger de ces plans, et avec leurs syndicats ont fait la preuve de leur détermination pour défendre le service public avec plusieurs journées de grève et en annonçant de nouvelles modalités.

    Réforme d’EDF Hercule, Plan Clamadieu à GDF, répression antisyndicale : la parole à Cédric Liechti de la CGT Énergie Paris

    Cédric Liechti, responsable du syndicat CGT Énergie Paris, a accepté de répondre aux questions de Fadi Kassem, lors d’une visioconférence le 21 avril 2021, à quelques jours de la journée d’action du 23 avril 2021 et alors que le régime Macron et la Commission Européenne confirment leurs plans d’explosion d’EDF et de finalisation de la privatisation des services publics de l’énergie. Un échange qui fait le point sur

    • la répression visant les syndicalistes de l’Énergie,
    • sur les luttes en cours au sein des de l’énergie et les dates de mobilisation à venir,
    • sur les responsabilités des plans Hercule et Clamadieu d’explosion et de destruction de EDF et GDF. 

     

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  • Manifestation à Montluçon

    C’est un premier mai unitaire qui s’annonce au regard du communiqué unitaire publié par les centrales syndicales, de ou de revendication, de la CGT, FSU et Solidaires, avec et c’est nouveau FO. Au premiers rangs des mots d’ordre, la défense des droits sociaux et celle des libertés. Des impératifs fasse à un régime Macron et une Union Européenne accélérant chaque jour la fascisation et la répression. Totalement discréditée par la crise sanitaire qui a révélé le profond désastre capitaliste et alors que la crise économique systémique s’approfondit, c’est bien par la violence que la classe capitaliste entend conforter et approfondir sa dictature pour écraser et exploiter toujours plus les travailleurs afin de rétablir ses profits et leur faire, comme toujours payer sa crise.

    Évidemment, les militants communistes du PRCF seront de ces manifestations, pour proposer en ce 1er mai de résistance, des mesures d’urgences afin d’ouvrir une perspective de progrès social, démocratique, écologique et construire l’alternative rouge et tricolore, osant briser les chaines de l’Union Européenne batie par le Capital pour faire gagner la , et bâtir les jours heureux.

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        Le communiqué unitaire des centrales                    syndicales nationales                 pour le 1er mai 2021

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Alors que les travailleurs de l’usine chimique de Kem One sont en lutte, IC et les militants du PRCF69 sont heureux de permettre au délégué CGT du site de faire entendre les revendications des ouvriers. Entretien avec D Chaix.

     

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  • Bonjour, pouvez-vous brièvement vous présenter, ainsi que le poste que vous occupez ?

    Bonjour, je m’appelle Gilles Dejea, j’ai 49 ans. Je travaille chez Bosch Rexroth à Vénissieux depuis maintenant 28 ans et j’ai un poste de technicien métallurgiste dans cette entreprise. Je suis également militant CGT depuis 27 ans et délégué syndical de l’entreprise.

    Pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe actuellement chez BOSCH ?

    La grosse actualité du moment à lieu sur le site de Rodez ou la direction de BOSCH a annoncé 750 suppressions d’emplois. Pour rappel, le site de Rodez travaille essentiellement dans la division diesel de Bosch. Par décision politique du groupe Bosch, ce site n’a plus d’avenir : Bosch a décidé de ne pas industrialisé à nouveau le site comme il devrait. En effet, Bosch a des projets dans l’hydrogène, qui est développé aujourd’hui en Allemagne. L’hydrogène est d’ailleurs en pourparlers actuellement avec le syndicat de Rodez, la direction de Bosch et Agnès Pannier-Runacher la ministre déléguée chargée de l’industrie. Aujourd’hui cela n’avance pas trop : ils sont sur le volet social et non le volet industriel. Actuellement, les salariés de Rodez sont donc en lutte.

    Dans les 750 départs prévus par BOSCH, il y aura des départs volontaires négocier avec la direction, mais également des départs en préretraite pour les salariés qui sont dans un dispositif de longue carrière.

    Les emplois qui vont être supprimés vont-ils être délocalisés à différents lieux du monde ? Comme on le voit de plus en plus d’année en année ?

    Certainement, même les productions en fins de vie risquent d’être délocalisées dans différents pays comme la Turquie par exemple ou dans les pays de l’EST. Nous l’avons vécu à Rex Roth en 2016 quand nous étions en difficulté (voir l’interview réalisée en 2016 par IC), nous avons vu une partie de notre production partir vers la Turquie. C’est de la politique classique, les productions partent progressivement vers les usines à bas coups.

    Comment vous battez-vous actuellement ?

    Le 19 mars, nous avons mené une grande action avec la CGT BOSCH France. Nous avons tous manifesté notre soutien aux camarades de Rodez, avec des débraillages ou d’autres actions. On dénonce aussi la casse de l’emploi d’une manière générale chez Bosch France. Cela fait plus de 15 ans qu’il n’y a pas eu d’investissement en France : c’est une volonté politique du groupe. Pourtant BOSCH touche de l’argent public ! Ils ont de l’argent pour la recherche et ont eu les aides de l’Etat pendant la crise. Les délocalisations continuent. Nous luttons alors, nous n’avons pas le choix, sinon on fait comme les autres : on se met autour d’une table et on négocie notre propre disparition.

    Au PRCF nous sommes pour une nationalisation de l’industrie française. Qu’en pensez-vous ?

    C’est clair qu’il faudrait. En tant que militant, il faudrait nationaliser la production et il faut continuer la lutte qui va avec, et ce n’est pas une mince affaire.

    Vous pensez que l’Union Européenne a un impact sur tous ces plans sociaux qui frappent de plein fouet les grandes entreprises ?

    Bien sur, et on le voit dans la politique de BOSCH et d’autres très grande multinationales. Si on prend le cas de PSA par exemple, ils vont migrer vers l’électrique, avec toute l’affaire du « dieselgate » : ce secteur a prit un grand coup. Toutes ces décisions sont prises au niveau de l’UNION EUROPEENNE ; Elle impulse toutes ces décisions.

    Comment voyez-vous la suite des événements de votre côté ?

    A Vénissieux BOSCH REX ROTH, nous ne sommes pas impactés par ce qu’il se passe à Rodez. Nous avons lutté en 2016, nous étions en grande difficulté mais depuis notre combat plus rien : on a au contraire à nouveau beaucoup de travail et au contraire on arrive à embaucher. A Rodez je vois la population lutter ! Si on supprime BOSCH à Rodez, cela aura un très gros impact sur le bassin de l’emploi local ! Il y a eu des mobilisations du département, de la région, des députés de circonscription et aussi de la population locale ! De nombreux commerces seront impactés et toute la région ! Il ne faut pas lâcher et lutter jusqu’au bout.

    Merci de votre temps monsieur De Gea, on vous soutient à fond dans votre lutte !

    Merci à vous pour l’écoute et le partage ! On se tient au courant pour la suite des événements !

    Bien entendu camarade !

    Entretien réalisé par Dark Vlador le 07/04/2021

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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