• Gilets jaunes : vers une grande journée de mobilisation le 12 septembreJérôme Rodrigues participe à une manifestation de cheminots et d'employés de la RATP près de la gare de l'Est à Paris le 26 décembre 2019 .

    A l'appel de plusieurs groupes et personnalités du mouvement, les Gilets jaunes prévoient une grande journée de manifestation le 12 septembre. Objectif : donner un second souffle à une mobilisation mise en veilleuse par la crise du coronavirus.

    Plusieurs groupes de Gilets jaunes et personnalités du mouvement ont lancé, le 4 août sur les réseaux sociaux, un appel à une grande journée de mobilisation dans toute la France le 12 septembre prochain, après plusieurs semaines d'interruption en raison de la pandémie de Covid-19.

    "Il est important qu'on soit présents et je vous garantis qu'il n'y aura pas que des Gilets jaunes"

    «L'objectif de cette mobilisation est de rappeler l'ensemble des revendications à la base des Gilets jaunes qui étaient celles du 17 novembre [2018], de revenir à notre cœur de métier, de pouvoir revendiquer et de pouvoir proposer des solutions sur ce qui se passe aujourd'hui en France», a fait savoir le 3 août sur RT France le Gilet jaune Jérôme Rodrigues, qui co-organise sur Facebook un événement baptisé «#12septembre Un seul devoir défendre nos droits».

     

    «RDV le 12 septembre ! Et ne cassons rien pour ne pas décrédibiliser notre mouvement. Ne tombons pas dans le piège du pouvoir, des médias et de ceux qui les servent en nous poussant à être malveillants. Les Gilets jaunes c'est "détermination + bienveillance"», a également publié, le 4 août sur Twitter, le groupe de Gilets jaunes Collectif Carton jaune.

    «Chaque Gilet jaune sait où il doit aller le 12 septembre. Paris - Toulouse - Nantes -, etc... Et si cela ne suffit pas !!! On ne lâchera rien !!!», a posté le même jour sur Twitter un autre compte de militants Gilets jaunes.

    Jérôme Rodrigues appelle à une manifestation «à la fois pacifique et revendicatrice» Ciblant la ritournelle médiatique visant selon lui à insuffler l’idée que «le mouvement s'essouffle» et «manque d'air», Jérôme Rodrigues dit en avoir «assez qu'on parle au passé des Gilets jaunes et de toujours se rappeler aux bons souvenirs des médias».

    Il faudrait peut-être avoir peur de tous ceux qui vont arriver sur le marché de la misère. Vous avez des licenciements en pagaille, 700 000 jeunes qui arrivent sur un marché du travail quasiment inexistant

    S'adressant ensuite aux personnes inquiètes de voir redémarrer le mouvement des Gilets jaunes dans l'ensemble de l'Hexagone, il a souligné que la peur devrait plutôt se focaliser sur les conséquences de la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 : «A défaut d'avoir peur des Gilets jaunes en cette date du 12 septembre, il faudrait peut-être avoir peur de tous ceux qui vont arriver sur le marché de la misère. Vous avez des licenciements en pagaille, 700 000 jeunes qui arrivent sur un marché du travail quasiment inexistant.»

    «En cette date du 12 septembre, il sera bon de rappeler à ce nouveau gouvernement, qui aujourd'hui surf sur la vague des 100 jours, [...] que rien n'est proposé aux revendications qu'on peut apporter qui sont celles du mieux-vivre, d'une démocratie directe et participative, la fin des privilèges de nos gouvernants et tout ce qui est sur le terrain des violences policières», a-t-il également déclaré.

    Avant d'ajouter : «Il est important qu'on soit présents et je vous garantis qu'il n'y aura pas que des Gilets jaunes. Je suis assez central dans le mouvement des Gilets jaunes pour vous dire que le mécontentement et la colère qui vont arriver en septembre ne seront pas que [celles] des Gilets jaunes : elles seront d'abord citoyennes.»

    Interrogé sur une possible convergence des luttes, notamment avec les mobilisations contre le racisme et les violences policières dans le sillage du mouvement américain Black Lives Matter, Jérôme Rodrigues a fait valoir que celle-ci serait «très compliquée». Pour lui, «l'ensemble des groupes d'action ou qui sont en lutte [...] sont tous prophètes du chemin à prendre mais la finalité est la même». Il préfère ainsi utiliser le terme «d'une union citoyenne [...] dans un but commun, celui d'améliorer notre qualité de vie ou d'éviter de la dégrader comme est en train de faire le gouvernement actuellement».

    Enfin, Jérôme Rodrigues a jugé crucial «que la France et les Français se réveillent, que l'on donne du crédit aux travailleurs et aux Français qui ont tenu la France à bouts de bras». «C'est la première fois, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, que je lance un événement, que je demande à l'ensemble des groupes d'action Gilets jaunes et autres citoyens de pouvoir organiser et de retrouver cette union qu'on avait le 17 novembre [2018], de pouvoir s'inscrire dans une manifestation à la fois pacifique, revendicatrice et avec apports de solutions», a-t-il conclu.

    source: https://francais.rt.com/france/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Comment les autoroutes ferroviaires réinventent le fret ...

    Dans une série de tweets, le secrétaire général de la  démontre à la fois l’hypocrisie et le danger des annonces du gouvernement Macron sous prétexte de relancer le fret ferroviaire en France. Une prise de parole claire et nette revenant sur les causes de la destruction du  de marchandises par le  et donc sur les solutions pour y remédier. Briser les chaines de l’Union Européenne et de ses directives de libéralisation et privatisation du rail. Reconstituer un service public unifié.

    Le bilan en chiffres

    Le service d’inspection et d’analyse du ministère de la Transition écologique, en charge des transports, établi chaque année un bilan du transport ferroviaire de marchandises. Et les chiffres sont édifiants

    • de 32.596 millions de tonnes kilomètres en 2014, le fret ferroviaire à diminué à 32.039 millions de tonnes kilomètres en 2018. Avec pour principale baisse, les produits agricoles et les produits industriels. Signes de la suppression de plusieurs lignes, et de la désindustrialisation
    • Le ferroutage -transport combiné – ce village potemkine toujours mis en avant pour accélérer la liquidation du transport de fret par la  ne représente que 6.803 millions de tonnes kilomètres. En baisse de -25% en 4 ans ! Assurément le retour sur les rails des marchandises n’est pas dans ce domaine
    • la baisse du transport par train de marchandiseS est encore plus flagrante lorsque l’on compte en tonnes. 90 826 000 tonnes transportées en 2014 contre à peine 84 079 000 en 2018. Une baisse de 7.5%.
    • Entre 2002 et 2017, le transport de marchandises a diminué de 142 millions de trains-km à 67.
    • en 20 ans le réseau ferré a perdu 3700 km soit 12% de sa longueur totale. Le réseau autoroutier lui gagnait près de 2000 km, l’infrastructure routière 135 000 km, soit une augmentation de 12% !
    • La densité du réseau ferroviaire en France (51 km pour 1000 km²) est moitié moindre à celle de l’Allemagne (108)
    • la part du train dans le transport de marchandises n’est plus que de 9.6% contre 88.5% pour le camion. Un secteur où la part nationale est en chute libre au profit d’entreprises étrangères, y compris pour le transport au sein de l’hexagone (cabotage), et ce grâce au dumping antisocial impulsé par l’Union Européenne.
    • 42% du transport routier de marchandises réalisé en France est du transport international ou sous pavillon étranger
    • Entre 2007 et 2017 les recettes du transport de marchandises pour la SNCF ont été divisées par deux passant de 1,7 milliards d’euros à moins de 800 millions d’euros

    De façon générale, remarquons que le fret ferroviaire c’est à 63% du transport national, 12% des importations, 15% des exportations et 10% du transit. La problématique n’est donc pas du tout celle du transit international. Mais bien du remplacement du cabotage routier au sein des frontières hexagonales d’une part, d’autre part que l’effondrement du transport ferré de marchandises est également un symptôme de la désindustrialisation accélérée.

    Le dangers des “autoroutes ferroviaires”

    Ferroutage, transports combinés, autoroutes ferroviaires : Castex recycle ici les vieilles ficelles de la communication servant à massacrer le transport de marchandises par le train. Cet outil formaté pour le transit international n’est pas du tout adapté à la relance du transport dans le cadre d’une production industrielle, contrairement au rétablissement du service de transport par wagons isolés assemblant des trains depuis des embranchements ferroviaires. Surtout, il ne répond pas à l’objectif écologique de supprimer le transit routier international et le cabotage routier international de marchandises. Située au carrefour du marché unique établi par l’UE et l’Euro, la France est désormais une grande autoroute où transitent à faible coût pour le capital des camions reliant l’agro-industrie espagnole aux consommateurs des pays du Nord, consommateurs des pays du Sud à l’interland industriel germanique de l’Allemagne et ses pays de l’Est. Les travailleurs de France payent routes et autoroutes et supportent les externalités négatives que sont la pollution et l’insécurité routière. Des solutions simples et éprouvées existent pourtant pour interdire et limiter le transport de masse par camions.  À l’exemple de la Suisse, il est possible d’une part d’interdire le passage des camions en transit international en obligeant qu’ils circulent sur des navettes ferroviaire, d’autre part de frapper les camions d’une vignette nationale. Et également d’imposer la circulation au sein des frontières nationales sous pavillons et code du travail français. Toutes solutions strictement interdites par l’UE.

     

    Jean-Baptiste CLEMENT

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Les explications et propositions de 

     

    La série de tweets de Laurent Brun 

    https://twitter.com/LaurentBRUN20/status/1288035833270935553?s=20

     

    Après avoir fait la démonstration que la libéralisation est un échec MAIS avoir gagné la casse de l’entreprise publique SNCF, maintenant les patrons réclament des subventions et les obtiennent… 

    Face à l’échec de la libéralisation dans toute l’Europe, l’UE a autorisé les subventions publiques l’année dernière. Le Gouvernement prévoit donc des aides à hauteur de 150 millions d’euros (60 pour la diminution par 2 des péages, le reste pour des aides diverses).

    Avec 100 millions de subventions, le FRET public SNCF aurait été largement excédentaire en 2000, alors qu’il transportait 30% de marchandises de plus que l’ensemble des opérateurs aujourd’hui et qu’il faisait vivre 7000 salariés de plus !

    Mais le principal problème du Plan Castex, c’est que c’est le même que les 3 plans précédents : casse des emplois, promotions des « autoroutes ferroviaires »… donc il va probablement aboutir au même résultat : pas de relance.

    Les subventions ne permettrons donc que de stabiliser les trafics existants et surtout de remettre les Entreprises Ferroviaires dans le vert. Elles perdent toutes environ l’équivalent d’1/3 de leur CA, comme quoi le Statut des cheminots n’a rien de déterminant dans le « coût ».

    Que sont les autoroutes ferroviaires promues par le Gouvernement ? Ce sont des corridors longue distance sur lesquelles l’infrastructure est fiabilisée. Autrement dit on promeut les transports transnationaux à travers cette mesure.

    C’est une vision libérale que l’UE a reprise et encouragée depuis 15 ans : Les marchandises arrivent par quelques pts d’entrée (ports de Rotterdam, Anvers et éventuellement Barcelone) pour être ensuite distribuées dans l’espace du marché commun par les grandes infrastructures.

    Il n’y a pas de politique portuaire sérieuse en France donc développer les autoroutes ferroviaires se fait au bénéfice des autres grands ports européens et d’un encouragement à la longue distance qui est contraire aux besoins environnementaux.

    Par ailleurs, le trafic international ne représente que 37% des marchandises transportées en France (et nous devrions pousser pour que ça se réduise au lieu de le favoriser) donc le report modal massif ne peut pas venir d’une politique qui oublie 63% du trafic.

    Plusieurs autoroutes ferroviaires existent déjà et elles n’ont pas permise un report modal massif. Il faut s’occuper du transport intérieur. Et pas seulement pour les grandes centrales ou les grandes industries qui concentrent leurs flux.

    Pour cela il faut un outil public. En effet, les libéraux ont tenté la relance locale dans les zones industrielles avec la creation d’opérateurs fret de proximité. En gros, chaque ZI doit avoir sa petite compagnie ferroviaire qui collecte les wagons et forme les trains.

    La encore, l’idée est de socialiser les pertes et privatiser les bénéfices. Ce qui coûte c’est la manœuvre des wagons. En le faisant faire par un OFP, on supprime une partie des coûts. les grandes compagnies n’ont plus que la traction des trains à faire sur longue distance.

    Comme on a concentré les coûts sur les OFP et qu’ils sont locaux, on va demander des subventions. Telle collectivité va payer la formation du personnel, telle autre les travaux d’infrastructure, une autre encore l’achat du locotracteur pour la manœuvre…

    Ces subventions sont de faibles montants donc se voient moins, mais si les OFP avaient marché, quelques dizaines de milliers d’euros multiplié par toutes les ZI de France, ça aurait représenté des sommes collossales. La libéralisation coûte un pognon de dingue !

    Ca ne marche pas non plus parce qu’il faut une politique des transports coordonnées à l’échelle nationales pour que les dispositifs au point de départ soient les mêmes que dans la ZI d’arrivée, et aussi pour que le train ne revienne pas à vide…

    Conclusion : les subventions ne doivent pas servir les actionnaires et être rationalisées, il faut une politique des transports qui s’appuie sur les besoins (incluant la réduction des distances), qui coordonne tous les acteurs… Il faut une entreprise publique nationale !

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Crédit: IHF
     

    STRASBOURG, 29 juin 2020 (TecHopital) - François Xaintray, directeur des infrastructures et Cédric Boulay, ingénieur maintenance aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont partagé leur expérience de la gestion du Covid-19, dans une conférence en ligne organisée le 24 juin par l'association des Ingénieurs hospitaliers de France (IHF).

    Les hôpitaux strasbourgeois ont été touchés de plein fouet par l'épidémie. "Il a fallu s'adapter à l'heure près, à l'arrivée massive de patients, puisqu'au plus fort de la crise on a vu arriver jusqu'à 60 patients par jour. Nous avons subi une montée extraordinaire du nombre de patients en seulement 15 jours", ont expliqué François Xaintray et Cédric Boulay.

    Le 12 mars, le plan blanc a été déclenché. Le 14 mars, les équipes biomédicales ont commencé à armer des lits supplémentaires en réanimation. Le 23 mars, le pic a commencé.

    "Au plus fort de l'épidémie, 635 lits ont été consacrés aux patients Covid-19. Mais nous n'avons jamais été débordés car toutes les autres activités ont été déprogrammées", ont-ils indiqué, avant d'ajouter: "Les capacités d'accueil en réanimation pour les formes Covid les plus graves ont été multipliées par 2,5." Une montée en puissance très rapide puisqu'elle s'est opérée en 15 jours. "Nous avons pu être très serrés mais nous n'avons jamais manqué de lits", ont-ils souligné.

    L'établissement a également dû adapter le matériel biomédical aux besoins, soit le monitorage, le ventilateur, les perfusions. En effet, 4 pousse-seringues, une pompe à nutrition et 2 pompes à perfusion sont nécessaires pour chaque patient Covid.

    "Ayant été les premiers en France à être atteints par la vague, les commandes de matériel supplémentaire ont, dans un premier temps, été honorées. Mais, une fois que l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) est entrée en crise, l'approvisionnement en matériel est devenu plus difficile", a précisé Cédric Boulay.

    Au total, 21 services strasbourgeois ont été consacrés à la prise en charge des patients Covid.

     

    Grande confusion dans la gestion du traitement d'air

    En ce qui concerne l'adaptation des installations techniques, la gestion du traitement d'air a été, de tous, "le sujet le plus problématique". "Au tout début, il n'y avait pas de directive nationale. Chacun y allait de sa solution. Des services devant recevoir des patients Covid nous appelaient pour nous demander des adaptations de leur système de ventilation. Ces requêtes étaient parfois incompréhensibles, jusqu'à un summum qui a été la demande d'un chef de service de couper la ventilation de tout l'hôpital", a relaté François Xaintray.

    Après 2 semaines de grande confusion, d'injonctions diverses et contradictoires, les HUS ont défini une philosophie générale, en cohérence avec les instructions officielles.

    Ainsi, pour les zones patients (Covid), "il a été décidé de mettre en dépression ou à minima en iso-pression les lits de réanimation".

    En ce qui concerne les lits conventionnels, "nous considérons qu'il ne faut pas chercher à mettre en dépression ce type de locaux. Nous avons visé un iso-pression en favorisant un bon taux de renouvellement de l'air et une transformation de l'ensemble des chambres en chambres à un seul lit".

    Pour les autres locaux, "aucune modification du traitement d'air n'a été effectuée". Mais un travail sur la différenciation des flux (séparation physique et temporelle) a été réalisé.

    La mise en dépression des zones patients en réanimation s'est faite en adaptant les débits d'air, c'est-à-dire en agissant sur les automates. "Mais appliquer des valeurs négatives n'est pas toujours possible si elles ne sont pas prévues." L'adaptation des débits d'air a également pu être menée en mettant en place des variateurs (CTA à débits fixes). Mais "le réglage ou le passage en manuel n'est pas facile. Il faut une parfaite connaissance des installations techniques pour réaliser ce genre de réglages."

    "Les interventions des techniciens sur la ventilation se faisaient systématiquement avec un masque FFP2", a expliqué Cédric Boulay. "Dans les locaux Covid, le port des masques chirurgicaux était obligatoire, sauf quand il s'agissait de rentrer dans la chambre d'un patient Covid ou lorsque le patient avait quitté la chambre depuis moins de 3 heures. Dans ces deux cas, le port du masque FFP2, d'une surblouse et de lunettes étaient requis."

     

    Les consommations d'oxygène ont explosé

    En ce qui concerne les fluides médicaux, le besoin principal portait sur l'oxygène. "Notre plus gros problème étant le manque de prises d'oxygène. En revanche, nous n'avons pas constaté de difficultés liées au dimensionnement des réseaux."

    A noter que pendant cette période, les consommations d'oxygène ont explosé. En mars, la consommation d'oxygène a augmenté de 66% au Nouvel hôpital civil (NHC) et de 21% à Hautepierre. En avril, cette consommation a augmenté de 29% au NHC et de 43% sur le site de Hautepierre.

    "La consommation d'oxygène était de 7 kg d’oxygène par jour et par patient Covid", a calculé Cédric Boulay.

    Pour dédoubler les prises d'oxygène qui manquaient, "le système D a bien fonctionné puisque les dédoubleurs ont été conçus dans les ateliers techniques de l'établissement".

    Des protections en plexiglas pour les zones d'accueil ont été également demandées. Elles ont également été fabriquées dans les ateliers de l'hôpital. "Mais nous avons subi des problèmes d'approvisionnement en plexiglas. D'ailleurs les prix ont été multipliés au moins par 2 depuis le début de la crise". Au total, plus de 200 de ces protections ont été installées, toutes fabriquées en interne.

    Pour gérer les flux au sein des bâtiments et limiter les accès aux sites, jardiniers et techniciens sont venus en renfort des agents de sécurité. Au total, 12 protocoles d'adaptation de flux de patients Covid ont été mis en place.

    En ce qui concerne les transferts de patients Covid vers les autres régions et l'étranger, "il faut noter qu'on a été énormément aidés par nos collègues frontaliers notamment par la Suisse (hôpitaux de Berne et Saint-Gall) et l'Allemagne (Offenbach)", a fait remarquer le directeur des infrastructures des HUS.

     

    Les équipes techniques à 100% sur le pont

    "Nous avons pris la décision de maintenir toutes les équipes techniques sur le terrain. Quant aux ingénieurs, ils étaient en télétravail. Deux équipes techniques intervenaient sur le traitement d'air (équipes CVC), une sur chaque site. En cas de problème sur l'une, nous disposions encore de l'autre équipe", a expliqué Cédric Boulay.

    "Ce qui a été très stressant, c'est la réactivité qui était nécessaire. Les équipes devaient intervenir de manière extrêmement rapide dans les services", ont fait remarquer les deux ingénieurs.

    Sur les 120 agents techniques mobilisés, 8 ont été diagnostiqués Covid+, dont 6 dans le même atelier. "L'équipe d'hygiène a constaté que la contamination du personnel se faisait au moment des repas. Car même si les restaurants du personnel ont été fermés, les équipes avaient tendance à se retrouver pour manger". Un dépistage systématique au moindre symptôme a donc été mis en place.

    En ce qui concerne les équipements de protection individuelle (EPI), "nous avons reçu des dons par palettes entières de masques FFP2, de masques chirurgicaux. Aujourd'hui, nous disposons d'un stock de près d'un million de masques chirurgicaux".

    Quant au gel hydroalcoolique, les HUS ont décidé de le produire par eux-mêmes.

     

    Désertion des entreprises extérieures

    "Nous avons été très surpris par la désertion des entreprises extérieures dès le début du confinement, dont deux nous ont posé énormément de problèmes. L'une gérait les AGV, les tortues. L'autre entreprise, de traitement d'eau, est restée injoignable. Nous avions également des besoins en pièces détachées mais les fournisseurs restaient aux abonnés absents", ont regretté les deux ingénieurs strasbourgeois.

    "La preuve a été donnée que l'externalisation a vraiment ses limites. Il faut absolument garder des compétences en interne, et la direction en est maintenant pleinement consciente", a fait remarquer François Xaintray.

    Au final, il est clair que "certains choix techniques seront plus faciles à faire passer au niveau de la direction, sur le besoin de flexibilité des installations par exemple, et notamment lorsqu'un arbitrage budgétaire sur de gros budgets" est à faire, ont souligné les deux ingénieurs des HUS.

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Non content de brader la France aux appétits voraces du grand capital, de casser toujours plus les services publics, le code du travail, les retraites, la sécu… voilà que le régime Macron persécute les fonctionnaires qui n’ont fait que leur travail ! C’est le cas d’Anthony Smith, inspecteur du travail, suspendu depuis près de 100 jours pour avoir osé faire appliquer les consignes sanitaires, à savoir assurer la sécurité des travailleurs dans une entreprise, en pleine pandémie de  !

    Et ce cas n’est pas isolé puisque, depuis, un salarié de Pôle Emploi a subi le même sort pour avoir indiqué quels étaient leurs droits aux personnes au chômage qu’il conseillait, que toute la clique gouvernementale, accompagnée de serviles dirigeants syndicaux, a dénoncé une décision de justice (!) dans le cas de l’usine Renault à Sandouville et que ce régime criminel réprime toujours plus Gilets jaunes et syndicalistes à coups de lacrymogènes et de LBD.

    Quelles seront les prochaines étapes de cette escalade? La suspension des contrôleurs des impôts qui osent rectifier les résultats des sociétés ? La suspension des agents de la concurrence qui osent protéger les consommateurs sur les arnaques de certaines sociétés ? Les professeurs qui osent apprendre à leurs élèves que la France doit sa libération aux combattant de Stalingrad? Ou mieux, la suspension des policiers qui enquêtent sur les « démêlés judiciaires » de certains de nos ministres ?

    Dans ce contexte, face à un régime de plus en plus fascisant, état sur lequel nous ne cessons d’alerter, le PRCF apporte tout son soutien à Anthony Smith.

    Alors, signez et faites signer la pétition de soutien pour la réintégration immédiate de ce fonctionnaire.

    No pasaran !

    Commission luttes du PRCF – 22 juillet 2020

    +++

    Communiqué de presse 21 juillet 2020

    du comité de soutien d'Anthony Smith

    Après 97 jours de suspension Anthony Smith, inspecteur du travail dans la Marne, était cet après-midi reçu par les services du Ministère du travail lors d’un conseil de discipline. 
    En marge de ce conseil de discipline des centaines de personnes sont venues apporter leur soutien à Anthony Smith et exprimer leur attachement au métier d’inspectrices et d’inspecteurs du travail lourdement attaqué depuis des années.
    C’est avec une immense colère que nous apprenons ce soir que le Ministère du travail propose deux sanctions à l’encontre d’Anthony Smith. À savoir soit une exclusion de 3 mois soit une mutation d’office. La décision revient désormais a la ministre.
    Cette proposition est absolument scandaleuse alors même qu’aucune charge ne repose sur Anthony Smith. En réalité la seule chose dont Anthony soit coupable c’est d’avoir fait correctement son travail !  Nous ne laisserons pas faire ! 
    Le comité de soutien d’Anthony Smith appelle à poursuivre et à amplifier la mobilisation pour obtenir l’abandon total des poursuites et sa réintégration sans sanction !

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • En plein « Ségur » de la santé, grotesque mascarade de négociation à l’image de la « concertation » pendant la réforme ferroviaire ou du « grand débat » pendant le pic de mobilisation des gilets jaunes, il est utile de prendre du recul sur notre système sanitaire. La pandémie de COVID-19 devrait nous aider à cela...Si on cherche à mesurer sérieusement la situation, on constate tout d’abord que les médias nous parlent beaucoup des EtatsUnis et du Brésil mais qu’en réalité, pour l’instant, rapporté à la population, c’est dans les pays d’Europe que le virus a fait le plus de morts. (Et je ne compare même pas avec la Chine ou avec Cuba, ce serait trop humiliant pour nous). Il n’est pas interdit que les usa et le Brésil nous dépassent, tant la gestion anti scientifique de l’extrême droite est catastrophique, mais cela ne doit pas nous faire oublier la calamité de la gestion dans nos pays européens, ce que tentent manifestement de faire les médias.Au delà des choix immédiats des gouvernements (confiner ou pas), qui ne semblent finalement n’avoir qu’une importance relative quand on compare le taux de mortalité de la Suède avec l’Italie ou la France, ce qui frappe, c’est une corrélation plus évidente entre mortalité et faiblesse des équipements médicaux. L’Allemagne ayant l’un des plus fort taux de lits d’hôpital d’Europe a aussi le plus faible taux de mortalité, et à l’inverse, la Belgique, la Suède, le royaume unis, l’Espagne ayant un nombre de lits d’hôpital faible sont les plus touchés... l’Allemagne a près de 40% de capacité hospitalière de plus que la France ou la Belgique ! La capacité industrielle à produire des tests et des masques, ainsi que la décision de leur gouvernement de les utiliser, ont certainement joué aussi, mais le système de santé est le premier rempart à la mortalité. Cela éclaire d’un jour différent la décision du Gouvernement français de poursuivre la suppression des lits et la fermeture des hôpitaux. Cela doit nous encourager également à soutenir la revendication des syndicats de la santé qui demandent bien sûr des augmentations de salaire, mais aussi du personnel et des lits !Il faut noter que si l’on compare le taux de lits d’hôpital 2019 avec 2014, la France a perdu 30 lits par 1000 habitants, soit 5% de sa capacité. C’est énorme, c’est fulgurant, c’est totalement irresponsable ! La Belgique en a perdu 40 soit 7%, et c’est encore pire pour le royaume unis (-40/15%) et la Suède (-30/14%). Je ne peux m’empêcher de relier cette situation avec la politique d’austérité budgétaire décidée par l’Union européenne, mais plus globalement c’est la gestion néolibérale du service public de la santé, par les coûts et leur réduction, qui est en cause.Car pour arrêter de supprimer des lits d’hôpital et même en recréer, il faut des moyens financiers. Or ces dernières années, la France et l’UE se sont lancées dans une politique de « défiscalisation » des bas salaires. Cette politique est directement liée à la mise en concurrence avec les pays à faible coût de main d’œuvre permise par les accords de libre échange, ou encore les directives pays d’origine. Resultat : pour un salarié gagnant le SMIC et au delà, il n’y a presque plus aucune cotisation sociale de versées à la Sécu ! Sarkozy/Fillon avaient commencé le travail, Hollande/Valls l’ont poursuivi et Macron/Philippe l’ont achevé avec la transformation du CICE et du CITS en exonérations supplémentaires. Au 1er janvier 2019, les cotisations d’assurance maladie pour les salariés gagnant jusqu’à 2,5 fois (!) le SMIC sont passées de 13 à 7% soit 17,1 milliards de pertes (les syndicats de soignants en revendiquent 15 pour les salaires et les lits !!!) qui sont directement allés dans les poches des actionnaires sans passer par la case investissement ou création d’emplois.Ces exonérations touchent aussi les retraites, le chômage, la famille (5 milliards de plus).Un récent rapport de la Cour des Comptes estime à 90 milliards les exonérations de cotisations sociales diverses !Au passage, il faut noter que les établissements publics ne bénéficient la plupart du temps pas de ces allègements. Donc quand ils sont mis en concurrence avec des structures privées (par exemple la SNCF avec une entreprise ferroviaire privée, ou Pôle Emploi avec une entreprise d’insertion privée), ils sont structurellement défavorisés, ce qui profite à la casse du modèle public... tout est lié !On comprend désormais pourquoi il était possible dans les années 80 d’avoir des hôpitaux de proximité, et pourquoi ça ne l’est plus aujourd’hui et qu’il faut courir de plan d’économie en plan d’économie. Nous devrions donc avoir 3 priorités après la pandémie de COVID-19 :1) satisfaire immédiatement les revendications des syndicats de soignants, augmenter les salaires, créer des emplois supplémentaires, réouvrir des lits, recréer des hôpitaux en proximité ;2) remettre les comptes de la sécu à l’équilibre en supprimant autant d’exonérations que nécessaire, en priorité pour toutes les sociétés par actions (elles ont versé 200 milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2018 donc même la perte totale des 90 milliards d’exonérations ne les feraient pas boiter !)3) remettre en cause toute la politique de libre échange de l’UE (donc l’UE elle même) qui conduit à une concurrence salariale dont la finalité est d’abaisser les moyens des systemes de protection sociale des pays industrialisés et de ne pas permettre aux pays émergeants de s’en créer.

    Dans tous les cas
     
    TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION
    LE 17 SEPTEMBRE
     
     
     
     
     
    Laurent Brun
    secrétaire de la Fédération CGT des Cheminots
     
     
     
     
     
     
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Christine Colin et Jean-Michel Laurent, responsables CGT du conseil départemental du Finistère, ce mardi matin, devant l’entrée de la Maison du Département à Quimper. Christine Colin et Jean-Michel Laurent, responsables CGT du conseil départemental du Finistère, ce mardi matin, devant l’entrée de la Maison du Département à Quimper.

    La CGT du conseil départemental du Finistère appelait, ce mardi, à des débrayages pour dénoncer « le mépris pour les premiers de corvée ». Le Département met en avant l’importance des moyens débloqués pour répondre à la crise sanitaire.

    Ça pourrait être une anecdote, mais pour Jean-Michel Laurent, elle illustre l’ambiance au conseil départemental du Finistère. Le militant CGT a expliqué son histoire, ce mardi matin, à Quimper. « Je travaille au service courrier. Il y a quelques jours, je suis monté déposer du courrier à la présidente du conseil départemental. En redescendant, j’ai pris l’ascenseur. Quelques jours plus tard, je recevais un courrier de la hiérarchie, me menaçant de sanctions suite à cette utilisation d’un ascenseur interdit. Pourtant je faisais seulement mon travail », relate-t-il. « Il est scandaleux de réserver un ascenseur à la présidente, appuie sa collègue Christine Colin. Nous sommes dans des locaux de travail. Sommes-nous au royaume de Penn ar Bed avec son grand vizir ? ».

    « Pas utilisé pour le service »

    Interrogé, le service communication du conseil départemental tente de déminer. « C’est un ascenseur qui existe depuis quarante ans et n’est pas utilisé pour le service car il arrive dans la salle de réunion de la présidente, qui est un espace de discrétion. Il suffisait de prendre l’escalier ». Il se trouve aussi que Jean-Michel Laurent est secrétaire du syndicat CGT de la collectivité. Il dénonce dans ce dossier de la « discrimination syndicale », en référence au courrier reçu de ses supérieurs.

    « Du flou dans la prime Covid »

    Ce mardi, la colère des militants cégétistes était nourrie par d’autres sujets, dont celui de la prime qui sera versée aux agents dans le sillage de la crise sanitaire. « Nous demandons que tous les agents et assistants familiaux touchent une prime, souligne Jean-Michel Laurent. Le comité technique, organisé la semaine dernière, a d’ailleurs sur ce sujet été boycotté par la CGT, la CFDT et FO car il y a un flou sur l’attribution de cette prime. Les trois syndicats ne se sont jamais aussi bien entendus qu’aujourd’hui, c’est un signe ». Plus globalement la CGT pointe « le mépris, les conditions de travail déplorables et dégradées, le harcèlement moral… ».

    « Nous n’avons pas à rougir »

    « Nous n’avons pas à rougir de la façon dont nous avons réagi pendant cette période, répond-on à la communication du conseil départemental. Une enveloppe de 450 000 € a été décidée en commission permanente pour le surcroît d’activité des assistants familiaux. Nous avons mis 1,20 M€ pour les équipements de protection et l’aménagement des locaux. Nous avons débloqué 2 M€ pour les services d’aide à domicile, 600 000 € pour des aides d’urgence et de logement. Dans un contexte de baisse des recettes de plusieurs dizaines de millions d’euros, nous avons augmenté de 20 % les aides aux publics fragiles. Aujourd’hui, on constate que six personnes de la CGT instrumentalisent cette bonne gestion du Département ».

    Ronan LARVOR

    source:  https://www.letelegramme.fr/ 

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le personnel de Tipiak était en débrayage depuis le 4 juin pour dénoncer la politique sociale du groupe. Ils soulignaient le manque de considération et de reconnaissance pendant le confinement.

    « La direction a fait des propositions, mais elle refuse toujours de verser une prime pour le travail fourni pendant le confinement. Pour l’instant c’est le statu quo, annonce Patrick Anciaux, délégué syndical CGT du site Cornouaille. Nous attendons la décision de la direction, mais la non-obtention de la prime ne passe pas. » Tous les salariés ont repris le travail, hier.

    source: https://www.ouest-france.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Une trentaine de personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT chômeurs devant la sous-préfecture de Lorient, jeudi 18 juin 2020.Une trentaine de personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT chômeurs devant la sous-préfecture de Lorient, jeudi 18 juin 2020.

    Une trentaine de personnes se sont rassemblées, jeudi 18 juin 2020, devant la sous-préfecture de Lorient (Morbihan) pour revendiquer une annulation de la réforme chômage, une revalorisation de l’allocation et un arrêt immédiat des radiations.

    Ils revendiquent une annulation de la réforme de l’assurance chômage et dénoncent le report de la rencontre entre les syndicats et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, au sujet de la convention Unedic, qui devait avoir lieu ce jour.

    « Le report à début juillet, c’est pour éviter toutes contestations pendant l’été », lance le porte-parole cégétiste pendant son discours. La CGT demande, en outre, une hausse de 10 € par jour de l’allocation-chômage, un arrêt immédiat des radiations et une prolongation des droits pendant un an pour les travailleurs précaires.

    Maël JOUAN

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • « On a toujours été le vilain petit canard de Tipiak. On a vraiment l’impression d’être des salariés de seconde zone », témoigne Patrick Anciaux, représentant CGT des salariés de l’usine Tipiak, à Fou« On a toujours été le vilain petit canard de Tipiak. On a vraiment l’impression d’être des salariés de seconde zone », témoigne Patrick Anciaux, représentant CGT des salariés de l’usine Tipiak, à Fouesnant.

    Des salariés de l’usine Tipiak, à Fouesnant, manifestent depuis plusieurs jours pour demander plus de considération et de reconnaissance de la part de leur direction. Ils réclament aussi une revalorisation salariale.

    « Qui sème le mépris récolte la colère ». Ce mercredi, une trentaine de salariés de la filiale Plats cuisinés surgelés (PCS) du groupe Tipiak ont envahi le rond-point devant leur usine, à Fouesnant, pour distribuer des tracts. « Vous avez raison. Il faut continuer à se battre », déclare une femme depuis sa voiture, avant d’être applaudie par les salariés. « On est là pour faire entendre nos revendications. Et on n’est pas près d’abandonner tant qu’on ne sera pas assis autour d’une table avec la direction », indique Patrick Anciaux, délégué syndical CGT site Cornouaille et délégué central de Tipiak.

    « On connaît nos plannings le mercredi pour le lundi »

    Depuis le 4 juin, les salariés de l’usine effectuent des débrayages pour protester contre le manque de considération et de reconnaissance de la part de la direction. Surtout après la période de confinement liée à la crise sanitaire. « On réclame une prime Covid de 500 €. Mais on a reçu une fin de non-recevoir. On nous a dit qu’on devrait déjà s’estimer heureux d’avoir pu travailler », explique Patrick Anciaux, qui dénonce des conditions de travail particulièrement compliquées et stressantes avec, par exemple, des distances de sécurité qui ne sont pas respectées.

    De plus, Patrick Anciaux affirme qu’il y a eu une suspicion de cas de Covid à l’usine. « On le sait mais la direction n’a pas voulu communiquer. Selon moi, ils avaient peur d’une fermeture le temps de vérifier et désinfecter », souligne celui qui travaille dans l’usine depuis près de 30 ans. Par ailleurs, le syndicaliste déplore une « une désorganisation du temps de travail avec des horaires très fluctuants à la semaine. Ils changent tous les jours. On connaît nos plannings le mercredi pour le lundi. Ce n’est alors pas possible de gérer sa vie privée, de prévoir des choses ».

    « La direction essaye de nous diviser »

    Dans un second temps, le délégué syndical CGT regrette la politique salariale menée par la direction du groupe Tipiak. « Elle a octroyé des jours des congés aux salariés de l’épicerie sèche alors qu’ils n’ont rien demandé. Mais rien pour nous. On nous propose juste un hypothétique intéressement pour nos efforts », souligne Patrick Anciaux. « Certains services ont eu des hausses de salaires. Par exemple, les cuisiniers du site Cornouaille ont vu leurs salaires augmenter de 1,5 %. Et rien pour nous. Il y a de l’injustice. La direction essaye de nous diviser », alerte celui qui travaille en tant que responsable de ligne au sein de l’usine.

    Parmi leurs revendications, les salariés de Fouesnant réclame une revalorisation salariale de 2 %, une prime pérenne qui tombe en fin d’année et une renégociation concernant leur mutuelle santé. Mais, pour l’heure, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, la direction ne propose qu’une hausse des salaires de 1 % et refuse catégoriquement de verser les primes demandées. « Mais elle veut bien discuter sur les mutuelles à condition que l’on abandonne la revalorisation salariale. C’est très insuffisant », note Patrick Anciaux. « Selon la direction, la filiale PCS (*) ne fait pas assez de résultats alors qu’on représente 30 % du chiffre d’affaires du groupe. On a toujours été le vilain petit canard de Tipiak. On a l’impression d’être des salariés de seconde zone », conclut Patrick Anciaux. Des discussions avec la direction devraient avoir lieu cette semaine. Direction, qui n’a, pour l’instant, pas donné suite à nos sollicitations.

    (*) Le groupe Tipiak emploie près de 1 300 salariés répartis sur sept sites de production dans le Grand Ouest. La filiale PCS représente environ 280 salariés sur les sites de Fouesnant et de Marans (Charente-Maritime).

    Benjamin Pontis

    source: https://www.letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique