• Lycées de Quimper. « Jeudi noir » sur la ville. Cinq manifestants interpellés. (OF.fr-13/12/2018-20h07)

    Lycées de Quimper. « Jeudi noir » sur la ville. Cinq manifestants interpellés. (OF.fr-13/12/2018-20h07)Les policiers faisant face aux manifestants ont notamment utilisé des fumigènes pour les faire fuir. Une stratégie qui n'a pas été payante aussitôt

    Dès l’aurore, ce jeudi 13 décembre 2018, à Quimper (Finistère), des lycéens ont manifesté tour à tour devant les lycées Chaptal, Brizeux et Le Likès avant de se rejoindre à la Résistance. Là, plusieurs centaines de personnes ont bloqué la place avant de se confronter aux forces de l’ordre.

    Reportage

    10 h 20, lycée Chaptal

    Le premier barrage des manifestants est déjà en place avenue des Oiseaux. Face à l’entrée de l’établissement scolaire, un feu a

    été allumé. Les lycéens décident de partir pour rejoindre le lycée Brizeux où d’autres manifestants commencent à barrer les rues. C’est le début du « jeudi noir » à Quimper, une mobilisation annoncée dans tout le pays.

    10 h 35, lycée Brizeux, place de la Tour-d’Auvergne

    Les jeunes de Chaptal grossissent les rangs de leurs camarades de Brizeux. Ils sont au moins 150 personnes. Un grand feu est déjà allumé sur un terre-plein, il s’étalera ensuite sur la route. La rue Bourg-des-Bourgs est inaccessible. Sont également présents quelques élèves du Likès.

    Les revendications sont identiques aux mouvements précédents. Opposition à Parcoursup, à la réforme du bac pour 2021, à la suppression de postes de professeurs, aux transports scolaires payants…

    Vers 11 h, le feu s’intensifie et un abri de bus est détruit par « des casseurs » selon certains lycéens qui se disent pacifistes. Cet incident conduit le mouvement à se séparer. La majorité décide de rejoindre le Likès pour aller y chercher d’autres opposants potentiels.

    Le mouvement des lycéens a débuté dans la matinée, notamment devant le lycée Brizeux, place de la Tour-d’Auvergne, où un barrage a été mis en place et un feu allumé.

    11 h 36, lycée Le Likès

    La frange plus « pacifiste » du mouvement arrive devant l’établissement scolaire mais la greffe ne prend pas véritablement. Notamment en raison de la surveillance de l’établissement mais aussi de la faim qui commence à tenailler l’estomac de certains. Les manifestants ne lâchent rien pour autant, chacun passe le mot d’ordre à son voisin : « Rendez-vous à la Résistance ! » Le nom du lieu s’y prête bien.

    12 h 30

    Il n’y a plus aucune trace visible des manifestants devant les lycées Chaptal et Brizeux, les feux ont été éteints et les débris enlevés.

    Résistance : le mouvement prend une autre dimension

    14 h 10, place de la Résistance

    Des centaines de lycéens bloquent en partie la place, on retrouve même des élèves du lycée Pierre-Guéguin de Concarneau. D’autres arrivants sont issus des lycées Cornouaille et Kérustum.

    Un premier feu est allumé. Un quart d’heure plus tard, on peut apercevoir une dizaine de policiers en tenue anti-émeute, surplombant la foule depuis les murs de la préfecture. Les premiers projectiles sont lancés par les manifestants, marquant le début des hostilités. Dans le même temps un deuxième feu est déclenché.

    Les policiers ont d’abord utilisé des lances d’incendie pour disperser les manifestants. 

    Les policiers installés dans la préfecture arrosent la foule et les feux avec des lances d’incendie. Des insultes, clamées en direction des forces de l’ordre par quelques manifestants, fusent ici et là. Les jets de munitions improvisées s’intensifient également. Une majorité des lanceurs sont masqués. La police riposte en utilisant la technique de la douche froide. Personne n’est épargné, pas même les journalistes.

    Ici un manifestant s’est assis, en signe de protestation, défiant les policiers. Les lycéens l’ont grandement applaudi. 

    14 h 50

    La foule ne diminue pas, au contraire la situation semble empirer, des petits feux d’artifice sont tirés depuis le Mont-Frugy. À côté de ces apprentis artificiers, des lycéens, défendant un mode d’action sans violence, ont installé des banderoles et observent l’affrontement entre les manifestants plus radicaux et les forces de police.

    Cinq minutes plus tard, les forces de l’ordre lancent les premiers fumigènes pour disperser les manifestants. Bien que de prime abord cette tactique semble fonctionner, il apparaît finalement que la foule s’éparpille juste le temps que le nuage de fumée s’évapore.

    Les manifestants lançant des projectiles sur la préfecture et les forces de l’ordre, étaient majoritairement masqués. 

    17 h 20

    Il n’y a plus aucun manifestant à Résistance, la circulation a repris et les agents de la ville commencent à nettoyer la place.

    Le mouvement aura tout de même duré une journée et la situation fut plus tendue que samedi dernier, lors de l’action des Gilets jaunes, pourtant plus nombreux. Cinq manifestants ont été interpellés.

    Alexandre MARTEL

    https://www.ouest-france.fr/

    « Concarneau. Du grabuge au lycée Pierre-Guéguin (OF.fr-13/12/18-19h41)Le PRCF appelle à amplifier et à fédérer les luttes sociales sans se laisser enfumer (IC.fr 13/12/18) »
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