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Par L-HERMINE ROUGE le 9 Mars 2020 à 10:05
Le 19/11/2019-Le Tro Breiz de la Solidarité au Venezuela Bolivarien fait escale à Quimper (29)
Près de 150 personnes ont participé au "Tro Breiz" * de la Solidarité au Venezuela Bolivarien proposé par le PRCF du Lundi 18 au Dimanche 24 novembre 2019 (Brest/Quimper/ Lorient/ Auray/Rennes/Ploufragan-Saint-Brieuc).
Le film & les conférences-débats
Cette initiative coordonnée des organisations départementales des Côtes-d’Armor, du Finistère, de l’Ile-et-Vilaine et du Morbihan du PRCF est un succès. Cet objectif a été atteint avec la projection du film documentaire « Venezuela, en temps de guerre » de Michel THOMAS et Rafaël ABRIL complété et commenté avec talent par les conférences de Romain MIGUS écrivain, journaliste et spécialiste (un des meilleurs spécialistes français) de l’Amérique Latine où il a vécu quinze ans (dont treize au Venezuela) puis par les débats très riches avec la salle à chaque étape.
Romain MIGUS revient sur l’année 2017 qui a été l’objet d’une énorme opération médiatique à l’occasion d’épisodes insurrectionnels de la droite et de l’extrême droite. Le but : faire passer le régime bolivarien pour une dictature qui assassine, affame et maltraite sa population. La plupart de ces victimes (149 morts et 1900 blessés) sont dues aux groupes de choc de l’opposition : policiers et militaires tués par balles, personnes égorgées ou brûlées vives, blocage des rues permettant l’accès aux hôpitaux...Le calme ne revient qu’au lendemain de l’appel au peuple souverain à savoir l’élection d’une nouvelle Assemblée Nationale Constituante par la participation de 8,5 millions d’électeurs (30/07/17).Cette élection est boycottée par une grande partie de l’opposition. En janvier 2018 elle sera suivie de la mise en place du président « autoproclamé » et d’institutions parallèles à l’instar de ce qui s’est passé en Lybie ou en Syrie.
Troublantes similitudes
Romain Migus à Auray (56)
Devant de nombreux gilets jaunes, notamment à Quimper, l’auteur démontre les similitudes entre les luttes actuelles du peuple français et celles menées avant lui par les peuples latino-américains pour instaurer des révolutions citoyennes dans leur pays. Les ressemblances sont troublantes, notamment la convocation d’une assemblée nationale constituante au Venezuela, en Equateur et en Bolivie, ou la légalisation du referendum d’initiative citoyenne. Romain MIGUS aborde aussi la question de la démocratie directe ou participative pratiquée au Venezuela en matière de gestion communale.
C’est officiellement en décembre 2014 qu’est lancé le blocus économique, financier et commercial, un blocus criminel, contre le Venezuela, par le biais d’une loi du Congrès étasunien qui interdit à toute personne ou entreprise d’effectuer des transactions et des affaires avec l’État vénézuélien; y compris expressément la Banque Centrale du Venezuela et Petróleos de Venezuela (PDVSA), la société d’État chargée de l’industrie des hydrocarbures. Près de 5 milliards de dollars d‘avoirs de l’État vénézuélien sont ainsi gelés par différentes banques. Plus d’un milliard de dollars du Venezuela sont détenus de manière arbitraire et illégal par la Banque d’Angleterre. Les revenus de la filiale étasunienne de PDVSA ont été mis a disposition de l’opposition. En mai 2018, 9 millions de dollars de l’État vénézuélien sont congelés. Ils sont destinés au traitement de la dialyse : 20.000 patients en seront privés. Ce ne sont que quelques exemples, Romain MIGUS invite ses auditeurs à consulter sur son blog la liste des sanctions économiques prises à l’encontre du Venezuela :
(https://www.romainmigus.info/2019/01/chronologie-des-sanctions-economiques.html).
« La guerre de 4ème génération ».Elle s’oppose aux guerres de 1ère, 2ème et 3ème générations. La guerre de 1ère génération c’est l’affrontement de deux armées, celle de 2ème génération c’est l’utilisation de la technologie au service de la guerre (cf la première guerre mondiale), celle de 3ème génération conjugue technologie et stratégie (cf la 2nde guerre mondiale).La théorie de la guerre de 4ème génération est mise au point en 1989 par des militaires étasuniens. Ce type de guerre ne comporte pas de commandement unifié, il est multiforme, asymétrique (des groupes irréguliers affrontent une armée régulière) et vise l’opinion nationale et internationale.
Elle se mène au Venezuela sur cinq fronts : les fronts diplomatique, institutionnel, médiatico-psychologique, économique et militaire.
Diplomatiquement, il s’agit de tenter d’isoler le Venezuela sur le plan international. Ce n’est pas le cas aujourd’hui le président et le gouvernent bolivariens sont reconnus par 75 % des pays siégeant à l’ONU. Le Venezuela est membre de l’OPEP, secrétaire du Mouvement des non-alignés, président de la commission du désarmement de l’ONU et vient d’être élu au comité des droits de l’homme de l’ONU.Il a des alliés fidèles : Cuba, Nicaragua, Russie, Chine.
Sur le front institutionnel, il s’agit d’imposer les pouvoirs parallèles mis en place par l’opposition au détriment des pouvoirs légaux et élus. Ainsi la reconnaissance de Guaido par les USA permet de nommer un nouveau conseil d’administration pour la filiale étasunienne de PDVSA, CITGO et de reverser les dividendes à l’opposition.
Sur le front médiatico-psychologique, on multiplie les bobards pour tenter de faire croire qu’une intervention armée serait une sortie de crise acceptable, un moindre mal.
Le front économique est ouvert depuis décembre 2014 avec la loi étasunienne interdisant toute transaction avec le Venezuela, complétée par le décret Obama de mars 2015 qui précise que « le Venezuela constitue une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité intérieure des Etats-Unis » Il se conjugue avec des attentats contre les installations économiques du Venezuela. Ainsi au début 2019 se sont succédées la destruction par le feu d’un entrepôt d’aliments (27/01), la panne géante de la centrale hydro-électrique (7/03), la destruction par le feu de dizaines de tonnes de médicaments et matériels médicaux (11/04)...La philosophie de l’administration étasunienne se résume par cette phrase de William BRONFIELD ex-ambassadeur US concernant les sanctions : « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait sanctionner l’entreprise PDVSA même si cela amène des mois et des années de souffrances pour le peuple vénézuélien ». Romain MIGUS précise que 98 % des recettes qui permettent au Venezuela d’acheter aliments et médicaments sont issues de la Société pétrolière PDVSA. On estime à 40.000 morts le nombre des victimes du blocus (cf un rapport d’experts US) ;
Militairement, la guerre est commencée même si cela ne se voit pas. Les guerres traditionnelles provoquaient la mobilisation des peuples (cf la 1ere guerre du Golfe, celle de Yougoslavie ou celle d’Irak). Celles de 4ème génération laissent indifférents (guerres de Lybie et de Syrie). Au Venezuela on s’avance vers une guerre de type « Syrie ». Romain MIGUS précise que l’armée vénézuélienne a modernisé sa défense antiaérienne. Le terrain frontalier n’est pas propice à une invasion extérieure même si de nombreuses bases US existent en Colombie et dans la Caraïbe.
Gilliatt de Staërck à Ploufragan (22)
Pour les puissants tous les moyens sont bons pour détruire l’exemple vénézuélien . Au cours de ce « Tro Breiz », un autre point de vue a été exprimé sur un pays cible permanente des bombardements médiatiques. Ces six après-midis et soirées ont été enrichissants pour tous les participants. Les mots de la fin de ce « Tro Breiz » reviennent à Gilliatt DE STAËRCK qui a conclu l’ultime étape de Ploufragan (Saint-Brieuc) en rappelant que les communistes du PRCF, s’ils appellent les progressistes et les patriotes à défendre le Venezuela Bolivarien, ils les appellent surtout à se défendre avec le Venezuela Bolivarien sur le chemin de la souveraineté populaire et du socialisme.
Les Correspondants locaux d’IC, le 30/11/2019
* Tro Breiz = Tour de Bretagne en breton
Escale du Tro Breiz aux "Mardis Jaunes" de Quimper
France/Amérique Latine: la Giletjaunisation du Monde
Escale du Tro Breiz à Rennes (35)
Le Venezuela sous le feu de la contre-révolution
sources: Initiative Communiste n°212 (janvier 2020) , https://www.youtube.com/ & https://www.youtube.com/
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Par L-HERMINE ROUGE le 7 Octobre 2019 à 06:49
De retour depuis le mois de septembre, les « Mardis jaunes » se poursuivent. Mardi, l’association des Glaziks-Groupe des Gilets jaunes du Pays glazik organise une conférence-débat sur le thème des urgences après l’euro et les médias. « C’est un sujet qui intéresse et devrait mobiliser tout le monde », assurent Claude Le Moguen et Gilbert Macrez, deux des coprésidents de l’association. « Il faut arrêter l’hémorragie des personnels et les fermetures de lits. Il y a un manque d’effectif frappant et le gouvernement, la ministre de la Santé en première, n’apporte pas de réponse satisfaisante », poursuivent-ils.
À lire sur le sujet Gilets jaunes. Les groupes se mobilisent pour la rentréeUne trentaine de personnes a assisté à la dernière conférence-débat organisée par l’association.Un médecin urgentiste invité
Cette soirée-débat, la troisième depuis la rentrée, se passera en partenariat avec la Coordination Nationale des Hôpitaux et Maternités de proximité mais aussi le syndicat Sud du centre hospitalier de Cornouaille. Le public est invité à venir rencontrer et échanger avec le docteur Christian Brice, médecin urgentiste au centre hospitalier de Saint-Brieuc et militant de l’Association des Médecins Urgentistes de France (Amuf). Il évoquera notamment la question de la défense et la pérennité des services publics. « Sauvegarder l’hôpital public et ses services d’urgence nous concerne tous », concluent les organisateurs.
Pratique
Conférence mardi 8 octobre, à 20 h, dans la salle des grands projets, au rez-de-chaussée du théâtre de Cornouaille. Gratuit et ouvert à tous.
source: https://www.letelegramme.fr/
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Par L-HERMINE ROUGE le 18 Septembre 2019 à 07:10
« Mardis Jaunes » de Quimper
Mardi 24 septembre-20 heures
Salle des Grands Projets au Théâtre de Cornouaille
Ciné-débat
« les nouveaux chiens de garde »
(film de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat)
Après une conférence-débat qui a rassemblé plus d’une trentaine de personnes sur un sujet difficile « comprendre l’euro », le Groupe des Gilets Jaunes du Pays Glazik propose dans le cadre des « mardis jaunes » une soirée-débat consacrée à la presse. Elle débutera par la projection du film de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat : « Les nouveaux chiens de garde » et se prolongera par un débat.
La violence des unes, des éditos, des reportages des médias dominants contre le mouvement des gilets jaunes a surpris. Rarement la grande presse ne s’est aussi crûment révélée au service des « riches ».
Les médias se proclament "contre-pouvoir". Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.
En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. , LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui se revendique indépendante, objective et pluraliste.
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