La place des Formes accueillait, ce mardi midi, une centaine de travailleurs de la métallurgie de Navtis, Damen, Thalès, Snef, SDMO, Le Guellec ou Cummins… Soit une dizaine de sociétés implantées à Brest, en presqu’île de Crozon, à Quimper ou à Douarnenez. En jeu, leurs conditions de travail et niveaux de rémunération. « En trois ans de discussions, on est sur le point de perdre un siècle d’acquis sociaux » résumait David Pico à la manœuvre, sur le port, aux côtés de Guillaume Puil également de la CGT.
« Nous défendons notre niveau de rémunération à travers la question des classifications. Dans le projet défendu par les industriels, les qualifications et les diplômes des salariés ne sont plus automatiquement reconnus. Le classement, qui déclenchera le niveau de rémunération, s’effectuera en fonction du poste occupé. Nous souhaitons rester à la reconnaissance des diplômes avec un changement automatique tous les quatre ans et un départ de grille à 1 800 € ».
En grève quelques heures ou la journée entière, les employés ont rappelé leur détermination à défendre leurs acquis sociaux et niveau de rémunération.Les modalités autour du calcul de la prime d’ancienneté font également l’objet de discussions serrées sur le plan national. Il s’agit d’un point essentiel de la valorisation salariale, puisque cette prime d’ancienneté peut représenter jusqu’à 15 % du salaire après quinze ans de carrière.
À noter que les discussions, qui regroupent d’autres revendications et thèmes de désaccords, sont menées sur le plan national. Rassemblés devant le siège de Navtis à Brest, les grévistes n’ont pu rencontrer, ce mardi, le président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) du Finistère, Bruno Pivain, en déplacement à Cherbourg (50).
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