Distribution de tracts pour Philippe Auzillaud (CGT), Véronique Le Roux (Solidaires) et Florence Javelot (FO), hier

L'intersyndicale des finances publiques a distribué des tracts, lundi, pour alerter sur la diminution des services de proximité. Récemment, c'est la trésorerie de Saint-Martin qui a fermé.

Comme partout en France, l'intersyndicale locale (Solidaires, FO et CGT) des finances publiques a distribué des tracts, lundi matin. Objectif : « Alerter les usagers sur la situation catastrophique aux finances publiques. »

Mi-septembre, la trésorerie de Morlaix banlieue, à Saint-Martin-des-Champs, a fermé ses portes. « Pour le moment, le service est déplacé au centre des finances publiques de Morlaix, mais au 1^er janvier, la fusion sera entérinée », détaille Véronique Le Roux, de Solidaires.

Au 1^er janvier 2015, c'était « Lanmeur qui fusionnait avec Plouigneau, Plouescat avec Saint-Pol, Saint-Thégonnec qui arrivait à Morlaix », énumère la syndicaliste, pour qui « tout ça va très très vite. »

« Restera-t-il quelque chose à Morlaix ? »

Au 1^er janvier prochain, il est encore question que la partie « impôts » de Lanmeur arrive à Morlaix, la trésorerie ne conservant que le volet « collectivités locales ».

Des services déménagent à Morlaix, mais d'autres quittent aussi le centre des finances publiques. « Le pôle enregistrement (successions, etc.) pour les notaires et particuliers va partir à Brest », annonce Philippe Auzillaud de la CGT. Un transfert prévu au cours de l'année, peut-être au printemps ou à la rentrée. « Le service foncier, anciennement les hypothèques, pourrait également suivre. » D'où cette crainte, à terme : « Restera-t-il quelque chose à Morlaix ? »

Craintes pour l'emploi

Pour Véronique Le Roux, « on éloigne le service public du public ». Elle cite aussi le renvoi des usagers vers internet. « Actuellement, le centre de Morlaix est déjà fermé deux demi-journées par semaine. » Mais ce qui est prévu, bientôt, « c'est qu'on ne reçoive plus que sur rendez-vous ».

Lors de la distribution de tracts, « ce qui revient, c'est que les usagers préfèrent avoir quelqu'un à qui parler physiquement qu'un centre d'appels », poursuit Philippe Auzillaud. Surtout à une période « où la législation fiscale se complique».

Les syndicats craignent aussi pour l'emploi. « Aux hypothèques, ils étaient une dizaine il y a deux ans, ils ne sont plus que quatre ou cinq aujourd'hui. » Conséquence : « Ils n'arrivent plus à assurer leurs missions et sont en retard. » L'intersyndicale conclut en citant « les plus de 500 emplois supprimés en moins de 15 ans sur le Finistère ».

source: ouest-france.fr/