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    "C’est avec stupeur et colère que nous avons appris que l’enchainement de la tension orchestrée depuis des mois par l’impérialisme avait abouti aujourd’hui à une situation de guerre aux frontières de la Russie et de l’Ukraine.
    En réaction aux pressions montantes des États-Unis et de leurs supplétifs de l’OTAN visant la Russie et les États non alignés, les dirigeants à Moscou ont cru bon de déclencher une attaque contre des bases militaires et des villes en Ukraine.

     

    Nous dénonçons cette décision et cette escalade qui constituent une menace pour la paix dans le monde entier. Nous soutenons les forces populaires et anti-guerre qui luttent pour stopper cet engrenage.
    Nous appelons les forces politiques luttant pour la paix à agir dans leur pays et au niveau international pour pousser tous les gouvernements à accepter la convocation d’une réunion internationale devant décider de mesures concrètes en faveur du désarmement et de la sécurité collective.

    La logique qui s’est mise en place en Ukraine depuis le coup de force de 2014, comme c’était déjà le cas ailleurs dans le monde, c’est la confrontation entre les États-Unis et leurs supplétifs de l’OTAN d’une part, face à la montée de puissances émergentes ou contre-hégémoniques, dont la Russie, soutenue par la Chine et d’autres pays.

    La Russie est menacée par l’expansion constante de l’OTAN et elle a voulu stopper net ce processus qui menaçait d’englober l’Ukraine dans cette aventure militaire impérialiste. Les USA ont de leur côté sciemment fait monter la tension pour amener les autres pays de l’OTAN et de l’UE à les suivre dans cette confrontation, et à en financer les coûts.

    Une longue préparation médiatique a contribué à préparer les esprits à la possibilité d’une nouvelle guerre en Europe.

    Les tensions issues de la guerre civile de 2015 en Ukraine ont été prolongées jusqu’à aujourd’hui à cause du refus de Kiev et de Washington de mettre en application les accords de Minsk.

    Ces accords prévoyaient une autonomie pour le Donbass peuplé majoritairement de populations russophones, et le refus de les appliquer constitue une violation par Kiev et ses protecteurs du droit ( des peuples à disposer d’eux mémes), ce qui a contribué à renforcer au sein des populations concernées la légitimité des républiques populaires de Donietsk et de Lougansk constamment bombardées depuis huit ans, comme en témoignent les rapports quotidiens émis par les centaines d’observateurs de tous les pays de l’OSCE sur place.

    Dans ce contexte, le président Poutine s’est senti le droit d’annoncer que, pour protéger les populations locales, il devait reconnaitre l’indépendance de ces deux républiques et leur accorder son appui militaire en tentant de casser l’infrastructure militaire de l’Ukraine.
    Les dirigeants US et otaniens qui ont constamment renforcé au cours des derniers mois leurs pressions militaires aux frontières de la Russie annoncent vouloir maintenant punir économiquement et politiquement ce pays.

    Nous nous trouvons donc face à une nouvelle étape dans la confrontation entre puissances.

    Nous condamnons la politique de confrontation impulsée par les États-Unis et suivie par les dirigeants des autres pays de l’OTAN et de l’UE, entre autre par les dirigeants de l’impérialisme français qui ne sait plus depuis longtemps dire non à Washington.

    Nous exigeons donc le retrait de la France de l’OTAN et la dissolution de cette alliance guerrière qui a reconnu elle-même, après 1991, qu’elle était passée de la défensive à l’offensive, et cela à l’échelle mondiale.

    Nous refusons de soutenir les puissances impérialistes, en particulier les impérialismes français, allemand et étasunien. Et nous ne pouvons pas non plus nous aligner sur les décisions d’une Russie qui peine à s’extraire de la logique idéologique erratique provoquée par le démantèlement de l’URSS et nous dénonçons donc l’escalade militaire engagée par la Russie en Ukraine.

    Dans une première étape, il faut stopper l’enchaînement guerrier en Ukraine, par la négociation des États de la région, sous l’égide de l’ONU, pour parvenir à transformer l’est de l’Europe en zone de paix.

    1/ grâce au non-élargissement de l’OTAN, menace pour la paix dans la région, parce qu’elle est une alliance ouvertement anti-russe.

    2/ grâce au retrait simultané des belligérants après un cessez le feu.

    3/ grâce à la surveillance et l’élimination des provocations armées aux frontières du Donbass par des observateurs désignés par l’assemblée générale de l’ONU

    Nous appelons tous les peuples, les organisations, mouvements, partis politiques, associations qui se battent pour la paix et le désarmement à mobiliser les travailleurs et les peuples contre la politique de guerre impérialiste.

    Comme c’est le cas depuis sa création, l’OTAN reste aujourd’hui le principal ennemi de la paix, avec d’autant plus d’arrogance que la disparition du camp socialiste a affaibli à ses yeux les forces mobilisables en faveur du désarmement.

    Association nationale des Communistes (ANC)-24/02/2022

     

    source: http://ancommunistes.org/

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  • Sur la situation en Ukraine – déclaration du Secrétariat National du PRCF (IC.fr-24/02/22) 

    Depuis la « réunification » allemande, l’auto-dissolution du Traité de Varsovie et la dislocation totalement antidémocratique de l’URSS (1), l’Alliance atlantique, étroitement associée à l’UE, n’a cessé de violer ses engagements envers la Russie postcommuniste issue de la contre-révolution en avançant sans cesse vers l’Est et en pressant la Russie sur ses frontières occidentales et méridionales, voire en soutenant en sous-main des sécessions internes (Tchétchénie). Les Etats-Unis et leurs vassaux en ont fait autant à l’encontre de la Chine populaire qu’ils menacent jusqu’en Mer de Chine et dont ils encouragent méthodiquement les mouvements séparatistes (Tibet, Hongkong, etc.). En Géorgie, en Ukraine, voire en Biélorussie, les impérialistes euro-atlantiques ont encouragé de prétendues « révolutions » de couleur sans crainte de s’allier à de francs nostalgiques du Troisième Reich. C’est donc bien, et de loin, l’OTAN et son appendice européen l’UE, qui, tout en encourageant l’anticommunisme d’Etat dans toute l’UE, spécialement en Europe de l’Est, portent la responsabilité principale et le rôle de pyromane dans ce que le PRCF appelle depuis des années la fascisation de l’Europe et la marche à la troisième guerre impérialiste mondiale.

    Le PRCF n’en exige qu’avec plus de force le retrait de la France de l’OTAN, une alliance agressive aux mains de Washington, et de l’Union européenne arrimée à l’OTAN : décidément, l’UE n’a rien de la belle « Europe pacifique » que l’on vante aux enfants dès les bancs de l’école élémentaire et prétendre la réformer du dedans pour en faire une Europe sociale et pacifique n’est qu’un grossier mensonge social-impérialiste (c’est-à-dire, pour parler comme Lénine, « socialiste en paroles, impérialiste en fait »). C’est bel et bien un Empire du grand capital qui, sous la supervision de Washington et sous le pilotage régional de Berlin, ne peut que tendre à s’étendre sans fin vers l’Est.

    Le PRCF exige également que la France, renouant avec la doctrine gaulliste initiale d’utilisation de sa force de frappe, déclare clairement que son feu nucléaire ne peut pas servir à autre chose, et en toute dernière instance, qu’à dissuader un ennemi d’envahir le territoire national. Toute autre position signifie prendre le risque d’un anéantissement nucléaire du peuple français.

    L’intérêt national de notre pays exige également que notre pays se retire de toutes les frontières russes et qu’il cherche avant tout les voies d’un rétablissement de la paix en Ukraine sur la base des Accords de Minsk, sabotés jusqu’ici par le régime fascisant et grossièrement russophobe de Kiev.

    Pour autant, le PRCF rappelle que l’État russe actuel est un État bourgeois, contre-révolutionnaire et capitaliste et que les communistes que nous sommes désapprouvent fermement les propos de Poutine attaquant sans relâche Lénine et les bolcheviks, refusant le principe d’une République soviétique d’Ukraine librement associée à la libre fédération des Républiques soviétiques au sein d’une URSS socialiste et prolétarienne.

    Tout en constatant que le régime fascisant et pro-nazi de Kiev est le responsable et l’instigateur unique de l’agression permanente contre les Républiques populaires et ouvrières du Donbass, le PRCF considère comme disproportionnées et inconsidérées les attaques russes visant les installations militaires de Lviv et Kiev. Loin de rapprocher l’objectif raisonnable d’une Ukraine dénazifiée et démilitarisée jouant le rôle de pont entre l’Occident et la Russie, ce type de comportement ravira les va-t-en-guerre de l’UE et de l’OTAN qui ne sont en rien des « tigres de papier » et dont la nature profondément impérialiste, voire exterministe, constitue un danger permanent de glissement à un conflit mondial exterminateur d’humanité.

    Nous restons par ailleurs solidaires des communistes russes qui, tout en restant fidèles à leur patriotisme de toujours, n’en ont pas moins été durement persécutés, sans que quiconque ne s’en émeuve à l’Ouest, lors des dernières élections russes, et des communistes ukrainiens subissant la répression fascisante de la part des nostalgiques du Troisième Reich au pouvoir à Kiev. Même chose pour les communistes polonais qui s’opposent courageusement au régime clérical-fascisant, va-t-en-guerre et russophobe de Varsovie et qui sont durement persécutés en Pologne.

    Plus que jamais, face à l’ignoble propagande de guerre qui déferle, les militants franchement communistes du PRCF resteront fidèles, dans l’unité la plus complète et en faisant bloc avec discipline autour de leur Comité central et de leur secrétariat national, à l’engagement constant du Pôle pour la paix mondiale, pour l’émancipation complète de notre pays de la machine de mort euro-atlantique, et pour la sortie du régime capitaliste dont la restauration paneuropéenne et contre-révolutionnaire en 1989-91, se révèle chaque jour un peu plus comme une catastrophe historique pour l’humanité. Non, la destruction de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et de la R.D.A. n’a pas été un grand « bouleversement démocratique », comme osèrent mensongèrement le déclarer les dirigeants révisionnistes de cette époque : cette contre-révolution fut au contraire une énorme épée de Damoclès menaçant en permanence la paix en Europe, le progrès social et la démocratie dans le monde. Et non, l‘UE arrimée à l’OTAN, ce n’est pas la paix et l’amitié en Europe, c’est à l’inverse la tentation permanente d’une expansion impérialiste vers l’Est, c’est la montée continentale des extrêmes droites, l’effacement politique, diplomatique et militaire continu de la France et le danger permanent d’une guerre nucléaire mondiale pouvant anéantir la France et l’humanité. Plus que jamais, avec le PRCF, militons pour que la France sorte à temps de l’UE-OTAN et du capitalisme!

    En ces jours où va de nouveau retentir l’appel à l’union sacrée belliciste et euro-atlantiste, et où les libertés démocratiques des communistes et autres adversaires des guerres impérialistes seront sans doute mises à mal partout, veillons aussi, à rester fidèles avec sérénité au mot de Jean Jaurès :

    « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ».

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Ukraine: STOP à la marche guerrière de l'OTAN! (RCC-22/02/22)

     

     

    Une nouvelle fois les États-Unis, qui voient leur hégémonie mondiale remise en cause partout sur la planète, tentent de la réimposer par la force d’une logique de guerre. Après 30 ans d’extension de l’UE et de l’OTAN vers les frontières de la Russie, la stratégie états-unienne vise à amener l’allié européen à entrer dans une confrontation frontale avec la Russie, alors qu’un pays comme l’Allemagne n’y a pas intérêt en raison de son approvisionnement en gaz. Pour cela, il fallait camoufler le contexte historique du conflit en cours en Ukraine pour présenter la Russie comme puissance agressive. C’est ce scénario que les Etats-Unis déploient depuis plusieurs semaines et que les médias dominants diffusent à longueur de journées dans nos chaumières.

    L'importance du contexte historique

    Ne pas resituer un conflit dans son contexte, c’est se condamner à ne pas comprendre les enjeux qu’il véhicule et les intérêts qu’il met en opposition. Qu'est-ce qui explique ainsi l'apparition des républiques russophones de Donetsk et de Lougansk ? 

    Il faut rappeler que les populations russophones des régions de l'Est de l'Ukraine vivaient autrefois dans un seul et même pays que leurs voisins russes : l'URSS. L'éclatement nationaliste de l'URSS a conduit ces populations à se retrouver dans un statut de « minorité nationale » au sein de l'Ukraine indépendante. Tant que celle-ci respectait plus ou moins ses minorités, cette situation était tenable, mais en 2014, une pseudo « révolution » à Kiev, soutenue par l’ensemble des pays occidentaux, a mis au pouvoir des forces ultranationalistes. Cette pseudo « révolution » a été marquée ainsi par la présence active de nombreuses forces se réclamant ouvertement du fascisme et par un déploiement du discours raciste contre les Russes ou russophones d’Ukraine. Le nouveau gouvernement issu de ce coup d’état comporte par exemple en 2014 quatre ministres du parti Svoboda, un parti se revendiquant de Stépan Bandera un leader fasciste ukrainien ayant combattu l’URSS avec les troupes nazies lors de la seconde guerre mondiale. Ce parti s’appelait d’ailleurs jusqu’en 2004 « parti national-socialiste ». La fascisation de l’appareil d’état est illustrée par l’intégration à la garde nationale ukrainienne du régiment Azov, coupable de nombreuses exactions et dirigé par Andriy Biletsky homme politique d’extrême droite. 

    Le nouveau pouvoir  a abrogé en 2014  la loi sur les langues régionales qui protégeait les langues minoritaires (russe essentiellement, mais aussi roumain, hongrois). Le statut de langue officielle de ces langues dans les régions où ces minorités sont fortement représentées, principe datant de l'URSS, est alors abrogé. C’est cette politique d’oppression nationale qui conduit à la proclamation des républiques de Donetsk et de Lougansk à l'Est de l'Ukraine après un référendum d’autodétermination en mai 2014.

    La Russie, puissance « agressive » ?

    Le nouveau pouvoir installé en Ukraine à partir de 2014 est bien sûr pro-états-unien, ce qui se traduit par des livraisons massives d’armes et d’aide financière à ce pays. Le contexte historique est aussi, ainsi, celui d’un encerclement grandissant de la Russie par les troupes de l’OTAN qui cherche à intégrer l’Ukraine fascisante. Il suffit de lire la liste des pays membres de l’OTAN pour se rendre compte de l’encerclement militaire terrestre, aérien et naval de la Russie. 

    Aujourd'hui, depuis des semaines le gouvernement états-unien annonce l’imminence d’une invasion de l’Ukraine par l’armée russe.  Il s'agit, à longueur d'antenne, de diffuser la peur d’une guerre de la « grande Russie » contre la « petite Ukraine », des méchants russes contre les gentils ukrainiens et les gentils occidentaux, de Goliath contre David. Comme d’habitude la plupart des grands médias ont alimenté cette politique de la peur et de la diabolisation visant à justifier au pire une entrée en guerre de l’OTAN et aux mieux la poursuite de l’extension de cette alliance militaire dans la région avec en particulier l’entrée souhaitée et préparée de l’Ukraine dans cette alliance. Que l’Etat russe veuille stopper cette logique d’encerclement militaire grandissant est une évidence. Qu’il vise, en faisant une démonstration de ces forces militaires aux frontières ukrainiennes, à souligner ses capacités de riposte en cas de nouvelle agression, est logique. Derrière l’agresseur désigné se cache ainsi l’agresseur réel, celui qui a intérêt à la logique de la tension et de la guerre, celui qui a menti pour attaquer l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie. Humilié en Afghanistan après une guerre de vingt ans et freiné dans plusieurs conflits [Afrique, Syrie, Georgie, etc.] par l’alliance grandissante de la Chine et de la Russie, les Etats-Unis ont un intérêt immédiat à chercher à entraîner la Russie pour l’embourber dans un conflit local.

    De la provocation, à la guerre ?

    Depuis plusieurs jours, l’armée ukrainienne a lancé des attaques et bombardements contre les infrastructures électriques de Gorlovka dans le Donbass, contre le gazoduc vers Lougansk, sur l’aéroport de Donetsk en violation du cessez-le-feu en vigueur depuis juillet 2020. Des dizaines de milliers d’habitants russophones de ces deux républiques ont fui vers la Russie voisine et en particulier vers la ville de Rostov sur le Don qui n’est qu’à une vingtaine de kilomètres de la frontière. Le gouvernement ukrainien tente ainsi, avec l’appui des Etats-Unis, de vider de leurs habitants ces républiques afin de régler une question qu’il n’a pas pu trancher militairement et diplomatiquement. Bien sûr ces agressions sont présentées par le gouvernement ukrainien comme étant le fait d’actes de sabotage des « séparatistes russes ». L’ampleur des dégâts, les endroits où se situent les destructions, le nombre de réfugiés russophones, le caractère stratégique des cibles pour les deux républiques russophones (infrastructure électriques, gazières et aéroportuaire), démentent cette version officielle ukrainienne (propagande fasciste relayée massivement ici par nos médias). C’est dans ce contexte qu’il faut situer la décision russe de reconnaître officiellement ces deux républiques et de signer avec elles des « accords d’entraide » d’une durée de 10 ans prévoyant la présence d’« unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région et d'assurer une sécurité durable ».

    La réaction occidentale est sans surprise l’annonce de nouvelles sanctions contre la Russie et de nouvelles menaces guerrières. L’Union Européenne impérialiste et le pouvoir bourgeois de France vont bien sûr dans la même direction. Rappelons que des avions de guerre français et de l’OTAN ont été récemment reconduits par l’aviation russe après avoir franchi l’espace aérien de la Russie. Face à ces nouvelles menaces de guerre, les peuples ont un intérêt immédiat à développer un véritable mouvement de la paix capable de faire pression sur leur gouvernement. Dans l’immédiat, le peuple français a intérêt à répondre fermement aux fauteurs de guerre : Pas une arme, pas un soldat français en Ukraine !

     

    source: http://cercles.communistes.free.fr/rcc/

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  • Après avoir violemment réprimé les gilets jaunes, interdit des manifestations (à la suite de M.Valls), fermé des mosquées et dissous des associations musulmanes, intenté un procès à un candidat trotskisant aux présidentielles, le sieur Darmanin entend clouer le bec au média alternatif « Nantes Révoltée ». Preuve que la fascisation en cours ne se limite pas à l’extrême-droite proclamée. C’est d’ailleurs la présidente LR de la Région « Pays-de-la-Loire » qui appelle à la dissolution dans des termes sans équivoque : « Nous ne pouvons plus laisser prospérer cette idéologie anarchiste et haineuse plus longtemps ». Demain, tout évocation de la lutte de classe sera-t-elle criminalisé car réputé « haineuse » ?

    Pour ces gens-là, malaise urbain, dégradations et « incivilités » seraient liés à la contestation politique et à la pensée critique, pas au système qu’ils défendent, aux inégalités et à la ségrégation spatiale.

    Ces gens se proclament libéraux mais ne veulent voir qu’une seule tête et n’entendre que le bruit (virtuel) des sous venant remplir les caisses privées ! La liberté de la presse leur convient lorsque ils peuvent asphyxier économiquement les voix critiques ! Quand des sites en ligne passent (un peu) au travers, ils en reviennent aux méthodes du « Parti de l’Ordre ».

    Le Pôle de Renaissance Communiste en France condamne cette censure et appelle à amplifier la protestation dans la plus large unité, que l’on partage ou pas l’approche de « Nantes Révoltée » et des groupes dont elle relaie les appels. Il y a dans ce pays une tradition qui, de Voltaire à Jean-Paul Sartre s’oppose fermement à toute espèce de bâillon.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Leroy Merlin – « C’est uniquement par la revendication et par la lutte qu’on obtient des hausses de salaires ». ( IC.fr - 31/01/22 )

    Suite à une grève sans précédent à Leroy-Merlin en novembre ayant débouché sur une revalorisation de 4%, la CGT poursuit le combat au niveau de la branche du bricolage pour relever les grilles salariales pour l’ensemble des enseignes.

    Entretien avec Romain Coussin, délégué syndical CGT Leroy-Merlin
    Propos recueillis par le PRCF 93-77

    Initiative Communiste – Ce mardi 25 janvier, une action de la CGT a eu lieu au magasin Leroy-Merlin de Saint-Denis (93). Quel en était l’objectif ?

    RC délégué syndical CGT Leroy-Merlin – Le salaire minimum de la branche du bricolage est tombé sous la barre du SMIC suite à sa revalorisation en janvier. Alors ils se sont réunis en panique pour nous proposer un nouvel accord. Leur proposition est de 1605€ brut, tout juste quelques euros au-dessus. Pour nous ce n’est pas acceptable donc il n’y aura pas de signature, nous allons poursuivre les négociations. L’accord porte sur divers sujets mais le sujet du salaire sera un fil conducteur. Ce n’est pas seulement une question de révélation du SMIC. Les entreprises de bricolage ont fait des bénéfices record pendant la crise covid. Les français qui ne pouvaient pas sortir ou partir en vacances en ont profité pour améliorer leur logement. Leroy-Merlin a fait 9 milliards de chiffre d’affaires en 2021 avec plus de 800 millions d’euros de bénéfices. L’ambition 2022 est de dépasser les 10 milliards de chiffre d’affaires et la redistribution n’est pas au rendez-vous. Pourtant les salariés ont consenti à beaucoup de sacrifices. Au départ on a travaillé sans protection lors du premier confinement. On ne peut pas continuer comme ça. On a donc planifié une série d’actions pour sensibiliser les salariés et porter nos revendications. A la CGT de manière générale nous défendons un salaire minimum à 2000€ pour tous.

    IC – Comment s’est déroulée cette première journée d’action ?

    RC délégué syndical CGT Leroy-Merlin – On était près de 80 représentants CGT de toute la France. On avait choisi le site de Saint-Denis de façon symbolique car un des délégués syndicaux du magasin subit actuellement une procédure de licenciement totalement frauduleuse. On a commencé par un rassemblement devant le magasin avec différentes prises de parole de représentants nationaux. Il y a eu la prise de parole d’Eric Coquerel, député de Seine St Denis. Beaucoup de journalistes étaient présents étonnamment (France culture, France bleu, l’Humanité et même une télé suisse). Ensuite on a fait un tour du magasin 5-10 minutes pour interpeller les salariés sur la question des salaires. Le directeur n’a pas daigné descendre de son bureau. On avait surtout des huissiers de justice qui nous surveillaient.

    IC – Quelle a été la réaction des salariés ?

    RC délégué syndical CGT Leroy-Merlin – Ils ont eu beaucoup de messages de soutien envers leur collègue menacé de licenciement.
    Mais on sent qu’il y a une méconnaissance des salariés sur le mécanisme de fixation des salaires. Ils ne savent pas comment fonctionnent les négociations salariales, le rôle de la branche, etc. On a vraiment un travail de pédagogie à faire. Les salariés se plaignent des salaires faibles, mais il y a un fatalisme spontané. Nous ce qu’on essaie de leur montrer c’est que c’est uniquement par la revendication et par la lutte qu’on obtient des hausses de salaires. D’ailleurs c’est ce qui s’est passé avec les NAO1 en novembre quand on nous a proposé 2% de revalorisation soit moins que l’inflation. On n’aurait jamais obtenu 4% si on n’avait pas fait 14 jours de grève. Ça a été un mouvement social sans précédent chez Leroy-Merlin. 3 entrepôts logistiques ont été à l’arrêt total (à Valence, à Lille et en Ile de France) ; on dormait sur place. Plus des actions sporadiques et des débrayages sur les magasins.

    IC – Quelle aura été pour vous la leçon à tirer de cette journée d’action ?

    RC délégué syndical CGT Leroy-Merlin – Il ne faut pas hésiter à aller vraiment à la rencontre des salariés pour faire de la pédagogie sur leurs droits, sur les salaires. Il y a beaucoup d’attentes, en plus en période électorale. C’est le moment ou jamais de parler des salaires.

    IC – Comment la mobilisation va-t-elle se poursuivre ?

    RC délégué syndical CGT Leroy-Merlin – D’autres actions moins centralisées et sur d’autres enseignes comme Castorama, Lapeyre, Bricodépôt vont avoir lieu. C’est très fortement probable qu’on fasse aussi des appels à la grève. C’est important pour nous d’agir au niveau de la branche car le patron de Leroy-Merlin nous dit qu’ils sont bien placés par rapport à la concurrence or ce n’est pas difficile quand on a des grilles de salaire de branche aussi basses ! Le salaire minimum à Leroy-Merlin est de 1710€ brut suite aux grèves de novembre et l’augmentation de 4% tandis que les autres enseignes sont toutes en dessous.


    1 Négociations Annuelles Obligatoires

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • La propagande de guerre froide ne fait pas dans la nuance. Voilà des mois que tout ce que l’Occident compte de porte-parole martèle d’une seule voix que la Russie va envahir l’Ukraine, que la guerre est imminente et qu’il faut se préparer à l’affronter. Vieille rengaine ! Au temps de l’affrontement Est-Ouest, on prétendait en Occident que la menace soviétique était suspendue comme l’épée de Damoclès au-dessus des démocraties. On affirmait même que l’arsenal militaire de l’URSS était nettement supérieur à celui des États-Unis, et qu’elle risquait d’exploiter cette supériorité pour envahir et soumettre l’Europe.

    Or tout était faux. Cette menace systémique était une fiction. L’arsenal soviétique fut toujours inférieur à celui de ses adversaires, et les dirigeants de l’URSS n’ont jamais envisagé d’envahir l’Europe occidentale. En fait, la course aux armements fut sciemment entretenue par Washington dès le lendemain de la victoire alliée sur l’Allemagne et le Japon. Cyniquement, le camp occidental avait deux bonnes raisons de provoquer cette compétition : la guerre avait exténué l’URSS, causant 27 millions de morts et détruisant 30% de son potentiel économique, et elle avait fantastiquement enrichi les USA, qui assuraient 50% de la production industrielle mondiale en 1945.

    Forgée par la guerre, cette suprématie économique sans précédent favorisait une politique étrangère agressive, hypocritement revêtue des oripeaux idéologiques de la défense du « monde libre » contre le « totalitarisme soviétique ». Cette politique impérialiste, conformément à la doctrine forgée par George Kennan en 1947, avait un objectif clair : l’épuisement progressif de l’URSS – rudement éprouvée par l’invasion hitlérienne – dans une compétition militaire où le système soviétique allait dilapider les moyens qu’il aurait pu consacrer à son développement.

    Force est de constater que cette politique a porté ses fruits. Surclassée par un capitalisme occidental qui bénéficiait de conditions nettement plus favorables au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique a fini par quitter la scène en 1991 au terme d’une compétition harassante. Pourtant rien ne semble avoir changé, et la guerre froide continue de plus belle.Trente ans après la disparition de l’URSS, l’hostilité occidentale ne faiblit pas. On continue de prêter à Moscou des intentions belliqueuses, alors même que les démonstrations de force de l’OTAN aux frontières de la Russie illustrent suffisamment la réalité de la menace occidentale.

    « De Staline à Poutine ». Quoi de plus ridicule que ce récit où transpire la bonne conscience occidentale, attribuant toutes les tares à la Russie, incriminant une puissance maléfique dont la résilience ferait peser une menace irrésistible sur le monde prétendument civilisé ? Ce discours lancinant s’obstine à désigner dans la Russie actuelle une sorte d’ennemi systémique, l’empire du mal soviétique ayant été simplement repeint aux couleurs russes pour les besoins de la cause. Aux yeux des élites dirigeantes occidentales, il faut croire que Moscou reste Moscou, et que la menace venant de l’Est est une donnée permanente de la géopolitique eurasienne.

    Pour les obsédés de l’ogre moscovite, la Russie a tous les torts. Elle ne se contente pas de menacer l’Ukraine en massant ses blindés à ses frontières, elle veut aussi installer à Kiev un pouvoir pro-russe. Singulière inversion accusatoire, qui attribue à Moscou la politique menée par les Occidentaux dans un pays qu’ils ont vassalisé à coup de subventions en espérant le transformer en futur joyau de l’OTAN. En y fomentant le coup d’État de février 2014, ils ont tout fait pour le détacher de son voisin afin d’isoler davantage la Russie, dans la foulée de ces «révolutions colorées» qui ont été savamment orchestrées en Europe orientale et dans le Caucase. C’est depuis cette date que l’Ukraine est en proie à une grave crise intérieure, et Moscou n’y est absolument pour rien.

    Car le putsch de Maidan a porté au pouvoir une clique ultra-nationaliste dont la politique a humilié la population russophone des régions orientales. Cette provocation délibérée des autorités usurpatrices de Kiev, soutenues par des groupes néo-nazis, a poussé les patriotes du Donbass et de Crimée à la résistance et à la sécession. Mais il n’y a jamais eu d’invasion moscovite. Aucun char russe ne foule le territoire ukrainien, et Moscou a toujours recommandé, pour résoudre la crise interne, une solution négociée de type fédéral ménageant les intérêts des différentes composantes du peuple ukrainien. Il est ahurissant de voir l’OTAN stigmatiser la Russie pour sa politique à l’égard de ce pays, alors que la seule armée qui tue des Ukrainiens est celle de Kiev, qui bombarde quotidiennement les populations civiles des républiques sécessionnistes de Donetsk et Lougansk.

    C’est l’agressivité irresponsable de cette armée, noyautée par les ultra-nationalistes et portée à bout de bras par les puissances occidentales, qui entretient un climat d’affrontement. C’est l’hystérie antirusse des puissances occidentales qui jette de l’huile sur le feu dans la région, et non cette menace imaginaire contre l’Ukraine que les affabulateurs de la presse atlantiste attribuent à la Russie. Dans la crise actuelle, il est clair que c’est l’Occident qui représente une menace pour la paix en défiant outrageusement la Russie à ses frontières, et non l’inverse. Que l’on sache, Moscou n’organise pas de manœuvres militaires avec le Mexique ou le Canada, et sa flotte de guerre ne croise guère au large de Manhattan.

    Washington, en revanche, poursuit l’encerclement de la Russie en étendant systématiquement le périmètre de l’OTAN à ses frontières. Or cette politique viole l’engagement pris auprès de Mikhaïl Gorbatchev, lequel accepta la réunification de l’Allemagne en échange d’une promesse de non-extension de l’Alliance atlantique vers l’Est européen. Cette offensive géopolitique est d’autant plus menaçante qu’elle s’est accompagnée de l’installation, sur le territoire des nouveaux États-membres, d’un bouclier antimissile américain. Impensable au temps de l’URSS, ce dispositif fait peser sur Moscou la menace d’une première frappe et rend caduc tout accord de désarmement nucléaire.

    Impossible d’oublier, enfin, la toile de fond de cette démonstration de force du camp occidental maquillée en riposte aux ambitions de l’ogre russe : colossal, le budget militaire américain représente près de la moitié des dépenses militaires mondiales, dépassant en 2021 les 740 milliards de dollars. En augmentation constante, il équivaut à neuf fois celui de la Russie, proportion qui s’élève à seize fois pour l’ensemble des États-membres de l’OTAN. Hormis les faux naïfs, qui peut accréditer la fable d’une invasion militaire imminente de l’Ukraine par les forces russes ? Prétendre que Moscou prépare la guerre pour assouvir ses appétits territoriaux aux dépens de ses voisins mériterait un éclat de rire s’il ne s’agissait d’une crise internationale sérieuse au cours de laquelle, une fois de plus, le bellicisme de Washington tente d’enrayer le déclin irrésistible d’un Occident vassalisé.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Auteur : Bruno Guigue

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  • Ukraine : Bruno Drewski alerte contre le risque de guerre mondiale provoquée par les USA et l’UE. ( IC.fr - 19/01/22 )       Aéroport international de Donetsk dans le Donbass, détruits par les bombardements de la junte de Kiev, financés par l’Axe USA OTAN UE.

    Bruno Drewski, universitaire maitre de conférence à l’Inalco et spécialiste de la Russie et des pays de l’Est dans une interview, diffusée ce jour par France Info  alerte contre le risque de guerre mondiale alors que les USA avec leurs instruments que sont l’OTAN et l’UE accroissent la tension en Ukraine.

    On ne peut que se réjouir d’entendre ainsi une voix éclairée et factuelle pour rappeler l’enjeu primordiale de la paix. Cela change un peu du tapage général délirant, Le Monde en tête , sur la Russie sur le point d’envahir la malheureuse Ukraine pacifique, heureusement soutenue par ses bienfaiteurs occidentaux et démocratiques. Passant sous silence le coup d’état d’extrême droite d’Euro Maidan , célébrant ouvertement le régime des collaborateurs nazis et génocidaires, qui a plongé l’Ukraine dans le chaos pour la rapprocher par la violence de l’OTAN, de l’UE et des USA. Et la guerre qui a ensuite été menée pour réduire sous les bombes l’opposition à ce coup d’état des ukrainiens, tout particulièrement la forte majorité russophone se situant à l’est du Dniepr, tout particulièrement dans le Donbass.

    Il ne nous manque plus, sur les ondes françaises, qu’une interview sereine et intelligente sur l’intention américaine de bousiller le SWIFT et de lancer ainsi, comme disent les Allemands eux-mêmes, « une bombe atomique pour les marchés de capitaux », https://www.german-foreign-policy.com/news/detail/8815/
    En effet Washington souhaite déconnecter la Russie de ce système de transaction interbancaire basée à Bruxelles, placé au demeurant sous espionnage permanent des USA (accord SWIFT II). Depuis 2014, la Russie, la Chine l’Iran, ou encore la Turquie travaille à la connexion de leurs systèmes domestiques de transit interbancaires en réponse à la menace formulée en 2014 d’une utilisation dans un régime de sanction de la déconnexion du système SWIFT.


    Ukraine : Bruno Drewski alerte contre le risque de guerre mondiale provoquée par les USA et l’UE. ( IC.fr - 19/01/22 )

     franceinfo : Est-ce qu’une attaque russe est possible à tout moment ?

    Bruno Drweski : Non, je ne pense pas parce que sinon, elle aurait eu lieu il y a longtemps. Je ne pense pas que la Russie ait, en ce moment, vraiment intérêt à prendre le contrôle de l’Ukraine vu la situation économique de l’Ukraine. Je pense en revanche que la Russie fait pression pour avoir des négociations globales, l’Ukraine n’étant qu’un élément dans le jeu international.

    Pour les Russes, il s’agit de rétablir un équilibre entre la Russie, les États-Unis et l’Otan. L’Ukraine n’est qu’un terrain d’exercice, parmi d’autres, un des premiers terrains d’exercice entre les deux superpuissances.

    À qui Poutine adresse-t-il ce message ?

    Il l’adresse aux États-Unis considérant que l’Otan n’est qu’un instrument des États-Unis. Ce qui explique évidemment pourquoi il a décidé de négocier directement avec Washington. Ce qui peut évidemment fâcher les Européens, qui aimeraient être de la partie. Mais pour le moment, Poutine vise très certainement les États-Unis pour essayer d’obtenir un accord global sur beaucoup de questions, en particulier, évidemment, sur la question de l’élargissement de l’Otan qu’il n’accepte pas.

    Le tête-à-tête prévu vendredi entre Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, est déjà une victoire pour Moscou ?

    Une victoire pour Moscou, mais plus largement une victoire pour le bon sens parce que de toute façon les deux puissances sont condamnées à s’entendre. Si elles ne s’entendent pas, c’est la guerre, pas seulement en Ukraine, cela peut être la guerre mondiale. Or, j’ose espérer qu’aucun des deux protagonistes ne souhaite une guerre nucléaire. La Russie demande un traité bannissant tout élargissement de l’Otan, en particulier à l’Ukraine et à la Géorgie et que les Américains et leurs alliés renoncent à organiser des manœuvres des déploiements militaires en Europe de l’Est.

    La Russie peut-elle obtenir gain de cause ?

    Ils ont placé la barre très haut en Ukraine et déclaré qu’après tout, ils pourraient aussi placer des troupes russes à Cuba pour rappeler que l’on peut aussi se rapprocher des frontières des États-Unis. C’est évidemment la preuve d’un langage de fermeté extrême dans le but de créer un rapport de force qui aboutisse grosso modo à un compromis comparable à celui qu’on avait eu dans les années 1960, lors de la crise de Cuba.

    Quel jeu peut jouer l’Europe ?

    Pour le moment, les Européens sont effectivement assez largement absents. Vladimir Poutine, à plusieurs reprises, a manifesté sa condescendance à l’égard des Européens qui, selon lui, ne prennent pas assez d’indépendance. Ils souhaitent sans doute que l’Europe devienne à long terme un autre partenaire. Mais pour le moment, il laisse entendre que les Européens devraient montrer une politique plus indépendante, plus autonome par rapport à Washington.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Communiqué de la Commission Education du PRCF

     

    Jean-Michel Blanquer est un ministre réactionnaire, arrogant méprisant et répressif. Sous ses attaques incessantes, c’est l’héritage des Lumières qui voit sa flamme étouffée ; c’est l’Ecole de la République, courageusement construite par des siècles de luttes pour permettre l’accès de tous, y compris celles des enfants de la classe ouvrière, à la connaissance et à l’élévation sociale selon ses stricts mérites, qui est chaque jour davantage démantelée.

    • Le sinistre Blanquer a achevé de détruire le lycée général et la voie professionnelle, entreprise délétère qu’il avait commencée sous les ordres de Sarkozy et de Chatel. Le collège et le premier degré avaient, eux, déjà été mis à terre par ses prédécesseurs, conservateurs ou faux sociaux-démocrates et tous bons soldats de l’européisme béat.
    • Le Baccalauréat n’est plus qu’un chiffon de papier dont la valeur est directement indicée sur le prestige du lycée qui le dispense.
    • L’Ecole publique a été spoliée de ses moyens au profit de l’école privée, le plus souvent confessionnelle.
    • La sélection par l’origine sociale est devenue la norme à l’entrée de l’enseignement supérieur.
    • Le niveau scolaire des jeunes Français s’est effondré dans les classement internationaux.

    La casse du service public d’éducation nationale une stratégie européenne

    Son action ministérielle tout entière vise à privatiser le service public d’éducation nationale tout en rendant l’enseignement injuste et inégalitaire pour le plus grand bénéfice des enfants de la classe dominante, suivant en cela les stratégies édictées par l’Union Européenne qui, du processus de Bologne, à la feuille de route Europa2020, en passant par la stratégie de Lisbonne, ordonnent de mettre en place à marche forcée un grand marché concurrentiel de l’éducation, de la connaissance et de la compétence.

    La méthode Blanquer: violence et la désinformation

    Pour mener à bien cette entreprise de démolition systématique, cet individu prétentieux et borné a transformé la violence et la désinformation en méthode. La répression à tout va des lycéens et des agents – au premier rang desquels les syndicalistes – s’est vue systématiquement appuyée par une propagande délétère et violente. Ainsi, Blanquer aura rebondi de petites phrases méprisantes, du « on ne fait pas grève contre un virus » aux silences assassins sur le suicide de Christine Renon, directrice d’école à Pantin.

    Les contre-réformes menées au pas de charge se seront à chaque fois appuyées sur des discours inquisiteurs visant à instrumentaliser la Laïcité et les prétendue « valeurs de la République »  pour fracturer la communauté éducative et plus loin la Nation, alors même que le courageux Samuel Paty était inquiété par sa hiérarchie et abandonné sans protection au couteau de son assassin terroriste. Les attaques contre les droits des personnels, des élèves et de leur famille auront été accompagnées de torrents de mépris de classe, avec le relais courtisan et complice des médias patronaux avides de mener campagne pour casser du « prof ».

    Cette violence de classe n’est pas nouvelle et on en trouve les stigmates dans les ministères Allègre, Chatel ou Vallaud-Belkacem ; mais avec Blanquer, le mépris des travailleurs est élevé au rang de dogme, avec comme cible prioritaire les enseignants, coupables aux yeux de Blanquer et de sa classe d’être des fonctionnaires sous Statut au service du peuple.

    Près de cinq ans que nos enseignants, personnels compétents érudits et dévoués, doivent subir les insultes et les attaques du violent Blanquer qui, les traitant en ennemis, n’a eu de cesse de les présenter comme des « décrocheurs », des « islamo-gauchistes » ou des « absentéistes » pour mieux les réprimer en les trainant dans la boue médiatique voire, pour les militants syndicaux, en conseil de discipline.

    Cinq longues années que les lycéens en lutte ont affaire aux matraques et aux LBD des fascisants Castaner et Darmanin, dont les troupes auront été jusqu’à filmer des jeunes mineurs contraints, à Mantes-la-Jolie, à d’humiliantes génuflexions dans une réédition glaçante des scènes de sinistre mémoire.
    Pour ne pas être en reste, les parents prolétaires ont jetés jetés à la vindicte comme profiteurs se gavant d’« écrans plats ».

    Bien avant la crise sanitaire, quiconque s’intéressait à la défense de l’éducation était pleinement conscient que le départ de Blanquer était indispensable tant il est dangereux pour notre système éducatif et pour la nature même de notre République sociale reposant, au moins en principe, sur le mérite de chacun. 

    La gestion de la crise sanitaire par Blanquer: instrumentaliser la pandémie au service de sa politique et de son ambition personnelle

    Le tsunami pandémique s’est donc abattu sur un système éducatif aussi abimé que le système de santé. Poussant alors le cynisme à son sommet, ce ministre dogmatique, ambitieux et obscurantiste a choisi de faire de cette pandémie le double instrument de sa politique de destruction du service public national d’éducation et de son ambition politique personnelle visant à l’installer comme le chantre de la droite intégriste.

    Inventant de toutes pièces un ennemi imaginaire qui voudrait « fermer les écoles », il s’est servi du choc épidémique pour accélérer encore la transformation des métiers de l’Education nationale et son organisation, et ainsi permettre l’exploitation « quoi qu’il en coûte » aux enseignants des parents de leurs élèves par ses donneurs d’ordres du MEDEF.

    Avec un mépris total de la sécurité sanitaire qu’il doit aux personnels, aux élèves et à leurs familles, Blanquer a fait le choix de l’obscurantisme et du chaos : il a transformé les établissements scolaires en un mélange explosif de garderies sous équipées et de covidromes. Pire encore : suivant son dogme de la concurrence de tous contre tous, il a opté pour l’infection de troupeau dans la jeunesse, au prétexte faux que les jeunes ne risqueraient rien. Ce choix est d’autant plus ignoble et immoral qu’il met en danger de mort plusieurs centaines de milliers de nos concitoyens vulnérables face à l’intense circulation du Covid et qui ne peuvent être protégés par les seuls vaccins.

    Ce véritable Bolsonaro français, tout à la construction de son image fantasmatique, n’a cessé de dénier les effets de la contagion en milieu scolaire et de refuser d’investir pour sécuriser nos écoles, allant même jusqu’a mettre en balance, à l’image du fasciste Bolsonaro, la vie de nos enfants et leur instruction en classe dans une déclaration que l’Histoire jugera.

    Las, Blanquer a pu compter sur le soutien complaisant des conglomérats médiatiques capitalistes et sur l’habituelle complicité des syndicats jaunes (faussement dits réformistes) ainsi que sur les atermoiements coupables des directions des principales centrales syndicales de l’éducation pour proposer un visage présentable à une opinion publique échaudée par les catastrophes pseudo pédagogiques et véritablement euro-austéritaires des reniements « sociaux-démocrates ».

    Mais les faits sont têtus et la vérité est révolutionnaire, et le mensonge Blanquer vient de se fracasser contre le réel. 

    Jeudi 13 Janvier 2021, en masse, dans l’unité et avec dignité, les enseignants et les personnels éducatifs ont pu faire éclater au grand jour la vérité: leur rejet massif de Blanquer et de sa politique éducative et sanitaire qui  abime l’école. Il ont pu crier leur ras le bol de son manque de respect envers les personnels et de sa communication obscurantiste basée sur les méthodes trumpistes de la « vérité alternative ». 

    Quelques jours à peine après le grand succès de cette mobilisation historique, Médiapart nous apprend que le pseudo « protocole sanitaire » – protocole conduisant de fait à maximiser la présence en classe des élèves ou personnels contagieux tout en désorganisant les services- a été annoncé en visio-conférence depuis Ibiza – belle destination pour siroter des cocktails au milieu de l’oligarchie corrompue –, cependant que l’article payant du Parisien présentait une image du ministre au travail dans son bureau.

    Si le grotesque de la situation le dispute à son ignominie, tout le monde peut constater ce qu’est réellement le ministère Blanquer : une manipulation médiatique au service de la démolition de ce qui est la colonne vertébrale de notre République depuis Monge et Robespierre, à savoir l’Ecole républicaine.

    A Ibiza ou sur la lune, Blanquer ne peut pas rester ministre : il doit dégager ! 

    Le PRCF appelle donc à soutenir tous les mouvements de grèves – dès ce jeudi 20 janvier et tous les autres à venir, notamment l’intersyndicale du 27 janvier – et les manifestations des personnels de l’Education nationale – au premier rang desquels les enseignants – qui réclament la démission de Blanquer et se battent pour reconstruire un vrai service public de l’Education nationale. Ce qui implique d’en finir avec la mortifère UE du Capital livrant les Lumières et l’émancipation du genre humain aux appétits des rapaces capitalistes.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • ENSEIGNANTS, JE NE VOUS AI PAS COMPRIS! #BlanquerDemission #GrevedesEcoles #Greve13janvier #Greve27janvier #ProtocoleTousInfectés ( IC.fr - 14/01/22 )

    Par Floréal, PRCF

    Perdant un peu de sa morgue insupportable, tant la mobilisation de la communauté scolaire était forte ce jeudi 13 janvier 2022, Monseigneur Blanquer a annoncé quelques mesurettes censées atténuer  le ras-le-bol  des enseignants, parents et lycéens. Il faut dire aussi que le gouvernement – qui craint à raison de laisser des plumes électorales dans cette affaire – avait désavoué son Sinistre de l’Education de moins en moins nationale en organisant une rencontre gouvernement/syndicats présidée par Castex et supervisée par le ministre de la santé (lui-même discrédité auprès des soignants…).

    Toutefois, outre que les « mesures » annoncées par Blanquer sont dérisoires et qu’elles ne concernent EN RIEN les contre-réformes (casse du lycée, du bac, des séries, des disciplines scolaires, aggravation de la sélection sociale et scolaire par le dispositif Parcours sup…) orchestrées par le despote de la rue de Grenelle, les états-majors syndicaux qui se sont rendus toutes affaires cessantes à l’impérieuse convocation gouvernementale en contournant sans états d’âme le slogan dominant du jour : BLANQUER DEGAGE ! – ont-ils réellement entendu, voire écouté, la colère de leurs mandants?

    On se souvient qu’en mai 2005, le peuple français ayant retoqué la constitution européenne parrainée par Chirac, Hollande et Sarkozy, la totalité des dirigeants de la gauche établie avait alors exigé, non pas la démission des gouvernants désavoués par le peuple sur un point crucial, mais… « la renégociation (par Chirac !) de la constitution européenne » (cf. la déclaration, dès le 29 mai au soir, de Mme Buffet, au nom du PCF). Façon consciente ou pas de RELEGITIMER la direction faillie du pays. Etonnez-vous ensuite que le peuple, classe ouvrière en tête, voire les couches moyennes elles-mêmes (cf. aujourd’hui les sifflets légitimes des profs « accueillant » Anne Hidalgo), n’aient plus que mépris pour leurs « élites », y compris pour la « gauche » politico-syndicale censée représenter le monde du travail.

    Eh bien, n’est-ce pas la même chose que Buffet en 2005 qu’ont faite ce soir les états-majors du monde enseignant ? En allant palabrer ce soir avec Blanquer, ils ont MEPRISE le slogan de masse « Blanquer démission ! » et, en échange de quelques mesures cosmétiques (5 millions de masques FFP2 contre une journée de grève : brillante négociation en effet!), ont relégitimé un ministre dangereux et carbonisé qui, au soir même d’une grève historique, est remonté en selle pour venir présenter à la télé le résultat de la « négociation »…

    Bref, Blanquer n’a pas compris les enseignants, parents et lycéens. Mais qu’attendre d’autre de ce commis de l’UE austéritaire et d’un gouvernement capitaliste dont le seul souci est que l’école, structurellement empêchée d’instruire comme l’hôpital est empêché de soigner, se contente de garder les mouflets pour que les parents puissent aller bosser… et abonder la pompe à profits du MEDEF ?

    Mais plus gravement encore, les états-majors syndicaux, qui ont contourné (et n’ont pas vu venir) la colère enseignante en BLOQUANT durant des mois, au nom du « dialogue social » totalement bidon avec Blanquer, le mot d’ordre « Blanquer démission », ont-ils davantage ECOUTE les enseignants en lutte ? A ces derniers de répondre.

    Et de s’organiser en bas pour amplifier le mouvement en construisant, avec les autres travailleurs du public et du privé, un large « tous ensemble en même temps » (avec pour première étape, le 27 janvier) secouant l’ordonnancement mortifère de cette présidentielle verrouillée, mettant en débat cette UE de malheur qui depuis quarante ans, tous gouvernements confondus, saccage notre pays. Bref, l’heure est venue de se souvenir dans nos pratiques, en cessant de nous laisser promener par des gens connivents et trop bien élevés, le mot d’ordre fondateur du mouvement ouvrier : « l’émancipation des travailleurs (que sont les enseignants, les soignants et les autres) sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes ».

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Café marxiste du 22 janvier : 1792- 2022 : vive la République ! ( IC.fr - 12/01/22 )

    Café marxiste du 22 janvier : 1792- 2022 : vive la République !

    Gilda Guibert (agrégée d’histoire) et Fadi Kassem (diplômé de Sciences Po et agrégé d’histoire) commémorent avec quelques mois d’avance les 230 ans de la République française.

    Gilda Guibert ne remplissant pas les conditions requises par la loi du 5 janvier 2022, sera contrainte de faire ce café marxiste de chez elle et vous délivrera des explications historiques sur la chaîne des cafés marxistes de Youtube. Elle évoquera les circonstances de la naissance de la Première République française le 22 septembre 1792, déclarée une et indivisible trois jours après. Elle vous rappellera les valeurs et les principes sur lesquels elle a été fondée – valeurs et principes repris tant par les révolutionnaires de 1848 que par les Communards de 1871 que par le Parti Communiste des années trente.

    Mais notre République démocratique, souveraine, égale, laïque, fraternelle et sociale est en danger de mort : balkanisée et communautariste, oligarchique, inégalitaire, dépendante de l’Union européenne, (le fief de la haute finance et des grandes entreprises), intolérante, antisociale, impérialiste comme l’expliquera Fadi Kassem, elle est sur la voie de l’euro-dislocation. Comment réagir à toutes ces attaques ? Par une véritable alternative unissant les deux drapeaux : le drapeau tricolore de la Révolution française et le drapeau rouge de la révolution prolétarienne internationale.

    Source : https://www.initiative-communiste

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  • Le 14 novembre 2021 l’économiste Frédéric Farah participait à l’animation de l’atelier économie de l’université populaire du PRCF. Voici l’entretien que le co-auteur avec Olivier Delormede « Fake State – l’impuissance organisée de l’Etat » a eu à cette occasion avec Fadi Kassem.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • Trop, c’est trop: Blanquer Démission! 

    En ce début d’année 2022, l’exaspération dans l’ensemble des catégorie de la communauté éducative  a atteint un niveau insupportable. Cette exaspération est à la mesure du 

    • mépris du sinistre Blanquer à l’égard des personnels, des élèves et de leurs parents, 
    • de son impéritie face à la crise sanitaire, 
    • et de sa violence à l’égard du Service public d’éducation nationale qu’il n’a eu de cesse de saccager. 

     

    Blanquer ministre de l’EN, c’est quinquennat passé à:

    • démembrer le lycée (GT ou pro), 
    • à détruire le bac national anonyme pour le remplacer par du contrôle local et la sélection à l’entrée du Supérieur, 
    • humilier et caporaliser le corps enseignants pour le plier à ses obsessions profondément réactionnaires,
    • Paupériser les enseignants et attaquer le Statut de la Fonction publique construit par les ministres communistes Thorez et Le Pors.
    • Réprimer dans la violence l’action syndicale, en matraquant les lycéens en luttes, en poursuivant les syndicalistes, en montant l’officine Avenir Lycéen.
    • Travestir la réalité que ce soit sur sa cataclysmique réforme combinée du Bac et de Parcourus ou pour manipuler les chiffres dramatiques de contagions COVID en milieux scolaires

    Cet arrogant ministre profite avec le pire des cynisme de la crise sanitaire pour semer encore davantage le chaos dans le plus grand service publique de France. 

    Sa haine et son mépris à l’égard des  agents de la Fonction Publique n’ont d’égal que son absence totale d’empathie à l’égard de la population frappée par une maladie contagieuse grave qui a déjà causé plus de 122 000 morts.

    Jean Michel Blanquer c’est  le Bolsonaro français.

    Il n’a eut de cesse de dénier la gravité de la crise soutenant en cela une position obscurantiste.

    Il ne se cache pas d’être partisan de l’infection de troupeau (appelée hypocritement immunité collective), mettant en oeuvre au plan sanitaire les mêmes méthodes que celles qu’il défend au plan économique: individualisme forcené, concurrence de tous contre tous, abandon des plus vulnérables, désinformation et si cela ne suffit pas répression féroce. 

    Les conséquences sont terribles avec une diffusion foudroyante du virus dans toutes les couches de la société, diffusion qui mets en danger les personnels au contact des élèves et de la population qui sont en première ligne mais également l’ensemble de la population et de l’économie. (En ce mois de janvier la triste barre symbolique des 10 000 enfants hospitalisés depuis le début de la pandémie a été franchie, alors que rappelons-le le premier foyer de diffusion du virus sur le sol français fut un lycée et le premier mort un enseignant!).

    L’absence de respect, l’absence même de la plus simple humanité cela n’est pas supportable. Cela n’a que trop duré: il doit partir.

    La destruction de l’Education nationale: un processus qui dure depuis plus de vingt ans sous les injonctions sans cesse plus dures de l’UE.

    Blanquer est l’homme de main du Patronat européiste dans sa volonté d’araser l’Ecole de la République voulue par Condorcet, et patiemment construite de Gaspard Monge à Emile Wallon en passant par Jean Zay. A la manoeuvre, que cela soit au pouvoir ou dans « l’opposition » depuis près de vingt ans, il est le zélé exécuteur de la Stratégie de Lisbonne pour l’éducation qui vise depuis 2000 à mettre en place à l’échelle européenne un grand Marché concurrentiel de la connaissance et de la compétence, poursuivant en cela le processus européen de Bologne initié en 1998.

    C’est sous l’égide de cette stratégie européenne que sont mise en place successivement et avec une grande cohérence dans la régression plusieurs vagues successives de contre réformes destructrices: 

    • réforme Lang du lycée après que la mobilisation ait mis en échec le ministre Allègre, 
    • réforme LMD qui conduira à la masterisation menée par Blanquer sous Sarkosy:
      • Avec à la clef la casse des concours de recrutement au profit d’une explosion de la précarité,
      • Doublée d’une crise du recrutement et une diminution dramatique du niveau de qualification des enseignants
    • socle commun de compétences Fillon et casse de l’éducation prioritaire avec le dispositif Eclair (déjà Blanquer),
    • réforme LRU de la revenante Pécresse,
    • socle de compétence et de culture Peillon-Hamon,
    • réforme du collège Vallaud-Belkacem,
    • PPCR
    • Et pour finir, Ecole de la Confiancedémembrement du lycée et disparition du Baccalauréat national Blanquer, mise en place de la sélection à l’entrée des universités ParcourSUP.

    Tout cela s’ajoute à la cure d’austérité sans fin imposée par les critères de convergence de Maastricht  et l’entrée de l’euro-mark.

    Cette cure d’austérité, c’est le gel du point d’indice dont la conséquence est la clochardisation des enseignant (dont près de 80% sont des femmes):

    • Salaire d’entrée  passé de 2 fois le smic à 1, 2 fois le sic en 2020.
    • Salaires inférieurs de 25% à ceux des autres catégorie A (et cela en tenant compte des agrégés qui sont A+ !).
    • Salaires deux fois inférieurs à ceux des enseignants allemands pour un nombre d’heures de cours plus élevé.

    C’est donc après deux décennies complètes et ininterrompues de reculs éducatifs et sociaux submergeant sans cesse la communauté éducative, que celle-ci doit faire face aux vagues successives de la pandémie covid. 

    Comme pour l’Hôpital public, défendre l’Ecole de la République:

    • c’est d’abord faire le constat de la volonté européenne de privatiser ce service public qui représente un énorme marché concurrentiel potentiel sur lequel lorgne depuis toujours les investisseurs cupides. 

    • C’est ensuite prendre conscience que la concurrence libre et non faussée ne peut exister en matière d’éducation tant que subsistera une Education nationale. 

    Préserver notre Ecole républicaine nécessite donc de combattre les politiques européennes qui veulent l’étouffer.

    Préserver notre Ecole républicaine, c’est sortir de cette Union européenne qui a gravé dans le marbre de ses Traités la concurrence libre et  non faussée, traités, contre lesquels il n’y a pas de choix démocratiques (selon le Président Juncker), bien que leur unique mise aux voix par référendum se soit soldée par un retentissant NON en mai 2005.

    UNE EDUCATION NATIONALE SOUS LE FEU du mépris de classe et de l’OBSCURANTISTE DE SES ENNEMIS

    Ce nécessaire inventaire à la Prévert démontre la monstruosité et la criminalité inhérentes à la Macronie, dont les représentants ont exprimé leur mépris de classe tout au long de ce sordide quinquennat : dénonciation de « l’absentéisme » des enseignants pour cause de coronavirus ; l’ancienne porte-parole Sibeth Ndiaye fustigeant les enseignants qui ne travaillent pas et qui n’iront pas « récolter des fraises » ; médailles de couleur en guise de « récompense » pour les enseignants s’étant démenés lors du confinement afin d’assurer la « continuité pédagogique ». Et comment oublier que le despote Macron déclaré au sujet des retraites des enseignants : « On est entre 1.000 et 1.200, en moyenne, je pense que je ne suis pas loin de la réalité » … alors que la retraite moyenne des enseignants, selon « Le Bilan social », une publication du ministère, s’établit à 2.380 € par mois – de quoi justifier sa contre-réforme visant à réduire drastiquement le niveau des retraites des fonctionnaires !

    On aurait tort de voir dans ces déclarations des « dérapages » : il s’agit bien d’une pensée structurellement déshumanisante et hostile à la fonction publique, en particulier contre les enseignants jugés « fainéants », toujours « en vacances » et ne « travaillant que 18h par semaine » – quand bien même les enseignants travaillent plus de 40 heures par semaine en moyenne et consacrent une bonne partie des « vacances » à leur métier. Une pensée qui anime les euro-dirigeants de France, aussi bien l’extrême droite haineuse – à l’image du fasciste Zemmour désireux d’augmenter l’âge de départ à la retraite à 64 ans et déclarant que « le travail, c’est la santé » – que la réactionnaire Pécresse voulant supprimer 150.000 postes de fonctionnaires et a déjà détruit l’Université quand elle fut ministre du gouvernement Fillon lors du déplorable mandat Sarkozy.

    Mais on ne saurait oublier les mensonges et trahisons de la soi-disant « gauche » « socialiste » et « écologiste », appliquant les euro-directives austéritaires et managériales à l’image de la sordide « stratégie de Lisbonne » faisant la part belle à la « compétitivité » des établissements scolaires ; une funeste stratégie acceptée par le gouvernement Jospin (avec, en son sein, Jean-Luc Mélenchon et des ministres PCF) et confirmée par le catastrophique quinquennat Hollande. Ne croyons donc pas les faussaires comme Hidalgo, dont la promesse démagogique de doubler les salaires des enseignants se heurtera au mur indéboulonnable des « critères de Maastricht » et de l’austéritaire monnaie unique, l’euro. 

    Car au-delà des euro-gouvernements de droite et dits de « gauche », cest bel et bien la mortifère Union européenne qui impulse la désintégration progressive en poussant à la privatisation de l’Education nationale qualifiée par le vocable juridique de « service d’intérêt économique général » (et non plus service public). Le tout visant à satisfaire les desiderata du MEDEF-CAC 40, comme le montre le « plan d’action nationale » signé conjointement par Blanquer et le patron du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, en juin 2019, visant à livrer les jeunes à la merci d’un grand patronat souhaitant disposer d’une « armée de réserve des travailleurs » (Karl Marx).

    Les conséquences sont désastreuses pour l’avenir de la France, de la République une et indivisible, pour celui de l’Education nationale et tout simplement pour la jeunesse de notre pays : désespoir dune partie croissante de la jeunesse de plus en plus atomisée, exploitée, en quête de sens et souffrant de graves problèmes de santé, y compris mentale et psychologique ; fascisation accrue illustrée par la montée en puissance de l’extrême droite et de ses idées nauséabondes et les agressions à l’encontre des forces progressistes et syndicalistes (injures, tags racistes, menaces de mort) ; obscurantisme assassin dont a été tragiquement victime Samuel Paty et qui débouche sur la remise en cause radicale des savoirs et des principes scientifiques construits depuis l’Antiquité (Grèce, Chine, etc.). 

    Ne réduisons toutefois pas ce triple mouvement funeste aux seuls extrémistes qu’il faut anéantir, à commencer par l’islamisme et l’extrême droite identitariste. Ce sont en effet TOUS les identitarismes (y compris les obsessions faussement de « gauche » substituant les étiquettes « raciales », « religieuses » ou « de genre » à la lutte des classes) et tous les discours réactionnaires qui contribuent à ce dramatique délitement. Comment ne pas voir, à ce sujet, limmense responsabilité de Macron, qui réhabilite Pétain et Maurras (servant ainsi la soupe à Zemmour) et qui promeut une réécriture européiste de l’histoire (comme l’annonça fier-à-bras Blanquer à l’Assemblée nationale le 16 mai 2018) falsifiant la réalité historique ? Ainsi, le 19 septembre 2019, la Macronie, mais aussi les faux « Républicains », le prétendu « Rassemblement national » et les traîtres PS et EELV ont adopté l’infâme résolution du Parlement européen assimilant le communisme au nazisme, pervertissant mensongèrement la réalité historique en niant sciemment le fait que l’URSS fut le grand vainqueur de la barbarie nazie après avoir perdu plus de 27 millions de ses citoyens !

    PROMOUVOIR LES LUMIERES COMMUNES AU SERVICE DU GENRE HUMAIN

    C’est pourquoi le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), promoteur de l’esprit critique et rationnel promu par les savants antiques, les penseurs médiévaux, les humanistes et les Lumières, fidèle à l’esprit révolutionnaire de Robespierre et des sans-culottes, de Marx et Engels, de la Commune et de Jaurès, de Lénine et Politzer, du Front populaire et du Conseil national de la Résistance (CNR), fait campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore associant la Marseillaise et lInternationale, le drapeau tricolore de la Révolution jacobine de 1793 et le drapeau rouge de linternationalisme prolétarien, afin de promouvoir les Lumières communes au service du genre humain. 

     Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Dans une vidéo réalisé le 12 janvier 2022, notamment en soutien de la journée d’action des soignants et personnels médicaux sociaux mais également des ouvriers de l’industrie avec la manifestation des fondeurs de la SAM à Paris, Georges Gastaud secrétaire national adjoint du PRCF prend la parole pour lancer un appel à soutenir et amplifier les mobilisations du 13 janvier (Éducation Nationale) et 27 janvier (journée nationale d’action pour les salaires et l’emploi).

    L’occasion d’appeler à rejoindre la campagne politique menée par les communistes avec le PRCF pour remettre « le monde du travail au coeur de la Nation ».

    Cela alors que la droite extrême et l’extrême droite de concert avec le régime Macron ne cessent de fangeuses diversions pour diviser les travailleurs et évincer des débats de la campagne présidentielle 2022 les sujets qui intéressent en premier lieu les travailleurs et leur famille.

    Cela alors que l’Union Européenne, qui des délocalisations qui frappent les usines aux fermetures d’hôpitaux et à la destruction de l’Education Nationale, est le moteur institutionnel puissant qui étouffe de ses chaines le monde du travail et ses légitimes aspirations : supprimant la souveraineté nationale, et évinçant la souveraineté populaire pour imposer la dictature sans partage du Capital.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Impérialisme et anti-impérialisme – par Bruno Guigue ( IC.fr - 11/01/22 )

    Lors du vingt-cinquième sommet des pays membres de l’Organisation de l’unité africaine, le 26 juillet 1987, le président du Conseil national révolutionnaire du Burkina Faso dénonce le nouvel asservissement de l’Afrique : « Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds ». La dette du tiers-monde est le symbole du néo-colonialisme. Elle perpétue le déni de souveraineté, pliant les jeunes nations africaines aux desiderata des ex-puissances coloniales. Mais la dette est aussi l’odieuse martingale dont se repaissent les marchés financiers. Prélèvement parasitaire sur des économies fragiles, elle enrichit les riches des pays développés au détriment des pauvres des pays en voie de développement. « La dette dominée par l’impérialisme est une reconquête savamment organisée pour que l’Afrique, sa croissance, son développement, obéisse à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer les fonds chez nous avec l’obligation de rembourser ».

    Décidément, c’en est trop. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara est tombé sous les balles des conjurés au grand bénéfice de la Françafrique et de ses juteuses affaires. Mais le courageux capitaine de cette révolution étouffée avait dit l’essentiel : un pays ne se développe que s’il est souverain et cette souveraineté est incompatible avec la soumission au capital mondialisé. Voisine du Burkina Faso, la Côte d’Ivoire en sait quelque chose : colonie spécialisée dans la monoculture d’exportation du cacao depuis les années vingt, elle a été ruinée par la chute des cours et entraînée dans la spirale infernale de la dette. Le marché du chocolat pèse 100 milliards de dollars et il est contrôlé par trois multinationales. Avec la libéralisation du marché exigée par les institutions financières internationales, ces multinationales dictent leurs conditions à l’ensemble de la filière. En 1999, le FMI et la Banque mondiale exigent la suppression du prix garanti au producteur. Le prix payé aux petits planteurs étant divisé par deux, ils emploient pour survivre des milliers d’enfants. Appauvri par la chute des cours liée à la surproduction, le pays est également contraint de diminuer les taxes sur les entreprises. Privé de ressources, esclave de la dette et jouet des marchés, le pays est à genoux. La Côte d’Ivoire est un cas d’école. Un petit pays à l’économie extravertie (le cacao représente 20% du PIB et 50% des recettes d’exportation) a été littéralement torpillé par des étrangers qui ne visent qu’à maximiser leurs profits avec la complicité des institutions financières et la collaboration de dirigeants corrompus. S’il est asservi aux marchés, l’indépendance d’un pays en développement est une fiction.

    Lorsqu’on analyse l’histoire du développement des pays du Sud, un fait saute aux yeux : les pays les mieux lotis sont ceux qui ont pleinement conquis leur souveraineté nationale. La République populaire de Chine et les nouveaux pays développés d’Asie orientale ont mené des politiques économiques volontaristes et promu une industrialisation accélérée. Ces politiques reposaient – et reposent encore largement – sur deux piliers : une économie mixte et un État fort. Un tel constat devrait suffire à balayer les illusions nourries par l’idéologie libérale. Loin de reposer sur le libre jeu des forces du marché, le développement résulte d’une combinaison des initiatives dont l’État fixe souverain les règles. Nulle part, on ne vit sortir le développement du chapeau de magicien des économistes libéraux. Partout, il fut l’effet d’une politique nationale et souveraine. Nationalisations, relance par la demande, éducation pour tous : la liste est longue des hérésies grâce auxquelles ces pays ont conjuré – à des degrés divers et au prix de contradictions multiples – les affres du sous-développement. N’en déplaise aux économistes de salon, l’histoire enseigne le contraire de ce que prétend la théorie : pour sortir de la pauvreté, mieux vaut la poigne d’un État souverain que la main invisible du marché.

    C’est ainsi que l’entendent les Vénézuéliens qui tentent depuis 1998 de restituer au peuple le bénéfice de la manne pétrolière, privatisé par l’oligarchie réactionnaire. C’est ce qu’entendaient faire Mohamed Mossadegh en Iran (1953), Patrice Lumumba au Congo (1961) et Salvador Allende au Chili (1973) avant que la CIA ne les fasse disparaître de la scène. C’est ce que Thomas Sankara réclamait pour une Afrique tombée dans l’esclavage de la dette au lendemain même de la décolonisation. En matière de développement, il n’y a aucun modèle. Mais seul un pays souverain qui s’est doté d’une voilure suffisante peut affronter les vents de la mondialisation. Sans la maîtrise de son propre développement, il s’installe dans la dépendance et se condamne à l’appauvrissement. Les firmes transnationales et les institutions financières internationales ont pris dans leurs filets de nombreux pays qu’elles ont saignés pour les profits du capital. Dirigeant l’un de ces petits pays pris à la gorge, Thomas Sankara clamait le droit des peuples africains à l’indépendance et à la dignité. Il renvoyait les colonialistes de tous poils à leur orgueil et à leur cupidité. Il savait que seule la souveraineté est progressiste, et que le combat contre l’impérialisme est la même chose que le combat pour le développement.

    Ce combat ne date pas d’hier. La République des soviets a dû desserrer l’étreinte mortifère des quatorze nations impérialistes qui voulaient l’étouffer. La Chine de Mao a chassé les prédateurs coloniaux et restauré la souveraineté chinoise après un siècle d’humiliations. Le Vietnam de Hô Chi Minh a vaincu les envahisseurs japonais, français et américain. Le castrisme a expulsé les États-Unis d’une île tropicale dont ils se croyaient les seigneurs et maîtres. Aujourd’hui, cet affrontement continue sur les cinq continents. En Asie orientale, la Corée du Nord est toujours dans le collimateur de Washington. Elle représente une épine dans le pied de l’impérialisme. La fonction des médias dominants est de substituer l’imaginaire à la réalité, et la représentation occidentale de ce pays insoumis en est un bon exemple. Vu de l’Ouest, Pyongyang fait figure d’accusé idéal : cette « monarchie rouge », ce « régime ubuesque », ce « goulag asiatique » réunit les stigmates de tout ce que l’homo occidentalis est censé détester. Désigné par les grands prêtres du droit-de-l’hommisme comme l’incarnation du Mal, cet État honni ferait peser, paraît-il, la « pire des menaces sur la paix mondiale ».

    Mais de quelle menace s’agit-il ? Depuis son entrée fracassante dans le club des puissances nucléaires, en octobre 2006, la Corée du Nord est mise au ban des nations. Instrumentalisée par Washington, la « communauté internationale » a mobilisé les grands moyens. Résolutions onusiennes, sanctions économiques et manœuvres militaires se succèdent, sans relâche, pour isoler le régime fautif. Rangée par les États-Unis dans la catégorie des « États voyous », la République populaire démocratique de Corée est dans la ligne de mire. La propagande occidentale dépeint Kim Jong-un sous les traits d’un tyran sanguinaire faisant joujou avec la bombe, mais cette description ne repose sur aucun fait. La stratégie nucléaire nord-coréenne, en réalité, est purement défensive. Dissuasion du faible au fort, sa finalité est d’exposer l’agresseur à des représailles insupportables, et non de prendre l’initiative des hostilités. Prudents, les Nord-Coréens veulent échapper au sort de l’Irak et de la Libye, pulvérisés par les États-Unis et leurs supplétifs au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme ». Le bellicisme prêté à Pyongyang relève plutôt d’une inversion accusatoire dont le « monde libre » est coutumier : prompts à donner des leçons de morale, les États-Unis sont pourtant les seuls à avoir utilisé l’arme nucléaire.

    À Hiroshima et à Nagasaki, ils l’ont fait sans hésitation et sans remords. Non seulement ce massacre de populations civiles (plus de 220 000 morts) fut d’une barbarie sans nom, mais il n’avait aucune justification militaire. Le Japon était prêt à capituler, et le recours à l’arme atomique visait à intimider l’URSS, dont les troupes étaient en train d’écraser l’armée japonaise en Mandchourie. Mais si la Corée a échappé à la bombe nucléaire, elle n’a pas échappé au napalm. Il faut croire que, pour la « nation exceptionnelle », carboniser des centaines de milliers de femmes, d’enfants et de vieillards ne pose aucun problème sur le plan moral. Pour fêter l’anniversaire de la double explosion, ses généraux aimaient déguster en famille une pâtisserie en forme de champignon atomique. Cinq ans plus tard, les mêmes galonnés à la bonne conscience indécrottable déchaînent le feu céleste contre les Coréens. Ces derniers échappent de peu à l’apocalypse nucléaire rêvée par Mac Arthur, mais ils subissent les effets dévastateurs d’une arme nouvelle : le napalm. Pendant la guerre de Corée (1950-1953), l’US Air Force fait un usage massif de cet explosif incendiaire. « La ville industrielle de Hungnam fut la cible d’une attaque majeure le 31 juillet 1950, au cours de laquelle 500 tonnes de bombes furent lâchées à travers les nuages. Les flammes s’élevèrent jusqu’à une centaine de mètres ». À l’armistice, « l’évaluation des dégâts provoqués par les bombardements révéla que sur les 22 principales villes du pays, 18 avaient été détruites au moins à 50%. Les grandes villes industrielles de Hamhung et de Hungnam avaient été détruites à 85%, Sariwon à 95%, Sinanju à 100%, le port de Chinnamp’o à 80% et Pyongyang à 75% »1.

    Imagine-t-on une guerre qui anéantirait 60 millions d’Américains en les carbonisant avec des bombes incendiaires ? C’est ce que la Corée du Nord a subi entre 1950 et 1953. Utilisant des armes de destruction massive, les généraux du Pentagone ont méthodiquement massacré 3 millions de personnes, soit 20 % de la population de ce petit pays qui osait leur résister. Évidemment, de telles broutilles n’entacheront jamais le prestige inégalé dont jouit l’Oncle Sam dans nos contrées. Mais à la lumière de cette histoire, on comprend mieux, en revanche, la hargne anti-impérialiste des Nord-Coréens. Il n’y a pas que le passé, au demeurant, qui incite à relativiser la passion de Washington pour la paix dans le monde. Lorsque les États-Unis jouent la vertu outragée et brandissent l’épouvantail nord-coréen, on finirait presque par oublier qu’ils détiennent 4018 têtes nucléaires, alors que la République populaire démocratique de Corée en possède une dizaine. Les cinq essais nucléaires nord-coréens ont provoqué des torrents d’indignation en Occident, mais les États-Unis en ont réalisé plus d’un millier. Enfin, ce n’est pas la Corée du Nord qui a pris l’initiative de nucléariser la péninsule, mais les États-Unis en 1958.

    Lorsqu’on demande ce que viennent faire les porte-avions de l’US Navy ans la région, la propagande répond que la Corée du Nord est un État voyou qui a violé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Cette accusation est absurde. Un État souverain est libre de dénoncer un traité international, et Pyongyang a annoncé la couleur en se retirant du TNP. De ce point de vue, sa situation est beaucoup moins scandaleuse que celle d’Israël. Car cet État non signataire du TNP détient 300 têtes nucléaires avec la bénédiction des puissances occidentales, alors qu’il bombarde régulièrement ses voisins et pratique l’épuration ethnique dans des territoires qui ne lui appartiennent pas. Les dirigeants nord-coréens ont beau user d’une rhétorique grandiloquente, ce petit pays de 25 millions d’habitants a conscience des rapports de force. La puissance militaire nord-coréenne représente 2% de celle des États-Unis, et sa seule ambition est de prévenir une agression extérieure dont la perspective n’a rien de fantasmatique. Farouchement attachée à sa souveraineté, fidèle à l’idéologie du « juché » (indépendance) héritée de Kim Il-sung, la Corée du Nord n’agresse personne. Contrairement aux États-Unis dont la doctrine prévoit la possibilité d’une attaque préventive, le programme nucléaire de la Corée du Nord indique à ceux qui voudraient l’attaquer qu’ils s’exposent à des représailles. Décidée à résister à toutes les pressions, la République populaire démocratique de Corée est un « domino » que Washington n’est pas près de faire tomber.

    Mais s’il est contenu en Asie orientale par la puissance chinoise et l’indépendance nord-coréenne, l’impérialisme contemporain se déchaîne au Proche-Orient. En Syrie, les milliers de vies fauchées par la guerre sont les stigmates du martyr infligé à un peuple qui ne demandait qu’à vivre en paix. Gigantesque tribut payé à une folie orchestrée de l’étranger, qui a vu des mercenaires de 120 nationalités affluer au Pays de Cham pour y instaurer un nouvel « émirat ». Guerre sans pitié, où l’État syrien menacé d’anéantissement s’est battu bec et ongles, défendant l’intégrité territoriale et la souveraineté de la nation. Il fallait être naïf pour ne pas voir, dès le printemps 2011, la duplicité des gouvernements occidentaux versant des larmes sur les victimes de l’armée syrienne tout en absolvant les exactions de la rébellion armée. Difficile d’ignorer, non plus, que les combattants de la nébuleuse insurrectionnelle disposaient d’un soutien financier massif de la part des pétromonarchies du Golfe. Mais si les Occidentaux et leurs alliés régionaux voulaient en découdre avec Damas, ce n’était pas pour faire la promotion des droits de l’homme. C’était pour défendre leurs intérêts au cœur d’une région cruciale pour l’avenir énergétique de la planète. C’était surtout pour garantir la sécurité d’Israël en neutralisant l’un des derniers bastions du nationalisme arabe. Car la Syrie est au centre d’une alliance réunissant les forces qui s’opposent à la domination israélo-américaine dans la région. Elle demeure le seul État arabe debout, refusant de plier devant la puissance occupante. Elle est le pivot d’un arc de la résistance qui va de Damas à Téhéran en passant par le Hezbollah libanais et les mouvements palestiniens. Le drame, mais aussi la fierté de la Syrie, c’est qu’elle est l’enfant terrible du nationalisme arabe, le dernier vestige d’une époque où Nasser et le parti Baath inspiraient la lutte contre l’impérialisme et le sionisme.

    S’imaginant qu’ils allaient provoquer sa chute à la faveur des « printemps arabes », les dirigeants occidentaux ont ignoré la légitimité dont jouissait le gouvernement syrien. Ils pensaient que l’armée régulière se déliterait sous l’effet de désertions en masse qui n’eurent jamais lieu. Aveuglés par leur lecture orientaliste de la société syrienne, ils la croyaient dominée par la minorité alaouite alors même que les principaux cadres de cet État laïc, le seul du monde arabe, étaient sunnites. Ils faisaient mine de croire à la légende d’un peuple héroïque dressé contre un despote aux abois, alors que la légitimité du président Assad se trouvait confortée, au contraire, par sa détermination à lutter contre les ennemis de la Syrie.

    Les médias occidentaux ont braqué leurs caméras vers des attroupements de barbus en les faisant passer pour un soulèvement populaire, mais ils ont occulté les immenses rassemblements en faveur du gouvernement et des réformes, à Damas, Alep et Tartous, entre juin et novembre 2011. Il suffisait pourtant d’analyser de tels événements pour mesurer le véritable rapport de forces au sein du pays. Mais la myopie volontaire du regard occidental sur la Syrie a pulvérisé tous les records. L’imagination propagandiste a réduit au silence le simple bon sens, et les atrocités commises par les extrémistes, dès le printemps 2011, n’ont pas passé la rampe d’une couverture médiatique faisant le tri entre les bonnes et les mauvaises victimes.

    Indice infaillible de son importance stratégique pour Washington et ses séides, la guerre de Syrie aura suscité une avalanche de mensonges sans précédent. La fable grotesque des attaques chimiques attribuées à l’armée syrienne mérite une mention spéciale du jury : elle restera à jamais dans les annales de la désinformation, à côté de la fiole de Colin Powell et des couveuses de Koweit-City. L’écran de fumée d’une « opposition syrienne démocratique » s’étant vite dissipé, il a fallu inventer un cortège d’horreurs imaginaires pour inverser la charge de la preuve. Afin de détourner l’attention de ces coupeurs de tête venus de partout et de nulle part pour exterminer les hérétiques, on s’est mis à accabler l’État syrien. On a alors monté de toutes pièces des accusations invraisemblables dont seule la crédulité d’une opinion occidentale soumise à un intense lavage de cerveau pouvait garantir l’efficacité.

    Il suffisait pourtant de consulter les chiffres fournis par un organisme proche de l’opposition armée (l’OSDH) pour constater que la moitié des victimes de la guerre appartenaient aux forces de sécurité syriennes. Quel meilleur démenti infligé à la fable du massacre de populations innocentes par une armée de tortionnaires ? Mais la narration dominante n’avait cure de ces broutilles, et l’opération de regime change voulue par Washington s’accommodait aisément de telles distorsions avec la réalité. Elle faisait fi de ce que les observateurs de la Mission dépêchée par la Ligue arabe avaient constaté entre décembre 2011 et janvier 2012, à savoir la violence déchaînée par une opposition présentée en Occident comme pacifique et tolérante, alors qu’elle était gangrenée dès l’origine par l’idéologie takfiriste, les pratiques mafieuses et l’argent saoudien.

    Voulue par Washington, Londres, Paris et Ankara, financée par les monarques du Golfe, la guerre de Syrie est une guerre internationale de grande ampleur. Provoquée par l’appétit de domination impérialiste, elle a mobilisé une piétaille fanatisée, issue de masses manipulables, abruties au dernier degré par l’idéologie wahhabite. Véritable boîte de Pandore, ce conflit a fait jaillir un impressionnant florilège d’ignominies : des dirigeants occidentaux qui prétendent combattre les terroristes tout en leur procurant des armes au nom des droits de l’homme ; des États dits démocratiques qui infligent un embargo sur les médicaments à des populations civiles coupables de ne pas combattre leur gouvernement ; des familles royales sanguinaires et débauchées qui donnent des leçons de démocratie tout en sponsorisant la terreur ; et pour finir, des intellectuels français qui exigent comme un impératif moral le bombardement d’un pays qui ne nous a rien fait. De ces mercenaires crétinisés venus dévaster le berceau de la civilisation pour une poignée de pétrodollars, l’État syrien soutenu par l’Iran, la Russie et la Chine est presque venu à bout. En restaurant la souveraineté nationale sur la majeure partie du territoire habité, une courageuse armée de conscrits a infligé un camouflet à tous ceux qui rêvaient de remplacer la Syrie par une constellation d’entités confessionnelles. Calomniée sans relâche par les propagandistes occidentaux, l’armée nationale a payé un lourd tribut pour libérer le sol de la patrie.

    Cette résistance d’une nation syrienne agressée par l’impérialisme ressemble, à maints égards, à celle de la nation cubaine depuis 1959. Mais l’exemplarité de la révolution castriste se mesure aussi aux calomnies qu’elle a endurées. Lors de la disparition de Fidel Castro, les chacals de la presse bourgeoise tournaient autour de sa dépouille, et on a entendu la rumeur mensongère : Fidel Castro était un tyran. Celui qui risque sa vie dans la fleur de la jeunesse, balaie la dictature de Batista, restaure la souveraineté nationale, restitue sa fierté au peuple cubain, rend la terre aux paysans, éradique la misère, fait taire le racisme, libère la femme cubaine, crée le meilleur système de santé du Tiers Monde, réduit la mortalité infantile dans des proportions inconnues dans le reste de l’Amérique latine, élimine l’analphabétisme, offre l’éducation à tous, et résiste victorieusement avec son peuple à l’agression impérialiste, est-il un tyran ? L’amour de la liberté, l’exigence avec soi-même, la fierté de n’obéir à personne, l’éthique révolutionnaire alliée au sens du réel, l’élan généreux qui triomphe de l’indifférence, la solidarité sans faille à l’intérieur comme à l’extérieur, le patriotisme qui n’éloigne pas de l’internationalisme, au contraire, mais en rapproche. Tout cela, c’est le castrisme. Communiste et fier de l’être, Fidel Castro savait que l’URSS avait liquidé le nazisme, joué un rôle décisif dans la décolonisation de l’Asie du sud-est, aidé les Arabes face à l’agression sioniste en 1967 et 1973, soutenu la lutte pour les indépendances africaines et donné le coup de grâce à l’apartheid en fournissant un appui décisif à l’ANC.

    Avec la révolution castriste, Cuba a acquis une expérience historique hors du commun. Ses enseignements dépassent le cadre géographique des Caraïbes. Cette révolution n’est pas née par hasard. Victorieuse après des années de lutte acharnée, elle a pour origine l’humiliation sans précédent infligée au peuple cubain par un impérialisme américain protecteur de la dictature militaire. En le frustrant de sa souveraineté, en le soumettant aux affres du sous-développement, cette mise sous tutelle par le puissant voisin crée les conditions du sursaut révolutionnaire. Loin de sortir tout droit du cerveau enflammé de Fidel, la révolution cubaine est un mouvement populaire qui donne un visage à la fierté retrouvée des Cubains, elle est d’abord ce refus intransigeant de l’ordre impérial dicté par Washington. « El Comandante » en est l’incarnation héroïque, mais sans le mouvement des masses, la révolution était perdue. Elle n’est pas une révolution de pacotille. Elle bouleverse la société cubaine en éradiquant la misère, le racisme et l’analphabétisme qui régnaient dans la société de plantation. Elle mène une lutte infatigable, malgré les difficultés héritées d’une économie arriérée et aggravées par le blocus impérialiste, pour donner à chaque Cubain des conditions de vie décentes. Charriant son lot d’erreurs et de tentatives avortées, le travail accompli est colossal. Réforme agraire, santé gratuite, éducation pour tous, le socialisme cubain est une réalité qu’aucune propagande ne fera disparaître dans l’oubli.

    Dès 1961, soit deux ans après la révolution, Cuba est l’un des rares pays en développement à avoir éradiqué l’analphabétisme. Le taux d’alphabétisation des 15-24 ans atteint aujourd’hui les 100%, et celui des adultes 99,8%, ce qui place Cuba parmi les cinq pays les plus alphabétisés au monde. Selon l’UNESCO, Cuba est le pays qui affiche le meilleur résultat d’Amérique Latine et des Caraïbes en matière d’éducation. L’île dispose d’un nombre d’enseignants record, et on y trouve le plus faible nombre d’élèves par classe dans le primaire et le secondaire. En 1959, Cuba ne comptait qu’une seule université. Aujourd’hui l’île compte 52 établissements d’enseignement supérieur. D’après l’ONU, la mortalité infantile à Cuba est de 4,2 pour 1000, soit le taux le plus faible du continent américain, USA compris, alors qu’elle s’élevait à 69,8 pour 1000 avant la révolution. L’espérance de vie à Cuba est de 80 ans, soit plus qu’aux États-Unis. Meilleur chiffre du continent américain derrière le Canada et le Chili, il correspond à la moyenne des pays riches de l’OCDE. L’École de médecine de la Havane, « la plus avancée au monde » selon l’ONU, forme aujourd’hui 11 000 jeunes venus de 120 pays. En reconnaissance de ses efforts, Fidel Castro est le premier chef d’État à recevoir la médaille de la Santé pour tous, décernée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Cette révolution en profondeur qui a bouleversé la société cubaine ne fut pas un lit de roses. Petite île des Caraïbes, Cuba a repoussé l’invasion de la « Baie des Cochons » orchestrée par la CIA. Elle a conquis son indépendance au forceps, elle s’est dressée contre une superpuissance qui voulait anéantir sa révolution et restaurer l’ancien régime politique et social. Elle a fermé les bordels destinés aux Yankees, exproprié les capitalistes locaux, arraché l’économie à l’étreinte des multinationales. Méditant les expériences révolutionnaires du passé, Fidel Castro sait que les puissances dominantes ne font jamais de cadeaux. Il n’en a pas fait non plus. Mais à aucun moment il n’a suscité de violence aveugle contre le peuple des États-Unis d’Amérique, et le 11 septembre 2001 il a exprimé son dégoût pour cette tuerie. Les dirigeants des États-Unis, eux, ont organisé des centaines d’attentats contre le peuple cubain. Lors des funérailles de Fidel, un million de ses compatriotes lui ont rendu publiquement hommage. Quel dirigeant dans le monde peut se prévaloir d’une telle popularité posthume ? Cuba n’est pas un paradis tropical. La révolution suit un cours imprévisible, et elle ne change pas l’homme du jour au lendemain. Elle se débat dans d’innombrables contradictions. Les Cubains ne sont pas riches, mais ils sont fiers de ce qu’ils sont.

    Lorsque la pandémie du Covid-19 a frappé le monde entier, Cuba étranglée par le blocus impérialiste a manqué de concentrateurs d’oxygène. Une catastrophe sanitaire en vue, dans un pays qui a pourtant consenti des efforts colossaux pour la santé de sa population. Refusés à Cuba par le monde occidental, ces équipements ont été aussitôt livrés par la Chine. L’internationalisme de la révolution cubaine l’a conduite à faire la guérilla en Afrique australe. L’internationalisme de la Chine socialiste lui fait livrer du matériel médical à Cuba. Il ne faut pas s’étonner que les États-Unis, avec Mike Pompeo, voient désormais dans le parti communiste chinois leur principal ennemi. Les enfants cubains en attente de leur traitement ne sont pas la priorité du « monde libre ». Pour Madeleine Albright, icône des droits de l’homme et secrétaire d’État de l’administration Clinton, les 500 000 enfants irakiens tués à petit feu par l’embargo ne comptent pas : « le prix à payer en valait la peine » (« the price worth it »). Victimes insignifiantes, passées par pertes et profits, de mesure nulle devant l’immensité des bienfaits prodigués par la démocratie d’importation. Dans une étude consacrée aux effets de l’embargo occidental contre le Venezuela, l’économiste Jeffrey Sachs a révélé qu’il avait causé 40 000 morts en trois ans. Pour la plupart, des enfants privés de traitements trop coûteux ou de médicaments désormais inaccessibles. Châtiment mérité, sans doute, des ignominies commises par les chavistes, coupables d’avoir nationalisé le pétrole et endigué la pauvreté. Le « prix à payer », en somme, pour restaurer les « droits de l’homme » dans un pays où le parti au pouvoir, victorieux aux élections, est accusé d’installer une affreuse dictature.

    Entre la promotion de la démocratie occidentale et le massacre de masse, la coïncidence est frappante. Avec le monde libre, c’est toujours le même scénario : on commence avec la Déclaration des droits de l’homme et on finit avec les B 52. Père fondateur des États-Unis, le libéral Benjamin Franklin était opposé à l’installation de réseaux d’assainissement dans les quartiers pauvres, car elle risquait, en améliorant leurs conditions de vie, de rendre les ouvriers moins coopératifs. En somme, il faut bien affamer les pauvres si l’on veut les soumettre, et il faut bien les soumettre si l’on veut les faire travailler pour les riches. A l’échelle internationale, la puissance économique dominante applique exactement la même politique : l’embargo qui élimine les faibles contraindra les survivants, d’une manière ou d’une autre, à servir leurs nouveaux maîtres. Sinon, on aura recours à la pédagogie des missiles de croisière. Ce n’est pas un hasard si la démocratie américaine, ce modèle diffusé dans tous les foyers du village planétaire par Coca-Cola, a été fondée par des planteurs esclavagistes et génocidaires. Il y avait 9 millions d’Amérindiens en Amérique du Nord en 1800. Un siècle plus tard, ils étaient 300 000. Les « sauvages » du Nouveau Monde préfiguraient les enfants irakiens dans le rôle de cette humanité surnuméraire dont on se déleste sans remords. En 1946, le théoricien de la guerre froide et apôtre du containment anticommuniste George Kennan écrivait aux dirigeants de son pays que leur tâche serait de perpétuer l’énorme privilège octroyé par les hasards de l’histoire : posséder 50% de la richesse pour 6% à peine de la population mondiale. La « nation exceptionnelle » n’a pas l’intention de partager les bénéfices.

    Une caractéristique majeure de l’esprit américain a favorisé cette transposition de la « démocratie américaine » à l’échelle du monde : c’est la conviction de l’élection divine, l’identification au Nouvel Israël, bref le mythe de la « destinée manifeste ». Tout ce qui vient de la nation élue de Dieu appartient derechef au camp du Bien. Cette mythologie est le puissant ressort de la bonne conscience yankee, celle qui fait vitrifier des populations entières sans le moindre état d’âme, comme le général Curtis Le May, chef de l’US Air Force, se vantant d’avoir grillé au napalm 20% de la population coréenne. Mais face à la « menace rouge », tous les moyens sont bons pour attiser la peur. L’esprit de guerre froide ne fait pas dans la nuance. Afin d’accréditer une menace soviétique suspendue comme l’épée de Damoclès au-dessus des démocraties, on prétendait depuis 1945 que l’arsenal militaire de l’URSS était nettement supérieur à celui des États-Unis. C’était complètement faux. « Pendant toute cette période, note Noam Chomsky, de grands efforts ont été déployés pour présenter l’Union soviétique plus forte qu’elle ne l’était réellement, et prête à tout écraser. Le document le plus important de la guerre froide, le NSC 68 d’avril 1950, cherchait à dissimuler la faiblesse soviétique que l’analyse ne manquait pas de révéler, de façon à donner l’image voulue de l’État esclavagiste qui poursuivait implacablement le contrôle absolu du monde entier »2.

    Cette menace systémique était une fiction. L’arsenal soviétique fut toujours inférieur à celui de ses adversaires. Les dirigeants de l’URSS n’ont jamais envisagé d’envahir l’Europe occidentale ou de conquérir le monde. En fait, la course aux armements – notamment à l’armement nucléaire – est une initiative typiquement occidentale, une application à la chose militaire du dogme libéral de la concurrence économique. C’est pourquoi cette compétition mortifère – l’on frôla l’apocalypse atomique en octobre 1962 – fut sciemment entretenue par Washington dès le lendemain de la victoire alliée sur l’Allemagne et le Japon. Cyniquement, le camp occidental avait deux bonnes raisons de provoquer cette compétition : la guerre avait exténué l’URSS (27 millions de morts, 30% du potentiel économique anéanti), et elle avait fantastiquement enrichi les USA (50% de la production industrielle mondiale en 1945). Forgée par la guerre, cette suprématie économique sans précédent créait donc les conditions d’une politique étrangère agressive. Bien entendu, cette politique avait un habillage idéologique : la défense du « monde libre » contre le « totalitarisme soviétique ». On peut mesurer le sérieux de ces motivations démocratiques au soutien apporté par Washington, dans la même période, aux dictatures de droite les plus sanguinaires. Cette politique impérialiste, conformément à la doctrine forgée par George Kennan en 1947, avait un objectif clair : l’épuisement progressif de l’URSS – rudement éprouvée par l’invasion hitlérienne – dans une compétition militaire où le système soviétique allait dilapider les moyens qu’il aurait pu consacrer à son développement.

    Force est de constater que cette politique a porté ses fruits. Surclassée par un capitalisme occidental qui bénéficiait de conditions extrêmement favorables au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique a fini par quitter la scène en 1991 au terme d’une compétition perdue d’avance. Pourtant rien ne semble avoir changé, et la guerre froide continue de plus belle. Près de trente ans après la disparition de l’URSS, l’hostilité occidentale à l’égard de la Russie ne faiblit pas. « De Staline à Poutine », un récit où transpire la bonne conscience occidentale attribue toutes les tares au camp adverse, incriminant une puissance maléfique dont la résilience ferait peser une menace irrésistible sur le monde prétendument civilisé. Comme si l’affrontement Est-Ouest devait absolument survivre au pouvoir communiste, on s’obstine à désigner dans la Russie actuelle une sorte d’ennemi systémique, l’empire du mal soviétique ayant été simplement repeint aux couleurs russes pour les besoins de la cause. Pour les élites dirigeantes occidentales, il faut croire que Moscou reste Moscou, et que la menace venant de l’est résiste aux changements politiques. Communisme ou pas, l’agenda géopolitique du « monde libre » demeure irréductiblement anti-russe. En un sens, les russophobes d’aujourd’hui pensent comme le général de Gaulle, qui décelait la permanence de la nation russe sous le vernis soviétique. Mais ces obsédés de l’ogre moscovite en tirent des conclusions diamétralement opposées. Visionnaire, farouchement attaché à l’idée nationale, le fondateur de la Ve République trouvait dans cette permanence une bonne raison de dialoguer avec Moscou. Les russophobes contemporains, au contraire, y voient le prétexte d’un affrontement sans fin.

    De Gaulle voulait dépasser la logique des blocs en apaisant les tensions avec la Russie, tandis qu’ils entretiennent ces tensions afin de souder dans la haine anti-russe le bloc occidental. Le discours dominant en Occident durant la première « guerre froide » (1945-1990) ne cessait d’attribuer la responsabilité du conflit à l’expansionnisme soviétique et à l’idéologie communiste. Mais si la guerre froide continue, c’est la preuve qu’un tel discours était mensonger. Si le communisme était responsable de la guerre froide, l’effondrement du système soviétique aurait sonné le glas de cet affrontement, et le monde aurait tourné la page d’un conflit qu’on attribuait à l’incompatibilité entre les deux systèmes. Il n’en est rien. La Russie n’est plus communiste, et l’Occident vassalisé par Washington l’accuse quand même des pires horreurs. Une renaissance de l’hystérie anti-moscovite d’autant plus significative qu’elle succède à une décennie dont la tonalité géopolitique était fort différente. Fini, le temps où la Russie déliquescente de Boris Eltsine (1991-2000) avait les faveurs du « monde libre ». Soumise à la « thérapie de choc » libérale, elle s’était placée dans l’orbite occidentale. L’espérance de vie de la population régressa de dix années, mais ce détail importait peu. La Russie rejoignait le monde merveilleux de l’économie de marché et de la démocratie à l’occidentale. Son équipe dirigeante, elle, touchait les dividendes d’une reddition qui lui valait son adoption par l’Occident.

    Malheureusement pour ce dernier, cette lune de miel a pris fin au début des années 2000. Car la Russie a redressé la tête. Elle n’a pas renoué avec le socialisme, mais restauré l’État. Elle a repris le contrôle des secteurs-clé de son économie – notamment dans l’énergie – que lorgnaient avec gourmandise les requins de la finance mondialisée. Le discours russophobe, malheureusement, n’est pas seulement un discours. Les actes ont suivi. Depuis le début des années 2000, Washington organise une confrontation avec Moscou qui se déploie sur trois fronts. Complexe militaro-industriel oblige, c’est d’abord sur le terrain de la course aux armements que Washington a déclenché les hostilités. En 1947, les USA voulaient « contenir » le communisme en enserrant l’URSS dans un réseau d’alliances militaires prétendument défensives. Dans les années quatre-vingt-dix, l’URSS n’existe plus. Pourtant, la politique des États-Unis est toujours la même, et l’Alliance atlantique survit miraculeusement à la menace qu’elle était censée conjurer. Pire, Washington élargit unilatéralement l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie, violant l’engagement pris auprès de Mikhaïl Gorbatchev qui accepta la réunification de l’Allemagne en échange d’une promesse de non-extension de l’Alliance atlantique dans l’ex-glacis soviétique.

    Cette offensive géopolitique de l’OTAN avait évidemment un corollaire militaire. Ce fut d’abord l’installation, chez les nouveaux États-membres d’Europe orientale, d’un bouclier antimissile américain. Impensable au temps de l’URSS, ce dispositif fait peser sur Moscou la menace d’une première frappe et rend caduc tout accord de désarmement nucléaire. Ce fut ensuite la multiplication des manœuvres militaires conjointes aux frontières occidentales de la Fédération de Russie, de la Baltique à la mer Noire. Sans oublier, bien entendu, la toile de fond de cette démonstration de force : colossal, le budget militaire américain représente la moitié des dépenses militaires mondiales, crevant en 2021 le plafond des 780 milliards de dollars. En augmentation constante, il équivaut à neuf fois celui de la Russie (13 fois si l’on tient compte du budget militaire de l’OTAN). Au demeurant, l’essentiel des dépenses nouvelles accroît la capacité de projection des forces et n’a aucun caractère défensif, conformément à la doctrine de « l’attaque préemptive » fixée par les néoconservateurs depuis 2002. Dans ce domaine, rien n’arrête le progrès, et Donald Trump a annoncé, en juillet 2018, qu’il créerait une « force spatiale » distincte de l’US Air Force pour éviter que les Russes et les Chinois ne dominent ce nouveau théâtre d’opérations.

    Après la course aux armements, la déstabilisation de « l’étranger proche » fut le deuxième front ouvert par les États-Unis et leurs vassaux contre Moscou. En fomentant un coup d’État en Ukraine (février 2014), ils entendaient détacher ce pays de son puissant voisin afin d’isoler davantage la Russie, dans la foulée des « révolutions colorées » qui se déroulèrent en Europe orientale et dans le Caucase. Depuis 2014, l’Ukraine est donc en proie à une crise intérieure gravissime. Le coup d’État a porté au pouvoir une clique ultra-nationaliste dont la politique a humilié la population russophone des régions orientales. Cette provocation délibérée des autorités usurpatrices de Kiev, soutenues par des groupes néo-nazis, a poussé les patriotes du Donbass à la résistance et à la sécession. Mais aucun char russe ne foule le territoire ukrainien, et Moscou a toujours privilégié une solution négociée de type fédéral. L’OTAN stigmatise et sanctionne la Russie pour sa politique à l’égard de l’Ukraine, alors que la seule armée qui tue des Ukrainiens est celle de Kiev, portée à bout de bras par les puissances occidentales. Dans cet « étranger proche », il est clair que c’est l’Occident qui défie outrageusement la Russie à ses frontières, et non l’inverse.

    Après la course aux armements et la déstabilisation de l’Ukraine, c’est sur le terrain syrien que Washington a entrepris de contrecarrer Moscou. Le projet de déstabilisation du Moyen-Orient remonte en réalité au début des années 2000. Ancien commandant en chef des forces américaines en Europe, le général Wesley Clark a révélé le contenu d’un mémo classifié du Pentagone provenant du bureau du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld : « Il disait que nous allions attaquer et détruire les gouvernements de sept pays en cinq ans : nous allions commencer par l’Irak, puis ensuite nous irions en Syrie, au Liban, en Libye, en Somalie, au Soudan et enfin en Iran. Ils voulaient que nous déstabilisions le Moyen-Orient, pour le retourner sens dessus dessous, afin de le voir finalement tomber sous notre contrôle »3. Cette stratégie secrète a un objectif déterminé : l’éclatement du Moyen-Orient en une myriade d’entités ethno-religieuses rivales et manipulables. Autrement dit, le démembrement des États souverains de la région, surtout s’ils persistent dans leur refus de s’aligner sur l’axe Washington-Tel Aviv. La tentative d’anéantissement de l’État séculier syrien, principal allié arabe de l’URSS, puis de la Russie, est alors le dernier avatar de cette stratégie, dont l’Afghanistan, l’Irak, le Soudan, la Libye et le Yémen ont déjà fait les frais. Afin d’y parvenir, l’impérialisme orchestre une violence généralisée destinée à déstabiliser les États récalcitrants, tout en fournissant le prétexte d’une intervention militaire prétendument vouée à éradiquer le terrorisme. Véritable stratégie du « chaos constructif », qui entretient la terreur tout en faisant semblant de la combattre, Washington tirant profit de la situation sur les deux tableaux : toute avancée du terrorisme justifie la présence armée des États-Unis, et toute défaite infligée au terrorisme se trouve portée au crédit de leur fermeté à l’encontre de ces forces maléfiques.

    Cet extraordinaire tour de passe-passe a son origine dans l’organisation du « djihad » antisoviétique en Afghanistan dès la fin des années soixante-dix. Issu de l’aristocratie polonaise, le conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, Zbigniew Brzezinski, est obsédé par l’Union soviétique. Il imagine alors la stratégie consistant à déstabiliser la « ceinture verte » (musulmane) bordant le flanc sud de la Russie. A cette fin, il organise le recrutement de djihadistes issus du monde entier afin de créer « un Vietnam soviétique » en Afghanistan. A ses yeux, les djihadistes rebaptisés « combattants de la liberté » constituent des recrues de choix pour une « guerre sainte » contre le communisme athée. Une politique interventionniste qui incite l’URSS à intervenir, à son tour, au profit du gouvernement pro-communiste de Kaboul. Ce faisant, Moscou tombe dans le piège tendu par Washington, et cette erreur lui coûtera très cher. Pour mener à bien la déstabilisation du gouvernement afghan, les stratèges de la CIA s’appuient sur la puissance financière saoudienne, qui arrose les mouvements extrémistes de pétrodollars. Quant à la logistique, elle est assurée par Oussama Ben Laden, dont l’organisation fournit un canal de recrutement de combattants qui affluent du monde musulman. Dès le début des années quatre-vingt, le dispositif terroriste qu’on désignera sous l’appellation d’Al-Qaida est en place, coordonné et sponsorisé par l’axe Washington-Riyad.

    De manière significative, la même stratégie impérialiste est employée contre la Chine. Comme la Russie soviétique, puis post-soviétique, le pays du milieu fait l’objet d’une sévère politique de containment qui rallume les feux de la guerre froide. De même que le gouvernement des États-Unis a suscité le « djihad » contre l’Union soviétique en Afghanistan, puis armé ses « proxys » du Moyen-Orient contre la Syrie, il instrumentalise la cause ouïghoure pour déstabiliser la Chine sur son flanc occidental. « Génocide », « camps de concentration », « trafics d’organes » : une propagande hallucinante jette un écran de fumée sur la réalité du Xinjiang. Les détracteurs de la Chine affirment que les Han (90% de la population) sont dominateurs. Mais s’ils avaient voulu dominer les nationalités minoritaires, Pékin ne les aurait pas exemptées de la politique de l’enfant unique infligée à l’ethnie han de 1978 à 2015. Ce traitement de faveur a stimulé l’essor démographique des minorités, et notamment des Ouïghours. Utiliser le langage servant à décoder les pratiques coloniales pour expliquer la situation des nationalités en Chine n’a aucun sens. Depuis Mao, aucune discrimination ne frappe les minorités. Malgré son éloignement et son aridité, le Xinjiang se développe au bénéfice d’une population multiethnique. Le séparatisme ouïghour est une folie que vient redoubler une autre folie : celle du djihadisme planétaire parrainé par Washington depuis quarante ans. Ceux qui soutiennent les séparatistes ouïghours et accusent Pékin de persécuter les musulmans calomnient un pays qui n’a aucun contentieux avec le monde musulman. Ils prennent parti pour des extrémistes affiliés à une organisation criminelle (Al-Qaida) dont la majorité des victimes sont de confession musulmane. Ils croient défendre les musulmans alors qu’ils servent les intérêts de Washington, qui est leur pire ennemi. L’origine des troubles qui agitent cette partie du territoire chinois n’est pas religieuse, mais géopolitique : c’est l’instrumentalisation du religieux par des organisations sectaires qui doivent l’essentiel de leur nocivité à des complicités étrangères.

    Mais ce n’est pas tout. Cette Chine accusée d’opprimer ses minorités serait aussi coupable d’impérialisme hors de ses frontières. Avec la nouvelle guerre froide initiée par Washington, accuser la Chine d’être « impérialiste » présente deux avantages discursifs : on lui impute frauduleusement les travers de la politique occidentale, et on retourne contre un grand pays socialiste le tranchant du vocabulaire léniniste et maoïste. Le premier procédé relève de l’inversion maligne, qui consiste à créditer l’adversaire de ses propres turpitudes. Tactique éprouvée du voleur qui crie à l’assassin, par laquelle un Occident capitaliste passé maître dans l’art de violer les règles accuse la Chine de ne pas les respecter. Le deuxième procédé, qui consiste à utiliser contre Pékin le signifiant révolutionnaire d’origine léniniste  « impérialisme », permet d’enrôler sous la bannière de Washington un gauchisme occidental inculte qui dissout ses illusions perdues dans le droit-de-l’hommisme. A l’examen des faits, on mesure toutefois l’extrême faiblesse de l’argumentaire. Si la Chine est « impérialiste », comment se fait-il que 143 pays aient accepté de coopérer avec elle dans le cadre des « Nouvelles Routes de la soie » ? Nul doute que la Chine est une puissance montante dont l’influence économique s’accroît irrésistiblement, mais l’impérialisme est tout autre chose. Ce grand pays qui ne fait aucune guerre depuis quarante ans, visiblement, utilise d’autres moyens pour convaincre ses partenaires de travailler en commun.

    Durant la période maoïste, la Chine se présentait comme le chef de file du combat anti-impérialiste et le champion de la souveraineté des nations décolonisées. Unifiée et libérée par Mao, dotée de l’arme nucléaire en 1964, elle faisait figure d’exemple. A partir de 1978, Deng Xiaoping recueille l’héritage maoïste tout en amorçant un net changement de cap. Il privilégie le développement économique, et il ouvre l’économie chinoise pour attirer capitaux et technologies. C’est pourquoi il impose à la politique extérieure chinoise un « profil bas » qui favorise les échanges commerciaux avec le monde développé. Contrairement à la période maoïste, Pékin abandonne l’idéologie révolutionnaire : il s’agit désormais de construire un monde multipolaire, pacifié, où la coopération internationale favorise le développement.

    Mais le principe de souveraineté des États demeure l’idée-force de la politique étrangère chinoise. Avec deux conséquences : la Chine refuse de s’immiscer dans les affaires intérieures des autres pays et n’accepte aucune ingérence étrangère dans les siennes. Contrairement aux pays occidentaux, qui prétendent promouvoir la « démocratie » et les « droits de l’homme » à coups de bombardements, la Chine estime que chaque nation doit trouver sa voie et que l’ingérence est une violation de la loi internationale. Bref, elle prend au sérieux la Charte des Nations Unies et elle condamne le regime change pratiqué par Washington contre les gouvernements qui refusent de se soumettre.

    Respectueuse de la souveraineté des États, la Chine coopère dans tous les domaines avec les pays qui le souhaitent, sans considération de leur régime politique ou de leur orientation idéologique. C’est ainsi qu’elle travaille avec le Venezuela comme avec la Colombie, ou qu’elle fait du commerce avec l’Iran comme avec l’Arabie saoudite. C’est ce que Xi Jinping nomme la politique du « gagnant-gagnant », où chacun trouve un intérêt à coopérer et respecte la souveraineté de l’autre. Une politique mise en œuvre à l’échelle planétaire, qui connaît un succès grandissant en Asie, en Afrique et en Amérique latine, autrement dit sur le terrain de chasse historique des anciennes puissances coloniales. Avec les « Nouvelles Routes de la soie », la Chine exporte des produits manufacturés et importe des matières premières, mais elle monnaye ses importations par des constructions d’infrastructures. Bénéfique pour la Chine, ce programme l’est aussi pour les pays partenaires. Car il évite les errements des politiques néo-libérales imposées par l’Occident aux pays en voie de développement. Les institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, en effet, exigent en contre-partie de leur concours financier la mise en œuvre de politiques d’austérité inspirées du « consensus de Washington ». La Chine, elle, n’exige rien.

    En clair, sa politique prend à rebrousse-poil les programmes d’ajustement structurel imposés par le FMI. Les pays qui veulent travailler avec les Chinois ne sont pas contraints de privatiser les entreprises publiques, de diminuer les impôts sur les entreprises ou de faire des coupes sombres dans les budgets sociaux. Parce qu’elle s’interdit toute ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, la Chine n’exige aucune orientation de politique économique, estimant à juste titre que cette question relève de la souveraineté nationale. Certes, elle ne prête pas à l’aveugle et préserve ses intérêts. Ses entreprises se montrent parfois gourmandes, et certains projets sont différés à la suite de désaccords persistants. Mais la Chine respecte la souveraineté de ses partenaires. Cette politique est-elle impérialiste ? Il ne faut pas confondre expansion économique et impérialisme. Car ce dernier ne se résume pas à la puissance matérielle. La Chine des Ming était déjà une grande puissance, et elle n’a jamais conquis de territoires en dehors de son aire civilisationnelle. L’impérialisme est une politique visant la soumission des autres nations, de gré ou de force, et qui impose leur alignement sur les intérêts de la puissance hégémonique. C’est une entreprise de subordination qui passe toujours, à des degrés divers, par une forme de contrainte, même si le soft power y accompagne le hard power.

    En 1916, Lénine avait défini l’impérialisme comme le « stade suprême du capitalisme » en soulignant le rôle de la finance et des monopoles : « L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ». Cette définition est toujours d’actualité, comme en témoignent la financiarisation de l’économie et le rôle des multinationales. Mais l’impérialisme dont parlait Lénine était déchiré par les rivalités inter-impérialistes qui ont provoqué le premier conflit mondial. L’impérialisme contemporain, en revanche, est un impérialisme à vocation hégémonique. C’est aux États-Unis que se trouvent le quartier général de l’oligarchie financière mondialisée et l’état-major d’un complexe militaro-industriel aux ambitions planétaires. Aucun autre État ne réunit les mêmes caractéristiques. La rivalité entre la Chine et les États-Unis, par exemple, n’a rien d’une rivalité inter-impérialiste : c’est l’antagonisme entre deux modèles dont l’un est impérialiste et l’autre ne l’est pas. Afin d’exercer ses prérogatives impériales, au demeurant, Washington a recours à des moyens caractérisés. En leur absence, la qualification d’une politique comme « impérialiste » relève au mieux d’un jeu de mots, au pire d’une opération de propagande. Quels sont ces instruments ? On en dénombre au moins cinq : l’intervention militaire, la guerre économique, la manipulation médiatique, le coup d’État téléguidé et la terreur importée. Ces cinq moyens d’action constituent le véritable « pentagone » de l’impérialisme.

    De ce point de vue, une comparaison factuelle entre la Chine et les États-Unis est particulièrement édifiante. Depuis quarante ans, les États-Unis et leurs vassaux ont participé à de nombreuses guerres : La Grenade, Panama, Somalie, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie. La plupart de ces interventions militaires étaient contraires au droit international. La Chine n’en a fait aucune. Les États-Unis ont 725 bases militaires à l’étranger, la Chine une seule. Certaines de ces bases militaires sont à proximité de la Chine, qui n’a aucune base à proximité des États-Unis. Ces derniers ont un budget militaire de 740 milliards, la Chine de 260 milliards de dollars. Par habitant, les USA dépensent donc – pour leur armée – douze fois plus que la Chine. La marine de guerre des États-Unis est omniprésente dans le détroit entre la Chine et Taïwan et en Mer de Chine méridionale, tandis que la marine chinoise ne patrouille jamais entre Cuba et la Floride ou au large de Manhattan. Les États-Unis et les institutions qui en dépendent (FMI, etc..) imposent des politiques d’austérité néolibérales aux États emprunteurs. La Chine, jamais. Les États-Unis infligent des sanctions économiques à 39 pays (blocus ou embargo contre Cuba, l’Iran, la Syrie etc..). La Chine à aucun. L’immense appareil de propagande des États-Unis produit de fausses informations, notamment sur des « violations des droits de l’homme », contre les États ou les gouvernements qu’ils veulent combattre. La Chine, jamais. Les États-Unis ont orchestré ou tenté d’orchestrer des opérations de regime change dans de nombreux pays (Libye, Syrie, Ukraine, Venezuela, Honduras, etc..). La Chine, jamais. Les États-Unis financent des partis d’opposition ou des organisations soi-disant humanitaires dans les pays dont ils veulent déstabiliser le gouvernement. La Chine, jamais. Les États-Unis et leurs alliés ont formé, armé et manipulé des organisations terroristes pour semer le chaos chez les autres (Afghanistan, Libye, Syrie). La Chine, jamais.

    1 Bruce Cummings, « Mémoires de feu en Corée du Nord », Le Monde diplomatique, décembre 2004.

    2Noam Chomsky, L’an 501, La conquête continue, EPO, 1994.

    3William F. Engdahl, Le charme discret du djihad, Demi-Lune, 2018.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Ce dimanche 9 janvier, réunis à Accra les représentants des régimes de la CEDEAO (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) ont adopté une série de mesures sanctionnant violemment le peuple malien suite aux décisions de la junte militaire de repousser à un horizon de 5 ans la transition militaire.

    Aboubacar Sangaré membre du bureau politique du Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) du Dr Oumar Mariko, répondant aux questions de RFI a souligné que les dirigeants de la transition devraient être les seuls à subir les sanctions. « Nous sommes fortement opposés à toute sanction contre le peuple malien » (…) « S’ils n’arrivent pas à organiser les élections, vraiment c’est leur faute ; mais sanctionner le peuple malien à cause de leurs dirigeants qui n’ont pas été élus par le peuple, c’est vraiment regrettable. La sanction que nous pouvons comprendre, c’est le rappel des ambassadeurs, le gel des avoirs des dirigeants. ». « Sanctionner le peuple malien aggrave la situation ».

    Dans un communiqué, la commission internationale du PRCF a immédiatement apporté son soutien au peuple malien :

    Oumar Mariko – président du parti SADI – Mali

    Le Mali vivra – Communiqué du PRCF contre les sanctions de la Cédéao – Paris 10 janvier 2022

    Le Mali subit depuis neuf ans une guerre où ont péri 15 000 soldats (sans compter les civils), des villages incendiés, des enfants brûlés vifs, plus de 2 millions de déplacés.

    Aujourd’hui le Mali traverse une crise alimentaire jamais vue dans son histoire.
    C’est dans ce contexte surtendu que la Cédéao a adopté le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana de très lourdes sanctions contre le Mali :
    – gel des avoirs maliens dans les banques centrales de la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest)
    – fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de la Cédéao
    – suspension des transactions avec Bamako sauf pour les produits médicaux et de première nécessité
    – retrait de tous les ambassadeurs de tous les pays membres ainsi que d’autres sanctions concernant l’aide financière.
    Lorsque l’on sait que 60% du commerce du Mali se faisait précédemment avec ses pays voisins, on comprend immédiatement l’inquiétude du peuple malien.

    Le Pôle de Renaissance Communiste en France condamne le caractère inhumain de ces ingérences dont le peuple malien est la première victime et le premier sanctionné. Comme on le voit depuis si longtemps, avec l’embargo contre Cuba ou la République populaire démocratique de Corée, ces mesures n’ont jamais servi à quoi que ce soit sinon à asphyxier les peuples et délégitimer le droit international.

    Le PRCF réaffirme à cette occasion son plein soutien aux militants du parti SADI et à leur président Oumar Mariko contre lequel toutes les poursuites doivent être levées.

    Aymeric Monville, 10 janvier 2022, pour le Pôle de Renaissance Communiste en France.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • MOBILISATIONS DES 11, 13 ET 27 JANVIER 2022
    FACE AU MÉPRIS DES MACRON, BLANQUER, VERAN et Cie, FACE À LA CASSE GÉNÉRALISÉE DU PAYS ET DES ACQUIS, IL EST TEMPS DE CONSTRUIRE LE TOUS ENSEMBLE EN MÊME TEMPS – Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) – Commission Lutte – 10 janvier 2022

    Le mépris provocant des oligarques à la Macron s’étale sans pudeur. Face à cela, la colère populaire gronde et les luttes se multiplient: assez de services publics sinistrés, d’emplois industriels délocalisés, de salaires à la ramasse, d’acquis karchérisés, de libertés piétinées!

    Alors que les milliardaires se gavent, que, sur demande de leur UE de malheur, nos salaires, nos retraites, la sécu, nos services publics (hôpital, Éducation nationale, SNCF, EDF, ONF, Équipement, Poste, etc.) sont privatisés et/ou asphyxiés, alors que les fusions capitalistes nationales (SUEZ-Véolia) ou transnationales (PSA-Chrysler-Fiat, Renault-Nissan) dévastent l’emploi productif, alors que Blanquer affiche son mépris de l’école muée en garderie, alors que Macron, indigne de son rôle, divise le peuple et « emmerde » une partie des citoyens qui n’a commis aucune illégalité, alors que Véran continue de supprimer des lits d’hôpital sur injonction de Bruxelles (63 sommations à « baisser ses dépenses de santé » adressées à la France depuis 2011…), les états-majors euro-formatés du syndicalisme d’accompagnement ne parviennent plus à contenir la colère populaire : assez joué l’accalmie sociale durant la présidentielle pour laisser la grande bourgeoisie imposer la « bande des quatre réacs », ces Macron, Pécresse, Zemmour et Le Pen qui rivalisent de course fascisante à l’État policier et au racisme d’État pour masquer que le nombre de pauvres est passé de 9 à 11 millions sous le quinquennat Macron!

    Alors impulsons et prolongeons sous toutes les formes possibles les 11 janvier (Santé), le 13 janvier (Éduc) et le 27 janvier (salaires, emploi…). Construisons en bas le « tous ensemble en même temps » regroupant les militants syndicaux et politiques, mais aussi les Gilets jaunes qui, tout en refusant l’extrême droite raciste, veulent une République sociale, souveraine, démocratique et fraternelle affranchie des diktats de l’UE, de l’OTAN et du MEDEF. Alors, développons les contacts inter-pros. Débattons du Frexit progressiste, des quatre sorties PAR LA PORTE À GAUCHE de l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, de l’UE, ce broyeur de peuples, de l’OTAN, cette machine de guerre US, d’une rupture franche avec le capitalisme porteur de fascisation et d’irresponsabilité sanitaire et environnementale.

    Macron, Blanquer et Cie nous « emmerdent ». Et bien, RETOURNONS-LEUR L’IMPOLITESSE ! Clamons l’illégitimité de ces gens qui détruisent l’indépendance nationale (par ex., sous le nom de « souveraineté européenne », Macron valide l’ « État fédéral européen » que veut imposer le chancelier Scholtz au mépris de notre Constitution (« la souveraineté réside essentiellement dans la Nation ») et du Non français à la Constitution européenne (29 mai 2005)!

    Avec le PRCF, rendons à la classe ouvrière son parti communiste de combat avec une Alternative rouge et tricolore rouvrant à notre pays la perspective du pouvoir au peuple travailleur !

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • À PROPOS DE LA DÉCLARATION COSIGNÉE PAR LES CINQ PUISSANCES NUCLÉAIRES MEMBRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS-UNIES – 5 janvier 2022

    Nul ne regrettera que les cinq États nucléaires membres du Conseil de sécurité aient cosigné, à l’initiative de la Russie, un texte où elles s’engagent à ne pas se faire la guerre nucléaire et à éviter la course aux armements.

    Bien entendu, on peut  soupçonner certaines puissances comme les USA, la seule à ce jour à avoir utilisé la bombe atomique contre le peuple japonais, de faire montre d’une grande hypocrisie en l’occasion, en se souvenant que  ; on peut aussi se dire que, puisque tous ces pays ne comptent pas utiliser l’arme nucléaire les uns contre les autres (contre des tiers seulement? Iran, Corée du nord, etc. ? Serait-ce plus moral?), elles peuvent immédiatement commencer à démanteler leurs stocks nucléaires capables de détruire plusieurs fois la planète s’ils étaient employés simultanément. Mais un chemin d’une lieue commence par un premier pas et il faut se souvenir qu’en 1983, l’URSS qui s’était engagée à ne pas utiliser la première l’arme nucléaire contre les USA, n’avait pas pu obtenir la réciproque de la part de Reagan (la doctrine US était alors au « first use »(usage en premier de l’arme nucléaire dans le cadre d’un conflit soviéto-américain) et au « first strike » (engagement de la guerre par les USA au moyen d’une frappe nucléaire massive dite « désarçonnante » contre l’URSS).

    Il se trouve simplement que de nos jours, la Chine et la Russie ont amélioré fortement leurs capacités nucléaires et balistiques (notamment avec les missiles hypersoniques), si bien que les USA peuvent -provisoirement ? – moins qu’avant jouer les matamores même s’ils travaillent à combler, à coups de milliards, leurs lacunes stratégiques…

    Quoi qu’il en soit, ce type de nouvelle montre, contre les pseudo-léninistes qui croient que l’inévitable guerre nucléaire mondiale est la condition de la révolution (ou de l’extermination?), qu’il est possible de marquer des points dans la bataille la plus décisive du moment: la lutte contre le « conflit de haute intensité » que préparent les États de l’OTAN à l’encontre des peuples russe et chinois. C’est dans cet esprit que nous publions le communiqué du Mouvement de la paix.
    Georges Gastaud

    Suite aux déclarations des cinq États dotés de l’arme nucléaire: prévenir la guerre nucléaire et éviter les courses aux armements. ( IC.fr - 9/01/22 )

    Suite aux déclarations des cinq États dotés de l’arme nucléaire: prévenir la guerre nucléaire et éviter les courses aux armements

    Le Mouvement de la Paix estime que la déclaration des « 5 Etats dotés » en faveur du désarmement nucléaire (en date du 3 janvier) va dans le bon sens, mais il demande à ces Etats de passer immédiatement aux actes en stoppant leurs programmes de modernisation et en signant le traité sur l’interdiction des armes nucléaires entré en vigueur le 22 janvier 2021.

    Le Mouvement de la paix se réjouit de la déclaration commune faite par les 5 Etats parties au Traité de non-prolifération nucléaire et dénommés les « Etats dotés » à savoir la Chine, la France, les USA, le Royaume-Uni et la Russie. Cette déclaration a été préparée pour être rendue publique avant la conférence d’examen du traité de non-prolifération qui devait commencer début janvier mais a été repoussée de 6 mois.

    Le Mouvement de la Paix voit dans cette déclaration un premier résultat des mobilisations des opinions publiques partout dans le monde. Ces mobilisations réunissent les sociétés civiles, les syndicats, la confédération syndicale internationale, des autorités religieuses, les mouvements de paix, les scientifiques, de nombreux prix Nobel, des réseaux de maires, de parlementaires, de collectivités locales, la Croix-Rouge internationale etc. Ces mobilisations bénéficient du soutien de nombreux Etats et de l’Onu qui a fait du désarmement nucléaire une de ses principales priorités.

    En effet, le mouvement mondial pour l’élimination totale des armes nucléaires prévue par le droit international et en particulier l’article 6 du traité de non-prolifération s’amplifie de jour en jour.

    Le « 5 Etats dotés » sont obligés de tenir compte de la puissance de cette exigence du désarmement nucléaire soutenue par les peuples dans le monde entier.

    Mais une fois de plus notre expérience nous conduit à dire « des paroles c’est bien, maintenant il faut passer aux actes ! ».

    Le Mouvement de la paix voit dans ce premier pas un encouragement à poursuivre les actions et mobilisations. Il appelle ses comités, ses amis et partenaires, toutes les personnes indépendamment de leurs opinions philosophiques, religieuses, de leurs sensibilités politiques ou de leurs appartenances syndicales ou associatives à accroître partout les actions et les pressions auprès du président de la République, du gouvernement, des parlementaires, des élus locaux pour exiger l’arrêt immédiat des programmes de modernisations des armes nucléaires. L’arrêt immédiat des programmes de modernisation dans les « 5 Etats dotés » dégagerait des dizaines de milliards utiles pour faire face aux défis climatiques, sanitaires et sociaux.

    Le Mouvement de la Paix appelle à signer la pétition pour la ratification par tous les Etats du monde du traité sur l’interdiction des armes nucléaires entré en vigueur le 22 janvier 2021(1) (traité non signé par les 5 Etats signataires de la déclaration du 3 janvier), à développer partout en France des actions autour du 22 janvier date du premier anniversaire de l’entrée en vigueur du traité d’interdiction des armes nucléaires ; à porter cette exigence lors de la journée du 9 janvier à Brest avant la réunion des 54 ministres de l’Union Européenne (défense et affaires étrangères), à exiger que la France assiste en tant qu’observateur à la première réunion des États parties au TIAN qui se tiendra du 22 au 24 mars 2022 à l’Office des Nations Unies à Vienne.

    La meilleure façon d’éviter un conflit nucléaire c’est d’engager immédiatement et concrètement le processus d’élimination totale, négociée et vérifiable des armes nucléaires.

    Le Mouvement de la Paix – le 4 janvier 2022

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Selon le ministère de l’Intérieur kazakh, les affrontements à Almaty dans la nuit du 5 janvier ont conduit à un grand nombre de blessés – 137 policiers et 53 civils ont été blessés, 40 personnes ont été hospitalisées. Des chiffres plus récents font état de 1000 blessés, dont 400 hospitalisés et 62 en soins intensifs. Il est également fait état de nombreux morts, y compris parmi les forces de police (18 morts selon les autorités). 2 298 personnes auraient été arrêtées.  Des témoignages rapportent des émeutes et des pillages dans la capitale. Alors que les communications internet sont suspendues, il nous est difficile de connaitre avec certitude la situation effective du pays, les informations ne filtrant qu’à travers les dépêches d’agences relayant les communiqués officiels des chancelleries. Il semble cependant que le calme soit revenu à Almaty suite à un important déploiement de forces.

    Le chef de l’Etat Kazakh, face à l’ampleur de la mobilisation, a limogé son gouvernement et pris en urgence de très fortes mesures de limitation des prix.

    De son côté, malgré l’imposition de l’état d’urgence, la manifestation massive des travailleurs du pétrole en grève et de leurs familles se poursuit à Janaozen, où, selon diverses estimations, 10 à 15 000 personnes se sont rassemblées pour réclamer le retour de la Constitution de 1993 et un changement de gouvernement.

    Répondant aux exigences du traité international d’assistance mutuels, les pays de l’Organisation Collective de Sécurité on accepté l’envoi d’une force d’interposition pour rétablir la paix. Les premières unités sont arrivées sur place. Au soir du 6 janvier, l’agence de presse russe Itar Tass rapportait que la situation était calme sur la place de la République à Almaty après une opération des forces de sécurité.

    www.initiative-communiste.fr vous propose la traduction des déclarations des partis communistes de la Fédération de Russie (KPRF), de Grèce (KKE). Pour être tout à fait complet également et à titre d’information une déclaration du Mouvement Socialiste du Kazakhstan. Ce dernier mouvement étant une création en 2022 du Comité pour une Internationale des Travailleurs semble t il affilié à la 4e internationale, comité notamment actif contre la Chine avec des mobilisations relative au Xinjang et à Hong Kong.

    D’un point de vue géopolitique, la Russie et la Chine sont particulièrement investis dans ce pays ; la Russie du point de vue historique, géographique et sécuritaire, la Chine de surcroit du point de vue d’investissements très importants dans le contexte des projets d’infrastructures et d’échanges mondiaux du programme des Route de la Soie, et ce alors que le pays partage sa frontière avec le Xinjiang. Le Kazakhstan est par ailleurs le neuvième pays producteur de pétrole dans le monde. Cependant, le pays compte aussi de puissants intérêts occidentaux, notamment américains. Les États Unis viennent de préciser ce Novembre 2021 une restructuration de leur liens commerciaux avec le Kazakhstan qui s’est engagé à s’ouvrir aux investissements américains, surtout dans l’extraction minière et énergétique comme l’a souligné la déclaration du Département d’État Américain. Par ailleurs le siège de l’USAID – l’une des principales agences américaines pour soutenir les actions de déstabilisation – a été déménagé de Kaboul à Almaty. D’après le quotidien chinois GlobalTimes, les USA à travers la NED ont versé plus d’un million de dollars de subventions rien qu’en 2020 pour financer des projets « d’informations indépendantes », pointant les manœuvres du gouvernement Biden pour  » créer des des troubles dans la région et semer la discorde entre la Chine et les pays d’Asie centrale », dans le cadre de sa stratégie d’encerclement de la Chine et de la Russie. Cela alors que l’expulsion des américains d’Afghanistan ne rend plus nécessaire la complicité de Washington avec les autorités locales, la logistique militaire de l’armée américaine transitant notamment en partie via l’Asie Centrale. Le 30 décembre dernier le gouvernement chinois exprimait sa ferme condamnation des tentations de révolutions de couleurs en Asie Centrale.

    Dans ce contexte et selon certaines informations, des forces extérieures tenteraient d’intervenir dans la mobilisation populaire kazakh. Il est ainsi rapporté des actions de communication sur les médias sociaux. Un certain nombre de groupes et des forums publics Telegram et WhatsApp auraient ainsi été parrainés depuis les pays baltes, la Pologne et l’Ukraine. On retrouve facilement de telles interventions sur twitter (par exemple ici https://twitter.com/lipschz) De fait, et comme l’indique la prise de position officielle de Washington ce soir, il est très probable que l’Axe impérialiste Etats Unis OTAN UE qui n’a eu de cesse que de faire monter le niveau de tension sur le front occidentale de la Russie, de l’Ukraine à la Biélorussie en passant par la Géorgie et l’Arménie, puissent chercher  à influencer le cours des protestations au Kazakhstan en imposant son agenda politique. Cela bien que les événements aient été spontanés, avec des possibilités de menaces voir de tentative de prise de contrôle de la direction des mouvements par des forces oligarchiques.

    Le président biélorusse Loukashenko indique que « la situation dans le pays peut être décrite comme une agression extérieure hybride. La situation suit le scénario familier des révolution de couleurs : des forces externes en lien avec des forces internes tentent de détruire le gouvernement légitime par des méthodes inconstitutionnelles ». Le président serbe Vukic dénonce l’implication d’agences d’espionnages étrangères dans les violences. Dans une déclaration officielle, le ministère des affaires étrangères russe précise :  » La fédération de Russie affirme son engagement à remplir ses obligations dans le cadre du CSTO, et soutien l’adoption de mesures urgentes en raison de la dégradation de la situation politique intérieure et de l’augmentation de la violence au Kazakhstan. Nous considérons que les récents événements dans ce pays amis comme une violente tentative au moyens de formations entrainées et armées, de saper la sécurité et l’intégrité de cet Etat ».

    Ce contexte géopolitique ne retranche rien à l’expression de la solidarité internationaliste de l’ensemble des travailleurs auprès des légitimes revendications sociales des travailleurs kazakhs dont les communistes avec le PRCF se font évidemment l’écho en France. On soulignera également combien est légitime et urgente la nécessité de la re légalisation du parti communiste kazakh, interdit et réprimé par le clan Nazarbaiev pour  pouvoir mettre en coupe réglée le pays au profit des oligarques et des multinationales. Il invite cependant à ce que chacun reste vigilant pour dans le même mouvement dénoncer les fauteurs de guerres et manipulateurs impérialistes qui voudrait déstabiliser Almaty pour mieux relancer leur offensive guerrière contre les peuples russes et chinois. Une déstabilisation et un coup de force impérialiste ne pouvant évidemment qu’aggraver la situation d’exploitation des travailleurs du Kazakhstan.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    d’après info d’agence.


    KPRF : Parti Communiste de la Fédération de Russie: « le capital oligarchique qui s’est établi dans l’espace post-soviétique ne prend pas en compte les intérêts des travailleurs. Cela a conduit à des protestations massives. »

    Les troubles au Kazakhstan ont, en fait, été provoqués par le gouvernement lui-même, qui a doublé le prix du gaz. Cette situation a porté préjudice à de nombreux segments de la population, puisque plus de 60 % de la consommation de gaz liquéfié est destinée aux véhicules à moteur.

    En même temps, il est clair que le mécontentement des citoyens est plus large : les prix de tout augmentent, alors que les salaires sont bas. En général, le capital oligarchique qui s’est établi dans l’espace post-soviétique ne prend pas en compte les intérêts des travailleurs. Cela a conduit à des protestations massives.

    Si l’on regarde ce qui se passe au Kazakhstan, il y a de quoi faire réfléchir Poutine et Mishustin. Les prix montent en flèche en Russie aussi et l’inflation réelle des denrées alimentaires est proche de 20 %. C’est la discrétion oligarchique qui conduit à de telles conséquences.

    Tout cela est activement exploité par les forces qui ont déclaré une guerre hybride à la Russie. Cette fois, ils tentent de s’emparer du Kazakhstan, riche en ressources naturelles et possédant la plus longue frontière du monde avec notre pays – plus de 7 500 kilomètres.

    Il est important de comprendre qu’il n’y aura pas de paix dans nos contrées sans des liens socio-économiques et politico-diplomatiques étroits avec les pays de la CEI. Nous sommes encerclés par l’OTAN de tous les côtés. L’Occident collectif fera tout pour déstabiliser la situation le long du contour des frontières de la Russie. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons être forts, réussir et être indépendants !
    _
    Président du Comité central du KPRF Gennady Zyuganov

    KKE – Parti Communiste de Grèce – « solidarité avec les milliers de travailleurs qui, défiant le régime d’état policier et de répression, sont descendus dans la rue pour exiger l’amélioration de leur niveau de vie et exprimer leur opposition au pillage des richesses énergétiques du pays par les monopoles. »

    Le KKE salue les grèves ouvrières de grande ampleur et les manifestations populaires au Kazakhstan contre la hausse des prix, le chômage, la pauvreté, la misère et les autres problèmes sociaux majeurs auxquels le système capitaliste a conduit des millions de personnes 30 ans après le renversement contre-révolutionnaire et la dissolution de l’URSS.

    Nous exprimons notre solidarité avec les milliers de travailleurs qui, défiant le régime d’état policier et de répression, sont descendus dans la rue pour exiger l’amélioration de leur niveau de vie et exprimer leur opposition au pillage des richesses énergétiques du pays par les monopoles.

    Nous demandons:
    – La libération de tous les manifestants détenus par la police, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques.
    – L’abolition de toutes les lois anti-syndicales et anti-ouvrières, qui ont rendu illégaux des centaines de syndicats ces dernières années, dans le but de permettre au gouvernement de contrôler le mouvement syndical.

    – La légalisation du Mouvement socialiste du Kazakhstan et du Parti communiste du Kazakhstan, qui ont été interdits par les autorités du pays.

    Section des relations internationales du CC du KKE
    05.01.2022

    Mouvement Socialiste du Kazakhstan (membre du Solidnet)

    Il y a actuellement un véritable soulèvement populaire au Kazakhstan et, dès le début, les protestations ont été de nature sociale et de classe, puisque le doublement du coût du gaz liquéfié à la bourse n’était que la dernière goutte dans la coupe débordante de patience. Après tout, les manifestations ont commencé de la même manière à Zhanaozen, à l’initiative des travailleurs du pétrole, qui est devenu une sorte de quartier général politique de tout le mouvement de protestation.

    La dynamique de ce mouvement est révélatrice, puisqu’il a commencé comme une protestation sociale, puis il a commencé à s’étendre et les collectifs de travail ont utilisé les rassemblements pour mettre en avant leurs revendications d’augmentation de 100% des salaires, d’annulation des résultats d’optimisation, d’amélioration des conditions de travail et de liberté d’activité syndicale. Ainsi, le 3 janvier, toute la région de Mangystau s’est enfoncée dans une grève générale, qui s’est étendue à la région voisine d’Atyrau.

    Il convient de noter que le 4 janvier déjà, les travailleurs du pétrole de la compagnie Tengizchevroil se sont mis en grève, dans laquelle la participation des entreprises américaines atteint 75 %. C’est là que 40 000 travailleurs ont été licenciés en décembre dernier et qu’une nouvelle série de licenciements est prévue. Ils ont ensuite été soutenus dans la journée par les pétroliers des régions d’Aktobe, du Kazakhstan occidental et de Kyzylorda.

    En outre, dans la soirée du même jour, les grèves des mineurs de la société ArmelorMittal Temirtau dans la région de Karaganda et des fondeurs et mineurs de cuivre de la société Kazakhmys ont commencé, ce qui peut déjà être considéré comme une grève générale dans toute l’industrie minière du pays. Il y avait aussi des revendications pour des salaires plus élevés, l’abaissement de l’âge de la retraite, le droit à leurs propres syndicats et grèves.

    Dans le même temps, des rassemblements illimités ont déjà commencé mardi à Atyrau, Uralsk, Aktobe, Kyzyl-Orda, Taraz, Taldykorgan, Turkestan, Shymkent, Ekibastuz, dans les villes de la région d’Almaty et à Almaty même, où la fermeture des rues a entraîné un affrontement ouvert entre les manifestants et la police dans la nuit du 4 au 5 janvier, à la suite duquel l’akimat (gouvernement local, ndt.) de la ville a été temporairement saisi. Cela a donné un prétexte à Kassym-Jomart Tokayev pour déclarer l’état d’urgence.

    Il convient de noter que ces discours à Almaty ont été suivis principalement par des jeunes sans emploi et des migrants internes vivant dans les banlieues de la métropole et occupant des emplois temporaires ou mal payés. Les tentatives de les calmer avec des promesses, la réduction du prix du gaz à 50 tenges, séparément pour la région de Mangystau et Almaty n’ont satisfait personne.

    La décision de Kassym-Jomart Tokayev de limoger le gouvernement, puis d’écarter Nursultan Nazarbayev du poste de président du Conseil de sécurité, n’a pas non plus mis fin aux protestations, puisque des rassemblements de protestation de masse ont commencé le 5 janvier dans les centres régionaux du nord et de l’est du Kazakhstan où ils n’avaient jamais eu lieu auparavant – à Petropavlovsk, Pavlodar, Ust-Kamenogorsk, Semipalatinsk. Dans le même temps, des tentatives ont été faites pour prendre d’assaut les bâtiments des akimats régionaux à Aktobe, Taldykorgan, Shymkent et Almaty.

    À Zhanaozen même, les travailleurs ont formulé de nouvelles revendications lors de leur rassemblement illimité : la démission du président actuel et de tous les fonctionnaires de Nazarbayev, le rétablissement de la Constitution de 1993 et des libertés connexes de former des partis, des syndicats, la libération des prisonniers politiques et l’arrêt de la répression. Le Conseil des anciens a été immédiatement créé et est devenu une autorité informelle.

    Ainsi, les revendications et les slogans qui sont maintenant utilisés dans les différentes villes et régions ont été diffusés à l’ensemble du mouvement et la lutte a reçu un contenu politique. Des tentatives sont également faites sur le terrain pour créer des comités et des conseils afin de coordonner la lutte.

    Dans le même temps, les troupes ont été rassemblées à Almaty, Aktau et Zhanaozen, et si tout s’est déroulé pacifiquement dans la région de Mangystau jusqu’à présent et que les soldats ont refusé de disperser les manifestants, alors des escarmouches ont commencé dans la capitale du sud et des forces spéciales ont été introduites dans la nuit du 5 au 6 janvier, qui ont commencé à balayer avec force l’aéroport et les quartiers capturés par les rebelles. Selon diverses sources, on dénombre déjà des dizaines de morts du côté des manifestants.

    Dans cette situation, il y a un danger de suppression forcée de toutes les manifestations et grèves et ici il est nécessaire de paralyser complètement le pays avec une grève générale. Par conséquent, il est urgent de former des comités d’action unifiés sur le principe territorial et de production afin de fournir une résistance organisée à la terreur militaro-policière.

    À cet égard, il est également nécessaire de soutenir l’ensemble du mouvement ouvrier et communiste international, les associations de gauche afin d’organiser une campagne de grande envergure dans le monde.

    Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan exige :
    – L’arrêt immédiat des hostilités contre son peuple et le retrait des troupes des villes !
    – La démission immédiate de tous les responsables de Nazarbayev, y compris le président Tokayev !

    – La libération de tous les prisonniers et détenus politiques !
    – La garantie du droit de former leurs propres syndicats, partis politiques, de faire grève et de tenir des réunions !
    – Légalisation des activités du Parti communiste du Kazakhstan et du Mouvement socialiste du Kazakhstan, tous deux interdits !
    – Nous appelons tous les ouvriers et travailleurs du pays à mettre en pratique la demande des pétroliers exécutés de Zhanaozen – nationaliser toutes les mines et la grande industrie du pays sous le contrôle de collectifs ouvriers !
     
    Source : https://www.initiative-communiste.fr
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  • Obsédé par sa réélection « quoi qu’il en coûte », Macron vient de déclarer dans Le Parisien (qui, après les récentes déclarations pseudo-sanitaires de dernière minute de Blanquer, semble être devenu le nouveau J.O. de la République française: en contrepartie de quoi?) : « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français ,  Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque ; eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ! ». 

    HARCÈLEMENT D’ÉTAT ET PROVOCATION À LA HAINE

    Outre la grossièreté du propos macronien, qui surpasse en vulgarité le « Casse-toi, pauvr’ con ! » de Sarkozy et qui rappelle en pire les déclarations provocantes de 2017 sur les « Gaulois réfractaires » et les « gens qui ne sont rien », on constate que le « président de la République » censé unir la nation PROVOQUE, HARCÈLE et DÉSESPÈRE sciemment une partie de la population (rappelons que légalement, la vaccination demeure un choix personnel et que, constitutionnellement, tout Français est l’égal de tout autre !). En réalité, Macron cherche cyniquement à diviser notre peuple au risque d’attiser la violence et l’intolérance dans le pays.

    LAISSER CREVER LES NON-VACCINÉS ?

    Cette irresponsabilité va de pair avec l’incroyable proposition toute récente de l’on ne sait quel méprisable député LR qui propose de faire payer tous leurs soins aux non-vaccinés placés en réanimation – c’est-à-dire, en clair, de laisser mourir chez eux ou dans la rue, comme c’est la règle chez les barbares États-Unis de Trump-Biden, des Français pauvres, les riches, vaccinés ou pas, ayant toujours les moyens de payer leurs frais médicaux quels que soient leurs choix. Tout cela au mépris de la Sécurité sociale mise en place par Ambroise Croizat, le ministre communiste de 1945: en effet le principe humaniste de la Sécu originaire était, selon une formule chère à Karl Marx, « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». 

    FASCISATION GALOPANTE

    Quoi que l’on pense de la vaccination, les propos macroniens sont caractéristiques d’un apprenti-tyran: ils participent de ce que le PRCF ose nommer la fascisation, un processus que l’on se saurait réduire à l’activisme haineux et raciste de l’extrême droite, et dont les racines de classe réelles plongent au cœur d’un capitalisme débridé de plus en plus prédateur à l’encontre des classes populaires.

    NE NOUS LAISSONS PAS DIVISER !

    La manœuvre idéologique de Macron est cousue de câble blanc. Alors que tous les travailleurs devraient s’unir d’urgence, sans attendre une présidentielle au demeurant très verrouillée, pour imposer un changement radical de politique économique, sociale, scolaire, sanitaire et institutionnelle (ras-le-bol de cette UE qui a massacré l’hôpital public au nom du sacro-saint euro et des odieux critères de Maastricht en sommant 42 fois la France depuis 2011 de « réduire ses dépenses de santé »! Ras-le-bol de l’euro-casse de la santé qu’ont successivement appliquée avec zèle Sarkozy (et ses ministres Valérie Pécresse et Xavier Bertrand), Hollande (et sa ministre Touraine) et autre Macron (et ses ministres Buzyn et Véran) ! Parce que l’oligarchie au pouvoir n’a jamais su quoi faire du cinglant « Non » français à la constitution européenne, parce qu’elle craint le retour insurrectionnel des Gilets jaunes et leur jonction avec un syndicalisme de classe résurgent, cette caste antisociale et antinationale cherche machiavéliquement à diviser le pays entre vaccinés et non vaccinés, à exciter chacun à la haine contre son frère de classe et à pousser à des violences, voire à la guerre civile, à l’intérieur même du peuple français et du mouvement populaire !  Ne tombons pas dans ce piège explosif !

    Un provocateur irresponsable siège à l’Élysée !( IC.fr - 05/01/22 )

    BLANQUER, MACRON, DÉMISSION !

    La même brutalité indigne caractérise Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation post-nationale qui diffuse ses mesures « sanitaires » bricolées, improvisées, non débattues, insuffisantes, non financées, dans un journal privé et payant à la veille d’une rentrée scolaire, sans aucun respect pour les gens de terrain, chefs d’établissement et directeurs d’école inclus! Ledit Blanquer a longtemps nié l’importance des contaminations à l’école car cet irresponsable sanitaire promouvait à demi-mots la théorie inhumaine de l’immunité collective: il voulait donc que l’école, réduite au rôle de garderie, reste ouverte « quoi qu’il en coûte » pour permettre aux parents de produire pour nourrir sans discontinuer la plus-value capitaliste; comme son chef de file Macron, Blanquer est dangereux pour la santé et pour le salut public et on se demande bien pourquoi les principaux syndicats enseignants hésitent encore à exiger sa démission !

    ILLÉGITIMES, INCAPABLES ET DANGEREUX !

    Plus que jamais, le mouvement ouvrier et populaire, que certains de ses chefs de file politiques ou syndicaux mal avisés ont appelé à voter Macron en mai 2017 « pour faire barrage à l’extrême droite fascisante » (sic), doit d’urgence prendre conscience de la nature ultraréactionnaire et de l’illégitimité profonde de tels gouvernants uniquement soucieux de diviser le pays et le monde du travail pour que perdure l’exploitation capitaliste et que devienne irréversible le dépeçage euro-atlantique de la France (ce que Macron appelle, à l’unisson du chancelier allemand Scholtz, le « saut fédéral européen »).

    QU’ILS DÉGAGENT !

    Il faut donc que monte du pays, avant qu’il ne soit exposé aux explosions désespérées de violence aveugle, l’exigence d’un tous ensemble salutaire, non seulement pour virer les harceleurs d’État qui dirigent le pays. Car c’est avant tout dans l’action populaire déterminée que reprendra corps l’idéal d’une République française une et indivisible, souveraine, sociale et fraternelle émancipée de l’UE, affranchie de la dictature du capital et enfin tournée vers les valeurs vécues de FRATERNITÉ et de SOLIDARITÉ. 

    MACRON, Blanquer, Castex et tous vos laquais : démission, dégagez ! 

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Depuis la prison où il a été odieusement jetés pour de simples propos privés jugés outranciers envers le premier ministre malien, propos d’ailleurs enregistrés à son insu, le Docteur Oumar Mariko adresse à son peuple – et partant, à tous les autres – un immense message d’espoir.

    Adresse au Peuple Malien à l’occasion du Nouvel an

     
    Peuple malien mon peuple,
     
    Plongé dans ma cellule de la prison centrale de Bamako, je ne cesse de penser à vous mon peuple, déterminé à aborder l’année nouvelle avec beaucoup d’espoir et de Bonheur pour vous.La souffrance que j’endure ici n’est qu’une infime partie de la souffrance que vous subissez.Le combat qu’ensemble nous menons va bientôt donner toutes ses promesses en terme de liberté, de démocratie et de bien-être social.Notre démocratie et les principes républicains qui la sous-tendent, acquises de haute lutte, sont aujourd’hui dans une zone de turbulence et de rude épreuve. Mais puisque le peuple en a besoin, nous osons espérer pour leur consolidation.J’en appelle à un soutien populaire et profond de nos vaillantes forces armées qui continuent à payer de lourds tributs pour la défense de notre patrie.Peuple malien mon peuple,Notre pays doit et peut sortir de la crise politico sécuritaire qu’il traverse. La condition pour cela est l’unité d’action des travailleurs de tous bords autour de l’idéal d’un Mali souverain, prospère au profit de tous ses fils.Bonne année 2022Que Dieu bénisse le Mali!
     
    Bamako, le 31 décembre 2021-Dr Oumar Mariko
     
     
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  • Macron ou l’Anti-France En Marche. ( IC.fr - 03/01/22 )

    Ca y est, Macron, nouveau président intérimaire de l’UE et, accessoirement, président de la République française en voie de décomposition, a fait retirer le drapeau tricolore de l’Arc de triomphe pour lui substituer le drapeau marial de l’Europe germano-americaine.
    Qu’importe à l’homme-lige des transnationales qu’est Macron, que le peuple français ait refusé ce symbole marial, ainsi que le prétendu hymne européen, quand les électeurs français ont rejeté la constitution européenne un certain 29 mai 2005? Le nouveau chancelier allemand ne vient-il pas d’annoncer qu’il mettait le cap sur un État fédéral européen dont la direction ne sera certainement pas, qui en doute, à Rome, Madrid où Paris, et dont la langue unique illégalement promue par Ursula von der Leyen, est le globish du Grand Marché Transatlantique…

    Histoire de camoufler un peu son ralliement total aux Etats-Unis d’Europe centrés sur l’Axe impérial Washington/Berlin, Macron préfère parler de « souveraineté européenne », en violation de la constitution française, ce chiffon de papier, qui dispose que « la souveraineté appartient à la Nation »…
    Plus que jamais, les patriotes républicains doivent combattre cette Macronie délétère et ses succédanés plus euro-atlantistes et fascisants les uns que les autres qui, de Pécresse à Ciotti en passant par Zemmour et Le Pen, ne rêvent que de durcir la répression contre le mouvement populaire sans remettre en cause l’euro-dislocation de la République dans le belliqueux, despotique et maladivement anticommuniste Empire transatlantique du capital.
    Plus que jamais, les vrais progressistes doivent donc rompre avec le mensonge d’une réorientation progressiste de cette « construction » européenne entièrement conçue pour désintégrer les acquis sociaux et les souverainetés populaires.
    Plus que jamais, avant que notre pays, que nos acquis, que notre langue, que notre legs républicain n’y passent tout entiers, militons ensemble pour que la France sorte de cette UE adossée à l’OTAN qui désintègre notre pays tout en menaçant la paix, le progrès social, la diversité des cultures européennes et la démocratie.

    Par Floréal, PRCF

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • Porté par Ursula von der Leyen, qui fait illégalement de l’anglais la langue de travail unique des institutions européennes, le tout-globish de la mondialisation capitaliste se substitue de jour en jour à la langue de la République avec la complicité de Macron et des euro-gouvernements successifs. Rivale pseudo-patriote de Macron, Valérie Pécresse est une militante du globish et une adversaire déterminée du français, qu’elle déclare « en déclin ». Ne parlons pas d’Hidalgo qui a « vendu » la candidature de Paris aux J.O. en badigeonnant la Tour Eiffel de slogans débiles en globish..

    Étant donné qu’aucun des candidats de gauche médiatiquement répertoriés ne lève le petit doigt pour défendre notre langue (on se souvient du tonitruant « PCF IS back » de Roussel…), l’avenir de cette dernière est entièrement dans les mains des militants du mouvement populaire.

    C’est pourquoi le Prcf appelle à participer à l’hommage militant que l’association COURRIEL, présidée par Léon Landini et Georges Gastaud, rendra à notre langue le 15 janvier prochain à la Fontaine Molière de Paris, rue Richelieu à 15 h.

    D’autres associations défendant la langue française et la souveraineté populaire, ont annoncé leur présence.

    Le PRCF et la JRCF soutiennent cette initiative.


    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Pour les 20 ans de l’euro : en sortir et vite ! Les Français dénoncent l’Euro comme responsable de la baisse du pouvoir d’achat  (IC.fr-31/01/21)

     

    Il y a tout juste 20 ans, les pièces et billets en Francs disparaissait au profit des euros. Ce vingtième anniversaire n’est cependant pas , quoiqu’en dise la propagande que vous entendrez ces jours- ci dans les médias des milliardaires – la date du passage à l’euro. La monnaie unique est en réalité issue de l’Acte Unique, un traité remontant aux années 1980, validé par un vote à l’Assemblée du 20 novembre 1986 pour ce qui concerne la France de concert par la droite  (UDF et RPR et les sociaux démocrates du PS ) avec le soutien tacite de l’extrême droite (le FN s’était asbtenu) et rejeté uniquement par les communistes. Un clivage de classe identique à celui observé pour le traité de Rome en 1957. Le traité de Maastricht a concrétisé le projet de monnaie unique en 1992, traité qui n’a pas obtenu un vote majoritaire des inscrits (13 162 992 oui soit 34% des électeurs inscrits contre 12 623 582 votes non)  et dont le oui n’est arrivé en tête que de 539 410 voix soit 1,4% du corps électoral. Les taux de conversion sont fixés au 31 décembre 1998 sur la base de l’unité de compte ECU entrait en vigueur en décembre 1995 qui marque en réalité la véritable entrée complète dans la monnaie unique. La mise en œuvre directe dans les opérations financières de l’euro est intervenue le 1er janvier 1999 dans les 11 pays de la zone euro. 

    Les Français dénoncent l’Euro comme responsable de la baisse du pouvoir d’achat

    On se souvient que la campagne de propagande en faveur de l’Euro avait mis en avant deux arguments populistes forts :

    • le premier de l’ordre du symbolique « vous n’aurez plus besoin de changer votre monnaie pour voyager en Europe ». Un argument évidemment ridicule tant par le fait que changer sa monnaie dans la vie quotidienne était évidemment plus impactant que la changer lors de rares voyages, et que justement cet « avantage » ne concernait que la bourgeoisie pouvant s’offrir des voyages à l’étranger… Au demeurant, le taux de change de l’euro a été aligné sur celui du Deutsch Mark à 1 euro pour 2 Marks. Tandis que les Français ont dû eux se plier à la division par 6.55957. En pratique, un récent sondage de MoneyVox confirme que ce changement continue d’handicaper la majorité des Français. Ils sont 51% à continuer à faire la conversion, dont plus d’un quart souvent, tout particulièrement évidemment pour les plus de 35 ans.
    • le second plus économique :  » Nous gardons les prix stables et votre monnaie sûre » tel était le slogan de la Banque centrale européenne donc c’est le slogan officiel.

    En réalité l’expérience populaire, forte de la réalité des faits et de l’allégement du porte-monnaie a vite pu constater ce qu’il en était de cette fausse promesse pour ce qui concerne les travailleurs : le passage à l’euro s’est traduit en France par une inflation réelle galopante en terme de diminution drastique du pouvoir d’achat. Certes la valeur de change de l’euro a garanti aux capitalistes et tout particulièrement aux rentiers un taux de change favorable par rapport au dollar. Cependant la baguette de pain ne s’achète pas en dollars… Il est ici utile de rappeler l’article de Georges Gastaud, paru en juin 2015 dans la revue Étincelles,  intitulé L’euro, monnaie crypto-protectionniste de l’Axe Washington-Berlin

    Et actuellement, très officiellement l’inflation est mesurée à +4,9%. Très très au-dessus de l’évolution des salaires !

    De fait, les Français sont convaincus et ils ont raison que l’Euro a amplifié l’inflation. Ils sont 51% à répondre en être tout à fait persuadé selon un récent sondage Yougov pour le site MoneyVox. 75% sont convaincus que le passage à l’euro a fait grimper les prix.

    Les propagandistes eurolâtres claironnent que depuis 2002 l’indice des prix à la consommation de l’Insee n’a augmenté que de 1,4% en moyenne annuelle, ce qui représente tout de même une augmentation de 34,5% sur la période. Les réalistes constatent eux d’abord l’augmentation bien réelle des prix des biens de consommation réels, c’est-à-dire  autres que la baisse des prix des biens tels que l’informatique : alimentation, énergie, logement, transport… Ils constatent aussi combien l’euro, par le dumping social qu’il entretient avec la libre circulation des biens, des capitaux et des travailleurs, a fait pression à la baisse sur les salaires. D’où un effondrement du pouvoir d’achat.

    De fait le pas spécialement gauchiste Centre de politique européenne a calculé qu’à cause de l’euro, en 20 ans, chaque Français a perdu 56 000 €

    Ce n’est donc pas tant la hausse des prix que la baisse des salaires et le chômage qu’il faut reprocher à l’euro.

    L’euro, c’est la désindustrialisation et le chômage

    Comme nous le montrions dans un article récent, l’effet de l’Union Européenne et de l’euro c’est la désindustrialisation massive de la France. Un choix politique. ( à lire ici)

    Un des symptômes flagrants de cette fermeture massive des usines est la diminution de la production automobile. Avec à la clé le chômage de masse pour des millions de travailleurs de la classe ouvrière (lire ici)

    C’est donc là aussi une réalité et pas un « sentiment » comme le disent les biens pensants – y compris dans les cénacles proches du Parti de la Gauche européenne ou de la Confédération européenne des syndicats  stipendiés à millions par la Commission européenne arrosant ainsi notamment les cercles dirigeants du PCF  et de la CGT désormais convertis à l’euro.

    On comprend donc mieux pourquoi après avoir été résolument opposés à toutes les étapes de la construction européenne avec leur parti politique, le parti communiste, et leur syndicat de classe la CGT, les ouvriers et les employés sont ceux qui sont massivement opposés à l’UE et à l’Euro. Et ont ainsi été le moteur du vote NON majoritaire de 2005, décision démocratique majoritaire d’abrogation par les urnes du traités de Maastricht et donc de l’Euro. Un vote censuré par le parti maastrichien unique réunissant droite et extrême droite. Avec des Le Pen- Zemmour- Macron -Jadot et Taubira sussurant à l’unisson pour complaire au patronat qu’ils sont contre le frexit, pour l’Union européenne et rester dans l’euro.

    À l’inverse, les militants franchement communistes, avec le PRCF, continuent de porter haut et fort la défense des intérêts de classes des travailleurs. En se battant pour le frexit et la sortie de l’euro. Et ainsi imposer une alternative rouge et tricolore, profitable pour la France et ses travailleurs mais aussi plus largement en ouvrant ainsi de vraies perspectives révolutionnaires à l’affaiblissement du capitalisme mondialisé et donc à la coopération internationale dans l’intérêt mutuellement et solidairement profitable des travailleurs. Rejoindre la campagne emmenée par Fadi Kassem avec le PRCF, c’est ainsi porter cette dynamique d’avenir, et refermer au plus vite cette sombre période ouverte par la plongée dans l’euro, euro destruction des conquêtes sociales et démocratiques.

    JBC

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • UNE ANNÉE 2022 POUR RÉSISTER ET CONTRE-ATTAQUER SOLIDAIREMENT

    UNE ANNÉE 2022 POUR RÉSISTER ET CONTRE-ATTAQUER SOLIDAIREMENT par Georges Gastaud, (IC.fr-3112/21)

    par Georges Gastaud,

    secrétaire national adjoint du PRCF, directeur d’Initiative communiste

     

    2021 s’achève dans un climat crépusculaire. Mais sur tous les terrains, les militants politiques, sociaux et culturels de l’avant-garde font face en s’adressant aux travailleurs et en cherchant dans le(s) peuple(s) les voies de la contre-offensive gagnante.

    Sur le terrain international, les USA de Biden « cherchent la bagarre » avec la Russie et la Chine tout en continuant d’assiéger Cuba, les autres pays de l’ALBA et, par l’entremise de l’Etat  colonialiste d’Israël, l’indomptable peuple palestinien. Mais il faut voir l’autre côté de la médaille dont ne parlent jamais nos médias, trop occupés à diffamer la Chine, à calomnier Cuba, à présenter la Russie, fût-elle « postcommuniste » comme un enfer. Et cette autre face de la médaille, c’est que les peuples russes et chinois font face ensemble, avec pas mal de répondant politico-militaire, aux fauteurs de guerre du bloc euro-impérialiste qui paradent agressivement des frontières Ouest de la Russie à l’Indopacifique et à la Mer de Chine. Ce que demandent ensemble Pékin et Moscou? Un « monde multipolaire » affranchi de la tutelle despotique de l’Oncle Sam, ne peut que séduire la majorité de l’humanité. Celle-ci refuse de plus en plus, les votes à l’ONU le prouvent, l’emprise globalitaire de Washington. Sourdement, la majorité de l’humanité ne supporte plus la chape de plomb du dollar et de l’énorme dette inacquittable des USA. Les peuples rejettent désormais de plus en plus vigoureusement les interventions militaires US (toutes en faillite en Afghanistan, en Irak, en Syrie, ou tenues en échec par les peuples de Caracas à La Havane en passant par Managua, où les Sandinistes viennent de regagner haut la main la présidentielle). Tôt ou tard, le monde « unipolaire » oppressif et invivable issu de la contre-révolution en URSS, de la victoire de la mondialisation néolibérale et de l’émergence de l’Empire euro-atlantique du capital, sera remplacé par un monde multipolaire: car sans cela, l’humanité périra emportée par les pulsions exterministes du capitalisme-impérialisme pourrissant. Or l’humanité, qui est composée très majoritairement de jeunes qui veulent vivre et de travailleurs qui ne veulent plus seulement survivre, n’acceptera pas de mourir pour complaire à Biden, à Scholtz, à Le Drian. A nous, organisations et militants franchement communistes de France et d’ailleurs de prendre la tête de ce mouvement très divers pour la paix, la souveraineté des peuples, la diversité des cultures, la défense de la vie et de l’environnement, trois causes anti-exterministes et objectivement anti-impérialistes et anticapitalistes.

    Car trente ans après la liquidation honteuse de la patrie socialiste par les renégats Eltsine, Gorbatchev et Cie, les Russes regrettent massivement l’URSS. 67% des Roumains sondés constatent qu’on vivait mieux sous la République Socialiste Roumaine et cela ne signifie pas qu’ils n’aient tiré aucune leçon d’avenir sur la confiscation de la démocratie socialiste à l’époque de Nicolae Ceausescu.

    Au Chili, malgré le tapage médiatique mondial annonçant par avance la victoire « très probable » du candidat fasciste promu par le MEDEF chilien, un candidat soutenu par le PCC a gagné la présidentielle et le peuple de Santiago est massivement descendu dans la rue pour exiger que le changement commence. Au Pérou, au Nicaragua, les candidats de l’Oncle Sam ont été battus.

    En Inde, les plus grandes grèves de l’histoire humaine ont eu lieu sous la conduite des deux PC indiens et le fascisant Modi, l’intégriste hindou favoris des USA, a dû retirer ses projets destructifs.

    Au Portugal, le PCP porte fièrement son projet de Gauche patriotique et populaire. L’Initiative européenne des PC qu’anime le KKE et dont fait partie le PRCF maintient le cap du marxisme-léninisme. En réalité, pour qui sait voir, le mot d’ordre de « Renaissance communiste » que portent les fondateurs du PRCF depuis 1991, s’emplit peu à peu d’un contenu international très encourageant !

    Sur le plan sanitaire, la triste prestation récente de MM. Castex et Véran s’est signalée derechef par un mélange de laxisme sanitaire, de maintien de l’euro-austérité pesant sur l’hôpital et d’autoritarisme stigmatisant, liberticide et diviseur.

    Lamentablement, Blanquer est toujours en place et les syndicats les plus influents de l’Éducation nationale ne sont même pas capables d’exiger la démission de ce Terminator scolaire : il n’a toujours pas mis en place un protocole sérieux et pourvu des moyens matériels et humains nécessaires (il a même rendu à Bercy 75 millions d’euros alors que les salles de classes ne sont toujours pas équipées en purificateurs d’air!). Le même individu a dynamité le bac national en tant qu’examen final anonyme, égalitaire et donnant accès directement à l’Université; il a institué le très sélectif Parcours Sup, a désarticulé les disciplines  et les séries scolaires (contre-réforme du lycée), a dévoyé la notion de laïcité pour fliquer le contenu idéologique des cours, et n’a cessé de réprimer les syndicalistes (pourtant, les états-majors syndicaux continuent de cautionner le « dialogue social » bidon qui ponctue la casse scolaire et l’abandon sanitaire de l’école).

    En revanche, Castex stigmatise une partie de la population dans le but de diviser le mouvement populaire. Plus facile que de permettre enfin à la population d’accéder à l’ensemble des vaccins mondialement disponibles, y compris russes, chinois et cubains!  Bref, ce pouvoir réactionnaire surfe sur la pandémie en naviguant entre les pressions du MEDEF, les diktats de l’UE, les conseils intéressés de Sanofi et des autres monstres de la pharmacie capitaliste mondiale, tout en continuant… de sanctionner des soignants et de fermer des lits d’hôpital ! À l’échelle mondiale, le capitalisme et ses institutions iniques, UE, OMC, FMI, etc. continuent d’empêcher une riposte coordonnée permettant de mutualiser les recherches, de lever les brevets sur tous les vaccins et surtout. Sur le fond, il faudrait en finir avec la dé-segmentation sauvage de l’économie qui caractérise l’euro-mondialisation capitaliste et lui substituer une coopération internationale égalitaire et solidaire entre pays souverains soucieux coordonnant une planification sanitaire et environnementale mondiale porteuse d’espérance.Il apparaît donc que le capitalisme n’est pas la solution mais le problème lui-même : d’ailleurs les résultats médicaux du riche Occident sont bien pires que ceux des pays socialistes ou de tradition socialiste qui ont conservé un plan d’État, une forte recherche publique, un système de santé ramifié, un « soin permanent du soin », un riche réseau médical de proximité, bref, une priorité de principe à la santé publique sur le profit patronal qui obsède l’Occident!

    Sur le plan de la politique française, les forces du capital ne demandent qu’une chose à la prochaine présidentielle: face à la fronde latente du peuple français, dont les fracassantes irruptions récentes, type Gilets jaunes et luttes pour les retraites, ont percuté la feuille de route euro-macroniste, l’oligarchie veut que l’élection légitime, ne serait-ce que pour la façade, un Macron, une Pécresse ou tel autre candidat du grand capital et de l’UE qui continuera à saccager les conquêtes de 1945, Sécu et retraites en tête, à bloquer les salaires et pensions, à délocaliser l’industrie, à privatiser les services publics et à favoriser le « saut fédéral européen » (Scholz dit crûment « les États-Unis d’Europe »), à promouvoir le tout-anglais paneuropéen qui, tout en assassinant la langue française et les autres langues nationales d’Europe, mettront fin à la République française indépendante et aux acquis sociaux, sociétaux et culturels qui lui sont attachés.

    Ne mettant jamais tous ses œufs dans le même panier, le grand capital favorise aussi des candidats ouvertement racistes comme Zemmour, le petit télégraphiste de l’oligarque Bolloré, sans parler des Le Pen toujours aux avant-postes de la haine antimusulmane, non seulement en tant que rabatteurs électoraux de second tour, non seulement en tant que fers de lance de l’État-policier, mais parce qu’en période de crise de la légitimité politique, la grande bourgeoisie doit toujours disposer d’une solution fasciste lui permettant d’écraser le mouvement populaire sans s’encombrer de phrases sur la « démocratie ».Pour combattre cette tenaille qui prend le peuple français en étau entre l’euro-dislocation de la Nation et la fascisation galopante de la République, un large FRont Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologiste (FRAPPE) serait indispensable et c’est à quoi ont travaillé cet automne le PRCF et son secrétaire national Fadi Kassem en promouvant l’Alternative rouge et tricolore et l’idée d’un Frexit progressiste orienté vers le socialisme. Or aucun des candidats médiatiquement adoubés ne propose ne serait-ce qu’un débat sur cette question stratégique, la seule capable de « parler » à la classe ouvrière (80% des ouvriers ont voté Non à la constitution européenne en 2005!), de fédérer les progressistes, de rompre la domination de l’euro-réformisme petit-bourgeois sur « la gauche », de faire en sorte que le camp progressiste, parlant aussi aux patriotes antifascistes, ait une chance d’accéder au second tour et de gagner l’élection. A ainsi disparu du débat officiel la phrase de M. Mélenchon, si structurante en 2017: « l’UE, on la change ou on la quitte ». Comment croire en effet que l’on puisse amender l’UE au coup par coup, comme l’a cru jadis le Grec Tsipras, si l’on commence par renoncer à jamais à, ne serait-ce que… menacer de claquer la porte de ces monstrueux dispositifs impériaux que sont l’UE arrimée à l’OTAN et la zone euro calée sur le Mark?C’est pourquoi, tout en discutant dans le cadre de l’organisation du positionnement final qu’adoptera en mars le Comité central du PRCF, les militants du Pôle portent dans les manifs et à la porte des entreprises les trente mesures d’urgence « pour de nouveaux Jours heureux ». Sur des bases franchement communistes, 100% antifascistes et 100% anti-UE.De même le PRCF continuera-t-il de soutenir le syndicalisme de classe sans ménager ces états-majors syndicaux qui ne font rien pour percuter l’élection présidentielle euro-verrouillée… Souhaitent-ils à nouveau, comme en 2017, appeler à voter Macron au second tour pour « faire barrage au fascisme »? Comme si Macron, Darmanin et autre Castaner, n’avaient pas tout fait, comme leurs prédécesseurs Sarkozy et Valls, pour fliquer comme jamais la société!

    Pour faire face aux périls guerriers, pour une politique préférant la santé publique au profit capitaliste, pour une Alternative rouge et tricolore, la reconstruction du parti communiste de combat est urgente. C’est à quoi travaille le PRCF. Rejoignez son combat!

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La honte : la France aux ordre de l’OTAN vote avec les Etats-Unis pour faire la guerre dans l’Espace et se met au banc de l’ONU. ( IC.fr - 29/12/21 )

    Il ne sont que neufs pays à avoir lors de la 76 assemblée générale de l’ONU voté contre la résolution A/76/251 pour la prévention contre une course aux armements dans l’Espace. La liste est édifiante : Australie, Canada, France, Japon, Israel, Iles Marshals, Ukraine, Royaume Unis, Etats Unis d’Amérique.
    La Russie, la Chine, ou encore Cuba ont résolument voté contre la guerre dans l’espace au coté de 114 pays. 44 pays, essentiellement de l’Union Européenne, dont l’Allemagne, se sont abstenus. Le projet était déposé le 1er octobre par les délégations de l’Egypte et du Sri Lanka, ainsi que par l’Algérie, Cuba, la Russie, la Guinée Equatoriale, l’Inde, l’Irak, le Kirghiszistan, la Malaisie, le Népal et le Nicaragua, soutenue par l’Arménie, le Banlgadesh, le Bélarus, la Bolivie, la Chin,e l’Equateur, l’Erythrée, l’Indonisie, l’Iran, la Mauritanie, la Mongolie, le Myanmar, le Nigéria, le Pakistan, la Syrie, la Thailande et le Venezuela. Le 13 octobre la Russie déposé un projet de résolution de « non déploiement d’armes dans l’espace en premier ».

    Il est ici utile de préciser que dès la Conférence du désarmement, la Chine et la Fédération de Russie ont présenté, en 2008, un projet de traité relatif à la prévention du déploiement d’armes dans l’espace et de la menace ou de l’emploi de la force contre des objets spatiaux et, en 2014, un texte actualisé dudit projet

    L’Axe impérialiste américain déposé le 13 octobre une contre révolution sous l’égide du Royaume Uni intitulé très cyniquement « réduire les menaces spatiales au moyen de normes, de règles et de principes de comportement responsable. Avec le soutien de la France de l’Allemagne, du Japon et des USA. ». Sa seule proposition est l’établissement d’un groupe de travail sur la question, et évidemment de ne produire aucun engagement à ne pas déployer en premier des armes dans l’espace ni à en limité d’aucune façon le déploiement la nature et la portée. Cette résolution a été soutenue par les USA, l’Union Européenne et ses alliés asiatique, le japon militariste notamment.

    Ce vote scandaleux n’est cependant pas étonnant : le régime Macron vient d’installer à Toulouse en France le centre de commandement de l’OTAN de la guerre spatiale. Pour défendre la paix, le PRCF avait organisé une mobilisation avec manifestation dès cet été.

    Ce vote démontre une fois de plus qui géopolitiquement veut le militarisme et la guerre : les Etats Unis et ses vassaux de l’Union Européenne et de l’OTAN.

    Au demeurant on observa ici la position particulièrement indigne prise par le régime Macron, salissant la France, en aboyant à l’unisson de Washington. Au moment même d’ailleurs où la maison blanche torpille la livraison de sous marin français à l’Australie de la façon la plus humiliante et que son porte avion israélien est mis en cause dans une affaire d’espionnage direct des plus hautes personnalité de l’Etat en France. Le niveau d’autonomie géopolitique et militaire de la France apparait ainsi au même rang que celui de l’Ukraine et des Iles Marshall….

    La honte : la France aux ordre de l’OTAN vote avec les Etats-Unis pour faire la guerre dans l’Espace et se met au banc de l’ONU. ( IC.fr - 29/12/21 )

    Pour qui veut défendre ce besoin vital qu’est la paix mondiale, et refuser l’extension de la guerre à l’Espace, il est un impératif urgent. Celui de rétablir la souveraineté du peuple français, et de sortir de l’OTAN et de l’Union Européenne. A défaut, notre peuple continuera d’être saigné pour alimenter les budgets militaires des guerres de l’OTAN et de sa course aux armements jusque dans l’espace…

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • Chiffres du chômage : Le bilan du quinquennat Macron c’est toujours plus de chômeurs ! 681 inscrits de plus chaque jour à Pôle Emplois ! ( IC.fr - 28/12/21 )

    Les chiffres du chômage sont mauvais, très mauvais et montrent que la politique Macron, identique à la politique Hollande, identique à la politique Sarkozy et Chirac, – et pour cause puisque c’est l’application des ordres de l’Union Européenne et du MEDEF – mènent les travailleurs de France tout droit à la misère.

    On se souvient que l’une des premières actions de Macron à l’Élysée aura été de supprimer la publication mensuelle des chiffres du chômage pour passer à une publication plus obscure, trimestrielle. Un aveu immédiat de son absence de volonté de transparence sur le sujet alors que sa politique, dictée par le grand patronat et son Union Européenne consiste à maintenir un chômage de masse pour exploiter toujours plus les travailleurs.

    La publication en cette fin d’année des chiffres du chômage par la DARES du ministère du Travail permet de faire le bilan du quinquennat Macron. À l’image du quinquennat Hollande, dont Macron était le secrétaire à l’Élysée avant de devenir son ministre du chômage à Bercy, le bilan de Macron, c’est un niveau catastrophique de chômage et un nombre record de chômeurs. Que même l’inique réforme de l’assurance chômage ordonnée par l’Union Européenne, ainsi que les artifices pour maquiller les chiffres ne sauraient masquer.

    Les mois se suivent et se ressemblent et les milliards d’euros données aux riches ont une conséquence dure et scandaleuse : plus de 6 millions de chômeurs, plus du quart de la population active, près de la moitié de la population salariés dans le secteur privé !

    Les vrais chiffres du chômage en novembre 2021 : 6.1 millions de chômeurs

    Contrairement aux annonces de la propagande des médias des milliardaires et des chaînes publiques aux ordres de l’Élysée, voila les vrais chiffres du chômage selon le ministère du Travail d’après les inscriptions officielles auprès de Pôle Emploi

    •  catégorie A : chômeurs en recherche active d’emplois sans aucun travail : 3 087 800 inscrits
    • catégorie B : chômeurs en recherche active d’emplois, avec un travail très réduit de courte durée (moins de 78h travaillées dans le mois) : 723 000 inscrits
    • catégorie C :  chômeurs en recherche active d’emplois, avec un travail très réduit de courte durée : 1 568 100 inscrits
    • catégorie D : chômeurs (formation ou stage, arrêt maladie) : 347 100 inscrits
    • catégorie E : chômeurs en emplois aidés : 360 700 inscrits
    • total : 6 086 700 inscrits

    Alors que le gouvernement claironne via les médias des milliardaires sur une baisse du chômage, il faut observer que le nombre de chômeurs inscrits à pôle emplois est stable. Il a diminué depuis mai 2017 de 195 300 inscrits, soit une variation de -3,11%. Surtout avec un peu de recul c’est toujours 1 millions de chômeurs de plus qu’en mai 2012 !

    Dans le détail, la statistique affiche une baisse significative des inscrits en catégorie A (-11,64% pour 406 800 inscrits sortis des listes). Mais 70% de cette baisse s’explique par la hausse massive des inscriptions en catégorie C (chômeurs sans emplois ayant une activité très précaire : +17,5% et +233 300 inscrits) et catégorie D (en formation : +13% et +39 600 inscrits)

    Entre mai 2017 et novembre 2021, pôle emplois a enregistré 28 913 500 inscriptions mais seulement 5 911 400 reprises d’emplois déclarées contre 17 399 000 radiations des listes dont 2 147 500 radiations administratives. Démontrant l’absence effective de retour à l’emplois pour des millions de travailleurs.

    Ce point est confirmé par l’augmentation de la durée moyenne d’inscription à Pôle Emplois, et ce en dépit des radiations et du durcissement des conditions d’indemnisation par l’assurance chômage : en mai 2017 la durée moyenne d’inscription à Pôle Emplois était de 583 jours. Elle est passée à 690 jours en novembre 2021. Un record absolu !

    Si on prend un peu plus de recul, au terme du double quinquennat Macron, le bilan est le suivant :

    • catégorie A : +5.66% – +165 400 chômeurs
    • catégorie B : +25.78 % ; +148 200 chômeurs
    • catégorie C : +82.78% ; +710 200 chômeurs
    • catégorie D : +41.44% ; +101 700 chômeurs
    • catégorie E : -1.56% ; – 5700 chômeurs
    • total : +22.55% ; + 1 119 800 chômeurs

    En moyenne le bilan de la politique du régime Hollande-Macron depuis mai 2012 ce sont 681 travailleurs qui s’ajoutent chaque jour aux listes de Pôle Emplois, dont une centaine en catégorie A, et ce en dépit de la politique effrénée menée pour les en effacer, sans leur avoir trouvé un travail décent.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • La lettre ouverte du petit-fils d’Allende au nouveau président chilien. ( IC.fr - 28/12/21 )

    La défaite du candidat pinochetiste face à Boric, le candidat soutenu par le PC, est évidemment une bonne nouvelle. Mais cela n’exclut pas, au contraire, de regarder en face la réalité des positions du nouveau président chilien sur la question des questions : celle de l’État, de la démocratie, de leur contenu de classe, en un mot de la dictature du prolétariat, notamment quand il est question du Venezuela ou de Cuba, c’est à dire de la nécessaire fermeté à l’encontre de la réaction et de l’impérialisme.
    L’expérience chilienne des années 70, où l’équivoque de la gauche sur ces sujets a coûté au peuple chilien 50 ans de souffrances, reste une triste référence à cet égard pour tous les progressistes.


    Georges Gastaud


    LETTRE OUVERTE

    DE PABLO SEPULVEDA ALLENDE À GABRIEL BORIC

     

     

     

    ( Suite à des prises de position de Gabriel Boric sur « les droits de l’homme » pendant la campagne électorale, le petit fils de Salvador Allende à publié cette mise au point).

    « Député, j’ose vous répondre car je vois le danger que cela représente pour des dirigeants importants comme vous, jeunes référents de la « nouvelle gauche » qui a émergé au Frente Amplio, de faire des comparaisons simplistes, absurdes et mal informées sur des questions aussi délicates que celle des droits de l’homme.

    Il est très partial et grossier que vous assimiliez – sans le moindre argument – le prétendu « affaiblissement des conditions démocratiques fondamentales au Venezuela », la « restriction permanente des libertés à Cuba » et « la répression du gouvernement Ortega au Nicaragua » aux atrocités avérées de la dictature militaire au Chili, à l’interventionnisme criminel évident des États-Unis dans le monde entier. et le terrorisme de l’État d’Israël contre le peuple de Palestine.

    Le fait que vous écriviez de telles absurdités ne « fait pas de vous un pseudo agent de la CIA », mais cela dénote une irresponsabilité et une immaturité politique importantes qui peuvent vous transformer en un idiot utile pour la droite, ou pire, vous faire finir par être cette « gauche » dont la droite a envie : une gauche stupide et ambiguë, une gauche inoffensive qui, en raison de l’opportunisme, préfère apparaître comme « politiquement correct », une gauche tiède qui ne veut avoir de problèmes avec personne.

    Une telle gauche est déroutante, car elle n’ose pas pointer du doigt et affronter courageusement les vrais ennemis des peuples. D’où le danger d’émettre des opinions politiquement immatures.

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le Venezuela est si vilipendé et attaqué dans les médias ? Pourquoi est-il dans les nouvelles tous les jours dans pratiquement tous les pays du monde occidental où les médias grand public dominent ? Pourquoi est-il en infériorité numérique et attaqué de tous les côtés ?

    Pourquoi ces grands bulletins de nouvelles gardent-ils le silence sur les massacres continus en Colombie et au Mexique ? Pourquoi ceux qui s’arrachent les cheveux en s’inquiétant d’un député vénézuélien qui a avoué avoir participé à une tentative d’assassinat n’ont-ils pas le courage d’exiger qu’Israël mette fin au génocide du peuple palestinien ?

    Un monde à l’envers. C’est le monde de la politique sans cœur et sans courage.
    Margarita Labarca Goddard [avocate chilienne des droits de l’homme] a déjà expliqué clairement et avec force pourquoi vous vous trompez dans vos jugements envers Cuba, le Venezuela et le Nicaragua. J’ajouterai seulement que le Venezuela a une démocratie beaucoup plus saine et plus transparente que celle du Chili, si vous le souhaitez, je peux vous faire part de mes arguments et nous pourrons avoir un débat, si cela vous intéresse.

    Il est également facile de soutenir pourquoi la « restriction permanente des libertés à Cuba » est une erreur. Sans compter que le mot « liberté » est tellement mal utilisé qu’à présent son vrai sens est ambigu, et une définition sensée nécessite même un débat philosophique. Ou dites-moi, qu’est-ce que la liberté ?

    Je nomme ces deux pays parce que je les connais très bien. J’ai vécu à Cuba pendant neuf ans et au Venezuela, j’en ai vécu neuf autres. Je ne connais pas le Nicaragua de première main, mais je vous invite à vous demander quelle aurait été la réaction d’un gouvernement de droite aux actions de gangs criminels engagés et lourdement armés qui ont pris le contrôle de secteurs entiers des villes les plus importantes du pays. En outre, ces gangs de mercenaires ont été organisés pour commettre des actes abominables tels que l’enlèvement, la torture, la mutilation, le viol et même brûler des dizaines d’êtres humains vivants, pour le simple fait d’être des sympathisants d’une cause – dans ce cas, les sandinistes. La persécution a atteint le point où des familles entières ont été assassinées dans leurs propres maisons.
    Même avec les ressources, le cadre juridique et la force de prendre des mesures immédiates et énergiques contre une telle déstabilisation fasciste, le gouvernement légitimement élu du Nicaragua a fait preuve de retenue. Pensez-vous que si un gouvernement de droite avait été au pouvoir, il aurait eu une position aussi conciliante et aurait appelé au dialogue pour résoudre le conflit ?
    L’histoire nous donne des réponses.

    Je comprends que vous ayez pu être dérouté par les puissants « médias » qui ont pris sur eux l’accusation de victimiser les auteurs, tout comme ils l’ont fait il y a un an au Venezuela à l’époque des soi-disant guarimbas.

    Par conséquent, Gabriel, objectivement parlant et à travers une argumentation sérieuse – et non des opinions formées et façonnées par un média qui répète quotidiennement de fausses déclarations et des mensonges – il n’y a pas deux poids, deux mesures par lequel nous défendons Cuba, le Venezuela et le Nicaragua.

    Ces pays n’ont pas de personnes disparues ou torturées ; ils n’emprisonnent pas ceux qui pensent différemment, mais oui, ils emprisonnent des criminels, qu’il s’agisse de députés, de politiciens ou de soi-disant étudiants. Il me semble plutôt que c’est vous qui avez « deux poids, deux mesures », qui émettez des jugements confortables sur la moralité formés par la manipulation et l’ignorance.

    En ce qui concerne les médias, la démocratie et les libertés, nous pourrions comparer le Chili à ces pays. Je vous assure que, malheureusement, le Chili ne s’en sortirait pas très bien, et encore moins, si nous incluons les droits de l’homme, économiques et sociaux, car au Chili, ceux-ci semblent n’être rien de plus que des marchandises.

    « Une personne atteint son plus haut niveau d’ignorance quand elle répudie quelque chose dont elle ne sait rien. »

    Cordialement !

    Pablo Sepúlveda Allende, médecin, coordinateur du Réseau des intellectuels pour la défense de l’humanité (REDH) et petit-fils de l’ancien président Salvador Allende Gossens.

     

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Le parti communiste Sud Africain salue la mémoire de Desmond Tutu. ( IC.fr - 26/12/21 )

    « J’ai déjà dit par le passé et je le redis maintenant que je déteste le capitalisme (..) et que je veux un système qui prend soin, un système qui partage, un système qui a de la compassion »

    « Toutes mes expériences avec le capitalisme, j’en suis effrayé, ont démontré qu’il encourage les pires travers des gens. Manger ou être manger… Je ne peux pas soutenir cela. Je veux dire, peut être que c’est la face horrible du capitalisme, mais je n’en ai pas vu d’autres… »

    Desmond Tutu

    L’archevêque sud africain Desmond Tutu est décédé ce 26 décembre 2021 à l’age de 90 ans au Cap. Sa mémoire a été immédiatement salué par le parti communiste sud africain, dont nous publions ci dessous la traduction du communiqué de presses saluant sont implication dans la commission de la vérité et de la réconciliation.

    Avant de prendre la charge de prêtre anglican, le jeune Desmond Tutu a d’abord été enseignant avant de démissionner en protestation contre le mauvais enseignements réservé aux noirs. Partisan de la lutte non violente contre le régime d’apartheid, il reçoit le prix nobel de la paix en 1987. Il participe à la campagne internationale pour le boycott du régime d’apartheid.

    Il a été une voix constante en défense du peuple palestinien, dénonçant la situation d’apartheid qui lui est faite. « cela me rappelle tellement ce qui nous est arrivé au peuple noir en Afrique du Sud », dénonçant également la seconde guerre d’Irak et appelant à ce que Tony Blair et George Bush soient jugés devant la cour international de justice.

    26 décembre 2021 – Décès de l’Archevèque Desmond Tutu  – communiqué de condoléances du Parti Communiste Sud Africain

    Le Dr Blade Nzimande, secrétaire général du Parti Communiste Sud Africain (SACP) exprime les sincères condoléances du parti à la famille de l’archevèque Emeritus Desmond Tutu. Tutu (90 ans) est décédé ce 26 décembre 2021.
    Nous nous souviendrons de lui pour le travail qu’il accomplit quand il était le président de la commission pour la vérité et la réconciliation, avec d’autres. La commission était une partie essentielle de notre transition de l’apartheid à notre transition démocratique actuelle en développement. Son rapport final a donné lieu à l’engagement de nombreuses poursuites judiciaires.  C’était il y a longtemps désormais. Il y a eu peu de progrès. Toutefois, récemment le parquet national (NPA) a annoncé avoir désigné une équipe de procureurs pour enquêter sur certaines de ces poursuites. Cette étape est cruciale, même si elle est tardive.

    Par ailleurs, pour que toutes les familles qui ont perdu l’un de leur être cher en raison des actes des forces de sécurité de l’apartheid et d’autres réseaux puissent trouver une conclusion, par seulement certains mais bien toutes les affaires et crimes dans lesquels le régime d’apartheid et ses réseaux ont tué des personnes doivent être inclus dans le périmètres des enquêtes, qui doivent être accélérées au regard du temps très long qui s’est écoulé. Nous avons besoin d’une conclusion en tant qu’anciens opprimés.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Le communisme, première force d’opposition en Russie…

    25 décembre 1991 : l’oligarchie capitaliste – George H. Bush en tête – sabre le champagne en voyant le fossoyeur Gorbatchev, en lambeaux, annoncer en direct à la télévision sa démission à la tête d’une URSS qui s’écroule. C’est le temps du triomphalisme occidental, des fausses promesses et des illusions qui vireront très vite aux désillusions et montreront le réel visage du capitalisme. « Héros » de la chute de l’URSS et héraut de la « thérapie de choc » néolibérale, Boris Eltsine reçoit le soutien de tout le bloc de l’Ouest pour abattre le spectre communiste et ne lésine pas sur les moyens en privatisant, via le gouvernement Gaïdar, tous les secteurs-clés de l’économie et en interdisant le parti communiste de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR). Le résultat ne se fait pas attendre pour les travailleurs et les citoyens de Russie, mais aussi des anciennes républiques baltes, ukrainienne, moldave, caucasiennes ou d’Asie centrale : corruption démultipliée, triomphe des mafias et d’oligarques véreux, démantèlement des droits sociaux et des services publics, effroyable précarisation qui culmine avec la terrible crise de l’été 1998… et réalité de la « démocratie » bourgeoise lorsque, en octobre 1993, Eltsine envoie les chars pilonner la Maison blanche, siège du Congrès des députés du peuple qui résiste à la dissolution prononcée par le « héros de l’Occident ».

    Et très vite, malgré le démantèlement des statues de l’époque soviétique qui, à l’époque, ne suscite pas les cris d’orfraie en Europe (où la débolchévisation bat son plein sous l’impulsion de gouvernements réactionnaires et sociaux-démocrates et de l’Union européenne), le spectre communiste ressurgit : en dépassant (largement) 15 puis 16 millions de voix aux législatives de 1995 et 1999, le Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR), né sur les décombres du PCUS, devient le premier parti politique du pays. Et si l’autoritarisme poutinien cherche à contenir le spectre, il ne peut empêcher le communisme de continuer à exercer son influence dans un pays où les attaques contre les travailleurs se multiplient, comme lorsque Poutine augmente le départ de l’âge à la retraite de 55 à 63 ans pour les femmes. Résultat : le PCFR demeure la première force d’opposition au pouvoir poutinien, dépassant nettement les 10 millions de voix lors des élections législatives de septembre 2021… ce qui déboucha sur la répression sévère envers des membres (y compris jeunes) du PCFR[1], sans que les « défenseurs du monde libre » s’en émeuvent le moins du monde.

    … malgré l’euro-maccarthysme atlantiste et fascisant

    Car pour les euro-maccarthystes atlantistes d’Europe et des États-Unis, la fin justifie les moyens pour conjurer un spectre qui continue de hanter le monde capitaliste en ce 25 décembre 2021, particulièrement dans les anciennes républiques socialistes soviétiques – spécifiquement en Russie et Biélorussie (faut-il d’ailleurs s’étonner de voir cette dernière être la cible des nombreuses provocations occidentales à son encontre ?[2]). Et ceci pas seulement dû à l’expansion otanienne entamée dès la chute de l’URSS, visant à encercler la Russie en intégrant dans le dispositif belliciste nord-atlantique les anciennes démocraties populaires d’Europe de l’Est (Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne, etc.) puis, progressivement, les anciennes RSS. Cette stratégie d’encerclement agressif justifiée au nom d’une « menace russe » pour la paix culmine ces dernières semaines avec la volonté du nouveau gouvernement en place à Berlin – les Verts de Gris « Grünen » en tête – de voir l’Ukraine dirigée par des nostalgiques du Troisième Reich rejoindre l’atlantiste UE et l’OTAN[3]. Arrivé au pouvoir avec la volonté de mettre fin au déclin de la puissance russe, Poutine tient tête et devient, avec la Chine populaire, « ennemi majeur » pour l’establishment européiste et états-unien – sauf quand il s’agit de détruire ce qu’il reste de conquêtes sociales et politiques de la période soviétique.

    En effet, le spectre communiste persiste du fait des résultats émanant de la « thérapie de choc » néolibérale et la prétendue « mondialisation heureuse » qui saccage la Terre, détruit les conquêtes sociales, arase les libertés publiques… et nourrit une dangereuse fascisation jusqu’en Russie, où les nervis de l’ultra-droite adeptes d’un ultranationalisme orthodoxe et/ou d’un eurasisme identitaire pullulent sans que cela heurte les « défenseurs du monde libre » ; il est d’ailleurs plus facile pour Poutine de taper sur le PCFR que sur le parti Grande Russie… Le résultat ? Une nostalgie envers l’URSS, pas seulement pour sa puissance qui lui permit de tenir tête à l’impérialisme euro-atlantique pendant plus de trois quarts de siècles – réussissant entre autres à abattre l’Europe nazie qui cherchait à « anéantir le judéo-bolchevisme ». Mais aussi parce que, comparaison effectuée, les Russes s’aperçoivent bien des bénéfices du système socialiste par rapport au capitalisme, y compris dans la lutte contre les pandémies : alors que la Russie poutinienne est marquée par une hécatombe (près de 300.000 victimes du coronavirus) après avoir favorisé la privatisation de la santé, la Russie bolchevique, alors en pleine guerre civile et internationale[4], réussit cent ans plus tôt, par l’intermédiaire du médecin bolchevique Nikolaï Semachko, à fonder un système de santé public apte à lutter contre la terrible grippe espagnole qui tua jusqu’à 50 millions de personnes dans le monde (selon l’Institut Pasteur)[5].

    Une nostalgie croissante des régimes socialistes…

    25 décembre 1991-25 décembre 2021 : L’URSS, un spectre qui hante toujours le monde capitaliste. ( IC.fr - 25/12/21 )Les dirigeants capitalistes euro-atlantiques peuvent s’émouvoir et s’indigner autant qu’ils souhaitent, les sondages indépendants du pouvoir poutinien le démontrent : en mars 2019, « près des trois quarts des Russes ont une opinion positive de Staline », et notamment parce que « Staline commence à être perçu comme un symbole de justice et une alternative au gouvernement actuel, vu comme injuste, cruel et sans égards pour la population »[6]. Et quand  bien même les analystes antisoviétiques font tout pour minimiser ces données, ils se heurtent à une réalité matérielle concrète : celle d’une époque où la recherche et la science permirent à Youri Gagarine d’être le premier homme à voyager dans l’espace ; où la forte industrialisation offrit la base indispensable pour urbaniser le pays, sortir l’URSS d’une situation agricole archaïque remontant au servage tsariste[7]… et vaincre le nazisme ; où les études ne coûtaient pas cher et permettaient l’ascension sociale ; où la santé et les transports étaient gratuits ; où les sans-domicile fixes n’existaient pas. En somme, celle d’une époque où, malgré l’absence d’abondance et parfois même des pénuries (imputables en partie aux erreurs du système économique soviétique notamment sur le plan agricole), la population subvenait à ses besoins élémentaires et pouvait profiter de plaisirs de la vie comme la culture. C’est à cette « incompréhension » que s’est ainsi heurtée Nicolas Werth, historien grand amateur du prétendu concept de « totalitarisme » et qui chercha des témoignages sur les traces du goulag dans la Russie post-soviétique, tombant sur ce témoignage (dont on ne cautionnera nullement la fin fleurant bon ton le racisme antimusulman) :

    « Visiblement, Serguei Grigorievitch Bekarevitch n’est pas ravi de voir débarquer le groupe difficilement identifiable que nous formons, Irina, Oleg, Elsa et moi. […] « Mais pourquoi toujours cet intérêt obsessionnel pour les « pages sombres » de notre histoire ? [Notre demande a visiblement exaspéré Serguei Grigorievitch.] La Kolyma, notre belle région de Magadan ne se résument pas au travail forcé, au Goulag, aux répressions. Qu’y avait-il avant ici ? Rien, quelques éleveurs de rennes, une culture primitive ! Que voyez-vous maintenant ? Une ville magnifique, avec son opéra, ses palais de la culture, ses belles avenues, sa superbe cathédrale, la plus grande de tout l’Extrême-Orient russe ! Vous l’avez vue, notre cathédrale ? Notre région est tournée vers l’avenir, pas vers le passé ! Oui, je sais, chez vous à Saint-Pétersbourg, en France, le thème du Goulag est à la mode, vos intellectuels de gauche du genre Lévy – c’est bien ça, vous voyez de qui je veux parler, dit-il en se tournant vers moi, celui qui va partout où l’OTAN fourre son nez, en Libye, à Sarajevo dans les années 1990 quand vous bombardiez les Serbes et souteniez les Musulmans – ceux-là mêmes qui ont mis vos banlieues à feu et à sang pour vous remercier ! » »[8]

    Malgré tous leurs efforts pour criminaliser le communisme – à l’image de l’infamante résolution adoptée par le Parlement européen le 19 septembre 2019 qui associe le communisme au nazisme –, les dirigeants euro-atlantiques ne peuvent empêcher la soviétostalgie touchant de plus en plus de travailleurs et de citoyens d’ex-URSS, mais aussi l’Ostalgie en ex-RDA[9] – en dépit des tentatives de marchandisation et de ringardisation –, la nostalgie d’une majorité de Roumains vis-à-vis de la République socialiste de Ceausescu[10] ou encore la « Yougonostalgie » que symbolise le témoignage suivant :

    « La plupart des gens sont nostalgiques de la stabilité sociale, de la possibilité de voyager librement, du niveau d’éducation et du système de protection sociale qui existaient en Yougoslavie. Née en 1953 à Dubrovnik (actuelle Croatie), Stane a déménagé à Belgrade en 1972 pour étudier les sciences politiques. Une époque qu’elle se remémore avec émotion : « Je venais d’un petit village… À Belgrade, l’éducation était gratuite, les logements étudiants étaient bon marché, le système de santé était gratuit, on pouvait obtenir un appartement de fonction… » Elle dit avoir exercé « une centaine d’emplois », d’ouvrière dans une usine à organisatrice d’événements. Elle vend aujourd’hui des souvenirs de la Yougoslavie dans le parc Kalemegdan, au centre de Belgrade. »[11]

    … nécessitant de reconstruire des partis franchement communistes !

    Car jour après jour, la « mondialisation capitaliste », avec ses corollaires continentaux à commencer par la mortifère UE, révèle toute l’étendue des désastres qu’elle cause, affamant, massacrant, tuant les êtres vivants réduits à l’état de choses, voire de « rien », à commencer par le genre humain pour qui le meilleur rempart se nomme Internationale. Et jour après jour, les États-Unis et leurs affidés, sentant leur hégémonie pluriséculaire décroître, ne peuvent contrer l’émergence de la Chine populaire, qui effectue un « virage à gauche » croissant sous Xi Jinping et devient ainsi le nouveau « péril rouge » et « péril jaune » à abattre[12] car représentant une alternative à la domination impérialiste dans le monde[13].

    Voilà pourquoi, sans pleurer ni regretter les temps disparus, trente ans après la chute d’une URSS dont il faut tirer les leçons négatives et surtout positives réelles[14],il convient de reconstruire un parti communiste de classe et de masse, assumant pleinement le marxisme-léninisme pour ne pas tomber dans les dérives mutantes de l’eurocommunisme (qu’encouragea Gorbatchev) et du gorbatchévisme qui ont précipité la chute de l’URSS, afin d’affronter et de combattre toutes les instances de soumission de l’ordre capitaliste euro-atlantique – l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme mondialisé (FMI, OMC, Banque mondiale, etc.) –, semant misère et chaos partout où il sévit… et rallumant la flamme nostalgique du communisme. Une flamme que le Pôle de Renaissance communiste en France, refusant de tomber dans l’autophobie et de renier l’histoire réelle de l’URSS, nourrit et fait grandir par ses combats politique, idéologique et social auprès des citoyens et des travailleurs broyés par un ordre déshumanisant ; et ce, afin qu’adviennent de « nouveaux Jours heureux » au sein d’une nouvelle « République de l’amour humain » dont les travailleurs et les citoyens de France et dans le monde ont tant besoin !

     

    [1]https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/russie-vagues-darrestations-et-de-repressions-contre-les-elus-communistes-du-kprf/

    [2]https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/bielorussie-du-contexte-historique-au-monde-actuel-entretien-en-video-avec-bruno-drewski-chercheur-a-linalco/

    [3]https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/ukraine-le-camp-euro-atlantique-prend-la-responsabilite-dengager-un-conflit-de-haute-intensite-avec-la-russie/

    [4] Lire notamment Youri Korablev, Anatoli Chouryguinine, La guerre de 1918-1922 : quatorze puissances liguées contre la Révolution russe, Delga, Paris, 2017 (extrait de l’ouvrage Histoire de l’URSS : de la révolution d’octobre à nos jours, Editions du Progrès, Moscou, 1977).

    [5] Lire « Réflexion léniniste sur… l’épidémie de la grippe espagnole », Initiative communiste, janvier 2021.

    [6]http://www.slate.fr/story/175929/russie-sondage-staline-opinion-positive-regime-sovietique

    [7] Lire notamment Mark Tauger, Famines et transformations agricoles en URSS, Delga, Paris, 2014.

    [8] Nicolas Werth, La route de la Kolyma. Voyage sur les traces du goulag, Belin, Paris, 2012.

    [9]https://www.france24.com/fr/20191107-allemagne-ostalgie-nostalgie-rda-toujours-vent-poupeLire aussi Maxim Leo, Histoire d’un Allemand de l’Est, Arles, Actes Sud, 2013.

    [10]https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/roumanie-les-nostalgiques-de-nicolae-ceausescu_3758237.html

    [11]http://www.slate.fr/story/181899/yougonostalgie-histoire-yougoslavie-identite-passe-present-serbie-problemes

    [12]https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/ni-peril-jaune-ni-peril-rouge-pour-lamitie-la-paix-et-la-cooperation-mutuellement-gagnante-avec-le-peuple-chinois/

    [13]https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/le-virage-a-gauche-de-xi-vers-une-chine-socialiste-est-reel/

    [14] Lire Jean-Paul Batisse, Il était une fois en URSS, Delga, Paris, 2019.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

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  • Pour la libération de Oumar Mariko : la vidéo de la conférence de presse organisée à Paris conjointement par le Parti SADI et le PRCF

    Le Dr Oumar Mariko, chef de file des progressistes au Mali, président du parti SADI, est embastillé par la junte depuis le 7 décembre dernier. Placé sous mandat de dépôt par le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV en début de ce mois, Le président du parti SADI, Dr. Oumar Mariko, est inculpé pour injures grossières à l’encontre du Premier ministre Dr. Choguel K. Maïga sur instruction du Substitut du Procureur de la Commune IV, M. Tounkara. Un crime de libre parole et de lèse majesté sans aucun doute puisque les propos d’Oumar Mariko visaient à la critique

     
     

    Au Mali, le CODEF AD (Collectif de défense des acquis démocratiques) qui réuni des anciens leaders estudiantins, a appelé le 18 décembre à une mobilisation de l’ensemble des acteurs politiques et défenseurs des valeurs démocratiques afin de libérer Oumar Mariko, détenu politique. « défendre Oumar Mariko, c’est défende le Mali démocratique, le mali de la révolution du 26 Mars » explique le collectif.

    Dans une déclaration, le CODEF-AD a dénoncé les propos du Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga contre la mémoire des martyrs de la révolution du 26-Mars 1991. Lesquels propos sont à la base de cette réaction d’Oumar Mariko.
    Pour eux, ces propos sont une tentative de saper la résistance du peuple ou même une tentative de sabotage des acquis du Mouvement Démocratique et Populaire de mars 91.

    Selon le collectif, en répondant à Choguel Kokalla Maïga, « Oumar Mariko n’a fait que défendre la Constitution du Mali, fruit sans doute de l’acquisition de la démocratie au Mali ».
    Le procès politique d’Oumar Mariko est annoncé au 7 février prochain.

     

     

    Retrouvez ci après la déclaration du Parti SADI

    Déclaration sur l’incarcération et la détention arbitraire du Président du parti SADI  Dr OUMAR MARIKO

    A tous les invités de la presse, à tous les membres du PRCF co-organisateurs de cette conférence de presse, à tous les membres du Comité de defense des Acquis democratiques, à tous les defenseurs des droits  humains , à tous les progressistes, merci à tous.

    Qui ne connait pas Dr OUMAR MARIKO sur la scène politque malienne, africaine et internationale ?

    Medecin de formation, OUMAR MARIKO est né le 4 fevrier 1959 à Diallan dans le cercle de BAFOULABE dans la region de KAYES. Très tôt à l’école primaire il devint pionnier et à l’age de 10 ans il devait mettre le foulard autour du cou du président MODIBO KEITA en visite dans sa contrée. OUMAR MARIKO devint triste et même  très en colère lorqu’il apprend l’arrestation du président MODIBO KEITA le 19 novembre 1968 par la bande du lieutenant MOUSSA TRAORE au service de l’impérialisme français. Losqu’OUMAR MARIKO écouta le discours du jeune lieutenant putchsite, il dira que MOUSSA TRAORE ne pourra pas être son président. A coté de son père KARAMOKO MARIKO, veterinaire de son Etat et originaire de NIACOURAZANA dans le cercle de KOLONDIEBA, OUMAR MARIKO va s’interesser à la politique.

    Pour ne rien arranger à la haine du jeune OUMAR MARIKO  contre les militaires putchistes du Comité Militaire de Libération Nationale (C.M.L.N), le président MODIBO KEITA après 10 ans de detention fut empoissonné dans des circonstances jusqu’à present jamais totalement élucidées par le peuple malien.

    De retour dans son terroir après la mutation de son père, le jeune collegien OUMAR MARIKO s’engage dans le syndicat estudiantin à savoir l’Union nationale des Elèves et Etudiants du Mali (UNEEM).

    Lorsqu’il decroche son Diplome d’Etude Fondamentale (D.E.F), il est orienté au Lycée de BADALABOUGOU communément appelé « la Colline du Savoir » qui fait face dans le paysage de Bamako à la « colline du Pouvoir » qui represente le palais présidentiel occupé par le dictateur Moussa TRAORE. C’est à BAMAKO qu’OUMAR MARIKO rencontra des leaders estudiantins de l’époque DJIGUIBA KEITA dit P.P.R, TIEBILE DRAME, ABDOUL KARIM CAMARA dit CABRAL etc.. Dans les années 1977 à 1980, la dictature procèda à des assassinats, à des deportations dans le bagne de TAOUDENIT, KIDAL… , des tortures et contraint certains leaders estudiantins à l’exil dont VICTOR SY,  BONIFACE DIARRA, TIEBILE DRAME entre autres.

    Le leader du mouvement ABOUBACAR CAMARA  « CABRAL » et IBRAHIM SORY TIOCARY furent assassinés en mars 1980  comme un prélude à la suite de la lutte pour la future generation.

    Suite à cette decapitation, toute la decenie 1980 -1990 est consacrée  par le pouvoir militaire organisé en parti unique U.D.P.M au muselement de toute veilléité de quelconque organisation politique,  associative ou  à connotation syndicale ou politique. OUMAR MARIKO et ses camarades continuent la lutte dans la clandestinité ce qui lui vaudra son emprisonnement en 1987 pour propos outrancier envers le general dictateur MOUSSA TRAORE. Il fut condamné par la « celèbre » juge MANASSA DANIOKO après 11 mois de detention en prison.

    Le jeune etudiant OUMAR MARIKO avec ses compagnons decident de faire renaitre l’ancienne organisation estudiantine UNEEM  un certain  27 octobre 1990 et le syndicat prend le nom de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM). Cette association à sa tête OUMAR MARIKO sera le fer de lance de l’insurrection populaire de mars 1991 qui engendra la chute du regime militaire au prix de plus de 200 morts et des centaines de blessés. Le « soldat de la democratie malienne » le lieutenant colonel AMADOU TOUMANI TOURE à la tête de l’aile patriotique de l’armée malienne se range  aux cotés de son peuple pour arrêter le bain de sang. OUMAR MARIKO rentre de façon fracassante avec ses compagnons dans l’histoire du MALI.

    C’est cette histoire et la memoire colective  que l’actuel premier ministre Choguel KOKALA MAIGA veut piétiner et enterrer tout en souillant les martyrs de mars 1991 par des propos negationnistes indignes dans le but de falsifier l’histoire. CHOGUEL KOKALA MAIGA a toujours été l’elève de MOUSSA TRAORE et s’est toujours reclamé au grand dam du mouvement democratique.

    Et pourtant la constitution actuelle du Mali du 25 fevrier 1992 voté par referendum dispose en ces termes:

    « Le peuple souverain du Mali, fort de ses traditions de lutte héroïque, engagé à rester fidèle aux idéaux des victimes de la répression et des martyrs tombés sur le champ d’honneur pour l’avènement d’un État de droit et de démocratie pluraliste,

    – affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la Révolution du 26 Mars 1991,

    – s’engage solennellement à défendre la forme républicaine et la laïcité de l’État,

    – proclame sa détermination à défendre les droits de la femme et de l’enfant ainsi que la diversité culturelle et linguistique de la communauté nationale,

    – réaffirme sa détermination à maintenir et à consolider l’unité nationale,

    – s’engage à assurer l’amélioration de la qualité de la vie, la protection de l’environnement et du patrimoine culturel,

    – souscrit à la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 Décembre 1948 et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples du 27 juin 1981

    – réaffirme son attachement à la réalisation de l’unité africaine, à la promotion de la paix, de la coopération régionale et internationale, au règlement pacifique des différends entre États dans le respect de la justice, de l’égalité, de la liberté et de la souveraineté des peuples. »

    L’actuel premier ministre dans un audio diffusé sur les réseaux sociaux crache honteusement sur les victimes de mars 1991 en les traitant de fous, de badauds , de mendiants etc.. et en niant l’existence d’élèves et étudiants parmi les victimes.

    Par conséquent, dans une conversation strictement privée entre OUMAR MARIKO, directeur d’un réseau de communication de 10 radios « KAYIRA »et son journaliste animateur de Kayira de Bamako ABOUBACAR CAMARA N°1,  il a donné des instructions pour répondre aux propos révisionnistes, irresponsables et inacceptables  tenus par l’actuel premier minitre du Mali qui sont une insulte aux martyrs de mars 1991 et une remise en cause du verdict qui a condamné son directeur de conscience le dictateur MOUSSA TRAORE.

    Au Mali actuellement la manipulation est devenue le sport favori des autorités. Comment peut-on incarcérer une personnalité de la trempe d’OUMAR MARIKO pour des propos tenus en privé. La justice malienne depuis toujours décriée par les populations se trouve instrumentalisée pour la cause. Pour votre information, à la conférence de presse du parti Sadi tenue le 28 octobre 2021, le parti  dans sa déclaration liminaire a cité la question sécuritaire comme la priorité des priorités  car toute oeuvre utile ne peut se réaliser dans une atmosphère de menace directe de la vie des populations et toutes celles qui vivent au Mali. Avec des preuves à l’appui  nous  avions  estimés que les violences contre les civils et leurs biens sont commises tous les jours dans les cercles de Kidal, Bandiagara, Douentza, Djenné, Mopti, Niono, Sikasso, Koutiala, Yorosso, Diéma, Nara, Kolokani, Segou, kolondiéba, Tombouctou, Dié, Goundam, Niafunké, Rharous, Tenenkou, Macina, Bandiagara, Kayes…..

    En définitive lors de ce point de presse le parti  a clairement dit qu’il se concentre sur sa structuration et qu’il sortait des débats de la transition car SADI ne voyait pas la direction dans laquelle les autorités de la transition veulent nous amener. Quant aux assises nationales de la refondation si chères à l’insulteur des victimes de 1991, le parti Sadi a trouvé ces assises budgétivores et inopportunes car beaucoup de foras avec autant de recommandations et résolutions dorment dans des tiroirs faute d’application.

    S’agissant de la souveraineté du Mali, la lutte contre l’impérialisme sous toutes ses formes est dans l’ADN même du parti Sadi. S’il y a une organisation politique ayant décomplexé les maliens dans cette lutte c’est bien Solidarité Africaine Pour la Démocratie et l’Indépendance « SADI ».

    Avant de s’engager dans la lutte au sein du M5RFP pour contraindre le pouvoir d’IBK à rendre le tablier, le Sadi dans le mouvement démocratique et populaire (MDP) avec une trentaine d’organisations partenaires a posé le diagnostic du Mali et ce ne sont pas de quelconques assises nationales dites de refondation qui  vont nous  apprendre les maux dont souffre notre pays.

    Pour le parti SADI, s’ il devait y avoir des assises  ce seraient des assises de la paix  avec les vrais belligérants sur le terrain ( CMA: coodinations des mouvements armés, PLATEFORME, ANCARDINE de IAD AG ALY, KATIBA de MACINA de AMADOU KOUFFA, les peulhs des régions Segou, Mopti…, les dogons de la région de Mopti, les donsos des zones de conflits etc…). Nous ne sommes pas pour des assises de plus pour juste manger, boire et distribuer des perdiems.

    Donc ce sont ces postions politiques courageuses et pertinentes  qui ont mis le parti Sadi et son premier responsable  dans le collimateur des autorités de la transition. L’arrestation et la détention du président du parti Sadi sont  ni plus ni moins politiques. Aussi, le parquet du tribunal de la commune 4 n’était pas obligé de décerner un mandat de dépôt car OUMAR MARIKO n’est pas une personne qui allait fuir. Le dessein de cette détention est connue: museler une des  rares  personnalités encore crédible  dans  le paysage politique malien et essayer de l’humilier. Cet objectif est raté d’autant que des personnalités comme Jean Luc Mélenchon, des organisations politiques  , associatives  de par le monde ont exprimé à raison leur solidarité et leur soutien.

    Face à cette détention arbitraire pour un procès prévu le 15 février 2022, le parti Sadi par la voix des relations internationales demande  aux autorités de la transition:

    – de ne pas se tromper d’ennemi et de libérer sans délai OUMAR MARIKO  et ses 2 co-accusés dont ABOUBACAR CAMARA journaliste à la radio Kayira de Bamako.

    -de se consacrer sur les missions de sécurisation du Mali, de l’instauration de la paix, de l’amélioration des conditions de vie des maliens sur qui plane la famine à cause de l’insécurité, de la lutte contre la corruption.

    Le parti Sadi lance un appel aux militants du parti Sadi, aux acteurs du mouvement démocratique, aux défenseurs des droits humains, aux syndicats, aux organisations de la société civile de rester mobiliser pour barrer la route aux restaurateurs et à ceux qui veulent mettre en péril  la survie du Mali. Nous restons attacher à l’indépendance , à la souveraineté de notre pays , nous  croyons à l’internationalisme , nous sommes dans le camp de la paix.

    Le parti Sadi de tout temps est convaincu et engagé pour la construction d’un Mali uni véritablement indépendant, apaisé dans un monde humain.

     

    Les relations internationales du parti Sadi

    Mohamed DIARRA

     
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