• Pour l’œil non averti, il serait possible de penser qu’il s’agit d’une énième crise de gouvernabilité qui fait rage au Pérou depuis des années. Mais le caractère de la lutte a acquis une nouvelle dimension depuis le triomphe de Pedro Castillo et de Pérou Libre. Des luttes âpres entre partis politiques et égos de chefs dont le caractère opportuniste n’est plus à démontrer, nous sommes passés maintenant à une lutte acharnée entre deux camps, deux blocs. D’un côté le bloc populaire regroupé autour de la candidature de Pedro Castillo et Pérou libre, soutenu critiquement par le Parti Communiste Péruvien et d’autres organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, etc. Et de l’autre, le bloc dirigé par Fujimori défenseur indéfectible de l’oligarchie péruvienne.

    Toutes les formes de luttes ont été mises sur la table, du rejet des résultats des élections jusqu’à l’appel, sans complexe, à l’intervention de l’armée péruvienne pour renverser le président démocratiquement élu comme il est de tradition dans le fascisme latinoaméricain. La justice a ainsi été instrumentalisée pour ouvrir des enquêtes contre Pérou Libre et certaines figures dirigeantes comme Vladimir Cerròn sous le prétexte d’un lien supposé avec Sentier Lumineux, l’éternel leitmotiv de la droite péruvienne pour décrédibiliser ses adversaires). L’idée provenait sans doute du lawfare utilisé par la droite latinoaméricaine pour attaquer toute opposition politique, le cas le plus emblématique étant celui de Dilma Roussef au Brésil ou de Kirchner en Argentine.

    La pression constante mise sur les épaules du cabinet ministériel de Pedro Castillo a forcé plusieurs ministres à démissionner depuis cet été à tel point que Castillo lui-même s’est vu contraint de demander la démission de presque l’intégralité de son cabinet à commencer par le premier ministre Guido Bellido, de Pérou libre et ce, à peine après 100 jours de gouvernance. Contrairement aux théories individuelles d’une mésentente imaginaire entre Bellido et Castillo, relayées invariablement par la presse étrangère mainstream parmi lesquels nos bons médias bourgeois mainstream « français ». C’est bien là le harcèlement constant de l’opposition d’ultra droite et l’opportunisme des modérés qui se prétendaient être les alliés de la majorité qui a forcé la décision de Castillo, même s’il est vrai que cela a provoqué une levée de bouclier au sein du parti Pérou Libre et notamment des députés de la majorité qui se sentent trahis d’une certaine façon. Explications :

    Pérou : La guerre de tranchée de l’oligarchie contre Pedro Castillo. ( IC.fr - 7/11/21 )

    Au Pérou, la constitution libérale d’inspiration américaine comme la plupart des républiques latinoaméricaines indépendantisées au XIX siècle définit un régime présidentiel avec une stricte séparation des pouvoirs et la possibilité mutuelle de se contrecarrer, ce qui reste assez éloigné de l’autoritarisme présidentiel d’inspiration bonapartiste de notre Vème république en France. D’où de grandes limitations pour mener à bien les actions du gouvernement de Castillo. Car malgré sa victoire, le parti de Castillo n’a obtenu que 19% au premier tour des élections, ce qui ne lui confère qu’une majorité relative au parlement de 36 députés sur 130, bien insuffisante pour obtenir la majorité absolue et le vote de confiance indispensable à l’action du gouvernement. Cette situation ouvre la voie à l’obligation de négocier avec d’autres forces politiques, libérales, qui ont d’ores et déjà monopolisé le contrôle de la chambre législative comme la présidence, la vice-présidence, etc. du congrès, exigeant sous la pression invoquée de l’extrême droite, des « concessions » à Castillo. Après un premier vote de confiance en juillet dernier, le parlement a de nouveau signifié son opposition au cabinet du premier ministre Bellido, courant octobre, poussant par voie de fait ce dernier à la démission. Étant donné que le nouveau cabinet est composé en majorité de libéraux membres d’autres partis Pérou Libre inaugure alors un travestissement du projet politique initial de Castillo et de Pérou Libre au caractère de transformation radicale. Cette situation, qui n’a en soi rien d’original, dixit la situation de Maduro au Venezuela entre 2014 et 2021, ou celle de Salvador Allende en 1971 entre autres exemples, permet donc aux forces politiques de l’oligarchie péruvienne de bloquer virtuellement et de façon complète l’action de l’exécutif et de l’empêcher de gouverner où d’appliquer son programme, l’objectif étant, à terme, de l’obliger à choisir entre sa démission purement et simplement ou la soumission totale aux intérêts de l’oligarchie : virage magique à cent quatre-vingt degrés auquel la troïka de l’UE nous a déjà habitué avec le cas du gouvernement de Tsipras-Syriza en Grèce.

    Cette situation nous rappelle que, malgré tout le pathos libéral, la lutte des classes reste bien réelle, l’oligarchie bourgeoise étant toujours organisée et consciente de ses intérêts, seule une mobilisation massive des classes populaires, des ouvriers, et des peuples indigènes du Pérou sont à même de sauver la possibilité d’une vraie transformation radicale de la société péruvienne en fonction de ses propres intérêts.

    Pour conclure, nous ajouterons un bref aperçu de la position des communistes au Pérou. En effet, les camarades du Parti Communiste Péruvien ont pris la courageuse décision de soutenir le nouveau gouvernement de Castillo tout en gardant un regard critique sur les contradictions de celui-ci. Au cours d’une discussion sur le thème que signifie être communiste, ils nous livrent leur vision de la situation actuelle du Pérou et de leur raison d’être :

    « Il y a une offensive très forte contre le communisme entretenue par les médias et la droite non seulement au Pérou mais aussi au niveau mondial. Il est temps pour les communistes de faire face à l’adversité. Face à l’extrême droite qui qualifie tout comme relevant du communisme, il est temps de montrer que les communistes sont bien là et quelles sont leurs propositions politiques destinées à la population. Comment obtenir le pouvoir pour la classe ouvrière ? Comment construire une société socialiste et fortifier le camp Anti-impérialiste ? Les communistes doivent travailler à l’unité la plus grande de la classe ouvrière contre le capital. Les communistes doivent favoriser par tous les moyens les conditions pour une révolution socialiste dans le monde entier. Le contexte actuel avec le développement de puissances émergentes et ré-émergentes comme la Russie et la Chine a permis de créer un scénario où le mouvement anti-impérialiste se développe contre l’hégémonie occidentale. Au Pérou les communistes doivent mener une lutte conjointe avec toutes les forces populaires sans pour autant abandonner leurs positions. Être communiste au Pérou signifie passer de la résistance à l’offensive pour soutenir la transition politique de l’actuel gouvernement, la tenue de la constituante et la rénovation de la nation péruvienne pour ouvrir la voie au socialisme. Lutter contre la réaction fujimoriste tout en radicalisant le processus de transition, lutter contre le fascisme, revendiquer une démocratie, montrer que les communistes défendent la démocratie multipartiste mais avec un nouveau contrat social au service des classes populaires. Défendre une vision de la démocratie qui diffère de la démocratie libérale bourgeoise. Être communiste implique lutter aussi contre toutes les formes d’oppression comme le machisme et l’oppression des femmes ».

    La société péruvienne a raison d’aspirer au changement : les communistes aux côtés des travailleurs ou à l’avant-garde combattent les forces réactionnaires au côté du Président élu : Pedro Castillo. Pérou Libre, libre des intimidations, avance pas à pas pour aider le gouvernement élu démocratiquement à sortir de l’étau du fujimorisme et ouvrir la voie au socialisme.

     

    BD pour www.initiative-communiste.fr

    Le PRCF a évidemment soutenu, la manifestation de soutien au Pérou libre et démocratique organisée à Paris ce samedi 6 novembre, où des camarades étaient présents.

     

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Les militants du PRCF et des JRCF d’Île de France poursuivent la tenue des conférences débats publics des Cafés Marxistes. Au programme de la prochaine session, avec pour invité le professeur de philosophie Victor Sarkis, l’analyse d’une escroquerie intellectuelle nommé  » totalitarisme », au cœur de la propagande et de la terreur intellectuelles anticommunistes.

    Une escroquerie intellectuelle nommé « totalitarisme », genèse et critique d’un concept polémique

    À l’heure où le « Parlement » européen n’hésite plus à assimiler grossièrement nazisme et communisme, bourreaux et victimes, où l’argument des 100, 150 ou même 250 millions (qui dit mieux ? ) de « morts du communisme » ne cesse de faire office d’interdiction de débattre de la lutte des classes dans la société et du passage nécessaire de l’humanité au socialisme, où le concept de « totalitarisme » est enseigné comme un catéchisme dans les écoles, et où la doxa ne parvient à masquer la fascisation ouverte du pouvoir politique qu’en criminalisant le communisme, il est urgent de revenir historiquement et philosophiquement sur le concept de totalitarisme, afin de se redonner les armes intellectuelles pour lutter contre ce qu’il faut bien appeler par son nom : une vaste mystification et une escroquerie intellectuelle de classe

    Victor Sarkis, professeur de philosophie.

    Une escroquerie intellectuelle nommée « totalitarisme » #CaféMarxiste 20/11 #Paris ( IC.fr - 6/11/21 )

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Du 12 au 13 novembre 2021, les communistes se réunissent en Université Populaire avec le PRCF et les JRCF. Un moment de fraternité, de réflexion et d’action qui se tiendra en ile de France à Dourdan. Cette université populaire, organisée par les militants communistes du PRCF permettra travail et débat autour de 12 ateliers et une table ronde,  un spectacle vivant et la projection d’un documentaire, et bien évidemment en soirée des moments festifs de fraternité.

    A cette occasion, 23 invités, de France et internationaux, syndicalistes, militants communistes et personnalités politiques républicaines, figures des luttes et du mouvements social ou gilets jaunes, intellectuels et universitaires, participeront aux débats des ateliers et de la table ronde, en compagnie des militants communistes venus de toutes la France. Seront présents : François Boulo, Jean Pierre Page, Habib Hamdoud, Giselle Perez Gomez (Cuba), Bruno Drewski, Mathieu Varnier, Stéphane Sirot, Pierre Aimé Agnel, Bruno Guigue, Gwenaëla Caprani, Jean Luc Pujo, Guillaume Suing, Suzy Lemoine, Mélyssa Dollo, Antoine Vatan, Frédéric Farah, Dominique Pagani, Roger Leroy, Jacques Pauwels (Canada), Yannis Dumon, Christophe Prudhomme, Aboubacar Traoré, Tamara Junanayakam (Sri Lanka)

    Une librairie avec table de presse sera présente durant toute l’université

     

    Le programme :

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Ce 7 novembre 2021, les nicaraguayens sont appelés aux urnes pour les élections générales, et pour départager les  six candidats en lice pour présidence. Le candidat du parti sandiniste (FSLN) Daniel Ortega est le favori de ce scrutin. Le candidat du principal parti d’opposition, le Parti Libéral Constitutionnel, est Walter Espinoza. Près de 14 000 bureaux de votes sont ouverts pour ces élections, qui se tiennent sous l’observation de délégations internationales. L’Axe Washington Bruxelles a d’avance condamné le scrutin, alors qu’il frappe le pays d’amérique centrale sous des sanctions économiques très pénalisantes pour son économie et sa population dans le but affiché de renverser le gouvernement progressiste de Daniel Ortega. Le journaliste britannique Ollie Vargas résume la situation :  » Les sondages prédisent une très large victoire de la révolution sandiniste. Toutefois, la menace d’interventions étrangères pèse sur le vote. Le gouvernement américain avait envahie le Nicaragua en 1912 et depuis considère le pays comme sa colonie ».

    Le point sur la situation avec une analyse de nos jeunes camarades des JRCF

     

    ELECTIONS GÉNÉRALES AU NICARAGUA

    par les JRCF – http://jrcf.over-blog.org/2021/11/elections-generales-au-nicaragua.html

     

    Ce dimanche 7 novembre 2021 se tiennent les élections générales au Nicaragua. Les citoyens seront amenés à désigner le président, le vice-présient, 90 députés nationaux et 20 députés au Parlement Centraméricain.

    La campagne électorale est déjà terminée et s’est déroulée fondamentalement à travers les réseaux sociaux, compte tenu du contexte sanitaire. Elle prit fin le 3 novembre.

    A part le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN), représenté par l’actuel président sortant, et ancien commandant de la guérilla des années 1980, Daniel Ortega, six autres partis participent aux élections. Ils se revendiquent pour beaucoup du libéralisme et s’opposent farouchement au FSLN et son histoire de lutte au Nicaragua ainsi qu’à Ortega et son gouvernement. Il est important de faire remarquer qu’il y a  bien une opposition de droite légale au Nicaragua et un système multipartiste contrairement aux prétentions des mainstreams. Il est important de le faire remarquer car les États-Unis, et ses valais de l’UE, au travers des sinistres figures de Josep Borrell et Ned Price, affirment d’ores et déjà que les élections seront une farce, comme pour le Venezuela. C’est bien connu, les élections ne sont valables que quand c’est leur poulains qui gagnent, sinon elles sont forcément truqués, ce qui montrent bien leur attachement hypocrite aux valeurs démocratiques. De quoi donner du grain à moudre aux éléments les plus réactionnaires et mafieux du pays, ceux qui organisent, surtout depuis 2018, des émeutes sanglantes et des actions de sabotage à l’image des terribles Guarimbas au Venezuela. Ceux qui, après la chute du dictateur cleptocrate pro-yankee Somoza, combattaient les masses populaires organisées au sein du FSLN en s’appuyant sur le narcotrafic et les contras avec Washington en sous main. Ainsi, s’il est vrai qu’il y a eu annulation de certaines candidatures de l’opposition, elles interviennent dans un contexte où l’oligarchie nicaraguayenne et l’impérialisme jouent sur plusieurs tableaux, autres que l’électoral, pour reprendre pleinement un pouvoir qu’ils n’ont jamais totalement perdu (Plan Condor 2.0). Qui plus est les motifs des annulations de candidatures ou des arrestations sont basés sur des violations constatée de la loi par la justice nicaraguayenne. Par exemple en France la constitution interdit toute tentative de restauration de la monarchie, dans la même logique au Nicaragua des candidats qui exigent des sanctions et une intervention étrangère contre leur propre pays sont considérés comme illégitimes, il s’agit du respect des règles du jeu démocratique qui ne sont pas respectés par certains politiciens, trop souvent mercenaires à la solde des intérêts des multinationales ou directement de Washington comme c’est le cas de Berenice Quezada dont la candidature s’est vu annulée en août dernier.

    Juillet 2018, le PRCF manifeste à Paris en soutien au FSLN

    Depuis la position qui est la notre, anti-impérialiste, de défense de la souveraineté nationale et populaire, nous devons nous opposer fermement à toute ingérence impérialiste. Nous devons aussi affirmer que, malgré toutes les insuffisances que puisse avoir un gouvernement progressiste essayant de conduire son pays vers une voie de développement national propre sans pour autant avoir la possibilité de s’affranchir complètement de l’ordre capitaliste, le fait d’évoluer constamment avec une véritable épée de Damoclès que constitue la menace de guerre et les tentatives constantes de déstabilisation, compliquent objectivement le succès de projets économiques, sociaux et politiques à caractère souverain. Rappelons que le Nicaragua et les hauts responsables de l’État sont depuis longtemps visés par les fameuses sanctions de ceux qui se prennent, et le sont de moins en moins, pour les gendarmes du monde, les États-Unis.

    Du point de vue de classe qui est le notre, nous devons nous demander quel contexte est le plus propice pour l’organisation des travailleurs et la défense de leurs intérêts. La reprise en main totale du Nicaragua par les impérialistes et leurs alliés apporterait très probablement  une vague de terreur contre-révolutionnaire contre le mouvement ouvrier et ses cadres, sans parler de la mise à sac de toutes les richesses du pays.

    Jusque-là dans l’histoire du Nicaragua, c’est le FSLN qui a le plus impliqué politiquement les masses ouvrières et paysannes. Ce sont les gouvernements sandinistes qui ont défendu le plus fermement la souveraineté nationale et populaire et qui ont œuvré le plus pour le développement d’infrastructures et de services publics, tout comme dans le domaine de la protection sociale.

    Pour ces raisons la JRCF s’oppose à toute tentative de déstabilisation des élections au Nicaragua ce dimanche 7 novembre comme il est écrit dans les scénarios prévus au Pentagone.

    Nous apportons notre soutien au FSLN et à son candidat à la présidence Daniel Ortega.

    Nous voulons aussi envoyer un salut combatif au peuple et à toute la classe travailleuse du Nicaragua.

    NICARAGUA LIBRE !

    A BAS L’IMPERIALISME !

    PATRIA O MUERTE VENCEREMOS !

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Environ 200 manifestants ont rejoint le foyer de Kerlivet à l’appel de la CFDT.Environ 200 manifestants ont rejoint le foyer de Kerlivet à l’appel de la CFDT. 

    Deux cents salariés du social et du médico-social ont manifesté ce mardi devant le foyer de Kerlivet, à Brest, contre la maltraitance liée aux conditions de travail dégradées.

    Lundi soir, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une revalorisation de 183 € pour le social et le médico-social, mais uniquement pour les soignants, 20 % des salariés, à compter du 1er novembre 2021, et non du 1er janvier 2022 comme initialement annoncé. Mais pour 80 % des salariés, relevant des cinq conventions collectives du secteur, rien n’est encore décidé. Le Premier ministre a engagé les partenaires sociaux, syndicats et fédération d’employeurs à prendre leurs responsabilités pour trouver un accord début 2022 », expliquait ce mardi matin, devant le foyer de Kerlivet, à Brest, Morgan Bodénés, secrétaire général adjoint de la CFDT Santé Sociaux 29. Le mouvement concernait les salariés qui travaillent auprès des personnes âgées et handicapées, des sans-abri ou de l’enfance en danger.

    Une fuite de salariés non remplacés

    Les salariés relevant des cinq différentes conventions collectives du secteur, la plus ancienne datant de 1951, ont tour à tour pris la parole pour exposer leurs difficultés. La faiblesse des rémunérations incite les salariés à quitter leur poste. « La Maison d’accueil spécialisée de Ploudalmézeau a perdu quatre salariés rien qu’au mois d’octobre », est-il annoncé. Et tous dénoncent des organisations de travail en mode dégradé. En l’absence d’un agent, ce sont ses collègues qui doivent être rappelés, ou l’équipe reste incomplète avec la même charge de travail, ou encore les remplaçants ne sont pas qualifiés.

    Aidés par la Banque alimentaire

    Les revendications portent sur une revalorisation salariale, une intervenante a dénoncé un décrochage sévère. « Certains cumulent deux emplois et d’autres doivent bénéficier de l’aide de la Banque alimentaire. Un éducateur spécialisé gagnait 1,6 Smic il y a vingt ans, aujourd’hui cela représente 1,1 Smic seulement ».

    « Nous demandons la négociation d’une convention unique de branche ambitieuse, fédératrice et solidaire, et un engagement dans la négociation nationale des organisations patronales Fehap, Nexem, Ligue contre le cancer, CHRS et Croix-Rouge française. Et nous voulons une équité entre tous les travailleurs du secteur, les soignants ne doivent pas être les seuls à être revalorisés », conclut Morgan Bodénés.

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Solidarité contre le fascisme et unité pour lutter l’euro-criminalisation du communisme : soutien au PCF d’Arras. ( IC.fr - 7/11/21 )                  Le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) tient à exprimer sa solidarité totale et entière avec le PCF après que la section d’Arras (Pas-de-Calais) a été destinataire de lettre de menaces de la part d’individus fascistes ayant, de surcroît, posé cagoulés et avec des insignes d’une division Waffen-SS devant le local de la section d’Arras. En moins de trois ans, près de 25 attaques contre les locaux du PCF ont été recensées, systématiquement signées par des organisations d’extrême-droite, à l’image des menaces contre la fédération du Rhône à peu près à la même période l’année dernière : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/solidarite-contre-le-fascisme-et-unite-pour-lutter-leuro-criminalisation-du-communisme/

    Ces agressions abjectes et infamantes s’inscrivent dans un contexte de fascisation croissante, alimentée par des médias dominants qui ne cessent de laisser les éditocrates et « journalistes » faire l’apologie du prétendu « Rassemblement national » et, désormais, médiatiser l’omniprésent Eric Zemmour, ce réhabilitateur de Pétain et de la Collaboration qui déverse à longueur de journée billevesée à l’encontre des « islamo-gauchistes », des immigrés, des musulmans, des syndicalistes de combat, des gilets jaunes, des travailleurs en lutte, etc. Et ainsi, ces descendants des Déat, Brasillach, Céline, Drieu la Rochelle, Maurras, Luchaire, etc., tous traîtres à la patrie et collaborateurs patentés avec l’Allemagne nazie, détruisent un peu plus chaque jour la République une et indivisible, tout en ouvrant la voie à la fascisation galopante.

    Il ne se passe plus un jour sans que le négationnisme historique de l’extrême droite réactionnaire et fascisante ne se déchaîne et se traduise par une réécriture totalement mensongère et ignoble de l’Histoire, en faisant passer les authentiques fascistes pour des résistants au nazisme et les vrais et principaux résistants, à savoir les communistes, pour des collaborateurs de l’Allemagne nazie. Le combat contre la fascisation, que le PRCF mène depuis des années – et parfois bien trop seul – doit être une priorité de toutes les formations progressistes, démocratiques et républicaines désireuses d’éviter la guerre civile dans laquelle souhaite nous faire plonger les terroristes d’extrême droite qui multiplient les menaces de mort.

    Pour cela, il est indispensable de se rassembler pour combattre tous les facteurs contribuant à la criminalisation du communisme, à commencer par l’extrême droite (et notamment le RN) et les éditocrates accaparant les « chaînes d’information en continu » pour cracher leur venin quotidien – à l’image de C-News dont 36% des invités sont issus de l’extrême droite. Mais il faut également en finir avec tous les carburants de la fascisation, à commencer par le macronisme et les faux « Républicains » qui ne constituent nullement un « rempart contre le fascisme », mais bien un véritable tapis brun pour le RN en ne cessant d’araser les libertés publiques.

    Mobilisation à l’initiative du PRCF en février 2020 devant l’ambassade de Pologne contre la fascisation et en soutien au parti communiste polonais frappé par la répression

    Il est également indispensable d’en finir définitivement avec la mortifère Union européenne, qui laisse défiler les descendants des Waffen-SS en Lettonie, qui laisse prospérer les néonazis en Suède, qui laisse le gouvernement polonais délégaliser le Parti communiste polonais, qui laisse les nostalgiques du franquisme condamner le « totalitarisme communiste » en Espagne, etc. Pis : l’UE elle-même, anticommuniste par essence, criminalise le communisme en le transformant en équivalent du nazisme, comme l’a honteusement fait le Parlement européen le 19 septembre 2019 en adoptant une résolution approuvée par les soi-disant « socialistes » et « écologistes », qui n’ont eu aucun mal à voter comme la droite fascisante et réactionnaire et les macronistes.

    Plus que jamais, le PRCF appelle à combattre l’euro-criminalisation du communisme et l’euro-fascisation galopante qui débouchent sur le confusionnisme et le négationnisme les plus abjects, et qui favorisent une « chasse aux sorcières » contre les communistes, de plus en plus les cibles de violences et de menaces de morts. Pour cela, l’heure n’est pas à l’autophobie amenant à reléguer la faucille et le marteau aux poubelles de l’histoire – après avoir totalement dévoyé les fondamentaux du marxisme-léninisme au nom d’un calamiteux « eurocommunisme » –, mais bel et bien à la reconstruction unitaire d’un Parti franchement communiste, appliquant les préceptes du marxisme-léninisme et seul à même de combattre la « peste brune », cette « bête immonde » qui prospère au sein de l’ordre capitaliste piloté par Bruxelles, Berlin et Washington.

    Comme il ne cesse de le faire depuis ces années, le PRCF continuera de participer et de proposer toute initiative unitaire en ce sens, afin d’en finir avec tous les réactionnaires et fascistes et leurs complices politiques, institutionnels et médiatiques. Il continuera également de porter le seul projet politique en mesure d’éradiquer la « peste brune », à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN – machine de guerre anticommuniste qui sert de bras armé à l’UE contre la Russie et aux guerres impérialistes – et du capitalisme exterministe. Si les communistes ne veulent pas « y rester », ils doivent réaliser le Frexit progressiste !

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • N’en déplaise à l’Oncle Sam, à l’UE et au belliqueux Raphaël Glucksmann, Taiwan est et restera un territoire chinois ! ( IC.fr - 7/11/21 )

    Déclaration de la commission internationale du PRCF – 5 novembre 2021

    S’efforçant sans succès depuis des années de détacher Hong Kong de la mère-patrie chinoise, cultivant inlassablement les mythes médiatiques antichinois de l' »enfer ouïghour » et de l' »oppression chinoise sur le Tibet », l’impérialisme états-unien, suivi par ses vassaux de l’UE et de la social-démocratie européenne, s’efforce de diviser la République populaire de Chine considérée comme l' »ennemi stratégique des Etats-Unis » et comme la cible potentielle, avec la Russie, de ce que le chef d’état-major des Armées françaises, le légionnaire Thierry Burckhardt, appelle cyniquement un « conflit de haute intensité ».

    A cette fin, le bloc euro-atlantique piloté par Washington multiplie les encouragements officiels en direction des séparatistes taïwanais tout en multipliant les opérations militaires provocatrices en mer de Chine et dans le détroit séparant cette île de la partie continentale de la Chine. Washington ne peut pour autant occulter qu’existe toute une série d’accords internationaux (Hong Kong, Macao, Taïwan) fondés sur le principe « Un Etat, deux systèmes ». Ces accords prévoient la restitution plénière à la RPC des territoires dont l’avaient amputée illégalement les colonialistes européens et japonais ou, s’agissant de Taïwan, les forces d’occupation pseudo-nationalistes de Tchang Kaï-chek refusant la Révolution chinoise et se plaçant sous le protectorat belliqueusement antichinois des Etats-Unis.

    Il est scandaleux que, au mépris des accords internationaux, du droit de la Chine à l’intégrité territoriale et à la décolonisation complète de son territoire, l’UE et ses belliqueux émissaires comme l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, le triste héritier des campagnes bellicistes, atlantistes et antisoviétiques du pseudo-philosophe défunt André Glucksmann, ne cessent de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine en tentant de pousser partout les feux du séparatisme.

    Il est terriblement dangereux en outre pour la paix mondiale, dont la sauvegarde conditionne la survie même de l’humanité et la résolution de l’ensemble des problèmes mondiaux (notamment environnementaux), que des boutefeux, se réclamant de la gauche et soutenus par le PS européen, n’aient d’autre préoccupation que d’attiser un climat de pré-guerre chaude à l’encontre de la Chine populaire.

    Attaché au respect de la Charte de l’ONU qui, dans la lignée d’Emmanuel Kant, associe la défense de la paix au refus de toute ingérence impérialiste dans les affaires intérieures d’un autre Etat, le PRCF s’adresse aux amis de la paix, aux militants de la décolonisation intégrale de la planète et à tous les patriotes français : une troisième guerre mondiale opposant le bloc euro-atlantique au pays le plus peuplé du monde aboutirait à la probable extermination de l’humanité, donc à la disparition pure et simple de la France. Non, M. Glucksmann, vous ne représentez pas la France populaire et les intellectuels français dont la majorité n’a cure des leçons de morale hypocrites que vous prétendez délivrer, du haut de votre mépris de classe, de votre néocolonialisme inassumé et de votre ignorance crasse de l’histoire, à un grand peuple que l’impérialisme français a colonisé jadis, et auquel il devrait plutôt les plus plates excuses pour les crimes sans nombre que la politique des « Concessions » a jadis provoqués en Chine !

    L’avenir pacifique de la France, de l’Europe et du monde ne passe pas par l’alignement sur le mortifère tropisme hégémonique de l’Oncle Sam appuyé sur l’OTAN et sur son « partenaire stratégique », l’UE, mais par une nouvelle coopération « gagnant-gagnant » entre le peuple chinois et l’ensemble des pays du monde, à commencer par le nôtre.  

    •     Pierre Pranchère, vice-président du PRCF, Résistant FTP-F médaillé de la Résistance, ancien         député du PCF ;
    •     Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF ;
    •     Georges Gastaud, secrétaire national adjoint du PRCF ;
    •     Aymeric Monville, responsable de la commission Internationale du PRCF
    •     Gilliatt de Staërck, responsable national des JRCF

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • De diverses manières plus ou moins visibles, le PMU polycéphale (LREM, LR, mais aussi le PS flanqué de ses éternels rabatteurs du second tour) qui dirige la France, verrouille, au moyen de sa domination médiatico-étatique ou de ses relais dans la société civile bourgeoise, sa domination quasi totale sur le pays.

    Sans parler de la manière dont le système institutionnel monopolise la présidentielle au moyen des parrainages d’élus préemptes par les partis établis, on a vu, dans la dernière période, le ministre de l’Intérieur porter plainte contre Poutou, « coupable » d’avoir dénoncé les violences policières parfois mortelles, puis sommer Fabien Roussel de s’excuser (il s’est aussitôt aplati…) a propos des propos, certes outranciers, d’un chanteur anar invité à la fête de l’Huma. Dernièrement, c’est G. Kuzmanovic, candidat de « République souveraine », qui vient de se faire virer par un DRH qui a manifestement le sens du calendrier électoral… 

    Et tandis que Zemmour passe en continu dans les médias, sans la moindre protestation du CSA (alors même que ce ténébreux personnage n’est toujours pas candidat, qu’il n’est soutenu par aucun parti et qu’il n’a aucun élu officiellement derrière lui…), ce même CSA interdit au PRCF d’accéder aux médias financés par tous les contribuables sous prétexte que le Pôle n’a pas d’élus et n’est pas encore médiatiquement répertorié… Joli cercle vicieux antidémocratique ! 

    Ne parlons pas de Macron, en campagne non déclarée permanente, chéquier en main, ni du bruit de fond incessant produit par les médias, l’école (hélas !) et l’Université, contre le communisme historique, contre la Chine, contre Cuba ou la Russie… 

    Ne parlons pas non plus du culte médiatique incessant rendu à la « construction européenne » arrimée à l’OTAN ou à Ste-Angela, la dame de fer de l’UE qui traité si généreusement le peuple grec. Encore moins de l’anglomanie et de l’américomanie obsédantes de nos gens de média qui étouffent tout débat public sur le basculement largement engagé de la France au tout-anglais de la mondialisation impérialiste…

    Mais, comme disait Victor Hugo, « barrez l’avenir, vous aurez les révolutions! ».

    A nous de nous y préparer en faisant grandir l’Alternative Rouge et Tricolore qu’impulse, malgré une censure qui finira bien par craquer, notre camarade Fadi Kassem. 

    Car soit surviendra un « conflit de haute intensité » potentiellement salvateur entre l’oligarchie capitaliste et le peuple de notre pays, soit ce dernier sera irréversiblement entraîné vers un autre « conflit de haute intensité » : celui que prépare ouvertement le nouveau chef d’état-major de l’armée française vassalisee par l’OTAN à l’encontre des peuples russe, chinois. Et indirectement, du peuple français : car qui doute que la France survivrait à un tel engrenage suicidaire ?

    Par Floréal, Prcf

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Chères amies, Chers amis,

    Nous souhaitons continuer avec notre nouveau site et Lettre électronique à mieux vous informer sur la réalité cubaine et son environnement international.
    Dans cet esprit, nous inaugurons dès aujourd’hui une nouvelle chronique : Grands Témoins
    Nous avons choisi de donner la parole, sous forme de tribune libre, à celles et ceux qui peuvent témoigner, par un récit, une analyse, une opinion, un temps fort qu’ils ont vécu dans leur relation d’amitié et de coopération avec Cuba et son peuple à travers l’histoire ou actualité la plus récente.
    Personnalités ou simples citoyens nous leur souhaitons la bienvenue.

    Sur le front de la pandémie liée au Covid 19, ces derniers jours sont marqués par une amélioration de la situation sanitaire, la poursuite de la vaccination fera de Cuba le seul pays ayant vacciné la totalité de sa population avec son propre vaccin dans les prochains mois, dès le 7 novembre avec l’ouverture des frontières et la reprise de ses activités touristiques tant attendues, Cuba appliquera de nouvelles mesures concernant le contrôle sanitaire international. Vous trouverez le détail de ces mesures dans les articles publiés sur notre site.

    Cuba fête le 45e anniversaire du Pouvoir populaire des Assemblées municipales. À cette occasion le Président de la République, Diaz-Canel Bermudez a signalé la valeur de cet organe qu’il considère comme le fondement et essence du système politique cubain, le rôle de Fidel dans la création de ces organes et son influence dans le perfectionnement du véritable pouvoir populaire.

    Les USA continuent d’appliquer le blocus et les sanctions supplémentaires imposées par Trump contre Cuba. Elles restent en place sous l’administration de Joe Biden et cela malgré la condamnation unanime de la communauté internationale.
    Ce blocus cherche à isoler Cuba du monde, détruire son économie et provoquer un changement de régime. Tous les moyens sont bons, rien n’est épargné à Cuba.
    Aujourd’hui des millions de $ sont investis dans la création de dissidents et opposants afin de nuire, provoquer des révoltes, justifier le blocus.

    Depuis la Floride, une campagne médiatique sans précédent, réclame des manifestations violentes, dans les villes de Cuba des individus soutenus, financés et protégés par le gouvernement américain prennent le relais et utilisent la situation économique difficile de la population pour appeler à des manifestations subversives dans les prochains jours.
    Aucun pays n’accepterait une telle ingérence dans ses affaires intérieures.
    Restons mobilisés pour obtenir plus que jamais la fin de toutes les agressions criminelles contre Cuba. L’avenir de Cuba appartient au peuple cubain et à lui seul.
    Il a le droit de défendre son modèle politique et social

    Assez d’agressions et sanctions !
    Ce peuple courageux mérite notre reconnaissance et notre soutien.

    Victor FERNANDEZ
    Président de Cuba Coopération France

    cubacoop.org

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  
    Nous publions cette expression de notre camarade Jean-Christophe qui dénonce la manière inhumaine dont sont traités les non titulaires de l’Éducation nationale.Pour autant, le PRCF défend fermement le statut de la fonction publique mis en place par  Thorez en 1946 et consolidé par Le Pors en 1983. Son corollaire est le recrutement par concours. Affaiblir ce principe républicain irait dans le sens de Macron, lequel a affiché à Marseille sa volonté de permettre aux chefs d’établissement de recruter sur place qui bon leur semble: règne de l’arbitraire assuré et fin de l’Éducation nationale…La solution n’est alors, ni d’accompagner la mise en extinction blanquérienne des concours, ni de laisser les non-titulaires végéter dans l’angoisse du chômage ou des parachutages improbables, mais d’élargir le CAPES interne aux profs non titulaires ayant exercé depuis une durée définie en accord avec les syndicats, par ex. en les dispensant de l’écrit et en leur accordant un temps de formation et des décharges de service suffisantes pour leur permettre de passer l’oral avec toutes les chances de succès (intégration directe pour ceux qui exercent depuis très longtemps?).C’est assez proche ce qui fut fait en 1981 pour liquider l’auxiliariat sans renoncer aux concours.

    Bref, titulaires et non-titulaires, à l’action tous ensemble et en même temps!

    L’armée de réserve de l’Éducation nationale Avec le Ministre et le Ministère, Blanquer, l’une des principales difficultés pour les citoyens en France est qu’ils passent leur temps à mentir, déformer les faits, biaiser.Il y a 3 ans, la Cour des Comptes rendait un rapport selon lequel les contractuels dans la Fonction Publique sont un million et dans l’Éducation Nationale, près de 40.000. À l’instar des  dont le total est systématiquement minoré par le Ministère de l’Intérieur, tout nous pousse à considérer que les contractuels dans l’Éducation Nationale sont plus nombreux, entre 50.000 et 100.000, selon, les années, les périodes. Mais quand on dit qu’ils sont entre 50.000 et 100.000, chaque citoyen qui ne connaît pas l’Éducation Nationale pense que ce sont les mêmes personnes. Mais il n’en est rien.Qu’est-ce qu’un contractuel ? CDD ou CDI ?Un contractuel dans la Fonction Publique est, par définition, un travailleur en CDD. Le tropisme de l’État pour les CDD en dit long sur sa pseudo lutte contre les CDD dans le privé, puisqu’il prétend lutter contre leur « abus » par des sanctions financières contre les entreprises qui les multiplient. C’est précisément ce que l’État fait lui-même. Ces CDD sont de durée variable : la plus longue est d’un an, et toutes les autres sont inférieures, y compris pour quelques jours. La loi Sauvadet a prévu qu’un contractuel qui a travaillé pendant six années (à condition que, pendant ces six ans, ses contrats n’aient pas connu une interruption supérieure à 4 mois) doit passer en CDI – mais le CDI est un cheval de Troie pour imiter le privé, puisque, à la différence d’un titulaire, fonctionnaire, un enseignant en CDI n’a pas non plus une absolue garantie d’emploi (des rectorats ont licencié des enseignants en CDI). Étant donné ces principes contraignants, peu d’enseignants qui ont atteint ces 6 ans peuvent prétendre à un tel CDI, et il y a fréquemment des cas où un Rectorat qui sait qu’il va devoir CDiser un enseignant s’il donne un nouveau contrat à celui-ci impose une interruption de plus de 4 mois, laquelle, comme par magie, efface toutes les années effectuées, comme si elles n’avaient pas eu lieu (l’enseignant revient à zéro et doit refaire six années pour…). Pour les autres qui ou sont loin des 6 années ou les ont dépassées mais avec des coupures supérieures à 4 mois, chaque fin de CDD est synonyme de chômage.La rentrée 2021/2022 : une hécatombe de postes et des pions sous-payésAvec cette rentrée scolaire 2021/2022, nombre de contractuels qui ont eu, dans les années antérieures, un contrat, n’ont eu aucune proposition de réemploi. Pourquoi ? Parce que les contre-réformes Blanquer, et c’est ce que la Cour des Comptes appelait de ses vœux, a empilé les mesures par lesquelles les titulaires ont vu leur temps de travail augmenter, le nombre de classes diminuer par l’augmentation des effectifs (autour de 35 et parfois plus), et des matières ont perdu des heures (ex : la philosophie). Cette année, le Ministère a ajouté une mesure supplémentaire, avec le recrutement de contractuels « alternants », à savoir que, à l’attention des étudiants inscrits en master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation), le contrat prévoit que, alors qu’ils continuent leur année de master 2, un Rectorat les place dans un établissement, en tant que non titulaire, et ce pour un tiers temps. Pour ce tiers temps, ils sont payés 660 euros nets par mois. Autant dire que pour faire face à la difficulté de trouver des enseignants contractuels qui acceptent de travailler seulement quelques petites heures par semaine, le Ministère a trouvé la parade, en s’appuyant sur des jeunes, qui, ainsi, deviennent de nouveaux contractuels par lesquels ils remplacent les autres, plus âgés, plus expérimentés, plus coûteux. Ainsi, le Ministère met en place un « turn over », par lequel il a à sa disposition des enseignants, à moindre coût et pour une courte durée – et dès lors que des contractuels s’approchent d’une situation de simili titularisation, avec un CDI, ils et elles ne sont pas prolongés.Blanquer, un bilan désastreux, notamment pour le Lycée ProAucun Ministère n’avait attaqué à ce point l’Éducation Nationale dans toutes ses dimensions : humaines, matérielles, pédagogiques, statutaires. Blanquer aura été le pire Ministre de l’Éducation Nationale, depuis Fillon (un modèle pour lui), Chatel, Allègre. Il faut être concret : des enseignants qui ne peuvent plus enseigner, doivent nécessairement changer de vie professionnelle. Le macronisme impose donc des reconversions forcées, à des milliers de travailleurs, parce qu’il méprise, déteste même les enseignants (à gauche ! communistes !), parce qu’il fait sur leur dos des économies budgétaires, exigées par l’Union européenne, parce qu’il veut casser l’Éducation Nationale en la régionalisant au maximum (des enseignants en lycée pro ont été « conviés » à accepter une transformation de leur statut en tant que formateurs en CFA), en externalisant/privatisant au maximum une part de ses prérogatives historiques (ce qui se passe contre le lycée pro, au profit de l’alternance avec les CFA privés).Défendre ou ne pas défendre les contractuels ?Les parutions, rares, sur le sujet des contractuels, comme celle, récente de Bastamag, ont l’habitude de parler des contractuels comme s’ils étaient des bouche-trous, des travailleurs qui ne seraient pas aussi compétents et sérieux que les titulaires, ce qui justifierait finalement qu’ils ne soient pas titulaires comme les autres, parce qu’ils n’ont pas eu, eux, un concours. Mais l’obtention d’un concours d’enseignement n’a jamais garanti qu’un enseignant soit un bon enseignant. Mais il n’y a que pour les contractuels que ce défaut de qualité est systématiquement évoqué, mis en avant. Est-ce que l’on parle de chaque métier en évoquant celles et ceux qui le font mal, ne sont pas fait pour ? ! En outre, il est fréquent que nombre de contractuels aient plus de diplômes que leurs collègues titulaires. Il ne viendrait pas à l’esprit de ces contractuels de se dire que leurs collègues titulaires valent moins qu’eux – mais hélas, l’inverse n’est pas vrai. Il est donc certain que les règles françaises, anciennes, concernant la titularisation en tant que fonctionnaire, sont dépassées, inadaptées, injustes. Pendant longtemps, les titulaires bénéficiaient d’une multitude d’avantages-privilèges (pour l’avancement et donc la rémunération, pour le changement d’établissement). Désormais, les titulaires sont également fragilisés, attaqués. Mais celles et ceux qui subissent en premier le mépris du Ministère sont les contractuels. Les organisations syndicales les défendent-elles vraiment ? Les associations nationales de professeurs les défendent-elles vraiment ? Nous laissons cette réflexion à chacun mais nous devons constater qu’il n’y a aucun contractuel, notamment au chômage, dans une des équipes dirigeantes de ces OS ou de ces associations nationales. On parle des contractuels, on ne parle ni aux contractuels, en tant que tels et on ne leur donne pas la parole, par une présence reconnue dans ces organisations. Par exemple, au SNES, le secteur non-titulaires est animé par des titulaires, est squelettique (la dernière publication date de mars 2021). Concernant cette rentrée 2021/2022, seul le SNALC a publié un article sur le non renouvellement massif des contractuels.Le programme néo- européen sur le long terme en France et ailleurs.Pour terminer, il faut revenir aux préconisations de la Cour des Comptes : factuellement, celles-ci ont un objet, supprimer des emplois. Le néo-libéralisme à l’œuvre est un champion de la paupérisation. Dans aucun des pays industriels, les enseignants n’ont été, ne sont, attaqués, comme ils le sont en France – à partir de ce que leur situation matérielle et juridique a pu être de la Libération à la fin des années 70. Mais, hélas, parce qu’il n’y a pas une opposition déterminée et active à ce processus, acté dans le Traité de Lisbonne, la France suit le chemin des autres pays où le statut et les conditions des enseignants se sont aussi dégradés, sévèrement. En Angleterre, les enseignants sont interdits d’engagement politique public.  En Allemagne, ils n’ont pas le droit de grève et dans les classes, les élèves sont rois. Dans la plupart des Länder (l’éducation étant une compétence régionale), ce sont là aussi les directeurs qui recrutent, donc renvoient, leur équipe en choisissant sur une liste de reçus au concours: celui-ci ne donne pas droit à un emploi, seulement à une possibilité de candidater. En Pologne, comme en Lettonie, Estonie, Hongrie, Lituanie, les enseignants communistes ont été « purgés », autrement dit, virés – ce dont rêve de faire l’extrême-droite en France. En Suisse, le statut de la fonction publique a été récemment supprimé. Aux USA et au Canada, les directeurs recrutent et renvoient à merci les enseignants et les associations de parents d’élèves, le plus souvent réactionnaires, font la loi. En Russie aussi, l’école est terriblement malmenée et les « régions autonomes » font ce qu’elles veulent. Ce qui est clair, c’est que la situation des enseignants français s’est archi-dégradée depuis le traité de Maastricht avec la pluie de contre-réformes (Allègre, Fillon, Darcos, Chatel, Vallaud-Belkacem, Blanquer).Ce rouleau compresseur dans tous les secteurs.La liquidation de ce qui reste de l’ « exception française » (ce capitalisme mâtiné de conquêtes laïques et sociales, spécialement celles de 1905, 1936,  et 1968) inflige aux enseignants français une double peine : ils étaient très mal payés mais majoritairement protégés par un statut dans les années 45/2000 (à l’époque, les précaires finissaient, à l’époque appelés MA, à force de luttes syndicales, par être intégrés comme « AE », par ex. des dizaines de milliers l’ont été en 81). Maintenant, ciblés à la fois par l’euro-austérité salariale, par la réduction des moyens (= conditions de travail) et par l’ajustement néolibéral de l’école (« new public management »), ils perdent sur TOUS les tableaux. Comme à la Poste, à France-Télécom devenu Orange, à la SNCF, à EDF, les précaires et les CDI (dans un premier temps) deviennent peu à peu majoritaires, après quoi ce sera la suppression du statut pour tous, puis AUSSI celle des CDI (qui ne sont provisoirement concédés que pour minoriser les statutaires) avec, pour tous, des « contrats de mission » renouvelables ou pas par les chefs d’établissement.  Ce que nous subissons est un alignement néolibéral général (« stratégie de Lisbonne », « économie de la connaissance » où on peut faire de plus en plus l’économie de, se passer de, la connaissance, donc des professeurs). Bien que le Royaume Uni ait officiellement quitté l’UE, le tout-anglais a gagné rapidement l’ensemble de l’UE sous la férule d’Ursula von der Leyen. Dans moins de 15 ans, au rythme où vont les choses, l’anglais sera la langue d’enseignement normale des facs et des seconds cycles en attendant de descendre vers le collège et le lycée. Les profs ne parlant pas bien l’anglais deviendront subitement « inemployables ».Le « grand remplacement » de ce que fut la France par l’américanisation – que les Zemmour et consorts soutiennent.L’idéologie dominante scolaire française a longtemps été imprégnée chez nous de traditions jacobines, anticléricales, donc venues de Rousseau et de la Révolution bourgeoise démocratique française (jacobinisme = alliance antiféodale de la bourgeoisie « bleue » et des couches populaires); alors que l’UE est imprégnée à la fois d’ordo-libéralisme allemand (Bismarck, voire pire), et de révolution bourgeoise élitaire à l’anglo-saxonne. Les révolutions bourgeoises anglaise et américaine sont d’inspiration typiquement libérale: Smith, Ricardo, etc. Loin de chercher l’alliance à gauche avec le peuple, ces bourgeoisies ont grossièrement fait alliance avec les esclavagistes, la bourgeoisie anglaise a rétabli la monarchie et elle a férocement combattu la révolution française, au grand étonnement des révolutionnaires français majoritairement anglophiles). De ce fait, le choc est particulièrement violent en France, à l’école mais aussi dans tous les secteurs (cf la vague de suicide dans les campagnes, à France-Télécom/Orange, etc.). Ce conflit politico-culturel n’est cependant pas aussi violent et violeur que l’énorme viol de masse qu’ont dû subir les salariés et les ex-fonctionnaires de toute l’Europe de l’est (où l’acte I de la contre-révolution a été d’araser la puissante industrie russe, bulgare, roumaine, polonaise, yougoslave, etc., c’est-à-dire de déclasser les ouvriers industriels par dizaines de millions pour en faire les bouche-trous et autres « travailleurs détachés » de la Grande Europe. Et aussi, pour priver de base sociale la restauration éventuelle du socialisme. Mais, désormais, les masques sont tombés. Les contractuels dans l’Éducation Nationale en font l’expérience, avec un Ministre dont les vraies idées comme intentions sont transparentes – ce qui fait de lui le Ministre de l’Éducation Nationale le plus détesté et rejeté, ce qui est en soi un exploit, puisque, jusqu’ici, Claude Allègre, nommé par Lionel Jospin, était le grand vainqueur de ce pénible « concours »…
     
    Source : https://www.initiative-communiste.fr
    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Dans le concert des médias alertant sur le prétendu « génocide » ouïghour, on n’a guère vu de génocide, mais au moins, en France, un véritable passage à tabac. Celui de Maxime Vivas, écrivain français qui s’est rendu par deux fois au Xinjiang, a publié en décembre 2020, un livre (« Ouïghours, pour en finir avec les fake news », éditions « la Route de la soie ») et a depuis codirigé avec Jean-Pierre Page l’ouvrage « La Chine sans œillères » (juillet 2021, éditions Delga) écrit par 17 intellectuels venus des 5 continents.

    Nous revendiquons le droit de parler autrement de la Chine.

    Dans le concert des médias alertant sur le prétendu « génocide » ouïghour, on n’a guère vu de génocide, mais au moins, en France, un véritable passage à tabac. Celui de Maxime Vivas, écrivain français qui s’est rendu par deux fois au Xinjiang, a publié en décembre 2020, un livre (« Ouïghours, pour en finir avec les fake news », éditions « la Route de la soie ») et a depuis codirigé avec Jean-Pierre Page l’ouvrage « La Chine sans œillères » (juillet 2021, éditions Delga) écrit par 17 intellectuels venus des 5 continents.
    On aura vu s’abattre sur Maxime Vivas une avalanche d’injures et de calomnies : « idiot utile, dingo, individu, auteur absurde, extrémiste, complotiste, porte-plume et perroquet des Chinois, acheté par la Chine, relais de la propagande chinoise, fantaisiste, fondateur d’un site qui publie des articles d’extrême droite » et, pour finir, le coup de grâce par le procédé du « reductio ad hitlerum », l’écrivain est « rouge-brun », c’est-à-dire nazi, alors qu’en vérité, il a écrit quatre livres antifascistes et il qu’il est issu d’une famille espagnole antifranquiste.

    Ce qui est remarquable, dans cet hallali où piaffent des médias publics et privés (France Inter, Radio France International, Libération, le Monde, l’Obs, Arrêt sur Images, le Canard enchaîné, TMC-TF1, Charlie Hebdo…) c’est que les attaques ad hominem masquent l’inexistence de la critique du contenu des livres.

    Ce que nos médias ne supportent pas, c’est tout simplement la publication d’ouvrages non sinophobes, non racistes, non fourriers de guerres impérialistes. Il n’est pas nécessaire que l’auteur soit prochinois pour déchaîner la meute : il suffit qu’il soit soupçonné d’être pro-vérité. Il est coupable d’exister. Qu’importe ce qu’il écrit. Ainsi, le récent rapport de l’IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire), un organisme para-public dépendant du Ministère des armées, dont la violence des propos partisans n’a d’égale que les contrevérités délibérées et les inexactitudes, cite cinquante-quatre fois Maxime Vivas dans ses six cents cinquante quatre pages en le désignant comme un “agent chinois”.

    Ces attaques infamantes et calomnieuses contreviennent aux prescriptions de la Charte des journalistes. Elles sont des atteintes à la liberté d’expression. Elles nuisent à l’image du métier de journaliste. Elles rappellent des temps anciens, quand certains porte-plumes au service de l’occupant se vautraient avec lâcheté dans la collaboration. Ce journalisme aux ordres comme le fut “Je suis partout” ne suit que ce qui est dicté par la pensée dominante et les donneurs d’ordre de l’oligarchie et c’est bien là le problème. Cette presse a renoncé à tout esprit critique véritable et donc à son indépendance. Paul Nizan les stigmatisait comme “les chiens de garde”. Ce sont aujourd’hui les petits mercenaires sans talent qui peuplent les salles de rédaction où ils distillent leur fiel au service des puissants.

    Avec les signataires ci-dessous dont les auteurs du livre  » La Chine sans œillères » qui sont journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancienne ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, présidente d’un groupe de travail de l’ONU, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, tous et toutes parlant de la Chine depuis l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique latine, et l’Océanie, nous exigeons que cesse cette véritable chasse à l’homme et que se taisent les tambours de guerre de l’impérialisme qui entendent nous entraîner, selon la nouvelle doctrine militaire de l’état-major français, vers un « conflit de haute intensité ». Respectons la Chine comme elle nous respecte nous-mêmes !

    ON PEUT DESORMAIS SIGNER ICI
    https://www.mesopinions.com/petition/politique/halte-diabolisation-chine/161942

    NDLR : Illustration de la situation actuelle très tendue, le bureau américain de Change.org  a censuré cet appel pétition.

    Premiers signataires :
    1. Badia Benjelloun : médecin, ancienne chercheuse en immunologie (France)
    2. Jean-Claude Delaunay : économiste, professeur honoraire des universités, auteur (France)
    3. Eduardo Regalado : chercheur au Centre de Recherches Cubain sur les politiques internationales (Cuba)
    4. Bruno Drweski : historien, enseignant-chercheur à l’INALCO, écrivain (France)
    5. Tamara Kunanayakam : ancienne ambassadeur et Présidente du groupe de travail intergouvernemental de l’ONU sur le droit au développement (Sri Lanka).
    6. Aymeric Monville : philosophe, éditeur.(France)
    7. Tony Andreani : philosophe,professeur émérite Université Paris 8, (France)
    8. Ruolin Zheng : journaliste et écrivain (Chine)
    9. Ahmed Bensaada : professeur, auteur, essayiste (Algérie)
    10. Maxime Vivas : écrivain, animateur radio, administrateur du site d’information legrandsoir.info (France)
    11. Jean-Pierre Page : syndicaliste, ancien responsable du département international de la CGT, auteur (France)
    12. Rémy Herrera : économiste, (France)
    13. Bruno Guigue : chercheur en philosophie politique, auteur (France)
    14. Albert Ettinger : expert sur le Tibet, professeur, auteur (Luxembourg)
    15. Ding Yifan : directeur adjoint de l’Institut de recherche sur le développement mondial(Chine)
    16. Romain Migus : auteur, spécialiste de l’Amérique Latine, administrateur du site “Les2 rives”, (France)
    17. Prof. Dr. (h.c) Mehmet Sükrü Güzel, Président fondateur du Center for Peace and Reconciliation Studies- Genève (Turquie)
    18. Raùl Roa Kouri : ancien ambassadeur et vice-ministre des affaires étrangères (Cuba)
    19. D.E.W Gunasekara : ancien ministre et membre du Parlement(Sri Lanka)
    20. Jacques Sapir : économiste, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales EHESS), écrivain (France)
    21. Michel Raimbaud : ancien ambassadeur (France)
    22. Léon Landini : ancien officier FTP-MOI, grand mutilé de guerre, médaille de la résistance, Officier de la légion d’honneur (France)
    23. Marwan Abdel Aal : poète , écrivain (Palestine)
    24. Pierre Pranchère : ancien Franc-Tireur et Partisan (Maquis de Corrèze), ancien député de la Nation, croix de combattant de la résistance (France)
    25. Hassan Hamdan : sociologue, Université Libanaise Beyrouth (Liban)
    26. Charles Hoareau : syndicaliste de la CGT, auteur (France)
    27. Vladimir Caller : journaliste, auteur (Pérou)
    28. Jean-Michel Carré : réalisateur, producteur, scénariste (France)
    29. Francis Combes : poète, éditeur (France)
    30. Patricia Latour : journaliste, autrice (France)
    31. André Lacroix : professeur retraité, analyste critique (Belgique)
    32. Michel Aymerich : auteur, créateur du blog “A contre-air du Temps”(France)
    33. Michel Mujica Ricardo : sociologue, universitaire, ancien ambassadeur (Venezuela)
    34. Maurice Nohra : président de l’Association d’amitié Libano-Cubaine(Liban)
    35. Viktor Dedaj : informaticien, écrivain, webmaster du site “Le Grand Soir”(France)
    36. Jacques-François Bonaldi : traducteur, écrivain, (Cuba-France)
    37. Bernard Gensane : administrateur du Grand Soir (France)
    38. Francis Arzalier : historien, écrivain (France)
    39. Marc Vandepitte : auteur (Belgique)
    40. Dr. Moufid Kteich, économiste professeur Université Libanaise(Liban)
    41. Ana Bazac : professeur Université Polytechnique de Bucarest(Roumanie)
    42. Yvon Quiniou : philosophe (France)
    43. Robert Abdallah : sociologue, frère de Georges Ibrahim Abddallah, plus ancien prisonnier politique d’Europe, interné illégalement en France(Liban)
    44. Saïd Bouamama : sociologue (Algérie)
    45. Gilles Questiaux : professeur d’histoire (France)
    46. Georges Beriachvili : pianiste (Géorgie)
    47. Jean-Paul Cruse : journaliste (France)
    48. Roger Keeran : historien, écrivain (Etats-Unis)
    49. Michel Collon : réalisateur, essayiste, éditeur, animateur du site Investig’Action (Belgique)
    50. Georges Gastaud : philosophe (France)
    51. Annie Lacroix-Riz : professeur émérite d’histoire contemporaine, chercheuse (France)
    52. Omar Deeb : physicien, professeur d’université,chercheur (Liban)
    53. Edmond Janssen : éditeur (France).
    54. Emmanuel Wathelet : P.H.D, Président du Master en éducation IHECS (Belgique)
    55. André Prone : environnementaliste, poète et essayiste (France)
    56. Jean-Pierre Renaudat : membre du Conseil National de l’Association Républicaine des Anciens Combattants-ARAC, (France)
    57. Dr. Vagisha Gunasekara : économiste politique (Sri Lanka)
    58. Kamal Hamdan : économiste, (Liban)
    59. Yves Vargas : philosophe (France)
    60. Anne Morelli : historienne, auteure, Université Libre de Belgique(Belgique)
    61. Nicolas Plagne : normalien, agrégé d’histoire, docteur en histoire (France)
    62. Diane Gilliard : traductrice (France)
    63. Bernard Trannoy : syndicaliste(France)
    64. Prof. Stéphane Rials : professeur émérite Université Panthéon-Assas, membre senior de l’Institut Unversitaire de France(France)
    65. Hervé Hubert : psychiatre, psychanalyste, chef de service (France)
    66. Fabienne Trunyo : professeur de chinois (France)
    67. Cristiana Radu : illustratrice de livres pour enfants (Roumanie)
    68. Gloria Escobar : interprète, traductrice (Cuba)
    69. Shao Liang : Directeur de recherche au C.N.R.S (France)
    70. Jean Penichon : journaliste France)
    71. Andrea Montagni : syndicaliste, Président du Comité Directeur de la FILCAMS-CGIL(Italie)
    72. Gérard Prévinaire : notaire (Belgique)
    73. Vicky Gossens : ex Présidente d’ATTAC-Liège (Belgique)
    74. Abdelkrim Mansouri : Président Association Nord-Sud Patrimoine Commun-NSCPC, (France)
    75. Roland Delcourt : journaliste, (Belgique-Chine)
    76. Jean-Pierre Robert : administrateur du site Palestine-Solidarité (France)
    77. Marie-Noël Rio : écrivain (France)
    78. Fadi Kassem : diplomé Sciences Po. Paris, agrégé d’histoire (France)
    79. Salil Sarkar : journaliste (France)
    80. Joëlle Fontaine : historienne (France)
    81. Elisabeth Martens : biologiste, spécialiste médecine chinoise Université Nianjing, auteure(Blegique)
    82. Frederic Dietlin : traducteur (France)
    83. Gilbert Enaud : retraité Affaires Sociales (France)
    84. Alain Charreyron : artiste (France)
    85. Christian Huberty, (Belgique)
    86. Calvo Hernando Ospina : Écrivain, journaliste (Colombie)
    87. Sonia Bressler : philosophe, éditrice (France)
    88. Annette Mateu-Casado : retraitée éducation nationale (France)
    89. Michaële Lafontant : Artiste peintre, écrivain (Haïti)
    90. Sylvette Rougier : syndicaliste, infirmière (France)
    91. Laura Hirtt : enseignante (Belgique)
    92. Jérémie Ozog : professeur sciences économiques et sociales (France)
    93. Ying Liu : cinéaste, productrice de films( Belgique)
    94. Cécile Daude : maître de conférence de grec, retraitée(France)
    95. Jean-Pierre Hemmen : directeur de la revue marxiste Etincelles (France)
    96. Ahmed Touaa : écrivain (Algérie)
    97. Yannick Dutertre : ingénieur-urbaniste (France)
    98. Damien Marsic : chercheur en biotechnologie (France)
    99. Nicco Hirtt : enseignant, essayiste, Président de l’Appel pour une école démocratique (Luxembourg)
    100. Mourad Lafitte : scénariste, photographe, réalisateur(France)
    101. Etienne Pailhes : ingénieur(Belgique)
    102. Salvator Dedaj : retraité (France)
    103. François Beilliot : écrivain (France)
    104.Oscar Oranas Oliva : ancien ambassadeur (Cuba)
    105. Bruno Paumard. Maître de chai (Chine)
    106. Mireile Popelin : enseignante(France)
    107. Jacques Allard : Chine –Ecologie (France)
    108. Frans de Maegd : documentaliste (Belgique)
    109. Antonio Viana Balbino : syndicaliste, dirigeant national de la CTB(Brésil)
    110. Jean Bricmont : physicien, essayiste, professeur Université Catholique de Louvain, membre de l’Académie Royale de Belgique(Belgique)
    111. Johan Hoebecke : Directeur de recherche CNRS (Belgique)
    112. Michel Decker : architecte (Luxembourg)
    113. Julio Gambina : économiste, professeur Université de Rosario(Argentine)
    114. Thierry Delforge : instituteur (Belgique)
    115. Pierre Marc : maître de conferences (France)
    116. Jean-Paul Batisse : agrégé de l’Université, chevalier de l’ordre des Palmes Académiques (France)
    117. Jean-Luc Pirotte : video-graphiste, pilote (Canada)
    118. Djawad Rostom Touati : écrivain (Algérie)
    119. Medhi Messaoudi : journaliste (Algérie)
    120. Dr. Hocine Bensaad : expert/consultant (Algérie)
    121. Jean Secret : auteur, pilote (Belgique)
    122. Jacques-Marie Bourget : journaliste, écrivain (France)
    123. Peter Maaswinkel. Docteur en sciences de l’information, anc. Professeur de sciences appliquées, Université de Berlin (Belgique)
    124. Guy Chapouillié : cinéaste, ancien Directeur de l’Ecole Supérieure de l’Audio-Visuel(ESAV) Toulouse (France)
    125. Nicolas Gisel : helléniste (Suisse)
    126. Thérèse de Ruyt : enseignante (Belgique)
    127. Didier Lalande : Président de Cuba-Linda (France)
    128. Antonio Artuso ; interprète, traducteur (Canada)
    129. Jean-Paul Legrand : ancien adjoint au Maire de Creil(France)
    130. Paul Lavoie : cadre scolaire (Québec)
    131. Serge Flaconnèche (France)
    132. Denis Lemercier : psychologue, maître de conferences HDR de psychologie(France)
    133. Daniel Gendre : jardinier honoraire (France)
    134. Robin Philipot : éditeur de Baraka Books (Québec-Canada)
    135. Chan Victor : Hotel manager (Madagascar)
    136. Jean-Claude Degaegère : (France)
    137. Majed Nehmé. Chercheur (France)
    138. Marc Baugniet : pensionné(France)
    139. Catherine Lionnet : enseignante(France)
    140. Benjamin Braida : cheminot (Belgique)
    141. Jean Vertasppen : enseignant (Belgique)
    142. Peggy Cantave Fuyet : chercheure et traductrice (Chine)
    143. Menad Beddek : biologiste (Algérie)
    144. Camille-Yihua Chen : écrivain (France)
    145. Nasir Loyand : radical left activist (Afghanistan)
    146. Yvette Genestal : enseignante retraitée(France)
    147. Alex Agneray (France)
    148. Jean-Guy Rens : sociologue, conseiller marketing(France)
    149. Véronique Salvans (France)
    150. Christian Reinkingen : cheminot (France)
    151. K. Philippe Gendrault : psychologue, psychanalyste (Etats-Unis)
    152. Alain Halleux : professeur, syndicaliste, animateur musical(Belgique)
    153.Jacques Nikonoff : haut fonctionnaire et universitaire(France)
    154. Marc Flock : syndicaliste OGBL (Belgique)
    155. Georges Simard : retraité (France)
    156. Laurent de Wingaert : en 2004/2006 responsable de la mise en place du système d’archives audiovisuelles chinoises (France)
    157. Djamal Benmerad : journaliste, écrivain (Belgique)
    158. Thierry Delforge : instituteur (France)
    159. Monique Rougier : gestionnaire dans la métallurgie (France)

    https://www.legrandsoir.info/appel-pour-le-droit-de-parler-autrement-de-la-chine.html

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Ce samedi 6 novembre 2021, l’association Les Ami(e)s de Henri Guillemin organisent un colloque sur l’« Enseignement de l’Histoire en péril » à l’Ecole normale supérieure (ENS), salle Jean Jaurès, 24 rue Lhomond à Paris (métro Monge). Pour l’occasion, Annie Lacroix-Riz, historienne auteure de nombreux ouvrages d’histoire sur la question européenne, l’entre-deux-guerres, la Collaboration et la Libération ou encore le syndicalisme, et , professeur agrégé d’histoire dans le secondaire et le supérieur, sont invités à intervenir sur le sujet. Vous retrouverez le programme complet au lien suivant : http://www.henriguillemin.org/colloque-6-novembre-2021/ Inscrivez-vous encore tant qu’il reste de la place !

    Colloque Henri Guillemin

    Enseignement de l’Histoire en péril Histoire politique, littéraire, économique

    PARIS – 6 NOVEMBRE 2021
    ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS) SALLE JEAN JAURES
    24, RUE LHOMOND 75005 PARIS

    Programme

    9h45 : Introduction du colloque
    Edouard Mangin, Président de l’association Les Ami(e)s d’Henri Guillemin (LAHG)

    10h00 : « Ne pas se laisser monter sur la cervelle » : Guillemin face à l’enseignement de son temps
    Patrick Berthier, Professeur émérite, ancien  de l’ENS, agrégé de lettres, docteur d’Etat, co-fondateur de LAHG

    10h30 : Histoire littéraire, histoire légendaire
    Yves Ansel, Agrégé ès lettres, docteur d’Etat, professeur émérite à l’Université de Nantes, spécialiste de la littérature française des XIXe et XXe siècles.

    11H00 : Sciences économiques : état des lieux de la discipline, de ses enseignements et de la recherche.
    Rémy Herrera, Economiste, docteur d’État, chercheur au CNRS (UMR8174 – Centre d’économie Sorbonne). Enseigne à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    12h00 : Pause déjeuner

    14h30 : Comment enseigner l’histoire de la Révolution de 1789-1794 aujourd’hui ?
    Florence Gauthier, Historienne, Maître de conférences en Histoire moderne – Université Paris VII-Denis Diderot

    15h00 : L’Histoire droitisée : le triomphe d’une vision réactionnaire du monde.
    , Diplômé de Sciences Po, agrégé d’histoire, professeur d’histoire-géographie dans l’enseignement secondaire et dans les classes préparatoires au concours de Sciences Po. Enseignant en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) de commerce au sein des lycées Stanislas de Paris et Sainte-Geneviève de Versailles et à Sciences Po Paris, membre du jury du CAPES d’histoire-géographie.

    15h30 : La catastrophe de l’enseignement académique de “l’histoire de l’Europe”
    Annie Lacroix-Riz
    , Historienne, ancienne  de l’ENS, agrégée d’histoire, docteur d’Etat, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot.

    16h00 : Echange avec le public : toutes questions auxquelles répondront les intervenants en fonction de leurs domaines d’intervention)

    18h00 : fin du colloque

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • C’est bien de ces directives européennes que découlent les scandaleuses et ravageuses politiques de fermetures des hôpitaux  (lire ici notre enquête sur la fermeture de deux maternités sur trois en trente ans) , celles des fermetures de lits d’hospitalisation (très officiellement 12 000 lits fermés durant le quinquenat Macron, et actuellement 20% des 200 000 lits officiellement ouverts faute de personnels soignants). Mais également la tarification à l’acte (T2A) et ses suites mise en place conjointement par les LR, LREM et PS (Jean Castex et  Xavier Bertand, puis Olivier Véran et Gabriel Attal avec Marisol Touraine) avec le soutien complice du RN / FN et les applaudissement de leurs soutiens médiatiques, tels le nauséabonds Zemmour désormais candidat officieux lancé par les télévisions du milliardaire Bolloré ! Tandis que la banque centrale européenne déverse directement auprès des multinationales, des grandes banques et assurances des dizaines de milliards d’euros chaque mois (lire ici), les même prétendent comme l’a dit avec une très grande violence Emmanuel Macron auprès de soignants légitimement en colère en 2019 qu’ « il n’y a pas d’argent magique » pour l’hôpital. C’est tout le cynisme de ce capitalisme monopoliste d’Etat qui chaque jour démolis un peu plus les droits démocratiques et sociaux conquis par les travailleurs dans chaque pays pour imposer à travers son Union Européenne la dictature de cette classe capitaliste qui ainsi se sert directement, remplissant ses coffres en faisant les poches des travailleurs.

    Rapellons que es ordres de l’Union Européenne sont exécutés sous la vérification du contrôle de la Commission Européenne qui a tout pouvoir pour obliger à la réécriture des budgets de la France en application  du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance (TSCG – procédure du semestre européen) et sous la férule des traités de Maastrichts et du fonctionnement de l’Union Européenne (TCE pourtant rejetés par le non populaire ultra majoritaire du referendum du 29 mai 2005). Ces ordres, ainsi que la politique monétaire instué par l’Euro dont l’objet est de favorisé la rentabilité du capital au détriment des salaires tout en mettant les états sous la coupe financière direct des capitalistes et de leurs banques (les soit disant « marchés financiers ») ont également provoqué une politique générale d’austérité salariale frappant violemment la fonction publique en France. Et notamment les personnels soignants. Pressurés dans leur travail, agissant dans des conditions d’exercices et matérielles de plus plus dégradées et dégradantes, appauvris, nombreux sont désormais les soignants, médecins, infirmières, aides soignantes ou personnels administratifs à devoir fuir l’hôpital public.

    Pour autant, la destruction de l’hôpital public – un service public vital tant pour la santé de chacun que pour celle du pays et de son fonctionnement comme le démontre la crise pandémique du covid-19 – n’est pas une fatalité. La mobilisation de chacun doit permettre d’inverser la catastrophe en cours, à l’image du mouvement lancé dans le département du Var autour de la défense du Centre Hospitalier de Draguignan, appel relayé par les camarades du Front Syndical de Classe (lire ci dessous), une action locale qui fait écho à celle en cours dans bien d’autres départements et villes, en province comme au cœur des métropoles y compris à Paris. La résistance populaire peut imposer de reconstruire les hôpitaux publics nécessaires sur tout le territoire. A condition qu’elle s’attaque aux causes du problème c’est à dire le système capitaliste et ses principales armes d’exploitation massive que sont l’Union Européenne et l’Euro. Une mise en cause, à travers la très concrète et populaire revendication du Frexit progressiste, qui plus est à même d’unir les luttes de l’ensemble des secteurs du monde du travail, que ce soit celles des services publics de transports ou des délégataires privatisés, des industries et services publics de l’électricité, du gaz et de l’énergie, de l’Education, de l’industrie délocalisée et de l’agriculture paysanne ou de la pêche dévastés sous l’effet du dumping social et fiscal de l’Union Européenne

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    VAR : La médecine 2.0 selon Véran et Macron !

    Appel à la mobilisation !La situation dans les Hôpitaux de tout le pays se dégrade fortement.
    Dans le Var, plusieurs établissements sont en train de fermer des services ou momentanément ou définitivement.Vendredi 29 octobre, premier jour de fermeture du services des Urgences de nuit au Centre Hospitalier de Draguignan, a eu lieu une mobilisation rassemblant près de 200 personnes.La mobilisation se poursuit ce vendredi 5 novembre 2021.
    Le syndicat du CHD ainsi que l’Union Locale CGT de Draguignan appellent tous les syndiqués ainsi que la population de l’aire dracénoise à se mobiliser une nouvelle fois, vendredi 5 Novembre à 20H00 devant le service des Urgences du Centre Hospitalier de Draguignan pour imposer le maintien du service des Urgences et de l’ensemble des services de l’Hôpital.Sur place, à l’initiative des organisations de la CGT (Syndicat, Union syndicale et Union Locale), un collectif de défense de l »hôpital est en cours de construction.A l’hôpital de La Seyne/Mer, des lits de Médecine sont menacés de fermeture. Depuis le début de l’été, le service des soins palliatifs fait l’objet d’une fermeture « temporaire ». Sa réouverture a déjà été repoussée.D’autres services voient leur avenir s’assombrir :  Rééducation fonctionnelle, Psychiatrie à la Seyne/Mer…La situation exige de rester très attentifs à toutes les informations et à toutes les actions qui vont se construire dans les prochains jours concernant les Hôpitaux du département.
    Le Syndicat CGT du Centre Hospitalié de Toulon-La Seyne appelle à un RASSEMBLEMENT lundi 8 novembre à 14H00, devant l’hôpital de la Seyne/Mer.
    Un Hôpital sur un territoire est l’affaire de TOUS !La situation exige donc que nous soyons tous au front pour livrer cette bataille !Toute la CGT sur les territoires doit se mobiliser. Ensemble, coordonnés, soyons rapides et réactifs…L’Union Départementale CGT du Var appelle ses organisations syndicales et plus largement les  et la population à se mobiliser.
     
    Source : https://www.initiative-communiste.fr
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    DE L’ASSEMBLEE CONSTITUANTE AUX ELECTIONS.

    UN RAPPORT DE 35 PAGES de L’ACNUDHBureau du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme– APPELLE A FAIRE DE CES ELECTIONS L’OPPORTUNITE D’EXIGER QUE LES DROITS DE L’HOMME SOIENT AU CŒUR DU PROCESSUS DE TRANSFORMATION. DE L’ASSEMBLEE CONSTITUANTE AUX ELECTIONS.

    Initiative Communiste se propose de vous en partager les lignes forces, car il nous est paru essentiel à l’orée des élections du 21 Novembre de mettre l’accent sur la mémoire du passé qui peut à tout moment, comme chacune et chacun sait, venir bousculer le présent.

    En premier lieu, il n’est pas inutile de rappeler que les manifestations qui ont eu lieu au Chili le 18 octobre et après ont leurs racines dans l’inégalité sociale et économique et c’est pourquoi le droit à l’assemblée pacifique a été réalisé par une grande majorité de chiliennes et de chiliens et ce, de manière pacifique.

    En effet, c’est à partir du 18 octobre 2019, que s’est produit un nombre élevé de graves violations aux Droits de l’Homme, notamment par l’usage abusif d’armes léthales et de mauvais traitements infligés, et au moyen d’un usage disproportionné de pistolets antiémeutes mais aussi de gaz lacrymogènes, utilisés à courte portée. Le nombre alarmant et élevé de personnes ayant des lésions aux yeux ou au visage rend compte de ces violations.

    L’ACNUDH-relève qu’il y a eu de la part des responsables du gouvernement une omission en n’adoptant pas des mesures efficaces, expéditives et opportunes pour minimiser le risque concernant les personnes, en particulier ce fut le cas de quatre cas de privations arbitraires de la  et des morts illicites qui impliquent les agents de l’Etat, ce qui constitue une exécution extra-judiciaire.

    En outre, un grand nombre de personnes arrêtées et détenues ont été maltraitées, y compris les cas de violence sexuelle, de simulation d’exécutions et de menaces que les personnes auraient été « portées disparues », ce qui équivaut à des tortures.

    Les femmes, les enfants et les personnes LGBTI ont souffert de formes spécifiques de violence sexuelle-y compris la nudité contrainte et forcée-durant les détentions.

    On a mêmerelevé des cas graves de violence sexuelle contre des hommes et des enfants et ce, sans caméras de surveillance. Les adolescents et les jeunes constituent la plus grande partie des présumés victimes de violations aux Droits de l’Homme et ils sont particulièrement concernés.

    Des étudiants, y compris des dirigeants étudiants, ont été fustigés ou attaqués en raison de leur rôle dans les émeutes, touchant par ces méthodes barbares leur santé mentale.

    Nous voulons saluer ici la CONFECH-Confédération des Etudiants Chiliens-avec qui nous avons eu dans les années 80 de très bons échanges et activités en France avec l’UNEF mais aussi plus généralement toutes les organisations Syndicales et Politiques progressistes du Chili et en particulier « las Juventudes Comunistas JCCC » qui ont impulsé la loi sur la gratuité des universités au Chili avec leur jeune député Camila Vallejo, ex dirigeante étudiante, élue en mars 2018 avec 43,77 % de votes.

    Elle nous livre ses commentaires sur le mouvement de 2018/2019, ici : https://youtu.be/R_eAFb7tHp0

    Les  autonomes des Droits de l’Homme, en particulier l’INDH et les Défenseurs de l’Enfance ont mené à terme leur travail de protection de l’Enfance aux Droits de l’Homme, et par là même des journalistes et des travailleurs de la santé qui ont subi des représailles dans leur travail.

    Les tribunaux ont émis de graves manquements pour protéger les personnes qui exercent leurs droits dans un cadre purement légal, comme le droit de se réunir pacifiquement.

    Parmi les 21 recommandations que l’ACNUDH donne aux autorités chiliennes, il en est une qui ne nous a pas échappé, il s’agit de la recommandation N°13 :

    Fortifier les attributions du Service Médico-légal, des ministères publics spécialisés et autre personnel médical en rapport avec le Manuel sur la Recherche et la Documentation Effective de la Torture et d’Autres Agissements ou Peines Cruelles, Inhumaines ou Dégradantes- Protocole d’Istamboul-, et le Protocole Modèle pour une recherche Légale d’Exécutions Extralégales, Arbitraires et Sommaires-Protocole de Minnesota-.

    Et le rapport de rappeler à l’Alinéa 16 du dit rapport, je cite : Les autorités doivent s’abstenir de dires qui peuvent, d’une certaine façon, criminaliser la protestation. Fin de citation.

    L’assemblée constituante chilienne et le compte à rebours de l’Histoire

    Le 7 juillet le Chili a débuté les séances de la Convention Constitutionnelle mais les discussions ont commencé le 18 octobre, après avoir résolu les sujets administratifs et règlementaires. A partir de juillet, les 155 constituants disposent d’un an pour remettre leur proposition à l’accord ou le rejet d’un plébiscite.

    Ce processus a été le résultat d’un accord politique, conséquence de l’explosion sociale qui a donné du grain à moudre au gouvernement et probablement pour rester en poste.

    Sebastián Piñera a remis la rédaction d’une Grande Charte, sans que cela lui fut demandé. Sous l’effet d’une faible participation les élus ont été un tremblement politique puisqu’ils ont marqué une défaite totale de ceux qui avaient conduit le pays depuis le retour à la démocratie aussi bien la droite au pouvoir que pour de nombreuses années la Concertation de la gauche social-démocrate et le centre social-chrétien.

    Les gagnants furent la Gauche Orthodoxe, le Parti Communiste et de nouveaux groupes organisés à partir des protestations de rues. En d’autres mots, il existe une claire majorité en faveur de changements radicaux et contraires à la stratégie de développement des trois dernières décennies, en faveur d’une « refondation » du pays.

    Les critiques ont fusionné depuis l’appétit de plus grandes ressources et privilèges à tel point que nombre de constituants ne comprennent pas que leur revenu est si important mais limité dès lors qu’ils ont une marge d’autonomie mais ne disposent pas de la souveraineté.

    Ils ne sont pas plus un nouveau pouvoir de l’Etat et ne remplacent pas les trois classiques, en outre ils doivent respecter le caractère démocratique et républicain du pays comme les traités internationaux, ce qui explique le pourquoi ils sont « convention » et non « Assemblée ».

    Une petite parenthèse pour faire un petit commentaire : nous voyons là le caractère pervers et insidieux de tels propos du chef du gouvernement de la droite réactionnaire du Chili qui prétend se poser en donneur de leçons alors que le bilan des exactions qu’a subi le peuple chilien , comme en témoigne le rapport du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme, n’est pas un tant soit peu brillant, ni même honorable, mais soulève la question au cœur de la démocratie chilienne : qu’attend Piñera pour démissionner ?! Ses attentes ne relèvent-elles pas d’un sentiment de toute puissance à mettre en rapport avec un refoulement ou une enfance d’enfant capricieux et gâté, à moins qu’il ne s’agisse d’un sentiment caché de vengeance personnelle sur le peuple du Chili déterminé à mettre fin à tant d’années de tyrannie pinochetiste et Piñeriste ?

    Et Piñera exulte ses fantasmes dans sa Charte :  Leur fonctionnement coïncide avec les élections générales du Président et le Congrès le 21 novembre, mais l’importance de celles-ci pâlit devant les attributions de la Convention, puisque celle-ci peut modifier les  politiques du pays et convoquer de nouvelles élections.

    A l’étranger la question se pose de savoir ce qui leur est arrivé aux chiliens, puisque le mot qui les définit le mieux et ce qui s’annonce est l’incertitude. La réponse n’est pas facile dès lors qu’au Chili il n’existe pas non plus de clarté à propos du paradoxe d’un pays où prédomine la narrative sur les données, ce récit qui « on n’a avancé en rien » contre l’évidence majeure de faits avérés de progrès, mais qui ne sont pas ressentis comme tels par une grande partie de la population.

    Arrêtons-nous là pour faire un deuxième commentaire :

    Piñera parle avec un tel détachement qu’il semble ne pas appartenir à la classe sociale qu’il n’ose pas nommer mais qui aurait tout compris des « bienfaits de la politique Piñeriste » : la bourgeoisie et les milieux financiers. Ce cynisme caractérisé semble être sa seule arme à son insu pour défendre une politique contraire aux intérêts du peuple chilien, de la classe ouvrière et paysanne du Chili, et du peuple Mapuche représenté à la tête de l’assemblée constituante, et pour cause.

    Il résiste face aux multinationales de l’eau, de l’alimentaire et du textile qui pillent les terres et malmènent le peuple indien dans ses propres terres : United Fruit Compagny, Benetton, Endesa…

    Et le Président Piñera de poursuivre dans la plaidoirie de sa Charte :

    A dire vrai il existe une règle ancienne en or en démocratie, et les résultats des processus électoraux doivent toujours se respecter en démocratie lorsqu’ils sont légitimes, mais aussi les pays doivent prendre leurs responsabilités à cause des décisions de leurs électeurs.

    C’est dans ce sens, qu’à mon avis, ce qui est le plus dangereux au Chili c’est l’acceptation de la violence comme élément de ce qui génère le changement, et cette légitimation est le vrai éléphant dans cette cristallerie dont la magnitude ne se perçoit pas encore, peut-être que ce qui dans un passé récent a pris toute une génération, jusqu’à la décennie 90, pour être défait de la présence de la violence qui a débuté dans les années 60 at qui a obtenu toute son expression dans la violation des droits de l’homme depuis le coup d’Etat de 1973.

    La violence est toujours un grave problème pour toute démocratie, puisque sa caractéristique fondamentale est la résolution pacifique du conflit, et par le passé du Chili les constitutions ont été le résultat de l’imposition d’un secteur sur l’autre, et ce serait terriblement négatif que l’on perdit cette chance d’arriver à un accord national. D’autres constitutions ont été légitimées au fil du temps, ce que n’a pas pu dépasser la constitution actuelle, dû à son origine en Pinochet, malgré le fait d’avoir été la plus réformée de l’Histoire.

    Il est vrai que la violence est factuelle mais elle est selon l’historien Georges Sorel, je cite : « La violence, c’est l’arme des pauvres ». Et lorsque le Peuple a faim, il a deux façons de réagir, M. Piñera face au vote : soit il vote pour le populisme de droite comme de gauche, soit il réalise qu’il a tout à gagner en mettant les chances de son côté : et cette fois ci, il en a bien l’intention pour ne pas se laisser voler sa transition démocratique, et il peut compter sur son candidat communiste à l’élection présidentielle. Quant aux nostalgiques de Pinochet, dont vous semblez être, qu’à cela ne tienne, ils ont en vous la parfaite image du monarque qui contemple son image renversée au miroir de sa cristallerie-d ’une autre époque, où l’économie était le libéralisme à outrance encouragé par les Etats Unis et qui mettait à bas une population ignorée, paupérisée, et poussée à l’exil car maltraitée voire torturée !

    Et Piñera de renchérir :

    Depuis le plébiscite de 1988, séparait davantage les Chiliens d’alors, puisqu’un secteur ne voulait pas la démocratie et que l’autre ne voulait pas le marché. La recherche d’un accord a ouvert une période vertueuse dans le pays, comme elle a été reconnue internationalement. Cette étape s’est terminée et aujourd’hui, malheureusement, il n’existe pas de disposition à trouver un accord. Il n’y a pas d’intérêt parmi ceux qui doivent rédiger une nouvelle constitution, ce qui est dommage pour les générations futures, et l’Histoire de notre pays montre que les grands accords même tacites, ont duré plus longtemps.] …C’est-à-dire que le sujet, ce n’est pas le changement, fusse-t-il brutal, mais le type de démocratie.

    Il y a de fortes chances que cette Convention et sa proposition de nouvelle constitution on lui applique ce qui est révélé à cause de l’horloge de l’histoire.

    Puissions-nous faire un dernier commentaire : Piñera se pose en maitre d’œuvre de l’Histoire du Chili et en continuateur de Pinochet et de la transition démocratique.

    Or ce Continuum ne prend pas en compte le « ras-le-bol » d’une politique anti-démocratique, élitiste et profondément inégalitaire par laquelle le peuple Chilien a été méprisé par une caste sociale à la merci d’une économie entièrement subordonnée aux défis de l’impérialisme Nord-américain et à la dictature tantôt Pinochetiste tantôt Piñeriste qui n’a laissé au Peuple Chilien que les larmes et l’amertume de voir ses richesses dilapidées dans le commerce extérieur et une balance commerciale déficitaire au niveau du taux de couverture, c’est-à-dire dans le rapport importations/exportations, car exclusivement tourné vers les Etats-Unis.

    Le Chili peut s’offrir une autre économie basée sur la Coopération internationale et l’amitié entre les peuples. Il peut offrir à son peuple et aux travailleurs de nouveaux droits sociaux et un bien être. L’échéance du 21 Novembre 2021 en est l’opportunité. Le candidat communiste peut rassembler contre la droite et son extrême.

    Antoine LUCI Pôle hispanique-commission Internationale du PRCF

    ourwww.initiative-communiste.fr


    Les commentaires en italique dans le texte sont de Antoine Luci

    * L’auteur des propos de Piñera et de sa charte est Ricardo Israël, un éminent  de l’Université du Chili, de l’Université de Barcelone, Espagne, Docteur en Sciences Politiques- diplômé de l’Université d’Essex, Grande Bretagne.https://www.infobae.com/america/opinion/2021/10/28/la-constituyente-chilena-y-el-pendulo-de-la-historia/

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire

  • L’électricité produite avec le nucléaire est achetée 42 € le mégawatt. Contre 70 €, voire plus, pour l’éolien. C’est une facture 40 % plus chère pour les ménages !  En 2019, Le nucléaire a produit 70.6 % de cette électricité fortement décarbonnée (Bilan 2019 du Réseau de Transport Electrique ) et à un coût très compétitif. Pourtant Bruxelles refuse de considérer nos 57 centrales nucléaires, fleuron de l’industrie française, comme bas carbone, tout comme le régime Macron à ses ordres qui reporte sa décision sur le renouvellement du parc. La filière nucléaire qui n’a pas souvent bonne presse en France, a toujours un avenir, malgré une réduction à 50 % du mix électrique en 2035. Le nucléaire, avec un tissu industriel garantissant un haut niveau de sûreté, sera toujours indispensable. Mais il mérite un débat de qualité et une politique sérieuse et conséquente. A l’inverse des tribulations politiques de Marine Lepen qui pour des questions électoralistes s’affiche pour le nucléaire mais ne parle pas de nationalisation de l’énergie et refuse la sortie de l’Union Européenne indispensable pour garantir le monopole public seul apte à en assurer le développement et l’exploitation en sécurité, et de Jean-Luc Mélenchon qui veut sortir totalement nucléaire en avançant l’objectif de « 100 % d’énergies renouvelables en 2050 », lui aussi en se taisant sur l’incompatibilité d’un tel programme avec une France sous le joug de l’UE et de l’euro (lire ici l’enquête d’IC sur l’éolien et le nucléaire).
    Yves Bréchet, membre de l’Académie des sciences et ancien haut-commissaire à l’énergie atomique (CEA)  « considère qu’après l’arrêt de la filière à neutrons rapides, la fermeture sans justification autre que clientéliste de la centrale de Fessenheim est un authentique scandale. Si ça se passait aux Etats Unis, on saisirait la cour suprême pour abus de l’Etat. La filière nucléaire est la propriété des citoyens, elle a été construite, financée par des emprunts qui ont été remboursés (au contraire de la gabegie signalée par la cour des comptes concernant les Énergie Renouvelable). Il est proprement scandaleux, comme citoyen et comme ingénieur, de voir avec quelle légèreté on détruit ce bien commun. »

    Pour le PRCF, dans le cadre de la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule solution  en ce qui concerne l’indépendance énergétique de notre pays, qui est en mesure de reconstituer un service public de l’énergie au service des citoyens et des travailleurs de France, c’est la re-nationalisation de  l’ensemble des secteurs énergétiques (à commencer par le gaz et l’électricité et de le placer sous le contrôle des travailleurs et des citoyens de France ; c’est également à cette condition que pourra être engagée une véritable planification écologique par l’usage d’une combinaison de nombreuses énergies faisant de moins en moins appel aux énergies les plus polluantes tout en satisfaisant les besoins énergétiques des citoyens et des travailleurs à l’aide de toutes les sources utiles, l’énergie nucléaire comprise. C’est aussi une condition essentielle de la réindustrialisation, indispensable au produire en France nécessaire également pour la transition écologique. C’est pourquoi il faut recouvrir une souveraineté nationale et populaire pleine et entière, et donc œuvrer pour le Frexit progressiste que défend le PRCF et qui vise à associer toutes les forces véritablement patriotiques et populaires de France…

    Commission Luttes du PRCF


    Ceux qui vivent sont ceux qui luttent !

    Grèves, mobilisations et manifestations : en France

    Grève SNCF en Occitanie : la circulation des trains perturbée ce week-end pour votre départ en vacances

    Source : Midi Libre

    Un appel à la grève portant sur des questions de rémunérations et de conditions de travail a été lancé par trois syndicats pour le départ des vacances de la Toussaint. Une partie de la région Occitanie sera impactée par cette grève.

    Le début des vacances de la Toussaint ne se passera pas comme prévu pour certains. En effet, un appel à la grève commun a été lancé par la -Cheminots, de SUD- et de la CFDT-Cheminots et va toucher la circulation des TGV Inoui et Ouigo de l’axe TGV Atlantique, a précisé la SNCF dans un communiqué. Cet appel court de ce vendredi midi à lundi midi.

    https://www.midilibre.fr/2021/10/22/greve-sncf-en-occitanie-la-circulation-des-trains-perturbee-ce-week-end-pour-votre-depart-en-vacances-9883937.php

    Sète : grève et manifestation des personnels de l’

    Source : Midi libre

    Ce jeudi 21/10/2021, à 13 h, le boulevard Camille-Blanc bordant l’ Saint-Clair a été bloqué pendant une demi-heure. 

    https://www.midilibre.fr/2021/10/21/sete-greve-et-manifestation-des-personnels-de-lhopital-9882348.phpTransport –

    Transdev en grève

    Source – Commun Commune

    À l’occasion d’une nouvelle vague d’« ouverture à la concurrence » des transports en Ile-de-France, la direction de Transdev (transport de public) a imposé à ses salariés un « accord socle » qui se traduit par la suppression de la plupart des primes et par une extension de l’amplitude horaire. Les chauffeurs de bus doivent désormais travailler jusqu’à 45 heures payées 35.

    En réponse, les travailleurs de plusieurs dépôts, en Seine-et-Marne, ont commencé une grève illimitée, début septembre. La solidité de la grève – qui s’est étendue à un dépôt de Reims – est à la mesure de la violence du coup porté par la direction de Transdev.

    La CFDT à appelé les salariés de Décathlon à une mobilisation nationale le samedi 16 octobre

    Source : CFDT Decathlon

    Décathlon a décidé de laisser ses salariés se faire rattraper par la hausse du SMIC et ne souhaite pas généraliser cette hausse. Les salariés perdent donc du pouvoir d’achat alors que dans le même temps nous apprenons le versement de 350 Millions d’euros de dividendes pour les actionnaires familiaux.

    Décathlon, qui a bénéficié d’aides de l’État pendant la pandémie, a baissé ses effectifs et réalisé des bénéfices record en 2021.

    La CFDT ne comprend pas cette décision injuste socialement envers ceux qui ont tout fait pour maintenir l’activité pendant les confinements puis qui ont travaillé dans des conditions difficiles avec des productivités inhumaines.

    AESH en grève ce mardi à Montpellier : « J’adore mon métier mais c’est un désastre !

    Hier, 260 AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) ont manifesté pour la quatrième fois cette année, de la place de la Comédie jusqu’au rectorat, avant qu’une délégation soit reçue par les services académiques à 15 h. D’où elle est ressortie avec la promesse de la création d’un « groupe de réflexion en décembre ou janvier ».

    Source : https://www.midilibre.fr/2021/10/20/aesh-en-greve-ce-mardi-a-montpellier-jadore-mon-metier-mais-cest-un-desastre-9863583.php

    Au CHU de Martinique, le passe sanitaire n’est plus obligatoire pour les soignants

    Source : Ouest-France

    Depuis mardi, la direction du CHU de Martinique n’oblige plus les soignants à présenter un passe sanitaire pour venir travailler. Le ministre des Outre-mer a confirmé cette décision, prise « dans un souci d’apaisement ». Moins de 50 % des agents du CHU sont vaccinés, selon les chiffres du Parisien . Ces derniers jours, des tensions ont éclaté entre les opposants à la vaccination et au passe sanitaire et les forces de l’ordre. Lundi, un sit-in a réuni plusieurs centaines de personnes devant le CHUM.

    https://www.ouest-france.fr/region-martinique/au-chu-de-martinique-le-passe-sanitaire-n-est-plus-obligatoire-pour-les-soignants-eafedf00-3185-11ec-897d-2a6a1867e3db

    Les salariés du Centre psychothérapique de l’Ain ont manifesté devant l’établissement

    Source : Le Progrès de Lyon

    Comme ils l’avaient annoncé cette semaine, la CFDT, la CFE-CGC et FO, les syndicats du CPA (Centre psychothérapique de l’Ain), ont manifesté ce jeudi 21 octobre devant leur établissement.

    « Les salariés bien que conscients des difficultés de recrutement médical et paramédical ainsi que du contexte sanitaire, font le constat de la dégradation des conditions de travail », regrette FO. Le syndicat revendique plusieurs choses. En premier lieu, la reconnaissance et la prise en charge de leur souffrance et de leur épuisement, surtout liée aux conditions de travail et à la dégradation des prises en charge des patients et des soins. Les salariés estiment aussi avoir besoin de personnel dans les services, et ce malgré la difficulté de recrutement avancé par la direction.

    https://www.leprogres.fr/sante/2021/10/21/les-salaries-du-cpa-ont-manifeste-devant-l-etablissement

    Les aides à domicile « en révolte » face au manque de reconnaissance de leur indispensable métier

    Source – FSC

    Les salaires sont dérisoires et les démissions se multiplient. La crise sanitaire a souligné l’importance des aides à domicile, mais elles n’ont pas reçu la reconnaissance attendue de la part des pouvoirs publics.

    Reportage à St Etienne

    http://www.frontsyndical-classe.org/2021/10/les-aides-a-domicile-en-revolte-face-au-manque-de-reconnaissance-de-leur-indispensable-metier.html

    Bobigny : plus de cent policiers dans la rue pour leur pouvoir d’achat

    Source – Le Parisien

    Les policiers de Seine-Saint-Denis et d’Ile-de-France se sont rassemblés, ce jeudi midi, devant les grilles de la direction territoriale de la sécurité de proximité 93 à Bobigny, pour réclamer la revalorisation de certaines primes et indemnités , et une égalité de traitement entre fonctionnaires de police.

    https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/bobigny-plus-de-cent-policiers-dans-la-rue-pour-leur-pouvoir-dachat-21-10-2021-5RC7CZ2NU5EFDIBUC4YRK3YDAI.php

    Fonction publique : ça coince encore pour appliquer les 35 heures dans le Val-de-Marne

    Source – Le Parisien

    Des mouvements de grève s’organisent, comme à Fresnes ce jeudi ou à Orly ce vendredi, à quelques semaines de la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique. Le texte, applicable au 1er janvier 2022, annualise le temps de travail à 1 607 heures pour les agents.

    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/fonction-publique-ca-coince-encore-pour-appliquer-les-35-heures-dans-le-val-de-marne-21-10-2021-RNSDZNU2INH3JF2CE7YH3FNCEQ.php

     

    et à l’international

    Allemagne : des employés de banques se mettent en grève

    Sources: RT France

    Berlin – Organisée par le syndicat Verdi, le 28 septembre une grève a réuni plusieurs employées de banques allemandes qui demandait une convention collective, de meilleurs salaires ainsi que de meilleures conditions de travail.
    https://francais.rt.com/international/91194-allemagne-employes-banques-se-mettent-greve

    Un demi-million de travailleurs sud-coréens quittent leur emploi lors d’une grève générale

    Source – https://truthout.org/articles/half-a-million-south-korean-workers-prepare-to-walk-off-jobs-in-general-strike/

    Extrait – Le 20 octobre, au moins un demi-million de travailleurs en Corée du Sud – issus des secteurs de la construction, des transports, des services et autres – quittent leur emploi lors d’une grève générale d’une journée . La grève sera suivie de manifestations de masse dans les centres urbains et les terres agricoles rurales, aboutissant à une mobilisation nationale de tous les peuples en janvier 2022. La Confédération coréenne des syndicats (KCTU), le plus grand syndicat du pays avec 1,1 million de membres, organise ces mobilisations dans un large front avec les pauvres des villes et les agriculteurs de Corée du Sud.

    Les 15 revendications détaillées de la grève peuvent être résumées comme s’inscrivant dans trois domaines de base :

    1. Abolir le « travail irrégulier » (travail à temps partiel, temporaire ou contractuel avec peu ou pas d’avantages) et étendre les protections du travail à tous les travailleurs ;
    2. Donner aux travailleurs le pouvoir de prendre des décisions de restructuration économique en temps de crise ;
    3. Nationaliser les industries clés et  les services de base comme l’éducation et le logement.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • ZEMMOUR : BULLE MEDIATIQUE OU LAME DE FOND REACTIONNAIRE ? ( IC.fr - 2/11/21 )                 Par Georges Gastaud et Fadi Kassem
     
    Catapulté au zénith des sondages par les médias de l’oligarque Vincent Bolloré (C News, Editis, etc.), discrètement sponsorisé par plusieurs ténors de la haute banque, l’omniprésent Zemmour rivalise déjà avec Marine Le Pen en matière d’intentions de vote présumées : que sera-ce quand il sera officiellement candidat à la présidence de la République ? En scénarisant ce ténébreux personnage sorti du néant, les états-majors de la haute bourgeoisie et leur fidèle créature politique, Emmanuel Macron, comptent sur-verrouiller la présidentielle déjà fortement cadenassée. Leur objectif de classe n’en est que plus transparent : enterrer toute espèce d’alternative populaire, précipiter et parachever en cinq ans l’euro-dissolution de la France (ces « Etats-Unis d’Europe » pilotés par Berlin et arrimés à Washington qu’adule la fausse gauche atlantiste…) et poursuivre en toute sérénité la préparation du « conflit de haute intensité » (froidement annoncé par le nouveau chef d’état-major des armées françaises aligné sur l’U.E./O.T.A.N) à l’encontre des peuples russe et chinois. Malgré son pathos sur ses « valeurs républicaines », la ploutocratie qui nous dirige semble désormais déterminée, si les rapports de forces socioculturels le lui permettent enfin, si Macron et ses clones LR lui semblent impuissants à mater le mouvement populaire (cf. la crise des Gilets jaunes) et que tel soit le prix à payer pour domestiquer définitivement le peuple français, à franchir un  bond qualitatif déshonorant dans la fascisation en marche du pays. Ce qui signifierait que les représentants les plus décomplexés de l’oligarchie, ceux qui ont déjà ouvert à répétition les colonnes de Valeurs actuelles à des généraux factieux rêvant de coup d’Etat, ceux qui autorisent des manifs policières incendiant l’institution judiciaire à deux pas du Palais-Bourbon, n’excluent pas de déclencher, si les circonstances s’y prêtent – police radicalisée, médias du système et officiers fascisants aidant – une guerre civile ouverte contre le  « séparatisme musulman ». Sous ce cri de guerre codé susceptible de fédérer toute la réaction, de l’ultra-réactionnaire , Éric  Ciotti aux inspirateurs macronistes de la loi Castaner, il s’agirait en réalité d’une offensive frontale contre l’ensemble du mouvement populaire. Pas, seulement contre les quartiers populaires et les travailleurs immigrés, mais aussi contre les Gilets jaunes, les syndicalistes de classe et, bien entendu, l’ensemble des progressistes, militants franchement communistes en tête.

    Bien que mené aux cris de « Vive la France! », un tel assaut frontal signifierait aussi la mort déshonorante de notre pays déjà gravement fissuré. Car qui peut douter que le basculement de notre pays, celui de Rabelais et Montaigne, de Descartes et Molière, de Diderot et d’Alembert, de Hugo et Zola, du Front populaire antifasciste et du CNR, dans la xénophobie d’Etat la plus glaireuse sur fond de marche à l’euro-dislocation, ne mette un point final boueux à notre histoire multiséculaire ? Quel triomphe culturel, au sens gramscien de cet adjectif, pour la réaction mondiale que d’obtenir enfin la peau – pire, le reniement sous emballage tricolore certifié ! – de la nation frondeuse qui ouvrit la route des révolutions bourgeoises démocratiques, qui donna vie au premier parti communiste de l’époque moderne (la Conjuration des Égaux de Babeuf), qui enfanta le premier pouvoir prolétarien de l’histoire (la Commune), après avoir déjà réussi à détruire la Grèce, conceptrice de la démocratie ; sans parler du pays d’Octobre 17 et de Stalingrad sapé par les efforts convergents de la contre-révolution interne et des croisades antisoviétiques à répétition ? 

    Il est également clair que, dans cette hypothèse, une bonne partie de la fausse gauche bobo, qui passe son temps à pourfendre le communisme, à moquer les cégétistes « ringards », à diaboliser la Russie « postcommuniste » et la Chine populaire, à exalter une « construction » Maastricht honnie par les peuples, serait elle aussi écrasée, le moment venu, par le monstrueux engrenage réactionnaire que la caste dominante s’efforce de lancer en s’imaginant, illusoirement comme toujours, pouvoir contrôler jusqu’au bout la « Bête immonde » enfantée par la crise profonde de la société capitaliste. Avis aux intellectuels suicidaires qui, en pleine fascisation de l’Europe et de la France, n’auront pas trouvé une minute pour condamner la scandaleuse résolution néo-maccarthyste qu’a adoptée  le Parlement européen quasi-unanime le 19 septembre 2019 : un texte d’union sacrée anticommuniste, qui a fédéré tous les eurodéputés (hormis les eurodéputés « insoumis ») de Bardella à Glucksmann en passant par Loiseau et Jadot, qui criminalise le communisme historique à l’égal du nazisme et qui assimile sans honte le Troisième Reich génocidaire à son principal vainqueur militaire, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

    Avec la candidature extrémiste affichée du néo-pétainiste Eric Zemmour, l’oligarchie capitaliste se donne ainsi les moyens de resserrer encore davantage l’étau dans lequel elle broie le peuple de France en le forçant à « choisir » – lui qui, dans sa masse, n’aspire qu’au rétablissement de la souveraineté nationale et populaire (cf. le « Non » trahi du 29 mai 2005) – entre Macron, le vibrionnant représentant de l’ultra-européisme atlantique, et l’un des pires représentants de la réaction sociale, politique et idéologique : entre les ténébreux Zemmour et/ou Marine Le Pen, et les candidats d’allure plus « lisse », les Barnier, Pécresse, X. Bertrand, c’est à qui, sur injonction de l’UE, promet de repousser le plus loin possible l’âge légal du départ en retraite ! 

    Dans ces conditions, la question est d’abord de saisir la signification de classe profonde de la pré-candidature Zemmour. Il faut comprendre les racines sociopolitiques de cette crépusculaire conjoncture politique qui permet à un semeur de guerre de religions et de « choc des civilisations » prêt à nous renvoyer en deçà de l’Edit de Nantes, à un aventurier médiatique plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale, à un personnage sorti du néant dont le parachutage réussi dans la précampagne présidentielle fait injure à notre héritage universaliste, de postuler à la direction générale des affaires de la bourgeoisie française. La question est aussi de savoir s’il ne s’agit là que d’une bulle spéculative médiatique, comme essaie encore de s’en persuader Le Pen. A noter qu’entre elle et Zemmour, il n’y a qu’une différence tactique puisqu’elle propose déjà à son rival d’extrême droite, s’il s’efface devant elle, de devenir son premier ministre dans l’hypothèse où elle accèderait à l’Elysée. La question est enfin de savoir comment s’y prendre pour briser la spirale réactionnaire venue de loin qui aspire la France dans le double trou noir intriqué de l’euro-dislocation et d’une fascisation néo-versaillaise et néo-vichyste que les théoriciens en chambre d’une certaine « gauche radicale » continueront encore longtemps de dénier quand ils auront tout loisir d’en débattre dans un cul de basse fosse partagé avec les vrais antifascistes qui les y auraient précédés…

    I – DE LA SIGNIFICATION DE CLASSE PROFONDE DE LA CANDIDATURE ZEMMOUR

    Provisoirement occulté par la pandémie et par la manière machiavélienne dont Macron l’a exploitée pour opposer à coups de « passe sanitaire » les partisans et les adversaires de tel ou tel vaccin, s’affirme un processus sociopolitique de fond que méconnaissent pour l’essentiel les « politistes » bourgeois hypnotisés par les querelles électorales : depuis longtemps venue à maturité en France, la crise politique, institutionnelle et sociale est devenue explosive et les oligarques politiquement actifs le savent autant que nous. Suivies par une part croissante des couches moyennes en voie de précarisation, voire de prolétarisation massive, les classes populaires surexploitées ou reléguées se détachent du dispositif institutionnel bloqué de la Vème « République » (abstention majoritaire, voire « grève du vote » ultra-majoritaire des catégories populaires). Notamment, on voit les travailleurs, en particulier la classe ouvrière (ouvriers et employé(e)s), rejeter la « construction » européenne (80% des ouvriers ont dit Non à l’euro-constitution en 2005). Les têtes pensantes du capital, qui ont tremblé au début du mouvement des Gilets jaunes, pressentent aussi qu’une jonction dans la rue et la grève des syndicalistes de classe, des « gilets jaunes » et des militants politiques de la République souveraine et sociale, produirait certainement dans notre pays, et peut-être très au-delà de l’Hexagone, une onde de choc aux effets imprévisibles pour la domination capitaliste. Les intellectuels organiques de la grande bourgeoisie – les Attali et autre Alain Minc, ou avant eux le défunt Jacques Marseille, prédicateur d’une « salutaire » nouvelle guerre civile française –, qui relisent tous fébrilement Marx, Lénine et Gramsci, savent parfaitement que « lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant tandis que ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant, alors s’ouvre une période de révolutions » (Lénine). Et c’est cela que signifie, en profondeur, historiquement et politiquement, la séquence frondeuse qui a marqué notre pays depuis le Traité de Maastricht (1992), adopté de justesse (51% des voix) et rapidement suivi par les grandes  de décembre 1995, le Non à la constitution européenne (mai 2005), l’abstention de masse (y compris désormais aux municipales, et peut-être même à la prochaine présidentielle ?), le soulèvement réprimé dans le sang des Gilets jaunes, sans oublier l’émergence plus récente d’une contestation de classe rouge à l’intérieur de la CGT (notamment l’adhésion d’un nombre croissant de structures syndicales rompant avec la C.E.S. pro-Maastricht et ralliant la Fédération Syndicale Mondiale « rouge »). 

    Les principaux augures bourgeois comprennent aussi que la pandémie n’a fait qu’ajourner, voire à certains égards, qu’elle a sans doute précipité la « grande explication » qui vient entre les deux France : la France, ou plutôt l’anti-France « d’en haut », qui gravite autour des monopoleurs du CAC-40, des expatriés fiscaux et de l’économie parasitaire destructrice de l’emploi productif et centrée sur la « comm », la « pub » et la finance ; et la France « d’en bas », que compose le bloc potentiel formé par la classe travailleuse et les couches moyennes non monopolistes : cadres salariés, petits entrepreneurs indépendants de la ville et du monde rural, auto-entrepreneurs oscillant entre le salariat et le petit patronat, etc. Les consultants politiques du grand capital et autres « conseillers du Prince » le savent : la partie la plus terrible du plan d’ajustement structurel destiné à aligner la République française moribonde (cet Etat impérialiste, mais qui n’en est pas moins marqué par les luttes populaires et par l’impact historique de l’ancien PCF, et que la bourgeoisie désigne par l’expression méprisante « exception française ») sur les normes régressives de l’Empire euro-atlantique émergent centré sur Berlin et supervisé par Washington, n’est pas derrière nous, mais devant nous. Il s’agit de l’arasement final des retraites par répartition et de la Sécu (fondées en 1946 par Croizat sur des bases de principe… communistes), des statuts publics institués par Maurice Thorez (ministre d’Etat de 1945 à 1947), des conventions collectives nationales, de ce qui reste du Code du travail, des services publics à la française, de l’Education nationale, du CNRS, de l’Université à la française et du secteur industriel public ou semi-public (EDF, SNCF, Renault, etc.), sans oublier le déclassement massif du prolétariat en col bleu et en blouse blanche, voire d’une bonne partie du nouveau prolétariat intellectuel, profs précaires, voire statutaires en tête. A quoi s’ajoute, plus structurellement encore dans la mesure où il y va de ce que Gramsci appelait l' »hégémonie culturelle », le basculement de notre pays au tout-anglais managérial (avec d’énormes effets déstabilisants prévisibles sur le monde du travail et la jeunesse populaire), la substitution d’euro-Länder – dites « Grandes Régions » – à la « République une et indivisible » héritée d’une tradition centraliste très antérieure au jacobinisme. Tout cela sous l’épée de Damoclès des énormes chocs systémiques aggravants (économiques, environnementaux, voire mondialement guerriers) que comportera forcément, une fois la fragile « reprise » post-épidémique passée (si du moins l’épidémie s’estompe malgré sa chaotique gestion capitaliste mondiale), la crise systémique du capitalisme mondialisé, financiarisé et dérégulé. Une crise pire encore, étant donné la sénescence historique du système et la masse énorme du capital spéculatif disponible, que celles de 2008. 

    Enfin, les idéologues du capital constatent, non sans amertume, que l’euphorique période qui a suivi la contre-révolution en RDA et en URSS (1989-1991), ce moment de « divine surprise » qui a catalysé la re-mondialisation de l’exploitation capitaliste et la consolidation de l’UE maastrichtienne élargie à l’Est, est terminée : impossible désormais de croire aux vaticinations anticommunistes bouffonne sur la « fin de l’histoire », la « mort du communisme » et la « mondialisation heureuse » (A. Minc). D’autant plus qu’en Russie, le Parti communiste (PCFR) est redevenu la principale alternative à Poutine, que la masse des Russes sondés regrette ouvertement l’URSS, que – quoi que l’on pense du « socialisme de marché » chinois – le récent centenaire du PCC et le discours fortement gauchi de Xi Jinping ont remis le marxisme au centre de l’attention de milliards de téléspectateurs. En Inde, les deux partis communistes ont récemment dirigé des  mobilisant des centaines millions de personnes contre le fascisant Modi, tandis qu’en Amérique latine, la gauche, un moment ébranlée par les assauts furieux de Trump, repart à l’offensive (Pérou), et que Cuba et d’autres pays de l’ALBA ont répliqué à la réaction interne et résisté au siège affameur non déclaré conduit par les Etats-Unis. Aux Etats-Unis mêmes, la stabilité politique est ébranlée comme l’ont montré la transition chaotique entre Trump et Biden et comme l’atteste plus encore le fait que le mouvement gréviste de la classe ouvrière états-unienne renaît* ; de plus, des millions de jeunes Américains s’intéressent désormais, fût-ce sous une forme quelque peu « décaféinée », à ce que Bernie Sanders ose appeler le « socialisme ». Bref, il se peut fort que, pour le capitalisme mondialisé (que son phagocytage du camp socialiste ne pouvait longtemps sauver de ses contradictions), le temps de rendre des comptes soit revenu malgré l’apparence de force du système et du superprédateur états-unien. Surtout si parviennent à émerger à temps de nouvelles avant-gardes communistes organisées – c’est-à-dire des partis communistes de combat – faisant le lien entre ce mode de production de plus en plus irresponsable et proprement exterministe, et la casse environnementale géante de la planète.

    Tout cela vaut au carré pour l’actuel Etat français, cet « homme malade » de la « construction » euro-atlantique : cet Etat bourgeois clairement décadent subit en effet échec sur échec sur le terrain international. Il se voit peu à peu expulsé de son ex-pré-carré africain que l’armée française ne parvient plus à ‘tenir’. Ladite armée et sa Marine sont désormais « marquées à la culotte » sur terre et sur mer par la Turquie d’Erdogan, via ses croiseurs et ses djihadistes subventionnés. En Australie, comme l’a montré le torpillage de la vente des sous-marins français négociée par Le Drian, Macron vient d’être humilié par l’alliance secrète formée par le trio félon Washington-Londres-Canberra : ce cartel anglo-saxon totalement entend bien diriger sans partage la confrontation armée avec la Chine déjà engagée dans l’Indo-pacifique, et dans cette triste affaire, Paris s’est sèchement vu signifier qu’il n’aurait d’autre statut que celui d’un lointain valet d’armes de l’US Marine. Et en privant au plus tôt l’impérialisme maritime français (désormais dépourvu d’une solide base « nationale » arrière par le délitement maastrichtien de l’Hexagone) de ses ultimes bases territoriales ultramarines, qu’elles soient indo-pacifiques ou caribéennes. 

    Dans ces conditions, l’intelligentsia oligarchique, qui connaît ses classiques et les nôtres, ne peut manquer de penser à la forte remarque formulée par Marx dans son étude classique du bonapartisme  : « la France est le pays classique des luttes de classes menées jusqu’à leur terme« . Le pays notamment des révolutions plébéienne, voire prolétariennes radicales, comme celle que menèrent ensemble les Sans Culotte et les Jacobins en l’An II, ou comme la révolution de 1848 ou la Commune de Paris ; mais le pays aussi, hélas, si les  supérieurement organisés prennent le dessus, de la répression impitoyable s’abattant sur les classes populaires. Quitte, pour les classes dominantes à se subordonner à des puissances étrangères comme sut le faire, sans parler de Pétain se soumettant à Hitler, le chef versaillais Adolphe Thiers, pour saigner à blanc le prolétariat parisien avec l’appui du Chancelier prussien Bismarck. 

    Telle serait alors la fonction de classe, tout à la fois liberticide, antisociale et antinationale, malgré le revêtement tricolore de ce broyeur historique, de la fascisation en marche ; car elle ne se substitue nullement à l’euro-dislocation de la France, qu’elle soit incarnée par Macron, par Valérie Pécresse, la promotrice acharnée du tout-anglais en Ile-de-France, par le très fade sarkozyste Xavier Bertrand ou par l’eurocrate retraité Michel Barnier, le « gaulliste » favori de Bruxelles. Ladite fascisation a pour mission de classe de « couvrir » idéologiquement l’euro-délitement programmé de la France, et au besoin, de le garantir militairement par l’usage décontracté de la violence de classe : la chose a déjà commencé avec la nomination par Macron du très brutal préfet Lallement à Paris. De même que, symétriquement, la construction euro-atlantique et ses flanc-garde  social-maastrichtiens (la cohorte des pleureuses de l' »Europe sociale ») ou libéral-européistes n’offrent aucune alternative progressiste à la fascisation ; au contraire, ils lui fournissent, à coups de directives européennes dictatoriales, arrogantes et destructrices, l’intarissable carburant antisocial et liberticide de la fascisation.

    Bien entendu, nous n’en sommes pas (encore ?) au « moment fasciste » proprement dit : nous ne parlons pour l’heure que de fascisation, ce processus de dégénérescence autoritaire encore immanent à la démocratie bourgeoise. L’heure n’est pas (encore) au fascisme conçu stricto sensu, ce brutal saut qualitatif hors de la démocratie bourgeoise dont rêvent déjà à voix haute certains gradés de l’armée et de la police cajolés par Valeurs actuelles et par M. Castaner. Pour autant, les objections pédantesques qui nous sont parfois faites pour nier la fascisation ont tôt fait de voler en éclats si l’on analyse les choses, non pas à partir de savantissimes définitions abstraites, mais, comme il se doit pour des marxistes, dans leur mouvement et à partir des antagonismes de classes. Sans être encore le fascisme, comme l’avait démontré Dimitrov dans le magistral rapport qu’il prononça en 1935 devant l’Internationale communiste, la fascisation interne de la démocratie bourgeoise porte en germes (« en puissance » eût dit Aristote) ce dont le fascisme proprement dit, cette « dictature terroriste des éléments les plus réactionnaires du grand capital », est l’aboutissement sanglant et le « passage à l’acte » dans des conditions de radicalisation des antagonismes et d’usure politique intense d’une république bourgeoise discréditée. Pas encore fascistes, les moments politique Zemmour ou Le Pen, sans parler des « hommes forts » et autres « femmes puissantes » que secrète en permanence le Parti Maastrichtien Unique ? Mais qui prendrait le risque fatal de nier que ces personnages sans limites morales claires, ne demandent qu’à devenir ou mieux, qu’à se révéler fascistes (y compris à leurs propres yeux !) tels ces insoupçonnables démocrates-chrétiens chiliens qui soutinrent le putsch de Pinochet par haine de l’Unité populaire, si la lutte des classes se durcit et que le moment vient pour la réaction, non plus seulement d’éborgner quelques Gilets jaunes, mais d’occuper militairement les quartiers populaires en révolte, de tirer sur des grévistes « rouges » bloquant une raffinerie ou sur des Gilets jaunes arpentant les Champs-Elysées ?

    Pour sortir de la scolastique politologique et pseudo-historienne, cessons de nous demander si Zemmour, l’admirateur patenté de Vichy, coche toutes les cases de la définition académique que les doctes ont extraite, sans en comprendre l’essence de classe, de leur analyse purement idéologique du fascisme italien ou du nazisme teutonique (comme si les formes, mais non l’essence, du fascisme et de la fascisation variaient moins dans l’espace-temps que ne varient les formes de bonapartisme, de révolution, de contre-révolution !). Demandons-nous plutôt ce qui se passerait concrètement si Zemmour ou tel autre de ses rivaux ou rivales de l’ultra-droite s’installait à l’Elysée, commençait à appliquer son programme socialement et « ethniquement » provocateur et qu’il se retrouvât alors très vite, comme il pourra même « y aider » quelque peu pour prouver sa poigne à la bourgeoisie, face à une rébellion populaire ne serait-ce que partielle, du monde du travail, de la jeunesse estudiantine ou des quartiers ghettoïsés ? Qui pense sérieusement qu’alors, cet individu ou ses pareils, qui cachent de moins en moins leur indifférence teintée d’hostilité envers la République, rentrerait alors dans sa niche idéologique comme le ferait un gentil démocrate bourgeois à l’ancienne… alors que toute la réaction, médias oligarchiques en tête, se mettrait sur le champ à hurler à la mort, comme le firent invariablement dans notre histoire les grands bourgeois apeurés à chaque confrontation de classe tant soit peu large avec le mouvement ouvrier ? Pour qui en douterait, il suffit de consulter les Unes anti-rouges fanatisées du Point au court du mouvement de 2016 contre la loi El Khomri : ce n’était qu’un cri de haine lancinant contre la CGT comparée à… Daech! 

    Bref, toute prise en compte concrète des conditions concrètes de l’affrontement de classes à venir ridiculise d’avance les « raisons », pétries de sophistique, d’académisme ou de veulerie, qui conduisirent en 1976 la direction eurocommuniste avant la lettre du PCF, hélas suivie docilement par la masse des adhérents, à rayer de ses statuts le concept marxiste-léniniste stratégique de dictature du prolétariat**** sous prétexte, principalement, que, « à notre époque », le passage par la violence de classe était pour l’essentiel sorti de l’agenda historique…  

    II – BULLE MEDIATIQUE OU LAME DE FOND REACTIONNAIRE ?   

    Il serait certes rassurant de s’imaginer que le phénomène Zemmour ne relève que de la « gonflette » et que la bulle médiatique aura tôt fait de crever dès que l’on entrera dans le « dur » de la campagne. Certes, nul ne sait ce que deviendra cette pré-candidature coup-de-poing quand la droite LR aura enfin choisi son candidat présidentiel en le munissant de l’énorme force de frappe médiatique, territoriale et financière dont dispose les LR, le parti traditionnel de la réaction pseudo-républicaine. Pourtant, croire que le phénomène Zemmour n' »imprimera pas » et ne laissera pas de trace, ce serait faire litière de deux données majeures de la vie politique internationale et française.

    extrème droite armée

    A l’échelle du monde euro-atlantique, on voit en effet la vie politique des milieux bourgeois se restructurer largement de part et d’autre d’une ligne de fracture qui, partie comme il se doit des Etats-Unis d’Amérique, cœur de l’impérialisme mondial, oppose presque partout le camp prétendument « progressiste » (incarné successivement par les présidents « démocrates » Clinton, Obama et Biden) au camp « conservateur » personnifié par Trump (et avant lui par les « républicains » va-t-en-guerre Reagan et Bush). Ces deux « camps » incarnent tous deux des fractions de classe de l’impérialisme et du capital monopoliste, même si le camp ultralibéral et populiste de Trump « mord » surtout sur le petit patronat, sur le monde rural à l’abandon et sur le prolétariat déclassé des métropoles désindustrialisées ; alors que les « démocrates » s’appuient plutôt, y compris en France, sur les cadres salariés et sur les « start-upers » américanisés des grandes villes (la fonction idéologique de cette couche sociale psychanalysée par Clouscard est sans doute plus importante, soit dit en passant, que ne l’est son apport réel au progrès des forces productives utiles à l’homme…). En un sens, on n’est pas très éloigné de l’affrontement qui opposait jadis, dans la République romaine finissante puis dans le régime impérial romain naissant, les optimates (le parti des super-riches de l’époque : la « classe sénatoriale ») aux populares, le parti de Jules César qui, bien que riche aristocrate lui-même, courtisait la plèbe romaine déclassée et désoccupée. Comme on sait, ces deux partis rivaux mais non moins impérialistes et esclavagistes l’un que l’autre, se réconciliaient du reste pour opprimer les « provinces » de l’Empire romain, tenir les femmes en sujétion et exploiter une masse d’esclaves accomplissant gratuitement les travaux les plus durs.

    Il existe donc bel et bien une base de masse importante, dans nos pays impérialistes largement désindustrialisés, et peut-être plus encore dans une France où l’arrachage de la grande industrie, la privatisation du secteur public et la relégation de la petite paysannerie a été systématique depuis les années Giscard-Mitterrand, de quoi fonder un grand parti populiste de droite, analogue du « parti républicain » américain, haïssant le mouvement ouvrier (c’est-à-dire le moderne parti anti-esclavagiste) et traitant les « musulmans » – les travailleurs musulmans, pas les émirs qatari qui s’offrent de grands clubs « français » de foot ou de basket – comme les boucs émissaires idéaux d’une liquidation de la nation s’opérant sous le paravent… nationaliste. En un mot, distraire les masses avec le fantasme d’un « grand remplacement » de la race blanche de culture catholique par des hordes d’envahisseurs basanés, tandis que s’opèrera en catimini la grande substitution bien réelle du contre-modèle anglo-saxon aux acquis de la Résistance, de l’Empire européen des régions à la nation républicaine démantibulée, et du tout-globish des affairistes à l’ex-langue constitutionnelle d’une République française flanquée aux orties. 

    Et de ce point de vue, le lancement à grande échelle de la marque Zemmour répond à un vieux projet de la bourgeoisie : en complément du « bloc bourgeois » libéral-européiste et mâtiné de social- représenté par Macron (ex-ministre du « socialiste » Hollande), occuper et déminer à la fois l’espace de la contestation populaire et plébéienne en mettant en place l’équivalent hexagonal du Tea Party en dégageant à la fois le RN et la droite classique des LR, depuis longtemps en rupture de gaullisme. En réprimant aussi durement les communistes restés euro-critiques et les cégétistes tentés par un retour au syndicalisme de classe : car sans cette répression, comment « blinder » l’hégémonie réactionnaire bourgeoise sur le futur parti national-populiste ? La mise en place d’un tel parti populiste néo-versaillais, voire néo-vichyste, était déjà le projet hégémonique avoué de Marion Maréchal-Le Pen, laquelle ne cachait pas sa volonté de fédérer toute l’ultra-droite et d’absorber à la fois le FN et les LR dans un grand parti réactionnaire « populaire » ne contestant en rien l’UE, et pas davantage en réalité, ces autres totems capitalistes que sont l’euro, l’Alliance atlantique, la marche au tout-anglais, les euro-privatisations, le démontage total du système social mis en place par les ministres communistes de 1945-47, la démolition de la fonction publique et de l’Education nationale détestées. Tant pis et tant mieux si une telle recomposition, dont Zemmour aspire à devenir le fédérateur, oblige à marcher sur les pieds de Marine Le Pen : en effet, le pari électoral du FN en voie de « dédiabolisation » était jusqu’ici, pour capter l’ex-électorat prolétarien, socialiste et communiste du Nord et d’ailleurs, de promettre la retraite à 60 ans, voire certaines nationalisations. Avec Zemmour, plus question pour la grande bourgeoisie de prendre des risques de ce côté, même si Le Pen n’a cessé depuis cinq ans de flouter l’ensemble de ses propositions sociales tout en réaffirmant sa volonté de rester dans l’UE, l’euro et l’espace Schengen. Zemmour n’a pas besoin, lui, de rassurer le bourgeois en lui faisant force clins d’œil : il met directement les pieds dans le plat avec un programme brutalement antisocial (retraite à 64 ans entre autres, pour commencer) qui ne peut qu’enchanter à la fois Jean-Marie Le Pen (qui se définissait comme le « Reagan français ») et la droite dure LR représentée par Ciotti. 

    Cependant, pour aller au-delà du descriptif des rapports de forces électoraux immédiats, encore faut-il comprendre la manière dont, depuis le milieu des années 1970, le spectre politique français s’est décalé de proche en proche du rouge au bleu marine, et maintenant carrément au brun, non pas initialement sous les coups de boutoir de l’extrême droite (toute l’extrême droite, sortie discréditée de la Seconde Guerre mondiale, ne dépassait pas alors 1% de l’électorat !), mais, trois fois hélas, du fait des manipulations sordides de Mitterrand et des capitulations successives des dirigeants révisionnistes du PCF. En effet, ces derniers se sont alors délestés, sous l’effet des campagnes antisoviétiques et à l’occasion d’une triste suite de congrès liquidateurs (pardon, « novateurs »…) de leurs références fondatrices à la dictature du prolétariat, au marxisme-léninisme, à l’internationalisme prolétarien, à la classe ouvrière, au centralisme démocratique, au socialisme et à la socialisation des moyens de production eux-mêmes. Durant cette longue période de suicide politique à petit feu, le PCF a participé par deux fois, de 81 à 84 (gouvernement Mauroy) puis de 97 à 2002 (« gauche plurielle » dominée par Jospin), à des gouvernements sociaux-démocrates de marche à l’Europe supranationale, de guerre impérialiste (notamment contre la Yougoslavie), de privatisation générale du secteur public, de mise en place du « franc fort » et de l’euro, en un mot, de démoralisation et de désorganisation générale du mouvement ouvrier. Il est facile de comprendre que cette décommunisation assumée du PCF, qui est allé jusqu’à soutenir d’enthousiasme de 86 à 91 l’énorme supercherie thermidorienne et liquidatrice du gorbatchévisme, n’a pu que faciliter la manœuvre classique de la social-démocratie : à la faveur d’une union de la gauche dominée par le PS, Mitterrand a réussi à capter sans contrepartie l’électorat communiste pour le mettre peu à peu à la remorque du virage européiste, atlantiste, ultra-européiste et entrepreneurial du PS, le « florentin » Mitterrand ne se faisant pas faute d’appuyer en sous-main le lancement médiatique du FN pour diviser la droite tout en occupant l’espace populaire déserté et en offrant au « peuple de gauche » un substitut au combat anticapitaliste déserté v par la social-démocratie.

    Miraculeusement délestée du PCF léniniste en France et de l’URSS à l’extérieur, la social-démocratie a alors pu, comme elle le faisait tranquillement à l’époque de la SFIO et de la « Troisième force », se recentrer, se social-libéraliser et privatiser à tour de bras l’économie : ce qui fut fait sous Jospin avec la complicité de Gayssot, ministre des Transports, de Buffet, ministre du Tour de France, et de Michelle Demessine, secrétaire d’Etat au tourisme (on n’achète pas le PCF « rénové » pour grand-chose) qui avait alors pour chef de cabinet… Fabien Roussel. Mais quand les « socialistes » encensent le MEDEF, comme ce fut le cas de Delors à Manuel Valls,  comment la droite classique, « gaulliste » ou « libérale », ne dériverait-elle pas à son tour vers l’extrême droite, celle-ci jouant alors le rôle du point de fuite perspectif général de ce brunissant tableau ? Et si la clé de la droitisation galopante de l’éventail politique français ne se trouvait pas tant à l’extrême droite raciste, qui est plutôt le nauséeux réceptacle de toutes les dérives, qu’à gauche et qu’à l’extrême gauche du spectre ? Plus précisément, dans les dérives eurocommunistes (de plus en plus d’euro, de moins en moins de communisme !) qui transformèrent le grand PCF marxiste, ouvrier et patriote de Duclos et d’Ambroise Croizat, en l’actuel PCF-PGE démarxisé et subventionné par l’UE via la Gauche Européenne ? Et plus encore bien entendu, dans ce PS hypocritement « anticapitaliste » mais réellement antisoviétique et ultra-atlantiste qui tourna ouvertement le dos, dès 83 (tournant de la rigueur, en réalité, de la marche à l’euro sous la conduite de l’eurocrate Delors) aux bribes « sociales » d’un programme commun de la gauche qu’il n’avait appliquées, très partiellement et provisoirement, que pour siphonner l’électorat communiste ?

    Bien entendu, il faudrait aussi, à l’origine du décalage vers le brun/bleu-marine du spectre politique français, ne jamais perdre de vue aussi l’énorme campagne anticommuniste mondiale qui fut menée dans tout le monde occidental après la victoire historique du peuple vietnamien, ainsi que le dépeçage en règle des bases industrielles, donc ouvrières, françaises entrepris dans la hâte, en coopération avec l’impérialisme allemand, par les Giscard et autres Mitterrand (textile, mines, sidérurgie, automobile, télématique, etc.) à l’encontre de ce prolétariat français historiquement rouge qui avait entrepris en mai-juin 68 la plus grande grève de masse de l’histoire européenne.

    Cela dit, le peuple lui-même, et tout particulièrement la classe travailleuse actuelle dans sa diversité, n’ont guère le loisir, eux, de dériver vers la sanctification du Saint Patronat, de l’irréprochable Police et des « Racines chrétiennes de la France » au rythme endiablé qui caractérise son Etablissement politico-électoral. Quelles que soient les acrobaties idéologico-« culturelles », c’est le peuple travailleur qui trime dur, à l’usine, dans les champs, dans les chantiers, dans les plateformes logistiques, dans les bureaux, à l’hôpital, dans l’école publique en crise, avec toute la journée des « managers » sur le dos (les salariés français sont les plus productifs d’Europe !) et des salaires à peine suffisants pour recommencer le lendemain. C’est le peuple travailleur qui part de plus en plus tard à la retraite avec des pensions de plus en plus miteuses. Lui encore qui dégringole de l’emploi stable, celui qui permet de fonder une famille et de vivre une vie pas trop malheureuse, vers l’emploi précaire, le logement hors de prix, les périphéries inhumaines dénuées d’espace vert et de services public, l’hôpital public explosant à la première épidémie venue, ou vers le chômage massif vite synonyme de Restos du cœur (de moins en moins subventionnés), la variante coluchienne de la soupe populaire. Alors, même si certaines fractions du peuple – désormais privé d’avant-garde politique et de confédérations syndicales euro-affranchies par les dérives parallèles des hauts appareils PCF et CGT – se laissent happer par la démagogie haineuse des Ciotti, Wauquiez, Sarkozy et autres Zemmour et Le Pen, même si certaines de ses fractions, notamment dans la jeunesse gavée de globish, se rêvent en citoyens nord-américains bas de gamme, le peuple travailleur ne s’est pas envolé. Dès que l’occasion se présente, ouvriers en tête, il vote massivement « Non » à la constitution européenne, boycotte majoritairement les scrutins pipés, dé-légitimant ainsi le dispositif pipé de la bourgeoisie. Il occupe aussi les ronds-points, revêtu du gilet jaune, fait échec au Contrat nouvelle embauche en bloquant les lycées. C’est lui dont les fractions « rouges » les plus avancées se retrouvent aux avant-postes malgré les gazages et les nassages policiers de Valls, Cazeneuve ou Castaner, dans les manifs combatives pour la défense des retraites. Mieux encore : malgré le battage anticommuniste et antisoviétique permanent des médias et les cours d’histoire très orientés de l’ « école républicaine », malgré la censure rigoureuse dont le PRCF et d’autres sont l’objet, malgré la contrefaçon édulcorée et culpabilisée que la direction du PCF présente comme le communisme « modernisé », des jeunes de plus en plus nombreux et dynamiques rejoignent les militants franchement communistes en vérifiant la juste remarque de Marcel Paul, pupille de la Nation, ouvrier communiste et déporté-résistant héroïque, qui fonda Electricité de France en 1946 au retour des camps de la mort : « il existe en France un noyau révolutionnaire indestructible ». Et c’est d’autant plus important que, à l’échelle internationale comme nous l’avons vu, le PC russe est devenu la principale alternative à Poutine, qu’en Chine, le magistère de Xi Jinping marque un net infléchissement vers la gauche, qu’en Inde, les communistes viennent de diriger la grève la plus importante de l’histoire humaine, que Cuba  n’a pas plié devant le siège en règle dont Trump l’a accablée et qu’au Chili, c’est le PCC qui dirige la contestation populaire de la Constitution héritée de Pinochet. 

    Bref, nous ne revivons pas encore peut-être le temps des révolutions ; mais nous vivons déjà celle du malaise dans la contre-révolution et de la renaissance communiste redevenant possible en France et à l’échelle mondiale.  

    III – FACE A LA SPIRALE REACTIONNAIRE, PROPOSER LE FREXIT PROGRESSISTE ORIENTE VERS LA REVOLUTION SOCIALISTE

    Au fond, la dérive ultra-réactionnaire dont Zemmour et Le Pen sont l’écume grondante, tire l’essentiel de sa force d’une réalité plus profonde et moins immédiatement visible : celle des trahisons au long cours dont le faux communisme, la fausse gauche et le faux républicanisme ont fait montre durant des décennies. Non seulement en détruisant les digues idéologiques, politiques et organisationnelles susceptibles de stopper les lames de fond contre-révolutionnaires, anticommunistes, antijacobines, qui déferlaient sur la France, l’Europe et le monde ; mais en fardant de rose la contre-révolution mondiale travestie en « bouleversements démocratiques à l’Est », l’annexion grossière de la RDA rebaptisée « réunification de l’Allemagne », la construction d’un Empire européen non moins réactionnaire que la Sainte-Alliance de Metternich en marche en « Europe sociale, démocratique, pacifique et écologique ». On n’avancera pas d’un pas tant qu’on ne dénoncera pas de front ces énormes mensonges qui ont déboussolé les peuples en leur faisant prendre la réaction pour le progrès, la dictature bourgeoise pour la démocratie, les ingérences impérialistes pour des « aides » humanitaires consenties aux peuples opprimés. D’où la nécessité d’une contre-offensive idéologique permanente sur tous les terrains, politique, syndical, mais aussi philosophique, économique et historique, voire linguistique.

    Sur un plan plus immédiat et plus concret, quel est le principal « ventre mou » du camp progressiste face à l’offensive ultraréactionnaire dont Zemmour/Le Pen sont aujourd’hui le nom ? C’est le fait que, parmi la totalité des candidats présidentiels présentés par des forces politiques de premier plan, PAS UN SEUL ne se revendique du Frexit progressiste. Ceux qui se réclament du Frexit tout court, comme François Asselineau, célèbrent sans réserve le Brexit de droite, en compagnie de Dupont-Aignan (qui ne veut pas du Frexit !), de Philippot (et, si elle avait répondu à l’invitation lancée par l’UPR, de Marine Le Pen ?) conduit par le très réactionnaire Boris Johnson. Quant aux autres partis, soit ils idolâtrent la « construction » européenne qui est leur seule colonne vertébrale politique (tous les présidentiables LR, Macron, mais aussi Zemmour et Le Pen jurent au public bourgeois qu’ils ne veulent pas sortir du carcan européen !), soit ils vendent à la criée, avec de moins en moins de succès, le mensonge de la « réorientation progressiste de l’euro et de la construction européenne »; comme si notre peuple et sa classe ouvrière n’avaient pas compris depuis longtemps que :

    a) ces propos relèvent du boniment pur et simple, 

    b) la « construction » européenne a été conçue de A à Z pour que se déploie la très totalitaire « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (donc, pour forclore toute politique de renationalisation et de reconstruction industrielle française, et a fortiori, de marche au socialisme en France ou de restauration du socialisme à l’Est) ;

    c) que toute modification « progressiste » des traités ne serait possible, dans le cadre de l’UE, que par l’accord unanime de vingt-sept Etats, tous plus néolibéraux (RFA notamment, mais aussi Europe du Nord) ou plus fascisants (Pologne, Hongrie, pays baltes…) les uns que les autres. Bref, ce slogan euro-réformiste n’est rien d’autre que du VENT que seuls des militants aveuglés par un esprit de parti mal placé qui est aux antipodes du léninisme, peuvent encore prendre pour argent comptant. 

    Quant à Mélenchon, ne voulant pas affronter son aile européiste (notamment l’eurodéputée Manon Aubry ou Clémentine Autain) et tout affairé à rassembler « la gauche » au premier tour (en 2017, il visait plus large : « le peuple souverain »), il fait silence sur l’UE, y compris sur l’éventualité d’un « plan B », qu’il portait encore en 2017 (« l’UE, on la change ou on la quitte ! », phrase absente pour le moment de sa campagne euro-compatible). 

    Reste Montebourg qui propose un référendum de souveraineté s’il est élu (réaffirmation du primat des lois françaises sur les directives européennes). Mais comme il jure par ailleurs qu’il ne veut pas sortir de l’euro et de l’UE, encore moins de l’OTAN et du capitalisme, il y a tout à parier que son futur supposé bras de fer avec Bruxelles-Berlin n’irait pas plus loin que celui du Grec Tsipras lorsqu’il dut céder face à la « Troïka » : quand on n’est pas prêt à claquer la porte et qu’on est un contre 26, dont la toute-puissante Allemagne, et derrière elle, les Etats-Unis et l’OTAN, on finit toujours la queue basse en facilitant le retour de la pire réaction, comme c’est aujourd’hui le cas à Athènes.

    Dans ces conditions, il n’y a, ne serait-ce que par élimination, pas d' »alternative à l’alternative » que propose le PRCF. Celle d’un patient travail de reconstruction d’un véritable parti communiste de combat, d’un grand syndicalisme de classe et de masse, de la mise en place d’un large front de résistance anti-fascisation, anti-guerre, anti-UE, pour la démocratisation du pays, pour la sortie par la gauche de l’UE, pour la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, pour la planification écologique et la réindustrialisation du pays sur la base d’un grand secteur public : en un mot, pour le Frexit progressiste, antifasciste et internationaliste sous la conduite du monde du travail ; tout cela sans crainte, ni d’affronter le grand capital, ni de remettre en perspective l’objectif du socialisme pour la France. Car ni les partis bourgeois, qui pactisent tous à des degrés divers avec la ligne de fascisation ou d’euro-dislocation du pays, ni les partis petit-bourgeois, soi-disant « communistes », « écologistes » ou « socialistes », qui pactisent tous avec la « construction » européenne sous couvert d’un « internationalisme » limité à l’UE (Lénine eût parlé à leur sujet de « social-supranationalisme »!), ne sont capables de mener cette lutte, non seulement jusqu’à la défaite complète des éléments de fascisation, Zemmour, Le Pen et Cie, mais jusqu’à la reconstruction complète de la souveraineté française, jusqu’à la mise en place d’une nouvelle constitution franchement démocratique et populaire, jusqu’à la socialisation des grands moyens de production et d’échange. Et cela, sans hésiter à construire des coopérations gagnant-gagnant avec tous les pays de tous les continents qui comprendront qu’à notre époque, les Empires ne mènent qu’à la mort, et l’heure d’œuvrer ensemble à la transition environnementale et au salut de l’humanité est venue. Ce qui ne passe pas par l’arasement des nations (sauf quelques dominantes qui privatisent pour elles seules le patriotisme ?), mais par une co-planification dont le projet forme le cœur du communisme de nouvelle génération qui, tôt ou tard, inspirera de nouveau les luttes.

    CONCLUSION

    C’est dans cet esprit que nous militons pour une Alternative rouge et tricolore conjuguant l’indépendantisme français, l’égalité en  de toutes les nations et la solidarité de tous les peuples œuvrant pour la paix et la vie. Il s’agit, en un mot, de décliner la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ou la mort » à l’échelle de l’humanité. Contre l’euro-dislocation, contre son complément obligé, la fascisation, et en remettant au centre de la vie nationale et internationale le monde du travail : tel était déjà l’axe principal du programme du CNR intitulé Les Jours heureux.

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • 100 ème anniversaire de la naissance de Brassens: ni culte ni oubli – Par Georges Gastaud ( IC.fr - 1/11/21 )          L’auteur de ces lignes est un vieil admirateur et « praticien » de l’œuvre malicieuse, musicalement solide et poétiquement raffinée de Brassens : il fut un temps où je connaissais par cœur toutes ses chansons et où j’étais capable, tant bien que mal, d’en chanter un bon nombre en m’accompagnant à la guitare. C’est assez dire que je suis plus enclin à commémorer le 100eme anniversaire de la naissance du Villon sétois que celui du défunt Montand, l’homme qui est monté au zénith de la popularité en se faisant compagnon de route du PCF avant de démolir son ex-allié pour devenir un champion de l’atlantisme le plus belliqueux;et du capitalisme le plus débridé.

    Mais qui aime bien châtie bien et admirer l’artiste Brassens ne signifie pas donner quitus à son idéologie à certains égards réactionnaire. Comment expliquer en effet que, universellement censuré par la droite et defendu par la gauche avant 68, Brassens soit devenu au cours des années 1970 une vedette absolue des médias et la personnalité la plus aimée des Français, y compris si je me souviens bien, du Général Massu, qui n’avait pas à ma connaissance de sympathies libertaires marquées…Certes, et c’est tout à son honneur, l’auteur du Gorille n’a jamais fait de concessions et, d’un bout à l’autre de sa carrière, il a professé le même esprit frondeur empreint d’antimilitarisme, d’anticlericalisme et de refus des conventions bourgeoises. C’est donc l’idéologie dominante qui est allée à sa rencontre et non lui qui s’est acheté une conduite, reconnaissons-lui cette belle constance.

    Comment alors cette mystérieuse convergence a-t-elle été rendue possible ? 

    Sur le plan des idées, il faut simplement noter que l’orientation de Brassens, malgré sa tonalité d’extrême gauche, se complait dans le refus de la lutte organisée contre l’exploitation capitaliste (« Pauvre Martin », « Le pluriel »), avec le rejet assez scandaleux de  antifasciste mise au même niveau que la Collaboration (« Les deux oncles »), avec le mépris de la Révolution française (toujours connotée négativement, ainsi que les « braves Sans Culotte et les bonnets phrygiens »), sans parler du « Grand Soir », métaphore réactionnaire traditionnelle de la Révolution prolétarienne. Jean Ferrat avait d’ailleurs riposté à la chanson franchement droitière de Brassens « Le pluriel », dont le refrain affirme que  » dès qu’on est plus de quatre on est une bande de cons », en rédigeant la chanson « En ligue, en meute, en procession » qui appelait à l’engagement collectif des exploités. Sur le plan social, la vieille France réac, sexuellement coincée et encore majoritairement rurale de l’époque pré-soixante-huitarde a cédé la place à celle du  mondialisé flanqué d’une nouvelle bourgeoisie salariée de hauts cadres urbains s’activant dans la pub et la com, ces fameux bobos dont beaucoup cultivent l’anticommunisme, rejettent la « France moisie » et… n’en continuent pas moins à se fantasmer « rebelles », Libé, Charlie et l’écoute de la Matinale de France Inter leur tenant lieu d’angelus quotidien. D’où le changement de pied des maîtres de l’idéologie dominante. Finie la censure de Brassens, de Renaud, de Le Forestier et de tous ces artistes sulfureux que censurait l’ORTF gaulliste, bienvenue aux artistes qui moquent le drapeau tricolore et « vont main dans la main faire l’amour ensemble / Et l’Europe de demain » (Brassens, Les deux oncles), qui dénigrent l’organisation des travailleurs, qui refusent de « mourir pour des idées », qui mettent sur un pied d’égalité le « congédiement du vieux Franco » et l’éventuel « renversement de Marianne » (« Le roi des cons »), et qui habillent tout ce confusionnisme réac du drapeau noir de l’anarchie. Bref, à ma gauche, des anars criant stérilement « Mort aux vaches ! » sans ouvrir la moindre perspective politique. En face d’eux, des fachos prenant prétexte des outrances des premiers pour durcir l’État policier. Au centre, des présidents de la République issus de la finance (et/ou de la social-démocratie, la différence est maigre, demandez à DSK!) pour démonter les acquis de  et la souveraineté du peuple au nom de la « construction européenne »…Et c’est ainsi que, par magie, la « Mauvaise Réputation » a fini par se muer en acclamations unanimistes, avec Jacques Chancel, puis Patrick Cohen dans le rôle du chef de claque…Tant mieux pour le maître et amoureux de la langue française que reste Brassens, en cela plus patriote qu’il ne le croyait. Mais tant pis pour la charge subversive que comportait initialement la chanson formellement révolutionnaire du compositeur d’avant garde du « Petit cheval blanc »…

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Merci à chaque visiteur de ce site de lire attentivement le document présenté ci-dessous. 

    D’une part parce que ’accoutumer au traitement barbare que subit le peuple palestinien en général et Gaza en particulier, c’est déjà collaborer à l’oppression colonialiste grossière pratiquée par Tel-Aviv. 

    D’autre part parce que, à l’égal du blocus inhumain pratiqué par l’impérialisme américain à l’encontre de Cuba, le purulent abcès proche-oriental est un des lieux les plus éruptifs de la planète en termes de « frottement » de la plaque mondiale capitaliste-imperialiste et de la plaque planétaire sous-jacente des résistances populaires. 

    Chaque fois que le siège impérialiste de Cuba et de la Palestine occupée se durcit sans que nous réagissions, le monde fait un pas de plus vers les catastrophes globales qui le menacent.

    En ce sens, ne serait ce que par instinct de survie et par égoïsme bien compris, NOUS SOMMES TOUS PALESTINIENS.

    Georges Gastaud


    A bas le terrorisme israélien ! Rassemblement à Paris (Photos et vidéo)

    Palestine : Bilan des crimes israéliens du 21 au 27 octobre

    L’appel de Capjo Europalestine

    Vous l’avez sans doute lu, le régime israélien, ne sachant pas comment gérer la  non violente à l‘occupation et à la colonisation, a interdit vendredi six des principales associations de défense des droits fondamentaux des Palestiniens, en osant les qualifier de « terroristes » – lui qui n’est pas gêné par les insignes nazis sur les uniformes de soldats israéliens ! ! https://europalestine.com/2021/10/21/vive-la-mort-nouveau-symbole-de-larmee-israelienne-photos/

    Des grandes ONG internationales comme Amnesty, à un nombre substantiel de députés américains, en passant par les associations israéliennes de défense des droits humains, les condamnations sont unanimes (https://europalestine.com/2021/10/24/condamnation-unanime-du-coup-de-force-israelien-contre-la-societe-civile-palestinienne/).

    Mais Israël est capable de passer à l’acte et de bâillonner totalement la  civile palestinienne, tout comme cet État colonial vient de déchoir notre ami Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, de son statut de résident à Jérusalem, et veut l’expulser alors qu’il y est né, et que sa famille y vit depuis des générations !

    Quant aux six prisonniers palestiniens en grève de la faim pour protester contre leur détention « administrative », c’est à dire sans la moindre inculpation, ils sont en danger de mort. Deux d’entre eux viennent de passer le cap des 100 jours sans se nourrir !

    Et dans le camp de concentration de Gaza, la vie ne reprend pas : adultes et enfants manquent de tout, et souffrent de stress post-traumatique depuis la dernière attaque barbare d’Israël en  dernier.

    DEBOUT POUR AFFICHER NOTRE SOLIDARITÉ AVEC CE PEUPLE MARTYRISÉ !

    RASSEMBLEMENTS DANS TOUTES LES VILLES !

    À PARIS, SOYONS NOMBREUX POUR DÉNONCER CE GÉNOCIDE À PETIT FEU, ET SES COMPLICES

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Halloween : céder à l’américanisation ou lui résister ? ( IC.fr - 1/11/21 )

    par Georges Gastaud – Il fut un temps où la Toussaint, suivie du jour des Défunts, était un moment de recueillement collectif dédié à nos morts. L’occasion aussi pour chacun, croyant ou incroyant, de méditer, fût-ce fugitivement, sur la vie, la mort, le sens de l’existence, en un mot sur l’humaine condition.

    C’était compter sans l’emprise vampirique  mondialisé et de son corollaire, l’américanisation galopante de la planète. Tout en se rassurant à l’idée que Halloween est d’origine celte (mais c’est bien des USA qu’elle nous revient comme le Black Friday et tant d’autres rites aliénants), cette fête de la laideur est avant tout un sabbat commercial destiné à faire vendre et à cultiver le mauvais goût sur fond de rituel d’extorsion pratiqué par les gamins sous l’œil mouillé de leurs parents. Le fait que les enfants, et pis encore, leurs conformistes géniteurs, en soient totalement inconscients, ne devrait rassurer personne…

    On peut penser que résister à ce genre de « petite chose », du moins en apparence, n’a pas grand intérêt politique. Erreur : de même qu’il n’est pas anodin de dire au quotidien « courriel » et non « mail », « défi » et non « challenge », « oui » et non « yeeesss! », « patron » et non « boss », de même faut-il garder une distance critique – surtout quand il s’agit de l’éducation des enfants – , avec ces énormes dispositifs mondiaux de l’hégémonie culturelle néolibérale qui détruisent les repères civilisationnels de base hérités des périodes historiques, si critiquables  soient-elles, qui précèderent la marchandisation sans bornes de la vie humaine. 

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Votre journal Initiative Communiste fait peau neuve, abonnez vous ! ( IC.fr - 31/10/21 )   Changement de maquette pour le journal mensuel Initiative Communiste ….

    C’est une bonne surprise réservée pour cette rentrée, le journal mensuel Initiative Communiste, le journal édité par le PRCF, fait peau neuve avec une nouvelle maquette. Une refonte élaborée par les camarades militants bénévoles de la commission propagande du PRCF, en charge de ses médias. Et une mise à jour qui poursuit le travail entrepris avec la maquette de la revue Etincelles mais également du CLIC rouge. Une nouvelle maquette qui voit une évolution de la Une du journal et de la présentation de son titre, mais pas seulement. On ne vous en dit pas plus, les abonnés vont le découvrir dans leur boite aux lettres.

    Quant à ceux qui nous lisent qui ne sont pas abonnés, un conseil, franchissez le pas. Car Initiative Communiste c’est un hebdomadaire qualité triple A comme Actualité, Analyse et Action autour de rubrique France, Lutte, International, Europe, Culture et Débat qui vous permettront non seulement de vous informer, mais aussi de forger vos analyses et de faire entendre clairement la voix de l’intérêt de la classe des travailleurs. Sans oublier que www.initiative-communiste.fr que vous lisez gratuitement est l’extension web et quotidienne du journal Initiative Communiste : mais seuls vos abonnements, votre achat et vos soutiens financiers à Initiative Communiste financent le fonctionnement du journal et de son site internet. Alors n’hésitez plus abonnez vous !

    Refonte numérique de son site internet !

    Puisque l’on évoque le site internet du PRCF et de son journal, et bien là aussi les militants franchement communistes et bénévoles de la commission propagande sont actifs : ils mènent actuellement une action de refonte du site internet. Reconstruit de fond en comble en 2013, ce dernier a été régulièrement actualisé, notamment pour mieux intégrer les réseaux sociaux et la chaine youtube du PRCF. Mais cette automne 2021 voit une opération – transparente pour les utilisateurs afin qu’ils conservent l’accès à l’intégralité des 9000 articles gratuits de www.initiative-communiste.fr – de modernisation du « moteur » informatique du site : pour une plus grande stabilité de fonctionnement, une meilleure sécurité informatique et une plus grande fluidité. En votre nom, nous nous permettons de remercier ces camarades qui dans l’ombre font un travail militant complexe, ingrat car peu visible, mais au combien utile.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Notre camarade Aymeric Monville a pu commenté ce 28 octobre les deux jours d’audience où les juges devaient examiner l’appel interjeté par les  pour contester la décision de janvier 2021 de ne pas extrader Julian Assange vers ce pays.

    Il a insisté sur le fait que les manifestations pour la défense de la liberté d’expression doivent rejoindre celles pour la dissolution de l’OTAN. C’est le même combat pour la paix.


    (NB : Notre camarade tient à préciser que contrairement à ce qui est indiqué dans cette vidéo, il n’est plus rédacteur en chef adjoint de la Pensée depuis 2014. S’il n’a pas pensé à corriger en direct, c’est qu’il pensait à tort qu’on l’avait mentionné comme « ancien rédacteur ».)

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Femmes hommes,Égalité des salaires : question de méthode, où est la lutte collective ? ( IC.fr - 31/10/21 )               Des « grandes écoles » font du coaching auprès des cadres et futures cadres femmes pour leur enseigner comment négocier – individuellement, bien sûr – leur salaire. Le Monde du 29 octobre 2021 consacre un article aux formations mises en place par des écoles de commerce « pour aider les femmes à mieux mettre en avant leurs compétences et déconstruire les stéréotypes de genre ».

    Le PRCF militant activement contre les inégalités salariales, y compris celles qui frappent les femmes cadres, il n’y a aucune raison que ces dernières soient moins payées que leurs collègues masculins pour faire le même travail.

    Ce qui frappe cependant dans cet article bourré de bons sentiments et très en phase avec l’idéologie dominante, c’est que, tout en dénonçant les inégalités de « genre », il fait une impasse totale sur la situation sociale désastreuse que doivent affronter les femmes des classes populaires, dont la majorité touche des salaires indignes avec des conditions de travail souvent cruelles à l’heure de l’euro-austérité, de la casse des services publics et des réformes infâmes du gouvernement Macron.

    Les femmes dont s’occupe l’école de commerce Audencia de Nantes, « gratuite et réservée aux femmes » avec l’objectif de leur apprendre à négocier leur salaire, ne sont pas nettoyeuses, infirmières, enseignantes, assistantes maternelles, vendeuses, coiffeuses ou caissières — qui auraient pourtant le plus grand besoin de voir leur salaire augmenter. Le journaliste a beau nous dire que « tous les profils sont représentés », il ne cite que des « étudiantes, jeunes actives, cadres confirmées ». L’une est « bientôt diplômée en stratégie financière », une autre « chimiste en entreprise », une troisième « responsable commerciale ». Et quand, nous indique Le Monde, « neuf femmes sur dix obtiennent une augmentation de leur rémunération » (tant mieux) à l’issue du négotraining, elles arborent un chandail frappé du slogan I got the power — « J’ai eu le pouvoir, j’ai gagné » – car le globish fait évidemment partie de ce genre d’initiative. What else ?

    Le syndicalisme ? L’action collective ? La solidarité ? La condition de la majorité des femmes qui subissent des violences bien plus cruelles au jour le jour, dans leur travail, les salaires insuffisants, les transports harassants, la course pour récupérer les enfants à la crèche et acheter de quoi nourrir la famille le soir ? Connaît pas. Voilà bien le féminisme (petit-)bourgeois ! Il n’y a pas de lutte de classe, il n’y a que des femmes, chacune dans sa bulle, toutes sœurs. Mais certaines sont plus sœurs que les autres…

    Le PRCF et sa commission Femmes soutiennent toutes les revendications des femmes pour obtenir l’égalité des salaires. Mais il alerte sur le danger des mesures sparadrap et publicitaires (car cette initiative d’écoles de commerce n’est rien d’autre que de la pub) qui individualisent une question essentielle pour la survie de dizaines de milliers de femmes en France pour en faire, au nom de « l’égalité des chances », une affaire sociétale (le problème de ces apprenties en négociation salariale, c’est qu’elles n’osent pas « parler d’argent ») et se parer des plumes de la participation à « l’égalité des chances ».

    Cette lutte concerne toute la classe travailleuse, hommes et femmes unis pour arracher aux patrons de meilleurs salaires pour les femmes. Elles y gagneront, les hommes aussi, et toute la classe. Comme disaient dans les années 1970 les femmes vietnamiennes combattant aux côté des hommes l’invasion nord-américaine de leur pays : « L’égalité des sexes passe par leur égalité économique », mais aussi : « On ne peut réclamer sa libération si on ne participe pas activement à la lutte pour la libération de tous les opprimés ».

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le vent mauvais de la répression fascisante. ( IC.fr - 29/10/21 )             Depuis des années, le Pôle de Renaissance communiste  France (PRCF) ne cesse d’alerter, bien seul, face à la fascisation frappant le continent européen – sous l’impulsion de la mortifère Union européenne –, et notamment la France. Ces dernières semaines, le vent mauvais de la répression fascisante s’abat de plus en plus à l’encontre de tous ceux qui, pour des raisons diverses et parfois très différentes, sont considérés comme des ennemis par le pouvoir en place. Et celle-ci vise tout autant politiques, syndicalistes de combat, responsables d’associations et citoyens et travailleurs en lutte (notamment les gilets jaunes).

    C’est ainsi que le sinistre Darmanin attaque  justice Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), pour avoir tenue des propos « insultants » envers la police, dont voici le contenu rapporté par Le Monde : « «Il y a une volonté politique du gouvernement de frapper, de frapper les manifestants, de frapper les jeunes dans les quartiers, parce qu’il y a une volonté politique de dévier le problème » et éviter de parler « du chômage et de la misère » ; « le problème du gouvernement et le problème de Darmanin, c’est que lui donne le feu vert à la police pour frapper comme ils veulent ». » Et d’ajouter : « La police tue, évidemment la police tue » ; « Steve [Maia Caniço] à Nantes, à Marseille pendant une manif des “gilets jaunes” une dame qui fermait ses volets, Rémi Fraisse il y a quelques années ». Le PRCF a suffisamment de désaccords avec le NPA – y compris sur le sujet des gardiens de la paix – pour ne pas voir la grossière manœuvre de Darmanin dans cette affaire.

    La répression frappe tout autant Georges Kuzmanovic. Le président de République souveraine vient  effet d’être licencié du groupe Ubisoft où il travaillait depuis des années. La raison ? Avoir envoyé des messages privés avec son adresse professionnelle relayant « des blagues de mauvais goût ». La dictature du Capital ne peut tolérer un opposant à la Macronie, candidat déclaré à l’élection présidentielle. Le PRCF ne peut, que comme pour Philippe Poutou, apporter son soutien à Georges Kuzmanovic, et ce en dépit de divergences politiques certaines.

    Quant à Anasse Kazib, le dirigeant de Révolution permanente candidat à l’élection présidentielle, il reçoit de multiples menaces de morts et d’insultes racistes de la part d’une extrême droite déchaînée et surfant sur une vague brune véhiculée par des médias aux ordres. Autant d’attaques là encore inqualifiables et qui suscitent la condamnation la plus ferme, quand bien même les sujets de divergence ne manquent pas avec celui qui rejette viscéralement et dogmatiquement le drapeau tricolore, n’envisage pas une réelle sortie de l’UE, manifeste un anticommunisme drapé de l’anti-stalinisme ou encore sombre dans les délires ouïghouristes avec ses amis comme Taha Bouhafs.

    Cette répression touche de plus  plus les travailleurs et les syndicalistes de combat. Ainsi, mardi 12 octobre 2021, un patron d’un chantier d’Ajaccio a violemment agressé un inspecteur du travail. La raison ? Ce dernier voulait arrêter le travail d’un salarié exposé sans protection à une chute de hauteur de plus de cinq mètres, comme la loi le permet. En guise de réponse de la part du patron du chantier, l’inspecteur du travail a reçu des menaces puis un violent coup de poing au visage, nécessitant son hospitalisation d’urgence. Ne croyons pas que cette inacceptable agression serait un fait isolé, la violence de classe du patronat s’exerçant sous diverses formes. Rappelons la répression à l’encontre de l’inspecteur du travail Anthony Smith, mis à pied en avril 2020 pour avoir exigé qu’une société d’aide à domicile fournisse des masques à des salariés au début de la pandémie de coronavirus, avant d’être finalement réintégré au printemps dernier devant l’absurdité de la décision initiale.

    Récemment, deux syndicalistes de combat de l’Union départementale (UD) de la CGT de Vendée (85), Medhi Khechirem et Johann Jadaud, en ont eu pour leur compte lorsqu’ils ont reçu leur notification de licenciement en juin dernier de la part de la direction de la multinationale des transports STEF. La raison ? Ils osaient combattre les actes de racisme – en faits et en verbes – dans l’entreprise. Il est vrai que la lepéno-zemmourisation progresse, avec la complicité docile des médias aux ordres. Et pendant que les directions euro-confédérales de la CFDT, de la CGT, etc., continuent de chanter les louanges du « dialogue social » – mythe anesthésiant le véritable combat à mener, celui de classe et de masse, au profit de l’oligarchie capitaliste tout heureuse de compter sur la servitude volontaire et la collaboration de classe desdites directions –, le grand patronat s’en donne à cœur joie. Depuis plus d’un an, les syndicalistes de combat de la CGT Énergie de Paris, à commencer par Cédric Liechti, sont l’objet de poursuites judiciaires de la part de la direction d’Engie France (ex-EDF) pour leur opposition farouche à l’euro-démantèlement du service public (« service d’intérêt économique général » au regard du droit européiste, garantissant ainsi « l’ouverture à la concurrence » desdits services) de l’électricité en France.

    Et quand la résistance dure, les ministres s’en mêlent directement. Le réactionnaire Blanquer, qui goûte peu aux (de plus en plus molles) contestations des syndicats enseignants, s’est ainsi acharné sur quatre professeurs du lycée de Melle, hostiles à la destruction (et non « l’affaiblissement » comme le proclame la direction nationale du SNES-FUS) du baccalauréat au profit des « épreuves communes de contrôle continu » (E3C). Si ces professeurs ont remporté une victoire avec le soutien des syndicats, de collègues et de parents d’élèves – et malgré des sanctions moins fortes que celles pressenties – Blanquer a profité de la rentrée 2021 pour reconnaître l’échec des E3C… et ainsi les remplacer par le contrôle continu tout court, réduisant de plus en plus les épreuves finales pour un baccalauréat condamné à mort par la Macronie. Et pour continuer de sanctionner les syndicalistes récalcitrants : Edouard Descottes, professeur d’histoire-géographie au lycée Jean Macé de Rennes, a été muté de force en zone de remplacement à la rentrée 2021 pour des prétextes fallacieux (dont celui de trop jalonner son cours de « disgressions historiques »), après qu’un parent délateur l’a accusé sans preuve, en février 2020, d’avoir poussé ses élèves à participer aux grèves contre la destruction des retraites.

    Toutes ces attaques surviennent dans un climat où l’extrême droite réactionnaire et fascisante s’exprime de manière décomplexée, bien aidée par toutes les forces politiques qui, des faux LR aux pseudo « socialistes » et « écologistes », assimilent le communisme au nazisme comme lors de l’adoption de l’infâme résolution par le Parlement européen le 19 septembre 2019. Bien aidée également par les pseudo représentants de la « gauche » comme Jadot, Hidalgo, et même Roussel qui véhicule à son tour les accusations grossières d’« islamo-gauchisme » à l’encontre de la France de moins en moins « insoumise », manifeste auprès de « syndicats » policiers factieux et estime que les  non régularisés doivent être renvoyés chez eux. On est bien loin de l’état d’esprit prôné par Georges Politzer dans les années 1930 : « L’indépendance intellectuelle, l’esprit critique ne consiste pas à céder à la réaction, mais au contraire à ne pas lui céder ».

    Car la Réaction et la fascisation, elles, ne cèdent pas. Il n’y qu’à voir les attaques contre le Parti communiste français (PCF), comme à l’automne 2020 lorsque la fédération du Rhône du PCF reçut des menaces de mort ou en juin 2021 lorsque, en pleine élection départementale, Marie-Chantal Guzman, camarade militante de la fédération des Alpes maritimes du PCF, a été victime d’une agression physique dans la nuit du vendredi 18 juin 2021 de la part du candidat du prétendu « Rassemblement national », Jean-Claude Geay. L’extrême droit se sent tellement pousser des ailes qu’elle a même osé, par l’intermédiaire de l’Action française, écrire au sinistre Darmanin fin octobre 2020 pour exiger la dissolution du PCF, accusé d’être le « Parti des 75.000 collaborateurs ». Quand le révisionnisme et le négationnisme progressent sans limite au point d’entendre Zemmour expliquer que Hitler et Mussolini étaient « socialistes » et que Pétain avait « résisté » tout en sauvant les juifs de France…

    Cette déferlante brune, bien aidée par l’arc bleu-rose-vert-faux « rouge », produit aussi des dégâts en Europe. Samedi 9 octobre 2021, à 17h30 à Rome, les locaux de la CGIL (principal syndicat italien) ont été attaqués lors d’une manifestation contre le passe sanitaire. Des violents ont pénétré l’enceinte du bâtiment et ont saccagé les environs. Derrières les manifestants confus qui sont les acteurs de cette attaque, se cachent en réalité des militants d’extrême droite de l’organisation Forza Nuova, arrêtés le dimanche qui a suivi. Un petit groupe dont le fondateur, Roberto Fiore, a été terroriste dans le passé au sein d’une organisation appelée Terza Posizione (troisième position).

    L’euro-fascisation de plus en plus décomplexée, associant extrême droite royaliste, réactionnaire et fasciste, médias aux ordres (notamment le groupe Bolloré), patrons inquiets de la « tempête sociale et politique » (Édouard Philippe) qui se profile et, de plus en plus, des faux représentants de « gauche », progresse de façon exponentielle. Et si les manifestations comme celle de Lyon le samedi 23 octobre 2021 sont une réponse nécessaire, elles ne sauraient faire l’économie de l’indispensable affirmation d’une alternative politique défendant pleinement et totalement la souveraineté nationale et populaire, dont l’extrême droite n’a que faire elle qui ne veut sortir ni de l’euro, ni de l’UE, ni même complètement de l’OTAN, et encore moins du capitalisme. Comme malheureusement, nombre de candidats dits de « gauche ».

    Frexit progressiste ou répression fasciste : il faut choisir, et vite !

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • A Marseille les cheminots lancent la résistance contre la privatisation des TER, ordonnée par l’UE, mise en oeuvre par Muselier &cie              Ce 29 septembre c’est par une forte mobilisation que les cheminots sont venu sur la place de la Porte d’Aix à Marseille à la porte du conseil régional dirigée par le bloc LR LREM pour lancer la résistance contre la privatisation des trains régionaux, les TER, prélude à l’achèvement de la privatisation de l’ensemble des trains, des voies de chemins de fer et des gars.

     effet, ce 28 octobre, appliquant avec empressement et zèle les directives européennes du 3e paquet ferroviaire édictée par la Commission Européenne, Muselier et son cartel de droite extrême et extrême droite réunissant LR et LREM, avec le bruyant soutien de l’extrême droite du bloc Zemmour LePen a fait voter l’attribution de l’exploitation de la ligne de TER Marseille Toulon Nice, la principale de PAC auprès de la société Transdev. Le tout dans une campagne de propagande mensongère éhonté : expliquant que la privatisation de la ligne auprès de Trasndev aurait pour effet d’augmenter la fréquence des trains. Strictement faux lorsque l’on sait que la fréquence est le strict résultat du cahier des charges fixé par la Région et elle seule. Passant également sous silence que cette privatisation est une opération de gribouilles. En utilisant une filiale de la RATP – groupe public – il s’agit d’inventer ici une concurrence entre opérateurs qui est en réalité totalement inexistante. Que tout ceux qui voient aujourd’hui leurs factures de gaz et d’électricité exploser après la privatisation de GDF et la l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie méditent bien la chose : l’ouverture à la concurrence ne conduit qu’à deux choses : l’ouverture au profit privé pour ceux qui s’approprient ainsi notre bien public et l’augmentation des tarifs, la baisse de la sécurité et de la qualité de service et le sacage des salaires et des conditions de travail des travailleurs des secteurs concernés. Quelle concurrence peut il y avoir d’ailleurs en matière de circulation de train, alors que le principe même du train c’est d’avoir un unique train sur un trajet à un horaire donné ! Quant à la performance d’un système de compagnie privés se partageant des bouts de réseaux, rappelons que c’est celui pré existant à la SNCF. Qui a conduit à des catastrophes et à une faillite financière, dont la dette continue d’être payée aujourd’hui par les français ! Lorsque l’on est pas milliardaire, il faut être plus que naif pour croire que la privatisation des bénéfices et le paiement des investissements et des couts par la Nation est une source d’amélioration du pouvoir d’achat ou de la qualité de service !

    Observons également la complicité évidente de tous ceux qui, du PS à ses transfuges d’EELV ou des mutants du PCF, ne cessent de faire priorité que de prendre partie pour l’Union Européenne et ses ravages contre les travailleurs et leurs services publics. Préférant ainsi la construction européenne du Capital, à la défense de la classe des travailleurs, sa souveraineté nationale et ses services publics : Société Nationale des Chemins de Fer, Electricité de France, France Telecom, Education Nationale…. Autant de conquis gagnés et édifiés dans les rapports des forces des luttes sociales par les travailleurs de France, avec leur syndicat et parti, la CGT et le parti communiste, tout particulièrement avec les ministres communistes à la Libération… De fait, c’est justement pour faire voler  éclat toutes ces conquêtes sociales, pour remettre dans les mains de la spéculation et de l’exploitation capitaliste que la classe capitaliste a construit l’Union Européenne. Une arme d’exploitation massive renforcée par la monnaie unique, l’euro, pour dépouiller les peuples de toute souveraineté désormais confisquée en totalité par la classe capitaliste, pour obliger à privatiser et libéraliser de force les secteurs publics le tout à bas prix, et effondrer les salaires dans un dumping social et fiscal permanent. Sans oublier par ailleurs le dumping anti environnemental, dont le remplacement du transport écologique par excellence qu’est le rail par celui du tout camion et de ses forçats de la route n’est pas le symptôme le moins visible et dramatique. Lancée depuis les années 1990 la libéralisation du rail a ainsi été validé par la gauche plusrien des Jospins (PS) Voynet (EELV) Gayssot (PCF). Entammée avec l’ouverture à la concurrence du transport de marchandise – les trains de fret disparaissant alors en une dizaine d’année – elle s’est poursuivie de manière insidieuse avec le transport international de passager, et désormais s’active avec les lignes régionales. Les lignes nationales, notamment les juteuses lignes TGV, ainsi que les métros et RER de la RATP en Ile de France sont dores et déjà dans la ligne de mire à très court termes.

    Avec des cheminots venus de toute la région PACA mais aussi au delà, des départements limitrophes comme le Gard et l’Hérault ou le Vaucluse, et même de bien plus loin – nous avons vu des délégations de Picardie, de départements de l’Est de la France, du centre, Versailles ou encore Lyon etc. – les cheminots ont fait une démonstration de force et d’unité. Ces milliers de cheminots, plus de 3000 chasubles rouges de la CGT cheminots, est un encourageant appel à la résistance. Un appel soutenu par le PRCF.

    Avec évidemment la présence dans la manifestation de nos camarades syndicalistes CGT cheminots, mais aussi une distribution symbolique du programme de 30 mesures d’urgences proposé par des camarades du PRCF de Marseille. De fait, il faut souligner ici que le combat pour être gagnant s’il doit évidemment être syndical, doit également être offensif donc politique.  osant expliquer que reconstruire un grand service public ferroviaire du rail, avec le monopole public de la SNCF, impose de briser les chaines de l’Union Européenne par le Frexit progressiste. Une démarche qui peut et doit être menée de front avec celle pour le service public de l’Energie, pour l’éducation nationale, pour les hôpitaux publics, la réindustrialisation avec un grand pôle public de l’Industrie… En un mot une démarche de convergence des luttes pour construire une large alternative rouge et tricolore apte à non seulement mobiliser l’ensemble des travailleurs dans un mouvement gagnant de résistance mais aussi à leur permettre d’exercer le pouvoir du peuple par le peuple, celui de la souveraineté populaire en renversant la dictature du Capital. C’est tout le sens de la campagne actuellement conduite par Fadi Kassem avec le PRCF dans le cadre des présidentielles 2022.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    Source : https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Alors que les cours du gaz sont multipliés par près de 4, l’analyste italien anti impérialiste Manlio Dinucci revient sur les aspects géopolitiques sous jacent à la situation. Rappelons que la Russie, en dépit des sanctions de l’Union Européennes et des pressions de Washington est en train de finaliser son gazoduc North Stream un ouvrage satisfaisant aux intérêts particuliers de l’Allemagne. Mais rappelons aussi que l’Italie, 2e importateur européen de gaz après l’Allemagne a elle était privé du South Stream par la  européenne en raison des sanctions prises contre la Russie après la crise provoquée en Ukraine par l’Axe Washington  et l’OTAN.

    Les prix explosent dans la bataille du gaz

    Les prix explosent dans la bataille du gaz. ( IC.fr - 30/10/21 )

    Manlio Dinucci – L’explosion des prix du gaz frappe l’Europe au moment critique de la reprise économique, après les désastreux effets des confinements de 2020. L’explication selon quoi cela est dû à la croissance de la demande et à la chute de l’offre cache un cadre bien plus complexe, dans lequel des facteurs financiers, politiques et stratégiques jouent un rôle primaire. 

       Les Etats-Unis accusent la Russie d’utiliser le gaz comme arme géopolitique, en réduisant les fournitures pour contraindre les gouvernements européens à passer des contrats à long terme avec Gazprom, comme a fait l’Allemagne avec le gazoduc North Stream. Washington fait pression sur l’Union européenne pour qu’elle se détache de la “dépendance énergétique” de la Russie, qui la rend “otage” de Moscou. 

      

      Fondamentalement par effet de cette pression ont chuté dans l’Ue les contrats à long terme avec Gazprom pour l’importation du gaz russe, tandis qu’ont augmenté les achats sur les marchés spot (ou cash), où on achète des parts de gaz qui sont payées comptant dans la journée. La différence est substantielle : alors qu’avec le contrat à long terme on achète du gaz à un prix bas, qui est gardé constant au cours des années, dans les marchés spot on achète du gaz à des prix volatiles, généralement beaucoup plus hauts, déterminés par des spéculations financières dans les Bourses de marché. D’énormes quantités de matières premières minérales et agricoles sont achetées avec des contrats futures, qui prévoient leur livraison à une date établie et au prix convenu au moment de la signature. La stratégie des puissants groupes financiers qui spéculent sur ces contrats est de faire gonfler les prix des matières premières (eau comprise) pour revendre les futures à un prix plus haut. Pour avoir une idée du volume des transactions spéculatives des Bourses de marchés, il suffit de penser qu’à elle seule l’étasunienne Chicago Mercantile Exchange, dont les sièges sont à Chicago et New York, effectue 3 milliards de contrats par an pour un montant d’un million de milliards de dollars (plus de dix fois la valeur du PIB mondial, c’est-à-dire de la valeur réelle produite en une année dans le monde). En 2020, alors que l’économie mondiale était en grande partie paralysée, le nombre de futures et contrats analogues a atteint le niveau record de 46 milliards, 35% de plus par rapport à 2019, provoquant une hausse des prix des matières premières.
      En même temps, les USA font pression sur l’Ue pour qu’elle remplace le gaz russe par l’étasunien. En 2018, avec la déclaration conjointe entre le président Trump et le président de la  européenne Juncker, l’Union européenne s’est engagée à “importer plus de gaz naturel liquéfié (Lng) des Etats-Unis afin de diversifier son approvisionnement énergétique”. Le gaz qui arrive dans l’Ue est extrait aux USA de schistes bitumineux par une technique de fracturation hydraulique qui provoque des dégâts environnementaux très graves ; on va le liquéfier en le refroidissant à -161°C puis le transporter avec des navires gaziers à environ 30 terminaux en Europe, où il est alors re-gazéifié. Le gaz étasunien, bien que bénéficiant d’aides publiques, reste beaucoup plus cher que le russe et, pour entrer sur le marché, a besoin que le prix général du gaz demeure à des niveaux élevés.

      S’ajoute à tout cela la “guerre des gazoducs”, celle que l’Italie a payée très cher quand en 2014 l’Administration Obama, de concert avec la  Européenne, a bloqué le South Stream, le gazoduc en phase de réalisation avancée qui, sur la base de l’accord entre Eni (Société Nationale des Hydrocarbures italienne) et Gazprom, aurait apporté directement en Italie, à travers la Mer Noire, du gaz russe à bas prix. La Russie a contourné l’obstacle avec le TurkStream qui, par la Mer Noire, amène le gaz russe dans le lambeau européen de la Turquie, en continuant dans les Balkans pour approvisionner la Serbie et la Croatie. Le 29 septembre à Budapest, Gazprom et la compagnie Mvm Energy ont signé deux contrats à long terme pour la fourniture à la Hongrie de gaz russe à bas prix pendant 15 ans. Une défaite pour Washington, alourdie par le fait que Hongrie et Croatie font partie de l’OTAN. Washington répondra certainement non seulement sur le plan économique, mais aussi politique et stratégique.   La note c’est nous qui la payons, avec l’augmentation des factures du gaz et du coût de la vie en général.

    Edition de mardi 12 octobre 2021 d’il manifestohttps://ilmanifesto.it/esplodono-i-prezzi-nella-battaglia-del-gas/ Traduit de l’italien par M-A P

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Dans cet article de décembre 2020, l’économiste et universitaire Radhika Desai (Université du Manitoba) valide de fait sur bien des points les analyses géopolitiques du PRCF. 

    Non le capitalisme néolibéral, cette forme hyper-prédatrice et pseudo libérale du capitalisme monopoliste d’Etat (CME), n’est pas la fin de l’histoire, oui la crise du coronavirus a été désastreuse pour son image mondiale alors que les pays pourvus d’une tradition de planification socialiste, de la Chine à Cuba, s’en sont fort bien tirés. Bien entendu, le CME « régulé » n’est pas le socialisme, ni une alternative réellement systémique au CME « néolibéral », plutôt ce que Lénine appelait l' »antichambre du socialisme ». Tous les indicateurs économiques, financiers et monétaires, prouvent cependant que le « modèle » dominant porté par Washington est en crise irréversible si bien que les partisans du socialisme-communisme doivent rester confiants en l’avenir… Et vigilants à l’encontre d’un système prédateur en perte de vitesse; donc d’autant plus guerrier et agressif. 

    Georges Gastaud pour www.initiative-communiste.fr


    La nouvelle guerre froide et le sort du capitalisme

    A la tête de la croissance mondiale, le succès de la Chine, un pays non capitaliste dirigé par un parti communiste, inspirera d’autres pays, tandis que les exemples négatifs du néolibéralisme les repousseront.

    Radhika Desai —21 décembre 2020

    Dans le contexte de la pandémie, les relations internationales ont soudain gagné en clarté lorsque les États-Unis ont lancé leur nouvelle guerre froide contre la Chine. Pas question de discontinuité trumpienne ici: cette évolution fait suite au «pivot vers l’Asie» d’Obama, qui était un aveu d’échec après des décennies passées à tenter de rallier la Chine au capitalisme néolibéral 1 . Tout comme la première, cette nouvelle guerre froide répond à une menace existentielle. Seul un triomphalisme pétri d’illusions sur la «fin de l’histoire» empêche la plupart des gens de se souvenir de la gravité de la menace soviétique et de la dureté de la première guerre froide menée par l’Occident.

    Le défi que pose aujourd’hui la Chine est encore plus sérieux. Si la puissance et la stabilité des États-Unis et de l’URSS étaient à l’époque équivalentes, les États-Unis d’aujourd’hui, comme tous les pays capitalistes néolibéraux financiarisés, se sont faits plusieurs ennemis farouches. La pandémie a été un stress test en conditions réelles, dans lequel la Chine a obtenu de bonnes notes, tandis que les États-Unis ont obtenu une note insuffisante, voire pire. De façon générale, les pays les moins investis dans le capitalisme néolibéral financiarisé – qu’ils soient capitalistes comme l’Allemagne, le Japon ou la Corée du Sud, ou socialistes comme Cuba et le Vietnam – ont combattu la pandémie avec succès tandis que d’autres, dont les États-Unis et le Royaume-Uni en tête de file, ont connu les échecs les plus retentissants.

    Le néolibéralisme a libéré le capital des restrictions sous prétexte de relancer son dynamisme. Cependant, tout ce qu’il a réussi à créer et faire subsister, c’est une économie financiarisée prédatrice et encline aux crises, un régime international du dollar et une véritable «créditocratie» mondiale, qui enrichit de minuscules élites financières nationales et internationales et appauvrit la grande majorité des gens. Les capacités de l’État ont été réduites à un seul pouvoir sacré: une politique monétaire consistant à déverser des torrents de liquidités sur la créditocratie mondiale pour maintenir à flot ses activités spéculatives et ses bulles sur les actions, le crédit, les matières premières et les marchés «émergents». Même le pouvoir militaire, clé de voûte de l’accès de la créditocratie mondiale aux possibilités de profit, a été si mal géré qu’il ne garantit même pas l’apparence d’une quelconque domination, sans parler de paix ou d’harmonie, en dépit de dépenses militaires mirobolantes et d’agressions à n’en plus finir2.

    Avant la pandémie, l’élection de dirigeants ouvertement malhonnêtes comme Donald Trump et Boris Johnson avait déjà montré à quel point l’inévitable perte de confiance et de légitimité à l’échelle nationale avait gagné du terrain. La réponse désorganisée et désastreuse qu’ils ont apportée à la pandémie a encore affaibli ces dirigeants incompétents, rendant impossible tout «retour à la normale»3. Ni le capitalisme financier néolibéral ni la créditocratie mondiale qui le soutient ne peuvent en sortir indemnes4.

    Cette nouvelle guerre froide, menée par une puissance en déclin, sera certainement imprévisible, désespérée et dangereuse. Mais elle sera aussi porteuse d’espoir. D’après les perspectives de l’économie mondiale de juin 2020 du Fonds Monétaire International, la reprise chinoise sera de loin la plus forte, avec une croissance de 15% sur la période 2020-20215. Tandis que des économies émergentes enregistreront une croissance de 2%, le PIB des autres économies avancées restera 1%, en deça de leur niveau de début 2020. À mesure que la balance penchera en faveur d’une économie de marché planifiée, le socialisme réapparaîtra encore plus sûrement à l’horizon politique partout dans le monde. Pour la première fois dans l’histoire du capitalisme, un pays non capitaliste dirigé par un État-parti communiste sera à la tête de la croissance mondiale. Son effet de démonstration et son magnétisme économique attireront d’autres pays, qui seront repoussés par les exemples négatifs du néolibéralisme.

    Pour comprendre la nouvelle guerre froide contre la Chine, il faut donc décrire l’émergence du capitalisme néolibéral financiarisé et de la créditocratie mondiale. L’ancien modèle capitaliste, représenté par le capitalisme prédateur et financiarisé de la Grande-Bretagne6 et l’étalon or-livre sterling, avait déjà été dépassé par des formes de capitalisme plus productives, notamment celle des États-Unis, avant 1914, tout comme prévu par Karl Marx et Friedrich Engels7, décrit par Vladimir Lénine8, Nikolaï Boukharine9 et Rudolf Hilferding10 et confirmé par Karl Polanyi11 Edward Hallett Carr12 et John Maynard Keynes13. En effet, au milieu du XXe siècle, la plupart des observateurs critiques estimaient que le capitalisme avait atteint un degré de maturité tel que sa forme de propriété privée n’était plus compatible avec le progrès. Un contrôle populaire conscient – c’est-à-dire une certaine forme de socialisme – était à la fois possible et nécessaire.

    L’histoire justifiera ce consensus, du moins en partie. Le monde d’après-guerre du capitalisme social, productif et keynésien «organisé», du socialisme réellement existant et du développementalisme, penchait vers le socialisme14. Seul un tournant historique a ressuscité le capitalisme financier, archaïque et prédateur et l’a complété d’une créditocratie mondiale à la fin du XXe siècle aux États-Unis. Cependant, quatre décennies de destruction plus tard, l’histoire revient sur ce tournant, les économies les plus productives et règlementées dépassant une fois de plus les économies libérales. La nouvelle guerre froide engagée contre la plus puissante des économies les plus réglementées, la Chine, n’est qu’une tentative désespérée des États-Unis de faire appel du verdict inévitable de l’histoire.

    Contradictions et économie géopolitique du capitalisme

    La plupart des commentateurs continuent d’analyser les relations internationales comme si l’ordre mondial flottait au-dessus d’une planète chaotique, comme si le monde était une scène de théâtre sur laquelle des États désincarnés jouent les premiers ou les seconds rôles dans des intrigues lourdes d’enjeux mais finalement inexplicables. Ces analyses, déjà réductrices dans le meilleur des cas, deviennent inutiles lorsque le sort du capitalisme lui-même est suspendu à l’équilibre des puissances internationales. Dans un tel contexte, situer les relations internationales dans l’histoire du capitalisme ne revient pas à faire un détour mais à emprunter la principale voie par laquelle la réflexion doit passer.

    Les sociétés acquièrent leur personnalité internationale à la faveur de processus historiques. Dans les pays d’origine du capitalisme, ces processus englobent l’histoire des capitalismes nationaux et la façon dont ils ont géré les contradictions du capitalisme, notamment l’impérialisme; tandis que les États des autres pays ont été façonnés par leur subordination ou leur résistance à l’impérialisme. Ces luttes ont défini le mode de relations extérieures du capitalisme15 ainsi que son économie géopolitique16.

    L’économie géopolitique du capitalisme a engendré une dialectique de développement inégal et combiné17, tandis que ses États dominants tentaient d’externaliser les conséquences de leurs contradictions en plaçant d’autres sociétés en situation de subordination afin d’y évacuer leurs marchandises et capitaux excédentaires et d’en extraire de la main-d’œuvre et des matières premières bon marché18. Cependant, la menace et la réalité de cette subordination ont donné lieu à des résistances. Tandis que les puissances impériales tentaient de parvenir à une complémentarité entre leur production de haute valeur et la production de faible valeur des colonies et semi-colonies, les concurrents ayant la capacité et la volonté de résister ont rejeté cette subordination et se sont industrialisés de la seule manière encore possible19 lorsque des industriels plus anciens dirigent déjà le marché mondial, c’est-à-dire sous la protection et la direction de l’État, afin d’atteindre une productivité similaire à celle des puissances impériales20.

    Au début, l’effort a été entrepris sous l’impulsion des classes capitalistes: c’est le refus de servir d’appendice agricole à la Grande-Bretagne qui a poussé les concurrents classiques de cette dernière – États-Unis, Allemagne et Japon – à s’industrialiser. Ensuite, la Révolution russe de 1917 a ouvert une nouvelle voie de résistance «socialiste», que la Chine et d’autres États ont fini par suivre. C’est cette résistance, dans laquelle on retrouve des économies capitalistes en développement moins performantes comme l’Inde ou le Brésil, qui a entraîné le développement des capacités de production à travers le monde, et non le marché ou l’impérialisme. Cette première remise en question de l’hégémonie par les États concurrents classiques a engendré un monde multipolaire et l’économie géopolitique du capitalisme a continué d’évoluer depuis, ce qui s’est traduit par une multipolarité toujours plus grande, et non par une «mondialisation» toujours plus grande ou par des «hégémonies» successives.

    Avant que les idées cosmopolites évoquant la mondialisation et l’hégémonie ou l’empire américains n’envahissent le discours public dans les décennies néolibérales, une longue lignée de penseurs, à commencer par Marx et Engels, nourrissaient un point de vue contraire. Ils estimaient que les structures économiques des puissances concurrentes, dirigées par l’État et subordonnant le secteur financier à la production, allaient, et ont d’ailleurs, supplanté le capitalisme libéral financiarisé de la Grande-Bretagne.

    L’argent et la finance dans le capitalisme: deux modèles

    Marx a établi une distinction entre le capitalisme compétitif précoce des petites entreprises et le capitalisme mûr des grandes entreprises, qui atteignait le plus haut degré de socialisation du travail possible sous un système capitaliste. Alors que le capitalisme précoce favorisait une division du travail entre entreprises, le capitalisme arrivé à maturité a massivement concentré le capital et le travail dans des entreprises productives planifiées et entraîné une division du travail toujours plus complexe en leur sein.

    Pour Marx, ces grandes sociétés par actions représentaient le «capital social» (celui des personnes directement associées) et «l’abolition du capital et de la propriété privée dans les limites du mode de production capitaliste lui-même»21. Il distinguait deux sortes de capitalistes: le gestionnaire rémunéré et le «simple capitaliste d’argent», ce dernier ne jouant aucun rôle dans la production et ayant pour seul profit les intérêts, qui sont une simple «rémunération de la propriété du capital». Ce résultat du développement du capitalisme représentait, selon Marx, un «stade qui doit être atteint inévitablement pour que le capital puisse redevenir la propriété des producteurs», c’est-à-dire pour parvenir au socialisme. Engels a également observé que la tendance à concentrer «toute la production en une seule société par actions recevant son impulsion d’une direction unique» préparait «de la manière la plus agréable sa future expropriation par la société entière, la nation»22.

    Marx et Engels ont observé ces tendances à leurs prémisses, mais ont bien vu leur lien avec la protection du capitalisme par les États et le rôle grandissant que ces derniers jouaient dans sa gestion23. Cependant, Marx a laissé inachevés des volumes du Capital sur l’État, le commerce international et le marché mondial qu’il promettait depuis longtemps.

    Les marxistes ultérieurs sont allés plus loin. À la faveur de la deuxième révolution industrielle, le capitalisme arrivé à maturité a accru considérablement sa production de marchandises, stimulé la concentration industrielle au sein d’entreprises toujours plus grandes et la formation de cartels entre elles, augmenté les investissements et transformé le rôle des banques. Tandis que Lénine et Boukharine ont respectivement analysé cette évolution sous l’angle du capital monopolistique et de la nationalisation du capital, l’analyse la plus fondamentale est sans doute celle de Hilferding sur le capital financier. En retraçant la vie du capital, de sa naissance en tant que capital monétaire rentier à sa transformation en capital industriel, il a mis en lumière sa forme contemporaine, celle d’une créditocratie mondiale, d’un rentiérisme à la plus grande échelle imaginable.

    À ses débuts, le capitalisme a hérité du système financier médiéval. Marx n’était pas sans connaître la spéculation, les paris, l’escroquerie et les manigances propres à ce système, mais il prévoyait qu’une fois arrivé à maturité, le capitalisme parviendrait à les subordonner24. Selon lui, les «conditions et nécessités» de l’industrie moderne et le caractère nouveau de l’emprunteur25, qui n’est plus un suppliant en proie aux difficultés financières mais un capitaliste à qui l’on prête de l’argent en partant du principe «qu’il s'[en] servira […] pour s’approprier du travail non payé», a façonné un nouveau système de crédit, une «création» du capitalisme lui-même26. À l’époque de Hilferding, ce système était désormais opérationnel et ce dernier le baptisa «capital financier».

    La première révolution industrielle de l’Angleterre pouvait se contenter de l’ancien capital du commerce de l’argent, qui était disponible à court terme sur le marché et se limitait à financer le crédit commercial et les échanges d’actifs du capital industriel dans le cadre d’une relation parasitaire, car les besoins financiers de ce dernier étaient plus faibles. En revanche, dans les «États modèles» du capital financier qui se sont industrialisés plus tardivement, les banques ont financé des investissements massifs à long terme et organisé l’expansion productive du capital industriel ainsi que sa concentration et sa cartellisation.

    Le vaste Empire britannique formait le noyau subordonné du système monétaire et financier archaïque et prédateur de la Grande-Bretagne et de l’étalon international or-livre sterling.La livre sterling fonctionnait en tant que monnaie mondiale parce que la Grande-Bretagne retirait des excédents de ses colonies d’exploitation, en particulier l’Inde, et les utilisait comme source de liquidités internationales sous la forme d’exportations de capitaux, principalement destinées à ses colonies de peuplement et aux États-Unis, favorisant ainsi leur industrialisation à forte intensité de capital27. D’après les nostalgiques, l’étalon or-livre sterling était universel et stable. En réalité, l’instabilité qui secoua le système international au moment où des puissances concurrentes émergèrent et se disputèrent marchés et colonies, ce qui fini par provoquer le déclenchement de la Première Guerre mondiale et la crise de trente ans (1914-1945), ne pouvait manquer de l’affecter. Alors que des colonies comme l’Inde ont été forcées d’adopter cet étalon, les pays indépendants ne s’y sont ralliés que de manière opportuniste, tandis que des pays industrialisés concurrents, tels que l’Allemagne, se sont uniquement liés à l’or pour permettre à leur monnaie de rivaliser avec la livre sterling et ainsi accroître leur part de marché. Il n’est pas surprenant que, comme l’a souligné un historien, le système ait «commencé à osciller de plus en plus dangereusement, jusqu’à son effondrement final en juillet 1914»28.

    Les turbulences économiques de l’entre-deux-guerres confirmèrent que la Grande-Bretagne et le monde, devenu plus multipolaire, avaient besoin d’un système monétaire et financier radicalement différent. John Maynard Keynes arriva à la conférence de Bretton Woods de 1944 sur les accords internationaux d’après-guerre avec ses propositions relatives à une nouvelle monnaie internationale pour le règlement entre banques centrales, le bancor29 et la création d’une union internationale de compensation pour la gérer de façon multilatérale. Plus jamais une monnaie nationale ne se ferait passer pour une monnaie mondiale. Mais tant de choses avaient changé.

    La crise de trente ans

    La crise de trente ans, entre 1914 et 1945, a été une sorte de destruction créatrice de l’Histoire, qui a commencé lorsque la concurrence impériale entre la Grande-Bretagne et les puissances concurrentes déboucha sur la Première Guerre mondiale et s’est poursuivie au cours des deux Guerres mondiales et de la Grande Dépression. Elle a détruit des empires, vu les plus grandes révolutions communistes de l’Histoire, déclenché la décolonisation et bouleversé l’ordre social dans les pays d’origine du capitalisme. Le monde impérial et autoritaire qui y était entré en ressortit transformé et l’après-guerre fut celui des Trente Glorieuses, des capitalismes sociaux, des  et des développementalismes.

    Pour presque tout le monde, il était clair que les économies les mieux réglementées l’emporteraient. Prenons par exemple deux livres politiquement opposés, publiés en 1944, peu avant la victoire des alliés, dans l’optique de façonner l’avenir de l’après-guerre. Dans La Grande Transformation, le socialiste Karl Polanyi explique que la «civilisation libérale» dirigée par la Grande-Bretagne avant 1914 s’est effondrée, que son système de marché «utopique» était socialement insupportable et avait déjà entraîné des réactions sociales spontanées, lesquelles «avaient intégré» les marchés dans la réglementation sociale, donnant naissance à des «nations crustacées», terme employé par Polanyi pour désigner les capitalismes régulés. Polanyi estimait, comme Marx et Hilferding, que ces nations l’emporteraient, jetant les bases de systèmes socialistes consciemment planifiés, organisés et démocratiques. C’est précisément ce que craignait Friedrich Hayek, néoclassique autrichien et économiste le plus engagé dans la contestation du socialisme et du marxisme, qui deviendrait plus tard le principal porte-parole du néolibéralisme. Dans son livre La route de la servitude, il avertit que, si les sociétés occidentales continuaient sur la voie étatiste et socialiste, elles créeraient une nouvelle servitude. Polanyi remporta le premier round, dans un monde d’après-guerre qui penchait à gauche. Hayek et ses semblables durent supporter de longues décennies d’isolement sectaire. Ils attendirent patiemment leur heure, mais finirent par façonner l’ordre néolibéral plusieurs décennies plus tard, pour une raison que Polanyi avait pressentie en 1945. En effet, il attirait l’attention sur le fait que «le nouveau mode de fonctionnement de la vie internationale» dans un monde de «nations crustacées», qui rendrait considérablement plus probable l’émergence du socialisme démocratique, était ménacé car les États-Unis avaient gardé le vieux capitalisme libéral et «universel» (c’est-à-dire «impérial») à la britannique30.

    Et il était sur une piste: les dirigeants politiques et économiques américains aspiraient bel et bien à imiter la domination britannique sur une économie mondiale ouverte.

    Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus précisément à Bretton Woods en 1944, les États-Unis firent usage de leur puissance économique prépondérante pour rejeter toute proposition d’accord monétaire international de rechange, telle que celle de Keynes, et ne laissèrent d’autre choix au monde que le dollar, qu’ils promirent d’adosser à l’or pour faire passer la pilule. Selon les théories de «l’hégémonie américaine», le plan des États-Unis a fonctionné. Cependant, la puissance américaine d’après-guerre a été un effet temporaire de la guerre. Même dans un tel contexte, la puissance américaine était bien plus limitée que celle du Royaume-Uni avant 1914. Maintenir l’économie mondiale ouverte et faire du dollar la monnaie mondiale n’était pas facile.

    Au XIXe siècle, «l’ouverture» économique était une conséquence de l’impérialisme. Les empires britanniques et autres avaient «ouvert» les colonies et les semi-colonies à leurs capitalistes par la force, tout en les fermant aux puissances rivales. Or, non seulement les États-Unis de l’après-guerre ne disposaient d’aucun empire comparable, mais la multipolarité avait encore progressé et le monde était constitué de nations réglementées, «crustacées», voire communistes pour certaines. Sur l’immense continent eurasiatique, le communisme avait soustrait au capitalisme des territoires et des populations gigantesques. Bien que les principaux pays capitalistes se soient unis contre le communisme sous la direction des États-Unis, sa popularité força les États-Unis à parrainer des États-providence interventionnistes qui entreprenaient des politiques de relance et de développement en Europe occidentale et en Asie de l’Est et à tolérer des États développementalistes socialisants dans le Tiers-Monde émergent.

    Ces économies aux classes populaires organisées et aux appareils productifs hautement organisés et socialisés ont ainsi privé le capital américain d’encore plus de possibilités. De plus, comme le savent parfaitement les décideurs politiques américains, ces capitalismes réglementés pouvaient facilement servir, tout comme les États développementalistes issus de la décolonisation, «d’arrêts intermédiaires sur la voie d’une certaine forme de socialisme»31. La première guerre froide fut la réaction que les États-Unis, coincés dans un monde de «nations crustacées», adoptèrent pour combattre aussi bien le nationalisme économique que le communisme.

    Pour ce qui est du dollar, étant donné qu’ils ne disposaient d’aucune source stable de liquidités internationales, faute de disposer de colonies pour dégager des excédents, les États-Unis ont accumulé des déficits. Toutefois, ces apports de liquidités se sont heurtés au célèbre dilemme de Triffin: plus les déficits sont élevés, plus la pression à la baisse sur le dollar est importante et plus la demande d’or augmente. Il n’est donc pas étonnant que le dollar se soit traîné de crise en crise, que l’or ait fui les États-Unis et que la convertibilité ait pris fin en 1971, une fois toutes les possibilités de la sauver épuisées au cours des années 1960.

    Le triomphe du néolibéralisme

    Les années 1970 ont été traumatisantes pour le capital en général et pour les États-Unis en particulier. Après l’ignominie de 1971 et au milieu de la crise capitaliste généralisée qui s’installait, les États-Unis ont essuyé une défaite au Vietnam et dû faire face à des crises économiques et politiques au niveau national, à une économie mondiale fracturée et à une baisse de leur part dans celle-ci. Ce n’est qu’à la fin de la décennie que des néolibéraux comme Hayek, qui prêchaient encore leur évangile simpliste de la liberté pour le capital et ne se préoccupaient aucunement de son passage de la phase concurrentielle à la phase monopolistique, ont connu leur heure de gloire.

    En outre, à cette époque, l’hypothèse d’une intermédiation financière internationale posait déjà les bases d’une créditocratie mondiale affirmant sans gêne que le dollar pouvait et devait servir de monnaie mondiale au motif que, comme le comprenaient les investisseurs privés mais pas les capricieux banquiers centraux européens qui réclamaient leur or, les États-Unis n’étaient pas un pays comme les autres mais le banquier du monde. De ce point de vue, les déficits américains étaient des prêts accordés au monde entier. Sur cette base les universitaires et les décideurs américains justifièrent la libre circulation des capitaux, le système financier international dérégulé permettant à l’argent d’échapper aux réglementations nationales et l’expansion de ce système dans le but de contrer la pression à la baisse sur le dollar en alimentant une hausse purement financière de la demande de dollars.

    Les néolibéraux imputèrent la crise économique généralisée des années 1970 à l’intervention excessive de l’État et au pouvoir des syndicats. En réalité, l’expansion de la demande intérieure organisée par l’État – rendue nécessaire par la mobilisation des classes ouvrières et par la décolonisation – et la surveillance par l’État des compromis sociaux d’après-guerre entre les syndicats et les employeurs – qui ont permis de répercuter les gains de productivité fordistes sur les salaires tout en maintenant les profits à un niveau élevé – ont joué, au même titre que les prix faibles des produits de base issus du Tiers Monde, un rôle crucial dans l’essor des capitalismes durant les Trente Glorieuses. À mesure que l’Europe occidentale et le Japon se relancèrent et portèrent leurs capacités de production au-delà de ce que la demande existante pouvait absorber32, la hausse de productivité ralentit. Pendant ce temps, les travailleurs organisés sur des marchés du travail tendus continuaient d’exiger des augmentations de salaire et le tiers monde réclamait des prix plus élevés pour les produits de base dans le cadre d’un nouvel ordre économique international fondé sur des règles économiques propices à l’industrialisation. Les profits étaient menacés. Les États ne pouvaient plus maintenir les compromis sociaux et les investissements stagnaient. Des luttes de classe et des luttes internationales féroces s’ensuivirent et l’influence communiste s’étendit.

    Une victoire populaire des travailleurs aurait approfondi la tendance d’après-guerre vers des capitalismes nationaux socialistes réglementés, «crustacés», dans lesquels l’action de l’État aurait élargi la classe ouvrière et stimulé la demande dans le Tiers-Monde. Cependant, cela aurait nécessité d’ôter l’économie des mains du capital, d’en prendre le contrôle et de planifier la production; mais la gauche, trop faible politiquement et intellectuellement et trop entravée par l’économie néoclassique33, avait abandonné depuis longtemps la responsabilité d’organiser l’économie productive, en dépit des avertissements selon lesquels les contradictions du capitalisme finiraient à terme par rendre nécessaire «une socialisation plus ou moins complète de l’investissement» 34.

    En effet, la faiblesse de la gauche avait permis au pouvoir du capital de demeurer pratiquement intact, même pendant les Trente Glorieuses. Le capital ne triompha dans les luttes des années 1970 qu’avec les victoires électorales de Margaret Thatcher et Ronald Reagan, mais deux événements antérieurs avaient préparé le terrain. Tout d’abord, les ÉtatsUnis avaient assoupli le contrôle des capitaux après le choc pétrolier de 1973 pour permettre aux excédents de l’OPEP d’être recyclés dans les institutions financières occidentales au moyen de dépôts libellés en dollars, ce qui avait entraîné une orgie de prêts, principalement en direction des pays du Tiers-Monde, ouvrant ainsi le premier chapitre de l’histoire tumultueuse d’une créditocratie mondiale qui continua de se développer à mesure que de nouveaux pays suivirent l’exemple états-unien. Quelques années plus tard, le choc des taux d’intérêt Volcker sacrifiait les travailleurs et le plein emploi ainsi que les pays débiteurs du tiers monde sur l’autel du dollar en faisant monter les taux d’intérêt pour maintenir la valeur de ce dernier.

    À la chute du mur de Berlin, la victoire du capital sembla se transformer en triomphe. Francis Fukuyama, reprenant un concept de Hegel, proclama que l’histoire avait atteint son terminus: la démocratie libérale et le capitalisme. Cependant, la liberté pour le capital de la fin du XXe siècle, qui depuis longtemps était épuisé et trop mûr, ne pouvait être que celle de semer la zizanie à grande échelle.

    Le néolibéralisme: rhétorique et réalité

    Le néolibéralisme est apparu juste au moment où le capitalisme entrait dans sa phase monopolistique, qui tirait ses vertus, non de la concurrence, mais d’une division du travail complexe et soigneusement planifiée au sein de gigantesques sociétés bénéficiant de rendements d’échelle croissants. La concurrence entre mastodontes industriels ou blocs de capitaux organisés au niveau national était dangereuse, dysfonctionnelle et potentiellement très coûteuse. Qu’ils soient détenus par des entités privées ne faisait que générer des comportements irrationnels ou rentiers. Ces blocs de capitaux étaient mûrs pour passer aux mains du public.

    Le but premier du néolibéralisme était de conjurer cet inévitable basculement. Les néolibéraux constatèrent simplement que le monopole était le résultat de la concurrence (et ils avaient raison, mais ce n’était pas la question), mais pour le reste, ils défendirent le capitalisme comme s’il était encore compétitif et, par conséquent, prônèrent la propriété privée des monopoles en invoquant l’argument du bien-être des consommateurs plutôt que celui du choix. Cela revenait à rejeter un contrôle potentiellement démocratique des entreprises par l’État au profit d’un contrôle privé échappant à toute responsabilité.

    Durant des décennies, le monde garda le néolibéralisme à distance, dans un contexte où les travailleurs du monde entier étaient plus organisés et plus influents et où les opinions progressistes gagnaient donc en influence. Ce n’est que dans les années 1980 que le programme néolibéral fut mis en oeuvre, en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni, suivant une méthode tristement célèbre: privatisation, déréglementation, attaques contre les syndicats et recul de l’État-providence. Sur le plan international, s’appuyant d’abord sur des organisations multilatérales telles que le Fonds Monétaire International, la Banque mondiale, l’Organisation Mondiale du Commerce et l’Accord multilatéral sur l’investissement (qui fut un échec) puis sur des accords commerciaux régionaux, le néolibéralisme mena la charge pour rouvrir les nations réticentes a la centralité du marché et, plus particulièrement, aux flux financiers. Les décennies de stagnation des salaires et d’arriération économique pure et simple que connut le Tiers-Monde ne furent que des dommages collatéraux. Le rôle économique des États n’a évidemment jamais disparu: il a simplement été réorienté au profit des entreprises en général et des entreprises financières en particulier, de manière toujours plus complète et décomplexée.

    Le résultat? Quarante ans de liberté croissante pour le capital ont maintenu les taux de croissance et d’investissement à un niveau inférieur à celui des Trente Glorieuses «étatistes» et «gangrenées par le pouvoir syndical». Puisqu’il peut toujours faire le choix de la créditocratie mondiale pour générer des profits grâce à la prédation et à la spéculation, le capital a abandonné toutes les formes de production, sauf les plus lucratives. L’une d’entre elles implique d’exploiter les salariés les moins bien rémunérés, qu’il s’agisse de travailleurs précaires non syndiqués, de migrants ou de femmes dans le secteur des services bas de gamme ou de main d’œuvre bon marché dans des pays où ils ont été privés de la possibilité d’améliorer leur sort grâce à la protection et aux politiques de développement étatistes. Une autre consiste à privatiser de lucratifs monopoles publics et à confier la production anciennement publique à des sous-traitants pour facturer aux contribuables des montants exorbitants selon le principe du prix de revient majoré en échange de biens et de services de piètre qualité. À peu de choses près, les seuls emplois bien payés sont ceux des cadres et des travailleurs «créatifs» qui organisent cette escroquerie au sein des entreprises et des administrations publiques.

    Étant donné que le soutien unilatéral du néolibéralisme aux grandes entreprises nuit également aux petites entreprises, ces tendances exacerbent l’éternel problème de la demande, ce qui amène les producteurs à se battre pour des marchés en stagnation. La dévaluation du travail et des ressources qui en résulte, en particulier dans le Tiers-Monde, est à l’origine de nos crises sociales et environnementales. Que le long règne du néolibéralisme ait été ponctué de crises multiples et de changements d’orientation majeurs n’a rien de surprenant: les échecs ont rendu l’adaptation indispensable. La finance, en revanche, a proliféré de façon spectaculaire35: les entreprises productives et financières, poussées par la stagnation, encouragées par la déréglementation et l’accès aux orgies spéculatives de la créditocratie du dollar et appâtées par la promesse de rendements élevés, se sont engouffrées dans la brèche. En dérégularisant les contrôles sur les capitaux, les gouvernements sont passés de la création d’argent à l’emprunt sur les marchés obligataires, ce qui a élargi l’éventail des actifs «refuges» sur lesquels la créditocratie mondiale peut compter pour compenser ses paris plus risqués et obtenir de meilleurs rendements.

    Cette expansion financière est généralement appelée «financiarisation», mais il est plus utile de penser à des financiarisations ou bulles financières distinctes, qui peuvent être nationales ou internationales et concernent chacune des actifs, des flux, des acteurs et des environnements réglementaires distincts. Les plus grandes ont été orchestrées par la créditocratie mondiale du dollar établie à New York et à Londres, grâce au rôle mondial joué par le dollar après 1971. Créées de façon systématique sur les marchés boursiers, les marchés émergents et tous les marchés d’actifs imaginables, elles ont atteint leur apogée sous la forme des bulles du logement et du crédit des années 2000.

    L’émergence de la créditocratie mondiale a nécessité la transformation du secteur financier américain, qui a dû passer de l’état de «capital financier», une situation renforcée par les réglementations de l’époque de la Grande Dépression, telles que le Glass-Steagall Act, à quelque chose de similaire au modèle britannique archaïque et prédateur. Ce n’est qu’alors que les États-Unis ont pu soutenir un système dollar se rapprochant de l’étalon or-livre sterling. La déréglementation a commencé lentement dans les années 1970 et 1980 et s’est accélérée après l’arrivée d’Alan Greenspan à la présidence de la Réserve fédérale en 1987. Greenspan a également contribué à l’expansion de la créditocratie du dollar en adoptant le Greenspan put: une promesse permanente de renflouer le secteur financier avec des liquidités gratuites à chaque fois que ses orgies spéculatives systématiquement nécessaires se termineraient mal. Si les investisseurs particuliers et les fonds de pension de travailleurs ont également participé à la fête, la hiérarchie de ce système truqué a fait que les premiers en ont moins profité tandis que les seconds pâtissaient davantage des bulles et des krachs financiers.

    Ce système rentier parasitaire ne produit rien, il ne fait que transférer des revenus d’une main, généralement pauvre et productive, à une autre, riche et improductive. Grâce à la magie des intérêts composés, les gouvernements, les petites entreprises et les travailleurs remboursent plusieurs fois ce qu’ils ont emprunté, tandis que la créditocratie mondiale engrange les profits. Résultat de la décision prise de libérer un capital sénile au lieu de le socialiser, ces financiarisations ont davantage contribué aux inégalités astronomiques de notre époque que la logique du capitalisme en soi, contrairement à ce qu’affirme Thomas Piketty.

    Retour des contrastes économiques

    Dans ce sombre scénario subsistait une lueur d’espoir: bien qu’il ait épargné peu d’économies, le néolibéralisme n’est pas arrivé partout à la fois avec la même force et ses avancées ont été partiellement inversées. C’est aux États-Unis et au Royaume-Uni, ainsi que dans d’autres pays anglophones tels que l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada qu’il a le plus progressé, grâce à un système de scrutin majoritaire uninominal à un tour où le vainqueur rafle l’ensemble de la mise. Il a aussi lourdement frappé les pays d’Amérique latine et d’Afrique dans le cadre de programmes d’ajustement structurel du FMI des années 1980 et 1990, ainsi que l’Europe de l’Est, qui est devenue une réserve de main-d’œuvre de l’UE, et la Russie, à qui la thérapie de choc néolibérale a infligé une décennie de déclin économique.

    En revanche, l’Allemagne, le Japon et la Chine ont conservé une grande partie de l’appareil propre aux capitalismes organisés et réglementés et de la planification socialiste et ont échappé à bon nombre des écueils du néolibéralisme. D’autres pays, comme l’Inde, où de puissantes classes possédantes soutiennent le néolibéralisme, l’ont combiné avec l’héritage vivant de la planification industrielle «socialiste», tandis que l’Amérique latine de la «vague rose» et la Russie de Poutine ont fini par en rejeter d’importants éléments. C’est précisément parce que le néolibéralisme n’a pas englouti toutes les économies réglementées et organisées, parce que beaucoup d’entre elles sont parvenues à maintenir la plus grande partie, sinon la totalité, de leur appareil de régulation et de contrôle économique, que les contrastes historiques entre économies libéralisées et financiarisées et économies réglementées sont réapparus. Les États-Unis se profilèrent alors comme le chef de file de l’opposition.

    C’est devenu particulièrement clair après 2008: presque toute leur classe politique, de George W. Bush à Ben Bernanke, a attribué les bulles du logement et du crédit à la «surabondance d’épargne à l’échelle mondiale» et, plus particulièrement, aux réserves chinoises. En réalité, les fonds non américains qui ont gonflé ces bulles venaient de la zone euro. Peu après le lancement de l’euro, les banques américaines et britanniques ont créé des institutions financières européennes, destinées à fournir des crédits industriels à long terme au secteur anglo-américain des opérations sur titres. Gonflées de liquidités et récemment déréglementées, elles ont investi massivement dans des «titres toxiques» américains. Pas étonnant qu’en dehors des États-Unis et du Royaume-Uni, ce soit la zone euro qui ait le plus souffert en 2008, faisant de cette crise une crise financière de l’Atlantique Nord et non une crise mondiale. Dans ce bloc monétaire, la crise financière a également jeté les bases de la crise de la zone euro qui éclatera deux ans plus tard, tandis que le reste du monde a subi un choc commercial bref et brutal avant de reprendre le chemin de la croissance.

    La crise de 2008 avait déjà annoncé la fin de la voie néolibérale à plusieurs égards. La créditocratie mondiale et le dollar avaient été battus en brèche par l’effondrement des flux de capitaux internationaux et, malgré une légère reprise, ils restaient 65% en deçà de leur pic de 2007, dix ans plus tard, du fait du désengagement des investisseurs, notamment européens. Après 2008, la croissance a connu un nouveau creux, même pour le néolibéralisme. La phase d’austérité du néolibéralisme – plans de sauvetage pour les riches et resserrement de la ceinture pour les autres – a sapé la faible légitimité politique et l’emprise des établissements politiques néolibéraux du monde entier et les électeurs américains et britanniques se sont tournés vers des parvenus extérieurs au monde politique. Enfin, le Japon est resté embourbé dans une éternelle stagnation qui constitue en substance le tribut que l’économie du pays doit payer pour rester capitaliste, l’Europe est restée aux prises avec une crise de la zone euro qui s’explique par le fait qu’elle a permis à son économie capitaliste réglementée la plus puissante de dégager des excédents commerciaux en permanence sans augmenter la capacité de ses autres pays à les absorber, mais la Chine et d’autres économies émergentes ont gardé un taux de croissance robuste. La multipolarité et le déplacement du centre de gravité de l’économie mondiale hors des États-Unis et de l’Occident sont devenus les leitmotivs de la décennie. Ces tendances sont la toile de fond sur laquelle viennent se poser les prestations inégales des États-Unis néolibéraux et de la Chine socialiste dans la lutte contre la pandémie et la nouvelle guerre froide lancée par les premiers contre la seconde.

    Guerres froides d’hier et d’aujourd’hui

    La tendance à la multipolarité, résultat inévitable d’un développement inégal et combiné, a toujours eu de graves implications pour l’avenir du capitalisme. En progressant, elle a enfermé le capital dans des cages nationales à l’intérieur desquelles les forces populaires pouvaient le contrôler plus facilement, d’autant que cette tendance coïncidait avec l’évolution vers un capital «monopolistique» et «financier». C’est pour cette raison que des penseurs aussi divers que Marx, Keynes, Carr et Polanyi s’attendaient à ce que cette évolution fasse avancer la perspective du socialisme.

    Des décennies durant, les forces du capitalisme, emmenées par les États-Unis, ont combattu cette tendance sans succès et ont dû se limiter à mener une guerre froide contre l’empiètement de la réglementation et de la planification sur leurs activités. Leurs succès – coups d’État en Iran ou au Chili et blocage des forces de gauche en Europe occidentale, par exemple – furent tangibles, certes, mais limités et ne firent qu’accroître le ressentiment, tandis que leur principale entreprise anticommuniste, la guerre du Vietnam, se solda par un échec. Dans les années 1970, marquées par la fin de la convertibilité, la défaite au Vietnam, la montée de l’influence communiste dans le monde et les crises économiques et politiques aux États-Unis, l’influence américaine – et celle du capitalisme lui-même – étaient au plus bas. La guerre froide semblait tomber dans une phase de détente alors même que l’influence communiste se répandait en Amérique latine et en Afrique. Les luttes de classes et les luttes internationales ouvraient la possibilité d’une voie de gauche, pouvant faire progresser encore plus le monde dans la direction envisagée par Marx et d’autres penseurs. Seule l’impréparation de la gauche a empêché cette progression, offrant aux États-Unis une nouvelle chance de réaliser leur ambition de dominer le monde en faisant du dollar la monnaie d’une économie mondiale ouverte. Cette nouvelle tentative reposait sur des bases encore plus précaires, car financiarisées, et s’accompagna de la «seconde guerre froide» de Ronald Reagan.

    La chute du mur de Berlin et la disparition de l’URSS, qui se sont produites pour des raisons assez étrangères aux agissements des États-Unis et de l’Occident, ont semblé mettre fin à la guerre froide initiale, mais n’en ont pas éliminé les causes sous-jacentes. Ni la dynamique historique de développement inégal et combiné à l’origine de la multipolarité, ni la tentative américaine d’enrayer sa progression n’ont disparu. Cette dernière a pris une nouvelle forme, celle des guerres d’agression unilatérales menées par les États-Unis en Afghanistan, en Irak, en Syrie puis en Libye, et la notion de guerre froide elle-même n’a pas tardé à faire son retour. Ainsi, les États-Unis ont lancé une nouvelle guerre froide contre la Russie en 2014, prétendument à cause de la Crimée et de l’Ukraine, mais en réalité parce qu’ils refusaient de s’accommoder de l’autonomie croissante de la Russie.

    En pleine pandémie, et alors que sa victoire à l’élection présidentielle semblait de moins en moins certaine, un président américain désespéré a lancé une nouvelle guerre froide, encore plus périlleuse, contre la Chine.

    L’avenir du capitalisme suspendu à un fil

    Non seulement le gouvernement et la classe politique des États-Unis perdent clairement le contrôle de la situation économique et politique intérieure, mais le pays voit en outre sa mainmise, jamais très ferme, sur les événements internationaux se relâcher rapidement. Le rôle mondial du dollar et l’ouverture de l’économie mondiale aux produits de base, aux capitaux et à la monnaie des États-Unis n’ont certes jamais pu être assurés de manière stable et adéquate jusqu’à présent, mais ils sont encore plus incertains aujourd’hui. Sans eux, les jours du capitalisme néolibéral sont également comptés et, puisque le néolibéralisme est la seule forme de capitalisme qui ne rend pas le socialisme possible et nécessaire, le sort du capitalisme lui-même est suspendu à l’équilibre des puissances internationales.

    La contraction économique que la pandémie oblige les économies capitalistes néolibérales et financiarisées à subir promet d’être grave et prolongée et de dépasser de loin tout ce que l’on peut imaginer en parlant de «blessures». Dans les pays où le capitalisme est allé le plus loin, le capital pourrait tenter d’établir un néolibéralisme pseudo-philanthrope dans lequel des dirigeants d’entreprises tenteraient obtenir des largesses des gouvernements en tant que fabricants de biens essentiels que les gouvernements sont tenus de fournir aux citoyens. L’ampleur même de ce que la pandémie exige des finances publiques mettra à l’épreuve les limites de l’emprunt public et de la création d’argent, tandis que les insuffisances de l’offre des entreprises – déjà évidentes sur plusieurs fronts, tels que le dépistage et le suivi de contacts – mettra également à l’épreuve la légitimité politique.

    L’ampleur de la création d’argent menace déjà le système financier international axé sur le dollar qui s’essouffle tandis que le rôle du dollar au niveau mondial ne cesse de s’estomper. Depuis 2008, non seulement les grandes institutions financières internationales ont pris un caractère plus national, mais la valeur du dollar est prisonnière de deux impératifs concurrents: d’une part, le besoin du secteur financier de disposer de liquidités abondantes et bon marché, voire gratuites, pour financer la spéculation à effet de levier sur des marchés d’actifs où les marges s’amenuisent et, d’autre part, la nécessité de limiter les liquidités pour soutenir la valeur du dollar.

    De plus, la valeur du dollar n’est plus le seul problème. Les économies les plus faibles, aux prises avec des niveaux de volatilité des devises politiquement insoutenables sans contrôle des capitaux, sont en quête de sources de financement et de systèmes de paiement alternatifs et il en existe de plus en plus. En outre, le système du dollar pouvait fonctionner tant qu’il maintenait un semblant de neutralité mais, au cours des dernières décennies, son régime juridique et son système de paiement SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) ont été utilisés comme autant d’armes par une diplomatie américaine agissant de façon toujours plus agressive et unilatérale pour favoriser ses propres entreprises et poursuivre des objectifs de politique étrangère que même certains de ses alliés remettent en question (comme dans le cas des sanctions contre l’Iran). Cela commence à susciter la méfiance de rivaux et de cibles comme la Russie et l’Iran, d’alliés de longue date tels que les pays d’Europe occidentale et d’importants détenteurs de bons du Trésor américain, dont la Chine.

    Enfin, dans la crise actuelle, la Réserve fédérale a clairement franchi une nouvelle limite. Après 2008, elle avait déversé des torrents de liquidités pour sauver tant le secteur financier des États-Unis que ceux d’autres pays; mais ces derniers mois, elle a fait la même chose pour les sociétés non financières américaines, sapant encore plus son éventuelle prétention à être le fournisseur de monnaie et de crédit du monde36.

    D’autres pays se tournent vers d’autres types de solutions, trois en particulier. Premièrement, la Russie, l’UE et la Chine mettent en place des systèmes de paiement de rechange, respectivement dénommés SPFS, INSTEX et CIPS. Deuxièmement, ils choisissent de commercer dans leurs monnaies respectives afin d’éviter le système truqué du dollar, tandis que la coopération monétaire et financière sino-russe s’élargit encore. Troisièmement, la Chine constitue de plus en plus, grâce à sa Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et à ses Nouvelles routes de la soie, une autre source de financement qui présente des avantages que n’offre pas le système du dollar, puisqu’elle propose un capital patient axé sur le long terme et non un capital inconstant qui exige des résultats à court terme, un investissement productif et non spéculatif et une autonomie politique plutôt que des contraintes. Et ce ne sont là que quelques exemples. Si l’on pense aux guerres que les États-Unis ont engagées contre des pays qui cherchaient à quitter le système dollar, l’avantage de la Chine est qu’elle offre une perspective de coopération et non de guerre. De plus, bien que les avis divergent sur la question de savoir si le récent accord budgétaire de l’UE fera renaître l’euro en tant que rival du dollar, il continue de soustraire la zone euro au système de paiement en dollars. Dans le contexte de la pandémie, la dédollarisation ne pourra que s’accélérer encore, faisant du système dollar et du reste une affaire exclusivement américaine. Même les partisans traditionnels du dollar sont forcés d’admettre que sa fin est proche37.

    Plus largement, le manque d’attrait des États-Unis en tant que modèle et partenaire élargit le cercle des rivaux et des victimes choisissant de suivre leur propre voie, tant sur le plan militaire et diplomatique que du point du vue économique et financier. Ses alliances les plus étroites n’ont jamais été aussi peu fiables. Les problèmes au sein de l’OTAN ne sont pas nouveaux. On se souvient que les Européens ont eu raison de la convertibilité or-dollar et lancé l’intégration monétaire pour libérer leurs paiements mutuels du dollar et que la France a été absente de l’OTAN pendant trois décennies. Cependant, ils s’aggravent aujourd’hui, à mesure que l’UE et la zone euro suivent leur propre voie sur des fronts critiques tels que l’Iran, la Russie et la Chine. Si le Japon reste proche des États-Unis, comme beaucoup d’autres alliés, combien de temps tolèrera-t-il encore l’absence des États-Unis sur les dossiers internationaux les plus brûlants?

    La pandémie a certainement donné à la Chine un poids plus important dans l’économie mondiale. Non seulement les principales économies néolibérales connaissent des dépressions historiques, mais des pays comme le Brésil et l’Inde, dirigés par des gouvernements d’extrême droite, voire fascistes, gèrent la pandémie de façon désastreuse. Seuls certains gouvernements offrent des lueurs d’espoir dans les deux fédérations.

    Les conceptions cosmopolites amènent beaucoup de gens à se demander si la Chine «reprendra l’hégémonie américaine» mais, à en croire notre analyse, celle-ci n’a jamais existé. Le monde était déjà trop multipolaire pour une hégémonie américaine et il l’est désormais encore plus. En menant la croissance, la Chine dépassera certainement les ÉtatsUnis en tant que plus grande économie du monde, mais elle le fera comme une économie parmi d’autres.

    L’importance historique mondiale de la Chine se situera ailleurs, si sa dynamique interne le permet. Jusqu’à présent, malgré les réformes de marché, le contrôle de l’État-parti a corrigé les excès et maintenu la Chine sur la voie de l’économie de marché socialiste qui lui a permis d’engranger ses succès actuels. Le pays continuera de suivre cette voie à condition que les puissantes forces néolibérales et capitalistes au sein de l’État-parti qui poussent à une plus grande libéralisation interne et externe ne l’emportent pas.

    Si ces forces échouent, les succès de la Chine seront un symbole. Si la Chine, d’une part, et le Royaume-Uni et les États-Unis, d’autre part, représentent les deux extrêmes sur l’évantail des économies libérales et réglementées, la plupart des pays se situent quelque part entre les deux. Face au contraste criant offert au monde par les échecs du néolibéralisme et les succès des sociétés plus réglementées du point de vue de la santé publique, de l’économie et de la politique, les législateurs et l’opinion publique ressentiront tant l’effet répulsif que l’attractivité des deux modèles. Les classes dirigeantes néolibérales cherchant à maintenir le cap devront faire face à des problèmes de plus en plus nombreux, résultant de leurs systèmes contradictoires et d’une pression populaire qui les poussera à les résoudre de manière toujours plus illibérale. La seule question est de savoir si ces infractions au libéralisme prendront des formes de droite, autoritaires et fascistes, ou des formes de gauche, socialistes. Le monde est face au même choix que dans les années 1930.

    Seul le développement de forces de gauche fortes fera pencher la balance vers le socialisme dans les différents pays. Bien que peu de pays abritent aujourd’hui de telles forces et que la gauche porte un lourd héritage, le climat politique peut changer rapidement en temps de crise, en particulier si les erreurs du passé sont clairement reconnues. Si les forces de gauche deviennent capables de simplement réorienter leurs sociétés vers une meilleure réponse à la pandémie, elles les pousseront aussi inévitablement vers des formes de capitalisme plus réglementées, sinon vers la social-démocratie ou le socialisme.

    Cela se fera inévitablement à des rythmes et à des degrés divers selon les pays, en fonction de la gravité de la crise et de l’ambition et des capacités des forces progressistes. Ce processus, qui sera forcément international, élargira le front sur lequel le socialisme progressera en renforçant la coopération entre les pays dirigés par des forces populaires capables de reconnaître que la voie du socialisme transcende les nations.

    Article publié initialement dans Canadian Dimension dans le cadre de la série «What is to be done? A manifest for politics amid the pandemic and beyond».

     

    1. Voir Jude Woodward, The US vs China: Asia’s new cold war? Manchester University Press, 2017.
    2. Andrew Bacevich, The Age of Illusions: How America Squandered Its Cold War Victory. Metropolitan Books, 2020.
    3. Metropolitan Books, 2020.Radhika Desai, From pandemic to political pandemoniumCanadian Dimension, 14 mai 2020.
    4. Stephen S. Roach, «The COVID Shock to the Dollar»,Project Syndicate, 23 juin 2020.
    5. «Perspectives de l’économie mondiale, juin 2020», Fonds monétaire international.
    6. Geoffrey Ingham, Capitalism Divided?: City and Industry in British Social Development, Palgrave MacMillan, 1984.
    7. Karl Marx et Friedrich Engels, Le Capital, Livre troisième, Section V: Subdivision du profit en intérêt et profit d’entreprise. Le capital productif d’intérêts, Chapitre XXVII. Le rôle du crédit dans la production capitaliste.
    8. Vladimir Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916.
    9. Nikolaï Boukharine, Impérialisme et économie mondiale, International Publishers, 1929.
    10. Rudolf Hilferding, Le Capital financier. Étude sur le développement récent du capitalisme. Ed. Tom Bottomore. Routledge & Kegan Paul, Londres, 1981.
    11. Karl Polanyi, La grande transformation: Aux origines politiques et économiques de notre temps, Farrar & Rinehart, 1944.
    12. E.H. Carr, The Twenty Years Crisis 1919-1939, Macmillan and co, 1946.
    13. John Maynard Keynes, «National Self-Sufficiency», The Yale Review, vol. 22, n°4 (juin 1933), p. 755-769. Voir: www.mtholyoke.edu/acad/intrel/interwar/keynes.htm.
    14. Eric Hobsbawm, L’ère des extrêmes: histoire du court XXe siècle. Vintage, 1996.
    15. Kees Van Der Pijl, Nomads, Empires, States: Modes of Foreign Relations and Political Economy, Volume I, Pluto Press, 2007.
    16. Radhika Desai, Geopolitical Economy After US Hegemony, Globalization and Empire, Pluto Books, 2013.
    17. Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, Tome 1: La révolution de Février, Chapitre 1: Particularités du développement de la Russie.
    18. Prabhat et Utsa Patnaik, A Theory of Imperialism, Monthly Review Press, 2016.
    19. Ha-Joon Chang, Kicking Away the Ladder: Development Strategy in Historical Perspective, Anthem Press, 2002.
    20. Radhika Desai, «Geopolitical Economy: the Discipline of Multipolarity», Valdai Papers 24, 2015.
    21. Marx et Engels, ibid.
    22. Ibid.
    23. Radhika Desai, «Marx and Engels’Geopolitical Economy» dans Amiya Kumar Bagchi et Amita Chatterjee, Marxism: With and Beyond Marx, Delhi: Routledge, 2014, p. 71-91.
    24. Karl Marx. Le Capital, Livre premier,Chapitre XXXI: Genèse du capitaliste industriel.
    25. Marx & Engels, Le Capital Livre troisième, Section V: Subdivision du profit en intérêt et profit d’entreprise. Le capital productif d’intérêts, Chapitre XXXVI: «La période précapitaliste».
    26. Karl Marx, Théories sur la plus-value, «Annexes: Le revenu et des sources».
    27. Radhika Desai, «John Maynard Pangloss: Indian Currency and Finance in imperial context», dans The General Theory and Keynes for the 21st Century. Edward Elgar Publishing, 2018.
    28. Marcello De Cecco, Money and empire: The international gold standard, 1890-1914 Blackwell, 1974.
    29. Il s’agissait d’une monnaie supranationale que Keynes et E. F. Schumacher avaient conçu dans les années 1940-1942. Après la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni proposa son introduction.
    30. Karl Polanyi, «Universal Capitalism Or Regional Planning?», The London Quarterly of World Affairs, vol. 10, no 3, 1945, p. 86-91
    31. Fred L. Bloquer, The Origins of International Economic Disorder: A Study of United States International Monetary Policy from World War II to the PresentUniversity of California Press, 1978.
    32. Robert Brenner,The Economics of Global Turbulence: The Advanced Capitalist Economies from Long Boom to Long Downturn, 1945-2005, Verso, 2006.
    33. Radhika Desai, «Political Hope in Search of an Agent», Canadian Dimension, 20 mai 2020. Voir aussi: Radhika Desai, «Consumption Demand in Marx and in the Current Crisis» dans Research in Political Economy Volume 26, 2010, p. 101-143.
    34. John Maynard Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. Chapitre 24.
    35. Greta R. Krippner, «The financialization of the American economy», Socio-Economic Review 3, 2005, p. 173–208.
    36. Robert Brenner, «Escalating Plunder», New Left Review 123, mai-juin 2020.
    37. Benjamin J. Cohen, «The Pandemic Is Shaking the Dollar’s Supremacy», Project Syndicate, 18 mai 2020.
    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°42 – 20 octobre 2021

     

    Ces dernières semaines, les hausses exponentielles des prix des énergies (essence, gaz, électricité), mais également les problèmes liés au « pouvoir d’achat » – terme bien insuffisant pour rendre compte de la pauvreté et du sous-développement sévissant en France -, révèlent la gravité de la situation sociale du pays. La Macronie a beau se targuer que « le quinquennat d’Emmanuel Macron est celui de la hausse du pouvoir d’achat pour les ménages », tous les chiffres sont sans appel : 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (moins de 1.100 euros net par mois pour une personne) et le niveau de vie de millions de travailleurs, de retraités et d’étudiants s’est considérablement dégradé. C’est de surcroît oublier le soulèvement des gilets jaunes ayant éclaté à l’automne 2018, la colère sociale étant loin d’être circonscrite.

    Pour faire face à l’incendie qu’ils ont aggravé à la suite des euro-gouvernements successifs depuis des décennies, Macron et le gouvernement Castex versent dans l’aumône avec des « chèques de soutien » aux ménages les plus modestes pour « supporter » l’insupportable hausse des prix des énergies – sans, naturellement, prendre en compte l’explosion des prix dans l’immobilier, la grande distribution, les transports, etc. -, oubliant au passage les millions de ménages aux revenus modestes et proches de basculer dans la précarité. Et ce, alors que les bénéfices du CAC 40 ont atteint un nouveau record au premier semestre de l’année 2021.

    Pour que les travailleurs et les citoyens puissent vivre dignement, avec Fadi KASSEM, portons l’#Alternative #RougeTricolore ! #Augmentonslessalaires ( IC.fr - 27/10/21 )

    Contre la criminalisation des plus pauvres, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative #RougeTricolore ! : communiqué n°28

    Cette situation est tout sauf une surprise, tant la pauvreté et le chômage ne cessent de s’accroître depuis plus de quatre décennies, quels que soient les gouvernements de droite ou dits « de gauche » ayant opté pour le saupoudrage, du RMI de Mitterrand-Rocard au RSA de Sarkozy-Fillon. Entendre de surcroît la Macronie fanfarroner qu’elle oeuvre pour le « pouvoir d’achat » relève de la pure escroquerie, elle qui a infligé un jour de carence (non compensé) aux fonctionnaires en cas de maladie, a confirmé le gel du point d’indice de la fonction publique (en cours depuis 2010), détruit tous azimuts le Code du Travail, les retraites par répartition, l’assurance-chômage et le RSA en menant la « chasse aux fraudeurs » avec bien plus d’énergie que celle contre les délinquants en cols blancs, corrompus et « évadés fiscaux ».

    Une telle situation résulte certes des politiques des gouvernements de droite et dits de « gauche » qui ne cessent de se plier aux desiderata du MEDEF, du CAC et des grands multinationales, à l’image de la Macronie qui veut « réduire le coût du travail » comme le réclame inlassablement le MEDEF. Mais cette soumission aux volontés du grand patronat ne peut exonérer les responsabilités de la mortifère Union européenne, promotrice d’une « économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée » et qui, en faisant de la « totale liberté de circulation » des capitaux, des marchandises, des services et des hommes (surtout les travailleurs exploités pour des salaires de misère) un dogme absolu, a favorisé la désastreuse situation actuelle. Une situation aggravée par la funeste « mondialisation » capitaliste prônée par le FMI, l’OMC, la Banque mondiale et l’ensemble des grands « accords de libre-échange » (ALE) signés par toutes les élites euro-collaboratrices de France, la Macronie en tête.

    Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure de permettre aux travailleurs et aux citoyens de France d’espérer de « nouveaux Jours heureux » comme l’affirme le programme du PRCF depuis plus de 10 ans. Pour cela, le peuple de France ne peut compter sur le « Parti maastrichtien unique » qui, des faux « Républicains » (Barnier, Pécresse, Bertrand, Ciotti) aux faussaires « socialistes » (Hidalgo, Montebourg) et « écologistes » (Jadot) en passant, bien entendu, par la tyrannique Macronie, n’ont cessé d’appliquer les euro-directives détruisant l’ensemble des conquêtes sociales et appauvrissant les travailleurs et les citoyens. Cette analyse vaut tout autant pour l’extrême droite lepéno-zemmourienne, dont les programmes économiques n’effraient pas (au contraire !) l’oligarchie européiste et le grand patronat de France. Mais la solution ne viendra pas plus des prétendus « communistes » comme Fabien Roussel ou des faux « insoumis » à l’influence croissante comme Manon Aubry, eux qui refusent de combattre frontalement l’oligarchie capitaliste qui continue de licencier massivement dans de nombreux secteurs économiques.

    Fadi Kassem

    Le Frexit progressiste, à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, est donc la seule solution pour combattre réellement la pauvreté et le chômage en France. S’il faut soutenir tous les combats – syndicalistes de combat, gilets jaunes, travailleurs, retraités et (e)s et lycéen(nes) en lutte, rassemblements devant les préfectures de France, etc. – en faveur d’une vie digne et heureuse, il est également indispensable de nationaliser les secteurs-clés de l’économie (banques, assurances, énergies, transports, grande distribution, communications, etc.), de reconstruire des services publics accessibles à tous, mais également d’augmenter de manière durable les salaires liés au Travail. Cela nécessite donc non pas un fantasmé « dialogue social » ou une pseudo « collaboration » avec un grand patronat quie serait « intelligent » et « créatif » comme l’affirme le candidat PCF : au contraire, la prise de contrôle des grande structures financières et productives de France est fondamentale, ce qui implique d’en finir avec tout ce qui détruit la souveraineté nationale et populaire, l’euro et l’UE en tête.

     

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • HALTE A L’USURPATION REACTIONNAIRE DES SYMBOLES OUVRIERS, PATRIOTIQUES ET ANTIFASCISTES ! ( IC.fr - 24/10/21 ) 

           

    HALTE A L’USURPATION REACTIONNAIRE DES SYMBOLES OUVRIERS, PATRIOTIQUES ET ANTIFASCISTES !

    Un appel d’anciens Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P.-M.O.I. et F.T.P.-F.) déterminés à défendre la mémoire du mouvement ouvrier, communiste et antifasciste contre les usurpations.

    L’impudeur des anticommunistes est sans limites. Le Pen avait déjà usurpé au profit de l’extrême droite néo-vichyste, xénophobe, versaillaise et colonialiste, le nom glorieux du Front national, le regroupement unitaire créé par le PCF clandestin sous l’Occupation pour unifier la Résistance, combattre les nazis les armes à la main et baliser la route de ce qui deviendrait par la suite, sous la présidence de Jean Moulin et avec l’engagement total de Jacques Duclos, de Pierre Villon et du PCF tout entier, le Conseil National de la Résistance. Dernièrement, c’est l’aigre « philosophe » anticommuniste Michel Onfray qui a osé récupérer l’expression Front populaire, ce grand mouvement antifasciste unitaire des années 1934-37 dont les communistes français formaient l’aile marchante, pour nommer sa nouvelle revue confusionniste, anticommuniste et d’ultradroite. Voilà maintenant que Christophe Barbier, éditorialiste néolibéral, euro-atlantiste, anticommuniste, ne se contente plus de frimer sur les plateaux médiatiques en arborant une grande écharpe rouge dérobée à la symbolique du mouvement ouvrier : la toute nouvelle revue qu’il parraine prétend insolemment s’intituler Franc-Tireur.

    Monsieur Barbier, nous qui, alors très jeunes, avons rejoint les Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre Immigrée (F.T.P.-M.O.I. directement placée sous les ordres du P.C.F. clandestin), ou bien les Francs-Tireurs et Partisans Français (F.T.P.-F.) placés sous l’autorité politique du Front national pour la liberté et l’indépendance de la France, nous qui avons alors risqué notre vie pour la souveraineté nationale et le progrès humain, comme tant d’autres camarades communistes et non communistes, ouvriers, paysans et intellectuels qui sont morts au combat ou qui ont succombé sous les tortures, nous vous dénions le droit moral de dévoyer la noble appellation de Franc-Tireur pour votre entreprise de dissolution néolibérale et antidémocratique de la France dans l’U.E. supranationale du grand capital arrimée à l’O.T.A.N. Cette « construction » européenne que vous adulez, M. Barbier, flirte avec des pouvoirs fascisants, voire carrément nostalgiques de Hitler, en Europe de l’Est et en Ukraine; cette même U.E. criminalise et cherche à interdire les partis communistes (cf la Résolution néo-maccarthyste du Parlement européen en date du 16 septembre 2018) et le pays de Stalingrad, qui joua pourtant « le rôle principal dans la libération des Français »* ; elle saccage les souverainetés nationales et les acquis sociaux; elle accompagne la marche de l’O.T.A.N. vers une guerre de revanche (un « conflit de haute intensité », dixit le général légionnaire Thierry Burckhardt, chef d’état-major des armées nommé récemment à ce poste par M. Macron) contre ce peuple russe auquel nous devons tant*; de la sorte, l’U.E. est antinomique des valeurs patriotiques, républicaines, antifascistes, internationalistes, progressistes, sociales et populaires qui trouvèrent leur aboutissement en 1945 dans l’indépendance française restaurée et dans les grandes réformes économiques et sociales portées par les ministres communistes d’alors, les Maurice Thorez (nationalisation des Houillères, statut du mineur, statut des fonctionnaires), Ambroise Croizat (Sécurité sociale, retraites par répartition, généralisation des conventions collectives, Code du travail protecteur, comités d’entreprise), Marcel Paul (nationalisation de l’énergie et statut des électriciens-gaziers), sans parler de l’œuvre reconstructrice du physicien communiste Frédéric Joliot-Curie, père du CEA et du nucléaire civil français, ou des travaux des scientifiques communistes Paul Langevin et Henri Wallon jetant les bases de principe d’une Education nationale de qualité pour tous. Bref, la « construction » européenne saccage méthodiquement toutes les avancées de la Libération que démolissent aujourd’hui, sous la férule de la Commission de Bruxelles pilotée par Berlin et supervisée par Washington, les sinistres politiques antidémocratiques appliquées par les gouvernements vassalisés de l’U.E. que servent Christophe Barbier et ses émules : démontage des services publics, délocalisation massive de nos industries, mise en extinction de l’agriculture paysanne et de la pêche artisanale, asphyxie budgétaire de l’hôpital et de l’école publique, report sans fin de l’âge de la retraite, austérité salariale, précarisation galopante du salariat. Sans parler des lois liberticides empilées par les Sarkozy, Hollande, Macron avant tout soucieux de mater les vrais résistants d’aujourd’hui: non pas les défenseurs de l’U.E. en écharpe écarlate, mais tous ceux qui luttent contre l’Europe supranationale capitaliste, sous les plis mêlés des drapeaux rouges et tricolores, aux côtés des syndicalistes de classe et des Gilets jaunes, ou qui travaillent à reconstruire dans notre pays une alternative patriotique et populaire inspirée du programme du C.N.R. intitulé Les Jours heureux.

    Décidément, l’anticommunisme et l’antisoviétisme déchaînés n’y peuvent rien : le souvenir des grandes luttes menées par les Francs-Tireurs communistes, et des magnifiques avancées arrachées avec leur aide par le peuple travailleur de France, est encore si vif que les idéologues anticommunistes sont forcés de récupérer et de dévoyer les mots issus de la tradition ouvrière, antifasciste et communiste, pour tenter de nuire aux classes populaires et à l’indépendance de la nation.

    Comme le disait La Rochefoucauld, « l’hypocrisie est l’hommage que le vice rend à la vertu« … Il n’en faut que protester plus vivement contre cette révision de l’histoire qui falsifie la mémoire pour mieux priver de leur héritage historique les Résistants passés, présents et futurs. Lesquels, tôt ou tard, referont de notre pays cette « France libre, forte, indépendante et heureuse » que les émules de M. Barbier n’ont cessé de piétiner depuis des décennies sous l’égide de la « construction » européenne. 

    *En voyage d’Etat à Moscou en 1944, le général de Gaulle y déclara : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération« . 

    Signataires

    Léon Landini, ancien officier des F.T.P.-M.O.I., grand Mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance décernée par l’Union soviétique, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté des anciens F.T.P.-M.O.I. de Rhône-Alpes, président du Pôle de Renaissance Communiste en France

    Pierre Pranchère, ancien maquisard corrézien des Francs-Tireurs et Partisans Français, Combattant Volontaire de la Résistance, ancien député de la nation, ancien membre du Comité central du Parti communiste français, vice-président du P.R.C.F.

    Hermine Landini-Pulvermacher, ancien agent de liaison des F.T.P.-M.O.I., Chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’Ordre national du Mérite, ancienne secrétaire générale du Groupe communiste à l’Assemblée nationale

    Auxquels s’associent :

    Jean-Pierre Hemmen, fils de Jean Hemmen, Brigadiste d’Espagne, membre de l’Internationale communiste, Fusillé au Mont-Valérien. Jean-Pierre Hemmen a lui-même été réprimé pour avoir refusé de porter l’uniforme sous les ordres du général Speidel, ancien officier nazi promu chef d’état-major de l’O.T.A.N.

    Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant gaulliste, chevalier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance

    Marie-Claire Camus, fille de Raymond Camus (décédé), ancien F.T.P.F. ayant combattu sous les ordres de Charles Tillon (alors chef de file national des F.T.P.) dans les Bouches-du-Rhône

    Nathalie Sage-Pranchère, fille, petite-fille et nièce de Francs-Tireurs et Partisans Français

    Gilda Guibert, agrégée d’histoire, fille de Franc-Tireur et Partisan de la Main-d’œuvre Immigrée, co-rédactrice de la revue Etincelles

    Léon Pulvermacher, ancien interprète à l’O.N.U., Robert Haddad-Parfait, fonctionnaire retraité.

     

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Par Floréal, PRCF – 17 octobre 2021

    Sitôt connu le torpillage par le syndicat anglo-saxon Washington-Londres-Canberra de l’accord intergouvernemental solennel prévoyant la vente de sous-marins français à l’Australie, Macron et l’indéboulonnable ministre Jean-Yves Le Drian* se sont répandus en imprécations contre la « trahison » dont la France venait d’être victime de la part de Canberra, de son ex-métropole britannique et de l’Empire étatsunien. Et en effet, les capitalistes français du commerce d’armes et leur enfant chéri Le Drian avaient de quoi l’avoir mauvaise: de telles « félonies », ourdies avec raffinement dans le dos de Paris, ne se font pas entre « alliés »… 

    Paris a donc pris des « mesures drastiques ». Oh, la France ultra-atlantique de Macron n’est pas allée jusqu’à claquer la porte de l’ « Alliance » atlantique, pas même de son commandement militaire intégré comme avait osé le faire le général de Gaulle en 1966 avec le soutien public du PCF d’alors. Elle n’a pas davantage protesté contre cette étrange UE dominée par Berlin qui n’aura publié au final qu’un tardif communiqué a minima pour calmer l’agitation élyséenne sans désavouer vraiment le vrai maître washingtonien de l’Europe atlantique. Dame, l’UE n’est-elle pas « statutairement » le « partenaire stratégique de l’OTAN » et le suiveur permanent de Washington sur à peu près tous les dossiers mondiaux? Non, Paris a rappelé, PLUSIEURS JOURS DURANT, son ambassadeur en Australie: na, bien attrapés! 

    Eh puis, miracle: Biden et Macron se sont parlé. Le « différend » entre vieux amis est enterré. Washington garde ses milliards australiens, Canberra entre de plain-pied, sous- atomiques US à l’appui dans l’alliance « indopacifique » agressive tournée contre la Chine populaire. Macron peut retourner marquer des pénaltys à domicile. Et tout est vite rentré dans l’ordre de la vassalité atlantique, de la veulerie française étalée au grand jour et de la marche à la guerre impérialiste antichinoise et antirusse que préparent les assoiffés d’hégémonie mondiale de l’impérialisme euro-atlantiste. Sans que, soit dit en passant, les candidats officiels à la course présidentielle, qu’ils soient de droite, d’extrême droite, du centre ou de « gauche », ne s’en offusquent plus que ça… Batailler contre Zemmour ou soutenir « sur des bases de gauche » des manifs policières au fumet fortement factieux est bien plus « vendeur » électoralement… 

    Alors oui, RIEN n’est plus vital, amis et camarades, que de redoubler d’activité pour sortir à temps notre pays de l’UE/OTAN qui précipite le monde (Bretagne comprise, voir ci-dessous) dans un conflit nécessairement exterminateur. 

    Et rien n’urge davantage que de rompre avec cette domination du grand capital sur notre pays humilié qui ne lui apporte plus que camouflets internationaux, délitement social et chute accélérée dans le trou noir de la guerre yanqui mondialisée.

    * Le Drian était déjà le rapporteur « socialiste » qui défendait au Parlement les « plans de programmation militaire » que le grand homme de gauche Mitterrand faisait voter dans les années 80 pour aider Reagan à tenir le bras de fer nucléaire engagé avec l’URSS (1984, « crise des euromissiles » qui aida grandement le social-capitulard  à obtenir le poste de secrétaire général en promettant de faire la paix à tout prix. 

    En outre, Le Drian est aussi, « à domicile », le grand homme des autonomistes bretons; à Rennes, il flirte avec le « girondin breton » Bolloré, pape de la Françafrique et joue ainsi un double jeu raffiné, tonnant à Rennes contre le « jacobinisme » oppressif, tout en présidant, à Paris, aux destinées du complexe militaro-industriel français. Bref, il gagne sur tous les tableaux tandis que le peuple notre pays est, comme les peuples africains, universellement perdant. 

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah devant la prison de Lanemezan – 23 octobre 2021

    Le 24 octobre 2021, Georges Abdallah aura passé 37 ans dans les prisons françaises. Fadi Kassem secrétaire national du PRCF et Georges Gastaud secrétaire national adjoint du PRCF comptent parmi les centaines de personnalités – dont Bruno Gaccio, Robert Guediguian, Corinne Masiero, Toni Negri, Mumia Abu-Jamal, Noam Chomsky ou encore Angela Davis – qui appellent à sa libération et à une manifestation le 23 octobre devant la prison de Lannemezan où il est enfermé.

    Georges Ibrahim Abdallah est un communiste libanais d’origine chrétienne maronite, enfermé en France depuis bientôt 37 ans. Pourquoi ? Comment un Libanais arrêté en 1984 à Lyon est-il encore dans les prisons françaises malgré le fait qu’il soit libérable depuis 22 ans ?

    Enseignant dans le nord du Liban dans les années 70, Georges Abdallah s’engage auprès du peuple palestinien et contre la colonisation. Très jeune, il quitte sa région pour rejoindre la mobilisation contre l’occupation israélienne, notamment au moment des invasions de 1978 et de 1982, dans un Liban alors en pleine guerre. Ces opérations militaires à répétition furent ravageuses et meurtrières pour les populations palestinienne et libanaise. Les bombardements de l’armée israélienne feront des milliers de victimes civiles et la barbarie trouvera son apogée à travers les désormais tristement célèbres massacres des camps de réfugié.e.s palestinien.ne.s de Sabra et Chatila en septembre 1982.

    Dans ce contexte, Georges Abdallah co-fonde les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) qui revendiquent plusieurs opérations sur le sol français dont les exécutions en 1982 de Yacov Barsimentov et Charles Ray, agents du Mossad et de la CIA en activité.

    Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, Georges Abdallah a été condamné à la perpétuité pour complicité d’assassinats à la suite d’un procès politique et criblé d’irrégularités.

    À titre d’exemple, citons le cas de son premier avocat, Jean-Paul Mazurier qui révélera quelques temps après le procès, avoir travaillé pour les Services de renseignements français. Ou encore ces accusations loufoques (officiellement démenties quelques temps plus tard) à l’encontre des frères Abdallah, supposément responsables des attentats de la rue de Rennes à Paris en 1986. Attentats qui serviront à ériger Georges Abdallah en bouc-émissaire dans une période où le pouvoir et les médias de l’époque cherchent un coupable aux attentats sanglants qui font la une des actualités.

    Le procureur réclamera 10 ans d’emprisonnement. Georges Abdallah sera condamné à perpétuité. La justice d’exception tourne à plein régime.

    D’après le droit français, il est éligible à une libération conditionnelle depuis 1999. Pourtant, Georges Abdallah a fait huit demandes de libération. Sans succès.

    En 2013, le tribunal d’application des peines accorde cette libération mais la conditionne à une expulsion vers le Liban. Manuel Valls alors ministre de l’intérieur refuse de signer l’arrêté d’expulsion. Le motif ? Georges Abdallah refuse de se repentir. L’État français poursuit son acharnement. Georges Abdallah restera en prison.

    En mars 2020, Georges Abdallah a reçu pour la troisième fois la visite de M.Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France, cette fois accompagné de Mme Marie-Claude Najm, ministre de la Justice du gouvernement libanais démissionnaire. Lors de cette rencontre, ils ont réaffirmé le soutien de l’État libanais à la libération de Georges Abdallah. Tout comme la mobilisation pour sa libération qui se développe en France depuis plus de 15 ans, mais aussi au Liban où l’attendent sa famille et de nombreux soutiens, en Palestine où il est considéré comme un des 4650 prisonnier-e-s palestinien-ne-s, et dans des dizaines de pays à travers le monde.

    Le 24 octobre 2021, Georges Abdallah aura passé 37 ans dans les prisons françaises. Il est devenu le plus ancien prisonnier politique d’Europe. La veille, le 23 octobre, nous serons plusieurs centaines à nous faire entendre et à exiger sa libération devant la prison de Lannemezan où il est enfermé.

    Aujourd’hui, demander sa libération est une simple exigence de justice !

    Libérez Georges Abdallah !

    Signataires :

    Gilbert Achcar, universitaire
    José Alcala, cinéaste
    Salah Amokrane, militant pour l’égalité, Toulouse
    L’AntiStream, streameur 
    Raphaël Arnault, porte parole de la Jeune Garde
    Nathalie Arthaud, porte parole de Lutte Ouvrière, candidate à l’élection présidentielle
    Jean Asselmeyer, cinéaste
    Marie-Laurence Attias, productrice
    Clémentine Autain, Députée de Seine Saint Denis
    Olivier Azam, cinéaste
    Jean-Christophe Bailly, philosophe
    Francis Balay, président d’Alternatives Mutualistes
    Étienne Balibar, philosophe 
    Ludivine Bantigny, historienne
    Frank Barat, journaliste
    Pierre Barbancey, grand reporter 
    Pierre-Emmanuel Barré, humoriste 
    Jean-Pierre Bastid, cinéaste
    Yves Baumgarten, philosophe
    Tareq Ben Yakhlef, scénariste et peintre
    Esther Benbassa, sénatrice écologiste, Paris
    Farid Bennaï, militant FUIQP
    Amal Bentounsi, Urgence la police assassine
    Véronique Bergen, écrivaine
    Antonin Bernanos, militant antifasciste 
    Geneviève Bernanos, Collectif des Mères Solidaires 
    Yves Bernanos, réalisateur
    Judith Bernard, metteuse en scène
    Colette Berthes, auteure
    Alain Bertho, professeur émérite d’anthropologie 
    Olivier Besancenot, porte parole du NPA 
    Bicheyte, streameuse 
    Laurent Binet, écrivain
    Julien Blaine, poète
    Matthieu Bolle-Reddat, syndicaliste et cheminot
    Jean-Denis Bonan, cinéaste
    Irène Bonnaud, Metteuse en scène
    Eric Bocquet, sénateur CRCE du Nord 
    Saïd Bouamama, sociologue 
    Alima Boumediene Thiéry, avocate 
    Youssef Boussoumah, QG décolonial 
    Mustapha Boutadjine, Artiste plasticien
    Houria Bouteldja, QG décolonial 
    José Bové, ancien député européen 
    Youcef Brakni, militant décolonial 
    Rony Brauman, médecin, essayiste
    Alain Brossat, philosophe
    Alain Bruneel, député communiste du Nord
    Marie-Georges Buffet, député de Seine Saint Denis, ancienne ministre
    François Burgat, politologue
    Sylvie Buscail, ciné 32 
    Viviane Candas, cinéaste
    Pierre Carles, cinéaste 
    Laurent Cauwet, éditeur
    Dominique Cerf, artiste
    Leïla Chaïbi, Députée Européenne
    Pierre Chaillan, journaliste 
    Christian Champiré, maire de Grenay 62
    Sandrine-Malika Charlemagne, auteure- vidéaste
    André Chassaigne, Député
    Yann Cherruault, rédacteur en chef de IHH Magazine
    Pierre Chopinaud, écrivain
    Laurence Cohen, sénatrice du Val de Marne
    Marie-France Cohen-Solal, AFPS
    El Comunero, Chants de luttes de la République Espagnole
    Contreuphorie, vidéaste
    Claudine Cordani, autrice, pionnière en justice et ex journaliste
    Philippe Corcuff, politiste 
    Enzo Cormann, écrivain 
    Annick Coupé, syndicaliste et altermondialiste
    Léon Cremieux, syndicaliste
    Alexis Cukier, philosophe
    Laurence De Cock, historienne
    Sameh Dellaï, Enseignante. Université Paris 8.
    Chloé Delaume, écrivaine
    Justin Delareux, artiste, auteur
    Benoît Delepine, cinéaste 
    Elsa Diaz Torres, conseillère municipale de Melle
    Thierry Discepolo, Editions Agone
    Arnaud Dolidier, historien
    Alexandra Dols, réalisatrice, auteure
    Elsa Dorlin, Philosophe
    Pierre Douillard Lefevre, essayiste
    Charlotte Dugrand, éditions Libertalia 
    Ali El Baz, militant de l’immigration
    Annie Ernaux, écrivain
    Marie-Christine Etelin, avocat honoraire
    Christian Etelin, avocat 
    Mireille Fanon Mendès-France, consultante, ex experte ONU 
    Nina Faure, réalisatrice 
    Sonia Fayman, sociologue, UJFP
    Pedro Fidalgo, cinéaste
    Gérard Filoche, inspecteur du travail retraité
    Georges Franco, artiste peintre 
    Alain Frappier, auteur-illustrateur
    Désirée Frappier, autrice et scénariste
    Bruno Gaccio, scénariste, auteur, traducteur 
    Jacques Gaillot, évêque 
    Jean-Luc Galvan, réalisateur et militant de la France Insoumise
    Anne de Galzain, réalisatrice
    Jean-Jacques Gandini, avocat honoraire, essayiste 
    Isabelle Garo, philosophe
    Remo Gary, chanteur 
    Georges Gastaud, philosophe, secrétaire national adjoint du PRCF 
    Florence Gauthier, Historienne
    Fanny Gayard, metteuse en scène
    Sylvain George, cinéaste
    François Gèze, éditeur
    Denis Gheerbrant, cinéaste
    Noël Godin, entarteur et auteur m
    Dominique Grange, chanteuse engagée
    Jean Greisamer, campagne BDS
    Alain Gresh, journaliste 
    Laurent Grisel, écrivain
    Robert Guediguian, cinéaste 
    Salah Guemriche, essayiste et romancier, ancien journaliste
    Daniel Guerrier,  Spartacus 
    Caroline Guibet Lafaye, philosophe
    Thierry Guichard, critique
    Xavier Guignard, politiste
    Thierry Guitard, illustrateur
    Habibitch, danseuse et activiste 
    Salah Hamouri, avocat Franco Palestinien 
    Charles Hoareau, président de l’ANC
    Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de Regards 
    Chantal Jaquet, philosophe
    Matthieu Jeuland, Collectif Vacarme(s) Films 
    Julia Joerin, politologue 
    Compagnie Jolie môme
    Pierre Josse, journaliste
    Alain Jugnon, philosophe
    Assia El Kasmi, éditrice
    Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF 
    Sarah Katz, ism France 
    Anasse Kazib, cheminot, candidat de Révolution Permanente à l’élection présidentielle
    Jacques Kebadian, cinéaste
    Pierre Khalfa, économiste m
    Jacques Kmieciak, journaliste
    Kolin Kobayashi, Journaliste- écrivain
    Aurore Koechlin, sociologue
    Arkani Korvo, vidéaste
    Stathis Kouvelakis, philosophe
    Hubert Krivine, physicien
    Daniel Kupferstein, réalisateur
    Thomas Lacoste, cinéaste et Directeur de la Bande Passante
    Annie Lacroix-Riz, historienne
    Arlette Laguiller, militante de Lutte Ouvrière, ancienne députée européenne
    Fahima Laidoudi, militante internationaliste des quartiers populaires
    Anne-marie Lallement, cinéaste et écrivaine  
    Leopold Lambert, rédacteur en chef de The Funambulist
    Michel Larive, député de la 2em circonscription de L’Ariège
    Mathilde Larrère, historienne
    Pierre Laurent, sénateur de Paris
    Stéphane Lavignotte, Pasteur 
    Sylvain Lazarus, anthropologue
    Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire 
    Benjamin Legrand, romancier et scénariste
    Nicole Lefevre, coordination nationale UJFP 
    Suzanne Le Manceau, militante
    Claude Léostic, AFPS 
    Simon Le Roulley, sociologue et éditeur 
    Pierre Linguanotto, cinéaste
    Frederic Lordon, économiste et philosophe 
    Sergi Lopez, acteur
    Agnès Louis-Méric, Militante pour les droits des migrants
    Seloua Luste Boulbina, Philosophe
    Noël Mamere, journaliste et homme politique
    Bachar Mar-Khalifé, musicien
    Tom Martin, collectif Palestine Vaincra 
    Corinne Masiero, actrice
    Federica Matta, artiste
    Odile Maurin, militante associative
    Nathalie Menigon, ancienne prisonnière politique d’Action Directe 
    Daniel Mermet, journaliste
    Madjid Messaoudene, militant antiraciste 
    Miriana Mislov, écrivaine
    Feiza Ben Mohamed, journaliste
    Gérard Mordillat, auteur et scénariste
    Alain Naze, philosophe
    Toni Negri, philosophe
    Olivier Neveux, universitaire 
    Julien « Joules » Nicollet, chanteur, activiste
    NnoMan, photo journaliste 
    Pedro Da Nobrega, militant, cadre (l’Huma)
    Nicolas Norrito,  Libertalia
    Perrine Olff-Rastergar, porte parole du collectif Judéo Arabe et citoyen pour la Palestine
    Younous Omarjee, Député Européen, France
    Remi-Kenzo Pagès, journaliste
    Ugo Palheta, sociologue 
    Jean-Baptiste Para, écrivain, traducteur
    Christiane Passevant, chroniques rebelles de Radio Libertaire
    Patchwork, vidémaste 
    Ndella Paye Diouf, militante afroféministe et antiraciste 
    Antoine Pereñiguez, Directeur de cinémas
    Mireille Perrier, actrice, metteur en scène
    Armelle Pertus, porte parole de la campagne de Philippe Poutou
    Philippe de Pierpont, cinéaste 
    Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien 
    Dominique Poirré, chercheuse
    Alain Pojolat, syndicaliste et militant 
    Christine Poupin, porte parole du NPA
    Philippe Poutou, porte parole du NPA, candidat à l’élection présidentielle
    Christian Prigent, écrivain
    Nadège Prugnard, autrice, metteuse en scène
    Serge Quadruppani, auteur, traducteur
    Natalie Quintane, auteure
    Gaël Quirante, militant et syndicaliste
    Lissell Quiroz, Universitaire, études Latino-américaine
    Tancrède Ramonet, cinéaste
    Judith Revel, philosophe
    Mathieu Rigouste, membre de la plateforme enquetecritique.org
    Bernard Ripert, avocat 
    André Rober, artiste, poète, éditeur
    Gaël Roblin, conseiller municipal de Guingamp 
    Anne Roche, universitaire
    Adeline Rosenstein, comédienne, metteuse en scène
    Jean-Marc Rouillan, ancien prisonnier politique d’Action Directe 
    Pierre Rousset, militant associatif
    Liliane Rovère, comédienne 
    Alain Ruscio, historien
    Jean-Jacques Rue, cinémas Utopia
    Elodie Safaris, journaliste 
    Julien Salingue, Docteur en science politique
    Pauline Salingue, porte parole du NPA
    Pascal Salvoldelli, sénateur du Val de Marne du groupe CRCE
    Catherine Samary, économiste
    Kahena Sanaâ, artiste et enseignante
    Manu Scordia, dessinateur
    Éric Sevault, Editions Smolny
    Danielle Simonnet, conseillère de Paris 
    Skalpel, rappeur
    Michel Surya, écrivain, philosophe
    Michèle Sibony, membre de l’UJFP
    Thomas Sommer-Houdeville, enseignant chercheur
    Omar Slaouti, militant antiraciste
    Pierre Stambul, porte parole de l’UJFP
    Michel Staszewski, UJFP
    Alessandro Stella, universitaire et militant 
    Taoufiq Tahani, universitaire, président d’honneur de l’AFPS 
    Tardi, dessinateur 
    Pierre Tevanian, philosophe
    Julien Théry, historien
    Aurélie Trouvé, économiste, membre d’ ATTAC
    Francoise Vergès, politologue et militante féministe décoloniale
    Thomas Vescovi, chercheur indépendant
    Dominique Vidal, journaliste et historien
    Marie-Pierre Vieu, éditrice
    Nicolas Wadimoff, producteur et réalisateur
    Guillaume Wagner, précaire anonyme
    Dror Warschawski, chercheur
    Francis Wurtz, ancien député au parlement européen
    Yannis Youlountas, cinéaste, écrivain
    Hela Yousfi, maître de conférence, Université Paris Dauphine
    Jean-Claude Zancarini, historien
    Michelle Zancarini-Fournel, historienne
    Olivia Zemor, CAPJPO- Europalestine
    Dominique Ziegler, metteur en scène, auteur
    VII, rappeur

    Internationale
    Nahla Abdo, Carleton University, Ottawa, Canada
    Rabab Abdulhadi, professor, San Francisco. USA
    Mumia Abu-Jamal, prisonnier politique. USA 
    Flora Aco Gonzales, travailleuse de la fonction publique réintégrée et militante du Mouvement des Travailleurs pour le Socialisme (MTS) Mexique
    Abderazac Adel, universitaire, Algérie
    Von Allan in Ottawa, Ontario, Canada
    Brigitte Asdonk, Berlin, Allemagne 
    Max Ajil, écrivain et activiste. USA
    Tariq Ali, historien et militant, England 
    Ameyalli Amador, travailleuse de la fonction publique réintégrée. Mexique
    Ángel Arias, sociologue et membre de la direction de la Ligue des Travailleurs pour le Socialisme (LTS), Uruguay
    Sebastián Artigas, membre de la famille d’un disparu de la dictature militaire, Uruguay
    Sion Assidon, ancien détenu politique, Maroc 
    Diane Assunção, membre de la direction du mouvement révolutionnaire des travailleurs (MRT) Brésil
    Ron Augustin, éditeur, Belgique 
    Paola Bacchetta, universitaire, Berkeley
    Khaled Barakat, écrivain et activiste, Palestine
    Pernando Barrena, Député Européen, Pays basque
    Jorge Barrientes Valverde, professeur de l’Université, Costa Rica
    Alejandrina Barry, enfant de disparu et ex députée de la ville de Buenos Aires, Argentine
    Hocine Belalloufi, Essayiste, Algerie
    Omar Benderra, économiste, Algérie 
    Gabi Bieberstein, Attac-Rat, Allemagne
    Audrey Bomse, National Lawyers Guild (USA)
    Bill Bowring, président European lawyers for Democraty and human rights international secretary, UK
    Myriam Bregman, ex députée de la ville de Buenos Aires et candidate à députée nationale, Argentine
    Mario Caballero, pour la direction du Mouvement des Travailleurs pour le Socialisme (MTS) Mexique
    Carlotta Caciagli, post-doctorate, Politecnico, Italie
    Marcella Campos, membre de la direction de l’opposition à la majorité du Syndicat des enseignants de Sao Paulo, Brésil
    Nancy Cazares, ancienne prisonnière politique, militante du mouvement des Travailleurs pour le Socialisme (MTS) Mexique
    Nicolás Del Caño, ex député national et candidat à député pour la région de Buenos Aires, Argentine
    Christian Castillo, membre de la direction du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS), Argentine
    Nahla Chahal, Rédactrice en chef d’Assafir Al-Arabi, Liban
    Noam Chomsky, professor emeritus MIT, professor University of Arizona. Tucson. Arizona. USA
    Alessandra Ciattini, anthropologue, ex professeur à l’université la Sapienza, Italie
    Irene Clausen, active in Boykot Israel and Internationalt Forum, Danemark
    Éric Clémens, philosophe, Belgique
    Allen Cordero Ulate, professeur retraité de l’Université du Costa Rica et activiste
    Liliana Cordova Kaczerginski, membre fondatrice de l’IJAN, Espagne
    Noah Cohen, Cambridge, Massachusetts, US
    Marjorie Cohn, professor emerita at T. Jefferson school of Law. Former president of the National Lawyers Guild. USA 
    Jeffrey Cooper, retired History Professor,member of Jewish Voice for Peace-Los Angeles
    Aurora D’Agostino, lawyers in Padua. Democratic Jurists member. Italy
    Clare Daly, Députée Européenne, Irlande
    Angela Y. Davis, Professor Emerita UC Santa Cruz. Oakland, CA 
    Gianni Del Santa, post-doctorat, Ecole Normale Supérieure de Firenze, Italie
    Claudio Dellecarbonara, travailleur du métro et député régional à Buenos Aires, Argentine
    Nicolas Dot-Pouillard, chercheur en sciences politiques, Beyrouth, Liban
    Milad Al Dwaihi, ingénieur Multimédia, Liban 
    Josselyn Espinosa, Collectif féministe et LGTBI Pan Y Rosas, Mexico, Mexique
    Salem Estrada, enseignante et ex candidate à « députée de Mexico » pour le Mouvement des Travailleurs pout le Socialisme (MTS) Mexique
    Esteban Fernández, membre de la direction de l’Organisation Socialiste Révolutionnaire (OSR), Costa Rica
    Barbara Funes, directrice de la publication du journal La Izquierda Diaro, Mexique.
    Patricia Galvao, collectif féministe Pao e Rosas, Brésil
    André Gazut, Réalisateur, Genève
    Burhan Ghanayem, community leader Durham. England
    Mattia Giampaolo, universitaire, université La Sapienza, Italie
    Terri Ginsberg, film scholar, New York city, USA 
    Iside Gjergji, universitaire, centre d’études sociales de Coimbra, Italie
    Raúl Godoy, ouvrier de Zanon et député régional à Neuquén, Argentine
    Krish Govender, National Executive Member of National Association of Democratic lawyers. Durban. South Africa
    José Gusmão, Député Européen, Portugal
    Iskandar Habash, écrivain, Palestine
    Jalal El Hakmaoui, Universitaire, poète, Maroc
    Sami Hawwat, chanteur et compositeur , Liban
    Miriam Hernandez, travailleuse de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) et ex candidate à « députée de Mexico » pour le Mouvement des Travailleurs pour le Socialisme (MTS) Mexique
    Rosa Lila Herrera Zavaleta, historienne, Université du Costa Rica
    Samah Idriss, Éditeur du magazine Al Adab et fondateur de la campagne de boycott des supporters d’Israël au Liban
    Jo Iosbaker, Freedom road organization. Chicago. US 
    Samah Jabr, auteur et psychiatre, Palestine
    Adrián Jaén España, sociologue et chercheur universitaire, Costa Rica
    Michael Jagitsch, spécialiste du travail social, Frankfurt, Allemagne
    Mahmoud Jemni, Cinéaste, Tunisie
    Afifa Karaké, Enseignante et militante dans la campagne de boycott des supporters d’Israël au Liban. Beyrouth 
    Charlotte Kates, coordinatrice internationale de Samidoun, Canada
    Hanna Kawas, Chair, Canada Palestine Association, Canada
    Sara Kershnar, membre fondatrice de l’IJAN, Executive director NLG SF. USA. 
    John King, composer /musician, New York city, USA
    David Klein, professor California State Université Northridge, USA
    Paul Larudee, Free Palestine Movement, USA
    Carlos Latuff, caricaturiste, Brésil 
    Stephen Laudig, J. D, Member united states Supreme Court Bar. National Lawyers Guild. USA 
    Michaël Letwin, Jews for Palestinian Right of return and labor for Palestine, USA
    Lorenzo Lodi, universitaire, Ecole Normale Supérieure de Firenze, Italie
    Francisco Louçã, économiste, Lisbonne, Portugal
    Ilana Machover, UK
    Moëz Majed, Poète, Tunisie 
    Paul Makhlouf, journaliste, Liban
    Ibrahim Mark ,Vice President  African Bar Association On behalf of African Bar Abuja, Nigeria
    Rania Masri, PHD location. Beyrouth, Liban
    Marisa Matias, Députée Européenne, Portugal
    Elizabeth Meerman, Hamburg, Allemagne
    Ethan Mitchell – Co-Chair, Anti-Imperialist  Alliance – Ottawa, USA
    David Morera Herrera, sociologue et enseignant à l’Université Nationale, Costa Rica
    Adie Mormech, Manchester Palestine action, UK 
    Shirine Moussa, journaliste et animatrice radio, Syrie
    Bill Mullen, Indiana, USA 
    Osamu Nishitani, philosophe, Japon
    Suhey Ochoa, collectif féministe Pan y Rosas, Uruguay
    Claudia Omoregie, Allemagne 
    Pablo Oprinari, coordinateur de la revue Ideas de Izquierda, Mexique
    Alex Osorio, ancien prisonnier politique, militant du Mouvement des Travailleurs pour le Socialisme (MTS) Mexique
    Marcello Pablito, membre de la direction des comités de base du Syndicat des Travailleurs de l’Université de Sao Paulo, Brésil
    Étienne Pailhes, Bruxelles, Belgique
    David M. Palumbo-Liu, Jean M. Pitzer professor of Anthropology and history. Pitzer College. California. USA
    Ilan Pappe, Director The European Center for Palestine Studies, University of Exeter, UK
    Fernando Peluci, membre de la direction du syndicat des travailleurs du métro de Sao Paulo. Brésil
    Jeff Pekrul –  San Francisco, California USA
    Christiana Palabay, Karapatan, Philippines
    Jeff Pekrul, San Francisco, USA
    Manu Pineda, Député Européen, Espagne
    Matteo Pirazzoli, universitaire, collège San Carlo de Modena. Italie
    Franklin Quesada Campos, delegué syndical CGT, Costa Rica
    Fernanda Quirós, collectif féministe Pan y Rosas, Costa Rica
    Eulàlia Reguant, députée de la CUP, Catalogne
    Marilla Rocha, membre de la direction du Syndicat des Travailleurs du métro de Sao Paulo. Brésil
    Gonzalo Adrian Rojas, universitaire, professeur à l’Université Fédérale de Campina Grande. Brésil
    Karina Rojas, collectif féministe Pan y Rosas, Uruguay
    Maggie Ronayne, lecturer in Archeology, national University of Ireland. Galway. Ireland 
    William Ruhm, BDS, Boston, US 
    Pierre Abi Saab, journaliste d’Al Akhbar, Beyrouth 
    Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP, Palestine
    Martha L. Schmidt, LL.M., J.D., Co-chair, Human, USA
    Fernand Schmitz, avocat, Bruxelles 
    Daniel A Segal, professor of Anthropology and history. Pitzer College. California. USA 
    Alejandra Sepulveda, travailleuse de la fonction publique réintégrée. Mexique
    Grace Serrano, membre de la direction du Parti Révolutionnaire des Travailleurs (PRT), Costa Rica
    Cristina Silva, directrice de publication du journal Esquerda Diario, Brésil
    Lenore Sheridan, NorCal Ism. USA 
    Alda Sousa, Porto, Portugal 
    Bhaskar Sunkara, editor Jacobin magazine, USA
    Hasan Tarique Chowdhury. Joint Secretary General of the Democratic Lawyers Association of Bangladesh, Bangladesh
    Habib Tengour, poète et universitaire, Algérie
    Ruth Tenne, London, UK
    Socorro Trejos, membre du comité exécutif du Bloc pour le Logement, Costa Rica
    Giacomo Turci, directeur du journal La Voce Dell Lotte, Italie
    Satoshi Ukai, philosophe, Japon
    Ricardo Vaz, Venezuelanalysis, Merida, Venezuela
    Cura Vidal Aragonès, député de la CUP, Catalogne
    Alejandro Vilca, éboueur et député régional à Jujuy, Argentine
    Tara Villasenor, Collectif féministe et LGTBI Pan Y Rosas, Mexico, Mexique
    Mick Wallace, Député Européen, Irlande
    Michel Warschawski, homme politique israélien
    Larry Wasslen, Rosa Luxembourg Club, Ottawa, Ontario, Canada
    Peter Weispfenning, Allemagne
    Owen Woodcock, uprooted and rising Boston. Boston USA
    Grup Yorum, Turquie
    Zerocalcare, auteur de Bande dessinée, Italie
    Erica Ziegler, Universitaire,
    Jean Ziegler, universitaire, Suisse 

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique