• Il est des choses intéressantes que l’on peut mesurer parfois lorsque l’on accepte de se perdre dans les méandres de Twitter… Ce qu’à fait un de nos lecteurs qui nous relatent sa « découverte ».

    « En divaguant sur twitter, de conversations en conversations…. je suis tombé sur les comptes de l’armée française. C’est qu’elle en a plusieurs, en vérité elle en a même beaucoup.

    Intrigué j’ai lu ce qu’elle gazouille sur ce réseau social. Je me suis vite rendu compte qu’elle avait son mot-clef (« hashtag ») préféré! lequel? Je vous le donne en mille : #hauteintensite !

    J’ai donc effectué une recherche à partir de ce mot dans Twitter et vous avez quantité de messages qui reprend ce mot clef et qui provient de l’armée bien sûr!

    Sur Twitter, la propagande de guerre à haute intensité du chef d’état major Burkhard. ( IC.fr - 23/10/21 )https://twitter.com/hashtag/HauteIntensite

    Avec des exercices et autres communications du genre

    J’ai poussé la curiosité à classer les messages qui apparaissaient avec ce mot-clef par ordre du plus récent au plus ancien et l’on peut donc dater avec précisions que son premier emploi (par l’armée) date du 14 octobre 2019. Suivra la prise de fonction du général Burkhard qui l’instaurera comme mot d’ordre et comme message de propagande belliqueuse donc (qu’on peut dater comme étant instauré et généralisé à partir de juin 2020). »

    Derrière ce mot clé, une propagande pour rendre si ce n’est populaire au moins habituelle que l’armée française serait faite non pas pour défendre la Nation, mais pour faire la guerre à haute intensité. Mais qu’est ce que c’est que la guerre à haute intensité. Et bien c’est la confrontation militaire engageant tous les moyens d’un pays contre un autre. La grande boucherie façon 14-18 !

    Cela ne nous étonnera pas, puisque nous avons alertés sur ce danger il y a maintenant un certain temps (voir par exemple l’alerte suivante : LA DÉFENSE DE LA PAIX MONDIALE, ENJEU CENTRAL DU COMBAT FRANCHEMENT COMMUNISTE, PATRIOTIQUE ET INTERNATIONALISTE D’AUJOURD’HUI – par Georges Gastaud), mais c’est une preuve très concrète des funestes projets qu’à la macronie et l’état major français et du changement de doctrine militaire français, à tout le moins dans sa communication. Un changement dicté directement par les ordres de l’OTAN, c’est à dire de Washington, dressant l’ dans une confrontation militaire de plus en plus directe contre la Russie et la Chine.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le Vol de Piatakov : une lecture de Georges Gastaud
    Dans ce dialogue autour du livre « Le Vol de Piatakov : la collaboration tactique entre Trotsky et les nazis », Georges Gastaud commence à saluer la résolution d’une question historique, celle de la confirmation par d’autres sources corroborantes et indéniables de l’accusation majeure portée au second procès de Moscou (janvier 1937) au sujet de la collaboration, fût-elle essentiellement tactique et non stratégique, entre Trotsky et les nazis. Gastaud va jusqu’à comparer cette démarche, pour sa rigueur démonstrative, avec la résolution, trois cents ans après son énonciation, du théorème de Fermat. S’ensuit un dialogue avec l’éditeur (Aymeric Monville) sur la signification et les impasses du trotskysme au plan théorique, des illusions autour de la révolution permanente jusqu’au rôle objectif du trotskysme dans le soutien à l’euro-sociale-démocratie via le mot d’ordre, déjà condamné par Lénine en son temps, des « Etats-Unis d’Europe ».

     

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

     
    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • A Lyon, mobilisés contre le fascisme ce 23 octobre #23OctobreLyon #StopExtremeDroite. ( IC.fr - 24/10/21 )

    Alors que les agressions et violences fascistes de groupes d’extrême droite se multiplient avec le silence et la passivité complice du régime Macron, ce 23 octobre 2021 est une journée de mobilisation antifasciste. Un appel collectif à manifester a été lancé, auquel le PRCF a fait part de son soutien.

    Rappelons que la commission d’enquête sur les groupuscules d’extrême droite en France a largement documenté il y a maintenant deux années que les berges de la Saône sont un berceau dangereux de groupes violents d’extrême droite. Les violences n’ont depuis cessé de se multiplier. Après l’attaque de la librairie La Plume Noire au printemps deux semaines après la dissolution de génération identitaire, une première manifestation scandaleusement interdite par la préfecture s’était tenue le 3 avril. Prefecture qui n’a depuis rien fait contre les locaux du dangereux groupe fasciste, La Traboule et l’Agogé.

    Ce 23 octobre, la manifestation partira de la place Bellecour pour rallier la place des Terreaux en passant par le Vieux Lyon, quartier que l’extrême droite prétend s’approprier. La capitale de la résistance assuremment ne laissera pas faire. Les militants du PRCF du Rhône, et alentours se sont organisés pour être présents.


    L’appel : À Lyon le 23 octobre, manifestons contre les violences de l’extrême droite !

    Depuis maintenant plus de 10 ans, Lyon subit de multiples agressions de l’extrême droite et peut être considérée comme un « laboratoire ». Un large collectif de personnalités du monde syndical, associatif, politique ou intellectuel et d’organisations appellent à une manifestation le samedi 23 octobre 2021 à 14h30 place Bellecour à Lyon. « Il est temps d’inverser la situation. Notre devoir, à toutes et tous, est de les faire reculer. »

    Lyon, considérée comme un « laboratoire de l’extrême droite », depuis maintenant plus de 10 ans, subit de multiples agressions de l’extrême droite (attaques racistes, islamophobes, antisémites, attaques au couteau, attaques de manifestations, attaques de librairies, attaques LGBTIphobes, etc…).

    Nous avons constaté ces derniers jours, à Lyon et ailleurs, ces dernières semaines, une accélération de ces violences, allant même jusqu’au projet d’attentats.

    La situation lyonnaise, que nous dénonçons depuis plusieurs années, est en train de s’étendre sur l’ensemble du territoire.

    L’extrême-droitisation des discours, du champ politique et médiatique a une immense responsabilité, et ce jusqu’au gouvernement.

    La surreprésentation de personnages comme Zemmour ou Le Pen a une répercussion directe dans nos rues. Les théories racistes comme le « grand remplacement » servent de motivations concrètes, pour les terroristes d’extrême droite, à multiplier les attaques, voire à projeter des attentats.

    Plus localement, la Préfecture exerce un jeu trouble, en laissant se développer la fachosphère, à travers l’existence de locaux comme « La Traboule » et « l’Agogé », situés dans le Vieux Lyon, point de départ de la majorité des attaques.

    L’extrême droite est autorisée à manifester où elle le souhaite dans Lyon, alors qu’il est interdit aux manifestations LGBTI, féministes et antiracistes de passer dans le Vieux-Lyon.

    Les attaques menées par l’extrême droite, que les victimes aient porté plainte ou non, ne débouchent jamais sur des condamnations alors que la répression continue à s’exercer sur les militants antifascistes. Forts de leur impunité, ces groupuscules d’extrême-droite vont jusqu’à revendiquer leurs attaques.

    Il est temps d’inverser la situation. Notre devoir, à toutes et tous, est de les faire reculer.

    Déterminé.e.s à défendre nos libertés et à obtenir la fermeture des locaux fascistes : toutes et tous dans la rue à Lyon le samedi 23 Octobre !

    Liste des organisateurs de la manifestation

    CGT 69 / FSU 69 / UCL / NPA / Ensemble / PG / FI / Planning Familial / Jeune Garde / Alternatiba / Collectif Justice Pour Mehdi / Unité Communiste / UNEF / CNT educ / CNT SO / Solidaires Rhones / JC / PCF

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • « Si quelqu’un a un problème avec les valeurs de la République, ça peut être possible sur le plan démocratique, en tant que citoyen français, par contre ce n’est pas possible en tant que fonctionnaire de la République »

    « Si vous voulez devenir plombier et que vous avez un problème avec les tuyaux, vous choisissez un autre métier. Il faut en faire un autre. Si vous devenez professeur, vous transmettez les valeurs de la République. Et si vous ne les transmettez pas et si même vous militez contre les valeurs de la République, éventuellement sortez de ce métier, parce que vous vous êtes trompés à un moment donné ».

    Jean Michel Blanquer, laissant penser que les attentats contre les enseignants seraient au moins en partie de leur responsabilité.

    Blanquer Démission !


    Une fois de plus, Jean-Michel Blanquer insulte les enseignants de France. La fois de trop : il y a des limites à tout, même à l’indécence et à l’indignité, et Blanquer les a franchies depuis bien longtemps.

    Il y a quelques jours, le pays se souvenait avec émotion de Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie compétent et courageux assassiné pour avoir parfaitement fait son métier. Il a payé de sa vie d’avoir enseigné, donc par essence d’avoir transmis en toute indépendance intellectuelle les valeurs de la République Française. Il a rejoint la trop longue liste des héros illustres ou anonymes qui, par leur courage, ont défendu avec leur sang la République.

    Ces valeurs de la République dont se gargarise avec indécence le sinistre Blanquer, courageux pourfendeur « d’islamo-gauchistes », notre peuple les a inscrites sur les frontons de nos mairies et de nos écoles en les arrachant à la Réaction au prix du sang à Valmy.

    Ces valeurs ne sont pas des Idées mortes, concepts froids dans les mains de politiciens sans morale. Elles sont nées de l’indépendance intellectuelles des grands Esprits des Lumières suivant le chemin des Savants de la Renaissance et des Sages antiques. Elles se sont incarnées par l’engagement révolutionnaire du Peuple de savetiers et de sans-culottes qui bouta l’alliance du Sabre et du Goupillon hors de France avec leurs fourches et leurs tripes.

    Ces valeurs sont notre héritage immortel.

    Elles nous sont transmises par des générations de résistants qui, par leur engagement, leur courage et leur dévouement, en ont entretenu les Lumières. De l’exil de Victor Hugo au courage juvénile du communiste Guy Môquet, elles sont nombreuses les voix courageuses qui se sont élevées pour les défendre. Même dans les ténèbres de la plus noire des nuits, du Mur des Fédérés au ravin de la mort du Struthof dans lequel les nazis exterminaient les déportes Nacht und Nebel – le plus souvent communistes –, ces Lumières ne se sont jamais éteintes.

    Les courtisans, les collaborateurs, les réactionnaires, en tout temps et en tous lieux, ont fait montre de leur haine de la République de son Esprit, de ses Valeurs. De Louis XVI (dont Macron estime que le peuple de France n’a pas voulu la mort) à Pétain en passant par Thiers, drapés dans les apparences de l’Etat, ils ont poignardé Marat, décapité Robespierre, exilé Hugo, massacré les Communards, assassiné Jaurès, fusillé Zay, Môquet et Politzer. 

    Non monsieur Blanquer, les valeurs de la République ne sont pas les vôtres ! Toute votre écoeurante action au ministère de l’Education Nationale le démontre :

    • Destruction des diplômes nationaux anonyme, fermant ainsi les portes de l’Enseignement supérieur aux enfants des classes populaires, nos enfants ;
    • Mise en concurrence des établissement scolaires, avec la volonté déclarée de faire recruter les enseignants par les chefs d’établissement, instaurant la concurrence totalement faussée entre les écoles au nom des dogmes européistes ;
    • Suppression de milliers de postes de professeurs titulaire et démantèlement des concours d’enseignement ainsi que du contrôle paritaire des carrières au profit de la la courtisanerie.

    C’est ainsi l’Egalité d’accès à l’Education et l’égalité de traitement des agents et le Mérite républicain qui sont mis à mal.

    • Répression sans précédent de l’action syndicale, que ce soit celle des agents, ou celle des lycéens lorsqu’ils se mobilisent par la grève ou la manifestation comme le leur garantit la Constitution . 
    • Volonté de museler la parole dans la communauté éducative, par l’article Premier de la mal-nommée « Loi sur l’Ecole de la Confiance », par les injonctions incessantes au corps professoral comme celles leur commandant de repérer les « frondes contre les mesures gouvernementales » et exigeant d’eux de se transformer en délateurs devant repérer les situations de « radicalisation politique et sociale ».

    C’est ainsi la Liberté, qu’elle soit de d’expression ou de conscience- qui est attaquée.

    Les images glaçantes de lycéen agenouillés mains sur la tête, jamais revues en France depuis l’Occupation marquent le ministère Blanquer du sceau de la honte.

    • Coupes sombres dans le budget public quand l’enseignement privé et confessionnel a vu son budget sans cesse abondé.
    • Non-remise en cause du Concordat qui fait de l’Alsace et de la Lorraine des territoires de la République dans lesquels la Laïcité n’a pas le droit de cité.
    • Campagne d’affichage confondant sciemment couleur de peau et religion, instrumentalisant ainsi la Laïcité comme un outil de propagande démagogique contre nos concitoyens dont les prénoms n’appartiendraient pas au calendrier catholique.

    C’est ainsi la Laïcité qui a été manipulée, instrumentalisée, abimée.

    • Et enfin gestion obscurantiste et égoïste de la Pandémie de Covid. Négation des contaminations au sein des écoles, contre toutes les évidences scientifiques, surdité aux demandes du Conseil Scientifique demandant la mise en place de procédures de protection robustes mais parfois coûteuses, renvoi à la responsabilité individuel au mépris de l’action collective, au risque d’amplifier les vagues épidémiques et, en accélérant la contagion, de mettre en danger la vie de nos concitoyens les plus exposés.

    Blanquer démission. ( IC.fr - 22/10/21 )

    C’est ainsi la Fraternité qui a été piétinée

    Au delà de ces régressions constatées – elles sont graves et nombreuses-, les discours M. Blanquer démontrent une véritable volonté de pointer du doigt et de diviser en cherchant des ennemis de l’intérieur, rhétorique dangereuse s’il en est.

    Ainsi, ce ministre de l’Education méprise tant les professeurs qu’ils les a d’abord traités de « décrocheurs », puis, reprenant à demi-mots le vocabulaire des cagoulards des années trente, « d’islamo-gauchistes », avant de s’en prendre aux parents des  bénéficient de l’allocation de rentrée et accusés de la dilapider en « écran plats ». Cela n’était pas suffisant, M. Blanquer , cédant avec délice à son inclination autoritaire et fascisante, verse dans le accarthysme et entend lancer une chasse aux sorcières, suggérant que les enseignants seraient un corps noyauté par l’islamisme.


    Diviser, séparer, pointer du doigt des boucs émissaires, ce n’est assurément pas promouvoir les valeurs de la République!

    Les professeurs, enseignant dans des conditions plus dégradées chaque année et avec un traitement plus faible chaque mois, n’ont pas de leçon à recevoir d’un tel ministre-caporal. Chaque jour, ils allument les Lumières de la Sciences et de l’Esprit critique dans la jeunesse de France. Ils le font avec conscience et compétence ; et surtout, en toute indépendance intellectuelle, ce que M. Blanquer ne peut accepter.

    Or, comment pourrait-il en être autrement ?

    -La Liberté ne s’enseigne pas sous la contrainte de la pensée unique d’un ministre dictatorial

    -L’Egalité ne se transmet pas dans une société profondément inégalitaire dont la situation s’est fortement aggravée du fait de la politique de la Macronie ;

    -La Fraternité ne s’inculque pas à coup de matraques dans la terreur d’une « classe calme ».

    La vérité, c’est que la mort de Samuel Paty c’est votre responsabilité M. Blanquer, la votre et celle de votre Administration qui a préfère le jeter en pâture aux intégristes violents et criminels et l’abandonner au couteau de l’assassin plutôt que de le soutenir et de le protéger !

    Ce sont la haine anticommuniste et la servilité vis-à-vis des Etats-Unis au sein de l’OTAN, que M. Blanquer partage, qui ont conduit à armer des fondamentalistes religieux en Afghanistan, puis à soutenir leurs cousins tchétchènes, intégristes accueillis par la suite à bras ouverts dans notre pays sur les conseils de votre ami  et de ses affidés.

    C’est votre amour des injonctions managériales et votre mépris profondément ancré des enseignants qui vous a conduit à construire une chaine hiérarchique aussi malveillante envers les professeurs qu’elle est courtisane envers vous. Chaîne hiérarchique qui a été incapable de (faillri à est suivi d’’u,n substantif, pas d’un verbe) Samuel Paty et, pire, qui s’est alliée de fait avec les réseaux intégristes menaçant Samuel Paty.

    Chacun doit en effet savoir que dans le rapport de l’IGEN intitulé « Enquête sur les événements survenus au collège du Bois d’Aulne (Conflans-Sainte-Honorine) avant l’attentat du 16 octobre 2020 », on apprend que :

    • « la principale renseigne lapplication « faits établissements », en classifiant les faits comme étant de niveau 3, cest-à-dire « dune extrême gravité », et en indiquant bien les deux aspects de la situation, à savoir dune part la démarche adoptée par le professeur (qui, à rebours de ses intentions, a choqué des élèves musulmans en leur proposant de sortir de cours sils pensaient pouvoir être offensés par une caricature), dautre part la présence aux côtés dun parent en colère dun individu connu comme un militant islamiste cherchant à exploiter la situation. À linverse, dans le cadre prévu par lapplication, la principale indique comme « victimes signalées » « Groupes d’ELEVES » et comme « auteur présumé » « personnel de l’établissement ». La menace de la démarche parentale est donc bien perçue et explicitement exprimée ; en revanche, la classification révèle que le fait retenu à ce stade est celui de la sortie de classe des élèves. » Quelle ignoble inversion des valeurs faisant de la victime le coupable ! Est-ce cela que, par une inversion des responsabilités, M. Blanquer essaie de cacher ?
    • « L’échange est ouvert, Samuel Paty a du mal à percevoir qu’en proposant aux élèves de sortir il a fait une erreur, il pense qu’en cela son comportement est conforme aux principes de la laïcité. Toutefois, il est dans une attitude d’écoute. Il perçoit que cette démarche vise à l’accompagner, que le soutien de l’institution lui est réaffirmé même si le contexte mérite une réflexion. Le référent laïcité développe une argumentation autour de deux axes : le fait d’avoir montré des caricatures n’est pas remis en cause ; en revanche avoir fait sortir des élèves pour leur épargner la vue des caricatures, même avec les meilleures intentions et dans le cadre d’une démarche pédagogique construite, est une erreur. Reprenant à l’appui de son propos, les termes de la lettre de Jules Ferry aux instituteurs, il explique au professeur qu’en voulant le contraire, il a « froissé » les familles. » Un Inspecteur Pédagogique Régional a donc bien accusé Samuel Paty de commettre une « erreur » et par suite de ne pas transmettre les Valeurs de la République. M Blanquer se permettrait-il d’insulter un mort martyrisé ?
    • On y apprend aussi que toute la chaîne hiérarchique reprend sans aucun recul la propagande islamiste dénonçant un professeur qui aurait visé des élèves musulmans. C’est évidemment FAUX et Samuel Paty n’a pas fait sortir de classe des élèves en fonction de leur confession.
    • Enfin, on y apprend qu’a aucun moment Samuel Paty ne fait l’objet d’une quelconque protection, fonctionnelle ou policière. Une protection rapprochée aurait évidemment sauvé la vie de cet enseignant, décapité par un criminel de 18 ans armé d’un airsoft et d’un couteau ! Et ce, alors que Samuel Paty était seul et sans défense hors de l’établissement.

    Les propos ignobles et les menaces de M. Blanquer envers le corps professoral ne feront pas oublier sa responsabilité écrasante, documentée jusque dans un rapport qu’il a lui-même commandité pour se dédouaner. Ce ministre, par son action et ses propos, est un véritable danger pour la cohésion nationale et pour la République : IL DOIT PARTIR !

    Tous les républicains sincères doivent s’unir pour exiger non seulement des excuses, mais pour obtenir son départ ! Ils doivent faire leur la parole et l’action courageuses de Georges Politzer, jeune professeur de philosophie et militant communiste fusillé par les nazis qui déclara :

    « L’esprit critique, l’indépendance d’esprit ne consiste pas à céder à la réaction, mais à ne pas lui céder. »

    Georges Politzer

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Les JRCF ont reçu ce message de la part de la SDAJ à l’occasion de la manifestation contre l’anticommunisme en Allemagne fédérale s’étant tenue à Paris le 26 septembre 2021 et à laquelle nos camarades d’Outre-Rhin n’ont malheureusement pas pu envoyer de délégué du fait de la tenue le même jour des élections fédérales en RFA. (Traduction par le collectif international des JRCF)

    Message des SDAJ aux JRCF à l’occasion de la manifestation du 26 septembre 2021

    Chers camarades des JRCF,

    Nous tenons à vous remercier pour votre solidarité avec le DKP et la SDAJ[1]. Au cours des élections au Bundestag en Allemagne, notre parti – le DKP – a dû se défendre contre des attaques réactionnaires, tentant d’interdire formellement le DKP sous un faux prétexte. Ces tentatives font partie d’une série d’attaques contre les forces progressistes dans notre pays. Nous vivons une transformation réactionnaire massive de l’État et, précisément à cause de ce développement, votre solidarité est plus importante que jamais. Mais ces luttes que nous menons ne vous sont pas inconnues. Vous les menez également en France.

    La SDAJ et les JRCF sont unis dans la lutte contre un développement de droite, avec des attaques néolibérales continues contre la population ouvrière, la répression à l’intérieur, l’agressivité croissante vers l’extérieur et le militarisme. Nous avons pu repousser avec succès l’interdiction du parti après un recours auprès de la Cour constitutionnelle fédérale, ce qui n’aurait pas été possible, notamment, sans votre solidarité. Ainsi, le DKP participera aux élections, mais à travers ces attaques contre notre parti, il devient clair une fois de plus que la confiance dans les élections bourgeoises est une illusion. Nous sommes conscients qu’un véritable changement de système ne peut passer par des élections, mais qu’il faut lutter pour le socialisme ! Par conséquent, notre slogan est qu’en votant pour le DKP, nous choisissons la voie de la résistance. 

    Que ce soit en France ou en Allemagne, nous sommes unis dans la lutte contre les attaques toujours plus nombreuses contre la classe ouvrière et notre mouvement. Avant tout, la lutte contre l’impérialisme a un rôle important à jouer. Nous luttons ensemble contre les ambitions de grande puissance de nos deux gouvernements, qui s’expriment principalement à travers l’UE et l’OTAN. Nous répondons à l’impérialisme par l’internationalisme prolétarien. Par conséquent, votre solidarité n’est pas à sens unique, les JRCF aussi seront toujours soutenus par la SDAJ dans leur lutte !

    Merci pour votre solidarité !

    Vive les Jeunes pour la Renaissance Communiste en France !

    Vive l’internationalisme prolétarien !

    Vive la solidarité internationale !

    SDAJ, 22 septembre 2021


    [1] Sozialistische Deutsche Arbeiterjugend, en Français la Jeunesse Ouvrière Socialiste Allemande (ndt).

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Anna PERSICHINI, Cgt IBM Nice

    En cette rentrée d'automne qui n'a mollement démarré, s'agissant des confédérations syndicales, que le 5 octobre dernier, les revendications urgentes s'accumulent sans que les états-majors confédéraux ne prennent ni la mesure de l'exaspération populaire, ni les dispositions indispensables en termes de calendrier d'action pour construire le "tous ensemble en même temps".

    Il est aussi angoissant de constater, alors que le budget militaire des pays de l'UE et de l'OTAN explose, que les grands appareils syndicaux ne font rien pour dénoncer vigoureusement la marche à la guerre mondiale antirusse et antichinoise sous la bannière de Biden et de l'Alliance atlantique. Il est pourtant évident que l'austérité n'est pas sans rapport avec les sommes folles gaspillées dans un surarmement : car soit celui-ci ne sera pas utilisé et il finira à la ferraille (non sans avoir engraissé les marchands de missiles) ; soit il sera utilisé et cela signera la fin de la France et de l'humanité. Est-ce que cette question ne doit pas préoccuper les syndicats?

     Spectacle électoral ou irruption populaire?

    Par ailleurs, tout est fait dans les médias, monopolisés par l'Etat-Macron et par les chaînes d'extrême droite comme BFM ou C-News, mais aussi sur les réseaux sociaux non moins encadrés par le capital et ses gourous, pour mettre en scène la fausse alternative qui se dessine entre Macron et ses concurrents de droite (Bertrand, Philippe, Barnier) ou d'extrême droite (Le Pen, Zemmour). Quant aux candidats les plus visibles se réclamant de la "gauche", ils esquivent la question centrale : celle de la rupture franche de la France avec la funeste construction euro-atlantique qui orchestre depuis quarante ans la destruction de nos industries, le dépeçage du secteur public (EDF, SNCF, Poste, Télécom, GDF, ONF, etc.), la trituration néolibérale de l'hôpital public, de la Sécu, des retraites, des indemnités chômage et de l'Education nationale. Or, qu'importe les promesses de raser gratis demain si par ailleurs on ne reconquiert pas cette souveraineté nationale sans laquelle nul président "de gauche" ne pourra mener demain la moindre politique sociale sans subir le sort qu'a subi la Grèce de Tsipras. Tant il est vrai que, comme le disait Jean Jaurès, martyr de l'internationalisme et de l'anti-impérialisme, "l’indépendance nationale et l’émancipation sociale sont inséparables"!

    Refuser les manoeuvres de division

    Rien n'est fait non plus à l'échelle confédérale et inter-confédérale pour lier les luttes contre la politique sanitaire du pouvoir (qui cherche grossièrement à diviser les travailleurs en vaccinés et non vaccinés) à l'ensemble des autres luttes, ni pour proposer une vraie politique de liberté et d'égalité. Elle consisterait à la fois à lever le passe sanitaire et à ouvrir la vaccination à l'ensemble des vaccins disponibles – pas seulement à ceux qu'a sélectionnés l'UE en excluant les produits russe, chinois, cubain et... nantais, sans oublier la pharmacologie de certains médicaments.   Ainsi, un maximum de Français pourrait s'il le souhaite, sans contrainte ni discrimination politiquement et socialement désastreuses, accéder à son choix, et retrouver ses camarades au coude à coude dans la lutte contre l'exploitation capitaliste.

     Casse des acquis, casse du pays !

     Dans ces conditions, quitte à nous répéter (puisque les états-majors sont décidés à ne pas entendre, il faut bien s'adresser aux syndicalistes de terrain !), la question reste celle de construire le "tous ensemble en même temps" à partir de chaque lutte. Pouvoir d'achat populaire en chute libre, écrasement de fait des bas et moyens salaires, des pensions et des minima sociaux, nouvelles surenchères réactionnaires sur l'âge de la retraite (65 ans pour les macronistes, 67 pour Edouard Philippe : "67 ans en moyenne dans l'UE" avaient prescrit les accords scélérats de Barcelone signés en 2002 par Chirac et Jospin, des ministres "communistes*" et "écolos**" siégeant alors, en toute sérénité, au gouvernement de la France !), explosion du nombre de personnes recourant aux associations de solidarité, privatisation en cours du rail, fin de l'Education NATIONALE (bac européen, fin du bac national anonyme donnant droit à l'inscription en fac, dépérissement des statuts, embauche directe des personnels par les directeurs/managers : cf. les annonces de Macron à Marseille...), fin de délocalisation/dégraissage de Renault et PSA, montée vertigineuse des dividendes durant la crise sanitaire, c'est bien à la mise à mort de ce qui reste du "produire en France" et de l'ensemble des acquis de 1968, 1945, 1936, voire 1910 (Code du travail) et 1906 (interdiction du travail du dimanche...) et à l'écartèlement final du pays que nous assistons. Et cela nourrit le sentiment diffus que "la France se délite" comme le pensent 74 % des Français sondés. Or, cela ne peut que faire le jeu de l'extrême droite euro-compatible (ni Le Pen ni Zemmour ne souhaitent sortir de l’euro, de l’UE et de l’espace Schengen, et encore moins du capitalisme !), mais aussi des euro-séparatismes régionalistes et réactionnaires qui sévissent désormais en Corse, en Bretagne, en Alsace et ailleurs: tous ces gens rêvant de dialoguer directement avec Bruxelles (non pas en langues régionales mais en globish !) en contournant les statuts nationaux, les conventions collectives, le Code national du travail et tous les règlements nationaux qui gênent le capital aux entournures.

     Perdre séparément ou gagner ensemble !

     Dès lors, il ne s'agit nullement de renoncer aux luttes corporatives (à distinguer des luttes "corporatistes") car nous, syndicalistes, savons bien qu'il faut toujours partir du terrain. Mais toute la question est de savoir comment les mener pour que prenne corps le "tous ensemble en même temps" sans lequel chacun s'enfermant dans sa boîte, sa branche, sa région, voire sa "communauté" ou son "genre", ne peut être qu'une proie facile pour le grand capital qui, lui, s'unit à l'échelle européenne et "transatlantique" pour briser tous les acquis, les libertés, l'environnement et les souverainetés populaires. Inlassablement il faut expliquer, non seulement contre les dirigeants jaunes de la CFDT et de la CES (ce sont les mêmes !), mais contre les syndicalistes à courte vue qui "ne font pas de politique" et qui enferment chacun dans sa lutte sectorielle, qu'il n'y a pas d'autre choix à terme que de perdre séparément ou que de gagner ensemble comme en 1936, 1945 ou 1968. Inlassablement, il faut mettre en débat l'UE, rappeler, non seulement contre les états-majors syndicaux euro-apprivoisés mais contre une certaine extrême gauche pseudo-internationaliste qui elle aussi protège la Supranationale européenne, que depuis 2011, l'UE a, à 63 reprises, sommé la France de réduire ses dépenses de santé au risque de détruite l'hôpital public et les remboursements maladie. Et surtout, il ne suffit plus de gémir contre les "journées saute-moutons" destinées à épuiser la combativité et à alimenter le "dialogue social" bidon : il faut discuter en bas, dans les boites, dans les manifs, bientôt peut-être aussi sur les ronds-points, de l'idée d'une grande manifestation nationale unitaire de combat mêlant à la fois syndicalistes de classe, gilets jaunes, militants progressistes, de manière à faire en sorte que les forces les plus avancées du mouvement social en appellent à l'ensemble du monde du travail sur le thème : "ils cassent nos acquis et notre pays, bloquons leurs profits".

    Ne soyons pas les enfants sages de la campagne présidentielle ! Pas d'attentisme!

    Certes, nous sommes en pleine campagne électorale et beaucoup de gens à gauche – et plus encore, à droite et à l'extrême droite – vont crier: "ce n'est pas le moment, attendez un peu!". Mais pendant que "ce n'est pas le moment pour eux" (ce n'est d'ailleurs JAMAIS le moment !), les prix s'envolent (gaz, électricité, essence, alimentation...), les emplois et les savoir-faire partent définitivement du pays, le résultat de 250 ans de luttes populaires est liquidé, des millions de gens, salariés pauvres, précaires, vieux travailleurs dotés de pensions de misère, mal logés, travailleurs moyens écrasés de boulot par le "nouveau management" et les suppressions de postes, ne peuvent plus espérer une vie digne. Quant au pays, pendant que les belles dames et beaux messieurs médiatiques d'une certaine gauche bobo promettent l'Europe sociale pour demain (comme l'Arlésienne dont on parle toujours et qu'on ne voit jamais), pendant qu'ils traitent notre peuple comme un âne courant derrière une carotte (celle de l'"euro au service des peuples", du « SMIC européen » et autres niaiserie), la "France des travailleurs" que chantait Jean Ferrat part en boulette ! Il ne s'agit pas ici de dire "élections piège à cons", car il revient à chacun d'être juge sur ces questions-là et de faire lui-même son choix. Il s'agit seulement de ne pas se laisser amuser pendant six mois en restant l'arme au pied : nous, travailleurs, n'avons pas à "sanctuariser" ces élections présidentielles largement verrouillées par les partis maastrichtiens de toutes farines et encore moins par leurs concurrents fachos. Nous n'avons pas à attendre bien sagement, bercés par la CFDT, par l'UNSA et par la CES, que le piège se referme en mai prochain avec un président ou une présidente plus pro-MEDEF, antisocial, liberticide et pro-Maastricht que jamais si nous ne venons pas percuter les dispositifs médiatiques bien huilés du verrouillage institutionnel. Déjà, de nombreux syndicats du pays ont tourné le dos à la CES jaune et se sont à nouveau tournés vers la Fédération Syndicale Mondiale ROUGE. De moins en moins, les endormeurs euro-formatés sont écoutés par "ceux d'en bas" qui vivent les problèmes au quotidien et par les syndicalistes de terrain qui mesurent l'exaspération. De toutes manières, la situation est telle que "la grande explication" viendra entre ceux d'en haut et ceux d'en bas. Faisons en sorte qu'elle parte sur des bases victorieuses et progressistes, des bases antifascistes, antiracistes, fédératrices de classe et de masse comme celles qui firent hier le succès de notre grande CGT !

    Voilà ce que, ancienne syndicaliste de la métallurgie aujourd'hui retraitée mais pas pas en retrait des luttes, je propose de discuter franchement dans les AG, les manifs, voire, plus simplement, "à la machine à café" et lors des pauses pendant qu'elles existent encore. En un mot, ne comptons sur aucun "sauveur suprême", et comme dit l'Internationale, "producteurs sauvons-nous nous-mêmes, décrétons le salut commun"! 

    Source : http://www.frontsyndical-classe.org

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Jean-Pierre Page, figure du syndicalisme CGT dont il a été l’un des responsables internationaux a répondu aux question du journal communiste chinois le Quotidien du Peuple, alors qu’avec le journaliste Maxime Vivas, il publie aux éditions Delga un livre très documenté « la Chine sans œillères ». Une interview importante qui rappelle les liens forts et historiques entre syndicalistes et communistes français et chinois, et qui montre pourquoi il faut resister à la propagande de guerre impérialiste contre la Chine, pour défendre au contraire la voie de la coopération, de la solidarité et de la paix

     

    1-Depuis quand vous avez constaté le problème de fausses informations sur la Chine circulées en France ? Comment la situation s’est évoluée ? et jusqu’en vous amenant à coéditer La Chine sans œillères avec Maxime Vivas ?

    En France, les médias ne supportent pas la publication d’ouvrages qui portent un regard ouvert et exprime le souci de comprendre la Chine, pays qui mérite le respect pour la contribution de son peuple à l’histoire humaine. Il n’est même pas nécessaire que l’auteur se manifeste en faveur de la Chine pour déchaîner les insultes : il suffit qu’il soit soupçonné de dire la vérité. Peu importe ce qu’il écrit, il est suspect.

    C’est le cas, avec les attaques infamantes et calomnieuses contre mon ami Maxime Vivas. Celles-ci contreviennent aux prescriptions de la Charte des journalistes. Elles sont des atteintes à la liberté d’expression. Elles nuisent à l’image du métier de journaliste et contribuent à une perte inquiétante de tout esprit critique, ce qui est nécessaire au débat d’idées, mais pourtant elles se poursuivent, et même s’intensifient.

    Il y a, je crois plusieurs causes à cette situation déplorable qui déshonore un pays comme le nôtre que tant de Chinois admirent et aiment.

    Il y a d’abord dans ces comportements, de la servilité à l’égard des Etats-Unis et une adhésion inconditionnelle à cette mentalité de guerre froide que Washington a provoquée à l’égard de la Chine. On vient de le voir ces jours-ci à travers un document sans preuves fiables fabriqué par un Institut militaire français de recherche stratégique lié à l’OTAN sur ce que serait les supposées ambitions secrètes et dominatrices de votre pays. C’est caricatural et c’est inexcusable. Imaginons l’inverse, que dirait la France ?

    Ceci n’est pas indifférent également au fait que notre pays et il n’est pas le seul a un lourd passé colonial qui a influencé et influence toujours le comportement de ses élites comme de ses médias. Déjà, au 19e siècle, avec la seconde guerre de l’opium, les actes de vandalisme des armées françaises et britanniques en Chine ont conduit à imposer « les traités inégaux » par la force et donc par des destructions innombrables dont une des merveilles du monde, le Palais d’été à Pékin (Yiéyuan), et aussi par des pillages, des massacres. Ces humiliations n’ont jamais suscité ni repentance, ni réparation pour l’incroyable préjudice causé à la Chine et à son peuple. Je fais ce rappel historique, car la bourgeoisie française d’hier comme celle d’aujourd’hui n’accepte jamais de se remettre en question. Elle continue avec arrogance à revendiquer un passé qui pourtant est étranger aux valeurs qu’en principe nous prétendons défendre.

    Mais il y a une autre raison! Médias et politiciens manifestent en continu de l’hostilité à l’égard de la Chine parce que la cupidité, la convoitise, l’arrogance occidentale ne supporte pas l’idée qu’un pays de 1,5 milliards d’habitants se soit arrachée au sous- développement, à la pauvreté, qu’il s’est libéré de la tutelle oppressante des anciennes puissances coloniales. Tout cela alors que les sociétés occidentales au premier rang desquelles les USA et la France connaissent un déclin difficilement contestable, une violence et une polarisation extrême de leurs sociétés.

    Récemment, j’ai noté avec un certain amusement les commentaires de Jack Sullivan le principal conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale. Il remarquait :” qu’il fallait s’interroger pourquoi beaucoup trop de gens pensent que la méthode pour résoudre le problème de la pandémie de covid 19 est autrement plus efficace en Chine que les préconisations libérales aux Etats-Unis ». Cet aveu d’impuissance est significatif à mes yeux !

    Pourtant, les résultats de votre pays sont incontestables dans tous les domaines et démontrent la vitalité et l’efficacité des choix politiques qui sont les siens pour avancer dans la construction d’une société socialiste moderne. Ses progrès ne tombent pas du ciel, ils prennent appui sur l’unité, la cohésion, le travail et la défense intransigeante de principes comme ceux de souveraineté, d’indépendance, de dignité, d’égalité et de libre choix. Pourquoi ne pas chercher à comprendre et à partager la fierté du peuple chinois devant l’œuvre titanesque qu’il a réalisée depuis que le Président Mao Zedong avait proclamé en 1949 ”nous les 475 millions de Chinois, nous nous sommes levés et notre avenir est infiniment lumineux.”

    Ce sont toutes ces raisons et ces constats qui nous ont conduits avec Maxime Vivas à prendre l’initiative de ce livre “La Chine sans œillères”. Nous avons souhaité qu’il soit un livre pro vérité et non pas un livre en faveur d’un modèle. Cette préoccupation était partagée par les 17 intellectuels de disciplines et de sensibilités différentes des 5 continents que nous avons sollicités. A la question de se rendre efficace dans ce combat pour la clarté et la vérité, tous et toutes ont donné leur accord avec raison et enthousiasme.

    2-Comment vous avez identifié et réuni tous ces auteurs brillants qui ont chacun donné une enquête approfondie dans leur domaine spécialisé pour éclairer et compléter la compréhension du public occidental sur la Chine ?

    Dans le contexte de la crise systémique du capitalisme que nous connaissons internationalement, il faut se féliciter qu’un grand nombre d’hommes et de femmes de culture continuent à avoir un regard neuf et sans préjugés sur la Chine comme sur le monde. Notre livre en est, je crois l’illustration. Nous avons voulu dès le départ souhaité que tous et toutes s’expriment sans contraintes. Notre choix s’est porté sur des auteurs qui dans leur travail, souvent dans d’autres ouvrages ont pour qualité première de chercher à comprendre et à faire partager une idée simple : ce qui se passe en Chine, ce pays continent à la civilisation cinq fois millénaire, nous concerne tous. Ils se sont déclarés disponibles et ouverts au partage de leurs connaissances, de leurs visions et de leurs expériences.

    Certains d’entre eux ont eu le privilège de séjourner et résider dans votre pays, certains l’ont visité à plusieurs reprises, ont participé à des conférences universitaires, y sont allés pour des raisons professionnelles, parfois même pour des raisons syndicales ou politiques et aussi pour des motivations privées. Je serai donc tenté de dire que ce sont des gens d’une grande diversité qui savent de quoi ils parlent. Pour chacun, ces rencontres avec la Chine, ont souvent marqué leur vie. C’est mon cas et cela est vrai aussi pour ceux qui se sont exprimés dans ce livre avec modestie à travers leurs sensibilités, leur vécu, leurs convictions sociales et politiques et les fonctions qui sont les leurs. 

    Comme vous l’avez noté, les auteurs que nous avons sollicités représentent un éventail très large. À moins de faire preuve d’un esprit partisan, on ne saurait pas mettre en doute leur sincérité autant que leur compétence. Dans cet ouvrage s’expriment des économistes, des historiens, des diplomates, des syndicalistes, de hauts fonctionnaires, des journalistes de différentes sensibilités, une médecin. Curieux et attentifs sur tout ce qui a un rapport avec la Chine, ils ont en commun de refuser la propagande malsaine de ces commentateurs et pseudo-experts sans talent très souvent ignorants qui peuplent les salles de rédaction de trop nombreux medias. 

    C’est pourquoi en prenant cette initiative afin de nous exprimer collectivement et dans le respect des opinions de chacun, je dirai que nous avons fait de ce travail avec le professionnalisme de notre éditeur Delga quelque chose d’utile et non partisan pour le public français autant que pour le public chinois. Ce livre, qui se veut pédagogique, est aussi un trait d’union en faveur d’une approche intelligente, respectueuse et civilisé de relations entre nos deux peuples. 

    3-Pourquoi vous avez choisi le sujet de Hong Kong ? Vous avez été un observateur attentif de cette région depuis longtemps ?

    Hong Kong (Huenguong) avec la rivière des perles et sa baie de Kowloon est sans doute une des plus impressionnantes portes d’entrée de la Chine. Hong Kong est et demeure en Chine, n’en déplaise à ceux qui continuent à interpréter hypocritement la décision “d’un pays deux systèmes”. Cet accord conclu entre la Chine et l’ancienne puissance coloniale il y a presque 25 ans suppose le respect et doit écarter résolument toute interférence ou ingérence, a fortiori pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les intérêts de la population de cette grande métropole inséparable de ce qui est sa mère patrie.

    Les événements que l’on a connus dans la presqu’île ont fait l’objet d’une intense campagne médiatique contre la Chine. On a même cherché à internationaliser ces tensions, et faire de Hong Kong une espèce de Cheval de Troie à utiliser pour déstabiliser la Chine. Les apprentis sorciers ont été mis en échec par le sang-froid et la patience des institutions locales nationales et par les citoyens de Hong Kong eux-mêmes.

    Cette situation impliquait de faire la clarté et d’expliquer les causes politiques véritables de cette situation dangereuse. Comme ancien dirigeant syndical, j’ai eu à connaître Hong Kong et en particulier son pluralisme syndical, il m’a donc semblé nécessaire d’apporter mon témoignage en plusieurs occasions, ce que j’ai fait, d’autant que de nombreuses déclarations cherchaient à abuser l’opinion. Les mêmes ont une mémoire sélective et ont oublié très vite la répression d’une grande violence décidé par le Gouverneur Britannique en 1967 contre des travailleurs en grève pour des revendications sociales et qui avaient entraîné des dizaines de morts, des centaines de blessés, des milliers d’arrestations et des condamnations très sévères.

    Il ne s’agit pas de fermer les yeux sur les problèmes de Hong Kong, ils sont réels : Hong Kong est une des villes les plus chères du monde et depuis plusieurs années son influence économique a décru. Il faut connaître ce que sont souvent les conditions de vie et de travail dans cette immense mégapole. Il faut faire l’effort de s’informer sur l’existence précaire de gens qui vivent à Hong Kong dans les immenses bidonvilles de Kowloon, de ShamShui Po ou Kwun Tong pendant que le marché de l’immobilier se partage entre quatre conglomérats. Ces problèmes qui affectent la vie locale et les inégalités qui en découlent ont pour cause le libéralisme sauvage et la corruption qui ont trop longtemps dominé Hong Kong. Ceux qui en jouissent et qui veulent conserver leurs privilèges sont les mêmes qui craignent les réformes et les changements. 

    Ces individus sont ceux que l’on présente abusivement de “pro démocratie” quand en fait, ils sont des profiteurs aux relations complices avec l’establishment politicien nord-américain, britannique et occidental. Hong Kong mérite mieux que ces personnages corrompus. En comblant un vide législatif l’Assemblée nationale Populaire de Chine a assumé ses responsabilités d’Etat en charge d’une ville qui aura à réaliser sa transition définitive le moment venu. C’est là un droit inaliénable. Au vu de l’évolution de la situation locale, il me semble évident que la population de Hong Kong a compris et su tirer toutes les conséquences. D’ailleurs, j’ai noté que les instigateurs des troubles ont annoncé récemment l’auto dissolution de leurs organisations.

    4- Pouvez-vous raconter un peu vos rapports avec la Chine ? Par exemple, voyages en Chine, lectures sur la Chine, etc. Pourquoi vous avez un intérêt particulier sur ce pays ?

    J’avouerai que je suis d’abord curieux et qu’ensuite comme disait le philosophe “je sais que je ne sais rien” ! Personnellement et depuis mon enfance la Chine m’a toujours intrigué, fasciné. Dans mon adolescence avec les voyages de Marco Polo, puis plus tard à travers mes lectures en particulier celles de Victor Segalen, d’André Malraux, Han Suyin, Edgar Snow, Alexandra David-Neel, ou les films de Joris Ivens et Marceline Lauridan et d’autres. Au début des années 70 et à cause de mon intérêt pour l’histoire de l’art, je me suis intéressé aux interventions et causeries sur la littérature et l’art que le Président Mao Zedong avait données en 1942 à Yan’an. À cette époque, je contribuais aux activités de l’Association des amitiés franco-chinoise, mais c’est surtout quand j’ai exercé des responsabilités syndicales et politiques nationales comme membre du Comité Central du Parti Communiste Français de l’époque et aussi comme responsable du département international de la CGT, la plus ancienne confédération syndicale française, que je me suis engagé en faveur du développement de nos relations avec le mouvement ouvrier de votre pays en particulier avec la Fédération des Syndicats de Chine. 

    À cette époque, nos deux organisations ont fait le choix ensemble de redynamiser celles-ci, et j’ai été chargé de ce travail pour la partie française. Cela a produit très vite des résultats importants, utiles pour nos syndicats. Cela s’est concrétisé à travers des jumelages des syndicats de grandes régions comme celle de  avec celle de Beijing, ou celle de Lyon avec Shangaï , ou encore à travers des programmes de formation syndicale communs. D’une manière plus générale en partageant nos expériences sur les pratiques sociales des sociétés multinationales françaises présentes en Chine. C’est ce qui m’a permis de me rendre plusieurs fois dans votre pays, mais toujours dans le cadre de missions de travail.

    Voyez-vous, nos relations sont très anciennes! Des dirigeants aussi importants pour votre pays comme Zhou Enlai ou Deng Xiaoping ont appartenu à la CGT (CGT.U) pendant leur séjour en France au début des années 1920. D’ailleurs, le camarade Deng Xiaoping a été licencié en 1923 de l’usine Hutchinson de Montargis dans la région centre de la France. Au 70e anniversaire de la Fédération des Syndicats de Chine ou j’ai eu l’honneur de représenter la CGT, j’ai offert le fac-similé de ce document historique qui contenait l’ordre donné par le patron de l’entreprise de ne pas reprendre Deng Xiaoping à cause de ses activités syndicales et politiques. Celui qui fut votre Premier ministre, Zhou Enlai, cet homme remarquable qui a tant marqué l’histoire contemporaine de la Chine et du monde travaillait chez Renault à l’usine de Billancourt et logeait dans un tout petit hôtel proche de la Place d’Italie à  où une plaque de marbre sur le mur de la rue rappelle aux passants qu’il avait vécu à cet endroit. J’ai donc ainsi noué avec mes homologues chinois des relations d’amitié forte et de confiance. 

    C’est pourquoi je n’ai pas varié et à chaque fois qu’il a été nécessaire, j’ai voulu contribuer à ce que l’on comprenne mieux la Chine et son peuple et ce que signifiait par exemple l’épopée extraordinaire de la “longue marche” conduite par le président Mao Zedong et les révolutionnaires de cette époque. Vous connaissez la célèbre fable du paysan Yukong et comment il déplaça les montagnes ! À mes yeux, sa détermination exemplaire ainsi que celle de ses fils continue à inspirer le peuple chinois et ses dirigeants actuels dont le Président Xi Jinping et c’est cela et rien d’autre qui permet à la Chine de voir son influence et son rayonnement en progrès continu. Le niveau de vie des Chinois s’améliore constamment, alors que le nôtre régresse. Nous devons même à la Chine une bonne partie de notre croissance économique. Combien de Français savent que leur emploi dépend des initiatives économiques chinoises comme celle par exemple des routes de la soie. 

    Dans ces conditions, pourquoi devrions-nous craindre les choix qui sont ceux d’un grand pays comme le vôtre. Les peurs surtout quand elles sont irrationnelles confortent les conservatismes. Tout au contraire, nous devrions nous féliciter de cette renaissance chinoise, car elle représente une opportunité pour le monde afin de faire progresser la raison et une autre conception des relations humaines. Par conséquent, s’en saisir devrait être la réponse correcte plutôt que d’entretenir des craintes absurdes à l’égard de la Chine en la stigmatisant de manière irresponsable. 

    Pour ma part, je continuerai à mener ce combat pour la clarté, la vérité, et l’amitié entre nos deux peuples. C’est pourquoi ma curiosité à l’égard de la Chine demeure intacte.


    https://editionsdelga.fr/produit/la-chine-sans-oeilleres/

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Certains camarades du PCF ont voulu se rassurer en voyant dans la candidature Roussel la réaffirmation de l’identité du PCF. Outre que le chef de file de ce parti n’a cessé de courtiser l’idéologie réactionnaire dominante depuis son entrée en campagne (« PCF is back! », propos antisoviétiques racoleurs, soutien à une fascisante manif policière, abandon des travailleurs sans-papiers à l’arbitraire des préfets…), outre que le PCF « identitaire » s’est fondu aux Régionales dans les listes PS et EELV, voilà que sur lors de sa caravane d’été plages, le sigle PCF a disparu: la campagne ne se fait plus qu’à travers le sourire commercial d’un candidat bronzé.

    Torpeur de l’été et comportement de touriste en vacance ? Le problème c’est qu’en cette rentrée, le matériel de campagne de Roussel n’affiche guère les références au parti communiste.

    Regardons par exemple son tract sur l’evasion fiscale suite à la fuite des dossiers pandora :

    Ni sigle, ni logo PCF, pas de faucille et marteau, et sur une pleine page A4 nul par le mot communiste.

    Ce n’est pas un cas isolé lorsque l’on regarde les 11 pages de la charte graphique de la campagne.
    Si le terme parti communiste français apparait sur la carte d’adhésion, bien obligé, Fabien Roussel n’y revendique comme projet politique que celui d’une « nouvelle République sociale » et la contestation des logiques capitalistes. https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/13522/attachments/original/1632841448/document_charte_graphique_description.pdf?1632841448

    Rien de bien différent des partis sociaux démocrates habituel du bloc PSEELV…

    Qui peut croire que c’est ainsi que le PCF pourra de nouveau intéresser la classe ouvrière?

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • C’est la question posée par un texte du Parti de la Démondialisation le PARDEM, qui comme le PRCF est partisan du Frexit. Il faut en préambule rappeler les divergences stratégiques du PRCF avec les choix fait par le PARDEM – importantes car la possibilité du Frexit ne peut émerger que de la clarté, et de la démarche organisée portée pour la nation française par les travailleurs, et non d’un conglomérat impliquant les franges nationalistes de cette bourgeoisie qui refusent en pratique le Frexit et choisit toujours les intérêts des multinationales contre ceux du pays. Dupont Aignant, allié de Le Pen derrière ses postures n’est pas plus souverainiste que Zemmour, les trois comparses se prononçant tous contre le Frexit et pour rester dans l’euro !
    Cela étant précisé, l’analyse du fonctionnement de l’UE et du positionnement de la présidence Macron produite par le PARDEM a elle ici le mérite de refléter les faits.

    UE : le grand barnum est en marche !

    par Joël Perichaud, Secrétaire national du parti de la démondialisation aux relations internationales

    La Cour constitutionnelle polonaise a rendu le 7 octobre un arrêt remettant en cause la primauté du droit européen sur les droits nationaux, que tous les europhiles béats considèrent comme un des fondements de l’UE. « Le Tribunal constitutionnel a reconnu que la tentative d’ingérence de la CJUE dans le système judiciaire polonais remet en cause les principes d’État de droit, de la primauté de la Constitution polonaise ainsi que le principe de sauve-garde de la souveraineté dans le processus d’intégration européenne », Les réactions des institutions de l’UE nous donnent la vérité des prix : la Commission a publié un communiqué, dans lequel elle affirme qu’elle « n’hésitera pas à utiliser tous ses pouvoirs », pendant que David, Sassoli, Président du parlement européen tweetait : « La primauté du droit européen ne peut être mise en cause. La mettre en cause, c’est s’attaquer à l’un des principes fondateurs de notre Union ». En fait la Cour constitutionnelle polonaise remet en cause le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne, (CJUE) tribunal qui s’arroge le pouvoir de créer un ʺdroit européenʺ au-dessus du droit des Nations.
    En France, si le gouvernement par la voie de Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes, condamne sans surprise « une attaque contre l’Union européenne » en affirmant : « C’est gravissime. Ça n’est pas un sujet technique ou un sujet juridique. C’est un sujet éminemment politique, qui s’inscrit d’ailleurs dans une longue liste de provocations à l’égard de l’UE », Arnaud Montebourg s’est réjoui de la décision du tribunal constitutionnel polonais : « L’affirmation par la Pologne de sa souveraineté nationale par le droit est un événement important. La France, qui ne partage pas les mêmes orientations politiques que la Pologne, devra néanmoins procéder à la même affirmation de la supériorité de ses lois sur les décisions européennes ». D’autres candidats à l’élection présidentielle réagissent dans ce sens. Michel Barnier défend la nécessité d’une « souveraineté juridique » de la France et Xavier Bertrand propose d’introduire dans la Constitution « un mécanisme de sauvegarde des intérêts supérieurs de la France. Lorsque ceux-ci sont en jeu, la souveraineté populaire doit primer » ! Au-delà des belles paroles électorales on pourrait se gondoler de rire (jaune) car les traités européens (Lisbonne, TFUE) ne laissent aucun doute possible : ce sont les textes de l’Union européenne (le droit communautaire) qui s’appliquent avant le droit national et c’est bien cela le vrai problème que le Pardem dénonce depuis des années. Aucune autre alternative n’est possible que celle de la sortie de ce système supranational créé au service exclusif du néolibéralisme. Frexit !
     

    Et… Macron prend la présidence de l’UE en janvier 2022

    C’est dans ce contexte que le 1er janvier 2022, la France entamera sa 13e présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, la première depuis le second semestre 2008. La presse aux ordres se régale tout émoustillée par cet « événement ». Macron, qui se voit depuis longtemps déjà en grand chef à plumes de l’UE, va tout faire péter (en novlangue : “bouger les lignes”). L’Union européenne va enfin avancer (en novlangue : agir pour les « Européens »). Bref, on va voir ce qu’on va voir ! Or le rôle de la présidence est surtout symboliquo-honorifique, celui d’une marionnette sous domination de la Commission.

    Depuis 1959 et la première présidence française de l’UE, l’intitulé et le calendrier ont changé :
    – L’intitulé fut d’abord « Présidence du Conseil des Communautés européennes » jusqu’à l’adoption du traité de Maastricht en 1992 ;
    -Tandis que la France présidait tous les 3 ans l’institution composée de 6 membres, elle doit patienter 13 ans (26 Etats membres). Coup de chance compte tenu du Brexit, la présidence française a été légèrement avancée par rapport au calendrier initial. Cela tombe à pic pour Macron à quelques mois de l’élection présidentielle. Sa ferveur européiste et sa fièvre réformatrice vont pouvoir exprimer tout son potentiel ! Le prince des mots tordus et ses amis propriétaires des gros médias français frétillent d’aise. Mais pourtant… quel cirque !

    En réalité, le Conseil de l’Union européenne n’a qu’un rôle de second plan

    Ainsi donc chaque pays de l’Union européenne préside à tour de rôle le Conseil de l’Union européenne pour une période de six mois. Prenant la suite de l’Allemagne (juillet à décembre 2020), du Portugal (janvier à juin 2021), de la Slovénie (juillet à décembre 2021), la France assurera la présidence tournante de janvier à juillet 2022. Mais attention. Calmez votre enthousiasme ! Le Conseil de l’UE et le Parlement européen ne sont jamais chargés que de l’adoption (avec quelques arrangements éventuels) des lois proposées par la Commission européenne qui est la véritable instance dirigeante – non élue – de la mal nommée “Union”.

    Mais encore une fois rassurons-nous. Le rite cérémonial est bien rôdé pour animer le théâtre d’ombre européen et teinter la mise en scène d’apparats démocratiques et participatifs. Les rôles sont tous distribués. Le Conseil de l’UE réunit les ministres des États membres par domaines de compétence en 10 formations politiques (Environnement, Agriculture et pêche, Affaires économiques et financières, etc.). C’est ainsi que la ministre de l’Environnement, l’inénarrable Barbara Pompili, présidera le Conseil de l’Environnement. L’État qui assure la présidence du Conseil étant, lui, strictement chargé d’organiser et de présider l’ensemble des réunions du Conseil de l’UE. Point barre !

    La présidence tournante du Conseil de l’UE n’est donc pas une prise de commande. Ce qui comptera vraiment dans la scénographie pour présenter la “réussite” (ou non) de la présidence française, sera le contexte législatif, c’est-à-dire les projets de lois présentés par la Commission (et non la “volonté” de Macron).

    Bref, le bac à sable offert aux pays par la Commission européenne (CE) leur permet de jouer gentiment pendant qu’elle garde la haute main sur les questions les plus sérieuses.  Jugez-en.

    La Commission ne joue pas avec les Affaires étrangères

    Le Conseil des Affaires étrangères est présidé pendant 5 ans (mandat des Commissaires de la Commission européenne), par le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité : actuellement, Josep Borrell.

    Ses fonctions sont définies aux articles 18 et 27 du traité sur l’Union européenne (TUE) :
    – il conduit la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’Union et contribue à l’élaboration de cette politique, l’exécute en tant que mandataire du Conseil et assure la mise en œuvre des décisions adoptées dans ce domaine ;
    – il préside le Conseil des Affaires étrangères ;
    – il est l’un des vice-présidents de la Commission européenne et est chargé de la coordination des autres aspects de l’action extérieure de l’UE ;
    – il représente l’Union pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité commune, conduit au nom de l’UE le dialogue politique avec les tiers et exprime la position de cette dernière dans les organisations internationales et au sein des conférences internationales ;
    – il est le patron de la diplomatie de l’UE (Service européen pour l’action extérieure – SEAE) et des délégations de l’Union dans les pays tiers et auprès des organisations internationales.

    La présidence de la France : au bon moment pour Macron ? !

    En matière législative, la Commission en a sous le pied ! Si certains de ses projets néolibéraux les plus féroces ont été ralentis ou mis en œuvre partiellement (casse des régimes de retraites publics, privatisation des barrages hydroélectriques, privatisation des systèmes publics de santé, diminution des prestations chômage, numérisation à marche forcée, dépossession des États de leur souveraineté sanitaire, constitution d’une armée européenne, mise à mort du nucléaire français, application obsessionnelle de la “concurrence libre et non faussée”…), la Commission veut passer à la vitesse supérieure. Au prétexte de la « crise du Covid » servie sur un plateau, la CE et les européistes vont accélérer les « réformes » indispensables à leur rêve néolibéral, complètement en phase avec le « grand reset » proclamé par le Forum économique mondial qui s’articule harmonieusement avec les volontés de l’Union européenne, comme par hasard !
    Ce sera d’autant plus facile que le Président français est un europiomane entouré de gouvernements et de “députés” européens euro-idolâtres venus de tous les horizons politiques et agglomérés en groupes au sein du parlement européen bidon : Groupe du Parti populaire européen (PPE), Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), Renew Europe, Identité et démocratie (ID), Groupe des Verts/Alliance libre européenne (ALE), Conservateurs et réformistes européens (ECR Group), Groupe de la Gauche (GUE/NGL).
    Et peu importe que la puissance dominante ait perdu sa tête (A. Merkel) : le Chancelier qui lui succédera sera un européiste qui défendra d’abord les intérêts de l’Allemagne.

    Le “Gauleiter” (1) Macron, tel un commissaire européen aux Affaires françaises, n’aura plus qu’à faire soutenir et faire voter les projets de la Commission, en les amendant à la marge ou en les durcissant au besoin, pour en tirer gloriole. Et même s’il va à la niche au premier claquement de doigts de l’Allemagne, ce sera grâce à lui qu’enfin l’Europe avancera (comprenez pour les riches, les liquidateurs de la Nation et les multinationales). Les peuples apprécieront… s’ils sont informés évidemment mais hélas… rien à attendre du côté des médias laudatifs. Ô que le spectacle est bien huilé !

    Mais, lectrice, lecteur, comment est-il possible de se déclarer encore et toujours pour « l’Europe » ? De confondre Union européenne et Europe ? De croire qu’UE et internationalisme ont quelque chose à voir ? Aveuglement, complicité, paresse politique, aliénation, masochisme ou pis encore : fatalisme ?
    Dites-nous si vous êtes dans ce cas. On veut bien vous aider à vous débarrasser du mal qui vous ronge et qui pèse tant sur la vie du peuple et de la Nation.

    Note :
    Gauleiter : Chef d’une circonscription (un « gau ») d’un district de l’Allemagne nazie.

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Liban : le parti communiste condamne les violences à Beyrouth et appelle à changer de système. ( IC.fr - 18/10/21 )

    Le Parti Communiste Libanais rejette et condamne explicitement ce conflit et ce retour à la guerre civile, qui vise à plonger le pays – qui s’effondre – dans une atmosphère de guerre civile, de combats internes avec un fédéralisme de facto. Alors que le pays est plongé dans une période de misère et de dévastation, les partis au système sectaire ont été incapables de trouver des solutions aux crises de son système politique, économique et social.

    Ces partis portent la responsabilité de ce qui s’est passé et de ce qui se passe, ils sont responsables de la mobilisation sectaire qui force à la confrontation dans les rues. Les menaces et accusations de politisation de l’enquête sur le crime de l’explosion du port, visant le Hezbollah et le mouvement Amal, aurait pu prendre une autre tournure si les immunités avaient été levées. Ces partis auraient pu réfuter les accusations avec des preuves irréfutables, pour montrer la vérité et obtenir la justice.

    Le Parti communiste condamne fermement l’initiative des forces libanaises d’utiliser des armes. Il condamne tous ceux qui ont participé aux violences armées et qui ont terrorisé la population. Ils portent une responsabilité sévère et sont un avertissement contre la tendance explicite à raviver les conflits. Le Parti communiste exprime ses profonds regrets pour les victimes et les blessés causés par ces affrontements.

    Le système au pouvoir trouve, dans l’usage de la violence et des conflits internes, un moyen d’obscurcir le problème fondamental dont souffrent les Libanais.es, à savoir les répercussions de l’effondrement économique dont il porte la responsabilité, avec la pauvreté, le chômage, l’immigration, l’exploitation qui en découlent, et l’anxiété existentielle sur le destin. Il y trouve également un moyen de dissimuler ses crimes, son pillage de l’argent public, sa destruction du port, ses crimes pour lesquels personne n’a été tenu pour responsable, ni jugé dans des postes de décision clés, confirmant l’ampleur de la corruption politique que pratiquent les forces au pouvoir.

    Parallèlement, le Parti communiste condamne l’acharnement des responsables religieux qui exploitent cette question pour s’ingérer dans les affaires judiciaires, que ce soit pour protéger les responsables accusés ou pour mobiliser l’opinion publique et exploiter les sentiments des familles des victimes afin de pour obtenir des gains factionnels. Le Parti communiste condamne également, dans le même contexte, les délégués américains et leurs alliés qui ne manquent pas une occasion pour exploiter cette question, comme ils le font habituellement dans tous les dossiers, dans le but d’alimenter la division interne libanaise, afin de garder la main au Liban et dans la région.

    Le violent affrontement qui se déroule actuellement à Beyrouth et sa banlieue est dans l’intérêt des projets américains et sionistes dans la région, et pousse le Liban vers une fédération sectaire, et il est certain qu’il sera utilisé – si des élections ont lieu – comme un outil de mobilisation électorale et de mobilisation pour renouveler le serment d’allégeance aux dirigeants sectaires et aux forces de classe qui perpétuent la misère du pays, avec les graves dangers que cela comporte pour l’unité, la sécurité et la stabilité du pays.

    Le Parti communiste libanais appelle les forces de sécurité à arrêter immédiatement ces combats, et à clore l’enquête afin qu’elle puisse suivre son cours juridique, en toute transparence, afin de révéler la vérité et garantir les droits des familles des victimes, et de demander des comptes à tous les auteurs, quelle que soit leur parti.

    La seule garantie pour le peuple libanais est la transition vers un État laïc et démocratique, qui protège l’indépendance de la justice et arrête les ingérences locales et extérieures pour mettre le/la citoyen.ne et ses droits démocratiques, économiques et sociaux au-dessus de toute considération.

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • À l’occasion du Symposium International de la FSM – Le message de la vie et lutte d’Ernesto « Che » Guevara, Quim Boix, secrétaire de l’UIS-FSM, a prononcé l’allocution suivante saluant le rôle de chef de la classe ouvrière de Che Guevara

    Une syndicaliste indonésienne de la FSM soutien les grèves générale pour les retraites en France en 2019, le logo de son syndicat affiche le visage de Che Guevara


    CHE GUEVARA ÉTAIT UN GRAND CHEF DE LA CLASSE OUVRIÈRE

    par Quim Boix

    Quim Boix en compagie de Fadi Kassem

    Camarades.

    Je tiens tout d’abord à féliciter la direction de la FSM d’avoir organisé ce Symposium international, et pas seulement pour la date, car la présentation et le contenu me semblent très judicieux.

    Ils n’ont réussi à assassiner, il y a exactement 54 ans, la personne du grand révolutionnaire. Ses idées, son héritage, son exemple, sa capacité à stimuler (même déjà mort) les anticapitalistes et les anti-impérialistes, restent totalement en vigueur!

    Pour le Ché, il n’y avait pas d’alternative, c’était une bataille globale, stratégique, contre l’ennemi de classe, l’ennemi de la plupart des gens, et il fallait détruire cet ennemi.
    Ché Guevara était, et reste, un exemple pour toute la classe ouvrière mondiale.
    Il était en fait l’un des meilleurs dirigeants de la classe ouvrière au niveau mondial, n’ayant pas accompli une tâche essentiellement syndicale. Son programme et ses propositions révolutionnaires attaquaient et détruisaient (tout comme ils l’attaquent maintenant) le capitalisme, qui est le grand ennemi de notre classe.
    Quelqu’un, en particulier les bourgeois, dira qu’il était un professionnel et que, pour cette raison, il n’avait rien de membre de la classe ouvrière. C’est ainsi que leur lutte idéologique est faite par les défenseurs de l’exploitation économique, de la grande majorité de l’humanité.


    Dans la FSM, nous savons bien que tant les professionnels peuvent être membres objectivement de la classe ouvrière que les travailleurs. Tout dépend de la conscience de classe que chacun a. Et Ché Guevara s’est montrée l’avoir, tant sur toute son étape aux côtés de Fidel Castro que lors de son séjour, en organisant la guérilla, en Bolivie (où, sans jugement, il a été assassiné par la CIA, sur ordre du président américain Lyndon Baines Johnson).
    C’est la lutte armée, révolutionnaire et de classe, qui a transformé Cuba et d’autres pays.
    Ché Guevara a toujours stimulé, n’importe qui, pour qu’elle soit révolutionnaire, comme le résume sa célèbre phrase : « Soyez toujours capables de ressentir, au plus profond de votre être, toute injustice, commise contre n’importe qui, n’importe où dans le monde. C’est la qualité la plus mignonne d’un révolutionnaire. »


    En outre, il a suivi les enseignements d’un autre grand révolutionnaire, José Martin, en appliquant en profondeur le slogan: « L’important est ce qui est fait, pas ce qui est dit ».
    Contrairement à ce que les révolutionnaires ont fait et nous ferons toujours, aujourd’hui, au XXIe siècle, il est de plus en plus clair que les dirigeants du capitalisme font le contraire de ce qu’ils disent. L’hypocrisie, le mensonge et les fausses promesses sont la subsistance et la base du capitalisme. La nouvelle récente, avec les noms de ceux qui ont de l’argent dans les paradis fiscaux, nous l’a prouvé une fois de plus.
    En tant que dirigeant de l’UIS des retraités et des retraités de la FSM, l’organisation qui regroupe les personnes âgées, les membres de la classe ouvrière avec plus d’années de lutte syndicale, je peux affirmer que Ché Guevara a été un exemple et un encouragement pour nous tous. C’est pourquoi il est facile pour nous, tout en étant obligatoire, de le rappeler comme révolutionnaire pour apprendre de son héritage et servir de formation aux nouvelles générations, qui n’étaient pas vivantes et qui se battaient quand Ché se battait.

    Ceux d’aujourd’hui plus de 70 ans se souviennent du Ché vivant, révolutionnaire, internationaliste, reçu par les gouvernements de la planète, en particulier dans les pays qui construisaient le socialisme. Nous nous souvenons de ses discours les plus célèbres, nous nous souvenons de sa lettre disant au revoir à Fidel Castro quand il a quitté Cuba pour pousser la Révolution en Bolivie.
    Lorsque nous avons rencontré, en tant que jeunes hommes, qui avaient assassiné le Ché, tous les révolutionnaires se sont sentis attachés, encore plus, à notre obligation de suivre son exemple, et nous avons accueilli les nouveaux révolutionnaires que le vile meurtre de Ché Guevara a mis en branle.
    Un autre grand héritage du Ché, en tant que médecin révolutionnaire, a été son travail pour faire de la santé des gens toujours le premier objectif de toute société juste. C’est ce qu’accomplit cuba, formant gratuitement des milliers de médecins de dizaines de pays, exportant gratuitement des vaccins et des médicaments, envoyant des centaines de médecins en mission pour récupérer de la cécité et d’autres maux des dizaines de milliers de personnes, ou en attaquant correctement le COVID-19 (sans en faire une entreprise, comme le font les multinationales pharmaceutiques), et un long etc.
    En ce qui concerne sa personnalité, je crois qu’on peut résumer en disant qu’il se caractérisait par une grande exigence qu’il favorisait de sa part, par sa volonté inébranlable, son affreux insatiable de connaissances, sa longue vision, sa profonde conviction communiste. Il ne pardonnait pas l’adulation, il a toujours voulu et a exigé d’être traité comme ses pairs.


    En tant que syndicaliste espagnol et membre de la direction de la FSM, je voudrais terminer cette contribution au Symposium en soulignant qu’il est difficile de trouver, dans les territoires de notre État plurinational, quelqu’un (ni la droite réactionnaire n’ose) critiquer la vie du camarade révolutionnaire Ché Guevara. Il avait des défauts, comme nous avons tous les humains, mais il savait les surmonter en accomplissant toujours le travail de manière collective.
    C’est un autre héritage très important du Ché. Les collectifs, s’ils fonctionnent démocratiquement, avec transparence et sincérité parmi leurs membres, sont des instruments indispensables pour faire avancer les processus révolutionnaires.
    J’invite à crier à toute la classe ouvrière:

    « VIVE LA MÉMOIRE ET LES ENSEIGNEMENTS DU CHÉ, L’UN DES PLUS GRANDS RÉVOLUTIONNAIRES! »
    « LE CHE, AVEC CE QU’IL A APPORTÉ, EST TOUJOURS VIVANT, ET CONTINUE À FAIRE LA RÉVOLUTION »
    « SOYONS COMME LE CHÉ! »

    Barcelone, 9 octobre 2.021
    Kim Boix
    Secrétaire général de l’UIS (Union internationale des syndicats) des retraités et des retraités (PyJ) de la FSM
    Responsable de la FSM dans l’Etat espagnol (sauf Pays Basque)


    hommage rendu par le PRCF pour le cinqantenaire de l’assassinat de Che Guevera

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !

    Henri Krasucki – SG CGT

    Lors des manifestations des 1er et 5 octobres, les travailleurs et les syndicats ont replacé au centre de leurs revendications les questions de l’augmentation des salaires, et des retraites, des salaires, les conditions de travail, le refus de la casse des hôpitaux et des services publics EDF, SNCF, éducation nationale… ainsi que la problématique de l’indemnisation chômage qui vient d’être contre réformé par décret le 1er octobre. Réforme contestée par les organisations syndicales auprès du Conseil d’Etat après un premier jugement ayant sévèrement condamné l’illégalité du texte pris par le régime Macron pour baisser les indemnités et leurs durées. Rappelons que cette contre réforme est le résultat directe des directives données dans le cadre du « semestre européen » par la Commission Européenne. De même que la relance de la contre réforme des retraites stoppée par la mobilisation populaire en 2019-2020.

    Par expérience, nous savons que nous n’avons rien à attendre des rencontres de Martinez avec Macron, ses ministres et le MEDEF et d’une institution comme le conseil d’état aux ordres du gouvernement. Ce n’est que par la lutte dans le tous ensemble en même temps et dans la durée que nous ferons reculer les réformes anti-sociale de Macron et de son gouvernement ainsi que par sa majorité parlementaire.

    Alors, assez de « journées d’action » sans lendemain et de « chacun pour soi séparément » ! Cela conduit à la défaite tout en faisant le lit de l’extrême droite. Pour que germe la perspective à la fois révolutionnaire et rassembleuse du « Frexit progressiste »(80% des ouvriers et 65% des 18-25 ans ont voté Non à la constitution européenne en 2005 !).

    Jo Hernandez – pour la commission luttes du PRCF

    L’info des luttes : les brèves

    Grève du 5 octobre : 160 000 manifestants selon la CGT

    Au cœur des revendications, la question des salaires et des réformes de l’assurance-chômage et des retraites. Plus d’une centaine de manifestants dans toute la France avec plus de 20 000 participants à Marseille, et d’avantage encore à Paris

    source : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/construire-tous-ensemble-la-force-pour-changer-la-donne-infos-luttes-oct-2021/

    Reflexion et proposition pour un syndicalisme gagnant pour les travailleurs : une journée d’étude de l’USM

    Célébrant les 70 ans de l’Union des Syndicats de Monaco, les combatifs syndicalistes de la principauté ont tenu une journée d’étude, emmené par leur secrétaire notre camarade Olivier Cardot. Journée d’étude impliquant notamment Olivier Mateu de l’UD CGT 13 mais également Jean Pierre Page et bénéficiant de l’éclairage de Stéphane Sirot.

    source : « Poursuivre le chemin de la lutte » : l’Union des Syndicats de Monaco, avec la CGT 13 débat du syndicalisme.

    La centrale de Gardanne placée sous protection des travailleurs par la CGT et occupée par ses salariés.

    Le 12 octobre les travailleurs avec la CGT 13 ont décidé de mettre sous protection la centrale électrique thermique de Gardanne. Un outil industriel précieux

    source : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/la-centrale-de-gardanne-placee-sous-protection-des-travailleurs-par-la-cgt-et-occupee-par-ses-salaries/

    Une mobilisation des Sages-femmes réussie !

    Le 7 octobre, journée de grève et de manifestation nationale sur Paris, a rassemblé plus de 6000 sages-femmes dans le cortège qui partait de la gare Montparnasse jusqu’au Ministère de la Santé.

    Le PRCF leur a apporté tout son soutien

    source : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/le-prcf-soutient-la-juste-lutte-des-sages-femmes/

    La grève des chauffeurs de bus Transdev s’intensifie en Seine-et-Marne

    Les conducteurs de bus dénoncent une forte détérioration de leurs conditions de travail avec la mise en place de l’ouverture à la concurrence dans ce réseau de bus en Seine-et-Marne.

    Gréve illimitée à Radio France

    La CGT à appelé à faire grève le mercredi 6 octobre, pour une durée illimitée. En cause, un projet porté par la direction, accusé de déshabiller les émissions à l’antenne pour développer le numérique.

    Le 20 septembre un appel à la grève dans les collèges et lycées de l’académie de Lyon

    Source : Lyon Mag.com

    Le SNES-FSU ont appelé à la grève afin de demander « un plan d’urgence pour l’éducation, pour les postes, les salaires et les conditions de travail« .

    « En cette rentrée, l’académie de Lyon accueille près de 4000 élèves supplémentaires. Dans le même temps, seulement 18 postes d’enseignants ont été créés. Plus d’élèves, sans créations de postes, entraîne une hausse du nombre d’élèves par classe alors même que les inégalités scolaires n’ont jamais été aussi fortes« , déplore le syndicat dans un communiqué.

    Le SNES-FSU réclame également l’augmentation des salaires. « Alors qu’en 1980, un enseignant débutait sa carrière avec un salaire correspondant à 2,3 fois le SMIC, en 2021 son salaire ne représente que 1,2 fois le SMIC« , dénonce le syndicat qui met aussi en avant la dégradation des conditions de travail.

    Cet appel à la grève est accompagné d’une manifestation dont le départ aura lieu à 14h place Guichard avec comme point d’arrivée le rectorat de Lyon dans le 7e arrondissement.

    Grève à l’international

    Afrique du Sud: les syndicats appellent à une grève générale et interpellent l’État

    Source : Fédération Syndicale mondiale

    En Afrique du Sud, la Cosatu, la centrale syndicale du pays, appelle à la grève générale ce jeudi 07 octobre qui coïncide avec la journée mondiale pour un travail décent. Cette fédération de différents syndicats appelle tous les travailleurs, du public et du privé, à de pas se rendre sur leur lieu de travail, et différentes marches seront organisées à travers le pays. Un mouvement qui pourrait être davantage suivi que lors de la dernière grève, l’année dernière, organisée en pleine pandémie Avec cette grève d’une journée, la centrale syndicale souhaite faire passer le message au gouvernement qu’il est temps de « réparer la catastrophe économique dans laquelle se trouve le pays ». Avec plus d’une personne sur trois au chômage, et des inégalités toujours plus grandissantes, la centrale syndicale entend aussi se battre pour la levée du gel des salaires dans le secteur public, et la fin des coupes budgétaires. Il s’agit enfin de dénoncer la corruption qui s’est développée lors de la pandémie, alors que « d’énormes sacrifices ont été exigés des travailleurs. »

    La fédération, qui représente un peu moins de deux millions d’adhérents dans le pays, fait pourtant partie de l’alliance au pouvoir, aux côtés de l’ANC et du parti communiste. Mais les frictions avec le gouvernement sont récurrentes, et la grève générale est un moyen d’envoyer un signal fort à l’ANC, à un mois des élections locales.

    Par ailleurs, le syndicat de la métallurgie continue de son côté sa grève illimitée. Des mouvements qui inquiètent les secteurs de l’automobile et de la construction qui pourraient en subir les conséquences.

    L’Italie dans la rue : Grève générale le 11 octobre

    Source : FSM

    Dans une déclaration, le syndicat italien USB (Unione Sindacale di Base), conjointement avec d’autres syndicats de classe et associations de travailleurs, a proclamé une grève générale, pour les secteurs public et privé, dans tout le pays le 11 octobre. 
    La déclaration dit :

    Le gouvernement Draghi a littéralement retiré du plan de relance économique du pays les intérêts des travailleurs italiens. Avec le soutien complice de la CGIL, de la CISL et de l’UIL, les licenciements ont été débloqués, déclenchant une vague de licenciements, de délocalisations et de restructurations lourdes dans tout le secteur privé.

    Une crise aux contours dramatiques à laquelle s’ajoute le paradoxe de la perte d’emplois au moment où les entreprises se sont vues attribuer la quasi-totalité des ressources substantielles du  » PNRR « , le plan de relance économique du pays.

    Pour les travailleurs, les seules ressources mises à disposition sont celles des amortisseurs sociaux et, entre-temps, s’ajoute à cela la détestable et lourde augmentation des factures d’électricité et de gaz, qui ampute les salaires et les pensions.

    Avec le conflit d’Alitalia, ce gouvernement, expression parfaite des pouvoirs forts européens, ouvre la voie à l’ensemble du patronat : 8000 licenciements, annulation du contrat national, réduction dramatique des coûts salariaux et des salaires, et tout cela par une entreprise, ITA, au capital totalement public. Une ligne avouée lors de l’assemblée de la Confindustria, qui lui a fait une « standing ovation ».

    À ces politiques scélérates s’ajoute la plus grande arme de distraction massive de ce gouvernement : le PASSAGE VERT. À la demande du patronat italien, il a choisi la voie du « vivre avec le virus », en appliquant des règles qui n’ont rien à voir avec la sécurité et la santé sur le lieu de travail.

    Sur les 270 milliards d’euros mis à disposition par le plan NextGeneration-EU, seuls 22 sont alloués aux soins de santé, placés en dernière position des investissements indiqués par le PNRR.   Dans un cadre où il aurait fallu aborder la question de l’investissement dans la santé publique, la recherche, le renforcement de la médecine de base, le recrutement et la stabilisation du personnel médical et paramédical, une campagne de dépistage et de traçabilité digne de ce nom, le Pass Vert n’est aujourd’hui qu’une feuille de vigne qui déresponsabilise les institutions et témoigne de l’échec de l’Etat dans la gestion de la pandémie.

    Le gouvernement des maîtres ne se soucie que de la reprise maximale des activités économiques et des profits. Il n’y a pas d’autre raison pour le guider et faire bouger ses intérêts.

    Il est temps de dire stop à tout cela, il est temps de réagir de manière compacte.
    Fini la compatibilité, le sacrifice et l’exploitation.

    Brésil. Plus de 4000 ouvriers de General Motors en grève contre les attaques de leur direction

    4000 touvrier de l’usine de General Motors à Sao Caetano do Sul, région industrielle de l’État de Sao Paulo, sont en grève depuis le 1er octobre. La crise du capitalisme, ajoutant à la crise économique la crise sanitaire frappe en premier lieu les travailleurs. Le secteur automobile est en but aux fermetures et délocalisations d’usines, des arrêts de production dus à la pénurie des pièces, notamment les semi-conducteurs, et la demande en baisse. A Sao Caetano Do Sulun énième refus de la part du patronat dune augmentation salariale de 5 % et l’indexation salariale de l’inflation, entre autres revendications a provoqué la grève.

    Tandis que le Brésil du fasciste Bolsonaro affiche un terrible bilan de 600 000 morts dû à une gestion de la pandémie ultra capitaliste (dénigrement des vaccins, refus de mettre en place les mesures de protection sanitaire pour préserver l’exploitation des travailleurs), le pays est durablement enfoncé dans une crise économique, avec une inflation qui va crescendo et un taux de chômage qui a déjà dépassé 14 % dans le premier trimestre de 2021. 19 millions des Brésiliens ont faim. GM fait un bénéfice de 6,4 milliards de dollars en 2020, mais a obtenu sous un chantage à l’emploi des subventions faramineuses et récemment, avec l’appui des politiques du régime Bolsonaro visant à réduire les salaires et déresponsabiliser les patrons du paiement intégral du salaire de leurs salariés pendant la pandémie, comme la suspension temporaire du travail, mesure très répandue les derniers mois dans l’industrie automobile.

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Vers la création du Parti communiste français : le mouvement ouvrier français de la fin du 19e siècle au Congrès de Tours (décembre 1920).

    conversation avec Annie Lacroix – Riz

    https://www.youtube.com/watch?v=MkVaCQNHVUQ

     
     
    Source : http://www.initiative-communiste.fr
    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Massacre du 17 octobre 1961 à Paris… Il y a 60 ans N’oublions jamais. c’est par c’est mots que l’historienne Mathilde Larrere alerte sur les réseaux sociaux. Un appel qui fait écho à la mémoire inlassablement défendue par les communistes et tout particulièrement par le PRCF, ce PRCF cofondé notamment par notre regrété camarade Henri Alleg héro communiste des luttes pour la décolonisation.

    Alors que la machine de propagande médiatique des milliardaires appuyé évidemment par une bonne par de l’audiovisuel public à la main du régime Macron, ce régime des même milliardaires, sature la presse, les télévisions les radios et l’internet des propos de candidats de la droite extrême et de l’extrême droite il est urgent de ne pas oublier. De ne pas reculer d’un pouce face au racisme, à ces semeurs de haine qui par ce moyen criminel ne cherche qu’à fracturer la classe des travailleurs pour mieux la diviser et l’exploiter.


    Le 17 octobre 1961 a eu lieu la répression d’Etat la plus violente qu’ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l’histoire contemporaine. Une répression longtemps occultée…

    Rappelons un peu le contexte En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur du processus de paix. Mais la perspective de l’Indépendance suscitait un refus catégorique d’une frange favorable à l’Algérie française et ce même au cœur de l’Etat D’où une recrudescence des violences dans les deux camps, en Algérie comme en métropole, contre des Algériens, contre des policiers français.

    Depuis la fin des années 1950, les rafles d’Algériens, ensuite enfermés au gymnase Japy, au Vel d’Hiv (pas encore détruit) ou dans le nouveau centre ouvert à Vincennes se multiplient. En réaction, les attentats du FLN contre les policiers reprennent.

    En septembre 1961 on commence à repêcher des cadavres de nord africains dans la Seine. Pour dire que le 17 octobre ne fut pas un épisode isolé, mais le pic le plus spectaculaire d’une répression érigée en système comme l’ont bien montré Jim House et Nail MacMaster.

    Depuis le 5 octobre 61, un couvre feu avait été imposé à Paris par le préfet de police Maurice Papon, un couvre feu qui ne visait que les Algérien-nes. Un couvre feu qui vise en fait tous les nord-africain-nes et leur rend la vie quotidienne invivable

    La fédération de France du FLN choisit de riposter en bravant le «couvre-feu raciste» et en organisant une manifestation massive et pacifique, qui répondait à l’exaspération de la population discriminée, brutalisée. Hommes, femmes et enfants sont appelés à y participer dans le calme Le port d’armes, même les plus insignifiantes, est absolument interdit. L’information circule sous le manteau et la préfecture de Police de Paris n’a connaissance de la manifestation que vers 16 h. A la préfecture, c’est la panique

    De Gaulle donne alors carte blanche à la police pour disperser la manif Papon, le préfet de police fait dire aux troupes ; « pour un coup donné rendez en dix »

    Pour Papon il est inacceptable qu’une manifestation d’Algérien-nes, même pacifique, entre dans Paris. Pour lui c’est une « invasion ».

    En fin de journée, entre 20 000 et 30 000 Algériens et Algériennes, en habits du dimanche, commencent à se diriger vers les points de regroupements : l’Etoile, le bouv St Germain et les grands boulevards

    La première manifestation (10 000 personnes), partie des bidonville et quartiers de l’ouest est bloquée par la police au pont de Neuilly. Les affrontements les plus violents auront lieu là. Les policiers sont en nombre qu’ils jugent insuffisant. ils sont chauffés par des rumeurs (on dit que des policiers seraient morts, ce qui est faux), ils sont dans un esprit de revanche après les attentats dont ils ont été victimes et se sentent couverts par la hiérarchie. Dans le même temps, des arrestations massives ont lieu aux sorties de métro à Etoile, Opéra, Concorde

    Pdt ce temps, les Algérien-nes réussissent à se rassembler place de la République et défilent calmement en direction de l’Opéra. Ils brandissent des drapeaux et écharpes aux couleurs vertes et blanches du FLN et scandent les slogans «Algérie algérienne». Mais la manifestation se heurte vers 21 heures à deux compagnies de CRS devant le cinéma Rex Les incidents de ce secteur sont à nouveau particulièrement violents et meurtriers

    Le troisième secteur d’affrontements violents est celui des boulevards Saint-Michel et Saint-Germain où les forces de police encerclent, nassent les manifestants qu’ils chargent et frappent

    Les manifestants sont poussés par les force de l’ordre dans la Seine, blessés, certains entravés, pour les noyer.

    La seine charriera des dizaines cadavres des jours durant. Les photos d’Elie Kagan donnent à voir ces arrestations, leur violences. Il est un des rares photographes à avoir pu témoigner par l’image des violences policières perpétrées à l’encontre des Algériens et Algériennes

    Vous pouvez aussi écouter les témoignages recueillis plus tard par Daniel Mermet (qui était présent le 17 octobre) et Giv Anquetil dans l’ émission

    https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2006-07/fevrier-144/le-17-octobre-1961-un-tabou-de-l-histoire

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Au cours de son gouvernement de 4 ans, Sankara a construit 350 écoles et développé une campagne d’alphabétisation de masse, qui a augmenté le taux d’alphabétisation du Burkina Faso de 60 pour cent. Entreprenant la libération de son pays des griffes de la France Afrique et du FMI, il a été victime d’un coup d’Etat soutenu par les autorités de Paris. Alors qu’un procès s’ouvre enfin, ce vendredi 15 octobre 2021, le peuple burkinabè se souvient de l’assassinat du leader révolutionnaire et président socialiste Thomas Sankara (1983-1987), qui défendait le respect de l’environnement, le panafricanisme, les droits des femmes et l’autonomie de son pays.

    Thomas Sankara est arrivé au pouvoir grâce à un mouvement révolutionnaire qui a reçu un large soutien populaire. Dans une perspective de renouveau national, il a nommé le Burkina Faso « Haute-Volta », ce qui signifie « le pays des hommes intègres ».

    Il a suspendu les taxes rurales et encouragé les réformes de la propriété foncière pour réduire les taux de pauvreté et augmenter la production nationale. Il a également construit 350 nouvelles écoles et développé une campagne d’alphabétisation de masse, qui a augmenté le taux d’alphabétisation du Burkina Faso de 60 pour cent.

    Pour garantir l’équité entre les sexes, il interdit les mutilations génitales féminines, les mariages forcés et la polygamie. Grâce à cette approche, au cours de son gouvernement de 4 ans, le nombre de filles dans les écoles a augmenté et de nombreuses femmes ont occupé des postes gouvernementaux.

    Sankara a également renforcé le système national de santé publique, ce qui a permis à 2,5 millions d’enfants de recevoir des vaccins contre la méningite, la fièvre jaune et la rougeole. En outre, le leader socialiste a affronté des fonctionnaires corrompus et construit des chemins de fer dans tout le pays.

    Pour éviter l’influence du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale dans son pays, Sankara a nationalisé les ressources naturelles et favorisé la réduction de la dette extérieure, qu’il considérait comme un instrument de soumission impérialiste.

    Le 15 octobre 1987, un commando armé de fabrication française a attaqué le Conseil de l’Entente de Ouagadougou et a tué Sankara et certains de ses collaborateurs.

    « Les dirigeants révolutionnaires peuvent être assassinés, mais pas leurs idées : ils restent toujours dans l’esprit de leurs peuples », a déclaré Sankara.

    Parmi les accusés, Compaoré et Dinederé, visés des chefs d’accusation de complicités d’assassinats et attentat à la sûreté de l’état. Compaoré n’est pas sur le banc des accusés, réfugié et protéger par les régime de Cote d’Ivoire, à la main de Paris.

    Le dossier compte près de 20 000 pages, composé « d’auditions de témoins, d’enregistrements, d’images et vidéos, de rapports d’expertise », ainsi que des trois lots de documents déclassifiés par la France. Présente au procès, Mariam Sankara l’épouse de Thomas Sankara a fait le déplacement depuis Montpellier.

    Le juge Urbain Meda, président de la chambre de jugement de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou, n’a pas accédé à la requête des avocats de la partie civile demandant que ce procès historique soit filmé. Une décision condamnée par le secrétaire général du comité international du mémorial Thomas Sankara.

    « Nous sommes un peu dégoûtés. Dans les grandes démocraties, il y a toujours une histoire. Le déroulement effectif de ce procès longtemps attendu partout dans le monde méritait que des historiens, des chercheurs puissent dans vingt ans, trente ans, cinquante ans s’y pencher« 

    Le dossier spécial Sankara d’Initiative Communiste

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Nous partageons avec vous ce documentaire : « Éoliennes: du rêve aux réalités » de Charles Thimon. Il s’agit d’une critique approfondie de la politique énergétique du développement massif de l’éolien. Ce document s’attaque notamment au du mythe du « modèle écologique Allemand »,qui s’accompagne de la casse du produire en France industriel au profit des capitalistes allemands, par le biais du « marché de libre concurrence » de l’EU. On appréciera également les détails scientifiques et techniques ainsi que les nombreuses mise en perspective autour de thèmes récurent chez les éco-bobos d’EELV (démarche participative/citoyenne; dégoût pavlovien du nucléaire; etc.). Si l’on peut regretter que le nom de Marcel Paul ne soit pas mentionné, on appréciera cette phrase magnifique de Yannick Jadot : « Le nucléaire en France, c’est le dernier avatar du soviétisme. » Voila qui donne envie de défendre nos centrales, non ?

    Pour approfondir la réflexion, on ne peut que rappeler l’analyse produite par le PRCF et Initiative Communiste à l’occasion de la présidentielle 2017 pointant les limites des positions défendues alors par Jean Luc Mélenchon, explicitant précisemment la situation de production d’électricité et la problématique des éoliennes et du nucléaire : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/melenchon-propose-de-sortir-nucleaire-analyse-propositions-critiques-prcf-ecologie-energie-nationalisation/

    Source : http://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •                                     Tous les deux jours, un nouveau sondage sort avec, comme centre d’attention, le fasciste Éric Zemmour. Le dernier en date du mercredi 6 octobre 2021 constitue un petit « événement » : pour la première fois, celui qui ne s’est toujours pas officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle en 2022, est annoncé au second tour de cette dernière avec 17% des intentions de vote, dépassant désormais la fascisante Le Pen et son faux « Rassemblement national » – qui a déjà subi un net revers aux départementales et régionales de juin 2021 – et plaçant la droite réactionnaire incarnée par Bertrand dans une situation inconfortable. Naturellement, à six mois de l’élection présidentielle, tout est encore possible et la question de savoir si Zemmour est une baudruche servant les intérêts de la Macronie – cela ne fait guère de doute – ou un candidat vraiment en mesure d’inquiéter l’actuel Tartuffe de la République se pose. Mais il n’en demeure pas moins que le polémiste, déjà condamné judiciairement à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, représente un véritable danger au regard du projet qu’il incarne : non seulement le racisme et le racialisme, non seulement les thèses fantasmagoriques du « grand remplacement » ; mais également, et ce dont pratiquement personne ne parle, la dictature du Capital décomplexée, amplifiée et occultée par la chasse aux boucs-émissaires. Et ce (là encore, ce dont personne ne parle vraiment), sans nullement reconquérir l’indispensable souveraineté nationale et populaire pour satisfaire les besoins des travailleurs et des citoyens.

    Le « phénomène Zemmour », allègrement véhiculé par nombre de prétendus « journalistes », « experts » et « éditorialistes » (qui devront eux aussi, un jour ou l’autre, rendre des comptes aux citoyens et aux travailleurs en colère), illustre la sinistre affirmation de Bertolt Brecht : « Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise » – « démocratie » bourgeoise ajoutera-t-on. Et la crise, multiforme, frappe la République une et indivisible et la France, touchant les citoyens et les travailleurs depuis quatre décennies. Exaspéré par l’incapacité des partis établis de droite et dits de « gauche » – à commencer par les faux « socialistes » et « écologistes » –, le peuple de France se réfugie de plus en plus dans l’abstention qui atteint des sommets à chaque élection depuis les législatives de juin 2017, comme l’ont démontré spectaculairement les résultats des départementales et régionales de juin 202 1. Et dans ce grand marasme surgit, porté par son expérience et son exposition médiatique complaisante, un candidat présenté comme « hors système » alors qu’il en est la pure émanation et incarnation.Nous n’insisterons pas sur les caractéristiques profondément racistes – et particulièrement à l’encontre des citoyens et étrangers de confession musulmane (en particulier d’origine nord-africaine) – d’Éric Zemmour, lui qui décline ses idées nauséabondes depuis tant d’années dans le Figaro, sur C-News, etc. Une exposition médiatique exponentielle qui n’empêche pas le « polémiste » de combattre, sans rire, la « censure » qui frapperait les idées qu’il porte et la « dictature de la pensée unique » incarnée par Macron et ses satellites. Si ce dernier point est juste, Zemmour refuse de voir que les idées qu’il porte constituent l’autre face de la même pièce européiste, capitaliste et atlantiste ; car Zemmour, tout en affirmant vouloir sortir de l’OTAN, défend un « occidentalisme » ne le poussant pas à rompre les liens avec ses semblables outre-Atlantique, à commencer par Donald Trump que l’actuelle égérie des sondages défendit après la défaite face à Joe Biden qui lui parut suspecte. Zemmour peut tranquillement éructer contre les « prénoms non français », contre les musulmans, contre les étrangers, contres les écologistes dont la couleur verte serait inspirée du vert de l’islam (plus obsessionnel, on meurt !), etc.
     
    Autant d’affirmations sur lesquelles surenchérissent la droite réactionnaire – Bertrand, Pécresse, et même Michel Barnier qui attaque sur l’UE sur le sujet de l’immigration – et la Macronie : comment oublier les saillies de Macron et ses sbires (le sinistre Blanquer en tête) contre « l’islamo-gauchisme » visant à combattre bien davantage la gauche radicale (considérée par Valérie Pécresse comme plus dangereuse que la droite radicale et Zemmour) que l’islamisme, contre la justice « laxiste », contre les étrangers, contre les musulmans sous couvert de « laïcité », etc. C’est d’ailleurs dans Valeurs actuelles que Macron s’épandit longtemps à l’automne 2019 pour parler du « triple I » (islam, insécurité et immigration) : il vaut mieux choisir un média « spécialiste » des sujets…Mais ce qui distingue davantage Zemmour du reste est sa propension à réécrire l’histoire de France dans un sens fascisant, en particulier à travers sa volonté de réhabiliter le maréchal Pétain. Et voilà que le « polémiste » cherche à justifier l’action du traître à la patrie, qui signa l’armistice le 22 juin 1940 après avoir fait preuve de couardise et de défaitisme face à l’Allemagne nazie, lorsque le « sénile » Pétain envoya à la mort 75.000 Juifs ; Zemmour explique que c’étaient « surtout les Juifs étrangers » et que Pétain a « protégé et sauvé » les Juifs français. Ce « subtil » distinguo se heurte à la réalité des faits, comme le fait que le maréchal Pétain promulgua le premier statut des Juifs le 3 octobre 1940, soit trois semaines avant de serrer la main d’Adolf Hitler à Montoire-sur-Loire – acte symbolique de la Collaboration. Quant à cette dernière, s’appuyant sur des analyses grandement biaisées de Simon Epstein, Zemmour peut tranquillement expliquer que la droite a résisté et que c’est surtout la gauche qui a collaboré ; curieusement, en 1945, le Parti communiste français, alors franchement communiste sous l’impulsion de Jacques Duclos et Maurice Thorez, devint le premier parti de France et obtint même, avec l’apport des socialistes, la majorité aux élections constituantes de l’automne 1945. Mais qu’importe les faits : le révisionnisme anticommuniste et fascisant de l’histoire, porté par la mortifère Union européenne et par les forces réactionnaires et faussement « de gauche » en France, porte ses fruits, parvenant à faire croire que l’URSS était plus criminelle que l’Allemagne nazie, que le communisme équivaut le nazisme et que, s’inspirant des thèses révisionnistes du réactionnaire Ernst Nolte, Auschwitz est une réponse au goulag. Reconnaissons tout de même que la propagande zemmourienne bénéficie de la complaisance de ses soi-disant « adversaires », à commencer par un Macron soulignant la « complexité » présumée de Pétain pour lui rendre un vibrant hommage le 11 novembre 2018.
     
     
    Mais après tout, quoi de plus surprenant pour le Tartuffe de la République qualifié de « plus royaliste que socialiste » par Le Point en août 2016 quand celui qui quittait le ministère de l’Économie regretta expressément la mort du roi lors de la Révolution, ce que n’aurait pas désirer le peuple. L’Ancien Régime et le despotisme obscurantiste, voilà le trait commun des toutes les forces de droite, fasciste, fascisante et réactionnaire – avec leurs complices prétendument « de gauche » – qui détruisent la souveraineté nationale et populaire.Car le plus remarquable est que Zemmour, comme pour Le Pen, Dupont-Aignant et autres pseudo « souverainistes » comme Onfray – qui ne tarit pas d’éloges au sujet de Zemmour lorsque, en juin 2020, il déclara : « Il travaille, il lit les livres dont il parle, il n’insulte pas, il ne méprise pas, il est cultivé, il connaît l’Histoire, il est courtois, ce qui en fait un personnage unique dans le milieu médiatique : il est un interlocuteur avec lequel ce qui faisait le génie français, je pense aux débats dans les salons littéraires d’avant 1789, est encore possible. » –, ne souhaite nullement sortir de l’UE, ni de l’euro, et encore moins du capitalisme. Autrement dit, derrière un discours dit « souverainiste » et « patriote », Zemmour recycle la haine traditionnelle/traditionaliste à l’encontre des boucs-émissaires (avec le joli sobriquet d’« islamo-gauchiste » comme trait fil brun de sa haine) dans un style anti-Lumières qui ne rendra pas leur souveraineté aux citoyens et aux travailleurs de France. Et pour cause : fortement soutenu par une troupe de « start-uppeurs », de royalistes et de bourgeois s’affirmant « anticonformistes » (comme dans les années 1930…) qui finance généreusement la propagande zemmourienne, Zemmour n’est qu’une énième incarnation d’un prétendu personnage « antisystème » tout en bénéficiant pleinement de l’exposition médiatique et des subsides capitalistes. 
     
    Il n’est qu’à voir celui qui récolte les fonds pour sa possible campagne, à savoir Julien Madar, dont le pedigree n’a rien à envier à Macron : « Âgé de 32 ans, il est Directeur Général de Checkmyguest. Ancien banquier d’affaire chez Rothschild, où il s’était spécialisé dans la fusion-acquisition pendant son année de césure, il a d’abord étudié à l’université de Columbia, à New York. Après cela, il a créé une association d’investisseurs (club deal) avec un ami, également banquier chez Rothschild, avant de rejoindre Checkmyguest, une jeune pousse qu’il avait aidée il y a quelques années en levant 7 millions d’euros de fonds. » Et inutile de préciser que si Macron est trop grillé et si Zemmour devient trop inquiétant, une solution de rechange en la personne, notamment, de Xavier Bertrand sera disponible. C’est comme cela que l’oligarchie capitaliste euro-atlantique retombe toujours sur ses pattes et assure la pérennité de son ordre et de ses privilèges.
    Dans un pseudo débat avec le très fascisant Onfray, le Z passe aux aveux , il est absolument d’accord avec Macron et ses maitres du MEDF : contre le frexit progressiste il est pour l’euro destruction de la France dans l’Europe Allemande. L’argument ? le peuple français n’est pas une grande nation. peu ou prou le même argument que les collaborationniste vichyste.
     
    Il n’en demeure pas moins que Zemmour devient le personnage central d’une pitoyable foire d’empoigne. Et si son ascension fulgurante doit beaucoup à son exposition médiatique et la lepéno-zemmourisation du débat public, les responsabilités des forces européistes de « gauche » est également majeure. Car en refusant de proposer un discours véritablement radical afin de reconquérir pleinement et totalement la souveraineté nationale et populaire comme le propose le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) en appelant au Frexit progressiste et à l’Alternative Rouge et Tricolore, les forces européistes de « gauche » ont ouvert un boulevard au semeur de haine et écœuré les classes populaires et une partie croissante des couches moyennes, désormais abstentionnistes ou tentées par le (faux) anticonformisme de droite. Pire : en tombant dans le piège du prétendu « débat » qui permettrait de démontrer qui est Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, au discours bien plus modéré sur l’UE qu’en 2017, a accru la couverture médiatique du « polémiste ». Car si Jean-Luc Mélenchon maîtrise beaucoup mieux les dossiers concrets que Zemmour, réclamer un « débat » avec un spécialiste de l’exposition médiatique permanente dans un format qui lui convient parfaitement – celui du pulsionnel, de l’irrationalité et de l’aboiement – était lui faire un fantastique cadeau en termes d’exposition publique. Résultat : plus de ¾ du « débat » tournèrent autour des thèmes de prédilection de Zemmour, tandis que Mélenchon ne parla même pas du cœur de ce que devrait être un projet authentiquement souverainiste et patriotique, à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme – ce qu’il abordait plus nettement en 2017 à travers son mot d’ordre « l’UE, on la change ou on la quitte ! », qui lui permit d’obtenir 19,5% des suffrages en avril 2017. Quant aux autres candidats dits de « gauche », aussi bien Montebourg et sa pitoyable « Remontada » que Roussel et son « Défi des jours heureux » (qui plagie allègrement le nom du programme du PRCF depuis au moins 2011…), en refusant d’avance toute sortie de l’UE et en jouant les marchands de sable à travers l’annonce d’un « SMIC européen » (Fabien Roussel), ils se condamnent à plafonner à des scores insignifiants par manque de radicalité dans le projet favorable à la souveraineté nationale et populaire.Eric Zemmour est finalement le produit mortifère de la « tempête sociale et politique » tant crainte par Édouard Philippe et qui prend le mauvais vent de la Réaction contre-révolutionnaire, antipopulaire (les retraites, les salaires et les droits morfleront, comme l’annonce déjà le « polémiste »), anticommuniste et, en réalité, antipatriotique. Seule une Alternative Rouge et Tricolore, appelant à reconstruire la France et la République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, est en mesure de reprendre les saines préoccupations sociales de la grande majorité des citoyens et des travailleurs de France. Et ainsi,d’empêcher un désastre annoncé depuis des années…
     
    Source : http://www.initiative-communiste.fr
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Manifs16octobre Salaires bloqués, hausse des prix : les gilets jaunes appellent à reprendre les ronds-points ce samedi pour une #GiletsJaunesSaison2  (IC.fr-15/10/21)

    La France des travailleurs étouffe sous l’exploitation toujours plus dure imposé par le régime Macron UE MEDEF. En cette rentrée, sous les ordres de Bruxelles, Macron a imposé une terrible contre réforme de l’assurance chômage. Dans le même temps, toujours sous la garde de l’Union Européenne du Capital, les salaires sont bloqués. Dans le même temps, les prix, notamment du gaz et des carburants pas que, explosent. Des prix dopés par la spéculation financière activé par les centaines de milliards d’euros donnés par la Banque Centrale Européenne directement aux propriétaires des multinationales, sous couvert de « programme de rachat d’actif et autre quantitative easing » pour tenter de masquer l’approfondissement de la crise systémique du capitalisme. La colère sourd. Si elle ne se fait pas encore entendre, c’est que les médias des milliardaires la censurent sous le monceau d’ordures de la propagande haineuse, raciste de leur promotion de leur candidat Zemmour. Diviser les travailleurs en fracturant le pays, le mettre sous la botte d’un régime autoritaire et violent. La fascisation est en marche. C’est la recette toujours de la classe capitaliste pour défendre ses intérêts et ainsi renforcer l’exploitation des travailleurs.

    Des listes de ronds-points comme point de rencontre sont diffusées sur les réseaux sociaux, et le sujet mobilise sur facebook : Selon Libérationles mots-clés “16 octobre 2021″ ont été employés par près de 750.000 personnes vendredi matin sur Facebook

     

    Lire la suite : https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Conduisant un odieux chantage, Macron prétend conditionner le financement à l’urgente rénovation des écoles publiques marseillaise dans un état indigne et parfois dangereux, à la mise en oeuvre d’un plan d’autonomisation des écoles préparant leur mise en concurrence et in fine participant d’une privatisation qui ne dit pas son nom. Cela dans une ville où la droite et l’extrême droite (PS et LR combiné avec le soutien du RN) n’ont eu de cesse que d’avantager les écoles privées à telle point que ces dernières bénéficient d’un financement supérieur à celui des écoles publiqus.

    Le chantage est grossier. Et il est prémédité car le sinistre ministre Blanquer n’a eu de cesse que pousser à la mise en oeuvre de cette casse délibérée de l’unité du service publique premier de la Nation, l’Education Nationale. Faut il rappeler que ses plans précédents visant au recrutement hors du cadre statutaire des enseignants au sein de certains établissements publics de l’enseignement prioritaire sur profil s’est soldé par un échec cuisant ? c’est bien pour cela qu’il s’agit de profiter de la situation catastrophique de Marseille et des écoliers et enseignants des quartiers populaires pour le couteau sous la gorges les plonger encore plus dans la catastrophe et y préciper à la suite l’ensemble des écoles publiques de France.

    Les parents d’élèves, les enseignants ne s’y trompent pas. En témoigne l’appel lancé par 40 écoles de Marseille que nous reproduisons ci dessous. En témoigne également l’appel à manifester de ce soir.

     

    Ce vendredi une large rassemblement d’enseignants et de parents d’élèves, de tous ceux soucieux de refuser la privatisation de l’école et au contraire de la garantie de l’égalité du service public de l’Education National sans préjudice pour les quartiers populaires se tient pour faire barrage aux destructions mises en oeuvre par le duo infernal Macron Blanquer.

    Bien évidemment celui qui sans ironie ni sans second degré pérore « essayer la dictature » prétend interdire cette manifestation : ce Macron n’est évidemment pas démocrate, c’est l’homme de main de la dictature du Capital, le zélé serviteur des directives de privatisation et d’explosion des services publics édictées par leur Union Européenne dans le cadre de la stratégie de Barcelonne.

    Le PRCF 13 et la commission éductation du PRCF appelle à soutenir ces actions de résistance. Et bien évidemment à mettre en cause les donneurs d’ordre dont Macron Blanquer sont les zélés et violents serviteurs, la classe et son Union Européenne.


    APPEL DES ECOLES A BOYCOTTER L’EXPERIMENTATION BLANQUER/MACRON !

    Nous, Equipes pédagogiques des écoles signataires refusons d’entrer dans l’expérimentation proposée par Emmanuel Macron le 2 septembre dernier à raison que nous considérons qu’elle organise de fait la casse de l’Ecole publique républicaine. Et nous appelons l’ensemble des écoles à boycotter massivement cette proposition. Une expérimentation a par définition vocation à être généralisée. Les incidences de cette proposition sont multiples et profondément néfastes. Il est inconcevable pour nous d’accepter que les directeurs.trices puissent choisir les équipespédagogiques.
    Cela impliquerait la fin d’un mouvement des personnels fondé sur des critères communs (barème) assurant pour chaque enseignant.e la possibilité égale aux autres d’accéder au cours de sa carrière aux postes de son choix.
    Cela inféoderait tout au long de leur carrière les enseignants à des entretiens d’embauche,
    contribuant à les museler pour rester « recrutables » à leur prochaine mutation.
    Cela donnerait un pouvoir énorme au directeur/à la directrice, supérieur hiérarchique de fait et
    subordonnerait par voie de conséquence les adjoint.es.
    C’est enfin une proposition qui a fait la preuve de son inefficacité. Il y a quelques années,
    l’expérience des collèges ECLAIR où les principaux recrutaient des enseignants sur profil avait vite été arrêtée. En Suède, la libéralisation de l’Ecole sur ce modèle a conduit à un effondrement de la qualité du système éducatif.
    C’est enfin évidemment un pas important vers la privatisation de l’Education nationale et vers la
    casse du statut de fonctionnaire.
    Par ailleurs, et loin d’apporter une quelconque réponse, le recrutement des enseignant.es par les
    directeurs.trices ne résoudra en rien la qualité de l’Ecole dans les quartiers défavorisés.
    Mais il est aussi inconcevable pour nous d’accepter la logique de contractualisation des moyens
    Nous considérons que la République doit par essence donner à toutes ses écoles et donc à tous ses élèves les moyens d’un enseignement de qualité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Soumettre ces moyens à l’écriture de projets, c’est déjà accepter que tous n’y auront pas accès. Nous réclamons les moyens de nos ambitions pédagogiques sans condition. Nous nous indignons d’être assignés à les quémander.
    Il est enfin inconcevable pour nous d’accepter l’explosion du cadre de l’Ecole républicaine
    L’enjeu pour nous n’est pas d’avoir des rythmes scolaires, des temps de récréation, des temps
    sportifs, des temps culturels spécifiques à chaque école mais que chaque école ait les moyens de
    l’excellence dans un cadre commun garant d’un égal accès au service public d’Education pour chaque élève, des conditions de travail équivalentes pour les enseignant.es.
    Pour finir, le chantage « moyens supplémentaires » contre « déréglementation de l’Ecole et casse
    du statut » nous parait odieux ! Puisque vous identifiez les enjeux de la liberté pédagogique, de la nécessité de moyens supplémentaires pour accueillir les élèves allophones ou celle de l’aide à la direction d’école, choses que nous réclamons depuis si longtemps, donnez-nous ces moyens nous sommes preneurs. Nous y ajouterons des RASED complets, des AESH en nombres suffisants, des secrétaires de direction, des infirmières scolaires, les moyens de nos projets pédagogiques… et ici à Marseille des ATSEM en nombres suffisants. Et si vos constats et votre volonté sont réels, alors donnez-les mais à tous et sans casser le service public !
    Nous affirmons par ailleurs que le plan de rénovation des écoles tant attendu est une nécessité
    impérieuse, une reconquête de la dignité pour nous et nos élèves et qu’elle ne saurait être sujette à des contreparties.
    Au regard des enjeux forts contenus dans cette expérimentation, Au regard du délai révoltant offert par l’administration qui souhaite boucler une liste de candidatures en quelques jours sans que rien n’ait été défini, Nous appelons toutes les écoles de Marseille à nous rejoindre dans le boycott de cette expérimentation et à construire avec nous un projet commun de l’Ecole émancipatrice que nous souhaitons pour nos élèves.


    Premiers signataires : Bouge Maternelle (13ème arr.), Bouge Elémentaire (13ème arr.), Busserine
    Maternelle (14ème), Busserine Elémentaire (14ème), Cadenat Elémentaire (3ème), Clair Soleil
    Maternelle (14ème), La Soude Mat (9ème), Neuve Ste Catherine mat (6ème), Vayssière 1 Elementaire(14ème), Vayssière 2 maternelle (14ème), Bonneveine 2 Elem (9ème), Chanterelle Elementaire (1er), Chanterelle Maternelle (1er), Corot Maternelle (13ème), Elémentaire Calanques de Sormiou (9ème), Flammants Elémentaire (14ème), Merlan Cerisaie Elementaire (14ème), Merlan Village Maternelle (14ème), Merlan Village Elementaire (14ème), Busserade Elementaire (3ème), Busserade Maternelle (3ème), Canet Jean Jaurès Maternelle (14ème), Belle de Mai Maternelle (3ème), Flamants Maternelle (14ème), Saint-Louis Le Rove Maternelle (15ème), Saint-Louis Le Rove Elémentaire (15ème), National Elementaire (3ème), Maternelle Pommier (3ème), Chevalier Paul Elementaire (3ème), Sinoncelli Maternelle (14ème), Clair Soleil Elemntaire (14ème), Bonneveine 1 Elementaire (8ème), Elementaire Granados (9ème), Chutes Lavie Maternelle (4ème), Maternelle Parmentier (1er), La Baume Elementaire (9ème), La Baume Maternelle (9ème), La Sauvagère (10ème), Canet Ambrosini Maternelle (14ème), Les Bergers Maternelle (6ème)…

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Communiqué n°40 – 9 octobre 2021

    En décidant, jeudi 7 octobre 2021, que « les organes de l’Union européenne fonctionnent en dehors des compétences qui leur sont confiées dans les traités », le tribunal constitutionnelpolonais a infligé un véritable camouflet au visage de la malfaisante Union européenne. En effet, en estimant que « des organes européens agissent au-delà de leurs compétences » en matière juridique, la président du Tribunal constitutionnel, Julia Przylebska, a affirmé une évidence qui dure depuis des décennies, à savoir celle de la perte progressive de toute souveraineté pour les pays-membres de l’UE ; dans le cas présent est dénoncé « l’ingérence de la Cour de justice de l’UE dans le système juridique polonais ».

    Déjà, la presse européiste aux ordres, les instances européistes comme la Commission européenne – qui n’a pourtant aucune compétence législative ni juridique (au moins sur le papier) –, mais aussi les laquais comme le macroniste Clément Beaune parlant d’un acte « gravissime », sonnent le tocsin et agitent le spectre d’un « Polexit », quand bien même le gouvernement réactionnaire au pouvoir à Varsovie souhaite rester dans l’UE. Tous ces activistes de l’ordre capitaliste euro-atlantique ne se sont pourtant jamais émus que le traité de Maastricht ait été subordonné à l’accord de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe avant son entrée en vigueur définitif en 1993 ; il est vrai que l’hégémonie de l’Allemagne ordo-libérale au sein des instances européistes – au point que l’illuminé Jean Quatremer affirma que « l’Union n’est pas européenne mais allemande » en septembre 2019 – n’a jamais perturbé l’oligarchie euro-collabo de France.

    Il n’est pas question d’approuver les décisions prises en matière de justice par le gouvernement réactionnaire et antisémite en place à Varsovie, lui qui alimente l’euro-fascisation en pourchassant et matraquant les communistes polonais depuis des années – sans aucune réaction d’ailleurs de la part de la soi-disant « démocratique » et « libérale » UE. Mais le bras de fer entamé avec l’infâme UE a au moins le mérite de poser la question centrale qui devrait être au cœur de n’importe quel candidat de « gauche » prétendant vouloir changer l’ordre établi, celle de la souveraineté nationale et populaire pleine et entière. Un principe clairement affirmé dans l’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 : « Le principe de toute souveraineté résidé essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

    Pourtant, depuis plus de 40 ans, profitant de l’euro-collaboration des partis de droite (y compris du mensonger «  ») et dits de « gauche » – à commencer par les faussaires « socialistes » et « écologistes », l’UE exerce sa dictature euro-austéritaire de manière de plus en plus décomplexée, pratiquant l’ingérence à outrance dans tous les domaines fondamentaux pour les travailleurs et les citoyens de France (et des autres pays-membres). Que ce soient les retraites par répartition, la Santé pour laquelle la Commission européenne a exigé une « réduction des dépenses » à 63 reprises (!) entre 2011 et 2018, l’austérité budgétaire, le Code du travail au sujet duquel le tyranneau Jean-Claude Juncker revendiqua la paternité de la loi El Khomri-Valls-Macron, l’Éducation nationale, EDF-GDF, ADP, la SNCF, la désindustrialisation rendue possible par la « concurrence libre et non faussée », les euro-régions et euro-métropoles, l’anglais en passe devenir seule langue officielle : tout ce qui fait l’unité et l’indivisibilité de la République, mais également le cadre politique et social issu du Conseil national de la Résistance, est euro-démantelé. Et ce, au nom de la « primauté du droit communautaire » affirmée par les arrêts Costa de 1964 et Cassis de Dijon de 1979, arrêts rendue par la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) de l’époque.

    Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure de reconquérir pleinement et totalement la souveraineté nationale et populaire. Car le peuple de France ne peut compter sur le « Parti maastrichtien unique » qui, des faux « Républicains » (Barnier, Pécresse, Bertrand, Ciotti) aux faussaires « socialistes » (Hidalgo, Montebourg) et « écologistes » (Jadot) en passant, bien entendu, par la tyrannique Macronie, n’a cessé de subordonner la République une et indivisible et la France aux desiderata du MEDEF, de l’UE et de Berlin. Cette analyse vaut tout autant pour l’extrême droite lepéno-zemmourienne qui ne souhaite sortir ni de l’euro, ni de l’UE, ni de l’espace Schengen comme l’a annoncé Marine Le Pen en septembre 2020. Mais la solution ne viendra pas plus des prétendus « communistes » comme Fabien Roussel, qui milite pour un « SMIC européen » et refuse catégoriquement un Frexit qui « n’apporterait aucune solution », ou « insoumis » à l’influence croissante comme Manon Aubry, qui voit en Robert Schuman un apôtre de « l’Europe de la coopération » !

    Comme le disait à raison Pierre Mendès France le 18 janvier 1957 pour justifier son opposition aux traités de Rome : « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes : soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel ; soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale. » Au peuple de France de reconquérir sa souveraineté confisquée par l’UE du Capital avec la complicité des élites euro-collabo en portant la seule Alternative possible, celle du Frexit progressiste !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Discours du président Bolivien Luis Arce à l’assemblée de l’ONU, 23 septembre 2021

     

    Nous rappelons que Luis Arce a été élu en 2020 comme président de la Bolivie après le coup d’état fasciste perpétré par l’extrême droite bolivienne avec le soutien d’éléments corrompus de la police et de l’armée et celui de l’OEA et des États-Unis. Le régime d’Añez avait été contraints d’organiser les élections et de respecter ses résultats face à l’immense vague de protestations et de résistance (allant jusqu’à la lutte armée) du peuple bolivien plus conscient et organisé que jamais pour défendre ses droits et sa liberté. Arce avait été ministre de l’économie (20-2019) sous le gouvernement de Evo Morales et considéré comme le responsable du « miracle » bolivien en mettant place des politiques de nationalisations (transports, énergies, sols, éducation, santé, etc.) et d’industrialisation du pays, en assainissant les finances publiques, en diminuant la corruption, en luttant efficacement contre la culture de la « coca » pour le compte du narcotrafic, etc. On peut contraster cette politique économique, pratiquement « planifiée », qui visait sur le long terme et la diversification de l’économie bolivienne avec la politique du chavisme au Venezuela qui avait pourtant 6 ans d’avance et qui a débouché en partie sur l’impasse dans laquelle il se trouve actuellement ; cette politique avait suscité des critique des marxistes et communistes vénézuéliens qui, pourtant, ont toujours tenu compte de la et de l’impact des sanctions infligées par les États-Unis, tout en appuyant le régime bolivarien dans sa résistance contre l’impérialisme états-unien.

    Le président de la Bolivie, Luis Arce, a réitéré jeudi 23 septembre 2021 devant l’Assemblée générale des Nations Unies l’implication du secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, ainsi que d’autres acteurs étrangers comme le « représentant de l’Union européenne », dans le « coup d’État » fasciste dénoncé par l’ancien chef d’État Evo Morales de 2019. Au cours de son discours, l’actuel président bolivien a également évoqué la revendication de son pays pour l’accès à la mer, et avec une forte critique du capitalisme et de l’impérialisme, il a appelé à un nouvel ordre économique mondial.

    Il a dressé un bilan du coup d’état fasciste orchestré en 2019 et dénoncé ses soutiens internationaux :

    « La rupture de l’ordre constitutionnel dans mon pays a compté avec la participation d’acteurs nationaux, d’hommes politiques qui n’ont pas l’appui du peuple dans les urnes, d’agents de la police et des forces armées corrompues, de comités civiques, la hiérarchie catholique et les médias hégémoniques », a-t-il indiqué. Et il a ajouté : « Mais il a également compté avec la participation de l’OEA, par l’intermédiaire de son secrétaire général, Luis Almagro (sur lequel nous avons déjà écrit récemment, voir article OEA JRCF); d’autres gouvernements, comme Macri en Argentine, qui ont envoyé des armes et des munitions aux putschistes (en toute impunité du droit international),  mais aussi du soutien du représentant de l’Union européenne et d’autres organisations non gouvernementales d’origine internationale » (ONG made in USA).

    Arce a rappelé le décompte (toujours en cours) de 38 victimes assassinées par le régime d’Añez en Bolivie et a condamné les exactions et les « graves violations des droits de l’homme » qui auraient été commises par le « gouvernement de facto » de l’ex-dictatrice autoproclamée Jeanine Áñez, qui rappelons-le a été emprisonnée à la demande de la justice bolivienne. « L’État plurinational de Bolivie, à la suite d’un regrettable coup d’État en novembre 2019, a retrouvé sa démocratie en octobre dernier, grâce à l’unité, à la lutte et à la conscience du peuple bolivien, confirmée par les urnes », a déclaré le président bolivien. Loin des gémissements des États-Unis et de ses « employés » de l’UE qui pleurent au chevet de l’ex-dictatrice Añez (qui n’a pas eu le temps de fuir la justice comme les membres de son cabinet gouvernemental) jours et nuits en ce qui concerne ses prétendues « mauvaises » conditions de détentions, et état de santé, la réalité montre qu’elle serait plutôt traitée de manière privilégié, situation qui va jusqu’à provoquer une protestation massive de ses codétenues dans la prison où elle réside,[1] montrant bien la détermination du gouvernement d’Arce à respecter scrupuleusement les droits de l’homme.

    Arce a également défendu le droit des peuples à « déterminer librement leurs propres systèmes politiques, économiques et sociaux » et critiqué d’ »immoral » les grandes puissances qui cherchent à imposer leur « hégémonie » à travers des « actions et des mesures unilatérales ayant des effets négatifs sur la vie, la santé, l’alimentation et l’éducation de millions de personnes ». A cet égard, il a fustigé « le blocus commercial et financier inhumain et criminel » contre Cuba, « un crime contre l’humanité » qui met en danger la vie de 11 millions de personnes sur l’île en pleine pandémie.

    Premier chef de l’État bolivien auprès de l’Organisation des Nations Unies, Arce a réitéré devant la communauté internationale la revendication de son pays pour la sortie de la mer : « L’État plurinational de Bolivie revendique dans cette instance mondiale son droit d’obtenir une sortie souveraine, digne et utile dans l’océan Pacifique, par le dialogue et la concertation avec la République du Chili, conformément à l’arrêt rendu par la Cour internationale de Justice le 1er octobre 2018, dans lequel la Cour a exhorté le Chili et la Bolivie à continuer d’œuvrer en faveur d’un règlement significatif du problème ». Le vieux contentieux depuis la guerre du pacifique (1879-1884) entre la Bolivie et le Chili subsiste (où la Bolivie perdit ses territoires donnant accès à la mer) sans pour le moment trouver de solution surtout avec la négative à toute discussion ou négociation du gouvernement néolibéral et autoritaire de Piñera au Chili (situation qui devrait changer avec les élections présidentielles de novembre 2021 et la nouvelle constituante permettant une éventuelle entre les deux pays)

    Ensuite le président Arce a sévèrement critiqué le capitalisme et appelé à un nouvel ordre économique mondial. À cet égard, il a proposé un allégement, voir annulation, de la dette extérieure des pays les plus pauvres à un moment où ils doivent tenter de reconstruire leurs économies profondément affectées par la crise sanitaire du coronavirus. Il est nécessaire, a-t-il souligné, de parvenir à un accord avec les organismes financiers pour le « refinancement ou l’allégement de la dette extérieure » ainsi que pour l' »activation des prêts concessionnels » si l’on veut que les pays pauvres soient en mesure d’atteindre les objectifs du Programme 2030.

    « Les Etats doivent donner la priorité à l’élimination de l’extrême pauvreté, à la réduction des inégalités dans toutes leurs dimensions, à l’accès des populations aux services basiques, et nous devons assumer avec responsabilité le défi de construire un avenir fondé sur la solidarité et la coopération », a-t-il expliqué. Toutefois, il a regretté que, tant que l’ordre économique mondial actuel se poursuivrait, « injuste de tous les points de vue », comme en témoigne la répartition inégale et l’accaparement des ressources médicales et sanitaires pendant la pandémie, « Peu de progrès seront faits pour réduire ou éliminer ces indicateurs sociaux ». Situation également dénoncée par les militants franchement communistes du PRCF et de nombreux PC dans le monde entier.

    Le président Arce a ensuite plaidé en faveur de la levée des brevets des vaccins au niveaux mondial :

    « Selon les données disponibles, à ce jour, seulement 30 % de la population mondiale ayant besoin de vaccins a reçu au moins une dose d’anti-covid-19, et seulement 15,5 % d’entre eux ont été complètement vaccinés. Dans le même temps, seulement 1,1 % de la population des pays à faible revenu a reçu au moins une dose. Le capitalisme a mercantilisé tous les domaines de la vie sociale et la santé n’échappe pas à ses tentacules. La science médicale doit être au service de l’humanité, sans aucune discrimination géographique, politique, sociale ou en raison de la nationalité. L’accès au vaccin doit être considéré comme un droit humain, nous ne pouvons pas être indifférents et encore moins tirer profit de la santé en temps de pandémie », a déclaré Arce.

    Dans ce contexte, il a déclaré que la pandémie pourrait être surmontée « avec une plus grande couverture vaccinale », tout en notant que « l’accès aux vaccins, principalement pour les pays de la périphérie, est limité ». C’est pour cette raison qu’il a exigé que « les multinationales productrices de médicaments libèrent les brevets et partagent leurs connaissances et leur technologie pour la production de vaccins contre le covid-19. Concernant le changement climatique, un thème commun abordé par presque tous les dirigeants qui ont participé à la 76ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Arce a directement accusé le capitalisme comme « l’une des principales causes » de cette crise, car c’est ce système qui encourage « le consumérisme et la prédation démesurée des ressources naturelles ».

    De son gouvernement, il a proposé « un nouveau modèle de coexistence pour le bien-être », un changement d’horizon qui laisse derrière lui « la prédation, la concurrence irrationnelle, le consumérisme démesuré et cette recherche insatiable d’accumuler des profits au détriment de la Terre-Mère et de la vie sur notre planète ». « S’il y a une chose que le capitalisme met en danger, c’est l’humanité et la nature », a souligné Arce, qui estime que ce devraient être « les pays capitalistes » (développés) qui « assument la dette climatique » et « la compensation historique » au reste du monde à travers la « coopération financière, transfert de technologie et renforcement des capacités ». Le président Arce a conclu son discours en appelant au multilatéralisme pour faire face aux « défis de plus en plus complexes » que la planète a devant elle. « Il est de notre devoir de construire un monde plus juste, plus démocratique et plus solidaire. Travaillons pour endiguer la crise climatique et construire l’égalité ».

    Par ce discours le président Arce montre la continuité de sa ligne politique et de son l’engagement avec celui d’Evo Morales contre l’impérialisme et le capitalisme et en faveur de la souveraineté des peuples latinoaméricains pour pouvoir établir et définir leurs orientations de développement et leurs systèmes politiques. Dans le cas de la Bolivie est réaffirmé l’orientation vers une société pluriethnique anticapitaliste (où l’horizon du socialisme est revendiqué par moment) avec toutes les difficultés que présentent un tel choix dans le cadre du sous-développement et des agressions constantes des États-Unis.

    [1] Reportage vidéo qui défraie la chronique, en espagnol (possibilité de sous titres) :https://www.youtube.com/watch?v=N_G0ljCdb9A

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Face à l’UE, avez vous un coup d’avance Monsieur Montebourg ? par Georges Gastaud #Frexit Progressiste  (IC.fr-12/10/21)A. Montebourg propose, sans sortir de l’UE, un « référendum de souveraineté » s’il accède à l’Elysée

    UNE QUESTION A ARNAUD MONTEBOURG: FACE A L’U.E., AVEZ-VOUS UN COUP D’AVANCE, MONSIEUR MONTEBOURG ? – Par Georges Gastaud (PRCF)

    « PRODUIRE FRANCE »? BIENVENUE AU CLUB M. MONTEBOURG!

    Ex-pourfendeur attitré du défunt Chirac et ex-ministre remuant de Hollande, M. Arnaud Montebourg se propose, s’il est élu président (si…), de relancer le produire France*. Nous n’avons pas besoin d’approuver cet objectif car dès la fin des années 1990, donc très amont du ministère Montebourg des années 2012 et suivantes, le PRCF fut le premier à relancer cette bataille essentielle, jadis portée par Georges Marchais, puis reniée par le PCF euro-recyclé de Robert Hue et de ses successeurs euro-« communistes ». Nous placardâmes alors des milliers d’affiches et d’affichettes ainsi libellées: »Oui, il faut produire en France et réindustrialiser notre pays »

    Disant cela, le PRCF se situait et se situe toujours dans la droite ligne de la « bataille de la production » que mena le PCF 1945 à l’initiative de Maurice Thorez. Il s’agissait alors de reconstruire le pays, détruit par quatre ans d’occupation et de pétainisme, et de sauver le peuple français de la dénutrition de masse qui menaçait. Dans le même temps, les ministres communistes obtenaient de haute lutte – Jacques Duclos présidant alors l’Assemblée nationale – la nationalisation de Renault, de la SNECMA (aviation), des Houillères, de l’énergie (création d’EDF-GDF), la création des statuts du mineur et du fonctionnaire, la généralisation des conventions collectives, la Sécurité sociale, les retraites par répartition, la mise en place d’un Code du travail protecteur, tandis que le grand physicien communiste Frédéric Joliot-Curie organisait le CEA, mettant en place la première pile atomique à usage civil de l’histoire… 

    Mais comment M. Montebourg compte-t-il s’y prendre pour parvenir à cet objectif de relance industrielle tout-à-fait vital pour la classe ouvrière de France (qu’elle soit française ou immigrée), pour les ingénieurs productifs de notre pays, pour la balance commerciale de notre pays, pour le financement de ses services publics, pour la sauvegarde de la protection sociale et pour le désendettement de l’Etat ?

    « ACTE DE SUPREMATIE » CONTRE « DELITEMENT FRANCAIS »? 

    Il propose ce que nous appellerons, pour faire simple, un « acte de suprématie »: clair, un référendum par lequel, en votant oui, le peuple français déclarerait haut et fort que désormais, les lois françaises l’emporteraient sur les directives européennes. On sait en effet qu’aujourd’hui, 80% de la législation produite (en apparence) par nos verbeux et passablement décoratifs députés, n’est en réalité qu’une traduction en français des « lois européennes » édictées par une Commission européenne. Une Commission plus que sensible aux coups de semonce de Berlin, aux froncements de sourcils de Washington… et à l’influençage systémique des transnationales! A l’issue de ce référendum de souveraineté, la France mettrait fin, croit peut-être sincèrement M. Montebourg, à l’arrêt proprement félon des neuf (9!) « Sages » du Conseil constitutionnel qui, dans le dos du peuple français non consulté, ont déclaré les directives européennes supérieures juridiquement à la constitution et aux lois françaises elles-mêmes, ce qui fait que ledit Conseil qui, sous la présidence de Fabius, valide sans sourciller toutes les lois antisociales pondues par les députés LR, « socialistes » ou macronistes – s’est auto-dispensé de contrôler à l’avenir la constitutionnalité des lois « françaises » (rappelons-le: 80% d’entre elles!) qui ne sont que des traductions en français des lois européennes. De la sorte, sans que personne ne s’en avise, le peuple français qui a cru voter contre la constitution européenne en 2005 (mais il a eu droit en réalité au Traité de Lisbonne qui n’en est que le résumé et qu’ont voté les parlementaires félons du PS et de la droite en 2007), n’a plus, de fait, de véritable constitution. Il est donc proprement « dé-constitué/destitué » et tend à redevenir un « agrégat de peuples inconstitués » comme il l’était avant 1789 aux dires d’un révolutionnaire français, l’abbé Grégoire: telle est la source profonde de ce sentiment, partagé désormais par 74% des Français (comme l’a récemment rappelé le politiste Jérôme Sainte-Marie, directeur de l’Institut Polling Vox), que la France « décline », voire « se délite ».

    affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne

    LES TRAITES EUROPEENS, DES « TRAITES INEGAUX » CARACTERISES !

    Notons aussi, pour bien situer le propos de Montebourg, que, dans le même temps que « notre » Conseil constitutionnel félon, où se retrouvent, grassement rémunérés sinon impartiaux, tous les ex-présidents de la République pro-Maastricht (notamment à l’époque Valéry Giscard d’Estaing, père du Traité constitutionnel européen…) destituait d’un trait de plume le peuple français de sa souveraineté (voire de son existence, ou du moins de sa consistance juridique), le Parlement britannique s’ouvrait la possibilité du Brexit en proclamant la suprématie des lois britanniques sur les directives européennes. Quant à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, elle a fait de même en Allemagne de manière à ouvrir à l’impérialisme allemand toutes les options possibles (rester dans l’UE tant qu’elle est grossièrement favorable aux monopoles d’outre-Rhin, ainsi que le dispositif de domination monétaire calé sur le Mark et surnommé l' »euro »,  mais aussi pouvoir en sortir au besoin si les « lois » européennes devenaient moins favorables à la RFA: si je gagne, je gagne, si je perds, « ça ne vaut pas! »). Bref, depuis ces trois décisions concomitantes, qui démontrent à quel point l’oligarchie « française » est championne d’Europe de l’autophobie nationale de classe, les traités européens sont devenus, non seulement en fait mais en droit, ce que l’on appelait jadis des « traités inégaux » puisqu’ils n’obligent pas à égalité les parties contractantes. Nous avons analysé mille fois ailleurs pour quelles sordides raisons de classe internes et externes au pays, l’élite politico-médiatico-économique française, ce que nous nommons le « Parti Maastrichtien Unique » (ce PMU toujours perdant pour le peuple qui mêle la droite LR, les « socialistes », les euro-« écolos » à la Jadot, l’extrême droite des Le Pen, Dupont-Aignan et autre Zemmour ralliée à l’euro et à Schengen, et les flancs-gardes euro-« communistes » du PCF systématiquement alliés au PS à toutes les élections locales, départementales, régionales et législatives) et nous n’y reviendrons pas dans le cadre du présent article.

    UNE STRATEGIE « A UN COUP » N’EST PAS UNE STRATEGIE ! 

    En tout cas, nous ne pouvons que féliciter M. Montebourg pour sa brillante idée d’ « acte de suprématie ». Car il est évident que si un tel référendum avait lieu demain, les militants franchement communistes (disant cela, nous n’incluons pas Fabien Roussel qui vient encore de défendre sans conviction le mensonge social-maastrichtien de la réorientation « de l’intérieur » de l’euro et de l’UE), militeraient ardemment pour le Oui à un tel Acte de suprématie.

    Seulement il y a un os. M. Montebourg n’ignore pas que, si la France adoptait une telle position, et que donc, elle n’accepte plus désormais que « à géométrie variable » les directives européennes à nouveau soumises au contrôle du Parlement français, Bruxelles – et derrière Bruxelles, Berlin, qui tient les cordons du « grand emprunt européen » mendié par Macron ! – ne resteraient pas sans réaction et prendraient des mesures de rétorsion, en particulier de très lourdes amendes. Et qu’alors, il faudrait être bien clair dans sa tête si l’on ne veut pas, comme l’a fait minablement le Grec Alexis Tsipras, militant de la prétendue « gauche radicale », caler ensuite devant les menaces de toutes sortes qui ne manqueront pas de venir de l’UE, du « grand partenaire allemand » ET SURTOUT, du Parti Maastrichtien Unique « français » désireux de sauver à tout prix l’UE à laquelle il tient mille fois plus qu’il ne tient à cette République française bornée, marquée par les stigmates indélébiles du « jacobinisme », du « laïcisme » et des conquêtes sociales léguées par les ministres communistes de 1945/47… 

    C’est alors qu’on verra le maçon Montebourg au pied du mur. 

    Soit il est prêt à QUITTER l’UE et l’euro, y compris s’il le faut (et comme nous le proposons, en claquant la porte). Ce qui implique aussi d’être prêt à quitter l’OTAN, vu que l’UE est militairement le « partenaire stratégique » officiel de l’Alliance atlantique. Et dans ce cas, il peut envisager de tenir un bras de fer qui mène inévitablement à ce que nous, PRCF, appelons le Frexit progressiste. Dans ce cas, étant donné que toute la camarilla des actionnaires du CAC-40, les vrais maîtres de la France, y compris de ses médias fanatiquement euro-atlantistes, va très certainement tout faire pour saboter cette odieuse orientation « populiste et souverainiste de gauche », il faut être prêt aussi, comme nous y appelons, à nationaliser sèchement, sans négocier pendant des mois de copieuses indemnités aux actionnaires, les secteurs-clés de notre économie, à rétablir le contrôle étatique des changes, à frapper très durement l’expatriation fiscale illégale ET « LEGALE », à rétablir une monnaie nationale, à mobiliser le peuple et la classe travailleuse, bref à affronter durement le grand capital « national » et international tout en cherchant des appuis diplomatico-commerciaux hors de l’UE (et dans ce cas, le rétablissement de bonnes relations avec la Chine et la Russie est tactiquement obligatoire: il faudra donc aussi retirer la France des processus de remilitarisation intense déjà lancés qui mènent à ce que le chef d’état-major des armées nommé par Macron, le légionnaire Thierry Burckhardt, appelle un « conflit de haute intensité » – avec la Chine et la Russie).

    Soit l’on n’est pas prêt à tout cela, et, comme l’affirme Montebourg qui semble n’avoir aucune conscience des enjeux de classes d’un éventuel « Frexit », on déclare vouloir rester à tout prix dans l’UE, dans l’OTAN, dans l’euro. Et alors « l’acte de suprématie » ne sera qu’un gigantesque et ultime « flop français » qui mènera à une série de reculs ridicules et qui précipitera la débandade de notre pays pris en étau entre l’UE atlantique et la grande bourgeoisie « française » dont la « construction européenne » demeure le coeur de la stratégie antisociale et antinationale de classe.

    ON NE PEUT AVANCER D’UN SEUL PAS SI L’ON N’EST PAS PRÊT A ALLER JUSQU’AU FREXIT PROGRESSISTE!

    Nous attendons donc avec impatience de savoir comment M. Montebourg s’apprête à jouer « son deuxième » (et son troisième…) coup(s) quand il aura, par hypothèse, fait voter son « acte de suprématie ». Car un joueur d’échec tout faraud d’avoir pris un pion à son adversaire mais qui n’a aucune idée de la manière de menacer ensuite sérieusement son « roi » (de le faire échec et mat) dans la foulée des coups suivants, n’a, en réalité, pas de stratégie et court… à la défaite, voire au ridicule. On l’a vu lorsque Montebourg était ministre du redressement industriel et que, faute de pouvoir et de vouloir vraiment nationaliser les grosses boîtes qui flinguaient l’emploi ouvrier et quittaient la France, il ne pouvait pas procéder à ce qui a frappé Renault en 1945 et qu’on appelait alors la « nationalisation-sanction ». Mais même pour agir ainsi, il faut sortir – ou être prêt à sortir ET LE DIRE – des traités européens et de leur maudite « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » qui donne un droit de veto (les choses sont un peu plus enrobées mais c’est à cela que ça revient!) à la Commission européenne en matière de nationalisations et de planification industrielle. 

    UN BRAS DE FER NE SE MENE PAS A MOITIE !

    Soyons justes, sur cette question, M. Montebourg semble « prendre de gauche » Jean-Luc Mélenchon que son aile droite européiste, celle des Eric Coquerelle, des Manon Aubry et autre Clémentine Autain pousse à mettre en sourdine la formule-choc de 2017 « l’UE, on la change ou on la quitte » qui posait au moins comme un « plan B » la question du Frexit progressiste. JLM aussi parlait d’ « instituer un rapport de forces » avec l’UE, mais si l’on n’est pas prêt à aller au bout dudit rapport de forces, on n’est, comme disait Mao, qu’un « tigre de papier ». Alors que l’impérialisme américain, l’impérialisme allemand, l’impérialisme français décadent qui se cherche constamment des protecteurs extérieurs, sont des tigres bien réels dotés de crocs et de griffes aiguës. Quand, dans une guerre de classes, l’un est prêt à dire « jusqu’à la victoire toujours, nous vaincrons » alors que l’autre prévient qu’il veut bien « porter un premier coup, après on verra » (comme font sans arrêt les dirigeants confédéraux des syndicats lors de leurs « journées d’action » sans lendemain), on sait d’avance qui est déterminé à vaincre et qui est déterminé… à reculer, donc à tout perdre. 

    HASTA EL FREXIT PROGRESSISTA SIEMPRE**!

    Certes, la proposition proprement souverainiste (au moins sur la papier) de Montebourg a le mérite de remettre en débat, fût-ce très indirectement, à reculons et pour ainsi dire en tremblant, la problématique taboue mais incontournable du Frexit. Mais on ne saurait jouer avec elle. Si on veut engager et tenir un bras de fer, il faut être capable de le maintenir jusqu’au bout. Cela signifie mobiliser le peuple travailleur contre le grand capital, s’apprêter à claquer la porte, remettre d’emblée en place, en accédant au pouvoir, les moyens de la souveraineté (monétaires, militaires, diplomatiques, industriels…) sans lesquels un Tsipras français fera rire ses antagoniques européens autant qu’un braqueur de banque menaçant le caissier avec un pistolet à bouchons. 

    TRIPLE TÂCHE

    D’où la « triple tâche » des militants franchement communistes qui veulent se battre, non pour « témoigner » ou pour préempter des « parts de marché » électoral, mais pour faire gagner le peuple: porter l’alternative rouge et tricolore du Frexit progressiste, reconstruire un parti de classe combatif que ne peuvent pas porter Mélenchon, Roussel ou Montebourg, et appeler les Gilets jaunes et les syndicalistes de classe à construire le « tous ensemble » indispensable pour mettre enfin le grand capital sur la défensive. Il n’est que temps !

    par Georges Gastaud, secrétaire national adjoint du PRCF


    *  Montebourg dit le « made in France », mais l’idée de résister au tout-anglais envahissant n’a jamais effleuré les dirigeants et ex-dirigeants PS acquis à l’ « air du temps »… Avec les socialistes, dont Aquilino Morelle rappelle dans un livre récent, qu’ils ont « dealé » (sic) avec Thatcher et Major l’Acte unique européen – c’est-à-dire la marche à l’Europe fédérale – contre la libéralisation absolue des marchés financiers mondiaux, il faut y aller par petites touches pour reconquérir un minimum de fierté nationale républicaine… et de dignité linguistique !** Toujours jusqu’au Frexit progressiste (allusion au slogan du Che et de Fidel « Hasta la victoria siempre, venceremos! »)! 

     

    source: http://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le 13 septembre 2021, recevant les sportifs présents aux Jeux olympiques de Tokyo, Emmanuel Macron les tançait vertement et affirmait que « l’Etat joue un rôle de premier plan dans la politique de soutien au sport de haut niveau ». Une discours indécent lorsque l’on sait que parallèlement, Macron et ses laquais poursuivent le démantèlement de l’Education physique et sportive (EPS) en France.

    Une situation inquiétante

    En effet, une étude récente du SNEP – FSU montre que 66% des adolescents entre 11 et 17 ans ont un niveau de sédentarité inquiétant et une faible activité physique (moins d’1 heure par jour). Depuis 40 ans, les enfants français ont ainsi perdu 25% de leurs capacités cardiovasculaires. Seuls 10% d’entre eux ont gardé les mêmes capacités que leurs aînés. Concernant l’activité physique quotidienne des ados, la France est à l’avant-dernier rang en Europe. 

    En outre ces chiffres moyens cachent d’énormes inégalités devant la santé et la pratique sportive. 24% des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8% sont obèses (contre 12% et 3% des enfants de cadres). Les personnes à bas revenus, peu diplômées, résidant hors des grandes agglomérations, ont une faible pratique sportive moyenne. 23% des 6/11 ans n’ont aucune autre activité physique que l’EPS ! Ajoutons le nombre annuel inquiétant de personnes, notamment d’enfants et d’ados, qui sont victimes de noyades, ce qui n’est pas sans relation avec la masse de personnes maîtrisant peu ou pas la natation (dans nombre de régions pauvres, la population s’est accrue pendant que, suite à l’austérité imposée aux communes et aux terribles inégalités entre territoires, le nombre de piscines municipales en de marche a diminué !). 

    Effets de l’euro-austérité sur la de l’EPS à l’école

    Malgré cette situation inquiétante, 800 postes de professeurs d’EPS ont été supprimés ces quatre dernières années pendant que 70 000 élèves supplémentaires ont dû être accueillis. Les études du Syndicat de l’Education Physique montrent que, faute de recrutement suffisant, de nombreux remplacements de professeurs d’EPS absents ne sont pas assurés, qu’il manque un enseignant d’EPS dans 10% des établissements scolaires publics, que 40% des collèges, 50% des LP et 97% des lycées comptent des groupes EPS à 30 élèves et plus!

    Soutien du PRCF aux revendications syndicales de l’EPS

    C’est pourquoi le PRCF ne peut que soutenir les revendications justifiées du SNEP. Dans l’intérêt des élèves, de leur joie d’aller à l’école, de leurs capacités cognitives, qui sont stimulées par l’activité physique, de leurs capacités sociales et culturelles futures, de leur rapport dynamique, libre et plaisant à leur propre corps, il faut notamment

    * 4 h par semaine d’EPS de la maternelle à la terminale

    * le doublement des recrutements pendant au moins cinq ans, soit 1500 postes par an

    * 24 élèves maximum par classe dans une première étape (à Cuba, un pays vingt fois plus pauvre que la France, les classes sont de dix élèves maximum!)

    * une épreuve d’EPS aux examens avec coefficient revalorisé, et la restauration d’un véritable bac qui soit aussi le premier grade universitaire (abolition de « Parcours Sup »)

    * une section scolaire sportive par établissement ou une option EPS

    * un plan de (re-)construction de 1000 gymnases et piscines d’ici 2024

    * le mercredi après-midi totalement réservé à l’UNSS dans les emplois du temps des élèves.

    EPS à la française ou « construction » maastrichtienne, il faut choisir !

    Pour cela, il faut abroger l’empilement de contre-réformes maastrichtiennes du collège et du lycée (Allègre, Fillon, Chatel, Vallaud, Blanquer) dont le but est d’aligner la France sur les normes néolibérales portées par l’UE (« processus de Lisbonne »). Il faut mettre fin à l’euro-austérité qui étouffe les services publics et qui comprime le salaire et le recrutement des enseignants depuis des décennies au nom des critères de Maastricht indissociables de la monnaie unique. Pour reconstruire une EPS à la française et une Education nationale de qualité pour tous, il convient au plus tôt de rompre avec la « construction » euro-atlantique qui désintègre notre pays et d’engager la construction d’une société réellement socialiste dirigée coopérant à égalité avec tous les pays du monde.  

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Photo officielle lors d’un sommet de l’OCS – source xinhua.net

    Par Fadi Kassem –

    C’est un événement passé relativement inaperçu et pourtant central dans l’optique d’un potentiel grand basculement géopolitique mondial : le 18 septembre 2021, l’Iran est devenu membre officiel de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) fondée il y a 20 ans à l’initiative de la Chine populaire. Ne soyons donc pas surpris que dans le même temps, l’Australie ait annulé une grande commande de sous-marins auprès de la France au bénéfice des sous-marins à propulsion nucléaire vendus par le « grand frère » états-unien – humiliant un peu plus au passage la diplomatie française, déjà ravalée au rang de vassale loyale et illuminée de l’impérialisme yankee. Car ce qui se joue en ce moment est une grande confrontation géopolitique ayant pour axe majeur l’espace indo-pacifique ; et l’on comprend mieux pourquoi Emmanuel Macron a orienté la stratégie diplomatique de la France en priorité vers cette zone, ce dont témoignent, outre l’échec cuisant de la vente de sous-marins à l’Australie, son voyage en Inde en mars 2018 (voyage au cours duquel le Tartuffe de la République s’illustra en proclamant devant des étudiants bourgeois d’une école de commerce privée : « Ne respectez jamais les règles ! »), mais aussi la nomination du général légionnaire Thierry Buckhardt à la tête de l’état-major pour accorder la priorité à des « conflits de haute intensité » (comprenez : Chine et Russie dans le viseur) et l’envoi de navires de guerre en mer de Chine pour patrouiller aux côtés de l’US Navy contre la flotte chinoise… La plus grande crainte des États-Unis est de voir que la Chine populaire, où l’espérance de vie moyenne est désormais supérieure à celle d’un habitant des États-Unis, développe tous azimuts sa flotte, reprenant ainsi une vieille tradition abandonnée dans les années 1430. En effet, sous l’impulsion de l’empereur de Chine Yongle, l’amiral Zheng He mena de nombreuses expéditions maritimes à partir de 1405, avant que celles-ci ne fussent brutalement stoppées. Désormais, la Chine populaire accroît sa puissance maritime, donnant d’autant plus de sueurs froides à l’Oncle Sam qu’à la fin du XIXe siècle, l’amiral états-unien Alfred Mahan publia The Influence of Sea Power, ouvrage en plusieurs tomes dans lequel il affirmait clairement que les thalassocraties (puissances maritimes) étaient les grandes puissances mondiales depuis l’Antiquité.

    Voilà pourquoi les États-Unis, inquiets de constater cet essor de la Chine populaire au nom de « l’Initiative Ceinture et Route » (ICR), réactivent leur politique d’« endiguement » et de « refoulement » que les thuriféraires de la mal-nommé « guerre froide » (George Kennan, John Foster Dulles, Joseph MacArthur, Ronald Reagan, etc.) appliquèrent à l’« Empire du Mal » soviétique. Qualifiée d’ennemie prioritaire par Joe Biden (qui, décidément, ne pourrait pas prendre sa carte au PRCF !), la Chine populaire doit faire face à une stratégie d’encerclement et d’isolement de la part de Washington, qui s’appuie sur ses alliés traditionnels dans la zone pacifique (Japon, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande, Taïwan) et en Asie du Sud (le Pakistan), tout en cherchant à jouer sur les craintes que suscite l’important développement de la Chine populaire auprès de ses voisins (Philippines, Malaisie et Vietnam en tête) et, surtout, à mettre en place un « dialogue quadrilatéral » avec le Japon, l’Australie et l’Inde. Une première réunion physique du « Quad » s’est d’ailleurs tenue vendredi 26 septembre 2021 à Washington, comme le rapporte Les Échos : « Le communiqué commun signé par Joe Biden et les chefs de gouvernement australien Scott Morrison, japonais Yoshihide Suga et indien Narendra Modi, évoque la défense de « l’État de droit, la liberté de navigation et de survol, la résolution pacifique des conflits, les valeurs démocratiques et l’intégrité territoriale des États ». Dans une où Pékin se montre parfois menaçant, ils s’engagent à « promouvoir un ordre libre, ouvert, basé sur des règles, ancré dans le droit international et non soumis à la coercition, pour renforcer la sécurité et la prospérité de la zone indo-pacifique et au-delà ». »

    La stratégie de Biden, dans la continuité d’Obama (qui opéra le basculement vers le « pivot asiatique » sous l’impulsion d’Hillary Clinton) et de Donald Trump, se heurte toutefois à plusieurs obstacles. Tout d’abord, contrairement à son prédécesseur qui se montrait relativement bien disposé face à Poutine, Joe Biden se montre, comme Barack Obama, agressif envers la Fédération de Russie, réaffirmant le rôle central de l’OTAN dans la « défense du monde libre » et soutenant les gouvernements russophobes des pays baltes, de Hongrie, de Pologne et, plus encore, d’Ukraine ; la tentative de déstabilisation de la Biélorussie – de fait, déjà entamée sous Trump – et la reprise des tensions récentes au printemps dernier va dans ce sens. Mais la Russie, malgré un passé loin d’être cordial avec la Chine (les traités inégaux de l’époque tsariste n’ont jamais été effacés par la suite y compris après 1945, ce qui favorisa la guerre sino-soviétique de 1969 sur fond de rivalité idéologique entre l’URSS et la Chine maoïste), craint tout autant l’encerclement – et pour cause – et, dès 2001, a été l’un des pays fondateurs de l’OCS. Fortement sous-estimée, cette dernière regroupe à l’origine, outre la Chine populaire et la Russie, toutes les anciennes républiques d’Asie centrale (à l’exception du Turkménistan), puis s’est élargie en 2017 au Pakistan et à l’Inde : un véritable exploit ! L’adhésion récente de l’Iran donne encore plus de poids à cette immense masse (près de la moitié de la population mondiale et plus du ¼ de la superficie mondiale) dont les objectifs, définis dans la Déclaration de Shanghai 2001, consistent à : « renforcer la confiance mutuelle et des relations de bon voisinage entre les États membres » ; « faciliter la coopération entre ces États dans les domaines politique, économique et commercial, scientifique et technique, culturel et éducatif, ainsi que dans les domaines de l’énergie, des transports, du tourisme et de l’environnement » ; « sauvegarder la paix, la sécurité et la stabilité régionales » ; « œuvrer à la création d’un nouvel ordre politique et économique international, plus juste et démocratique ».

    Au sein des BRICS, des partis communistes puissants

    Ce dernier aspect inquiète particulièrement Washington car, de fait, un ordre international concurrent à celui instauré par les États-Unis en 1945 émerge progressivement, au-delà de l’OCS qui s’appuie également sur des États observateurs comme l’Afghanistan, la Mongolie et la Biélorussie et des candidats observateurs comme l’Égypte et la Syrie. Depuis 2009, la Chine populaire, la Russie, l’Inde et le Brésil (auxquels s’est adjointe l’Afrique du Sud en 2011) forment une instance de dialogue nommée BRICS. Mieux encore : la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) créée en 2014 regroupe plus de 85 pays parmi lesquels la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Brésil, le Canada, l’Australie, l’Arabie saoudite, l’Inde, la Russie, le Vietnam ou encore l’Égypte et l’Algérie, mais pas le et les États-Unis qui refusent d’y adhérer ; cette BAII, qui s’inscrit dans le cadre de l’ICR, apparaît comme un projet alternatif à l’ordre hérité de Bretton Woods qui consacre la suprématie du dollar et confère un droit de veto à Washington au sein du Fonds monétaire international (FMI) – veto qu’a utilisé Trump pour refuser un prêt au Venezuela bolivarien pour lutter contre le coronavirus (on ne sera pas étonné que le Venezuela bolivarien soit désormais candidat pour intégrer la BAII…). Enfin, en intensifiant les relations avec les États africains à travers le Forum Chine-Afrique et l’ICR (tous les pays d’Afrique ont intégré l’ICR, sauf exceptions comme la République démocratique du Congo ou la Centrafrique), Pékin poursuit la politique maoïste d’implantation en Afrique initiée dans les années 1960 (à l’époque, avec le soutien de la Tanzanie de Julius Nyerere en profitant de la relative mise à l’écart de l’Afrique dans l’affrontement américano-soviétique) et remet au goût du jour les relations maritimes et commerciales remontant au Moyen Âge, quand l’océan Indien était le centre du monde. Désormais, la Chine populaire est le premier investisseur sur le continent africain et a dépassé des pays historiquement implantés comme la France en Algérie. Ultime point qui illustre l’affirmation internationale de la Chine populaire : celle-ci est à l’origine du projet de « deuxième canal de Panama » et noue des relations avec le Venezuela bolivarien et Cuba socialiste – le récent voyage de Xi Jinping à La Havane le démontre.

    Certes, les projets rivaux des États-Unis et de la Chine populaire se heurtent à des limites, à commencer par l’éventuelle volatilité des alliés et partenariats. A ce titre, l’Inde de Modi joue clairement la carte de la défense des intérêts nationaux de son pays, ménageant aussi bien la Chine populaire (présence dans l’OCS et les BRICS) que les États-Unis (Quad) ; c’est la raison pour laquelle la présence d’un gouvernement populaire en Inde est indispensable afin d’éviter un encerclement accru de la Chine, qui n’est pas sans déplaire à un Modi toujours animé de sentiments belliqueux – le conflit frontalier sino-indien de 1962 n’a pas été résolu, et les tensions avec le Pakistan membre de l’OCS demeurent extrêmement vives – et craignant un plus grand effacement en cas d’ascension incontrôlée de Pékin. De même bien que de manière moins hostile à Pékin, le Vietnam populaire s’est rapproché des États-Unis ces dernières années par crainte d’une trop grande influence de Pékin, le président de l’Assemblée nationale Vuong Dinh Huê appelant même tout récemment à renforcer le partenariat intégral avec Washington ; mais le dernier numéro du Courrier du Vietnam souligne cependant que « Le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyên Phu Trong a eu le 24 septembre un entretien téléphonique avec le secrétaire général du Parti communiste et président chinois Xi Jinping pour renforcer le partenariat de coopération stratégique intégrale. » Ces ambivalences concernant même des alliés historiques des États-Unis comme le et la Corée du Sud, qui rechignent à rejoindre l’alliance militaire érigée entre Washington, et Canberra à la suite de l’histoire des sous-marins ; quant à la Russie, elle n’abandonne pas le dialogue avec les Etats-Unis, en témoigne la récente rencontre entre la secrétaire d’État adjointe américaine Wendy et le ministre adjoint des Affaires étrangères russe, Sergueï Ryabkov, à Genève le jeudi 30 septembre.

    En somme, la « nouvelle guerre froide » a bel et bien commencé, et depuis un moment, avec pour enjeu central le déplacement de l’axe du monde de l’Amérique vers l’espace indo-pacifique ; et avec en toile de fond, un affrontement entre les États-Unis et la Chine populaire. Cette dernière, tout en développant ses relations internationales y compris avec des alliés de Washington comme l’Arabie saoudite (la Chine populaire pourrait obtenir une part de la société pétrolière saoudienne Aramco), dispose de plus en plus d’une base organisationnelle, l’OCS, au sein de laquelle les relations s’intensifient malgré les tensions et les rivalités nationales. Cette perspective inquiète Washington qui, tout en ne voulant pas paraître comme le fauteur de guerre que l’impérialisme yankee a toujours été, multiplie les provocations et les agressions dans la zone indo-pacifique, en escomptant sur les craintes des pays voisins de la Chine, Japon, Australie et Inde en tête. Dans cette dynamique, l’intérêt de la France n’est pas de suivre l’aventurisme belliciste de Washington et de l’OTAN dont il faut absolument sortir, mais bien d’œuvrer à un monde pacifié et fraternel, quand bien même le centre du monde s’établirait plus que jamais dans l’Asie indo-pacifique. Ce qui n’aurait rien d’antidémocratique puisque, si un homme en vaut un autre en termes de dignité, cette zone du monde qui est la plus peuplée du monde ne saurait éternellement rester sous la tutelle d’un Occident d’autant plus agressif qu’il devient plus poussif. 

    Une perspective que propose le PRCF à travers l’ Rouge et Tricolore, combattant les fantasmes des « périls rouge et jaune » et le bellicisme réel et avéré de l’« Alliance atlantique » symbolisée par l’OTAN, au profit d’un Mouvement communiste international et d’un grand Front anti-impérialiste, antifasciste et anti-obscurantiste.

     

    Fadi KASSEM

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    A l’occasion de l’anniversaire des 77 ans de l’Union des SYndicats de Monaco, les syndicalistes du rocher organisaient une journée consacrée au syndicalisme le 6 octobre 2021. L’occasion de partager l’histoire du mouvement syndical en France et à Monaco et de débattre de son présent et avenir. 

    Voici l’intervention du secrétaire de l’USM, notre camarade Olivier Cardot à l’occasion de la  sur l’histoire du syndicalisme effectuée au siège de l’Union des Syndicats de Monaco avec notamment la participation d’Olivier Mateu de l’UD CGT 13.

    Une intervention rappelant les apports du syndicalisme de classe et de masse et rappelant pourquoi l’efficacité de la défense des intérêts des travailleurs est à l’opposé du réformisme, ce syndicalisme d’accompagnement des intérêts de la classe des travailleurs.

    L’historien spécialiste des luttes et des mouvements sociaux, l’universitaire Stéphane Sirot avait en introduction pu dresser un panorama précis de l’histoire du mouvement syndical en France

    Cette  a été marquée également par l’intervention du secrétaire de l’union départementale CGT des Bouches-du-Rhone Olivier Mateu.

    Notre camarade, ancienne responsable de l’USM Betty Tambuscio, a pu préciser l’histoire des syndicats de Monaco.

    Tandis que Jean Pierre Page, figure de la CGT dont il a été responsable internationale a également apporté son expérience et son analyse.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Communiqué n°39 – 5 octobre 2021

    Seuls les candides et les crédules s’émouvront de nouveau du prétendu « scandale » de fraude fiscale planétaire touchant le monde entier, révélé par le Consortium international des journalistes d’investigation. En effet, baptisée « boîte de Pandore » (Pandora Papers), cette immense entreprise d’évasion fiscale de 11.300 milliards de dollars (soit 5 fois le PIB de la France !), impliquant plus de 29.000 sociétés « offshore », n’est qu’une nouvelle (et certainement pas dernière) preuve de ce qu’est l’ordre capitaliste mondialisé, à savoir un ordre favorisant la corruption massive et le rapt à grande échelle au profit des oligarchies dans le monde entier.

    Certes, la France, où les euro-dirigeants successifs et leurs suzerains du grand patronat versent dans la « délinquance en col blanc » et/ou le grande banditisme à l’image de Nicolas Sarkozy, est loin d’être le seul pays concerné. Sont notamment impliqués : le Premier ministre tchèque Andrej Babis, qui a placé 22 millions de dollars dans des sociétés écran ayant servi à financer l’achat du château Bigaud, dans le sud de la France ; le roi hachémite de Jordanie Abdallah II a acheté 14 propriétés de luxe aux États-Unis et au Royaume-Uni, pour plus de 106 millions de dollars ; les présidents du Kenya, Uhuru Kenyatta, et de l’Équateur, Guillermo Lasso, qui a logé des fonds dans deux trusts dont le siège se trouve aux États-Unis, dans le Dakota du Sud ; sans oublier le tenant de la « nouvelle gauche » britannique, Tony Blair, le criminel de guerre qui a réalisé l’achat d’un bien immobilier à Londres par le biais d’une société à l’étranger. A cette liste s’ajoutent des personnalités comme la chanteuse colombienne Shakira, le mannequin allemand Claudia Schiffer ou l’entraîneur de football espagnol Pep Guardiola.

    Cependant, la France n’est, sans surprise, pas épargnée. Et l’on retrouve, parmi les personnes ciblées, un habitué de la justice qu’est Dominique Strauss-Kahn, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a fait transiter plusieurs millions de dollars d’honoraires de conseil à des entreprises par une société marocaine exempte d’impôts. Là encore, rien de surprenant lorsque l’on connaît la longue liste de tous les politiciens véreux et corrompus impliqués dans des scandales d’État, à commencer par le Tartuffe de la République Emmanuel Macron impliqué dans le scandale de la vente d’Alsthom, mais aussi la soi-disant « souverainiste » Marine Le Pen impliqué dans une affaire d’emplois fictifs pour des attachés parlementaires au Parlement européen, sans oublier Jérôme Cahuzac, Patrick Balkany, Claude Guéant, François de Rugy, François Fillon, Pierre Bédier… La liste est tellement longue qu’un ouvrage de 500 pages ne suffirait à révéler l’ampleur de la corruption généralisée.

    L’affaire Luxleak en un schéma

    Car une nouvelle fois, ce « scandale » qui intervient à la suite de tant d’autres affaires pour lesquelles est toujours donné un nouveau nom en globish (« LuxLeaks » impliquant l’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, « Panama Papers », « Paradise Papers », etc.), démontre bien qu’il ne s’agit pas d’un « scandale » au sein du « fonctionnement sain » de l’ordre capitaliste, mais bien de la nature profonde du capitalisme. Et comme chaque fois, les Tartuffe s’indigneront et affirmeront qu’avec eux, tout changera et plus rien ne sera jamais comme avant : qui se souvient du délinquant Sarkozy qui affirmait, fier-à-bras et toute honte bue, en septembre 2009 : « les paradis fiscaux, c’est terminé ! » ?! Gageons que Macron, le théoricien du « ruissellement » pour ses amis de l’oligarchie de France, de l’UE et des États-Unis, saura jouer la même partition mensongère. Au même titre que les forces euro-gauchistes qui appelleront à « réformer le système », à « taxer le capital », voire à « mettre en prison les exilés fiscaux », mais sans frapper le cœur de la corruption, à savoir toutes les infrastructures soutenant l’ordre capitaliste, notamment l’UE, le FMI, l’OMC, la Banque mondiale, le CAC40 et le MEDEF composés de rapaces – et non de gens « intelligents » qui accepteraient une augmentation des salaires et un pacte pour la jeunesse comme le proclame le candidat PCF Fabien Roussel.

    Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure d’apporter un immense coup de balai dans cet ordre capitaliste par essence corrompu et corrupteur. Bien entendu, les coupables doivent être sévèrement sanctionnés, et c’est pourquoi le PRCF propose de créer des Centres de rééducation et de travail (Cedtra) pour se substituer à un système carcéral actuellement impuissant inefficace pour prévenir la récidive et réinsérer utilement les délinquants et les criminels. Mais, au nom de l’héritage de l’héritage de l’« Incorruptible » Robespierre voué aux gémonies par tous les oligarques et celui de Lénine balayant les saletés du monde entier, les militants du PRCF mènent aussi campagne pour nationaliser l’ensemble des secteurs-clés de l’économie, à commencer par le système bancaire, sous le contrôle démocratique des travailleurs afin que « l’argent qui corrompt, l’argent qui tue » (ce qu’osa affirmer le non moins propre François Mitterrand) ne soit plus au main de l’oligarchie euro-atlantique de France. C’est pourquoi il faut recouvrir une souveraineté nationale et populaire pleine et entière, et donc œuvrer pour le Frexit progressiste, impliquant de sortir définitivement de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme et de toutes ses institutions mortifères (FMI, OMC, Banque mondiale). C’est la seule solution indispensable au service des citoyens et des travailleurs de France qui aspirent à vivre dignement dans un pays dont les richesses croissantes profitent toujours plus exclusivement à l’oligarchie capitaliste prédatrice et corrompue, qui viole allègrement la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dont le préambule affirme clairement que « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements »

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le PRCF apporte son soutien aux personnels soignants victimes de sanctions  (IC.fr-8/10/21)

    SOUTIEN DE LA COMMISSION SANTE DU PRCF AUX PERSONNELS SOIGNANTS VICTIMES DE SANCTIONS – Avec le soutien de Fadi Kassem, secrétaire national, et Georges Gastaud, secrétaire national adjoint – 06 octobre 2021

     

    Dès le 12 juillet dernier, les secrétaires nationaux du PRCF ont condamné la déclaration du « tyranneau Macron » instituant un passe sanitaire, donc une obligation vaccinale déguisée et menaçant de sanctions les soignants non vaccinés. Cette situation est d’autant plus inacceptable que, médias à l’appui, on applaudissait les soignants démagogiquement il y a peu quand on les envoyait au front de l’épidémie, sans masques ni protections d’aucune sorte – au point de devoir utiliser des sacs poubelles ! – et alors même qu’ils étaient parfois eux-mêmes infectés.

    Il n’est pas question d’abonder en quoi que ce soit, directement ou indirectement, l’anti-vaccinisme de principe et tout ce qui rabat vers ce courant porté par des obscurantistes avec à leur tête Trump, Bolsonaro ou, en France, Philippot. Au contraire, les citoyens français doivent pouvoir disposer gratuitement de l’accès à l’ensemble des vaccins existant mondialement (y compris russes, chinois, cubains… et français (Nantes)), et non seulement ceux dont la liste a été fixée autoritairement par l’UE pour des raisons géopolitiques. Cette exigence concerne tout autant les personnels soignants à qui la commission Santé du PRCF apporte tout son soutien en s’indignant des licenciements de fait dont sont victimes actuellement les soignants non vaccinés.

    Aujourd’hui, la possibilité de choisir un vaccin autre que ceux fixés autoritairement par l’UE n’existe pas, créant ainsi un malaise profond chez une partie de la population et des personnels hospitaliers, en particulier parmi les soignants dont le cœur de métier est non seulement de soigner mais aussi de protéger les patients comme de se protéger. En conséquence, selon la direction générale de l’offre de soins, environ 20.000 personnels des hôpitaux sont suspendus sans revenu depuis le 15 septembre ; de plus, il y aurait 2 fois plus d’arrêts maladies qu’au mois d’août, que les personnels soient vaccinés ou non, du fait de l’épuisement croissant.

    Ces décisions accélèrent les tensions au sein des hôpitaux, où le manque d’effectifs, déjà avéré avant la pandémie, s’aggrave au même titre que le désarroi et l’immense fatigue de personnels soignants auxquels on reproche même de prendre leurs congés pourtant mérités ! Parallèlement, pendant l’année 2020, 5.700 lits d’hôpital ont été fermés, au nom des criminelles et dogmatiques sommations de la mortifère Union européenne ayant appelé à 63 reprises, entre 2011 et 2018, à « réduire les dépenses de santé », ce que les euro-gouvernements aux ordres de Bruxelles et du MEDEF, de droite ou dits de « gauche », appliquent sans sourciller

    A l’occasion des manifestations syndicales visant à défendre ces personnels et, plus globalement, à promouvoir une politique sanitaire complète associant à la fois les vaccins, les traitements et les moyens dus aux structures publiques de soin, les militants du PRCF sont invités à diffuser d’une part le tract comportant la déclaration du 12 juillet 2021, d’autre part le numéro estival d’Initiative communiste dont la Une portait le slogan « Passe sanitaire, impasse politique » – sans oublier le numéro d’Initiative communiste titrant en Une « Hôpital contre Capital ».

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • La Chine est plus que jamais dans le périscope de Washington ! par Jean-Pierre Page   (IC.fr-Une “nouvelle” alliance stratégique vient de se conclure entre les USA, la Grande-Bretagne et l’Australie. Washington va avec ce partenariat contribuer à ce que Londres et Canberra participent à la mise en œuvre d’un dispositif stratégique inédit, un pacte qui aura plus que jamais la Chine dans sa ligne de mire ou plutôt dans son périscope: le Trilateral Security Pact. On admettra que cela va bien au-delà de la vente de sous-marins, et c’est là toute l’importance de cette étrange affaire pas si étrange que ça.

    Cette fois Londres a bien rompu les amarres avec l’UE. On en revient donc à l’atavisme des vieilles alliances anglo-saxonnes. Même si la Nouvelle-Zélande a pris ses distances, les « five eyes » reprennent du service.1 Avec Washington, il en a toujours été ainsi, les alliances sont à plusieurs vitesses. Autrement dit, “on ne mélange pas les torchons et les serviettes”.

    Que signifie l’AUKUS ?

    Cette synergie d’un nouveau type porte le nom d’AUKUS et se concrétise significativement à travers l’abandon par l’Australie d’une commande de douze sous-marins nucléaires ayant fait l’objet d’un contrat avec la France d’une valeur de 56 milliards d’euros, ce qui en faisait le plus gros contrat de défense européen. Pour la France puissance nucléaire mais “junior partner” de l’Alliance Atlantique, c’est une grave déconvenue qui, depuis, a fait l’objet d’une véritable crise de nerfs du gouvernement Macron. Mais jusqu’à quand, car déjà l’on parle de « rabibochage »? Il faudrait en tirer toutes les conséquences car cette  situation est sans précédent, mais nous n’en sommes pas là. Quant à l’Union européenne, elle a toujours accepté de jouer les seconds rôles, non sans contradictions, mais toujours vassal au sein de l’Empire demeure sa ligne de conduite.

    Il faut dire, que cet accord entre la France et l’Australie avait été baptisé imprudemment “contrat du siècle”. Pour tout arranger, la volte-face désinvolte en apparence de Canberra, mais sciemment réfléchie en réalité, a été annoncée symboliquement le jour du 240e anniversaire d’une victoire navale française sur la Royal Navy Britannique à Chesapeake bataille à partir de laquelle l’indépendance des États-Unis fut acquise. 2 « La perfide Albion » a dû apprécier ! Le “plus vieil allié” de Washington était stupéfait,  “outré”, on a parlé de “trahison”, de “coup de poignard dans le dos” et Paris a rappelé de manière sans précédent ses ambassadeurs à Washington et Canberra.

    Mais au delà de ces péripéties, cette alliance à trois apporte surtout un éclairage significatif sur la mise en œuvre et la poursuite accélérée de la stratégie US à l’égard de la Chine, a fortiori quelques semaines après le retrait chaotique d’Afghanistan par Washington et ses alliés.

    Sur ce sujet au moins, Joe Biden et Anthony Blinken ont le mérite d’avoir été clairs et constants. N’avaient-ils pas annoncé : “Ce n’est pas fini!” Ce qui avait au conservateur Tom Dugenhadt, président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement britannique de déclarer devant l’Institut du Policy Exchange. « C’est au moment où les parties ont une perception différente des forces et des faiblesses de l’autre qu’un conflit est susceptible de survenir, et à un moment comme celui-ci, il est fort possible que ce soit exactement ce que nous allons voir ».3

    Par conséquent, le départ précipité de Kaboul ne signifiait nullement un désengagement américain de la région eurasiatique. Aujourd’hui, la démonstration est faite. Tout au contraire, ce “nouveau” partenariat permettra un redéploiement des moyens coercitifs nord-américains par rapport à leur objectif principal qui n’est plus de contenir ou de refouler la Chine, mais à terme de créer les conditions d’un changement de régime à Pékin.

    En fait, on a surtout largement sous-estimé le Strategic Competition Act of 2021, une législation adoptée par le Sénat US, visant à mobiliser tous les moyens stratégiques, économiques, diplomatiques par une présence dans l’indo-pacifique qui permettra aux USA de confronter “les défis posés par la Chine à la sécurité nationale et économique des États-Unis”. Dans son approche globale des défis, cette loi entend également renforcer sensiblement l’aide des États-Unis à l’Amérique latine et l’Afrique pour contrecarrer les coopérations de la Chine dans ces deux régions.4

    Le « Pivot to Asia » est toujours d’actualité.

    Pour le “deep state” outre les sanctions économiques, commerciales, financières et l’intense pression médiatique qui doit se poursuivre, les moyens déterminants de cette stratégie offensive seront militaires. Le “Pivot to Asia” de Barack Obama qui, il faut le rappeler, avait été annoncé devant le Parlement australien en 2011 n’excluait aucune option, y compris celle d’une guerre nucléaire. Il avait mis en garde : “ Si nous ne fixons pas les règles, la Chine les fixera”.Pour Washington, c’est très exactement ce qui est à l’ordre du jour et c’est ce à quoi le Pentagone travaille sans relâche avec une détermination qui ne saurait pas être sous-estimée. On se situe donc bien dans une continuité, facilitée par le fait que toute l’équipe en place à Washington fait partie du premier cercle de Barack Obama. Ce qui en fait lui permet d’effectuer un nouveau mandat par personne interposée.

    Cette stratégie, qui fait planer des risques évidents pour la paix mondiale va contribuer en toute première conséquence à une relance et un élargissement de la course aux armements nucléaires. Pour l’éditorial du China Daily: ”Washington forme un nouveau gang pour imposer la loi de la rue sans règles” ! Le quotidien, considère non sans raison que “l’administration Biden marche sur les traces de Donald Trump provoquant la confrontation en vue de commencer une guerre de territoire et pose une sérieuse menace à la paix, à la stabilité régionale et à un ordre international fondé sur des règles”. Zhao Lijiang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a ajouté : “Cet accord fait douter de la sincérité de l’Australie de respecter ses engagements de non prolifération nucléaire”. 

    Depuis sa mise en place en janvier 2021, la nouvelle administration US a décidé d’associer étroitement la politique intérieure et extérieure. Cette préoccupation doit permettre de serrer les rangs autour du couple Joe Biden/Kamala Harris.

    Réaliser deux objectifs

    * Pour ce faire, le premier objectif est de rassembler de manière bipartisane démocrates et républicains. Après tout, le néo-conservateur républicain Robert Kagan6 et le néo-conservateur démocrate Anthony Blinken n’écrivent-ils pas ensemble dans le Washington Post pour dessiner la vision géopolitique à suivre ? Par exemple, celle à mener à l’égard de la Chine ce qui permet de parler d’une seule voix. Il va s’en dire qu’il existe à Washington un très large consensus à ce sujet et les forces politiques, les centres de recherches qui s’en préoccupent ne manquent pas. Au premier rang, on trouve la fondation The Atlantic Council. Cette fondation tentaculaire n’est-elle pas à l’origine de trois rapports stratégiques successifs destinés à la nouvelle administration sur comment contribuer à favoriser la mise en place à Pékin d’une équipe modérée, soutenant un projet libéral pro-business, conciliante sur le plan international, spécialement avec les États-Unis. À terme, ajoute les auteurs du fameux « Longer Telegram » du nom d’un des trois documents par référence au « Long Telegram » de Georges Kennan qui en 1946 se référait à l’URSS, cela permettrait au peuple chinois de s’émanciper de la tutelle centenaire du Parti communiste et de son leader “maoïste” Xi Jiping.

    Le second objectif pour la nouvelle administration US, est d’impliquer ses alliés dans sa croisade antichinoise tout particulièrement ceux de l’Union Européenne. Toutefois, le suivisme qui est exigé n’est pas sans contradictions si l’on tient compte de la place prise dorénavant par les investissements chinois sur le vieux continent. C’est le cas en particulier avec les importantes conséquences politiques, économiques et sociales de la mise en œuvre des nouvelles routes de la soie avec de nombreux pays européens, 17 d’entre eux à ce jour, et la perspective de signature d’un accord sur l’investissement entre Pékin et Bruxelles, déjà négocié par Xi Jiping, Angela Merkel, et Emmanuel Macron: le China Investment Agreement (CAI). Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Europe, ne sont-ils pas supérieurs à ceux de l’Europe avec les États-Unis ?8

    Pour ces raisons, l’annonce théâtrale de la mise en place de l’AUKUS témoigne également du besoin d’une reprise en mains et d’une redéfinition des missions de l’OTAN qui devra être “remobilisée” sur le front eurasiatique avec comme priorité la Chine et ses deux alliés les plus importants : la Russie et l’Iran. Cette exigence des dirigeants américains vise à surmonter les nuances qui sont apparues entre Biden et les Européens lors du sommet des chefs d’État de l’OTAN, puis au G7 qui, comme on le sait, a difficilement accouché d’une résolution, entre autres à cause de l’attitude à avoir au sujet de la Chine.

    Dans les deux cas, cette volonté politique de l’administration Biden se veut en rupture avec ce qu’elle continue de nommer “les errements de la précédente présidence” à savoir « the America alone strategy » de Donald Trump. 

    Par conséquent, l’ambition et les préoccupations de Joe Biden, de Boris Johnson et du premier ministre australien Scott Morrison vont bien au-delà d’un changement de fournisseur en sous marins nucléaires, même si récupérer un contrat de 56 milliards d’euros est toujours bon à prendre. Cette décision doit être interprétée comme un signal fort en faveur d’un ralliement occidental pour une nouvelle escalade contre la Chine à travers un redéploiement et un réarmement dangereux de l’Asie du Sud-est, qualifiée arbitrairement par les États-Unis, d’“Indo pacifique”. 

    L’AUKUS loin d’être le résultat d’une décision soudaine était en fait à l’étude depuis longtemps. D’ailleurs, la chute de Kaboul a coïncidé avec la tournée asiatique de Kamala Harris et ses entretiens au plus haut niveau à Singapour et au Viêtnam. Dans un important discours à Hanoï, elle a ainsi déclaré : “Nous allons parler haut et fort si Pékin prend des mesures qui menacent l’ordre international” et elle a ajouté “la liberté de navigation est une question vitale pour la région.”9

    À l’origine de l’AUKUS

    Cette déclaration qui n’est pas nouvelle, a son origine des années auparavant  également à Hanoï dans les propos provocateurs qu’Hillary Clinton avait tenus à l’occasion de la réunion en 2010 du Forum régional de l’ASEAN.10 Faisant référence au “Pivot to Asia” de Barack Obama, celle-ci avait déclaré que les opérations dites de liberté de navigation(FON) des navires de guerre et des avions militaires états-uniens en mer de Chine méridionale “constituaient un sujet d’intérêt national pour Washington”. Elle ouvrait ainsi la voie à une ingérence directe des USA dans les différends territoriaux et maritimes bilatéraux impliquant la Chine ainsi qu’à la présence nord-américaine dans les territoires et les mers sous souveraineté de Pékin. 

    Ainsi, outre les nombreuses bases US en forme de cordon sanitaire autour de la Chine, le dispositif naval, déjà existant qui est la plus grande concentration offensive au monde de la part des États-Unis va se voir renforcer par une flotte importante de sous-marins nucléaires. Ce qui se fera en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.11 Ce traité multilatéral signé par l’Australie prévoit l’usage de technologies nucléaires civiles, mais non-militaires. De plus les sous-marins US utiliseront le nucléaire comme force de propulsion avec un uranium fortement enrichi en isotopes 235.12 En fait outre les sous-marins, cette décision impliquera la fourniture d’autres types d’armements et fera le miel de tous les grands groupes US du secteur militaro-industriel dont Raytheon, Lockheed Martin et Northroop Grumman. L’objectif est donc clair, les États-Unis entendent faire de l’Australie une force militaire déterminante dans la région qui sera étroitement arrimée aux USA pour les dizaines d’années à venir.

    Fort logiquement, ceci va accroître la militarisation de cette vaste partie du monde qui compte les presque deux tiers de l’humanité.  Il faut donc s’attendre aux tensions, à un état de conflictualité permanent, à la multiplication de provocations avec leurs risques inhérents de dérapages.

    Or, c’est ce à quoi nous assistons déjà et à plusieurs reprises depuis quelques années. Ces derniers mois, on a frôlé les incidents graves avec l’US Navy et y compris avec la marine française dans le détroit de Taïwan! Selon l’Atlantic Council qui salue cet accord AUKUS, ces nouvelles capacités militaires permettraient de détruire en trois jours 70 à 80 % de la flotte militaire chinoise.13

    Face à la montée en puissance de la Chine et de son rayonnement dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse du front économique et monétaire, de  l’ des ressources naturelles comme les “terres rares” ou encore celui de la recherche nucléaire appliquée aux énergies propres, les États-Unis peinent à trouver la parade leur permettant de maintenir une suprématie, déjà bien vacillante. Il leur faut donc monter la pression! Dans ces conditions, l’AUKUS indique clairement une volonté d’accélérer le renforcement du leadership US au niveau mondial vis-à-vis duquel les vassaux sont et seront invités à se rallier impérativement pour repositionner géopolitiquement leurs priorités et cela sans discussions possibles. Comme en d’autres temps et sur d’autres sujets, il faudra sur le dossier chinois “être avec nous ou contre nous”.

    Ralliement et rabibochage

    Cela sera aussi le cas pour la France, dont les moulinets à la manière du capitaine Matamore14 n’impressionnent plus personne. Il faut s’attendre à ce que l’on fasse grand cas de la réconciliation entre Joe Biden et Emmanuel Macron. Ainsi, on n’exclut plus que la France soit partie prenante de ce nouveau dispositif. Certes, sa présence militaire  dans la région Indo-pacifique est importante dans plusieurs territoires du  Pacifique même éloignés des lieux du théâtre des opérations possibles et aussi en en Afrique où elle est confrontée aux ambitions US. Cela étant dit, si cela modifie la forme de la controverse, le fond demeure ! En fait la France s’est affaiblie internationalement à cause de ses abandons de souveraineté, de son manque d’indépendance, de son alignement sur l’Allemagne, de son choix à voir progresser l’intégration européenne avec une défense et une politique étrangère commune. Certes elle a participé en appui, en soutien aux récentes manœuvres de la Quad mais les deux ou trois bâtiments français comparés à l’énorme concentration de la 7e flotte US à laquelle s’étaient joints l’Inde, le Japon, et l’Australie avec la complaisance, la complicité du Bengladesh et du Sri Lanka15 montre clairement que les gesticulations de Le Drian ne changeront pas grand chose.

    La France devra se rallier comme les autres, d’ailleurs, on imagine mal comment avec la soumission pro-attentiste qui caractérise ses gouvernements successifs, elle pourrait faire autrement. “Son jeune président devrait veiller à être plus mature et moins impulsif”, comme vient de lui signifier Amir Khan Muttaqi, le nouveau ministre des Affaires étrangères Afghan.16 

    Sans attendre, et comme cela était prévisible, la solidarité européenne s’est manifestée immédiatement à l’égard de l’annonce faite par Washington, Londres et Canberra. Joseph Borrell , haut représentant bruxellois pour les Affaires étrangères et la sécurité, tout en déplorant l’annulation du contrat avec la France a annoncé sans tarder une réévaluation de la présence européenne dans l’océan indien et le Pacifique. Face à ce qu’il qualifie de Chine plus agressive, il a souhaité s’engager plus avant dans la relation avec Taïwan, tout en revendiquant une liberté de circulation et l’ouverture de routes maritimes à l’identique de la position des USA. Cela devrait se faire par une présence plus importante de navires militaires des pays de l’UE ou en plaçant des Européens comme assistants à bord de vaisseaux australiens.

    Pour Bruxelles, il est vrai qu’avec 12 000 milliards d’euros d’investissement annuels, cette région est le deuxième marché des exportations pour l’Union européenne. Par conséquent, l’avenir de cette stratégie indo pacifique anglo-saxonne est dorénavant devenu une priorité de l’Europe géopolitique. Donc, de ce côté-ci rien de bien nouveau sous le soleil! 

    Pour ne pas être en reste, le Japon membre déjà de la Quad17 a adopté au même moment une déclaration très agressive à l’égard de la Chine. S’il fallait confirmer la simultanéité de l’AUKUS avec l’implication du Japon dans cette stratégie agressive des USA, on la vérifierait à travers la décision récente mise au point par Tokyo de tracer une ligne rouge autour des groupes d’îles Senkaku (moins de 330 km de la Chine continentale et 170 km de sa province de Taïwan, mais à plus de 1808 km de Tokyo). En les revendiquant unilatéralement comme des territoires japonais, le ministre de la Défense Yashuide Nakayama a insisté sur le fait qu’elles seraient défendues comme tels, en cas d’agression de la Chine en ajoutant au sujet de Taïwan qu’il faudra protéger ce “pays démocratique”.18

    Dans ce cas, on assiste une nouvelle fois et sans grande protestation sauf de la Chine à la remise en question de la résolution des Nations Unies de 1971 quant aux droits légitimes de la Chine contre laquelle les États-Unis et l’Australie avaient voté.19 Malgré cela, on se souvient qu’une “One China policy” fut adoptée par la suite par les États-Unis et inauguré en 1972 par Richard Nixon et Henry Kissinger. Celui-ci admettait une “ambiguïté constructive” selon la formulation attribuée à Kissinger dans le communiqué conjoint de Shanghaï conclu entre les USA et la RPC en février 1972.20 À cette époque, pour Washington, les peuples des deux côtés du détroit ne formaient qu’un seul dans un seul pays et Taïwan faisait partie de la Chine, mais sans pour autant reconnaître la souveraineté de Pékin sur celle-ci, donc sans préciser qui de l’une ou l’autre partie, devait assumer l’autorité d’un seul État.

    Quant à l’Inde, les événements récents en Afghanistan ont été un très mauvais coup pour elle. Ils ont affaibli ses prétentions à jouer son rôle de puissance régionale dans le sous-continent indien. Ils ont modifié le rapport des forces à son désavantage face au Pakistan et surtout à la Chine. Par ailleurs, Modi est en difficulté politique, mais il est toujours au pouvoir et avec des moyens qui ne sauraient être négligés. Les grandes entreprises indiennes souhaitent le voir mieux gérer ses contradictions et la proximité géographique, économique et commerciale de l’Inde avec la Chine qui malgré tout, sont en net progrès, mais en deça  des possibilités. En 2019, les échanges commerciaux entre les deux pays atteignaient les 1000 milliards de dollars US. Dans la même période, plus d’un millier d’entreprises chinoises ont accru leurs investissements pour un montant de 8 milliards de dollars, permettant la création de 200 000 emplois en Inde. Preuve de son désir de voir les relations entre les deux géants se renforcer, la Chine en avril 2021 a livré à l’Inde plus de 5 000 ventilateurs, 21 569 générateurs d’oxygène, plus de 21 millions de masques et près de 4 000 tonnes de médicaments pour lutter contre l’épidémie de Covid 19. C’est beaucoup, et même beaucoup plus que les États-Unis. La Chine entend poursuivre ses efforts. En Inde, tout en faisant le choix de demeurer dans l’orbite de Washington, il peut y avoir des évolutions qui pourraient découler d’un déclassement de la place de l’Inde au sein de la Quad. D’autant que les USA continuent à refuser de discuter avec celle-ci des technologies de propulsion nucléaire pour ses sous-marins et porte-avions. Enfin, on ne saurait pas sous-estimer le fort consensus antichinois qui demeure dans une large partie de la classe politique indienne et en particulier dans les médias.

    La position décisive des États de l’ASEAN

    Comment réagiront les pays de la région face à l’annonce de l’AUKUS? Cela sera décisif, stratégique et constituera un test. N’oublions pas l’importance de l’accord historique de libre-échange (RCEP) de 15 pays de l’Asie-Pacifique en novembre 2020, incluant la Chine et qui a constitué une incontestable victoire politique pour Pékin et un échec pour Washington. 


    Déjà, ces États s’expriment avec énormément de réserves sur cet accord, c’est tout particulièrement le cas de la Malaisie et de l’Indonésie, plus grand pays de la région et qui par ailleurs préside l’ASEAN. Ainsi, celle-ci vient de faire annuler la visite officielle de Scott Morrison à Djakarta. Les temps ont changé, et l’accueil de Kamala Harris dans la stratégique Singapour, cette ville-État considérée comme une référence par plusieurs pays de la région, n’a pas été particulièrement encourageant pour Washington. Plusieurs observateurs confirment “L’approche des États-Unis en Asie du Sud-est a été de plus en plus critiquée ces dernières années. Le principal fondement de ces critiques partait d’un constat : les États-Unis semblaient considérer que le seul intérêt de l’Asie du Sud-Est était d’être proche de la Chine. Ces critiques pointaient aussi l’absence de stratégie globale pour l’Asie du Sud-est de la part de Washington avec seulement des actions éparses et des politiques pas cohérentes.21 Pour l’heure, seules les Philippines se montrent complaisantes. Sans doute n’y est pas indifférent l’accord avec Washington sur le « defense pact » qui autorise les USA à intervenir si la souveraineté maritime de Manille était menacée comme dans le cas d’îlots dont la souveraineté est contestée.  

    On ne saurait sous-estimer qu’historiquement, les Asiatiques sont très jaloux de la “centralité de l’ASEAN” de leur “asianité” et des valeurs qui leur sont propres. Ces principes à travers le mécanisme de l’ASEAN encouragent les dialogues et la coopération, l’inclusivité, le respect de la souveraineté, l’égalité en opposition à toute idée de rivalité. En fait, il existe une conscience asiatique qui considère le dialogue et la négociation comme essentielle. Les États d’Asie du Sud ont toujours montré leur hostilité à la conflictualité entre les États-Unis et la Chine. Ils tiennent spécialement à la démilitarisation de la région, aux principes de non-agression et de non intervention de toute-puissance étrangère comme l’affirmait l’esprit de la conférence de Bandung.

    Plus encore, les pays de la région ont toujours été hostiles à tout pacte de défense conduit par les États-Unis ou par tout autre pays. En son temps, ce fut d’ailleurs à l’origine de l’échec dans la mise en œuvre du CENTO et du CEATO. Ainsi, les Asiatiques veillent scrupuleusement à l’idée de maintenir l’Asie du Sud-est “en zone de paix, de liberté et de neutralité », libre de toute interférence de toute-puissance extérieure. Dans ces conditions comment ne pas partager leur inquiétude face à l’Australie qui entend faire prévaloir son attachement à ce leadership américain soutenu de surcroit par l’ancienne puissance coloniale. À leurs yeux et une fois encore, le comportement de l’Australie demeure avant tout proche des Occidentaux. C’est pourquoi, celle-ci est perçue en Asie comme “le shérif adjoint » des USA.  Après les déclarations de plusieurs pays de la région inquiets, voire hostiles, à cette triple alliance, il n’est pas à exclure que des initiatives politiques de la Malaisie et de l’Indonésie contribuent à des décisions collectives afin de renforcer l’action pour la dénucléarisation de la région et une plus grande coopération économique contribuant à une intégration qui évincerait l’Australie. Ainsi, il n’est pas à exclure que la Chine soit admise l’an prochain au sein du nouveau Comprehensive and Progressive Agreement for Transpacific Partnership (CPTPP) que Trump avait imprudemment quitté, Pékin ayant demandé son affiliation en 2021. Cette demande est déjà soutenue et promue par la Malaisie alors que l’Australie s’y oppose.

    Sauf à pécher par ignorance, il faut pendre en compte l’importance des relations de ces différents pays avec la Chine. Elles sont une constante forte et incontournable pour qui veut comprendre la réalité des rapports de force véritables en Asie. La Chine n’a jamais agressé aucun d’entre eux pas plus que d’autres. Par contre elle est partie prenante et coopère activement au développement des infrastructures de plusieurs États de la région et cela sans conditionnalités politiques. Sans compter, le fait que dans nombre de ces pays les populations ont pour origine pas si lointaine la Chine à laquelle elles restent liées de différentes manières, économiques, linguistiques, culturelles. À terme et dans la région Asie, l’aveuglement antichinois des États-Unis pourrait très bien se révéler comme la cause d’une victoire à la Pyrrhus ou plus prosaïquement par l’histoire de l’arroseur arrosé.

    AUKUS et Quad ou de la Californie au Kilimandjaro

    Par conséquent, l’AUKUS n’est pas un effacement de la Quad mais un complément et une adaptation de celle-ci. D’ailleurs, le sommet de la Quad se réunira le 24 septembre à Washington en présence des chefs d’États et de gouvernements de l’Alliance. Pour celle-ci et il faut le rappeler, le principe sur lequel elle se fonde est celui du « Free and Open Indo-Pacific » qui est un concept qui exclut la Chine et l’Asie, en élargissant la zone d’intervention de “la Californie jusqu’au Kilimandjaro” et non plus “d’Holywood-to-Bollywood”, selon la formule de Matt Pottinger.22  Autrement dit une vision qui est l’inverse de la conception de l’ASEAN en faveur d’une “Asie inclusive”, ce qui, elle, par contre, signifie clairement qu’elle doit impliquer la Chine.

    Avec l’ANKUS les enjeux maritimes en mer de Chine méridionale vont donc se radicaliser et devenir décisifs pour la paix du monde.

    C’est pourquoi, il est important de rappeler que les États-Unis, tout en ayant signé sans ratifier l’UNCLOS23, se refusent à en tenir compte pour les autres nations, tout, particulièrement concernant les ZEE (les zones économiques exclusive) qui reconnaissent les prérogatives et les juridictions nationales des États côtiers dans les 200 miles marins. Pour les Occidentaux, il s’agit d’accréditer l’idée, avec l’aide des médias, que la Chine serait hostile à la circulation de navires commerciaux. Les USA invoquent une prétendue règle de « Freedom of Navigation « (FON) pour contester les juridictions nationales et internationales qui prévoient des autorisations préalables pour la navigation militaire ou d’activités techniques dans leurs zones maritimes, pouvant mettre en cause leur sécurité. Les États de la région reconnaissent ces principes sauf bien sûr les États-Unis et leurs alliés.24 

    Or, il est connu qu’il y a plusieurs conflits sur la souveraineté d’îles et îlots entre plusieurs pays de la région, à la fois entre eux comme certains avec la Chine. Il y a  des controverses comme celles des iles Paracels et Spratleys, d’ailleurs les concernant la Chine et Taïwan reconnaissent la souveraineté de la Chine sur ses territoires. Or, l’UNCLOS prévoit les règlements bilatéraux et pacifiques de ces conflits comme le veut le droit international à travers la Charte des Nations Unies et c’est dans les faits ce qui existe. Ce n’est pas le cas pour les Étasuniens qui mettent délibérément de l’huile sur le feu, entretiennent les tensions, multiplient les provocations, et instrumentalisent certains gouvernements. En fait, les USA revendiquent un droit de police sans restrictions sur ces mers de Chine méridionale et ils violent délibérément le consensus de l’UNCLOS. 

    Avec l’AUKUS, la feuille de route est américaine, elle est unilatérale et doit s’imposer à tous ses alliés. C’est par conséquent une question d’indépendance, de responsabilité et de dignité qui se pose pour chacun d’entre eux comme de défense du multilatéralisme et d’égalité dans les relations internationales pour tous. Depuis longtemps, les États-Unis s’arrogent des droits pour leur propre compte et considèrent le système des Nations Unies comme parfaitement obsolète. Ils ont tour à tour cherché à le discréditer, s’en sont écartés, ont condamné certaines des agences onusiennes qu’ils ont parfois quittées et en ont instrumentalisé d’autres. N’évoquons pas ici l’énormité de l’endettement des USA  à l’égard  de l’ONU. Mauvais payeur, mauvais coucheur. Que l’annonce de mise en place de l’AUKUS intervienne au moment où s’ouvre la session annuelle des Nations Unies en dit long sur la conception que les USA ont du respect du droit international. Certes, cela n’est pas nouveau, le mensonge, le cynisme et le double langage dont on a eu un nouvel échantillonnage avec l’intervention de Joe Biden à l’Assemblée Générale,25 mettent en évidence le danger que ce pays représente pour la paix et la coopération internationale.  Cela rappelle des temps pas si anciens où seule la force et la barbarie étaient les moyens de concevoir les rapports entre États. 

    AUKUS et hystérie antichinoise : qu’en dit Mahatir ?

     En fait, l’hystérie antichinoise dont les États-Unis et  les médias mainstream sont les promoteurs quotidiens participe du climat qui légitiment l’AUKUS et ses initiateurs. Il suffit de lire le rapport fantaisiste de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM)26pour être édifié ou encore les tombereaux de calomnies déversées sur l’écrivain et journaliste Maxime Vivas, administrateur du site Le Grand soir.27

    Ce climat nauséabond renvoie aux manifestations hypocrites et aux propos des bonimenteurs politiciens de droite comme de gauche en quête désespérée d’électeurs qui font mine de s’indigner de voir la France ridiculisée internationalement, mais qui refuse d’en tirer les conséquences et d’assumer leurs responsabilités qu’il s’agisse de l’OTAN, de l’Union Européenne et particulièrement de cette violence à l’égard de la Chine qui le dispute à l’irrationnel. Le plus grave sans doute, est que cette arrogance toute occidentale, cet eurocentrisme de pacotille et ces débats franco-français aussi ignorants qu’infantiles ne posent jamais la question du point de vue du fond c’est-à-dire des causes véritables de cette accélération des tensions à l’égard de la Chine et encore moins des conséquences qu’il s’agisse du devenir de l’humanité, des intérêts des peuples en général et de ceux d’Asie en particulier. Avec la sagesse qui le caractérise, le Dr Mahathir, unanimement respecté en Asie et souvent cité en référence dans les débats internationaux a commenté ces derniers jours la portée de ces événements. S’adressant aux médias australiens qui le sollicitaient, qu’a dit l’ancien Premier ministre de Malaisie ? 

    L’AUKUS considère la Chine comme un ennemi au point de faire le choix de la guerre. Imaginez ce qu’une guerre pourrait signifier pour l’Asie du Sud-est? Or, vous avez le choix de l’escalade en introduisant dans la région des capacités qui ne sont pas de simples ogives, mais des ogives nucléaires. Par conséquent, vous faites le choix de l’escalade par la menace. Comment pouvez-vous imaginer un seul instant que cela sera sans réponse de la Chine?” 

    Jusqu’à présent, la Chine a laissé traverser les navires dans les zones maritimes contestées. Cela pourrait changer, d’autant qu’elle revendique sa souveraineté sur les mers de Chine méridionale, mais à ce jour elle n’a stoppé aucun navire. Ils s’en sont tenus à des déclarations, ils n’ont pas arraisonné ou bloqué la navigation, y compris celle de vaisseaux de guerre. Si vous introduisez des armes dans la région, des équipements de cette portée, on ne peut s’attendre qu’à des réactions”. 

    “Nous les pays de l’ASAN aimons régler nos problèmes entre nous par la négociation. La Malaisie est un petit pays et nous sommes conscients de ça. 

    Tout change, tout évolue !

    Nous attachons de l’importance à la coopération avec la Chine, car elle représente un grand marché pour nous et ils nous estiment pour les matières premières que nous leur vendons. Nous sommes voisins et nous ne saurions pas les confronter. L’Australie et les USA cherchent à forcer de la main des pays de l’ASEAN en les obligeant à prendre positions en leur faveur et dans le but de confronter la Chine de manière inamicale. Nous ne pouvons pas faire une chose pareille. Les Etats-Unis peuvent beaucoup contribuer en Asie du Sud-est, mais la Chine également !” 

    En fait pour le Dr Mahathir, le concept de rapport des forces d’un groupe de pays contre un autre, est du conservatisme et une manière ancienne de concevoir les relations internationales. Selon lui, l’AUKUS démontre une nouvelle fois que les pays occidentaux n’ont toujours pas compris ce que signifie l’émergence de l’Asie. “Auparavant, nous n’avions pas les capacités de l’Europe et des USA, mais maintenant la Corée, le Japon et la Chine ont des capacités identiques. Vous voulez lancer des fusées dans l’espace et plus encore. Allez-y, faites-le, soyez en concurrence si vous le voulez cela ne nous gêne pas, mais ne venez pas déranger notre marché en Asie ”.28 

    En Asie, avec le Bouddha on a l’habitude de dire que rien n’est permanent, tout est transitoire, tout change et évolue.

    En fait, ces événements associés à l’AUKUS constituent une photographie de l’état du monde à l’instant T ! Le déclin nord-américain est une réalité, l’émergence irrésistible de la Chine est un fait. La crise systémique qui frappe les USA qui a aboutit à une polarisation comme à une violence extrême et une fragilisation de toute la société US se vérifie également chez les membres du G7.  Leurs gouvernements cherchent à faire diversion en mettant en cause la Chine qui pratiquerait une concurrence déloyale et serait l’origine de leur régression économique, sociale, scientifique et culturelle, quand en fait est en cause la nature criminelle et totalitaire d’un système encore dominant. Ainsi par exemple, l’Union européenne loin de s’affirmer, s’efface progressivement et sa vassalisation s’accentue à l’égard du suzerain, rendant bien dérisoire sa prétendue volonté d’émancipation. Quant à l’OTAN et à l’armée US leurs déconvenues militaires après vingt ans de guerre, de surcroît face à un peuple de nomades et de bergers à quelque chose d’ironique, n’étaient les souffrances qui ont été imposées à tout un peuple.


    L’explosion des inégalités qui favorise l’insolence des plus riches, et celle des oligarchies fait planer des risques d’explosion sociale qui se traduiront inévitablement par de nouvelles contradictions qui elles auront leur traduction politique. Comme on l’a déjà vu, elles seront inattendues mais bien réelles. La plupart des pays en développement sont dans une grande diversité à la recherche d’alternatives et se tournent de plus en plus vers des réponses à la tête desquelles on trouve plusieurs pays qui affirment leur anti-impérialisme et démontrent que les issues existent, certains font le choix d’une orientation socialiste avec à leur tête on trouve des partis  communistes comme c’est le cas en Chine.  En fait, trente ans après avoir proclamé “la fin de l’histoire”, le monde change vite et les USA voient leur leadership ouvertement contesté et parfois plus encore, comme on vient de le vérifier en Afghanistan. La crédibilité de la « nation indispensable » en est durablement affectée y compris auprès de ses alliés. Comment ne pas en tenir compte dans l’analyse sur l’état du monde ?

    Si nous assistons à plus qu’un début de changement du rapport des forces mondial est-ce à dire à ce stade que celui-ci mécaniquement  entraînera des bouleversements définitifs. Dans les relations internationales, si certes il y a des accélérations et parfois des ruptures, les changements durables exigent le temps long pour en apprécier toute leur signification et leurs conséquences géopolitiques. Il est un fait que la montée en puissance de la Chine, les alliances anti-hégémoniques qui se nouent en Eurasie, les réactions de nombreux pays de l’ASEAN qui prennent leurs distances avec l’annonce de cette triple alliance et ses conséquences inévitables bouleversent la donne et soulignent l’échec patent des forces du conservatisme.  

    Comment cette situation évoluera-t-elle ? Il est clair que nous ne sommes pas, comme le prétendent certains, dans une nouvelle guerre froide mais dans le préparatifs d’une guerre tout court. Si l’issue demeure incertaine, les tendances qui se dégagent sont éloquentes. Cette situation est suffisamment grave pour l’on s’en préoccupe en donnant du sens et du contenu à un vaste mouvement pour la paix et la coopération internationale, donc en faveur de la promotion du multilatéralisme et d’un internationalisme de notre temps.

    Pour ma part, je crois qu’il faut être prudent avant de tirer des conclusions hâtives ou définitives. Même si, entre risques et opportunités, la situation est plus ouverte qu’il n’y paraît. Mais une chose est certaine : intervenant après ce qui est vu comme un échec géopolitique en Afghanistan et Eurasie, cet accord AUKUS montre clairement la volonté des États-Unis de passer à une nouvelle étape de leur stratégie offensive a l’égard de la Chine. C’est là, à mon sens ce qu’il faut surtout retenir de ces accords en forme de triple alliance. Il sera intéressant de voir comment la Chine, la Russie et l’Iran vont en tenir compte ! Tout indique que devant l’agitation et la fébrilité étasunienne ils poursuivront avec détermination et créativité les orientations qu’ils se sont fixées et dont les résultats sont incontestables.

    Comme disait Sun Tzu: 29  « Connais-toi, connais ton adversaire, et cent batailles ne te mettront pas en danger. Si tu ne connais pas ton adversaire et que tu te connais, pour chaque victoire, une défaite. Si tu ne connais ni ton adversaire ni toi-même, a chaque bataille tu seras vaincu. »

    Jean-Pierre Page

    notes

    1. Les « five eyes » ou les cinq yeux constituait à partir de 1941 l’alliance des services d’intelligence des USA, Grande Bretagne, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande.

    2. La bataille navale de Chesapeake eu lieu en 1781 aux limites du Maryland et de la Virginie et précéda de manière décisive l’indépendance des Etats-Unis.

    3. « This isn’t over….. » Express, 03.09.21

    4. US Innovation & Competition Act, qui inclus le « Strategic Competition Act) », adopté par le Sénat US en 8 juin 2021.

    5. Remarques du président Obama au Parlement australien, White House Press Release, 17 novembre 2011. 

    6. Robert Kagan : chef de file des néoconservateurs républicains à Washington, auteur du « Project for a New American Century », membre du Conseil on forein relations. Son épouse est Victoria Nuland sous secrétaire d’état et initiatrice du coup d’état de Maïdan en Ukraine.

    7. « La politique étrangère des Etats-Unis peut-elle casser des briques? » chapitres 1 et 2,  Jean-Pierre Page et Bruno Drweski, le Grand Soir, avril 2021

    8. « The longer telegram and sleepy joe in wonderland »Jean-Pierre Page, The new cold war, 30.04.21

    9. « Kamala Harris donne une conférence de presse sur sa visite au Vietnam », VOV world5, 26.0821

    10. Remarks at Press Availability, Hillary Rodham Clinton, US Secretary of State, National Convention Center, Hanoi, Vietnam, 23 July 2010.

    11. Traité sur la non prolifération des armes nucléaires (TNP) du 1 juillet 1968.

    12. AUKUS Can Complement Quad But Its Timing Dilutes First In-Person Summit on September 24, par Kanwal Sibal, News18, 21 septembre 2021.

    13. « The US, UK and Australia struck a nuclear submarimes deal… » The new atlanticist, Atlantic Coucil, 17.09.21

    14. Matamore, personnage du militaire fanfaron et lâche de la Commedia dell’ Arte.

    15. The US boosts military ties with Sri Lanka, par Vijith Samarasinghe, World Socialist Website, 17 janvier 2019.

    16. « Le Ministre des affaires étrangères afghan, appelle le jeune Macron…. »RT, 17.09.21

    17. Alliance politico militaire des USA, Inde, japon, Australie.

    18. « Le Ministre Japonais de la défense parle dur contre la chine », L’entrepreneur, 23.09.21

    19. Résolution 2751 (XXVI)  « Rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations Unies« , adoptée par l’Assemblée général des Nations Unies, 25 octobre 1071.  

    20. En février 1972 Richard Nixon et Henry Kissinger se rendent en visite officielle en Chine et rencontre le Président Mao Zedong

    21. Voir référence 8.

    22. Raisina Dialogue: ‘Indo-Pacific’ a global common, says foreign secy Vijay Gokhale, Times of India, 17 janvier 2020.

    23. UNCLOS : United Nations Convention on the law of the sea », La convention internationale qui régit la laoi sur le droit de la mer.

    24. « Nouvelle guerre froide ou guerre impensable ? » Tamara Kunanayakam, in « La Chine sans œillères », Delga 2021

    25. « Biden dit à l’ONU que l’Amérique est prête pour une diplomatie implacable » france24, 21.09.21

    26. « Un rapport français dévoile le gigantisme des réseaux d’influence chinois dans le monde » France Info, 20.09.21

    27. « Ouighours, pour en finir avec les fake news » Maxime Vivas, La route de la soie, 2020

    28.  “You have escalated the threat’: Mahathir blasts Australia on subs”, Financial Review, 21 Septembre, 2021.

    29. Sun Tzu : Général et stratège chinois du 6e siècle avant JC. Auteur de « l’Art de la guerre » !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°38 – 29 septembre 2021

    L’annonce de l’augmentation spectaculaire du prix du gaz à partir du 1er octobre 2021 (+ 12,6%) constitue un nouveau coup de massue pour les citoyens et les travailleurs de France. Un coup de massue cependant prévisible puisque cette hausse considérable du prix du gaz s’inscrit dans celles déjà intervenues depuis plus de deux ans : ainsi, l’évolution du tarif réglementé des ventes (TRV) du fournisseur Engie (ex-EDF) se traduit par un bond considérable de 44% sur la facture des ménages se chauffant au gaz depuis janvier 2020, débouchant sur un montant total de 1.482 euros par an. Une telle évolution est proprement inacceptable au moment où 10 millions de personnes – soit près de 15% de la population – vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 1.3 euros nets pour une personne seule ; cette situation est d’autant plus inacceptable que près de 60% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté ont subi des pertes de revenus depuis le début de la crise liée au coronavirus et que, dans le même temps, les bénéfices des entreprises du CAC 40 se sont accrus de près de 60 milliards d’euros au premier semestre 2021.

    Pour expliquer cette évolution, les médias aux ordres comme Le Monde évoquent la reprise économique mondiale, l’augmentation du prix des quotas d’émission de dioxyde de carbone (CO²) ainsi que la spéculation accrue sur les prix des matières premières. Si ces explications sont exactes, elles ne doivent pas faire l’impasse sur une autre cause centrale : la malfaisante « ouverture à la concurrence » du secteur public du gaz et de l’électricité, nationalisés par le ministre communiste Marcel Paul à la Libération en application du programme du Conseil national de la Résistance, en application des diktats de l’Union européenne qui promeut une « économie ouverte où la concurrence est libre et non faussée ». Autrement dit, la mortifère UE, en poussant à la privatisation d’EDF-GDF, porte une nouvelle fois une lourde responsabilité dans cette catastrophique attaque contre les travailleurs et les classes populaires de France, qui souffrent déjà de plus de quatre décennies d’euro-austérité.

    Bien entendu, la Macronie soumise aux desiderata du CAC 40 et du MEDEF – à l’image d’un Bruno Le Maire ayant annoncé la fin du « quoi qu’il en coûte » et de l’infâme passe sanitaire pour entrer dans les centres commerciaux de France pour satisfaire les requêtes de Geoffroy Roux de Bézieux – est l’un des grands artisans de la destruction du secteur public national de l’énergie, en portant notamment son projet Hercule. Mais entendre les cris d’orfraie des faux « Républicains », « socialistes » (Arnaud Montebourg et sa « Remontada » compris), « écologistes », sans compter le mensonger « Rassemblement national », les faux « insoumis » comme Manon Aubry et le pseudo candidat « communiste » Fabien Roussel, relève de la pure escroquerie politique, quand on sait que toutes ces forces euro-compatibles soit ont appuyé les catastrophiques euro-directives privatisant le marché de l’énergie, soit refusent de sortir de l’irréformable UE.

    Une nouvelle fois, la démonstration est faite que tous les euro-gouvernements qui se succèdent depuis plus de quatre décennies œuvrent contre le peuple de France, réduit à s’incliner devant la destruction des structures productives, des services publics et des conquêtes sociales et démocratiques du pays. Et ce qui est valable pour les énergies fondamentales comme le gaz et l’électricité l’est tout autant pour les transports (SNCF, autoroutes, ADP…), les communications, la Sécurité sociale, le Code du travail, l’assurance-chômage qui va être démantelée à partir de ce 1er octobre, ou encore les retraites par répartition que Macron a promis de faire exploser de nouveau dans sa sordide intervention du 12 juillet 2021. Et comme l’a clairement affirmé le secrétaire général de la CGT-Energie de Paris Cédric Liechti dans un entretien accordé à Initiative communiste au printemps dernier : « la responsabilité de l’Union européenne est totale » dans la destruction d’EDF.

    Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure de reconstituer un service public de l’énergie au service des citoyens et des travailleurs de France. Cela implique de nationaliser l’ensemble des secteurs énergétiques (à commencer par le gaz et l’électricité) et de le placer sous le contrôle des travailleurs et des citoyens de France ; c’est également à cette condition que pourra être engagée une véritable planification écologique par l’usage d’une combinaison de nombreuses énergies faisant de moins en moins appel aux énergies les plus polluantes tout en satisfaisant les besoins énergétiques des citoyens et des travailleurs à l’aide de toutes les sources utiles, l’énergie nucléaire comprise. C’est pourquoi il faut recouvrir une nationale et populaire pleine et entière, et donc œuvrer pour le Frexit progressiste que défend le PRCF et qui vise à associer toutes les forces véritablement patriotiques et populaires de France – communistes, insoumis, gaullistes sincères, syndicalistes, gilets jaunes travailleurs –, seule solution indispensable au service des citoyens et des travailleurs de France qui aspirent à vivre dignement dans un pays dont les richesses croissantes profitent toujours plus exclusivement à l’oligarchie capitaliste prédatrice et corrompue.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • UNE IMPORTANTE DÉCLARATION POST-ÉLECTORALE DU PARTI COMMUNISTE DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE (PCFR)

     

    par G. Gastaud, directeur politique d’Initiative Communiste

     

    Russie – Les escrocs ne tueront pas le désir de justice et de socialisme des travailleurs ! Déclaration du Présidium du Comité central du KPRF   (IC.fr-6/10/21)Malgré la fraude, la censure et la répression dont les candidats du PCFR ont été l’objet de la parti du pouvoir contre-révolutionnaire, les récentes élections russes témoignent à la fois de l’ de « Russie unie », le parti des partisans de Poutine, du bond en avant du PCFR, principale force d’opposition en Russie ((n’en déplaise aux menteurs des médias occidentaux protecteurs de leur marionnette Nawalny) et du recul massif de l’anticommunisme en Russie.

    Le PRCF a publiquement félicité le PCFR et apporté son soutien aux dirigeant(e)s communistes arrêté(e)s à Moscou et ailleurs. Une nouvelle page du monde peut s’ouvrir.

    S’il est exact que l’impérialisme étatsunien conduit par Biden est de plus en plus agressif à l’encontre de la Chine et de la Russie – ce qui appelle les vrais progressistes à redoubler d’efforts pour que la France sorte à temps de l’OTAN – il n’en est pas moins que les communistes et leurs idées reprennent mondialement des couleurs, du Chili à l’Inde (où les communistes dirigent des grèves de masse sans précédent), et de la Russie à la Chine, où Xi Jinping ne cesse de rappeler son soutien à Cuba tout en rappelant l’importance des idées de Marx. Certes, bien des étapes seront encore nécessaires pour que renaisse un Mouvement communiste international débarrassé de l’opportunisme, de l’européisme et du social-démocratisme, mais d’ores et déjà, l’heure est au dépassement de la situation de retrait idéologique et de reniements ( cf la « mutation » des PC italien et français qui a dénaturé ces partis). 

    En attendant, le PRCF, qui reste en pointe en France sur la solidarité avec les communistes polonais, qui a manifesté fin septembre devant l’ambassade allemande pour la liberté de nos camarades, qui a relayé le message du président biélorusse aux Français le 14 juillet et qui a construit une manifestation à Toulouse contre l’OTAN à la fin août, invite les forces communistes d’Europe à engager une contre-offensive générale contre l’anticommunisme et l’euro-maccarthysme, ces vecteurs de guerre et de fascisation sur le continent eurasiatique. 

    G. Gastaud, directeur politique d’Initiative Communiste


     

    Une nouvelle élection s’est achevée en Russie. Des millions de personnes se sont rendues aux urnes pour voter en faveur d’un avenir décent pour leur pays. Nous remercions sincèrement tous ceux qui ont fait preuve de caractère, de volonté et de responsabilité et qui ont soutenu le KPRF et notre programme de changement constructif.

    Service de presse du Comité central du CPRF. 2021-09-29

    Les élections ont eu lieu dans le contexte d’une guerre hybride à plusieurs niveaux contre la Russie. L’OTAN a imposé une série de sanctions sévères. Le pays a besoin d’un changement qui sera la base de la cohésion sociale et permettra de surmonter les menaces aiguës. Mais, malheureusement, même dans ces conditions, les autorités ont grossièrement violé la volonté des citoyens et violé leurs droits. A toutes les étapes du processus électoral, les élections ont été accompagnées de falsifications massives. La légitimité de la Douma d’État élue et de l’ensemble du système politique de la Russie a été remise en question.

    Cette année marque le 30e anniversaire de la destruction criminelle de l’URSS. Le régime qui a pris le pouvoir en Russie a entrepris de démanteler les réalisations soviétiques et de piller les biens. Les usines, les fabriques, des secteurs entiers de l’économie ont été saisis par les nouveaux oligarques. Des dizaines de millions de travailleurs – ouvriers et paysans, enseignants et médecins, scientifiques et artistes – ont été privés de leurs droits sociaux et contraints de survivre avec des rations de famine. Un pays doté d’une grande histoire et d’une grande culture est devenu un appendice humilié du capital mondial.

    Le nouveau gouvernement a eu recours à une rhétorique pseudo-démocratique et à des élections truquées pour couvrir ses intentions. Mais les travailleurs ont immédiatement démasqué cette tromperie. Ils se sont levés pour défendre leurs droits et les acquis du socialisme. Le régime Eltsine a répondu par la terreur. La fusillade du Soviet suprême a montré le vrai visage de ceux qui étaient prêts à tout pour leur domination et leur enrichissement. Le pouvoir oligarchique a commencé à s’appuyer sur une verticale d’administrateurs surpuissants, un appareil policier ramifié, une horde d’escrocs politiques et des médias méga-officiels.

    Le pouvoir en Russie repose sur deux piliers. Le premier est un système sophistiqué de mensonges et de manipulation. La machine à supprimer la volonté et la conscience convainc les citoyens que le pays avance avec succès dans la bonne direction et qu’il n’y a pas d’alternative aux dirigeants en place.

    Le deuxième pilier du système est la violence directe. Bafouant sa propre Constitution, le pouvoir a commencé une attaque contre les droits inaliénables des citoyens. Tout est utilisé, depuis le vol de votes lors des élections jusqu’aux répressions contre tous ceux qui soulignent les vices et les ulcères du système existant. Pavel Grudinin, Ivan Kazankov, Andrei Levchenko, Nikolai Platoshkin, Sergei Udaltsov, Vladimir Bessonov et d’autres camarades sont tous passés par la répression.

    L’élection de 2021 a été l’une des plus sales de l’histoire récente. Les cercles dirigeants ont poussé la manipulation et la violence à leur paroxysme. La raison en était la peur du peuple et le refus d’être tenu responsable de ses échecs. Ces dernières années, la classe dirigeante s’est finalement opposée au peuple. L’extinction massive et la réforme cannibale des retraites sont devenues le symbole du cynisme du gouvernement. À cela s’ajoutent la hausse des prix, l’augmentation des impôts et l’accroissement de la servitude de crédit. Pour la huitième année consécutive, les revenus réels des citoyens sont en baisse. La Russie ne cesse de s’appauvrir sur fond d’enrichissement fabuleux des oligarques et de leur entourage.

    La pandémie a prouvé l’inutilité des réformes adoptées sous le couvert de l’optimisation. Face à l’épidémie de coronavirus, l’enrichissement des plus riches n’a fait que s’accélérer. Le monstrueux fossé social s’est creusé. Mais même dans ces conditions, le gouvernement ne s’est pas engagé sur la voie d’un dialogue politique responsable. La réforme précipitée de la Constitution ressemblait plus à une farce qu’à une volonté d’améliorer la Loi fondamentale.
    Une telle politique a inévitablement sapé ce qui restait de l’autorité des autorités. Les instruments traditionnels de domination des cercles dirigeants ont commencé à faire défaut. La note de Russie Unie a chuté en dessous de 30 %. Les sociologues ont mesuré la popularité du CPRF, qui offrait au peuple une issue claire et parfaitement réaliste à la crise. Le programme électoral du CPRF était fondé sur une stratégie tournée vers l’avenir pour le développement du pays, les meilleures pratiques internationales et une riche expérience législative. Les forces patriotiques de gauche ont apporté leurs propositions aux masses de millions d’électeurs russes.

    Pour éviter un échec imminent, les cercles dirigeants ont pris des mesures préventives. Depuis le début de la campagne électorale, le parti au pouvoir a enrichi sa longue expérience de la « démocratie » de nouveaux exemples de falsification. Sous le prétexte d’une pandémie, elle a légitimé le vote sur trois jours avec des possibilités de fraude sans précédent. Contrairement au bon sens, le « stump voting » a été déclaré la norme. Le vote en ligne, non contrôlé par les partis et les candidats, a été introduit.

    P. N. Grudinin, le talentueux dirigeant de la meilleure ferme du pays, la ferme d’État Lénine, et candidat à la présidence en 2018, s’est retiré de la course. Sous des prétextes absurdes, la CEC a refusé d’enregistrer sa candidature. Par cette décision, la CEC, dirigée par Ella Pamfilova et Nikolay Bulayev, a une fois de plus prouvé son manque de principes et sa dépendance totale. L’organe qui était censé garantir l’équité du vote s’est transformé en un instrument punitif qui fonctionne selon le principe du « glisser-déposer ».

    Les autorités ont peint toute la campagne électorale sous le signe de la fraude. Les droits de l’homme, l’équité et la transparence du processus électoral ont été noyés dans cette sinistrose. Les autorités ont entravé la diffusion du programme CPRF. En raison du pandémonium, les responsables n’ont pas autorisé les rencontres avec les électeurs. En contrepartie, des débats en bonne et due forme n’ont pas été organisés. La position de monopole dans la sphère médiatique appartenait à Russie Unie. Il a dominé plus de 60 % de la couverture médiatique pré-électorale. Les chaînes de télévision ont vanté ses mérites dans tous les domaines.
    Les ressources administratives ont été utilisées à plein régime pour Russie Unie et ses candidats, maquillant le visage défraîchi du parti au pouvoir. La fraternité bureaucratique, gonflée d’impunité, s’est vue attribuer l’image d’un athlète vigoureux capable de surmonter toutes les barrières. Les hauts dirigeants du pays ont montré l’exemple. La liste de Russie Unie a été renforcée par les « locomotives » que sont les ministres populaires et de nombreux gouverneurs qui n’avaient pas l’intention de se présenter à la Douma d’État. Des sommes forfaitaires ont été versées à des retraités, des militaires et des représentants des forces de l’ordre ont été ouvertement soudoyés.
    La campagne électorale s’est transformée en course, où les « juges » ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher la victoire du candidat le plus prometteur, le CPRF. Les autorités locales ont perturbé le travail de nos agitateurs, arraché et confisqué les produits de la campagne, et n’ont pas dédaigné les méthodes criminelles des « années 90 sauvages ». Nos militants ont été détenus et arrêtés.

    La pratique dégoûtante du « double jeu » a été relancée. Des personnes portant le même nom de famille ou un nom similaire ont été proposées pour lutter contre nos camarades du Mari El, de la Bouriatie et d’autres régions. Cette sale pratique était surtout répandue à Moscou. La principale source des « doubles » était les mercenaires de M. Suraikin. Cette équipe s’est une fois de plus révélée être une marionnette entre les mains des technologues politiques les moins scrupuleux.

    Le nombre de partis fauteurs de troubles a atteint un niveau sans précédent. Ils poussaient tous à gauche et exploitaient la rhétorique de la justice sociale. L’objectif est toujours le même : diluer l’électorat du CPRF, répartir le vote en faveur de Russie Unie. Parmi ceux qui ont accepté de jouer les trouble-fête, citons Russie juste – Patriotes – Pour la vérité, le Parti des retraités, Rodina et le Parti de la liberté et de la justice. La Russie unie a également revêtu le masque de la défense du bien-être de la population. Étant hostile au socialisme, elle devait tenir compte du virage à gauche dans l’esprit de ses citoyens.

    La technologie noire a culminé avec trois jours de vote. Les autorités ont créé un monstre de Frankenstein en matière de truquage électoral, faisant appel à des méthodes anciennes et nouvelles. Une fois de plus, nous avons assisté aux habituels « manèges » avec le transport de personnes, la mobilisation forcée d’employés de l’État, le bourrage des urnes et les « corrections » des protocoles de résultats. Dans de nombreuses régions, le travail des observateurs a été entravé. Dans les régions de Rostov et de Krasnodar, des attaques directes ont été menées contre nos camarades.
    Souvent, les autorités locales et les forces de l’ordre ont ouvertement couvert les contrevenants à la loi. Moscou, les oblasts de Rostov et de Saratov, les oblasts de Krasnodar et du Kamchatka, la Tchouvachie, la Crimée et un certain nombre d’autres régions ont battu des records. Le chaos bureaucratique de M. Korzh s’est poursuivi à Ussuriysk, Primorsky Krai.

    Les autorités ont tiré le maximum des circonscriptions à mandat unique, combinant zones rurales et urbaines, où règnent souvent de véritables « seigneurs féodaux ». Par exemple, Renat Suleimanov, Andrei Zhirnov, Roman Yakovlev et Vitaly Novoselov, candidats du parti communiste dans l’oblast de Novosibirsk, étaient en tête dans le centre de l’oblast. Cependant, les ressources administratives dans les zones rurales ont tout décidé.

    Pendant ces trois jours, 8,6 millions de personnes ont « voté » en dehors des bureaux de vote ! Cela représente 14,4 % des électeurs qui ont participé aux élections – un record historique pour la Russie. Les « champions » ont cédé une « montagne » de 63 secondes chacun à une autre victime de l’arbitraire électoral. Derrière l’augmentation du nombre d’électeurs « à domicile » se cachent des possibilités de fraude illimitées.

    En plus des « anciennes » irrégularités, un système de manipulations les plus récentes a été mis au point. La Russie, à la traîne des grands pays du monde en termes d’innovation, fait preuve d’un « succès étonnant » en matière de technologie électorale. Une innovation majeure a été le système de vote électronique à distance (DEV). L’absurdité de la situation est que même les membres de la CEC admettent ne pas comprendre les principes de ce système. Son caractère vicieux a été directement souligné par des experts indépendants en programmation. Mais les autorités poussent le vote en ligne avec une jalousie croissante.

    Même le système pathétique d’élections bourgeoises qui existe encore en Russie est en train d’être détruit. Les résultats officiels du vote à Moscou en sont la preuve évidente. D’après les résultats du dépouillement des bulletins de vote papier, les candidats du CPRF, Sergei Obukhov, Valery Rashkin, Denis Parfenov, Mikhail Lobanov, Anastasia Udaltsova et Andrei Grebennik, étaient assurés de gagner dans leurs districts. Cependant, l’introduction des données de vote électronique a « changé » la situation en faveur des représentants de Russie Unie.
    L’accès des observateurs pour surveiller le vote électronique a été refusé. Ses résultats n’ont été publiés que le 20 septembre à 10 heures. Cela a fait de l’AGE une escroquerie majeure ces derniers temps. Le CPRF ne peut pas accepter les résultats d’un tel « vote » à Moscou. Nous continuons à défendre le droit à des élections équitables par tous les moyens, y compris par des actions en justice.

    Lorsque les résultats du vote ont été comptabilisés, la « géographie divertissante » des réalités électorales russes est à nouveau apparue. En Extrême-Orient et en Sibérie, notre parti a obtenu avec confiance plus de 30 % et a gagné dans de nombreux bureaux de vote. Cependant, au fur et à mesure que le CPRF se déplaçait vers l’ouest, ses résultats n’ont cessé de décliner, tandis que Russie Unie a artificiellement « monté en puissance ».

    Plusieurs zones de fraude totale sont apparues dans les bureaux de vote. Cette fois, il s’agissait de l’Ingouchie, de l’Ossétie du Nord, de la Tyva, des oblasts de Briansk, de Kemerovo, de Rostov et de Tumen, ainsi que de la Crimée.
    Le CPRF a abordé les élections emballé et mobilisé. Des millions de citoyens se sont familiarisés avec le programme du parti « Dix étapes vers le pouvoir du peuple ». Une augmentation constante des mesures de contrôle a permis aux forces de gauche et aux partisans d’élections équitables d’observer une majorité absolue de bureaux de vote.

    Tous les vrais patriotes de Russie ont voté pour le CPRF. Même selon les chiffres officiels, les communistes étaient soutenus par 10,67 millions de personnes. La Yakoutie, le Mari El, le territoire de Khabarovsk et la zone autonome de Nenets ont enregistré des résultats victorieux. Nos camarades ont obtenu plus de 30% des voix dans les oblasts d’Olyanovsk et d’Omsk, dans le Kraï et la République d’Altaï, et près de 30% en Khakassie. Au total, les communistes ont reçu entre 20 et 30 % dans 37 régions.

    La faction du CPRF à la Douma d’État a augmenté d’un tiers. Grâce à Sergei Obukhov, Sergei Levchenko, Vyacheslav Markhaev, Nina Ostanina, Boris Komotsky, Evgeny Bessonov, Maria Prusakova, Oleg Mikhailov, Peter Ammosov et nos autres camarades, la voix des communistes au parlement sera encore plus forte. Tous ont prouvé leur fidélité aux idéaux des travailleurs, de la justice sociale et de la vraie démocratie.

    Le parti a considérablement renforcé ses positions dans les parlements régionaux. Le nombre de députés du CPRF dans 38 d’entre eux est passé de 158 à 254. Le nombre de communistes élus dans les circonscriptions à mandat unique a presque décuplé, passant de 8 à 77.

    Après avoir analysé le processus électoral, le travail entrepris par le Parti et les résultats obtenus, le Présidium du Comité Central du CPRF est arrivé aux conclusions suivantes.

    D’abord. Lors des élections de 2021, le Parti communiste de la Fédération de Russie a établi son statut de principale force d’opposition. Le programme constructif du CPRF « Dix étapes vers le pouvoir du peuple » a obtenu un soutien massif, croissant et significatif. Elle a offert une alternative convaincante au cours de la dégradation capitaliste.

    Deuxièmement. Le résultat du CPRF est considérablement plus élevé que les chiffres annoncés par la Commission électorale centrale sous la dictée du « pouvoir vertical ». Les communistes ont prouvé leur capacité à concurrencer avec succès la Russie unie. Ils ont été vaincus là où les violations de la loi n’ont pas conduit à une anarchie totale, et où ils ont réussi à assurer le contrôle de la transparence et de l’intégrité du processus électoral.

    Troisièmement. La « victoire » de Russie Unie a été assurée au prix de l’iniquité du système électoral bourgeois et de fraudes massives. Il s’agit notamment de l’inégalité d’accès aux médias, aux ressources administratives, à la falsification par le biais du vote en trois jours, du porte-à-porte et du vote électronique. Sans cela, le déclin moral du parti au pouvoir a conduit à son politique.

    Quatrièmement. L’élection a montré que la classe dirigeante en Russie maintient sa domination par le mensonge et la violence. Les intérêts de la bourgeoisie et de la majorité des citoyens ne sont pas seulement en désaccord. Ils sont en conflit aigu et croissant. La poursuite du développement sur la voie libérale-capitaliste menace le pays et la société d’une catastrophe.

    Cinquièmement. La force capable de sauver le pays, ce sont les masses laborieuses, dirigées par le parti communiste et ses alliés. La croissance du soutien de masse exige que le Comité central et toutes les branches du CPRF augmentent leurs activités dans l’intérêt des travailleurs. Nous développerons l’agitation pour le pouvoir populaire et le socialisme, renforcerons la lutte de protestation, utiliserons activement la tribune parlementaire et renforcerons les liens avec le mouvement ouvrier, les syndicats et les jeunes.

    Sixièmement. La faction du CPRF à la Douma d’État de la huitième convocation mettra en œuvre sans délai le programme pré-électoral des forces patriotiques de gauche. Des initiatives législatives seront présentées dès que possible :

    • réguler les prix ;
    • abolir la réforme des retraites ;
    • Adopter un programme « Éducation pour tous » ;
    • Augmenter le revenu d’intégration et le salaire minimum à 25 000 roubles par mois ;
    • Limiter les frais de logement et de services publics à 10 % du revenu familial ;
    • rendre les ressources naturelles et les secteurs stratégiques de l’économie à la propriété du peuple.

    Nous rejetons catégoriquement la politique des « trois jours » ou de la « distance » comme facteur de corruption totale, de décomposition du système politique et de destruction du pays. Nous insisterons sur les garanties législatives et pratiques d’élections équitables, sur l’abolition du vote en trois jours et du vote électronique.

    Septièmement. La nature de la campagne électorale terminée témoigne de l’ idéologique de l’anticommunisme dans la Russie d’aujourd’hui. La société prend de plus en plus conscience que le pays a besoin d’un virage à gauche pour échapper au maelström de la crise et de la dégradation. Seul le CPRF et nos alliés peuvent résoudre les problèmes du développement socialiste.

    Les élections de 2021 sont devenues le moment d’une épiphanie pour les masses. En faisant un choix idéologique de principe, des millions de citoyens ont assuré la victoire morale et politique des idées de gauche et des idées authentiquement patriotiques en Russie. Ces événements ont le potentiel d’être l’étape la plus importante vers le renouveau socialiste de notre pays. Exprimant les intérêts de la majorité des travailleurs, le CPRF l’a confirmé : le parti des travailleurs est prêt à prendre la responsabilité de sortir le pays de la crise, pour l’avenir de notre chère patrie.

    Président du Comité central du CPRF
    G.A. Zyuganov. 

    traduction depuis le russe – https://kprf.ru/party-live/cknews/205745.html

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique