• Navale. « 100 M€ pour relancer la construction (LT-1/02/2018)

    Roland Guilcher, délégué syndical à Naval Group Brest.Roland Guilcher, délégué syndical à Naval Group Brest.

    Naval Group vient d'annoncer la déconstruction de son portique de forte capacité : un symbole, pour beaucoup, de la fin de la construction navale militaire à Brest. La CGT refuse cette lecture et plaide pour une relance de la filière. 


    Ces derniers jours, beaucoup se sont émus de la déconstruction du portique du bassin 9... 
    C'est étonnant de voir d'anciens politiques locaux, qui ont joué un rôle dans la privatisation de DCN, pleurer aujourd'hui. Quand on lit la réaction de Tino Kerdraon (Le Télégramme du 28 janvier), qui s'étonne des diminutions des effectifs et de la restructuration des activités non-lucratives, on se dit qu'il n'a plus qu'à aller acheter « Le capitalisme pour les nuls » ! 

    Pour vous, la construction n'est pas condamnée à Brest ? 
    Non, au contraire : on milite pour la construction de bâtiments de surface à Brest et Lorient, dans les anciens arsenaux. La loi de Programmation militaire (LPM) prévoit la construction de trois pétroliers, avec la possibilité d'un quatrième dans la prochaine LPM. Après, il y a aussi la question d'un éventuel nouveau porte-avions... Où on va les construire, alors que STX a un plan de charge rempli pour les dix prochaines années ? On pense que ça peut être un vrai relais de croissance pour Naval Group Brest, et particulièrement intéressant pour le bassin brestois, où la navale civile a du mal à remplir ses carnets de commandes, et alors que le projet EMR au polder demeure bien mystérieux. 

    Comment y parvenir ? 
    Nous avons demandé au P-DG de Naval Group de lancer une étude pour estimer le coût nécessaire pour relancer la construction neuve de navires à fort tonnage sur Brest, puisque cette option n'a jamais été officiellement fermée. Les résultats de l'étude ont été très discrètement publiés par la direction le 17 octobre. Trois options sont exposées mais on a décidé de ne retenir que la plus onéreuse, qui est aussi la plus pérenne : selon elle, il faudrait 100 millions d'euros d'investissement, dont 80 pour les investissements sur la base navale et 20 pour la mise en place de ressources compétentes. 

    La facture n'est-elle pas trop lourde ? 
    100 millions pour 700 emplois, dont 500 chez les sous-traitants, pour nous ça vaut le coup, surtout au regard des 220 millions investis par la Région sur le polder, dont on sait combien d'emplois sortiront ! Surtout, on est à la croisée des chemins, avec un risque de perte de compétences sur le bassin. On a écrit aux élus pour qu'ils prennent position. Pour l'instant, ils n'ont pas l'air pressés de se mouiller !

    source: http://www.letelegramme.fr

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