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Pinçon-Charlot. « Rester critique, un impératif » (LT.fr-3/10/2017)
Pour Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, « mettre à bas le système capitaliste est une priorité absolue si l'on veut sauver notre planète ». (Photo DR)
Spécialistes de la très grande richesse et Infatigables pourfendeurs de l'oligarchie, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot seront de passage, demain, à la Librairie Dialogues.
Que dit l'histoire que vous abordez dans votre dernier livre de l'époque dans laquelle nous vivons ?
Monique Pinçon-Charlot : « Ce que la colère des grands bourgeois du 14 mars 2016 (née du projet de construction d'un centre d'hébergement pour sans-abris en lisière du bois de Boulogne) signifie, c'est que, désormais, la violence des riches peut se manifester d'une façon collective et publique. Ce que Michel et moi n'avions encore jamais constaté... ».
Malgré cette virulente opposition, ce centre d'accueil a vu le jour. Peut-on y voir une victoire des « petits » contre les puissants ?
« C'est plus compliqué que ça. Cette colère, relayée dans le monde entier, s'est avérée contre-productive. Car nous avons démontré que les intentions de ces nantis n'étaient pas de défendre un bois de Boulogne non-constructible et au service du public, comme ils le revendiquaient, mais bien des intérêts privés. Face à quoi, ils ont ainsi été contraints de faire volte-face ».
Vous dénoncez sans relâche depuis plus de trente ans un système qui n'en finit plus de creuser des inégalités. Ne ressentez-vous jamais une certaine lassitude ?
Sociologue reconnue pour son indépendance, vous vous êtes engagée aux côtés de J.-L Mélenchon et présentée aux dernières législatives. Ne craignez-vous pas que cela donne du grain à moudre à vos opposants ?
« La sociologie est une science humaine. Aux chercheurs du CNRS, on enseigne la neutralité axiologique, fondée sur la transparence et l'objectivité. Ce que mon mari et moi-même avons toujours refusé. Et à ceux qui nous taxent de partialité, nous répondons que oui, nous sommes engagés : parce que nous vivons dans un monde où la violence des riches a atteint de tels sommets que, si nous voulons être de bons sociologues, nous ne pouvons faire que le travail que nous faisons ».
Pratique
Ce mercredi,à 18 h, à la Librairie Dialogues, à Brest.Chez vous
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Tags : 2017-40
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