• Pont-l'Abbé-Polémique sur la distanciation physique au lycée Laennec (LT.fr-5/11/20-20h53)

    Des lycéens de Laennec ont exprimé leurs inquiétudes face aux mesures barrières compliquées à respecter dans l’établissement. Des lycéens de Laennec ont exprimé leurs inquiétudes face aux mesures barrières compliquées à respecter dans l’établissement. 

    Mouvement de grogne au lycée Laennec de Pont-l’Abbé ce jeudi matin. Plus d’une centaine de lycéens se sont rassemblés pour exprimer leur inquiétude de venir au lycée en plein reconfinement, quand les gestes barrières semblent difficiles à mettre en place.

    « Asseyez-vous sur notre santé. On s’assoit devant nos lycées ». C’est le message fort que brandissaient deux lycéennes de Laennec ce jeudi matin. Il est 9 h. Les premiers cours ont déjà commencé quand l’alarme incendie de l’établissement est déclenchée. Une manière efficace de rassembler au plus vite quelque 800 lycéens dans la cour, et leurs camarades de BTS. Suite à quoi une partie d’entre eux est restée manifester derrière le portail. Ils étaient plus d’une centaine à se mobiliser ainsi pour exprimer leur vive inquiétude de venir chaque matin au lycée en plein reconfinement à l’heure où le discours est des plus alarmistes. Il s’agissait d’un des premiers rassemblements de ce type dans le Finistère. « Il y a eu des perturbations dans cinq établissements ce jour. Deux dans le Finistère (Lycée Yves-Thépot de Quimper, ndlr) et trois dans les Côtes-d’Armor », indique le rectorat de Rennes. Et pour cause, les lycéens ne comprennent pas pourquoi le protocole « n’est pas assez renforcé », comme l’explique Jade Chapon, étudiante en 2e année de BTS tourisme au lycée Laennec. Le préfet du département réagissait ce matin au rassemblement, évoquant le fait que « des projectiles explosifs et des jets d’eau » auraient été envoyés sur les gendarmes présents sur place. Des faits que nous n’avons pas constatés. Deux pétards ont retenti à l’extérieur de l’établissement. Rien n’indique qu’il s’agissait d’un élève du lycée Laennec.

     
    « On n’a pas le droit de sortir de chez nous, mais on a le droit d’aller au lycée et se mettre à 30 dans une classe »

    « Ceux qui pensent que le protocole sanitaire est possible avec 800 élèves, lèvent la main », lance Alizée Guirriec, élève en terminale, alors perchée sur le muret de l’entrée. Mais pas une seule main ne se lève. Le sujet qui fâche, c’est le self. « Passer 800 élèves en 2 h au self, déjà c’est compliqué en temps normal sans les distanciations, là on nous demande des choses impossibles », lance Alizée Guirriec. « Douze par table », « collés », « sans les masques pour manger », confient chacune leur tour Marion Henaff, Marylou Dépoivre et Devynn Calvez, élèves en classe de seconde. « C’est important d’aller à l’école mais dans de bonnes conditions parce que ça sert à rien d’avoir un discours qui dit de nous protéger, de pas faire de soirée alors qu’à la cantine on va manger sans le masque », proteste Émilie Villiers, étudiante, elle aussi, en BTS tourisme. Mais il n’y a pas que le self qui a provoqué ce mouvement de grogne au sein des lycées. Dans les couloirs, dans les salles de classe, au coin fumeurs, dans le hall, les élèves semblent avoir du mal à conserver les distanciations physiques. « On n’a pas le droit de sortir de chez nous, mais on a le droit d’aller au lycée, se mettre à 30 dans une classe », continue la jeune fille.

    « Ce qu’on demande, tout simplement, c’est une semaine sur deux à la maison ».« Ce qu’on demande, tout simplement, c’est une semaine sur deux à la maison ».

    Une semaine au lycée, une semaine à la maison

    Et les lycéens n’ont pas que des contestations, ils ont aussi des solutions à proposer. « Je suis totalement pour garder au maximum le présentiel. C’est forcément meilleur pour l’apprentissage. Mais en ce moment, ce n’est pas possible de faire que ça. Il faudrait diviser les classes par deux, qu’on soit seul à sa table et qu’on n’ait pas notre voisin collé à nous », souligne Jade Chapon. « Ce qu’on demande, tout simplement, c’est une semaine sur deux à la maison », annonce Alizée Guirriec.

    Le message semble avoir été entendu. Les chefs d’établissement concernés par les mouvements lycéens ont engagé des discussions avec le directeur académique pour définir un protocole renforcé et mettre en place des mesures particulières qui devraient être annoncées vendredi en fin de journée au plus tard.

    Eva Dumand

    source: https://www.letelegramme.fr/

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