• PORTRAIT. Hennebont : à 100 ans, Eugène Crépeau veut encore manifester (OF.fr-16/08/20-15h47)

    Eugène Crépeau, maire communiste d’Hennebont entre 1959 et 1979, a fêté ses 100 ans dimanche 16 août 2020.Eugène Crépeau, maire communiste d’Hennebont entre 1959 et 1979, a fêté ses 100 ans dimanche 16 août 2020.

    Maire communiste d’Hennebont (Morbihan) entre 1959 et 1979, Eugène Crépeau a 100 ans ce dimanche 16 août 2020. Ouest-France a pu le rencontrer quelques jours avant son anniversaire.

    Il y a quelques jours, à l’approche de son centième anniversaire, quand on lui avait demandé son sentiment sur cet âge à trois chiffres, il avait ri :  Je ne sais pas, c’est la première fois !  

    Maire communiste de 1959 à 1979

    Né un 16 août 1920, à Saint-Vincent-Sterlanges (Vendée), Eugène Crépeau, maire communiste d’Hennebont (Morbihan) de 1959 à 1979, conserve une vivacité d’esprit de jeune homme.  Je suis né la même année que le Parti communiste français , s’amuse-t-il encore. La petite histoire dans la grande, en quelque sorte. Imbriquée l’une dans l’autre des décennies durant.

    Cet ex-enseignant – il a terminé sa carrière comme principal adjoint au collège de Kérihouais – se souvient :  J’ai adhéré au parti sur le tard, quand j’avais 30 ans, après avoir côtoyé le milieu ouvrier des Forges.  Soixante-dix cotisations plus tard, l’homme a toujours du rouge à l’âme. 

    « L’idéal reste valable »

    Depuis mi-juillet et une mauvaise chute, Eugène Crépeau se rétablit au Centre de réadaptation Eudo de Kerlivio. Quand il nous y reçoit, le futur centenaire se montre rassurant :  Je reprends du poil de la bête.  Et de préciser : s’il a répondu favorablement à la sollicitation de Ouest-France, ce sera aussi pour parler du Parti communiste.

    Il évoque l’appel de Stockholm, lancé en 1950 contre l’arme atomique et soutenu par le PCF.  C’est sur cette base, cette adhésion pour la paix , qu’il décide de s’encarter. Et aussi pour les positions sociales du parti, son anticolonialisme, la Résistance…  Je sais bien que tout n’est pas parfait, il y a eu des erreurs, le parti a mis du temps à évoluer, à se détacher de l’Union soviétique.  Mais l’ancien élu en est convaincu, le PCF, dont l’influence ne cesse de s’étioler, peut avoir un avenir :  L’idéal reste valable. 

    « Volonté politique »

    Retiré de la vie politique depuis 1995, il n’en demeure pas moins un observateur avisé de l’actualité locale. Mais rien à faire, fidèle à son habitude, il ne dira pas un mot sur ses prédécesseurs. Question d’élégance.

    Et puis, il n’est pas dupe, les temps ont changé pour les élus locaux.  Aujourd’hui, le poids de l’agglomération est considérable , constate par exemple Eugène Crépeau. Il se remémore son accession aux responsabilités en 1959, les baraques d’après-guerre encore omniprésentes, l’absence d’infrastructures sportives, etc. La ville est à reconstruire.

     À l’époque, on ne nous disait pas qu’il n’y avait pas d’argent,note-t-il. On déposait un dossier et l’État finançait, la commune ne payait rien.  Il dresse le parallèle avec les  politiques d’austérité actuelles  et la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 qui  fait beaucoup de dégâts  . Pour Eugène Crépeau, les difficultés financières sont aussi l’affaire de la  bonne volonté politique 

    « Le passé n’est pas tout rose »

    Le Hennebontais, qui a longtemps espéré accéder à la députation – il a échoué à six reprises aux législatives -, déplore d’ailleurs la  perte de confiance  dans le politique, avec des taux de participation aux élections en chute libre. Mais Eugène Crépeau a foi dans la jeunesse.  Chaque génération a ses problèmes et ses idées. Greta Thunberg par exemple, je la trouve fantastique.  Aux esprits chagrins qui regrettent le bon vieux temps, l’ancien élu rappelle que  le passé n’est pas tout rose .

    Ce qui n’empêche pas l’ex-prof de s’y plonger avec gourmandise à travers ses lectures. Sur sa table de chevet, on trouve en ce moment Magellan, de Stefan Zweig, prêté d’ailleurs par un de ses successeurs communistes à la mairie, Gérard Perron.  Il faut se distraire, il n’y a pas que les choses sérieuses dans la vie ! , sourit Eugène Crépeau. À qui il tarde tout de même de battre à nouveau le pavé, lui qu’on a pu croiser encore récemment dans la rue lors du mouvement contre la réforme des retraites.  Les communistes, c’est les manifs ! Et j’espère bien en faire encore au moins une ! 

    Maxime LAVENANT

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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