• Pourquoi autant de paquebots en réparation à Brest ? [Vidéo]-(LT.fr-2/09/20-17h13)

     
    Les quatre paquebots Disney ne passent pas inaperçus dans le port de Brest. Et pas seulement à cause des grandes oreilles de Mickey sur les cheminées ! La réparation brestoise fait valoir ses atouts. Damen veut être leader pour la réparation et l’entretien des méthaniers et des paquebots en Europe.

    1-Une volonté affichée de Damen

    Le premier grand paquebot à venir se faire réparer à Brest remonte à 2015. Le Norwegian Epic (330 m) amorçait le démarrage d’une série et la politique affichée du groupe de réparation néerlandais. En 2018, Damen (repreneur de la Sobrena en mars 2012) affirmait sa volonté de faire de Brest le site incontournable de la réparation pour les méthaniers et les paquebots.

    2-Un premier navire Disney puis un contexte particulier

    Pourquoi quatre paquebots Disney au même moment ? Le premier fait l’objet d’une commande, passée il y a un an et demi, pour son arrêt technique majeur. Le Disney Magic est arrivé comme convenu à Brest. Mais en raison des difficultés de débarquement des équipages aux États-Unis, en pleine crise sanitaire, trois autres paquebots Disney ont choisi Brest comme port de débarquement de leurs personnels. Les bateaux étant à l’arrêt, une grande partie des effectifs a été renvoyée à la maison. Les bureaux londoniens de la société basée en Floride ont sans doute pesé dans le choix de diriger les navires à Brest, puisqu’un premier était arrivé en arrêt technique.

    Brest ( 29 ) chantier Naval Damen 02092020 
Trois bateaux de croissère à Brest au chantier naval Damen.
Explorer of The Seas, Disney Dream, Disney Fantasy.

    3-Des atouts reconnus dans le milieu

    Dans le Landerneau des armateurs, le travail réalisé à Brest ne passe pas inaperçu. Le chantier est rassurant sur le plan de ses capacités techniques et de ses savoir-faire. Les délais de réalisation sont tenus, ce qui est une donnée prioritaire pour ces grands navires de croisière. « On est capable de tout réaliser et en un temps contenu », confirme le responsable du chantier brestois, Patrick Runavot. Dans ce milieu, tout se sait très vite et Brest renforce, paquebot après paquebot, sa bonne réputation.

    Brest ( 29 ) chantier Naval Damen 02092020 
Trois bateaux de croissère à Brest au chantier naval Damen.
Explorer of The Seas, Disney Dream, Disney Fantasy.

    4-Les formes qui vont bien à Brest

    En plus des qualités techniques du chantier (170 salariés), ses capacités d’accueil avec deux grandes formes de 420 m sur 80 m et 327 m sur 55 m sont des éléments déterminants sur le marché. Les paquebots, qui ont besoin d’espace à quai, pour les opérations de débarquement et de modernisation des intérieurs sont plus que bien servis à Brest avec des quais où l’on peut déployer de nombreuses tentes logistiques. La massification de la flotte internationale (avec des paquebots approchant les 400 m), joue également en faveur du port de Brest. À 420 m de long, la forme 3 de Brest est toujours en capacité d’accueillir les tout nouveaux monstres des mers. Pendant que d’autres chantiers aux formes trop courtes sortent peu à peu du jeu.

    Brest ( 29 ) chantier Naval Damen 02092020 
Trois bateaux de croissère à Brest au chantier naval Damen.
Explorer of The Seas, Disney Dream, Disney Fantasy.

    5-Incertitudes d’après Covid

    En plus d’attirer les plus grands paquebots européens, voilà que les Américains arrivent aujourd’hui à Brest ! L’arrivée des navires Disney renforce la carte de visite du chantier brestois, a fortiori avec des Américains des plus pointilleux sur leurs contrats, ainsi que sur les conditions d’accueil des navires en Europe. C’est tout le port de Brest qui se voit ainsi reconnu pour son niveau de prestations. Mais la belle dynamique se poursuivra-t-elle après la crise du Covid, qui devrait signer le retrait d’un bon nombre de navires de croisières, plus spécialement les plus anciens ? Le monde des paquebots d’après Covid devrait se resserrer. Le port de Brest amplifiera-t-il sa position sur le marché ? A-t-il eu raison de prioriser le secteur ?

    Stéphane Jézéquel

    source: https://www.letelegramme.fr/

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