• GUENNADI ZIOUGANOV, président du PC de la Fédération de Russie : UNE ANALYSE DE LA COMMUNE DE PARIS. Avec l’autorisation de l’auteur, nous publions ce texte important paru dans la Pravda du 27.05.2021.

    Le 18 mars dernier, le KPRF avait adressé un message au PRCF afin d’honorer les combattants de la Commune de Paris : Message du KPRF* au PRCF pour honorer les combattants de LA COMMUNE de PARIS !


    Lumière de la Commune de Paris

     

    Manifestation du KPRF

    À l’aube d’un nouveau monde. Une grande leçon pour le prolétariat mondial. Une impulsion tragique mais noble des travailleurs à se libérer des chaînes millénaires de l’exploitation, de l’inégalité et de l’anarchie. Telle était la Commune de Paris. Nous célébrons cette année l’anniversaire d’un siècle et demi de son exploit immortel. Rendant hommage à la mémoire des communards, nous voyons en eux de puissants titans qui ont inspiré les générations suivantes de combattants pour le socialisme.

    La situation économique et politique en Europe à cette époque était largement déterminée par les facteurs suivants: l’incomplétude des révolutions démocratiques bourgeoises de 1848-1849, la première crise économique mondiale de 1857, qui a conduit des dizaines de millions de personnes dans la pauvreté, ainsi que les désastres et les épreuves causés par une série de conflits armés – l’italien la guerre de 1859, les guerres de Prusse avec le Danemark et l’Autriche en 1864 et 1866, la guerre franco-prussienne de 1870-1871.

    Le régime politique en France, dirigé par l’empereur, a montré un semblant d’ordre. Napoléon III – cette «grande médiocrité», selon la juste définition de Bismarck – est arrivé au pouvoir avec le soutien de la grande bourgeoisie et des militaires. Cependant, l’état des choses dans le pays l’a contraint à prendre en compte l’humeur des travailleurs. Cela a abouti à ce que les marxistes appellent le bonapartisme.

    La pratique du bonapartisme se caractérise par une démagogie sociale sophistiquée, des manœuvres constantes entre les différents intérêts de classe et détournant l’attention des citoyens des problèmes réels en incitant au chauvinisme et aux aventures militaires. Dans le même temps, toutes les manifestations du mouvement de protestation en France ont été brutalement réprimées par la machine idéologique et bureaucratique, qui reposait sur l’appareil d’État et les structures de pouvoir.

    Au début de la guerre franco-prussienne, la situation intérieure de la France était caractérisée par une crise profonde du système bonapartiste. K. Marx a écrit: «Cette dernière forme de pouvoir gouvernemental était en même temps sa forme la plus prostituée, un pillage éhonté des fonds publics par une bande d’aventuriers, un terreau fertile pour d’énormes dettes d’État, une couronne de corruption, une vie artificielle. plein de faux semblants. Le pouvoir gouvernemental, avec toutes ses guirlandes le couvrant de haut en bas, plongé dans la boue. “

    La guerre avec la Prusse a prouvé la fragilité d’un système complètement pourri, déchiré par de profondes contradictions. Le déroulement défavorable des hostilités pour la France a provoqué une aggravation des problèmes économiques. Une crise sociale profonde se développait également rapidement.

    En juillet 1870, le ministre de la Guerre Edmond Leboeuf déclara que pour la France, le conflit militaire serait rapide et victorieux. «Nous sommes prêts, nous sommes complètement prêts, tout est en ordre dans notre armée, jusqu’au dernier bouton des guêtres du dernier soldat», s’est-il vanté. Et déjà le 1er septembre, la catastrophe de Sedan s’est produite – l’armée française a été encerclée, l’empereur a été capturé et a été bientôt déposé sous la pression des masses.

    Le nouveau gouvernement français, malgré sa rhétorique populiste, a exprimé les intérêts des grandes entreprises. Réprimant les protestations populaires, il est allé à une conspiration secrète avec l’Allemagne. La peur des travailleurs s’est avérée plus forte que la peur des occupants. En février 1871, le gouvernement d’Adolphe Thiers signa un humiliant traité de paix, devenant un gouvernement de trahison nationale. L’Alsace et la Lorraine industrialisées ont été rejetées de la France. Les troupes allemandes ont été autorisées à entrer à Paris. L’énorme indemnité aux gagnants d’un montant de 5 milliards de francs est tombée lourdement sur les épaules des gens du commun …

    Les masses ouvrières ont refusé de soutenir l’acte de trahison. À l’automne, à Paris et dans d’autres villes, les gens ont commencé à s’organiser en communes et comités de vigilance. Des bataillons de la garde nationale sont créés. Cela correspondait aux pensées de Karl Marx, qui a suivi de près les événements en France et a noté que le seul salut d’une invasion étrangère était l’armement général du prolétariat. Mais, croyait-il, la classe dirigeante n’accepterait jamais cela, car l’armement de Paris signifiait l’armement de la révolution: «La victoire de Paris sur l’agresseur prussien serait la victoire de l’ouvrier français sur le capitaliste français et son État parasite.”

    Cela s’est avéré comme Marx s’y attendait. En capitulant devant l’Allemagne, le gouvernement a tenté de désarmer la Garde nationale. Le 18 mars, des troupes fidèles à Thiers font irruption dans Paris … Cependant, elles rencontrent une résistance farouche de la part des citoyens ordinaires. Avec le soutien de la population, les gardes nationaux ont repris les bâtiments gouvernementaux.

    Le bureau de Thiers s’enfuit à Versailles. Le Comité central de la Garde nationale est devenu le gouvernement provisoire. Dix jours plus tard, ses pouvoirs sont transférés à la Commune de Paris élue au suffrage populaire. Il était dominé par les travailleurs et l’intelligentsia révolutionnaire. Beaucoup étaient socialistes, membres de la Première Internationale.

    La formation d’un nouveau gouvernement – la Commune de Paris – est solennellement proclamée le 28 mars 1871. Cela s’est passé sur la place devant la mairie avec une foule immense de monde dans une atmosphère de jubilation générale. La biographie de la Commune de Paris a commencé. La classe ouvrière française, qui s’est rebellée contre le capital, a tenté de réaliser le rêve séculaire de l’humanité de construire une société juste.

    Dans une courte période de son existence – seulement 72 jours! – La Commune a pris des mesures d’importance historique mondiale. Elle a créé un nouveau type d’État. Ce fut la première expérience de la dictature du prolétariat. En rupture avec le parlementarisme bourgeois, la Commune était à la fois un organe exécutif et un organe législatif. Il reposait sur des principes véritablement démocratiques: collégialité de la direction, élection, responsabilité et rotation de tous les fonctionnaires.

    Comme l’a noté K. Marx, l’exploit des communards a consisté dans le fait que, pour la première fois dans la pratique, ils ont procédé à la destruction de l’appareil d’État de la bourgeoisie et ont jeté les bases d’un nouvel État prolétarien. Lénine a souligné par la suite qu’au cours des transformations révolutionnaires, le prolétariat parisien a procédé à «un gigantesque remplacement de certaines institutions par des institutions d’un genre fondamentalement différent», qui n’avait aucun précédent dans l’histoire.

    Selon Marx, la Commune «était, en substance, le gouvernement de la classe ouvrière, le produit de la lutte de la classe productive contre la classe qui s’approprie; c’était une forme politique ouverte … dans laquelle l’émancipation économique du travail pouvait être accomplie. ” La politique sociale et économique du nouveau gouvernement était imprégnée du désir d’améliorer la position des masses, de libérer les travailleurs de l’exploitation capitaliste. La Commune a pris un certain nombre de mesures progressistes et jusqu’ici sans précédent dans l’intérêt de la population commune.

    Par un décret du 16 avril 1871, les ateliers et usines, dont les propriétaires fuyaient Paris, furent transférés à des associations de d’ouvriers. Pour les fonctionnaires, un salaire maximum a été fixé égal au revenu des travailleurs qualifiés. Des salaires minimums obligatoires et le contrôle des travailleurs sur la production ont été introduits. Des ateliers publics ont été ouverts pour les chômeurs. Des pratiques telles que le travail de nuit dans les boulangeries, les déductions arbitraires sur les salaires des travailleurs et un certain nombre d’autres ont été éliminées. Par décret du 6 mai, les articles promis ont été rendus gratuitement aux ouvriers des prêteurs sur gages. Pour améliorer la situation des travailleurs, les arriérés de loyer ont été annulés et un certain nombre d’autres décisions ont été adoptées.

    Il est également important que la Commune ait décidé d’imposer le paiement d’une indemnité aux coupables d’avoir déclenché la guerre et la honteuse défaite de la France – les anciens députés et ministres. Les décrets de la Commune ont aboli l’armée permanente et la préfecture de police. Leurs fonctions étaient confiées à un peuple armé – la Garde nationale. L’Église était séparée de l’État.

    L’introduction de l’enseignement obligatoire et gratuit est une étape sans précédent. Dans le même temps, l’enseignement des bases de l’artisanat a été inclus dans le programme scolaire. Des cours gratuits pour enfants et adultes, des jardins d’enfants et des crèches ont été ouverts.

    «Quelle flexibilité, quelle initiative historique, quelle capacité d’abnégation ces Parisiens! Après six mois de faim et de ruine, causés par une trahison beaucoup plus intérieure que par un ennemi extérieur, ils se révoltent sous les baïonnettes prussiennes, comme si l’ennemi ne s’était pas encore tenu aux portes de Paris! L’histoire ne connaît pas d’autre exemple d’un tel héroïsme! ” – Marx admirait. Il proposa de comparer avec ces héros de la Commune «les esclaves du Saint Empire romain germanique prussien avec ses mascarades antédiluviennes, sentant les casernes, les églises, les cadets et surtout le philistinisme».

    Le fondateur du marxisme avait toutes les raisons de le dire. Les Communards de Paris ont dû résoudre des tâches créatives dans des conditions où une partie du pays était occupée par les troupes allemandes. De plus, les classes dirigeantes, qui avaient récemment crié au patriotisme, ont emprunté la voie de la collusion avec les envahisseurs. K. Marx et F. Engels notent: voyant cet «échec et cette trahison», les prolétaires parisiens «se sont rendu compte que l’heure était venue pour eux où ils devaient sauver la situation en prenant le contrôle des affaires publiques entre leurs mains … Il est impératif qu’ils aient le droit indéniable de devenir maîtres de leur propre destin, en prenant le pouvoir du gouvernement entre leurs mains. “

    Hélas, la Commune de Paris n’a pas seulement pris des décisions extrêmement prometteuses. Un certain nombre d’erreurs fatales ont été commises, qui ont condamné l’entreprise à la défaite. Avec les réalisations des insurgés, ces erreurs de calcul ont été analysées en détail dans l’ouvrage «La guerre civile en France», et plus tard dans d’autres ouvrages de Marx, Engels et Lénine. En même temps, ils n’étaient pas uniquement motivés par un intérêt scientifique et historique. L’étude de l’expérience de la première révolution prolétarienne du monde et du premier gouvernement de la classe ouvrière était nécessaire pour la poursuite de la lutte pour le socialisme.

    L’expérience de la Commune de Paris est devenue une sorte de feuille de route pour les futurs révolutionnaires. Oui, cette carte n’était pas parfaite. Il comportait de nombreuses lacunes et inexactitudes. Ces «espaces vides» devaient être remplis par de nouveaux combattants pour une société socialement juste. Ainsi soit-il. Mais l’exploit des pionniers ne s’éteint pas. Son importance n’est pas barrée. Et l’analyse des activités de la Commune de Paris est pratiquement importante pour nous, communistes du XXIe siècle.

    Ainsi, la première et principale erreur de la Commune de Paris a été l’indécision, surtout lors de la première étape. Beaucoup de ses dirigeants ont été retenus captifs par un patriotisme mal compris. Ils pensaient que des actions radicales, comme une attaque contre Versailles, déclencheraient une guerre fratricide et endommageraient leur patrie. Et cet argument semblait pesant au moment même où l’ennemi se tenait juste à l’extérieur des murs de Paris. La subordination des intérêts de classe aux intérêts «nationaux», «patriotiques» était une grave erreur de calcul. Pourquoi? Oui, ne serait-ce que parce que le gouvernement de Thiers était précisément guidé par les intérêts de classe. Il ne se souciait pas des prolétaires «indigènes».

    Les messieurs capitalistes n’ont pas hésité à déclencher une guerre civile contre les travailleurs de leur propre . De plus, ils ont dirigé leurs baïonnettes sur eux avec le soutien d’une armée étrangère. Par conspiration avec Bismarck, 60 000 soldats ont été libérés de la captivité allemande, qui ont rejoint l’armée de Versailles. De plus, les Allemands laissent passer les contre-révolutionnaires par leurs positions, facilitant la prise de Paris. Ainsi, les capitaux français et allemands se sont unis contre les communards, aveuglés par les illusions patriotiques.

    La deuxième erreur de la Commune de Paris était étroitement liée à la première. Elle consistait en la timidité des mesures prises. Les communards n’ont pas osé prendre la banque française et confisquer les objets de valeur qui y étaient stockés pour près de 3 milliards de francs. Au lieu de cela, les dirigeants de la Commune se sont humiliés devant le directeur de la banque, mendiant des fonds pour payer les salaires des gardes nationaux. Engels a écrit à ce propos: «Le plus difficile à comprendre est la vénération avec laquelle la Commune s’est respectueusement arrêtée devant les portes de la banque française. C’était aussi une erreur politique majeure. La banque est entre les mains de la Commune – après tout, cela aurait compté plus de dix mille otages. Cela obligerait toute la bourgeoisie française à faire pression sur le gouvernement de Versailles pour qu’il conclue la paix avec la Commune. “

    Au lieu d’une action décisive, les communards ont mené des discussions interminables avec les anciennes autorités municipales, parmi lesquelles se trouvaient de véritables ennemis. Les représentants de ces cercles étaient en contact permanent avec Versailles. Ils ont transmis à Thiers les informations qui l’intéressaient et ont délibérément retardé les négociations. Sans aller à la répression sévère des éléments contre-révolutionnaires, la Commune a facilité la tâche de l’ennemi – de nombreux représentants de la bourgeoisie ont organisé des sabotages, des actes de sabotage et de sabotage.

    Une omission stratégique était le manque de liens solides entre la Commune de Paris et les travailleurs de la province. Pendant ce temps, des communes révolutionnaires furent proclamées en mars 1871 dans un certain nombre de villes – Marseille, Toulouse, Lyon et d’autres. Les communards ne se rendirent pas compte de l’importance d’une alliance avec la paysannerie ouvrière, qui resta passive dans le contexte des événements turbulents en cours.

    Les erreurs commises par la Commune de Paris ont été directement influencées par la fragmentation des forces en son sein. En l’absence d’un parti révolutionnaire de premier plan, il comprenait des Blanquistes, des Proudhoniens, des Nouveaux Jacobins, des anarchistes et même des membres de loges maçonniques. Cela a donné lieu à de nombreuses disputes infructueuses et à toutes sortes de confusions – d’autant plus dangereuses que l’ennemi accumulait des forces pour réprimer la révolution dans le sang. Marx, qui entretenait des contacts constants avec les dirigeants de la Commune, leur écrivait le 13 mai: «La Commune passe, à mon avis, trop de temps à des bagatelles et des comptes personnels. On peut voir qu’avec l’influence des travailleurs, il y a d’autres influences. Rien de tout cela n’aurait d’importance si vous pouviez rattraper le temps perdu. »

    Les insurgés n’avaient pas un seul corps militaire. L’organisation de la défense est engagée simultanément dans: la commission militaire de la commune, le comité central de la garde nationale, le bureau militaire des arrondissements de Paris et plusieurs autres entités.

    La Commune de Paris pourrait-elle corriger ses erreurs? Cela n’a guère de sens de se livrer à la divination. L’histoire a laissé très peu de temps aux communards. Les ouvriers parisiens héroïques ont osé, selon les mots de Marx, «prendre d’assaut le ciel». Et même leur victoire à court terme a marqué la transition du mouvement mondial de lutte pour le socialisme à un niveau fondamentalement nouveau et supérieur.

    «Peu importe comment l’affaire se termine cette fois, un nouveau point de départ d’importance historique mondiale a néanmoins été gagné», écrivait Marx le 17 avril 1871. Et déjà le 23 mai, au milieu de la «semaine sanglante», il disait prophétiquement: «Les principes de la Commune sont éternels et ne peuvent être détruits; ils s’affirmeront encore et encore jusqu’à ce que la classe ouvrière atteigne la libération. ” Les punisseurs à ce moment-là tiraient déjà des canons sur les quartiers ouvriers et procédaient à des exécutions massives des communards.

    C’est précisément une semaine qu’il a fallu à une armée versaillaise de 100 000 hommes, entrée dans Paris, pour la maîtriser complètement. Les communards ont opposé une résistance héroïque. Les ouvriers se sont battus pour chaque mètre. Et l’ennemi s’est cruellement vengé des gens qui ont osé lever la tête. Mais cette cruauté n’a pas fait vaciller le gouvernement prolétarien.

    Les héros se couvraient d’une gloire sans faille, dont beaucoup moururent au combat ou furent abattus. Ce sont Auguste Jean-Marie Vermorel, Louis Eugène Varlin, Louis Charles Delecluse, Yaroslav Dombrovsky … les socialistes russes A.V. Korvin-Krukovskaya, E.L. Dmitrieva, P.A. Lavrov et autres.

    On peut dire des communards avec les mots de Maxim Gorky: «Nous chantons gloire à la folie des braves. La folie des braves est la sagesse de la vie! Brave Falcon! Au combat avec les ennemis tu saignes … Laissez-vous mourir! Mais dans le chant des braves et forts d’esprit, vous serez toujours un exemple vivant, un appel aux orgueilleux de la liberté, à la lumière! “

    La Commune de Paris est devenue une expérience inestimable dans la lutte des travailleurs pour leur libération. Elle a joué un rôle énorme dans le développement de la théorie du communisme scientifique. La pratique de ses actions a poussé Marx, Engels et leurs partisans à un développement plus profond de la doctrine de la lutte de classes, de la révolution et de la dictature du prolétariat.

    Le rôle de la Commune est énorme. À bien des égards, il a jeté les bases de tout le mouvement révolutionnaire prolétarien qui a suivi. Ses leçons n’étaient pas moins importantes pour la formation du bolchevisme que les leçons de la première révolution russe pour la victoire de la grande révolution d’octobre. Comme V.I. Lénine, «la cause de la Commune est la cause de la révolution sociale, la cause de la complète émancipation politique et économique des travailleurs, c’est la cause du prolétariat mondial. Et en ce sens, elle est immortelle. “

    S’exprimant en janvier 1918 au IIIe Congrès des Soviets avec un rapport sur les activités du Conseil des Commissaires du Peuple, V.I. Lénine a rappelé aux délégués l’importance historique mondiale de la Commune de Paris. Il l’a décrite comme «la première expérience d’un gouvernement ouvrier» et «l’embryon du pouvoir soviétique». Cette grande expérience a été confirmée et enrichie par l’expérience de la Grande Révolution socialiste d’octobre. Exactement de la même manière, elle a été complétée par les leçons tragiques de la destruction du socialisme en URSS et dans les pays d’Europe de l’Est. Actuellement, elle conserve son importance durable.

    Les communistes modernes sont les héritiers des héros de la Commune de Paris. Oui, nous devons agir dans des conditions différentes. Les partis communistes des différents pays sont obligés de prendre en compte les différents alignements des forces de classe. Les communistes de Chine, du Vietnam, de , du Laos, de Corée du Nord sont au pouvoir et travaillent à la construction de sociétés socialistes. Dans un certain nombre d’États, dont la Biélorussie, l’Argentine, l’Afrique du Sud, le Népal, la Syrie et le Bangladesh, les partis communistes font partie des alliances au pouvoir. Avec leurs propres orientations de programme, ils soutiennent la mise en œuvre de réformes socio-économiques progressistes et la lutte anti-impérialiste.

    Dans la plupart des pays du monde, les communistes sont aujourd’hui des partis d’opposition et de combat. Ils sont à l’avant-garde de la résistance aux politiques anti-populaires des gouvernements des grandes entreprises. La de coronavirus n’a fait que souligner l’essence cannibale du système bourgeois. Des millions de travailleurs à travers la planète ont été victimes d’une «optimisation» criminelle des droits sociaux, d’un manque d’accès aux soins de santé, de licenciements massifs …

    Le Capital et ses laquais, les responsables ne cessent de répéter les «causes objectives» de la crise. Ils ne se lassent jamais de répéter le mantra que «nous sommes tous dans le même bateau». C’est un mensonge éhonté. Regardez de plus près la situation. Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a augmenté de dizaines de millions. Les travailleurs pensent à demain avec peur. Pendant ce temps, les milliardaires n’ont pas le temps de calculer leurs bénéfices.

    Un mouvement de protestation massif se déroule dans divers pays. Les manifestations de plusieurs millions de paysans indiens et de leurs ouvriers de soutien durent depuis un mois maintenant. Des grèves exigeant une vie meilleure et la fin des expériences néolibérales ont lieu en France, en Grèce, en Turquie, au Brésil, en Colombie, au Kazakhstan, en Indonésie et dans des dizaines d’autres pays. Même le bastion du capital mondial, les États-Unis, connaît la croissance du mouvement ouvrier et la montée en popularité des idées socialistes.

    Les Napoléons et Thiers nouvellement créés tentent de réprimer les manifestations. Ils espèrent enivrer une fois de plus les travailleurs avec des chimères nationalistes et chauvines. Mais le mécontentement des masses populaires devient plus fort et plus organisé. Les forces de gauche sont revenues au pouvoir en Bolivie, renversant une junte soutenue par Washington. Les mouvements progressistes en Équateur, en Guyane, au Sri Lanka et dans d’autres pays ont réussi les élections.

    En Russie, la principale force protégeant les intérêts des travailleurs est le Parti communiste de la Fédération de Russie. Les autorités, effrayées par la montée des sentiments de protestation, ont intensifié leurs attaques contre les communistes. Arrestations illégales, durcissement de la législation, anti-soviétisme effréné, pression de l’information sont devenus une réalité quotidienne. Selon l’idée des bonapartistes russes, tout cela devrait affaiblir le Parti communiste de la Fédération de Russie, intimider ses militants et ses partisans. Mais en réponse, notre parti est de plus en plus uni et se prépare avec confiance à des événements politiques importants. Les élections de septembre à la Douma d’État ne sont qu’une d’entre elles.

    Oui, chaque parti de gauche, chaque détachement militant de travailleurs a ses propres difficultés et succès, ses propres forces et faiblesses. Mais nous sommes tous unis par un objectif commun: aller de l’avant, vers la construction d’une société socialiste juste. Et dans cette association humaine, le travail, et non le capital, sera le dirigeant.

    L’héritage idéologique de la Commune de Paris enseigne aux combattants modernes du socialisme la persévérance et le dévouement. Il nous met en garde contre les illusions dangereuses et les compromis douteux. Cela nous rappelle que seul un parti prolétarien de masse, armé des idées du marxisme-léninisme, est capable de conduire les travailleurs défavorisés à se battre pour un avenir meilleur.

    Faire des rêves des Communards une réalité est notre objectif. Et nous savons avec certitude que c’est faisable. La Commune de Paris, étranglée par la contre-révolution, n’eut pas le temps de prouver ce fait. Mais cela a été prouvé par des décennies de succès vertigineux de l’URSS. Cela a été prouvé par les résultats convaincants du développement du Vietnam et de la résilience de Cuba. Cela a été prouvé par les succès fantastiques de la Chine socialiste, qui, sous la bannière rouge, s’est rapidement avancée au centre même de toute politique mondiale. Pourquoi y a-t-il des politiciens! Au centre même dans le monde moderne.

    Nous, communistes, avons toutes les raisons de regarder l’avenir avec confiance. Vers l’avenir socialiste. Et les gens de ce beau Demain n’oublieront jamais les héros de la Commune de Paris, à ses origines

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Dans cette nouvelle revue de presse du PRCF, Fadi Kassem aborde les récents événements qui ont eu lieu en Biélorussie et l'opposition qui en découle, entre les forces euro-chauvines, et les forces de la résistance franchement communiste.

     

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  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°15 – 28 mai 2021

    Le 29 mai 2005, 55% des Français rejetaient la « Constitution européenne », le NON étant approuvé par 80% des ouvriers. Trois ans plus tard, aidés par les pseudos « socialistes » et « écolos », l’UMP (dont Pécresse et Bertrand qui tentent d’effacer leur passé sarkozyste) et les « centristes » autour de Bayrou adoptaient le traité de Lisbonne, qui reprenait le texte rejeté trois ans plus tôt : cette forfaiture a mis fin aux illusions d’une France « démocratique », les euro-gouvernements successifs se contentant d’appliquer les feuilles de route de Bruxelles en faveur de la « concurrence libre et non faussée » tout en partageant les objectifs fixés de démantèlement des services publics, des libertés démocratiques et des conquêtes sociales.

    Cette année, le 29 mai prend un relief particulier en ce 150e anniversaire de la Commune, dont le projet patriotique, républicain et socialiste se heurta aux Versaillais qui, aidés par l’occupant prussien, écrasèrent dans le sang l’espoir d’une République sociale, démocratique et souveraine. 150 ans plus tard, et 16 ans après la du NON, le combat continue entre l’oligarchie capitaliste garante de l’ordre euro-atlantique – Macron, le Rassemblement lepéniste, les LR, le PS, EELV – et les forces œuvrant pour une vraie démocratie populaire refusant l’asservissement européiste, atlantiste et capitaliste.

    Cette République sociale n’a rien à attendre de l’euro-gauche plurielle appelant à une « réorientation de la construction européenne » et courtisant (à commencer par le candidat « communiste » Fabien Roussel) des manifestations policières violant la séparation des pouvoirs et emboîtant le pas au RN. Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF, s’inscrivant dans l’héritage de la Commune de Paris et acteurs de la victoire du NON de 2005, portent l’Alternative Rouge et Tricolore afin de faire enfin « France commune », ce qui implique d’en finir avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme, d’imposer les démocratiquement contrôlées des secteurs clés de l’économie et de reconstruire une République une et indivisible dans une perspective socialiste.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     
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  • Déclaration de Georges Gastaud et de Fadi Kassem, secrétaires nationaux du PRCF – 28 mai 2021

    LES LANGUES REGIONALES NE DOIVENT PAS SERVIR DE PRETEXTE NI A LA DESARTICULATION DE LA REPUBLIQUE une et indivisible NI à L’EVICTION de la LANGUE COMMUNE de TOUS LES CITOYENS, LA LANGUE FRANCAISE !

    LES LANGUES REGIONALES NE DOIVENT PAS SERVIR DE PRETEXTE NI A LA DESARTICULATION DE LA REPUBLIQUE une et indivisible NI ...

     

    Les langues régionales ne doivent pas servir de prétexte ni à la désarticulation de la République une et indivisible, ni à l'éviction  de la langue commune de tous les citoyens , la langue française !

     

    Les idées exprimées ci-dessous nous vaudront sans doute, comme à l’ordinaire les huées des bien-pensants. Mais il faut savoir braver les idées dominantes, y compris quand la gauche établie et certains syndicats euro-formatés les parent des couleurs de la “diversité”, pour lancer l’alerte quand de graves dangers se précisent et que les médias dominants, aidés par toute la fausse gauche et par une partie de l’ “extrême gauche”, font tout pour les cacher et ne donner la parole, en français d’ailleurs pour qu’ils soient entendus de tous, qu’à un seul camp. 

     

    Une attaque frontale contre le français, langue commune de l’Etat et de l’enseignement, et contre la République une et indivisible

    De plus en plus, avec la totale complicité de Macron (fervent partisan du délétère “Pacte girondin”), sous la férule de l’UE promouvant sa dissolvante “Charte européenne des langues minoritaires et régionales”, et avec le relai agitateur permanent des Euro-Ecologistes “verts” et de moult groupuscules séparatistes (bretons, alsaciens, catalans, corses, nissards, savoisiens, flamands, etc.), les langues régionales, patrimoine indivisible de la nation, servent de prétexte à une attaque majeure contre l’indivisibilité de la République et contre la langue française, “langue de la République” au titre de l’article II de la Constitution. C’est ainsi qu’un certain nombre d’organisations, dont certaines se disent de gauche, voire “communistes”, manifestent ce jour contre la  décision juste (pour une fois!) du Conseil constitutionnel d’invalider la partie de la récente loi Molac qui oblige les communes, en violation de l’article II-a et de la laïcité républicaine, de financer des écoles privées excluant ou minimisant l’enseignement en français pour mieux privilégier l’enseignement “immersif” en langue régionale (et en anglais pour faire bon poids?).


    DERRIERE LE RIDEAU DE FUMEE DE LA “DIVERSITE”, L’EMPIRE EURO-ATLANTIQUE DU GRAND CAPITAL EN MARCHE !

    Le PRCF se veut clairement l’héritier, sur des bases de classe anticapitalistes, antifascistes et anti-impérialistes, des traditions historiques jacobine, robespierriste et laïco-républicaine inlassablement diffamées, y compris par ces idéologues “girondins” qui célèbrent l’ultra-centraliste militariste, belliciste, esclavagiste et bureaucratique empereur Napoléon Bonaparte*. C’est pourquoi le PRCF invite les vrais communistes, les syndicalistes de classe, les véritables patriotes républicains, les amis sans cesse humiliés et piétinés de la langue française, voire les vrais défenseurs et praticiens désintéressés des langues régionales, à la résistance civique et culturelle: refusons ensemble, citoyens et travailleurs, une entreprise “girondine”, en réalité antirépublicaine, anti-francophone, anti-laïque et euro-dislocatrice, qui, consciemment pour quelques-uns (comme Macron, comme le député “marcheur” breton Molac ou comme l’eurobéat Jadot), ou inconsciemment pour d’autres qui refusent de voir les actuels dangers d’euro-dislocation de la France et d’arrachage méthodique du français au profit du tout-globish euro-atlantique, sape l’une après l’autre les bases républicaines de la construction nationale. Derrière leur éloge doucereux de la “diversité”, ces euro-dislocateurs de République travaillent pour le grand capital: ils utilisent la vieille maxime impérialiste “diviser pour régner” pour établir leur nouvel Empire** euro-atlantique sur les ruines des Etats-nations issus de la Révolution française, et pour reléguer, “désétablir” et humilier méthodiquement la langue française – premier service public de France, socle de la Francophonie internationale et ciment culturel de la Nation. Derrière le bavardage sur la “décentralisation”, émerge ainsi en réalité, avec la complicité de la fausse gauche et des faux communistes, un Empire euro-atlantique des régions(faut-il dire des “Länder”, tant le “modèle” allemand semble s’imposer à tout le continent?). Feignant de valoriser les régionalismes rétros et flattant les nouvelles féodalités qui régentent les “Grandes Régions”, les euro-dislocateurs s’appuient sur le légitime attachement des Français à leurs pays et autres “terroirs” pour détruire les droits conquis par les travailleurs dans le cadre national: souveraineté nationale et populaire, conquêtes sociales, services publics d’Etat, égalité des citoyens devant la loi sur tout le territoire, tout s’opérant sur fond d’arrachage méthodique par le grand patronat (délocalisations, fusions capitalistes, euro-privatisation de la poste, d’EDF, de la SNCF, des ports et aéroports, etc.) du produire en France industriel, agricole et artisanal. Non, camarades travailleurs et citoyens de la République, vous ne devez pas faire cause commune avec ces oligarques hexagonaux ET régionaux qui, de Brest à Mulhouse et de Perpignan à Dunkerque, démolissent au quotidien les bases industrielles, agricoles, civiques, culturelles du lien social dans notre pays tout en poursuivant le pillage néocolonial de l’Afrique sous l’égide des Bolloré, Le Drian et Cie ! 


    CIBLER L’EURO-MONDIALISATION CAPITALISTE ET NON LA REPUBLIQUE INDIVISIBLE ISSUE de la REVOLUTION FRANCAISE!

    Le véritable ennemi des langues régionales n’est pas “le français”, harcelé sur tous les plans (recherche, université, enseignes, sociétés du CAC 40, chanson, cinéma, etc.) par les tenants du tout-anglais en violation de la loi Toubon de 1994 et de la Constitution (“la langue de la République est le français”); l’ennemi n’est pas davantage la “République jacobine”, inlassablement attaquée et désossée par les euro-gouvernements qui se succèdent à Paris au moins depuis Maastricht (1992), et encore moins l’Education de moins en moins nationale (casse méthodique par Blanquer des examens nationaux, à commencer par le bac, des programmes nationaux, des diplômes et des qualifications nationales, des statuts nationaux des personnels de manière à araser le principe d’égalité républicaine et de faire place nette au contre-modèle éducatif profondément inégalitaire et excluant des pays anglo-saxons). Le véritable ennemi actuel des langues régionales, c’est, d’une part, l’euro-austérité qui réduit sans cesse les moyens de l’Education nationale et qui lui interdit à la fois d’enseigner correctement le français et d’ouvrir largement l’offre de langue régionale (et aussi de langues vivantes et anciennes dans leur diversité). L’ennemi, c’est aussi, sur le fond, l’euro-mondialisation néolibérale qui traite les langues et les cultures comme un marché archi-dominé par les tenants du tout-anglais et de l’américanisation généralisée de la planète. En réalité, l’oligarchie financière qui orchestre cette euro-mondialisation aux dépens des classes populaires et des couches moyennes, n’a cure des langues régionales. Elle veut seulement les instrumenter provisoirement, le temps de destituer le français de son rôle de langue commune de la République, de liquider la Francophonie internationale et de faire place nette aux “traités transatlantiques” (CETA, TAFTA, UE/Mercosur, etc.) qui ravagent notre économie productive dans l’indifférence parfaite des séparatistes régionalistes. Il s’agit aussi pour les oligarques capitalistes “français” que personnifie Macron de promouvoir, sous le pseudonyme de “décentralisation”, la mise à mort de la loi nationale identique partout, d’un Code du travail unique et protecteur pour tous les travailleurs, et bientôt n’en doutons pas, des statuts nationaux, du SMIG national, des Conventions collectives nationalement unifiées, des services publics d’Etat opérant dans la langue commune, d’une politique industrielle et agricole tant soit peu unifiée dans notre pays: au bout de cette entreprise irresponsable, les risques sont énormes de provoquer une dislocation territoriale potentiellement violente et une division du peuple extrêmement nuisible au monde du travail et uniquement profitable à la classe capitaliste et à sa fraction la plus oligarchique.


    NE PAS DE TROMPER D’ENNEMI ! 

    C’est pourquoi, héritiers de Jaurès, qui fut à la fois un locuteur natif de l’occitan et un maître de la langue française, mais aussi du grand PCF patriote et républicain des années 1920 à 1970 (loin d’acquiescer aux principes antirépublicains de la loi Molac, comme viennent de le faire les députés PCF actuels, le PCF de Thorez, Cachin et Duclos défendait alors à la fois la langue et les Lettres françaises tout en revendiquant l’enseignement des langues régionales par l’Education nationale), nous adjurons les défenseurs des langues régionales de ne pas se tromper de cible : ne suivez pas, citoyens, ceux qui vilipendent “le français” (votre langue maternelle depuis plusieurs générations pour les 9/10èmes d’entre vous!), pendant que le “Ramina-Globish” du tout-anglais managérial dévore à la fois les langues régionales et la langue commune de la Nation ! Ne suivez pas ceux qui attaquent irresponsablement “Paris” et “le jacobinisme” – comme si “Paris” n’était pas très majoritairement composé de Provinciaux et de descendants de Provinciaux et comme si les attaques contre l’unité territoriale du pays n’émanaient pas de… l’Elysée et du “pacte girondin” macroniste ! – et comme si le jacobinisme, à ne jamais confondre avec le bonapartisme, n’avait pas donné à la France et au monde, en alliance avec la masse des paysans de France et des Sans Culotte des grandes villes, l’idéal universaliste d’une République souveraine, sociale et démocratique. Ne suivez pas non plus, citoyens, ceux qui, en exploitant éhontément votre légitime attachement aux “pays” et aux langues de vos parents ou grands-parents, veulent désarticuler la France, notre bien commun qu’il nous faut affranchir de l’UE et révolutionner dans un sens anticapitaliste et non pas dissoudre dans l’acide sulfurique de la “construction” européenne au risque le jour venu, de “balkaniser” notre pays comme l’UE arrimée à l’ et asservie à Berlin et à Washington,  a déjà réussi à le faire en pulvérisant la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie et, comme la délétère “construction” européenne y conduit chaque jour de manière plus sournoise, en favorisant l’ “évaporation” de la Belgique et d’autres pays européens. Toute cette entreprise impériale d’euro-dislocation menée sous le masque trompeur de la “diversité” – alors même que le rabot du tout-anglais et de la toute-puissance d’Hollywood et du libre-échangisme néolibéral uniformisent et appauvrissent comme jamais la biodiversité culturelle mondiale – est porteuse de terribles régressions vers ce que la France et l’Europe d’Ancien Régime avaient de pire. En réalité, tout cela va au rebours des Jours heureux que nous voulons tous, nous militants franchement communistes, laïques et républicains, pour le peuple travailleur et pour la jeunesse de notre pays, toutes régions fraternellement et égalitairement unies dans leur diversité !

    CESSER D’OPPOSER LES LANGUES REGIONALES à la LANGUE FRANCAISE, à la REPUBLIQUE INDIVISIBLE et à l’EDUCATION NATIONALE ! 

    Oui à l’enseignement des langues régionales dans le cadre d’une Education nationale ayant les moyens d’enseigner correctement le français et en français! Oui au français redevenant pour de bon “la langue de la République” dans le respect de la Constitution. Oui à une République une, sociale, laïque, indivisible démocratique et fraternelle développant le produire en France de manière équilibrée sur tout le territoire, avec de vrais services publics, une protection sociale solide, une Education nationale de qualité pour tous, de manière que chaque citoyen et citoyenne puisse accéder à égalité, non pas au culte diviseur et à l’infini des particularismes recroquevillés, mais à ce “bonheur commun” dont Robespierre, fondateur de la République française, et Babeuf, constructeur du premier parti communiste de l’histoire mondiale, faisaient “le but de la société”. Et oui, dans l’immédiat, à la construction urgente, non pas du destructif “chacun pour soi séparément”, mais du “tous ensemble en même temps” dont le monde du travail a vitalement besoin pour stopper les régressions sociales, briser les lois liberticides et fascisantes et rouvrir la voie au progrès social, à la démocratie et à la renaissance républicaine de notre nation.

     

     
    *************************

     notes


    * Il faut rappeler que la Convention jacobine a créé la structure citoyenne de proximité du département et donné la plus large autonomie aux communes. A l’inverse, sitôt parvenu au pouvoir, Napoléon Bonaparte a supprimé l’élection des maires… Quant aux euro-gouvernements successifs des Raffarin, Sarkozy, Hollande, Macron, ils appellent “décentralisation” la dissolution des communes dans les “métropoles”, des départements et des régions dans les “grandes régions” (13 au lieu de 27), la dislocation du territoire national en “collectivités européennes” (Alsace), en “euro-départements” (Moselle) et en “collectivités uniques” (Alsace, Corse, bientôt Bretagne?), quand ce n’est pas en “communautés transfrontalières” (Annecy-Genève, etc.). Quant à l’Etat-nation, il est écartelé de mille façons dans l’Etat européen en construction que les Français ont pourtant rejeté en votant non à la constitution européenne (29 mai 2005). L’UE elle-même se conçoit de plus en plus comme membre de ce que le MEDEF appelle de ses voeux sous le nom d’ “Union transatlantique”. En fait de décentralisation, les menteurs qui se succèdent au pouvoir et qui MANIPULENT la référence à la “proximité”, ne font qu’éloigner sans cesse les citoyens des lieux de décisions comme le souhaitent les sociétés transnationales qui pilotent l’UE.


    ** Le mot “empire européen” est désormais employé sans fard par D. Strauss-Kahn ou par Bruno Le Maire. Dès 2011, le PRCF a mis en garde contre le processus de balkanisation des nations existantes que comporte nécessairement la construction de l’empire européen.


    ***Par ailleurs, comment peut-on s’indigner de la “maltraitance” dont seraient victimes les langues régionales alors qu’on semble partout s’accommoder du fait que les langues de l’immigration de travail, arabe notamment, soient scandaleusement ignorées dans l’offre de l’enseignement public (de même que, du fait de la domination écrasante du tout-anglais, l’enseignement de l’allemand, de l’italien, du portugais, voire de l’espagnol, sans parler du russe et de l’ignorance généralisée du chinois, semblent ne choquer aucune belle âme?

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Il est présenté par les chancelleries occidentales comme un défenseur de la “liberté” et de la “démocratie” le militant Roman Protassevitch arrêté dans le cadre d’une enquête pour terrorisme et provocation à l’émeute par la police à Minsk. Ce qui est certain c’est que l’homme n’est en rien un militant ou un journaliste indépendant, mais est un activiste pro occidental. Présenté comme un journaliste de la chaine de télévision Nexta établie en Union Européenne pour attaquer le gouvernement biélorusse il a en effet été recruté et formé par radio liberty, l’un des médias de propagandes de Washington, directement hérité de la guerre froide et de ses officines de propagande et d’espionage. Loin d’être indépendant il a ainsi été financé par une bourse Vaclav Havel de Radio Free Europe, programme subversif de propagande euroatlantique contre la Russie.
    Comme nous avons été parmi les premiers à le rapporter le profil particulièrement trouble du jeune activiste fait question. La question posée de plus en plus fort par les réseaux sociaux, mais censuré par les médias officiels du régime Macron et des milliardaires, est également de savoir si Roman Protassevitch est un combattant néo nazi. Car des informations très inquiétantes faisant état de son implication les armes à la mains en Ukraine dans le bataillon ouvertement néo nazi – de sinistre connaissance dans le Donbass – y circulent largement, photos et déclarations d’Azov à l’appui. Pour mémoire aux Français le logo de Azov est une copie inversé du logo de la 2eme division SS Das reich qui est passé par Tulle et Oradour !!!

    L’enquête d’IC et la revue de presse de deux articles très documentés.

     

    D’Oradour-sur-Glane à Roman Protassevitch ?

    Les éléments que nous avons pu lire sur les réseaux sociaux sont particulièrement inquiétants : L’homme serait membre des réseaux d’extrême droite du Young Front, à l’été 2014 il serait parti en Ukraine pour combattre contre le Donbass. Il y aurait rencontré l’un des leader de l'”alliance nationale” d’extrême droite et participant actif de l’euro maidan ‘igor Guz. C’est dans ce cadre qu’il apparaîtrait une photo de Protassevitch au pied d’une statue de Lénine venant d’être abattue. Il aurait ensuite rejoint le bataillon Azov, où il aurait suivi une formations spécial aux combats d’infanteries, mais également au sabotage et au travail subversif. En 2015 il y aurait accédé au grade de commandant adjoint des communications de la 2e compagnie d’assaut de choc ; sa participation au recueil de financement polonais et américains pour les besoins d’Azov sont parfois évoquées.

    La BBC confirme sa présence au coté d’Azov – comme photographe (https://www.bbc.com/news/world-europe-57239521), et Protassevitch confirme lui même sa présence lors de émeutes de Maidan à Kiev, tout en minimisant sa participation (https://youtu.be/jrOxsjdeccw?t=2770).

             Plusieurs informations tendent ainsi à confirmer que Roman Protasevich a bien fait partie du bataillon néo nazi Azov.

    Tout d’abord c’est le fondateur et commandant du bataillon Azov, ANDRIY BILETSKY, qui le confirme sur son blog[1] du journal Ukrayinska Pravda le 26 mai 2021 : « Oui, Roman, avec Azov et d’autres unités militaires, s’est battu contre l’occupation de l’Ukraine. Il était avec nous près de Shyrokyne (oblast de Donetsk), où il a été blessé. Mais son arme en tant que journaliste n’était pas une mitrailleuse, mais des mots ».

    Diverses photos du bataillon Azov[2] semblent confirmer la présence de Roman au sein du bataillon Azov mais pas en tant que simple journaliste. Une série de photo le 3 Janvier 2015 prise à Kiev lors du départ « des volontaires du bataillon Azov pour défendre la patrie » on le voit vêtu d’un manteau arborant les insignes du bataillon azov et « chanter en cœur » la main sur la poitrine[3] étrange pour un simple journaliste.

    Une autre série de photos et vidéo [4] datant du 13 juin 2015 lors de la fête de la victoire de l’invasion de Marioupol ou l’on voit Roman habillé en militaire, gilet par balle et mitrailleuse à la main.

    Son équipement militaire correspond à la couverture[5], du n°15 du 3 Juillet 2015, du mensuel Soleil noir édité par le bataillon Azov. La ressemblance physique correspond avec l’équipement porté par Roman lors du défilé à Marioupol (Lunette jaune, cache coup noir)

    Le 18 septembre 2015 un Biélorusse, se faisant appeler « Kim », combattant pour le bataillon Azov donne un interview pour le journal biélorusse Nacha Niva [6]. Il fait partie du détachement Pahonie (c’est un symbole historique du grand-duché de Lituanie notamment à l’époque où il incluait la Biélorussie !!). Plusieurs indices laissent à penser que la personne interviewée est Roman Protasevich tout d’abord il dit avoir été blessé près de Shyrokyne le 22 Mars 2015 ce qui correspond aux dires de ANDRIY BILETSKY (même si l’age indiqué lors de l’interview ne correspond pas 22 ans alors que Roman est né en 1995 et aurai donc 20 ans). Et il y aurai apparemment environ 40 Biélorusses au sein du bataillon Azov

     

    L’Union Européenne, et avec elle Emmanuel Macron soutiennent ouvertement un combattant nazi ?

    Cela fait beaucoup, et il serait bon de savoir si l’Union Européenne, et avec elle Emmanuel Macron soutiennent ouvertement un combattant nazi. RFI, la voie médiatique officielle du gouvernement français pour les questions internationale s’inquiéte d’ailleurs de ce que l’on accuse l’Europe de défendre l’indéfendable riposte en euphémisant (lire ici) arguant de “photos ambiguës” et de la soit disant absence d’image le montrant “sur le terrain, portant les armes”. Chacun jugera si des images armes à la main au sein des défilés militaires du bataillon Azov sont “ambigues” pour un militant se prétendant journaliste.

    Il y a donc urgence à faire la lumière sur qui est Roman Protassevitch : de fait, la campagne actuellement à l’œuvre contre la Biélorussie dont le tort principal n’est pas la question éventuelle des droits de l’homme - et Washington n’ont pris aucune sanctions ni contre Tel Aviv, ni contre Bogota, ni contre Ryad pour ne citer que ces exemples – serait alors éclairé sous un jour particulièrement cru. Dont les sombres reflets ne seraient pas sans rappeler les réseaux Gehlen, utilisés dans le cadre de la guerre froide contre l’Union Soviétique par les Etats-Unis en exploitant des nazis et des collaborateurs du IIIe Reich pour qui douteraient que Washington son OTAN et son Union Européenne ne soient pas capables de telles ignominies.


    Revue des réseaux sociaux

    Azov un bataillon néo nazi tourné contre le Donbass dont ferait parti Roman Protasevitch

              

     

    Revue de Presse : Roman Protassevitch un néo nazi ?

    1 – la synthèse très documentée des confrères de les-crises.fr

    https://www.les-crises.fr/l-activiste-bielorusse-roman-protassevitch-aurait-bien-accompagne-la-milice-neonazie-azov-en-ukraine-en-2014/

    2 – les informations des journalistes francophone basés aux Donbass de Donbass Insider

    Biélorussie – Les médias occidentaux, et même Bellingcat, échouent à sauver la réputation du soldat néo-nazi Protassevitch

     

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°14 – 24 mai 2021

     

    Vendredi 21 mai 2021, le Conseil constitutionnel a censuré deux articles majeurs de la scandaleuse loi Molac visant à désétablir le français de son de langue officielle unique de la République. En effet, les dispositions prévoyant l’apprentissage d’une langue régionale en immersion dans les écoles publiques (article 4) et l’usage de signes diacritiques dans des documents concernant l’état civil (article 9) ont été jugés inconstitutionnels au regard de l’article 2 de la Constitution, qui stipule que « la langue de la République est le français » ; un article que le député euro-régionaliste Paul Molac souhaite d’ores et déjà réviser par le biais d’une loi constitutionnelle.

    Ce succès ne doit donc pas faire illusion, tant les attaques contre la République une et indivisible se multiplient. Outre le fait que la loi Molac permet aux écoles privées du style Diwan d’être financées par les communes, toutes les forces euro-régionalistes – LREM, EELV, faux « Républicains » et « socialistes », sans oublier le prétendu « Rassemblement national » et le faux PCF dont les députés ont approuvé la loi Molac – participent à la promotion du « pacte girondin » cher à Macron, qui a déjà débouché sur l’introduction du « droit à la différenciation des territoires » dans la Constitution et l’adoption d’une loi organique permettant à n’importe quel « territoire » de déroger à toute loi nationale. Autant d’éléments détruisant une conquête centrale héritée de la Révolution jacobine de 1793, celle de l’unité et de l’indivisibilité de la République et de la nation au nom de l’égalité de tous les citoyens.

    Le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) combat et condamne tous les euro-régionalismes visant à substituer au triptyque communes-départements-nation, au cœur du projet égalitaire et révolutionnaire français, celui comprenant les euro-métropoles, les euro-régions (à l’image de la « collectivité d’Alsace) et l’Union européenne supranationale. Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF, attachés à la République une et indivisible héritée de la Révolution jacobine de 1793, portent l’Alternative Rouge et Tricolore afin que le français demeure l’unique langue commune dans tous les textes et actes de la République, ce qui passe par le maintien des langues régionales au seul statut de langues régionales enseignables à l’école publique et praticables au quotidien, mais aussi par le refus catégorique de la co-officialisation croissante du « tout-anglais » – la « langue des affaires » pour l’ancien patron du MEDEF le baron Seillière – aux côtés de la langue nationale française.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Nous portons à votre connaissance la conférence du dont le Parti SADI est la force principale. Il faut noter que le terme “France” utilisé dans ce texte correspond à “l’Impérialisme français” qui continue à intervenir au Mali.


     

    Conférence du Démocratique et Populaire du MALI 

    • Date : 15 Mai 2021 
    • Lieu : Djelibougou devant la RADIO KAYIRA 
    • Thème : Analyse de la situation politique nationale et perspectives de lutte

     I – Rappel historique

    Notre pays semble vivre une tragédie politique due à une succession de processus révolutionnaire inachevé. Il s’agit des soulèvements populaires de 1991, de 2012 et de 2020.
     Le MDP, qui est un acteur principal des journées de mobilisation, avait bien avant le 18 Aout 2020, marqué sa volonté ferme de rupture avec IBK et son système. Comme illustration de ces actions historiques du MDP, on peut citer les meetings et conférences de presse du 29-11-2019, du 09-12- 2019, du 13-12-2019. En ce temps, le M5 n’était pas encore né et plein d’acteurs du M5 collaboraient avec le régime IBK et son mentor, la France.
     A la constitution du M5-RFP, le MDP a pris une part importante avec sa participation à toutes les journées de mobilisation jusqu’à la chute du régime d’IBK.

    D’ailleurs, c’est le MDP, à travers son leader, Oumar MARIKO, qui va appeler expressément à une solidarité avec l’armée nationale. On peut considérer l’intervention de l’armée, le 18 Aout 2020 comme une réponse à cet appel. Malheureusement, cette intervention a pris une forme comique et théâtrale, elle n’a pris en compte aucune des revendications du mouvement social qui l’a suscitée. Aujourd’hui notre pays est dans une impasse totale. Le mépris que les autorités militaires ont porté aux revendications du peuple mobilisé est à la base de tous les dérapages rencontrés par la transition.

    MDP – Oumar MARIKO – juin 2020 – Photo Malivox.net

    Ces revendications sont entre autres : 

    • Une conférence nationale souveraine ; 
    • Un audit de toutes les ressources (minières, financières…) 
    • Une revue de la présence des forces étrangères sur le sol malien ;
    •  La mise en place d’un Etat souverain caractérisé par la souveraineté nationale ; 
    • Le retour de la sécurité et la paix sur l’étendue du pays.

     II – La situation actuelle 

    L’objectif principal des journées de mobilisation était la rupture avec l’ancien système socio-politique qui a prévalu de 1992 au régime d’IBK. Mais après avoir écarté les acteurs du mouvement. Il ne leur restait qu’à se jeter dans les bras de la communauté dite internationale. Cela va mettre en évidence la vraie nature de cette transition vu le maintien et la continuité de l’ancien système.   

    La persistance de l’Etat néo-colonial

    Le MDP s’est toujours battu pour l’avènement d’un Etat souverain dans une nation indépendante. Ce qui l’emmène aujourd’hui à revendiquer l’instauration d’un Etat de type nouveau contraire à la vision des autorité militaires au pouvoir. Ces autorités qui ont adopté toutes les directives proférées par la CEDEAO et la France. Notre pays est devenu un champ libre pour les oripeaux occidentaux, américains et asiatiques. Comme si la et BARKANE ne suffisant pas, on assiste à un ballet Diplomatique à la présidence et dans les ministères. Chacun vient prendre sa part d’intérêt dans l’Etat néo-colonial malien. La situation d’insécurité généralisée dans le pays est nourrie par cette présence, ce contrôle étranger sur notre Etat. Et aucune paix n’est possible tant que la France et ses instruments, la MINUSMA et BARKANE, sont là au Mali. L’enjeu du combat que mène le MDP est la libération totale de notre pays des griffes de la France et de la communauté internationale. Pour cela, le MDP s’oppose à l’orientation actuelle du pouvoir en place mais aussi au M5-FRP dont une forte composante ne veut jamais tenir la France pour responsable de la crise sécuritaire que connait notre pays. Les autorités françaises ont toujours reconnu que les militaires français morts chez nous sont morts pour la France. Depuis la prise du pouvoir, la transition multiplie diversions et tournures en rond autour des questions qui ne répondent en rien les aspirations profondes de notre peuple tels que : 

    • Mise en place d’une série de bureaucratie budgétivore ; 
    • Re-découpage administratif ; 
    • L’application intégrale de l’accord issu du processus d’Alger ;
    • Réforme constitutionnelle et institutionnelle ; 
    • Organisation des élections qui ne s’annoncent ni démocratiques ni transparentes.

     III – L’appel du MDP

    L’aggravation de la situation nationale sous la transition dirigée par la communauté internationale, a fait que toutes les revendications sociales et politiques sont restées sans réponse. Notre peuple qui ne veut pas rester passif lance partout des cris de lutte pour un changement véritable dans le pays. 

    Le MDP continue sa mobilisation avec ses 34 organisations, constituées d’associations, de syndicats et de partis politiques. Il appelle les forces patriotiques au rassemblement pour sauver la patrie. Le MDP continuera à démarcher les intellectuels, les organisations politiques, les syndicats, les associations et tout regroupement acquis pour le changement de système pour l’élargissement et le renforcement du camp de la paix, de la démocratie et du progrès. Le MDP invite les grévistes de l’UNTM, du CSTM, du syndicat de la police, du syndicat des surveillants de prison et du syndicat de la santé d’aller au-delà des revendications sectorielles pour s’engager dans la construction d’un nouveau type d’Etat, celui des travailleurs.

    Le MDP appelle l’ensemble du peuple malien à se mobiliser pour : 

    • La construction d’un Etat souverain de type nouveau ; 
    • La renaissance d’une nation libre et indépendante ; 
    • L’instauration de la paix et la sécurité sur l’étendue du territoire ; 
    • La construction d’une armée nationale garante de la souveraineté et de l’unité nationale ; 
    • La naissance d’une économie nationale, prospère et indépendante des puissances étrangères ;
    •  Une souveraineté monétaire pour le développement harmonieux de notre pays ;
    • Le rétablissement de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale.                                                                                                                                                                                   

    Bamako, 15 Mai, 2021

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  • Les militants communistes du PRCF sont présents dans les mobilisations en soutien au peuple palestinien et contre la colonisation et le régime d’apartheid de Tel Aviv. A Lille comme à Paris, le PRCF a pris la parole pour la Palestine et plus largement pour défendre la souveraineté populaire Retrouvez ci après l’allocution prononcée par Georges Gastaud, co secrétaire national du PRCF dans la manifestation à Lille, ainsi qu’en vidéo la déclaration faite par Aymeric Monville secrétaire de la commission internationale du PRCF

     

    Déclaration d’Aymeric Monville dans la manif. du 22 mai à Paris

     

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    Allocution du PRCF au rassemblement pour la Palestine du 22 mai 2021 à Lille, prononcée par Georges Gastaud

    Chers concitoyens, amis et camarades,

    Le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) et ses organisations départementales du Nord et du Pas-de-Calais saluent les manifestants présents aujourd’hui et surtout, les militants du PRCF baissent leurs drapeaux, rouges et tricolores, devant les martyrs, combattants ou civils, des barbares bombardements aveugles qui ravagent périodiquement Gaza.

    Honneur à ceux qui, malgré l’asymétrie des forces militaires, malgré le lâchage ignoble de la prétendue « communauté internationale » dirigée par Joseph Biden, la nouvelle idole de la fausse gauche, malgré la trahison de la cause palestinienne par les pétromonarchies arabes et par la monarchie marocaine trop occupée à liquider les Résistants du Sahara occidental, répondent coup pour coup à l’agression permanente d’Israël, à sa politique ouvertement suprémaciste, raciste, colonialiste, sœur jumelle à bien des égards de la politique d’apartheid qui régna si longtemps en Afrique du Sud à l’encontre de sa majorité noire. Bien qu’aimant la vie, comme tous les jeunes de leur âge qui préfèreraient aimer et, pourquoi pas, jouir un peu eux aussi des fameuses « terrasses » obsédant nos chers bobos, les jeunes de Gaza et des autres territoires occupés, répondent, non pas par le pacifisme bêlant des éternels Munichois, mais, comme le firent en France nos glorieux Francs-Tireurs et Partisans combattant l’arme au poing un autre occupant et répondant à l’oppresseur par la résistance politique et, puisqu’il n’existe plus d’autre voie possible face à un déni de justice mondial durant depuis des dizaines d’années, et tant les accords de paix ont été sabotés l’un après l’autre par Tel-Avis par la résistance militaire.

    Honneur en particulier à ces jeunes Gazaouis qui, acculés à la mer par le blocus maritime, bloqués dans leurs frontières par le régime égyptien tyrannique de Sissi, encerclés par Israël, donnent au monde une leçon morale de portée mondiale que les peuples n’oublieront pas. Comme Cuba socialiste, dont la devise est et reste « Cuba socialista ni se vende ni se rinde ! » (« Cuba socialiste ni ne se vend ni ne se rend »), comme hier le petit peuple vietnamien vainqueur de la toute première puissance impérialiste mondiale, la de Gaza prouve qu’il est impossible de réduire un peuple déterminé à se battre et qui applique en Palestine et aux Palestiniens le mot d’ordre héroïque qui concluait l’Appel du 10 juillet 1940 lancé au peuple français par Thorez et Duclos au nom du PCF clandestin : « jamais, non jamais, un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ! ». Un mot d’ordre, une résistance qui entrent en résonance avec les pages les plus héroïques de l’histoire humaine, des hoplites athéniens de Marathon déclarant « mieux vaut mourir libre que vivre esclaves » à nos soldat de l’An II donnant corps à la devise républicaine conçue par Robespierre et amputée de sa finale héroïque par les veules dirigeants de la République bourgeoise actuelle : « liberté, égalité, fraternité, ou la mort ».

     

    Camarades et amis, nous ne sommes pas là pour pleurer mais pour ccrier notre colère contre ce régime israélien d’extrême droite, dont le chef de file est notoirement un escroc qui se sert de la guerre pour rester au pouvoir et éviter la prison qui l’attend. Nous sommes là pour démasquer ce Joe Biden qui, comme Trump, n’allègue les droits de l’homme que lorsqu’il s’agit pour lui de déstabiliser les pays qui lui résistent, d’étrangler le Venezuela bolivarien, d’encercler militairement la Chine populaire et de préparer la revanche de tous les impérialismes contre ce peuple russe, principal vainqueur de la guerre antihitlérienne, qui, lorsque flottait encore sur Moscou le drapeau rouge frappé le l’emblème ouvrier et paysan, était le plus sûr rempart international des Palestiniens. Je vais même vous faire une confidence, amis et camarades : quand je vois comment Joe Biden agit avec les Palestiniens, je n’ai absolument pas l’impression qu’il aurait « pris sa carte au PRCF » et je mets plutôt en garde les vrais progressistes contre toute illusion au sujet de ce nouveau loup capitaliste travesti en tendre agneau rooseveltien !

    Enfin nous sommes là pour dénoncer Macron et l’ensemble de l’arc politique euro-atlantique de notre pays qui, tout en faisant mine de renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, l’occupant et l’occupé, le colonisateur et le colonisé, ne cessent d’encourager Netanyahou en cultivant les relations privilégiées avec un Etat systématiquement violateur du et des résolutions de l’ONU, et aussi en organisant la persécution judiciaire à l’encontre du courageux mouvement BDS. Nous, PRCF, disons qu’en agissant ainsi, les présidents euro-atlantistes successifs de Sarkozy à Macron en passant par Hollande, ne se contentent pas de contribuer hypocritement à l’oppression des Palestiniens, et à travers eux, à l’oppression de tous les peuples arabes en attente d’un véritable printemps progressiste, laïque, anti-patriarcal et républicain. Nos dirigeants pro-Maastricht alignés sur Washington jouent en outre contre l’intérêt national français et ils détruisent ce qui reste du prestige international de notre pays : car ce prestige international était immense à l’époque où Charles de Gaulle, bravant Washington et Tel-Aviv, condamnait l’occupation israélienne résultant de la Guerre des Six jours ou quand encore, en 2003, Dominique de Villepin dénonçait l’invasion de l’Irak devant le Conseil de sécurité. C’est aussi une véritable trahison du peuple français à laquelle nous assistons car laisser écraser le peuple palestinien, c’est in fine renier le combat fondamental qui fut celui de la Révolution française et qui s’appelle le droit des peuples, de tous les peuples, à disposer d’eux-mêmes souverainement. Quoi d’étonnant dans ces conditions si les dirigeants français qui interdisent la manif parisienne de solidarité avec la Palestine sont aussi ceux qui détruisent ici le livré aux euro-délocalisations, les services publics abandonnés aux euro-privatisations, et qui dissolvent chaque jour un peu plus notre pays et ses acquis sociaux dans l’acide de la prétendue « intégration » euro-atlantique…

    Et qu’on ne me dise pas que, disant cela, nous semons la haine contre les juifs d’Israël et d’ailleurs. Nous communistes, que Vichy et les hitlériens envoyaient au poteau d’exécution sous l’Occupation en nous traitant de « judéo-bolchéviks », nous qui gardons au cœur l’héroïsme des jeunes ouvriers juifs combattant pour la patrie commune et pour les Jours heureux dans la Résistance communiste armée, avons toujours vomi, vomissons et vomirons toujours l’antisémitisme et le racisme. Et c’est pour les mêmes raisons, qui nous font vomir le racisme et l’antisémitisme, c’est parce que nous croyons toujours au droit égal de tous les humains à la vie et au bonheur, que, avec les courageux juifs progressistes français de l’UJPE, nous condamnons sans appel une politique israélienne aux relents sourdement génocidaires puisqu’elle vise incontestablement à éradiquer, non seulement sous les bombes, comme en ce moment, mais chaque jour en lui rendant la vie quotidienne impossible, le peuple palestinien grossièrement nié, humilié et martyrisé.

    Pour conclure, amis et camarades, je dirai au nom du PRCF que nous ne sommes pas là pour « défendre le peuple palestinien » mais pour NOUS défendre nous-mêmes, et avec nous tous les peuples épris d’égalité et de souveraineté, en défendant ces jeunes Palestiniens qui, aimant la vie, savent aussi la mettre en danger quand il y va de ce bien le plus précieux de tous aux yeux d’un autre résistant, le président Ho Chi Minh, « l’indépendance et la liberté » pour tous les peuples.  

     

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  • Le candidat socialiste à l’élection présidentielle du Perou, Pedro Castillo est donné gagnant par les sondages face à la candidate de l’extrême droite Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori. Un sondage Ipsu Peru pour le journal ultra réactionnaire El Comercio indique ainsi une victoire de 51.1% contre 48.9% au second tour. Pedro Castillo candidat du Pérou Libre était arrivé largement en tête avec 18.93% des voix et 2,7 millions de voix contre 13.4% à Fujimori et c’est 13.40% et 1.9 millions de voix. De précédents sondages donnent une avance encore plus importante à Pedro Castillo.

    Le second tour aura lieu le 6 juin 2021, ces élections présidentielles se tenant de façon anticipée après la destitution de Vizcarra en raison d’accusation de corruption et sous l’effet de manifestations gigantesques en 2020. Castillo est un instituteur et syndicaliste de 51 ans, figure de l’énorme mouvement de grève des enseignants de 2017.

    La situation péruvienne

    Histoire

    Le Haut-Pérou, fidèle à Bolivar, se sépare du Bas-Pérou (à peu de choses près le Pérou actuel) pour constituer la Bolivie. Au des décennies suivantes, les questions frontalières provoqueront plusieurs guerres entre les Péruviens et leurs voisins (guerre du Pacifique, contre le Chili, de 1879 à 1884 ; guerre contre l’Équateur, en 1941…). Les mœurs politiques sont rudes et le pays voit putschs et dictatures se succéder comme les wagons d’un train. Au XXe siècle, civils et militaires alternent dans des conditions institutionnelles . La situation sociale se dégrade et, en 1980, la guérilla marxiste du Sentier lumineux apparaît. Pourtant, depuis une vingtaine d’années, malgré la « fragilité éthique » de certains dirigeants, la situation politique se stabilise.

    Politique

    Selon les termes de la constitution de 1993 : Le Président est le représentant de la Nation, le chef de l’État, du gouvernement et des forces armées. Le pouvoir législatif est exercé par un Congrès de 120 membres. Une Cour suprême contrôle le pouvoir judiciaire. Le Président de la République et les membres du Congrès sont élus au suffrage universel direct, pour une période de cinq ans.

    Peuple

    45% des Péruviens, environ, sont indiens et 37% mestizos (métis issus d’unions entre européens et indiens) ; 15% d’origine européenne et 3% descendent d’esclaves noirs ou d’immigrants japonais et chinois, car c’est par le détroit de Béring que sont arrivés les asiatiques, José Bonilla Amado, Conquistadores de América, Ed. Libertadores de América, 1986.

    Je suis disposé à travailler quand je le pourrai, au service de la justice économique de laquelle nous subissons les erreurs actuelles, […]. Nous devons nous unir, ceux qui subissons l’actuelle tricherie capitaliste pour tomber à terre cet état de choses. Je me sens peu à peu révolutionnaire et bel et bien révolutionnaire à cause de mon expérience vécue, plus que du fait des idées reçues.

    CESAR VALLEJO, In Lettre à Pablo, Avril de Galerie, le 27 décembre 1928.


     

    LA PATRIE N’EST PAS À VENDRE, ON LA DÉFEND !

    Des échéances qui collent à la vie des gens

    Dans quinze jours au Pérou, il y aura une consultation électorale pour élire un ou une présidente. Les Péruviens ont le choix entre la candidate Keyko Fujimori, de la droite classique et son parti Fuerza Popular et le professeur Pedro Castillo Terrones, dont le parti Perù Libre le déclare à gauche.

    Faut-il rappeler que Keyko est accusée de blanchiment d’argent tandis que Pedro Castillo est sans antécédent judiciaire ?

    Comme à l’accoutumée, le peuple réclame le changement, la liberté économique, des droits élémentaires et du travail pour tous avec une nouvelle constitution au moyen d’une Assemblée Constituante avec le peuple et pour le peuple. Parallèlement, tous les secteurs de l’ultradroite élèvent la voix pour la pseudo-défense de la démocratie néolibérale autrement dit la défense des entreprises transnationales qui détériorent les ressources naturelles, font des profits juteux au détriment de l’État grâce à une législation péruvienne issue du coup d’État Fujimoriste, qu’ont continué à mettre en œuvre leurs successeurs durant ces trois dernières décennies. 

    Le peuple rejette majoritairement ce vieil État qui ne résout en rien les besoins fondamentaux et vitaux, bien au contraire il aspire au droit à la Santé, à l’Éducation, et au Logement. Sans oublier l’Agriculture qui a sa place. Une exploitation sans commune mesure, des miettes, la misère et les aides menues, de quoi générer la colère, les mobilisations des masses auxquelles les gouvernements successifs répondent par la répression, la persécution, l’emprisonnement et la mort. Nombre de dirigeants qu’on cherche à faire oublier, sont aujourd’hui en train de purger leur longue condamnation.

    Des milliers de compatriotes sont contraints à quitter le pays à la recherche de meilleures conditions de vie, ils laissent derrière eux leurs êtres chers auxquels ils envoient des devises pour aider leur famille à faire face à la paupérisation et en contrepartie : rien !

    Une campagne sur fond de haine

    Ces derniers jours, alors qu’approche à grand pas le deuxième tour des élections en date du 6 juin, on assiste à l’intensification d’une campagne sale, aux mauvaises intentions, menée par la droite extrême et ses moyens de communication : « la prensa mermelera », il s’agit de la au service d’un parti- le terme vient de mermelada ou confiture- contre le candidat à la Présidence Pedro Castillo et contre le président du parti Perú libre Vladimir Cerrón.

    Une campagne soutenue par les élites les plus riches du pays, car elles sentent bien que le pouvoir leur échappe et elles paniquent: c’est pourquoi elles diffusent la peur sur l’opinion publique allant même jusqu’à la terreur comme c’est le cas de Rafael Lopez Aliaga du parti de droite Rénovation Populaire qui mène campagne pour Keyko Fujimori, et qui lance clairement la menace démesurée de « Mort au communisme, mort à Cerrón et à Castillo » en toute impudence, face à une foule de citoyens perplexes. Une menace qui porte atteinte à la vie et la droite dans son ensemble fait motus et bouche cousue au lieu de condamner comme il se doit, elle dit que ce sont des « expressions infortunées ». Et tenez-vous bien, si cela était sortie de la bouche de quelqu’un d’engagé à gauche, il en prenait pour douze ans de condamnation pour apologie du terrorisme !

    Les enquêtes connues comme étant frauduleuses, tendancieuses et manipulatrices-assurément très bien rémunérées-jouent à l’avantage du candidat évidemment préféré Keyko Fujimori comme au temps de Montesinos. Aujourd’hui elles disent que les points remontent pour Keyko et que le professeur Castillo est stable du fait des indécis. C’est ainsi qu’ils s’inventent une empathie virtuelle à la veille des élections, finalement les résultats finaux décidés par l’ONPE -Office National des Processus Électoraux ou Organisme électoral constitutionnel- ne se joueront-ils pas sous la table ? Comment ne pas être en droit de l’imaginer ?

    L’avenir est à la jeunesse du pays

    Mais les jeux malicieux et les calculs statistiques de la droite ultra peuvent encore rater à leur insu. Le candidat Pedro Castillo, à ce stade de la bataille, est en train de gagner la confiance du peuple, de construire l’unité nationale depuis les laissés pour compte de ces sondages. C’est dire combien le peuple est fatigué de devoir supporter année après année les mêmes gouvernements de la grande bourgeoisie qui, sous la torpeur de l’accumulation et la suraccumulation du capital, a laissé de côté le peuple dans sa majorité, pour le soumettre à la pauvreté et à la misère.

    La jeunesse du Pérou est en éveil, elle explique aux masses les problèmes que connaît le pays avec force éloquence, elle monte sur les tribunes et se préoccupe de l’avenir du pays, et propose une véritable alternative.

    Elle soutient le candidat Castillo dans sa campagne, se fond dans la masse de femmes et d’hommes du peuple, lançant le cri à l’unisson : « nous ne sommes pas deux maintenant, nous sommes tous une seule voix ! La patrie n’est pas à vendre, on la défend ! Ici et maintenant finit la peur ! »

    C’est alors que se répand tel un tourbillon au large des peuples aux contrées de la Côte, de la Montagne ou de la Forêt, à la croisée des frontières, faisant écho aux résidents péruviens d’Amérique Latine, des États-Unis de l’Europe et d’autres continents, face au Bicentenaire du Pérou.

    Dans ces deux cents dernières années, le peuple péruvien n’a jamais été si près du but, si près d’emmener au pouvoir un candidat qui nous vient du peuple et de ses racines : d’en bas jusqu’à la présidence de la République du Pérou.

    Le PRCF est très attentif aux mouvements politiques d’Amérique Latine et sa commission internationale adresse chaleureusement ses vœux de réussite au candidat de Perú Libre, d’orientation Mariatéguiste-José Carlos Mariátegui a fondé le Parti Communiste Péruvien.

    Antoine LUCI- Pôle Hispanique-Commission Relations Internationales-

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  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE Communiqué n°13 – 21 mai 2021

    La censure de l’ 24 du projet de dite « Sécurité globale » par le Conseil constitutionnel constitue une victoire des libertés démocratiques sur la fascisation frappant la France depuis des années. Cette décision est d’autant plus importante que le pays s’enfonce dans une dérive ultrasécuritaire sous l’influence de certains « syndicats » de police s’opposant frontalement à la justice et souhaitant de plus en plus que les policiers exercent leurs prérogatives sans aucune contrainte. De point de vue, le rassemblement du mercredi 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale, bien loin d’être un rassemblement citoyen en soutien aux policiers, portait un message politique favorable aux thèses de l’extrême droite fascisante.

    La colère des policiers est légitime au regard des attaques inacceptables et invraisemblables les ayant récemment endeuillés. Mais elle ne doit pas servir de prétexte pour verser dans un tout-sécuritaire ayant déjà échoué depuis des années, comme en témoigne le lamentable état de l’actuel système pénitentiaire pour lequel la France a été condamnée à plusieurs reprises. En outre, l’absence de revendications en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail des policiers démontre le caractère très orienté de cette manifestation à laquelle participaient les réactionnaires et fascisants Philippe de Villiers et Eric Zemmour. Cela n’a pas empêché des forces dites de « gauche » – PS, EELV, PCF – de poser sur la même photographie que des élus d’un parti fondamentalement antirépublicain, raciste et dont les idées nauséabondes se répandent dangereusement parmi les policiers.

    Le Pôle de Renaissance communiste France (PRCF) combat et condamne les attitudes et slogans gauchistes tels que « Tout le monde déteste la police » ou « La police est raciste », témoignant d’une négation du délitement croissant de la République une et indivisible. Mais il combat tout autant tous les politiciens et les pseudo syndicalistes qui travaillent à la fascisation d’une institution indispensable pour garantir une sûreté populaire et républicaine. Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF, attachés à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 24 juin 1793, portent l’Alternative Rouge et Tricolore afin que les gardiens de la paix voient leurs conditions de travail et de vie nettement améliorées et œuvrent au maintien de la sûreté générale de la République en luttant contre tous les délits et crimes, notamment ceux commis par l’oligarchie capitaliste et les élus du peuple versant dans la corruption à l’image du prétendu « Rassemblement national ».

     

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  • Alors que la Biélorussie vient d’arrêter de façon spectaculaire un militant soutien des milieux néo nazi soutenu par l’Union Européenne donnant une nouvelle fois lieu à une intense campagne de propagande, Aymeric Monville secrétaire de la commission internationale du PRCF a souhaité poser quelques questions à Bruno , universitaire spécialiste des pays de l’Est, professeur à l’INALCO.

    A la suite d’une alerte à la bombe, le vol Ryanair sur lequel se trouvait Protasevich qui vit actuellement en Lituanie- par ailleurs inscrit sur la liste des personnes recherchées – s’est posé en urgence à Minsk. En conséquence de quoi, Protasevich y a été arreté conformément à l’enquête en cours à son encore en Biélorussie, où la chaine de télévision Nexta a été condamnée le 20 octobre 2020 comme une organisation extrémiste par la court suprème du pays.

    Ce 25 mai 2021, la chaine de télévistion Belarus 1 a diffusé les aveux de Protasevich concernant sa responsabilité dans l’organisation d’emeutes à la suite des dernières élections présidentielles. Il risque pour cela une condamnation à 15 ans de prison.

    Il n’est pas prouvé à ce stade – ni d’ailleurs indiqué par aucune chanceleries occidentales – que ce serait la Biélorussie qui aurait provoqué l’atterissage du vol Athènes Vilnius.

    Immédiatement l’Union Européenne a fait savoir son exigence de voir libérer son protégé, et de lancer un nouveau processus de sanction contre la Biélorussie. Chacun pourra constater que cette réaction n’ont que peu à voir avec les faits :

    • la responsabilité de la Bielorussie dans l’atterrissage de l’avion n’est à ce stade pas prouvée et l’UE n’a pas donnée suite à la proposition de commission d’enquête formulée par Minsk
    • surtout, l’Union Européenne, la Grande Bretagne et les USA et leur alliance OTAN n’ont que faire de la protection des journalistes. N’est ce pas eux qui ont forcé l’atterrissage de l’avion du président Evo Morales pour tenter d’embastiller le lanceur d’alerte Edward Snowden et le remettre ainsi aux USA ? N’est ce pas eux qui embastille depuis des années le journaliste de wikileaks Julian Assange ? Et n’est ce pas eux qui n’ont imposé aucune sanction contre l’Arabie Saoudite qui a fait dissoudre dans une ambassade turque, pays membre de l’OTAN, le journaliste Jamal Kashoggi ? Et ce n’est là que quelques faits mondialement connus et récents.

    Les réseaux sociaux de leur coté n’ont pas manqué de souligner que le profil de Roman Protasevich est assez loin d’un “démocrate défenseur des valeurs de libertés”, mais bien plus proche de la mouvance néo nazie, déjà soutenue par l’Union Européenne et les USA lors du putsch d’extrême droite d’euro maidan en 2014.

    D’après les propres comptes sur les réseaux sociaux de Protasevich, il serait salarié la radio EURORADIO soutenue par le financement américain de l’USAID depuis le 31 aout 2018. Avant de rejoindre la chaine polonaise NEXTA.

     


    On lira ci dessous une traduction d’un article de Gevor Mirzayant

    Minsk s’est emparé de la ressource la plus précieuse de l’opposition

    Roman Protasevich n’était pas du tout là où il voulait

    Texte: Gevorg Mirzayan, professeur agrégé de l’Université financière

    https://vz.ru/world/2021/5/23/1100643.html

    L’opposition biélorusse et un certain nombre de pays occidentaux sont indignés – Minsk a arrêté l’un des fondateurs de la chaîne Nexta Telegram, avec l’aide de laquelle les manifestations de l’opposition biélorusse ont été coordonnées. Pour cela, toute une opération spéciale a été déployée avec la participation d’avions de combat. Pourquoi Roman Protasevich est-il précieux pour les services spéciaux biélorusses?

    Ces derniers temps, les services spéciaux biélorusses ont fait preuve de prouesses de professionnalisme, même si ce professionnalisme s’exprime dans une reproduction intelligente des opérations d’autrui. Ainsi, pour commencer, ils ont copié l’opération des agents de sécurité soviétiques «Trust» – ils ont provoqué les opposants de Loukachenko à organiser un coup d’État, documenté les préparatifs, découvert les cellules cachées des putschistes et coffré tout le monde. Maintenant, ils ont montré à leurs voisins ukrainiens une classe de maître sur la façon de capturer les bonnes personnes dans un avion volant à travers le territoire du pays (Kiev à l’été 2020 voulait capturer trois douzaines de Russes de cette manière, parmi lesquels se trouvaient des personnes qui combattaient dans le Donbass. ).

    Bienvenus chez nous

    Le 23 mai, il a été rapporté qu’une bombe avait été posée à bord d’un avion du discounter irlandais Ryanair volant d’Athènes à Vilnius. À ce moment-là, l’avion survolait le territoire de la Biélorussie et, conformément aux instructions standard, a demandé un atterrissage d’urgence. À la demande de l’équipage, l’avion a atterri à l’aéroport de Minsk et, avant d’atterrir, il était accompagné d’un chasseur biélorusse MiG-29.

    La décision d’escorter a été prise conformément aux instructions habituelles. Selon le premier commandant adjoint de l’armée de l’air et des forces de défense aérienne Andrei Gurtsevich, «afin d’évaluer la situation et de prendre la bonne décision à l’avenir». Traduit en clair – au cas où l’avion serait détourné par des terroristes et utilisé pour attaquer n’importe quel objet.

    Après l’atterrissage à Minsk, aucune bombe n’a été trouvée à bord, mais Roman Protasevich faisait partie des passagers à bord. Ancien rédacteur en chef de la chaîne Nexta Telegram (l’une des principales sources d’information pour les coordinateurs des manifestations en Biélorussie après les élections présidentielles d’août 2020). En novembre 2020, Pan Protasevich a été inscrit sur la liste des terroristes par le KGB biélorusse et mis sur la liste internationale des personnes recherchées. Quant à la chaîne Nexta Telegram, elle était depuis longtemps incluse dans la liste des extrémistes.

    En Europe, ils ont été scandalisés par ce qui s’est passé. L’Allemagne et l’Autriche ont demandé une enquête. La Pologne –une nouvelle vague de sanctions. Bruxelles, représentée par le président du Conseil européen Charles Michel, comme à son habitude, “exprime son inquiétude”. La Lituanie (revendiquant le statut de chef de file de la de l’UE dans le dossier biélorusse et le principal bénéficiaire de fonds pour soutenir l’opposition locale) a qualifié les actions des autorités biélorusses d ‘«acte scandaleux, derrière lequel se tient le régime biélorusse», et a exigé la libération immédiate de Protasevich.

    Les opposants biélorusses y font écho. «Cela confirme une fois de plus que le droit international est violé en Biélorussie, que la vie des citoyens étrangers et biélorusses est en danger», a déclaré Pavel Latushko (également attendu à la maison d’arrêt de Minsk). À son avis, la Biélorussie devrait être punie en fermant le ciel biélorusse au trafic aérien et / ou en refusant les vols de transit à travers son territoire. Et la dirigeante autoproclamée de l’opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya a exigé d’exclure la Biélorussie de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

    Tout selon la

    D’un point de vue formel, les Biélorusses ont agi conformément à la loi. L’équipage a agi conformément aux instructions et, après avoir reçu un message sur la présence d’une bombe, a demandé un atterrissage. Oui, à Vilnius, à en juger par la carte de vol, c’était plus proche, mais pour une raison quelconque, l’équipage a demandé un atterrissage à Minsk. Toutes les questions doivent être adressées à l’équipage (en Russie, ils plaisantent déjà sur le fait que les bien connus Petrov et Boshirov étaient probablement le commandant et le copilote du navire).

    Oui, à Novaya Gazeta, se référant à Ryanair, ils ont écrit que l’ordre d’atterrir à Minsk avait été donné par les contrôleurs aériens biélorusses (dans la zone desquels l’avion se trouvait), et le pilote, en fait, n’a fait qu’exécuter leur ordre. Cependant, comme plusieurs pilotes actifs de l’aviation civile l’ont déclaré au VZGLYAD, en cas d’urgence, la décision finale, selon les protocoles standard, appartient toujours au commandant du navire. Et s’il voulait atterrir à Vilnius, il aurait mis le cap sur Vilnius.

    Ils ont attendu l’avion sur le terrain selon le programme complet dans le cadre des protocoles existants – avec une série d’ambulances, de services spéciaux, de pompiers, de sapeurs, etc. Les passagers ont été emmenés pour une fouille complète, et parmi eux se trouvait un citoyen recherché en Biélorussie. Puisqu’il a quitté la zone extraterritoriale (à savoir l’avion), il s’est retrouvé sur le territoire de la Biélorussie, où des agents de sécurité locaux l’ont placé en garde à vue.

    Si les opposants au« petit père » réussissent à prouver que la personne qui a rapporté la tentative d’exploitation minière parlait avec l’accent caractéristique de Loukachenko ou se présentait comme Nikolai Aleksandrovich, alors il sera possible de déclarer qu’il y a eu une provocation des services spéciaux biélorusses. Et sinon, ce ne sont que des conjectures.

    Il convient de rappeler que la technologie d’atterrissage forcé d’un avion avec un personnage intéressant à bord a été développée et testée pour la première fois non pas à Minsk ni même à Kiev. En 2013, des agents de renseignement américains ont fait atterrir l’avion du président bolivien de l’époque Evo Morales à Vienne – uniquement en raison du soupçon qu’Edward Snowden était à bord. Dans le même temps, ils ne se sont même pas donné la peine d’inventer une histoire de bombe ou autre – il a été forcé d’atterrir sous la menace de l’usage de la force, avec la fermeture de tous les couloirs aériens. Et personne après cela n’a interdit l’espace aérien de l’Autriche.

    Au mieux, les partisans des sanctions peuvent être en mesure de faire pression pour obtenir le refus de certaines compagnies aériennes de traverser le territoire biélorusse, mais cela entraîne de graves pertes pour les opérateurs (ne serait-ce qu’en raison de l’augmentation de la consommation de carburant et du temps de vol). La situation sur le marché de l’aviation n’est déjà pas très bonne (bonjour au coronavirus) et il est peu probable que de nombreuses compagnies décident de faire une telle démarche.

        En conséquence, il s’avère que les conséquences négatives de cette opération pour la Biélorussie sont minimes. Mais l’avantage pour Minsk officiel est colossal.

    Premièrement, Roman Protasevich est la source d’information la plus précieuse. En tant qu’ancien rédacteur en chef de Nexta, il peut disposer de données sur les canaux de financement, les personnes impliquées et, surtout, les complicités dans les services biélorusses qui ont divulgué diverses informations utiles. Ainsi, après avoir fait parler Protasevich, les services spéciaux biélorusses mettront au jour tout un réseau d’agents dans leur pays. Deuxièmement, l’opération a été une démonstration des capacités de ces services spéciaux.

    Un député biélorusse bien connu, lors d’une conversation avec le journal VZGLYAD, a exprimé l’opinion que les services spéciaux biélorusses et russes méritaient des lauriers pour l’opération. Oui, Minsk a effectué la dernière étape de la capture – mais avant cela, il devait d’une manière ou d’une autre obtenir des informations selon lesquelles Protasevich avait acheté un billet et était monté à bord de l’avion de la compagnie irlandaise. Il est possible que les services spéciaux bélarussiens aient été aidés par leurs collègues russes, qui ont beaucoup plus d’opportunités de suivre les déplacements de certaines personnes à l’étranger.

    <https://histoireetsociete.com/2021/05/25/minsk-sest-empare-de-la-ressource-la-plus-precieuse-de-lopposition-lue-et-les-usa-regrettent-leur-neo-nazi/>

     

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  • Julio Diaz, secrétaire général du PCPE (Parti Communiste des Peuples d’Espagne)  accordé un entretien à la commission internationale du PRCF pour Initiative Communiste. 

     

    1) Comment le Parti apprécie-t-il la politique de l’actuel gouvernement espagnol nationalement et internationalement ?

    Le gouvernement de coalition PSOE-UP (1) unit les deux expressions de la social-démocratie espagnole. La classique absolument liée à certains secteurs de l’oligarchie et totalement acquise aux politiques les plus libérales et atlantistes, et la nouvelle, qui en unissant Podemos à IU/PCE a donné un saut définitif dans son acceptation de la gestion du système dans les limites marquées par le patronat, l’UE et l’OTAN. Pour donner un exemple de cela, le 22 mai prochain la Convention de Défense EE.UU/Espagne par laquelle une partie du territoire est utilisée pour l’installation de bases militaires nord-américaines arrive à son terme. Non seulement il n’y a eu aucune remise en question de ces bases, mais pire encore le ministre Alberto Garzón (dirigeant de IU et du PCE) les a justifiées en arguant qu’elles créent un bon nombre d’emplois. Un autre exemple inacceptable de la soumission du gouvernement soi disant de progrès aux intérêts de l’oligarchie c’est le non respect de son engagement électoral d’abrogation des réformes du droit du travail opérées par le PP (2). En temps de crise les mensonges du réformisme ne font pas long feu et ont une courte durée de vie, le système n’a pas des miettes à partager avec la classe ouvrière et les couches populaires.

    2) Où en est le mouvement ouvrier et syndical de classe en Espagne et quelles sont ses perspectives de développement ?

    En plus des problèmes comme la très faible syndicalisation qui n’atteint pas les 13%, l’atomisation des organisations syndicales et la constante dérégulation des relations de travail, le plus grand obstacle pour le mouvement ouvrier et syndical c’est la division et l’acceptation totale des politiques de conciliation de classe de la part des deux organisations syndicales principales (CCOO et UGT-3). La mobilisation et la lutte ouvrière ne sont pas dans leur dictionnaire, le mot Grève encore moins. Ils trouvent leur légitimité dans la reconnaissance institutionnelle et sont de plus en plus éloignés de la réalité de la classe laborieuse. En même temps, on commence à avoir des processus intéressants et bien orientés en relation à la nécessité d’avancer dans l’unité de classe combative de la part de divers groupes syndicaux qui refusent les politiques de conciliation et pacte social. La militance du Parti participe dans beaucoup de ces processus en lien avec des expériences concrètes de lutte.

    3) Comment le Parti se positionne-t-il par rapport à la question nationale en Espagne et aux revendications d’indépendance en Catalogne ?

    Le PCPE envisage l’articulation d’un nouveau Projet Historique capable de créer un nouveau référentiel national qui remplace le modèle historique de la bourgeoisie espagnole. Nous avons en Espagne une bourgeoisie historiquement rance et réactionnaire qui se manifeste comme classe émergente au XIXème siècle liée à des titres nobiliaires en relation avec la propriété agraire et le clientélisme. Ceci la fait participer dans les épisodes les plus conservateurs, comme des coups d’État contre des processus de simple modernisation de l’appareil de l’État. C’est une classe qui a le ressentiment de la perte des possessions de l’Empire espagnol.

    Le développement de ce nouveau Projet Historique a comme fondement le pouvoir de la classe ouvrière devenue classe nationale au Pouvoir et, en même temps, dans la reconnaissance du droit à l’autodétermination de tous les peuples et nations opprimés par l’Espagne bourgeoise et centraliste. Notre proposition politique pour construire le Pouvoir Ouvrier est quand même unitaire et comprend que l’unité de toutes les expressions ouvrières et populaires qui existent dans l’ensemble des peuples et nations qui forment l’Espagne d’aujourd’hui est indispensable pour vaincre le pouvoir bourgeois. Aujourd’hui la lutte pour l’indépendance de la Catalogne, même avec la participation de larges secteurs du peuple, se trouve clairement sous la direction de secteurs très concrets de la bourgeoisie. Encore une fois malheureusement le peuple lui remplit les rues et les urnes à la bourgeoisie. Ceci étant dit, je veux aussi être clair sur le fait que le PCPE dénonce la répression exercée par l’État espagnol sur le mouvement indépendantiste et qu’on exige la liberté sans inculpation pour les dirigeants indépendantistes incarcérés suite à une parodie de procès.

    4) 85 ans après le début de la guerre d’Espagne, le fascisme a-t-il encore une importante influence en Espagne et quelle est l’ampleur du processus de fascisation ?

    Il avance de façon accélérée dans des structures d’État qui sont un terrain fertile pour lui. C’est le résultat de l’incapacité de la bourgeoisie pour sortir de la crise structurelle du capitalisme à laquelle en Espagne s’ajoute le problème du fait plurinational de l’État espagnol. L’héritage du national-catholicisme franquiste est toujours totalement présent dans l’armée, la police, l’appareil judiciaire et surtout dans le secteur le plus centraliste et parasitaire de l’oligarchie espagnole. L’avancée du discours chauviniste sème parmi les secteurs populaires (spécialement dans la petite bourgeoisie) la graine du discours de la haine caractéristique du fascisme. La en Espagne, malgré la profonde crise structurelle dans laquelle nous nous trouvons, n’a pas encore besoin du fascisme comme force hégémonique. Cependant, face à un éventuel scénario d’avancée de la lutte ouvrière, la dictature de classe a les bases pour affronter le mouvement ouvrier organisé et en lutte.

    5) Quelle est l’attitude du Parti à l’égard de l’euro, de l’UE et de l’OTAN ?

    Refus absolu. La lutte pour la sortie de l’euro, l’UE et l’OTAN est une partie centrale de notre programme. Les raisons sont évidentes si on analyse la question depuis une perspective de classe et une position révolutionnaire. Certaines positions réformistes parlent de dissolution, en considérant que ces organisations elles-mêmes pourraient se rendre compte de leur supposée inutilité. Pour le PCPE le mot d’ordre est clair : SORTIE !

    6) Comment le parti se développe-t-il ?

    Dans un processus très complexe dans lequel nous sommes obligés de lutter totalement à contrecourant. Avec nos succès et erreurs, nous travaillons avec la responsabilité d’être conscients qu’aujourd’hui l’existence du PCPE et de sa Jeunesse (la JCPE) sont la seule garantie de continuité du fil rouge de l’Histoire en Espagne. Nous sommes sortis du XI Congrès avec l’engagement de renforcer la capacité de direction collective, articuler l’appareil central du Parti et avancer dans la capacité de direction politique de masses à travers une intervention croissante de notre militance.

    7) Y a-t-il des relations avec d’autres organisations se revendiquant du communisme en Espagne ?

    À part les relations au niveau local avec les plus diverses organisations, nous avons en ce moment au niveau central un d’unité d’action avec le Parti Communiste Ouvrier Espagnol. Le PCPE est un Parti qui voit l’unité communiste comme une valeur indispensable et nous travaillons pour cela, d’ailleurs notre fondation s’est produite comme conséquence de l’unité de divers groupes et organisations communistes qui en 1984 se rejoignent dans une seule organisation, le PCPE. Notre repère c’est que tout processus doit être basé sur la pratique et le débat idéologique et programmatique sincère et respectueux, le tout logiquement dans les limites de l’éthique révolutionnaire. Avec ceux qui montrent jour après jour qu’ils manquent de cette éthique révolutionnaire le PCPE n’aura jamais de relation politique ou organique d’aucun type.

     


    PSOE : Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, largement acquis à la cause du capital et de l’impérialisme depuis des décennies.

    UP : « Unidas Podemos ». Coalition entre le parti Podemos de Pablo Iglesias et IU/PCE.

    IU : “Izquierda Unida”, gauche unie. Coalition dominée par le PCE créée dans les années 1980 suite à l’éviction du très liquidateur Santiago Carrillo de la tête du Parti.

    Ces différentes forces forment le gouvernement espagnol actuel.

    CCOO : « Comisiones obreras », syndicat créé en lien avec le PCE en dehors des syndicats verticaux du régime franquiste.

    UGT : Union Générale de Travailleurs, plus ancien.

    Ce sont les deux syndicats majoritaires en Espagne.

    PP : Parti « Populaire ». Droite héritière du franquisme ayant dirigé plusieurs gouvernements depuis l’instauration de la monarchie .


     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • L’annonce des milliards de milliards jetés dans l’économie américaine par le président américain Biden ne cesse de faire les gros titres en France. Jappement de joie et remuage de queues approbateurs, les caniches éditocrates économistes de plateaux télé serviles porte-voix de l’impérialisme américain approuvent avec la même force qu’ils célébraient quelques secondes auparavant l’annonce les vertus des rigueurs les plus austéritaires . À leur coté, on retrouve les voies habituelles du social-libéralisme et de la social-démocratie, reprise sans réelle surprise jusqu’à la tête du PCF-PGE avec les déclarations approbatrices de Fabien Roussel. Le tapage des modestes augmentations d’impôts et du mirage d’une augmentation de la dépense par l’État couvriraient-elles l’action des monopoles capitalistes ? Les USA continuent pourtant d’abriter, du Delaware aux Bahamas, les paradis fiscaux organisant l’optimisation fiscale, tandis que la planche à billets tourne comme toujours au service des monopoles capitalistes et de leur guerre permanente contre les peuples…

    Les économistes communistes du PRCF, avec sa commission Économie se sont penché sur le contenu et la nature réels de ce plan de “relance”. Leur analyse et discussion ci-après.

    À lire :

    Contre Joseph Biden

    La seule évocation des politiques étrangère et de Joe Biden suffirait à justifier le titre.

    L’envoi de chars d’assaut en Syrie le jour même de son investiture, des sanctions accrues contre le Venezuela, le durcissement assumé du blocus contre Cuba, la poursuite de la guerre au Yémen, le faux retrait de l’Afghanistan, les provocations ukrainiennes aux frontières avec la Russie, le soutien aux extrémistes Ouighours…etc.

    Mais il s’agit ici de démystifier ses mesures économiques et sociales qui ravissent à ce point toute la gauche et toute la droite, certains faisant de Joe Biden le plus social des présidents que les États-Unis ont connus.

    Il y a 3 plans proposés par le président Joe Biden

    A – L ‘American Rescue Act – Acte de sauvetage-

    Ce plan de 1.900 milliards de $, voté le 11 mars 2021 s’inscrit pour l’essentiel dans le droit fil des plans de l’administration Trump et ne présente aucune originalité. La politique qui l’inspire -et la pseudo-théorie- est donc la même pour le président démocrate que pour le président républicain.

    Il est entièrement financé par endettement.

    Ce plan, entrons un peu dans les détails pour l’apprécier, a prévu :

    30,5 milliards de financement fédéral pour le système public de transport afin de permettre la vaccination de tout le pays, 26,6 milliards pour les zones urbaines, rurales et ‘tribales’ les plus défavorisées, 50 milliards pour la mobilité des plus âgés et des handicapés et surtout 1.675 milliards pour le programme ‘Capital Investment Grants’.

    B – L’American Families Plan – (présenté le 28 avril)

    Ce plan de 1.800 milliards de $ devrait se traduire notamment par l’envoi d’un chèque exceptionnel de 1.400$ à 280 millions de personnes, la prolongation des assurances chômage jusqu’à fin août et la distribution de 3.660$ sous forme de crédit d’impôt pour les familles ayant  des enfants de moins de 6 ans et 3,000 $ pour des enfants de 6 à 7 ans à, partir du 1 juillet ; le renflouement de près de 1.000.000 de travailleurs syndiqués qui risquent de perdre leur retraite ; la distribution de 31,2 milliards $ pour les communautés autochtones ; des congés payés supplémentaires lors de la naissance d’un enfant ou pour des raisons médicales, des investissements à hauteur de 109 milliards de $ pour les community colleges ( universités publiques) notamment pour en assurer la gratuité pour tous.

    Bref des mesures, certes non négligeables et qui rognent les aspérités les plus tranchantes des politiques suivies depuis Reagan, mais surtout pour faire face à des situations sociale et politique explosives. Et  sans oublier que dans le même temps J Biden a refusé l’augmentation du salaire horaire minimum.

    Il n’y a pas ici à se contorsionner pour rattacher ces mesures à une quelconque théorie économique, keynésienne par exemple. C’est le propre des économistes universitaires, et ceci est malheureusement vrai pour le marxisme universitaire, de vouloir s’ériger en juge et raccrocher à tout prix des actes politiques à des théories ou des pseudo-théories économiques de l’économie vulgaire.

    Mais ce que Joe Biden ne fera pas est bien plus important que ce qu’il fait.

    La liste de ce qui ne sera pas fait a été dressée par un journaliste états-unien, Chris Hedges *, lauréat prix Pulitzer. Nous le citons pour l’essentiel :

    • Le système de santé reste privatisé ce qui rapportera aux compagnies d’assurance et aux trusts pharmaceutiques des dizaines de milliards de $,
    • Il ne sera pas mis fin aux guerres interminables au Moyen Orient,
    • Les monopoles géants des nouvelles technologies resteront intacts,
    • Les entreprises de combustibles fossiles continueront à détruire les écosystèmes.

     C – Les mesures prévues par le plan: infrastructures

    Dans la mesure où ce plan n’existe qu’à l’état de projet et devra faire l’objet de tractations avec les Républicains, nous employons le conditionnel. Sa particularité c’est qu’il prévoit des augmentations d’impôts pour son financement.

    Les projets d’augmentation des impôts

    • Le taux d’imposition des sociétés :  Le taux d’imposition passerait de 21 à 28 %.

    Si on détaille par secteur d’activité les taux d’imposition médian des sociétés cotées états-uniennes, on constate d’importantes différences dont la source ne peut être que les politiques d’optimisation (fraude) fiscale.

    Secteur Technologies de l’information Santé Matériaux Communications Services collectifs Finance
    Taux en % 13,4 15,7 17,6 18 18 20,3
                   
    Secteur Consommation courante Industrie Consommation discrétionnaire ? Énergie
    Taux 21,8 22 22 23,1

    Puisqu’il s’agit ici de taux médians, il s’ensuit que dans les secteurs dont le taux médian est supérieur à 21%, 50% des sociétés ont déjà des taux d’imposition plus élevés que le minimum proposé.

    Enfin il faut souligner que le relèvement de ce taux d’imposition n’a rien d’héroïque. Le taux d’imposition était de 35% avant que le président républicain ne l’abaisse à 21%. Le président démocrate a juste fait la moitié du chemin.

    Par ailleurs un taux d’imposition minimal de 21% serait fixé pour les entreprises américaines ayant des activités à l’étranger. Cette mesure n’a rien d’exceptionnelle. D’une part, il ne s’agit que de l’adoption d’une mesure discutée au sein du G 20 et de l’OCDE d’harmonisation de la fiscalité au sein du monde capitaliste. D’autre part, les taux moyens d’imposition constatés dans le monde sont très proches de ce 21%. – Union Européenne 20,7% ; OCDE 22,9% ; Monde 23,7%- de plus le taux moyen aux États-Unis est déjà de 27% (source Les Échos du 7 avril – KPMG Global).

    • Le taux d’imposition des particuliers : le taux marginal d’imposition serait porté de 37 à 39,6% et un taux plus élevé serait envisagé pour ceux qui gagnent plus de 400.000$/an, mais sans plus de précision.

    On reste très loin des taux marginaux d’avant la régression libérale des années Reagan.  Le taux supérieur de l’impôt sur le revenu a atteint 70% entre les années 30 et 80. Et même pendant une courte période 95%. En témoignent entre autres les déclarations du professeur du MIT, Erik Brynjolfsson, faites à Davos

     « Des années 30 aux années 60 environ, le taux supérieur [d’imposition] approchait des 70%. À un moment donné, c’est même monté jusqu’à 95%. Et c’était plutôt une bonne période pour la croissance économique. »

    • La taxation des revenus du capital : les impôts sur les gains en capital seraient portés de 20 à 39,6% pour ceux dont le revenu annuel dépasse le million de $ (0,32% de la population) ce qui avec la surtaxe ‘medicare’ ferait un taux de 43,4%. Mais cette mesure ne vise que les revenus des capitaux à long terme. (Les courts termes sont déjà taxés) et dans certains États (les plus puissants) les taux sont largement au-dessus- New York 52,2% et Californie 56,7%

    D’après la banque Goldman Sachs, le surcoût d’imposition pour les entreprises pourrait être de 9%. Mais pour la Wharton School de Philadelphie (très prestigieuse école de commerce), « l’augmentation du taux d’impôt sur les sociétés n’affecterait pas de manière significative le rendement normal de l’investissement ».

    D’après d’autres études, la mesure qui aura les conséquences les plus importantes est celle de la taxation à 21% des profits à l’étranger. Si on rapproche cette donnée du taux moyen payé par les sociétés, il est clair que l’augmentation du taux moyen d’imposition qui devrait passer de 24,56% à 30,3% sera dû à l’augmentation du taux moyen d’imposition des ‘GAFAM’ dont les profits monstrueux sont presque entièrement cachés dans des paradis fiscaux.

    Les investissements dans les infrastructures

    Le plan annoncé à Pittsburg, pour bien signifier qu’il s’adresse à classe moyenne, est celui d’investissements de 2.288 milliards de $ dont 621 pour les transports (174 pour les véhicules électriques) ; 689 pour les bâtiments et les services publics (dont 413 au moins pour les secteurs privés) ; 578 pour les emplois et l’innovation technologique (presque entièrement pour le secteur privé).

    Le déroulement du plan est prévu sur 8 ans mais avec un financement sur 15 ans

     

    Il s’agirait donc d’un investissement annuel de 288 milliards de $ (40% du montant des dépenses militaires officielles) et d’un  financement annuel = 153 milliards de $.

    Il n’est pas dit comment sera financé le décalage entre dépenses et recettes.

    Ces mesures sont celles du grand patronat états-unien

    Si on reprend nos constatations sur l’évolution prévue de l’impôt sur les sociétés, celles-ci n’ont pas grand-chose à craindre. En réalité ce sont les grands patrons eux-mêmes qui sont demandé une augmentation des impôts.

    Le patron – de fait – des patrons- le PDG de JP Morgan y est favorable pour 2 raisons au monis. 1) le plan d’investissement en infrastructures va conduire à une ère de prospérité pendant plusieurs années et 2) de façon très lucide il s’agit de désamorcer les colères dont la situation sociale est grosse. Citons-le: « Les inégalités de revenu ont empiré. Près de 30% des travailleurs américains gagnent moins de 15$ de l’heure, ce qui est à peine un salaire décent, même quand deux adultes travaillent, dans un foyer de quatre personnes ».

    Et pour ce qui est du financement il ajoute : ” les impôts vont devoir augmenter. Vous ne pouvez pas gérer un déficit de 10 à15% pour toujours “.

    Mais les banques et l’État c’est tout un. Cela aussi est absolument absent dans le discours des laudateurs. Jamie Dimon- c’est le PDG de JP Morgan- le reconnait lui -même : « le gouvernement a réagi à une vitesse sans précédent. Heureusement, à la différence de la crise de 2008, les banques ont fait partie de la solution ». En effet une grande partie de l’aide a transité par les banques dont les profits ont explosé au 4ème trimestre 2020.

    Alors posons la question : combien 2.300 milliards d’aides publiques rapporteront aux banques privées ?

    Y a-t-il démonstration plus éclatante de l’existence et de la persistance, même sous des formes renouvelées du Capitalisme monopoliste d’État -CME -, en particulier sous celle de l’imbrication croissante du capitalisme financier et bancaire et de l’État. *

    Répétons-nous: il est vain et faux de vouloir caractériser les plans Biden de ‘keynésiens’.

    En réalité l’impérialisme américain est confronté à son déclin et ce déclin est inéluctable.

    Dans cette phase cet impérialisme doit faire face à deux défis qu’il est incapable de surmonter. Celui des crises politique et sociale à l’intérieur et celui des défis chinois à l’extérieur. Car il y a deux défis chinois. Le premier, celui d’une puissance économique et scientifique grandissante sur fond de réduction des inégalités ; le deuxième d’un monde pacifique et multilatéral concrétisé par l’initiative ‘une route une ceinture’.  

    Le climat des tensions sociales exacerbées et qui s’expriment avec une rare violence, est systématiquement occulté par ceux qui trouvent à peine les mots pour louer Joe Biden.

    Le plan d’aide aux familles les plus pauvres est clairement une réponse à un premier défi posé par la Chine : celui de l’éradication de la pauvreté et d’abord celle de l’extrême pauvreté. Mais il est tout aussi évident que pour mener leurs aventures guerrières extérieures les États-Unis doivent contenir la menace sociale intérieure. Ce qu’il lâche à l’intérieur, l’impérialisme espère le regagner au centuple à l’extérieur.

    Le plan de reconstruction des infrastructures fait clairement référence au défi que représente pour les États-Unis la Chine.  C’est proprement renversant. Les États-Unis ont plus de 4 siècles de politiques industrielle, scientifique et de développement économique sans jamais avoir pu régler ni le racisme ni les inégalités sociales, bien au contraire.

    La Chine actuelle est née en 1949 et n’a que 70 ans d’existence !

    Les plans Biden n’ont rien à voir avec une politique de relance keynésienne. Ils ne sont que l’expression des contradictions du capitalisme monopoliste d’État ** dont les USA sont une parfaite illustration et dont la forme particulière tient d’une  part à son stade avancé de pourrissement – que l’on songe à l’activité  spéculative débridée autour des crypto-monnaies ou pire encore aux politiques cupides de trusts comme Pfizer spéculant sur la santé  des populations du monde entier-  –  et à son rôle de leader vieillissant et déclinant du monde impérialiste. Il est désormais clair que le dollar est de moins en moins capable de tenir son rang de monnaie internationale de paiement et de réserve et que le poids grandissant de son endettement déjà fabuleux fait alors peser sur cet impérialisme un danger mortel. Une crise monétaire se prépare que les plans Biden ne pourront conjurer.

    Mais ses blessures rendent cet impérialisme dangereux. Comment ne pas voir que le pendant des plans ‘civils’ de Joe Biden sont ses plans militaires? Car les bruits de bottes sont partout : en Europe, avec les provocations ukrainiennes et de l’OTAN ; en Amérique latine, à coup de blocus renforcés et de coups d’État ; au Moyen Orient, à coup de guerres sanglantes ; en Asie, à coup de provocations anti-chinoises et d’ provoquées.

    Joe Biden en se rendant à Pittsburg a symboliquement signifié qu’il s’adressait à la classe moyenne. On le comprend.

    L’Empire de la Haute Finance’*** a une peur panique de la convergence des luttes sociales malheureusement bien éparses aux États-Unis. Chacun sait que dans ces moments d’extrême tension sociale le basculement des classes moyennes dans le camp de la contestation politique peut s’avérer décisif pour une mise en cause  

    Bref, l’État est ici en première ligne pour défendre l’impérialisme financier états-unien et il y met tous ses moyens. Cela fait-il de Joe Biden le président le plus socialement avancé qu’ont connu les États-Unis ? Cela fait-il de sa politique de sauvetage (Rescue !) d’un système agonisant une politique keynésienne? On en doute !

    *Chris Heges – site Les crises. Le plan de relance de Biden ne réduira pas les inégalités

    **Georges Gastaud :  article à lire sur le site d’Initiative communiste

    *** Victor Perlo l’Empire de la Haute Finance


    Le débat de la commission éco du PRCF : le plan Biden, Keynes réel ou fantasmé ?

    Martin :

    Je ne suis pas un spécialiste de Keynes, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas considérer ces plans comme des politiques keynésiennes. Creuser les déficits publics pour relancer la demande, notamment de capital constant ou biens de production, ce qui devrait permettre de soutenir les profits ( Keynes disait plutôt de diminuer le chômage, qui faisait peser un risque de contestation du capitalisme). Je simplifie, mais n’oublions pas que Keynes était impérialiste, ancien cadre de la compagnie des Indes, admirateur de Burke et surtout Malthus, ami de Hayek, membre de Eugenics society…Donc, le keynesianisme s’ inscrit comme une justification au CME, avec un vernis social, dont la couche a augmenté. 

    Michel :

    Keynes a marqué son époque par une théorie accompagnant une phase encore ascendante du CME. Cette phase est derrière nous et Keynes aussi. Je pense que requalifier de keynésiennes des politiques actuelles est un anachronisme.

    J’ai tenté  de montrer  que, de plus, les économistes universitaires (et même ceux qui se réclament plus ou moins de Marx) ne peuvent plus penser une situation concrète et qu’il faut qu’ils se raccrochent à une théorie, fût-elle totalement inadéquate.

    Les plans Biden, soutenus par la haute finance faut-il le rappeler, ne sont qu’un modeste rééquilibrage des politiques de pillages financiers rendu nécessaire par les crises  sociales et politiques très profondes. Je ne vois là  rien de keynésien.  Il ne faut jamais oublier la réflexion d’Engels à propos de l’ornithorynque!

    Martin

    Je comprends mieux ton point de vue et je partage ton constat d’une quasi absence de prise en compte  de situation concrète, qui amène à tordre ou ignorer les faits pour qu’ils s’insèrent dans une théorie inadéquate. 

    Pour autant, nous visons l’analyse concrète de situations concrètes, nous avons donc besoin de théorie. Sinon, nous risquons de nous aveugler ou d’exagérer l’originalité des événements présents.

    Lénine voyait déjà le CME se développer après la 1ere guerre mondiale, dans les pays impérialistes, avec la hausse des dépenses publiques consacrées à l’armement, comme soutien aux monopoles financiers. Lorsque Keynes publie “Théorie générale…” en 1935, plus personne ne croit au mythe de l’autorégulation du marché. Il devient donc le théoricien de l’intervention très délimitée de l’État dans l’économie et s’assure une certaine audience. Cependant, dans les années 30, on ne parlait pas non plus de politique keynesienne pour nommer les plans de relance aux USA ou en Allemagne nazie. Enfin, même dans les années Reagan, Thatcher, je ne crois pas que les dépenses publiques aient diminué aux USA ou en Angleterre, elles se sont réorientées, en renforçant la main droite de l’État. On pourrait donc dire que Reagan et Thatcher étaient keynésiens, alors que tous les keynésiens les dénoncent comme néolibéraux. On touche là à l’hypocrisie des économistes patentés, qui n’avouent jamais en public quels sont leurs véritables objectifs. D’ailleurs, l’amitié entre Keynes et Hayek, qui “partageaient une passion commune pour les livres anciens”(wikipédia) m’amènent à penser qu’ils partageaient une passion commune pour Mandeville. Celui-ci, reconnu par Hayek comme the master mind, encourageait le développement de la “classe” des “worth of them”, vertueux en apparence, vicieux en réalité.

    Quant aux économistes français contestataires ( je pense à Éric Toussaint par exemple), je regrette qu’ils se définissent comme keynesiano-marxiste, ce qui ne veut rien dire, alors qu’ils développent des analyses intéressantes à partir de situations concrètes détaillées. Je me désole également quand j’entends un Jacques Sapir dire que le plan de relance de l’UE ne va pas assez vite et qu’il n’est pas assez ambitieux, ou un F. Lordon qui se moque de l’imaginaire Mme Michu qui aurait appris que l’annulation de la dette détenue par la banque de France allait se répercuter sur les finances publiques, puisque le capital de la BF appartient à l’État. `

    Antoine

    Sans vouloir faire le normand, je voudrais dire que mon point de vue est médian. 

    1) je suis d’accord avec Michel pour dire que si l’on entend (comme le langage “courant” l’a accepté) “relance keynésienne” au sens d’un État qui favoriserait la consommation des travailleurs lato sensu, e.g. y compris chômeurs et retraités, (en gros les salaires de fait baisseraient le taux d’exploitation) alors on en est très loin. 

    2) en même temps, comme dirait l’autre, je suis aussi d’accord avec Martin pour dire que Keynes n’a jamais été ailleurs qu’au chevet de la bourgeoisie. Keynes prône d’abord et avant tout le soutien à “l’investissement” (y compris par des baisses d’impôts… ce qui a d’ailleurs permis à certains économistes “sérieux” que Trump était keynésien) et en ce sens il est en droite ligne du “ruissellement”.  

    Pour le dire vite, je pense qu’il y a le Keynes fantasmé qui, comme le dit l’adage correspondrait à une bourgeoisie qui ferait de nécessité vertu acculée qu’elle était par une classe laborieuse combattante, y compris à l’échelle planétaire (dire “keynésien” permettrait donc de cacher les conquêtes sociales sous le tapi, tout ceci aurait été fait en vue d’augmenter l’efficacité de la production grâce à quelques têtes pensantes bourgeoises), et en ce sens je rejoins Michel, et le Keynes réel, réactionnaire comme un autre (oui, à la hache… mais on peut développer) et en ce sens je rejoins Martin.  En tout cas, il me semble, pour apporter de l’eau au moulin de Georges, qu’une nouvelle fois le Capitalisme Monopoliste d’État revient au galop en toile de fond. 

      

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Au soir du 18 mai le bilan s’alourdit terriblement en Palestine où le ministère de la Santé déplore désormais 213 tués dont 61 enfants, 36 femmes et 16 personnes agés et 1442 blessés en raison des attaques israéliennes conduites depuis 9 jours désormais. 12 victimes civiles sont également à déplorer cotés israéliens dans les tirs de barrages de roquettes lancés par le Hamas.

     bombardement sur gaza, image d’archive

    Tandis que l’Union Européenne à la remorque des Etats-Unis continue d’afficher son soutien aux crimes du régime Netanyahu, le comité international de la Croix Rouge dénonçait l’interdiction qui lui est faite par Tel Aviv d’accéder aux installations de santé dans la bande de Gaza. Des installations visées et endommagées par les bombardements israéliens, y compris le centre de vaccination contre le covid-19 de la bande de Gaza.
    le Dr Abu Al-Rish appelait le 17 mai la communauté internationale à intervenir pour faire cesser les bombardements contre les quartiers généraux du ministère de la santé à Gaza. Viser des installations médicales et de santé est faut il le rappeler un crime de guerre !

    Au Conseil de Sécurité de l’ONU, c’est Joe Biden et les Etats-Unis qui une nouvelle fois – avec le soutien complice de la France et de la Grande Bretagne – bloquait l’adoption d’une résolution imposant un cessez le feu. De manière encore plus cynique, l’administration Biden approuvé un nouveau contrat de 700 millions de dollars de livraison d’armement à Israël. Rappelons que Washington finance chaque année à hauteur de plusieurs milliards d’euros l’équipement de l’armée israélienne. Tandis que les suprémacistes israéliens se déchainent dans les rues pour intensifier le régime d’aparteid et de colonisation, chacun peut voir que derrière les régimes fasciste, de Duque à Netanyahu, on retrouve systématiquement l’exterminisme capitalisme, qu’il ai le visage de Biden au lieu de Trump n’y change rien.

    On lira ci-dessous un communiqué de presse des camarades du forum de la Gauche Arabe publié au 5e jours de l’attaque israélienne, ainsi qu’une analyse d’un journaliste américain sur la livraison des chasseurs bombardier F35 à Israël et leurs utilisations contre Gaza, ainsi que les liens de l’OTAN avec Israël, et donc la responsabilité militaires capitales occidentales dans les crimes du régime de Tel Aviv.

    JBC

    source: https://www.initiative-communiste.fr/


    Communiqué du forum de la Gauche Arabe

    Au moment où le duo Netanyahu – Gantz menace d’investir la bande de Gaza, amassant soldats et machines de guerre à ses frontières, et tandis que les régimes arabes qui ont normalisé leurs relations avec l’ennemi dorment d’un profond sommeil, le peuple palestinien, unifié, continue à tracer des actes de bravoure tant en Cisjordanie qu’à Gaza ou, encore, dans les territoires occupés en 1948 face à la nouvelle agression sioniste toujours appuyée par l’impérialisme mondial, avec à sa tête les ultras de l’impérialisme étasuniens. En contrepartie, les peuples de la planète, y compris dans les villes étasuniennes les plus importantes, manifestent leur appui à la résistance palestinienne et leur refus des politiques menées par leurs gouvernements vis-à-vis d’un colonialisme, le dernier sur terre, qui n’hésite pas à commettre les crimes les plus odieux, dépassant en laideur ceux qui furent commis par les nazis durant la seconde guerre mondiale.

    La résistance légendaire du peuple palestinien face aux bombardements des zones de résidences, et malgré les cent morts, dont le tiers est constitué d’enfants, mais aussi à toutes les formes de menaces, de répression et de détentions, mais encore aux crimes commis par les soldats et les colons, nous pousse à accélérer et à multiplier les actions de solidarité avec la résistance palestinienne et la cause palestinienne qui fut et reste la principale cause des peuples arabes. Elle doit aussi nous pousser à obliger les régimes arabes à mettre fin aux relations tissées avec l’entité israélienne, à commencer par la rupture des relations diplomatiques. Elle doit, enfin, inciter le mouvement de solidarité internationale à élargir leur champ d’actions, surtout devant les ambassades de l’entité israélienne à travers le monde.

    Tous unis contre l’occupation sioniste des territoires palestiniens

     Le peuple palestinien vaincra

     

    Le Comité de coordination du Forum de la Gauche arabe

    Le 14 mai 2021


    Les F-35 bombardent Gaza

     

    Manlio Dinucci


    Le porte-parole des Forces israéliennes Zilberman, annonçant le début du bombardement de Gaza, a spécifié que “prennent part à l’opération 80 chasseurs, y compris les F-35 Puissants” (The Times of Israel, 11 mai 2021). C’est officiellement le baptême du feu du chasseur de cinquième génération de la société étasunienne Lockheed Martin, à la production duquel participe aussi l’Italie en tant que partenaire de second niveau.
       Israël, qui a déjà reçu des USA 27 F-35, a décidé en février dernier d’en acheter non plus 50 mais 75. À cette fin le gouvernement a décrété une allocation ultérieure de 9 milliards de dollars : 7 provenants de l’ ”aide” militaire gratuite de 28 milliards concédés par les USA à Israël, 2 concédés comme prêt par la Citibank étasunienne. Tandis que les pilotes israéliens de F-35 sont entraînés par l’U.S. Air Force en Arizona et en Israël, le Génie de l’US Army construit en Israël des hangars spéciaux renforcés pour les F-35, adaptés à la fois pour la plus grande protection des chasseurs à terre, et pour leur décollage rapide quand ils partent à l’attaque. En même temps les industries militaires israéliennes (Israel Aerospace et Elbit Systems), en étroite collaboration avec Lockheed Martin, augmentent la puissance du chasseur, rebaptisé “Adir” (Puissant) : surtout dans sa capacité de pénétrer les défenses ennemies et son rayon d’action, qui a été presque doublé. Capacités certes non nécessaires pour attaquer Gaza. Pourquoi alors emploie-t-on contre les Palestiniens les chasseurs les plus avancés de cinquième génération ? Parce que cela sert à tester les F-35 et les pilotes dans une action guerrière réelle, en utilisant les maisons de Gaza comme cibles du polygone de tir. Peu importe si, dans les maisons-cibles, se trouvent des familles entières.
      Les F-35 A, qui viennent s’ajouter aux centaines de chasseurs-bombardiers déjà fournis par les USA à Israël, sont projetés pour l’attaque nucléaire, notamment avec la nouvelle bombe B61-12 que les États-Unis, outre les baser sous peu en Italie et dans d’autres pays européens, fourniront aussi à Israël, unique puissance nucléaire au Moyen-Orient, avec un arsenal estimé à 100-400 armes nucléaires. Si Israël double le rayon d’action des F-35 et va recevoir des USA 8 avions citernes Pegasus de Boeing pour l’approvisionnement en vol des F-35, c’est parce qu’il se prépare à déclencher une attaque, y compris nucléaire, contre l’Iran. Les forces nucléaires israéliennes sont intégrées au système électronique OTAN, dans le cadre du “Programme de coopération individuel” avec Israël, pays qui, bien que n’étant pas membre de l’, est intégré avec une mission permanente dans le quartier-général de l’OTAN à Bruxelles. Dans le même cadre, l’Allemagne a fourni à Israël 6 sous-marins Dolphin modifiés pour le lancement de missiles nucléaires (comme a documenté  Der Spiegel en 2012).
       La coopération militaire de l’Italie avec Israël est devenue loi de la République (Loi 17 mai 2005 n° 94). Elle stipule une coopération tous azimuts, que ce soit dans les forces armées ou les industries militaires, y compris des activités qui restent secrètes parce que soumises à l’”Accord de sécurité” entre les deux parties.  Israël a fourni à l’Italie le satellite Opsat-3000, qui transmet des images de très haute résolution pour des opérations militaires dans des théâtres de guerre lointains. Le satellite est relié à trois centres en Italie et, en même temps, à un quatrième centre en Israël, pour preuve de la collaboration de plus en plus étroite entre les deux pays. L’Italie a fourni à Israël 30 chasseurs Aermacchi de la société Leonardo, pour l’entraînement des pilotes. Maintenant elle peut lui fournir une nouvelle version, le M-346 FA (Fighter Attack), qui -précise Leonardo- sert à la fois pour l’entraînement et pour des “missions d’attaque au sol avec des munitions de chute de 500 libbres et des munitions de précision capables d’augmenter le nombre d’objectifs à frapper simultanément”. La nouvelle version du chasseur -souligne Leonardo- est particulièrement adaptée à des “missions en zones urbaines”, où des bombardiers lourds “sont souvent utilisés dans des missions peu payantes et avec de forts coûts opérationnels”. L’idéal pour les prochains bombardements israéliens sur Gaza, qui pourront être effectués avec “un coût à l’heure de vol se réduisant jusqu’à 80%”, et seront très “payants”, c’est-à-dire tueront beaucoup plus de Palestiniens.


    Édition de mardi 18 mai 2021 d’il manifestohttps://ilmanifesto.it/gli-f-35-bombardano-gaza/ Traduit de l’italien par M-A P

     

     



     

     

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  • Dans cette nouvelle revue de presse, Fadi Kassem aborde ce qu'il s'est passé récemment en Palestine, et d'un événement advenu en Bulgarie, assez éloquent sur le degré très bas de souveraineté des pays soumis à l'Union Européenne.

     

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  • ADRESSE À BENOÎT HAMON

    AU SUJET DE LA FASCISATION EN COURS

    Par Georges Gastaud, auteur du livre “Patriotisme et internationalisme”

     

    De la fascisation au “moment préfasciste”

    Dans une vidéo récente, l’ex-ministre PS Benoît Hamon qualifie la situation actuelle de notre pays de “moment préfasciste”.

    Le PRCF, qui alerte depuis des années contre la fascisation de moins en moins rampante et de plus en plus galopante de notre pays, ne saurait, hélas, démentir B. Hamon sur ce point. En effet, non seulement la droite LR et une bonne partie du PS – notamment le sinistre Manuel Valls, dont Hamon fut le ministre – n’ont cessé d’empiler les lois liberticides et de surenchérir sur la haine antimusulmane du Rassemblement lepéniste ; non seulement de prétendus “syndicats” policiers se permettent de manifester en uniforme et en armes à deux pas de l’Élysée ; non seulement des généraux factieux rameutés par Valeurs actuelles prétendent dicter la feuille de route sécuritaire du pouvoir (quand ils n’appellent pas ouvertement au coup d’État !) ; non seulement Blanquer appelle rien moins qu’à dissoudre l’UNEF, principal syndicat étudiant, tout en pourchassant les enseignants hostiles à sa politique et en voulant que soient signalés les cas de « fronde contre les mesures gouvernementales » et de « radicalisation politique et sociale » parmi les élèves ; non seulement le bien-nommé , le préfet de Paris nommé par Macron, ne cesse d’interdire, de gazer ou de matraquer les Gilets jaunes et de paisibles défilés syndicalistes ; mais le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est récemment fait remarquer en prenant systématiquement “de droite” la patronne du RN qu’il a publiquement qualifiée de “trop molle”.

    C’est dire combien le PRCF est d’avance partie prenante de tout sursaut républicain, de toute manifestation nationale combative appelant le peuple français en général et le monde du travail en particulier à briser net la fascisation en cours d’emballement, y compris en sanctionnant les factieux et autres organisateurs de manifs policières illégales et contraires aux principes républicains.

    Racines de classe de la fascisation européenne et hexagonale

    Pour autant, nous ne suivrons pas Hamon, l’éternel rabatteur vers l’union des euro-gauches, à propos de la fausse alternative politique qu’il propose. Si notre pays, terre native des Lumières, des Droits de l’homme, de la Commune, du Front populaire et du CNR, vit aujourd’hui cette situation angoissante, c’est parce que depuis, notamment, l’implosion contre-révolutionnaire du camp socialiste et la mise à exécution par Mitterrand de l’archi-régressif Traité de Maastricht, les politiciens « républicains » (les Chirac, Juppé, Sarkozy, Xavier Bertrand, Pécresse…) et « socialistes » (Mitterrand, Fabius, Rocard, Jospin, Hollande, Valls et… Hamon) qui ont alterné ou « cohabité » au pouvoir, n’ont rien fait d’autre qu’appliquer avec zèle les brutales politiques antisociales, antinationales et antidémocratiques définies par les « directives européennes » au nom de l’« économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée » sanctifiée par les traités européens. Au nom de cette impitoyable politique unique, l’UE et ses “bons élèves” hexagonaux – dont Hamon – ont raboté nos retraites, comprimé les revenus du travail, déremboursé les soins médicaux, privatisé nos services publics, déglingué l’Éducation nationale et l’hôpital public, privatisé le secteur public (EDF, SNCF…), laissé le MEDEF délocaliser à tous vents les usines et l’emploi ouvrier. En vertu de cette même “pensée unique” maastrichtienne, la “gauche” social-eurocrate, servilement suivie par les ministres “eurocommunistes” du PCF-PGE et par les eurofédéralistes verts, a dépecé la République laïque, une et indivisible en creusant dramatiquement les inégalités territoriales : c’est le « pacte girondin » que soutient B. Hamon. Cette même fausse gauche euro-formatée des Delors, Jospin, Pascal Lamy, Moscovici, etc., a installé la « monnaie unique », ce dispositif austéritaire continental fait monnaie. La social-eurocratie a également aidé l’impérialisme allemand à écraser la Grèce et les autres pays du Sud, surenchéri sur toutes les guerres de l’impérialisme US, transféré vers Bruxelles et Francfort notre souveraineté budgétaire. Elle a même sacrifié la langue française, socle culturel de la nation, au tout-globish privilégié par l’UE et par les partisans des “traités transatlantiques”. Si l’on ajoute à cela que le “Parlement” européen a même voté, avec l’accord des eurodéputés français PS et EELV, une résolution répugnante qui applaudit à l’interdiction des PC en Europe de l’Est et qui met à égalité les communistes et les nazis en humiliant les premiers et en banalisant les seconds ; si l’on constate que cette même UE tolère aimablement en son sein les gouvernements clairement préfascistes de Budapest, Vilnius, Varsovie, etc., comment veut-on que la fascisation n’enfle pas sur tout ce continent européen pétri d’anticommunisme qui, sous l’égide du suzerain yanqui et de l’impérialisme allemand restauré, prépare une guerre de revanche contre cet héroïque peuple russe dont les sacrifices sans égal nous ont libérés de Hitler ?

    Frapper à la fois la “Bête immonde” du fascisme et le “ventre fécond” capitaliste dont elle ressurgit périodiquement

    “Hommes, veillez, car il est encore fécond le ventre dont a surgi la Bête immonde”, avertissait déjà Bertolt Brecht. La “Bête immonde”, c’est le fascisme dont le groin nauséeux émerge à nouveau après tant de tentatives de le “dédiaboliser” tout en criminalisant le communisme, ennemi le plus conséquent de la croix gammée. Mais ce “ventre toujours fécond” ne doit pas moins être moins combattu que ne doit l’être la “Bête immonde” elle-même. Pour cela, il faut le nommer, ce que ne font jamais les sociaux-démocrates et autres bonimenteurs de l'”Europe sociale” : il s’agit clairement de l’EXPLOITATION CAPITALISTE, que n’a jamais combattue la social-démocratie (sauf contrainte et forcée par le mouvement des masses, comme en 1936) et de l’OPPRESSION IMPERIALISTE, que la même fausse gauche n’a cessé d’abonder en soutenant l’OTAN et la “Françafrique” néocoloniale, ou encore la mortifère “construction” européenne. En dépeçant la France, en alignant la “gauche” institutionnelle sur la droite néolibérale, en sabotant les repères politiques de millions d’ouvriers, d’employés, de paysans et de chômeurs, l’euro-gauche impériale et ses multiples chapelles roses, vert pomme ou rouges pâle, gonfle les voiles du Rassemblement lepéniste et de la désespérance républicaine. 

    Vive le Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologiste (FR.A.P.P.E.) !

     

    C’est pourquoi, dialoguant avec tous ceux qui acceptent un dialogue mutuellement respectueux, le PRCF propose de reconstruire un parti communiste de combat, de construire le tous ensemble en même temps des travailleurs (syndicalistes de classe, gilets jaunes, militants politiques progressistes, patriotes antifascistes…) et d’ériger “en bas” un large Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologiste. C’est indispensable pour imposer par la lutte la nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie et l’émergence d’une nouvelle démocratie populaire : c’est la seule solution pour stopper net la fascisation en passe de se muer en danger fasciste ouvert et pour lancer la contre-offensive progressiste sur des bases claires et mobilisatrices. C’est le sens de la bataille d’idées que conduit aujourd’hui, avec l’appui des militants franchement communistes, le camarade Fadi Kassem, porte-parole d’une Alternative rouge-tricolore pour notre pays. 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Communiqué n°12 

    Pour soutenir les peuples opprimés et les libertés bafouées, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative Rouge et Tricolore !

    Depuis plusieurs jours, profitant de la totale impunité acquise depuis des décennies, le gouvernement d’extrême droite dirigé par le colonialiste suprémaciste Benjamin Netanyahou est responsable de crimes de guerre envers les Palestiniens et soumet la bande de Gaza à un déluge de feu inédit. Alors que des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien martyr ont eu lieu un peu partout en France, mais aussi à Londres ou à New York, le sinistre préfet Lallement, qui s’est déjà « illustré » par la sauvage répression à l’encontre des gilets jaunes, des syndicalistes de combat et des travailleurs en lutte, a fait interdire la manifestation du samedi 15 mai à Paris en soutien aux Palestiniens, sur ordre de Gérald Darmanin.

    Cette décision est injustifiable et inacceptable au regard de l’imposante solidarité internationale avec un peuple progressivement rayé de la carte et du droit légitime de manifester, de plus en plus remis en cause par les euro-gouvernements accélérant la fascisation de la France. Cette dernière est même désormais dénoncée par Benoît Hamon qui déplore une situation « préfasciste » à laquelle tous les euro-gouvernements successifs ont amplement contribué, servant la soupe à un prétendu « Rassemblement national » dont le soutien sans faille la répression d’Israël contre les Palestiniens et de Lallement contre les – position partagée par Macron, Valls et les faux « Républicains » – symbolise sa nature antipopulaire, identitariste et suprémaciste.

    Tout en réaffirmant son soutien à tous les peuples en lutte contre l’oppression coloniale et capitaliste – à commencer par les Palestiniens – et les forces progressistes et pacifiques israéliennes combattant les forces fascistes dans leur propre pays, le condamne fermement les crimes de guerre commis par Israël, la sauvage répression orchestrée par Lallement et la politique prosioniste des euro-gouvernements successifs cherchant à satisfaire les desiderata du CRIF. Voilà pourquoi contre la fascisation galopante, Fadi Kassem et le PRCF portent l’Alternative Rouge et Tricolore seule en mesure de stopper une évolution politique et sociale funeste pour les travailleurs et les citoyens de France et d’ailleurs, pour lesquels la devise de la Première République « Liberté, égalité, , ou la mort » est plus que jamais d’actualité.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Par Georges Gastaud


    Mais que leur faut-il donc pour réagir un peu durement ? Blanquer est l’homme dont la contre-réforme du lycée a détruit le second degré public et le bac national anonyme, jusqu’alors premier grade universitaire, l’homme qui a ravagé l’enseignement des disciplines scolaires – français, maths, philo, LV 1 et 2, EPS, etc. – , l’homme qui a détruit l’unité du groupe classe en imposant des regroupements illisibles pour tous, l’homme qui, avec le sinistre Mathiot, a imposé Parcours Sup, voie royale pour une sélection sociale sans précédent à l’Université. Il est aussi l’homme qui a demandé l’interdiction d’un syndicat étudiant, l’UNEF, avec lequel on peut être en désaccord mais qui n’en est pas moins représentatif, alors que dans le même temps, le ministère de l’Éducation nationale subventionnait sur fonds publics un syndicat lycéen bidon émanation de la Macronie. Il est l’homme qui à tout propos, nourrit la stigmatisation des musulmans en chassant grossièrement sur les terres du Rassemblement lepéniste. Blanquer est enfin le ministre irresponsable qui a maintenu à tout prix les classes ouvertes sans prendre de mesures sérieuses pour protéger les élèves et les personnels, l’homme qui s’est réclamé de la honteuse théorie malthusienne de l’ “immunité de groupe” (= laissons faire le virus et que les forts survivent!), les professeurs français étant parmi les derniers enseignants vaccinés d’Europe occidentale. Blanquer est aussi l’ancien haut fonctionnaire de l’Éducation qui, bien avant qu’il ne fût devenu ministre, a installé un état d’esprit qui fait que Samuel Paty, et tant d’autres enseignants victimes de petites, de moyennes et d’énormes violences, se retrouvent seuls, lâchés ou au mieux, très mollement couverts par les hiérarchies rectorales quand ils subissent l’inacceptable, le pire, voire le franchement criminel. Et malgré bilan accablant, plus d’un syndicat représentatif de l’Éducation nationale refuse encore, sous couvert de prolonger un “dialogue social” mensonger, où le ministre décide et où les syndicats regardent passer le train en “déplorant”, d’exiger la démission de cet Attila du système éducatif français! Certes, celui qui écrit ces lignes est un militant politique, qui plus est retraité de l’Éducation nationale: qu’il se taise, donc! Mais outre que l’auteur de ces lignes fut, durant près de quatre décennies, un professeur de philosophie, un militant syndical rigoureux et un élu du personnel actif sur tous les fronts, outre qu’il se désole de voir ses jeunes collègues quotidiennement humiliés et empêchés d’enseigner correctement leur discipline, outre qu’il s’indigne de voir la manière dont la philosophie est, comme d’autres matières, sacrifiée sur l’autel d’un alignement éducatif européen totalement contraire à l’esprit des lumières et de la laïcité républicaine véritable, l’auteur ne saurait, comme citoyen viscéralement attaché à l’avenir de l’école laïque, assister à son désossement et à sa blanquérisation sans réagir. Ni sans dire aux dirigeants syndicaux que, à force de dialoguer fictivement avec qui vous méprise ouvertement, à force de ménager la sacro-sainte “construction” européenne dont chaque avancée est un coup porté à l’Éducation NATIONALE, on finit par accompagner son propre abaissement si ce n’est à en devenir complice, y compris en discréditant ce mouvement syndical auquel l’auteur a, comme tant d’autre, dédié plus de la moitié de sa vie militante. Il est un moment où l’excès de prudence conduit au ridicule de ces gens qui sortent tout contents d’une partie de cartes dont ils sortent ruinés mais tout fiérots d’avoir sauvé leurs as! Alors, camarades, plutôt morts, déconsidérés et indécrottablement euro-complaisants que porteurs de revendications un peu radicales ? 

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    C’est comme si la Covid 19 ne continuait pas chaque jour à contaminer 30 000 concitoyens, comme si 3 à 400 compatriotes ne mouraient pas quotidiennement de ses suites après des semaines d’agonie dans des hôpitaux manquant de tout.

    En effet, la grande préoccupation du gouvernement et de Macron ces derniers jours semble être, pour le dire dans les termes élégants qu’affectionnent ces gens-là, de “siphonner” la droite classique… que “siphonnent” par ailleurs sur des bases, pas si différentes en réalité, la patronne du Rassemblement lepéniste et ses amis marseillais.

    Qu’importe pourtant à l’électeur de base que la politique du “bloc bourgeois” incarné par Macron, à base de destruction des acquis sociaux, de privatisation tous azimuts, de désossage de l’Éducation nationale, de délocalisation ultime de l’industrie française, de lois liberticides s’empilant sans fin, de stigmatisation “des” musulmans amalgamés à l’ fanatique, soit menée par les LR, derrière Renaud Muselier, Xavier Bertrand ou Bruno Retailleau, ou par Macron lui-même puisque tous ces gens ne cessent depuis des décennies, tantôt en cohabitation, tantôt en alternance avec le PS et avec ses satellites verts ou rouges pâles, de démonter ce qui reste de la souveraine, sociale et démocratique ébauchée en 1945 au titre du CNR et des ministres communistes d’alors au profit d’un Empire euro-atlantique piloté par Berlin et supervisé par Washington? On pourrait à la rigueur regretter que les LR, ultime avatar du parti gaulliste, soient en passe d’être écartelés entre les lepénistes, qui n’ont qu’à cueillir tout cuits les fruits de la dérive extrémiste xénophobe, pour ne pas dire plus, des Ciotti et Cie, et les macronistes, qui, sous couvert de “modernité”, attirent vers eux tous ceux qui, aux LR, ont depuis belle heurette “calé la voile” devant l’OTAN, le tout-anglais, les traités transatlantiques et un Empire euro-atlantique qui garantit aux rentiers “français” amateurs d’expatriation fiscale la protection politique, voire nécessaire le jour venu, contre d’éventuelles insurrection en chasuble rouge ou en gilet jaune. Cela serait vrai si l’ex-parti “gaulliste” n’était pas au gaullisme ce que le PS est au socialisme jaurésien, ce que Valls est au combat laïque et ce que, hélas, le PCF-PGE actuel est au Parti de Jacques Duclos et d’Ambroise Croizat: une contrefaçon. 


    En réalité, l’ex-parti gaulliste et pseudo-républicain des LR n’a pas eu besoin d’un Muselier pour s’auto-museler: il s’est lui-même passé la muselière depuis que, préférant l’oligarchie capitaliste au patriotisme et la “construction européenne” et l’OTAN à l’indépendance nationale, il a transformé le gaullisme affiché des origines en habillage de plus en plus transparent de la politique oligarchique, de Pompidou en Giscard, de Giscard en Chirac, de Chirac en Sarkozy et de Sarkozy en Wauquiez, Pécresse, Bertrand et autre Jacob. 


    Alors ne nous laissons pas égarer, y compris en Provence-Côte d’Azur, par les nauséeux jeux politiciens de Muselier et Cie, ni par cette gauche falote et inconsistante qui, ici et là, s’acoquine sans états d’âme, au nom d’une “union de ” sans rivages avec des transfuges du parti macronien comme le sieur Matthieu Orphelin, quand ce n’est pas avec le MODEM ultra-austéritaire d’un Bayrou. Avec notre jeune camarade Fadi Kassem, soutenons plutôt l’Alternative Rouge et Tricolore, afin qu’avancent dans le pays les idées de Frexit progressiste, de “tous ensemble en même temps” des travailleurs, de nationalisations démocratiques, de renaissance du parti communiste de combat et de lutte pour une nouvelle République française sociale et souveraine en marche vers le pouvoir du peuple travailleur. 

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • L’ENNEMI DE LA NATION, CE N’EST PAS LE TRAVAILLEUR MUSULMAN, MAIS l’EURO-DESTRUCTION ATLANTIQUE de la FRANCE et la FASCISATION QUI l’ACCOMPAGNE

     

    Collectées par les extrémistes de droite de Valeurs actuelles, les “tribunes” à répétition d’officiers retraités ou d’active appelant à “reprendre en main le pays”, au besoin par la force, voire au moyen d’un coup d’État militaire, montrent le degré de désorientation et de fascisation auquel est arrivé notre pays après des années de casse sociale, d’abandon national et de campagnes lepénistes accompagnées par nombre de politiciens. Toutes “tribunes” ont en commun la fausseté du diagnostic et la dangerosité des “remèdes” envisagés pour “soigner” notre pays malade.

    “LA SOURIS NE CONNAIT PAS D’ANIMAL PLUS DANGEREUX QUE LE CHAT” (Proverbe populaire russe).

    Chaque fois en effet, c’est l'”islamisme” qui est pointé dans ces tribunes comme le danger principal pour la France. Pas question pour nous communistes, qui avons dénoncé les premiers l’islamisme terroriste quand les bien-pensants antisoviétiques faisaient des talibans afghans et assimilés des “combattants de la liberté”, de baisser la garde à l’égard de ces personnages monstrueux. Remarquons seulement que, de manière étrange, dès lors que ces égorgeurs assassinent des instituteurs communistes afghans, ils deviennent aussitôt pour nos médias et nos gouvernants des amis des “valeurs démocratiques”… Cependant, jamais nous, vétérans communistes fidèles à la Résistance indissolublement patriotique et antifasciste, ne confondrons les fanatiques islamistes* avec la masse de nos compatriotes musulmans qui ne souhaitent que vivre en paix dans notre pays sans être inlassablement amalgamés aux terroristes par la presse à sensation du capital. Le terrorisme islamiste doit être éradiqué sans merci, mais tous les Français respectueux de la loi de 1905 (“la République ne reconnaît, ne subventionne ni ne salarie aucun culte”) doivent être respectés dans l’esprit de la tolérance, de l’égalité et de la fraternité, et cela quelles que soient leurs convictions religieuses ou philosophiques.


    L’ENNEMI PRINCIPAL DE LA PATRIE, C’EST LA “CONSTRUC- TION” EURO-ATLANTIQUE DU GRAND CAPITAL

    Encore faut-il, pour que la référence à la “patrie républicaine” “parle” aux masses populaires de France, que celles-ci n’y voient pas qu’une hypocrisie écœurante de la part des “élites” politico-économiques. En effet, sous le nom de “construction” européenne, la politique réelle de ces pseudo-élites depuis des décennies est celle de l’abandon de la souveraineté nationale (“saut fédéral européen” cher à Macron), de la substitution systématique du tout-globish à la langue française, de la casse des conquêtes sociales de 1936 et de 1945 au nom de l’euro-austérité, de la subordination humiliante de l’armée française à l’OTAN et à Washington, de la privatisation du secteur industriel appartenant à la nation (EDF, GDF, SNCF, Renault, France Télécom…), de la dévastation des services publics d’État et du “produire en France” industriel et agricole au profit de la “concurrence libre et non faussée” prescrite par le Traité de Maastricht.
    Encore faut-il aussi que les appareils d’État censés protéger les Français à l’extérieur et à l’intérieur des frontières ne soient pas en permanence dévoyés, soit pour imposer l’ordre néocolonial de Total et de Bolloré de Ouagadougou à Abidjan, soit pour provoquer Pékin en Mer de Chine en servant de flanc-garde à l’US Navy, soit, en France même, pour éborgner des Gilets jaunes désarmés ou pour “nasser”, matraquer, gazer sans relâche de paisibles syndicalistes participant à des manifestations autorisées.
    Nous, vétérans communistes, remercions sincèrement les policiers qui jouent vraiment, au quotidien, malgré des conditions insupportables, leur rôle de “gardiens de la paix”; mais nous ne sommes pas prêts pour autant à bénir, sous couvert d'”ordre républicain” dévoyé, les pseudo “syndicats” qui appellent les policiers à manifester en armes et en tenue à deux pas de l’Élysée, alors que tout civil qui en ferait autant serait lourdement condamné par une “justice” de classe qui n’est pas si laxiste qu’on le dit quand il s’agit de réprimer à la chaîne des citoyens en chasubles rouges ou en gilets jaunes !

    LE VRAI COURAGE N’EST PAS DE S’EN PRENDRE AUX PARIAS DE NOTRE SOCIÉTÉ, MAIS D’AFFRONTER LES “ÉLITES” MAASTRICHTIENNES !

    Bref, le vrai patriotisme républicain, le vrai courage politique et MILITAIRE ne consistent pas à menacer le pouvoir civil, ni à rouler les mécaniques contre les travailleurs immigrés (dont l’immense majorité est venue ici à l’appel hypocrite du patronat ou du gouvernement). Le vrai courage consiste encore moins à tancer ces parias d’entre les parias, le plus souvent chassés de chez eux (Syriens ou Libyens par ex.) à la suite d’ingérences impérialistes monstrueuses. Le vrai courage, c’est de dénoncer sans souci de carrière les vrais COLLABOS ET TRAÎTRES qui sont à la tête du pays sous différents sigles politiques et qui, tantôt au nom d’un “gaullisme” frelaté, tantôt au nom d’un “socialisme” contraire à l’esprit de Jaurès, tantôt au nom d’un “libéralisme” inféodé aux milliardaires, tantôt en détournant de son sens républicain le beau mot de Nation, ne font rien d’autre que DÉFAIRE notre pays, que démolir sa langue, son appareil productif, son Éducation nationale, ses acquis sociaux, ses communes sacrifiées aux “métropoles”, sa République découpée en Grandes Régions à l’allemande. Et de ce point de vue, le RN soi-disant « patriote » ne vaut pas plus cher que les autres composantes du Parti Maastrichtien Unique vu que Mme Le Pen, avant tout soucieuse d’être adoubée par le Capital, ne cesse de clamer son allégeance à l’OTAN, à l’UE, à l’euro, et tout dernièrement aux accords de Schengen !
    À ce sujet, pourquoi nos courageux officiers anonymes amateurs de “sursaut patriotique” n’ont-ils pas dit mot contre le projet de l’UE d’autoriser l’OTAN à faire circuler à sa guise ses troupes sur le sol européen, c’est-à-dire à laisser des armées ETRANGERES arpenter à leur gré le sol français ? Pourquoi les grands “patriotes” qui vilipendent l’islam ne s’insurgent-ils pas quand des prises d’armes de l’armée française doivent s’effectuer en anglais? Pourquoi ce silence assourdissant quand Macron signe le Traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle qui donne à l’Allemagne un droit de regard permanent sur notre pays? Pourquoi ce mutisme obstiné quand, avec l’Accord de Paris et au nom du “Pacte girondin” cher à Macron, l’Alsace se mue en “collectivité européenne d’Alsace” et que la Moselle devient “euro-département de Moselle” – avec les conséquences que cela ne peut manquer de provoquer en termes d’évaporation des frontières et de l’idée de territoire national ?


    LE VÉRITABLE ESPRIT CRITIQUE

    Le courage ne consiste pas à s’attaquer aux “petits”, aux gilets jaunes, aux syndicalistes défendant l’emploi et les maigres “avantages” des travailleurs, aux immigrés chassés de leur foyer par la misère fille de l’euro-mondialisation financière, aux pays pauvres du Sud qui essaient de se donner des gouvernements patriotes opposés aux vampires de cette Françafrique mal nommée qui n’en finit pas de nuire à notre pays, au prestige de la Francophonie et à la nécessaire amitié franco-africaine. Le courage et l’honneur ont toujours consisté à prendre de vrais risques en s’attaquant aux puissants, en l’occurrence à ces grands capitalistes ennemis de la nation et à leurs commis politiques qui détruisent la France pour mener leur chasse au profit à l’échelle européenne et mondiale, quitte à se soumettre, petit doigt sur la couture du pantalon, aux diktats de Bruxelles, Berlin et Washington. Bref, comme le disait le philosophe communiste Georges Politzer qui fut fusillé en 1941 au Mont-Valérien après avoir été livré aux nazis par Pucheu : “l’esprit critique, l’indépendance intellectuelle ne consistent pas à céder à la réaction, mais à NE PAS lui céder“.

    LES VRAIES “VALEURS ACTUELLES” CONSISTENT À SERVIR LE PEUPLE ET LA PATRIE EN REFUSANT À LA FOIS L’EURO-ATLANTISME ET LES TENTATIONS FASCISANTES
     

    C’est dans cet esprit qu’au soir de notre vie, nous, Résistants qui avons fait notre devoir patriotique dans les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTP-F) ou dans les Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI), nous qui, comme tant de nos camarades torturés ou fusillés, avons risqué notre vie pour la France, nous adressons à tous les patriotes républicains civils ou militaires en les appelant, non pas à menacer et à détruire ce qui reste de la République après des décennies de trahison et de casse euro-atlantique, non pas à céder à l’idéologie “occidentaliste” fauteuse de guerre civile et au mortifère “choc des civilisations”, mais à militer avec nous pour sortir notre pays du broyeur euro-atlantique, pour reconstituer la souveraineté nationale et populaire et pour reprendre la route du progrès social sans peur d’affronter ce capitalisme destructeur qui est l’ennemi principal de notre patrie. À ce prix, la France redeviendra le grand pays de la Fraternité pour tous ses enfants et aux yeux de toute l’Humanité. À ce prix, l’unité du peuple et de la nation qui rendit la France de l’An II invincible de Valmy à Fleurus en passant par Jemmapes renaîtra dans notre pays ! 

     

    ******************************************************************************


    Léon Landini, Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI de la région Rhône-Alpes (Carmagnole-Liberté), Grand Mutilé de Guerre suite aux tortures endurées au cours de son internement par la Gestapo, évadé du Fort-Montluc à Lyon, officier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, Médaille de la Résistance, Président du Pôle de en France (PRCF).

    Un des rares survivants à ce jour, à avoir été décoré par le gouvernement de l’Union Soviétique pour faits de Résistance.

    Pierre Pranchère, qui a rejoint les FTPF à l’âge de 16 ans (1943), participé aux combats de la Libération de la Corrèze (août 1944). Croix du Combattant volontaire de la Résistance. Croix du Combattant de la Seconde Guerre mondiale. Ancien Député de la nation, ancien Conseiller général de la Corrèze. Ancien membre du Comité central du PCF. Vice-Président du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF).

    Hermine Landini-Pulvermacher, ancien officier des FTP-MOI, Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier de l’Ordre National du Mérite, ancienne secrétaire du groupe des Députés du PCF à l’Assemblée Nationale pendant 37 ans.

    Jean-Pierre Hemmen, Fils de Fusillé de la Résistance (Jean Hemmen, homologué chef de bataillon de l’Armée régulière en 1945), vice-président du Pôle de Renaissance Communiste en France. Réprimé pour avoir refusé de servir en 1957 sous les ordres du général nazi Speidel, devenu chef d’état-major de l’OTAN.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • La rébellion populaire en Colombie, initiée en novembre 2019, a été relancée le 28 avril contre le même gouvernement oligarchique et pro-impérialiste d’Ivan Duque.

    L’effusion de sang a été énorme, en raison de cette répression ordonnée par le président Duque. Selon les organisations colombiennes de défense des droits de l’homme, au 8 mai, on dénombrait 37 morts, 216 disparus, 1 291 arrestations et des centaines de blessés parmi les manifestants. C’est pourquoi les forces populaires et de gauche du monde entier ont organisé des manifestations, des événements et de nombreuses manifestations de solidarité dans de nombreux pays.

    Le point de départ était l’opposition à la “réforme fiscale” de Duque et de son ministre des finances, Alberto Carrasquilla, qui imposait de nouvelles taxes sur les produits, les services et les revenus. Ils ont invoqué la nécessité d’augmenter les recettes du Trésor public, mais ce sont les mêmes personnes qui, lors des précédentes réformes fiscales, avaient profité des grands capitalistes, des compagnies minières, des compagnies pétrolières et des banquiers, afin qu’ils paient moins.

    La colère sociale a été très large et profonde, car, malgré le fait que le président ait retiré son projet de loi le 2 mai, les grèves et les manifestations d’un arc et politique varié se sont poursuivies : organisations syndicales et sociales regroupées dans le Comité national de grève, avec un accompagnement important d’ouvriers, d’étudiants, de paysans, d’indigènes, d’intellectuels, de commerçants, de transporteurs, de petits et moyens entrepreneurs, etc.

    Le président Duque vit son pire moment politique, isolé au maximum et avec seulement 33% d’image positive, la possibilité est donc ouverte qu’il tombe maintenant à cause de ces sans avoir besoin d’attendre les élections de mai 2022.

    La lutte s’est poursuivie après l’abandon du projet de loi confiscatoire, avec des demandes de retrait du projet de loi 010 sur la santé et de non privatisation, de vaccins pour tous, de dissolution de l’ESMAD et de garanties démocratiques pour les personnes qui se mobilisent et protestent, entre autres.

    Notre affection pour le peuple colombien, avec un respect et une reconnaissance particulière pour la masse des jeunes qui sont en première ligne du combat de rue. Et aussi nos salutations solidaires aux organisations sociales et politiques militantes qui s’engagent dans la rébellion plutôt que de discuter avec Duque à la recherche de quelques avantages parlementaires ou électoraux.

    De la même manière que nous condamnons la répression actuelle de Duque, nous répudions également la répression qu’il a exercée contre les leaders sociaux et les anciens guérilleros démobilisés, puisqu’il a totalement échoué à respecter les accords de paix de signés avec les FARC-EP et n’a jamais voulu signer d’accord avec l’ELN.

    Il est totalement avéré que la présidence de Duque répond aux grands capitalistes et aux multinationales, en plus du trafic de drogue comme son mentor . C’est un fidèle serviteur de l’impérialisme yankee, du Southern Command et de ses bases militaires dirigées contre le gouvernement légitime du Venezuela. Et de plus, comme cela a été prouvé depuis le 28 avril dernier, il a du sang sur les mains, il criminalise la protestation et la réprime par la répression policière, parapolicière et militaire.

    Il est logique que l’OEA de M. Almagro et la Haute Commissaire Bachelet, si active contre le gouvernement du Venezuela et à l’époque Evo Morales en Bolivie, conservent aujourd’hui une attitude presque contemplative face au drame de la Colombie.

    Les partis et organisations politiques soussignés font partie de divers mouvements de solidarité avec la rébellion colombienne dans nos pays. Et avec cette déclaration commune, nous réitérons notre engagement à élever ces campagnes par de nouvelles déclarations, de nouveaux actes et de nouveaux festivals en faveur de cette noble cause.

    Nous exprimons  notre solidarité avec le Parti communiste colombien qui, bien que face à des circonstances difficiles, est à la pointe des luttes pour défendre la vie et les droits du peuple. 

    (rédigé avec : Partido de la Liberación (PL) de Argentina.

    Partido Comunista Chileno (Acción Proletaria) de Chile.)

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Echange de cartes entre “démocrates” américains et “communistes français”?

    Qu’il est gentil cet homme-là! Il donne – prétend-on sans rire – des sacs de dollars aux pauvres de son pays. Il desserre le cordon étrangleur du crédit. Et voilà qu’il demande la levée des brevets sur les vaccins pour en faire un bien commun à toute l’humanité. C’en est au point que M. Fabien Roussel, le communiste “identitaire” qui clame dans “Marianne” (histoire de défendre la langue française contre le tout-anglais?) que “PCF is back!”, se demande publiquement… si Biden n’aurait pas secrètement pris sa carte au PCF (ça ne s’invente pas! Les marxistes ordinaires comme nous se demanderaient plutôt si ce n’est pas Roussel qui, à la suite de ses homologues italiens Veltroni et D’Alema, inventeurs de la “mutation génétique” qui fut fatale au PCI, n’aurait pas plutôt pris secrètement sa carte… au Parti Démocrate américain, à force d’encenser Keynes et Kennedy…).

     Le constat et l’analyse

    “si tu fais le constat sans faire l’analyse, t’es mort!”

    Jean Pierre, ouvrier du bâtiment

    Comme le dit mon camarade lensois Jean-Pierre, ouvrier du bâtiment, “si tu fais le constat sans faire l’analyse, t’es mort!”. Et l'”analyse”, que dit-elle justement sinon que, sans relance massive de la production, donc pour une part de la demande de biens, l’économie capitaliste mondiale en général et américaine en particulier, court à l’effondrement. Que ce sont avant tout les monopoles capitalistes yankees qui vont toucher sans contrôle – comme c’est d’ailleurs le cas des trusts “français” – des milliards d’argent public. Que les USA, émetteurs de la monnaie mondiale inconvertible, le dollar, et de 80% des armements de la planète, peuvent faire marcher à volonté la planche à billets sans se soucier de rembourser leurs dettes au reste du monde, qui ne leur enverra jamais l’huissier. Qu’après cinq années de Trump, où l’hégémonie planétaire mondiale n’a cessé de reculer alors que la République populaire de Chine montait en puissance, il faut à tout prix rétablir l’ “image” mondiale de l’Empire étatsunien. Que, sur le plan de la politique sanitaire, les USA et les autres fers de lance du néolibéralisme mondial, du Brésil à l’Inde en passant par l’Angleterre, ont montré leur incurie avec un amoncellement de morts, alors que Cuba apportait gracieusement son aide médicale internationaliste aux pays qui en faisaient la demande – y compris à l’Italie et aux Antilles françaises – pendant que la Chine “totalitaire” jugulait rapidement l’épidémie et remettait la première son économie sur la voie du succès. Et que surtout, les riches USA se discréditent et perdent la bataille mondiale de l’opinion quand les trusts de la santé confisquent les vaccins au nom des sacro-saints “brevets” tandis que les Chinois envoient massivement des doses de vaccin gratuites en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Bref, la défense des intérêts de classe généraux des capitalistes et la sauvegarde de l’hégémonie américaine sur valent bien quelque menu sacrifice… provisoire et partiel: en un mot, il faut bien parfois, selon le mot célèbre du romancier italien Lampedusa, “changer quelque chose pour que rien ne change”! 


    Exterminisme à visage humain

    Et certes, tout recul du monstrueux Moloch capitaliste est bon à prendre, les communistes n’ont jamais été nihilistes en la matière. Seulement il ne faut pas perdre de vue le tableau politique, économique et idéologique d’ensemble à partir duquel les détails eux-mêmes prennent sens. A quoi tendent au final les efforts de Biden, y compris ses apparentes et toutes provisoires “largesses”? A quoi, sinon à retrouver au plus tôt et à renforcer la domination capitaliste sur la planète, à remettre en selle mondialement l’impérialisme nord-américain, à encercle la Chine et la Russie, “ennemis stratégiques”, à étrangler Cuba socialiste et l’Alternative bolivarienne des Amériques (l’ALBA), à finir d’écrabouiller la jeunesse palestinienne, à préparer la “grande explication” finale avec le rival chinois et son allié russe. Au risque d’une extermination nucléaire de l’humanité dont l’idée n’a jamais fait reculer Washington, du coup de semonce exterministe que fut le criminel bombardement d’Hiroshima à la course aux euromissiles nucléaires des années 80/85 en passant par l’ignoble slogan “E.R.A.” (officiellement, “Elect Reagan Again”, réélisez Reagan, et subrepticement, “Eminate Russians Atomically!”: éliminez les Russes atomiquement!) que Glucksmann père avait alors francisé sous la forme de l’aimable atrocité philosophique que voici: “j’aime mieux succomber avec mon enfant que j’aime dans un échange de Pershing et de SS 20 que l’imaginer entraîné vers quelque Sibérie planétaire”. En clair, “plutôt morts que rouges”, comme d’autres, dans les années trente, ne craignaient pas de s’exclamer, l’intérêt de classe passant fanatiquement avant tout le reste, vie et démocratie incluses, “plutôt Hitler que le Front populaire”…


    Communiste Biden ou communisme bidon ?

    Ainsi donc, que de prétendus communistes et anti-impérialistes en soient à idéaliser Biden, à en faire un communiste, ou du moins un bon vieux keynésien social-démocrate (comme si les politiques progressistes dites keynésiennes n’avaient elles-mêmes rien eu à voir, dans les années 1930 et dans l’après-guerre, avec la force mondiale du camp socialiste et du communisme organisé!), et confondent tapageusement le camp prolétarien du communisme avec celui de Biden, l’ “hégémon” du capitalisme-impérialisme mondial ! Cela ne montre qu’une chose, et c’est l’ampleur des falsifications dont le communisme et le marxisme continuent d’être l’objet, de Robert Hue à nos jours. Des falsifications que doivent frontalement dénoncer, et non pas excuser ou minimiser, les militants franchement communistes, et plus généralement les amis de la paix mondiale et de la souveraineté des peuples. Alors, mettons les points sur les i du mot “léninisme” pour que s’unissent sur des bases claires, rendant enfin possible la contre-offensive populaire, toutes celles et tout ceux qui ne bêlent pas après l’introuvable et mensongère “Europe sociale” de Merkel; qui ne confondent pas Biden avec le Père Noël vert du Secours populaire; qui, en un mot, ont compris toute la signification pour notre temps de lutte à mort entre l’exterminisme capitaliste et le camp des amis de la paix et de la vie, de la devise de plus en plus pressante chère au Che et à Fidel : “le socialisme ou la mort, nous vaincrons!”.

     

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Communiqué du Pôle de Renaissance Communiste en France

    Colonisation sioniste en toute impunité, massacre des Palestiniens en toute immunité  (IC.fr-12/05/21)

     

     

    Colonisation sioniste en toute impunité, massacre des Palestiniens en toute immunité 

     

    Après avoir érigé la différenciation et l’apartheid en loi fondamentale sous l’impulsion du raciste sioniste Netanyahou, bénéficiant d’une totale impunité, Israël a de nouveau poussé à l’explosion. Comme cela fut le cas avec le sinistre Ariel Sharon, Israël a occupé l’esplanade des Mosquées pendant la période de ramadan et poursuit, comme depuis plus de 70 ans, sa politique de colonisation, cette fois-ci en grignotant toujours davantage Jérusalem-Est qui, selon les accords d’Oslo de septembre 1993 de facto caducs, est sous administration palestinienne. Mais Israël peut agir en toute impunité, d’autant plus que les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale de l’État hébreu et y ont transféré leur ambassade, ont accepté l’annexion du Golan syrien, n’ont jamais condamné la colonisation sioniste et ne cessent de traiter les Palestiniens comme des « terroristes ».

    Comme toujours, les médias occidentaux, les États-Unis, l’Union européenne (UE), « s’inquiètent de la montée des escalades », renvoyant dos à dos le terrorisme d’État promu par la droite dure et l’extrême droite israéliennes et les islamistes du Hamas, dont l’arrivée au pouvoir a grandement été favorisée par le combat acharné contre le patriotisme laïc et progressiste que représentaient Yasser Arafat, le Fatah et le Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Comme toujours, l’énorme « deux poids deux mesures » se répercute sur la vie des Palestiniens, dépouillés de leurs droits politiques, de leurs libertés dont celle de mouvement, de leurs terres, et tout simplement de leur condition d’être humain. Comme toujours, les dirigeants euro-atlantistes de la France appellent Israël à un « usage proportionnel de la force », présentant les Palestiniens comme des agresseurs et Israël comme la victime des violences.

    La tragédie des Palestiniens, expulsés par centaines de milliers de leurs terres en 1948, prend jour après jour une ampleur catastrophique, débouchant sur la lente destruction d’un peuple par le sionisme colonialiste et raciste, sans émouvoir le moins du monde les hypocrites complices que sont les États-Unis et l’UE, la France en tête depuis le tournant atlantico-sioniste de la diplomatie impulsé par Nicolas Sarkozy. Il fut un temps où de Gaulle et Chirac tenaient une position juste et digne sur la situation au Proche-Orient ; depuis, leur ont succédé des porte-paroles avérés du sionisme, que soient Sarkozy, Hollande, Valls qui affirmait être « lié de manière éternelle à Israël » et bien entendu Macron, au chevet de son « cher Bibi », son « ami » qui peut, en toute immunité, poursuivre les crimes de guerre à l’encontre des Palestiniens. Ces positions sont d’autant plus abjectes qu’elles alignent servilement la France sur le prétendu « choc des civilisations » porté par l’impérialisme états-unien, transformant la France en cible prioritaire pour les terroristes islamistes qui se déchaînent depuis l’invasion criminelle de la Libye en 2011.

    Le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) condamne avec la plus grande fermeté les massacres continus commis envers les Palestiniens par le sionisme colonialiste et raciste et réaffirme sa solidarité pleine et entière avec le peuple martyre et l’ensemble des forces résistantes progressistes et patriotiques palestiniennes (dont le FPLP), tout en réaffirmant son hostilité fondamentale aux islamistes du Hamas. Le PRCF exige la stricte application de la résolution 242 de novembre 1967 dans sa version française, selon laquelle tous les territoires occupés doivent être évacués par Israël en cas de reconnaissance de l’existence de l’État hébreu, ainsi que le droit au retour des Palestiniens expulsés de leurs terres en 1948, la fin de la colonisation et le démantèlement de toutes les colonies israéliennes, enfin la réaffirmation de Jérusalem comme ville à statut international. Le PRCF réaffirme pleinement sa volonté de voir naître réellement un État palestinien à côté de l’État israélien, tout en assurant de son appui les forces progressistes israéliennes œuvrant pour la paix, victimes elles aussi de l’extrême droite fascisante en Israël ; si l’État palestinien ne pouvait voir le jour, la solution résiderait alors dans la proclamation d’un seul État laïc et progressiste, incluant toutes les populations – Juifs, Arabes et autres –, afin d’en finir avec l’islamisme et le sionisme colonialiste et raciste.

    En outre, la position indigne de la diplomatie française depuis des années démontre la nécessité absolue de rompre avec l’OTAN et l’impérialisme états-unien, fauteurs de troubles et semeurs de haine par leur bellicisime et leur soutien inconditionnel à Israël, mais aussi avec l’UE qui appuie les dirigeants assassins et fanatiques d’Israël. C’est pourquoi, afin d’en finir avec les dirigeants euro-atlantiques tout acquis, de Sarkozy à Macron, au sionisme raciste et colonialiste, il est indispensable de porter l’Alternative Rouge et Tricolore qui défend la l’indépendance nationale et la souveraineté populaire de tous les peuples combattant l’impérialisme et le colonialisme, notamment les Palestiniens progressivement rayés de la carte par une destruction méthodique et planifiée de leur existence. Plus que jamais, le combat pour le socialisme est la seule solution porteuse de paix contre la barbarie capitaliste, que symbolisent le colonialisme sioniste, l’impérialisme états-unien et l’européisme atlantiste, semant la misère, la rancœur, le chaos et la mort au Proche-Orient depuis plus de 70 ans.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Déclaration du Pôle de Renaissance Communiste en France

    TOUS ENSEMBLE ET EN MEME TEMPS CONTRE LA FASCISATION GALOPANTE DE LA FRANCE ET DE L’EUROPE !  (IC.fr-11/05/21)

     

          Tous ensemble et en même temps             contre la fascisation galopante de France et de l'Europe

     

    Depuis des années, sans crainte d’affronter l’incrédulité, voire l’inconscience générales, le PRCF a dénoncé la fascisation de moins en moins rampante, non seulement de la France livrée aux politiques destructives de l’UE, du MEDEF et des gouvernements maastrichtiens successifs, mais d’une UE arrimée à l’OTAN qui criminalise le communisme tout en banalisant le fascisme. 

    Qu’est-ce en effet qu’une telle “Europe”, dont certains prétendent qu’on pourrait la rendre “sociale, démocratique et pacifique”, où les communistes sont persécutés (Pologne, Pays baltes, Hongrie…), où les autorités de Bruxelles, pilotées depuis Berlin et Washington, fraient avec des gouvernements d’extrême droite de Kiev à Zagreb et de Vilnius à Budapest en passant par Varsovie ? Une Europe ultraréactionnaire où l’on ose mettre sur le même plan les communistes – fer de lance de la Résistance armée à Hitler, y compris en France – et les assassins nazis ! Une Europe qui diabolise l’Armée rouge, principal vainqueur militaire de Hitler, mais qui tend la main aux Orban (Hongrie), Salvini (Italie), Porochenko (Ukraine) et autres admirateurs de Hitler et Mussolini ? Une Europe inféodée à l’OTAN où les “Rouges” sont diabolisés tandis que les néonazis, carrément au pouvoir à Kiev avec l’aide des Etats-Unis, sont présentés comme la pointe avancée de l’Occident “démocratique” face aux peuples russes et chinois stigmatisés. Comment s’étonner si, dans de telles conditions où l’anticommunisme est devenue la vraie religion d’Etat de l’UE, l’extrême droite prolifère avec, en France, le RN aux portes de l’Elysée (et Macron qui lui court derrière avec son Etat policier), alors qu’à Berlin, 90 députés néonazis paradent désormais dans le “Bundestag” !

    Ce glissement vers la droite et l’extrême droite est d’autant plus vrai en France où, depuis notamment le Traité de Maastricht (1992), les gouvernements de la vraie droite et de la fausse gauche pro-UE, y compris celui de Jospin à participation “communiste” (1997-2002) ou celui de Hollande-Valls, ont inlassablement pilonné les acquis sociaux de la Libération, privatisé le secteur public, creusé le lit du tout-anglais des traités transatlantiques en piétinant la langue française, alimenté les ingérences impérialistes en Afrique ou au Proche-Orient, démoli la République française souveraine, une, laïque et indivisible partiellement héritée de la Révolution française et du CNR pour lui substituer un Empire euro-atlantique éclaté en Grandes Régions, piloté par l’impérialisme allemand et supervisé par l’OTAN. De ce fait, la notion de “gauche” a été systématiquement vidée de contenu et, malheureusement, le PCF qui fut jusqu’en 1992 le principal rempart populaire de l’indépendance nationale, s’est converti à la doctrine réformiste démobilisatrice de la “réorientation progressiste de l’UE et de l’euro” entraînant à sa suite les directions confédérales affiliées à la C.E.S. pro-Maastricht, dont président est le jaune Laurent Berger.

    Ajoutons que tous les états-majors de cette fausse « gauche » ont osé appeler en 2017 à “utiliser le vote Macron” pour, prétendument, “faire barrage à l’extrême droite”. Comme si Macron, candidat du grand capital hexagonal et transnational, pouvait faire autre chose, étant donné son antisociale, antidémocratique et antinationale, que de surenchérir sur le Rassemblement lepéniste, aile marchante de la fascisation, en matière de lois liberticides, de renforcement de l’Etat policier, de stigmatisation indiscriminée “des” musulmans, de matraquage des manifs syndicales et de répression sauvage des Gilets jaunes et des syndicalistes de lutte.

    Le résultat logique de tous ces abandons, c’est qu’aujourd’hui les actes fascistes, racistes et anti-syndicalistes les plus grossiers se banalisent, que le pouvoir ne les condamne pas, voire les encourage en sous-main, tandis que des militaires d’extrême droite, approuvés par Le Pen et non sanctionnés par Macron, appellent à préparer un coup d’Etat. De plus, les “syndicats” policiers infiltrés par l’extrême droite paradent, armés et en uniforme, devant les tribunaux et à proximité de l’Elysée ! Plus que jamais, il faut donc riposter tous ensemble et en même temps à chaque acte de fascisation, à chaque agression antisyndicale, mais aussi à chaque campagne visant à criminaliser les communistes pour mieux banaliser et réhabiliter les fascistes. 

    Dans cet esprit, le PRCF propose à toutes les forces démocratiques de coorganiser une immense manifestation nationale de combat TOUS ENSEMBLE ET EN MEME TEMPS. Syndicalistes de combat, militants politiques progressistes, patriotes républicains condamnant sans appel le fascisme, Gilets jaunes refusant les actes anticommunistes et anti-cégétistes diviseurs, appelons ensemble au rejet de l’ensemble des mauvais coups du pouvoir, du MEDEF et de l’UE (contre-réformes maastrichtiennes des retraites, de la Sécu, des indemnités chômage, de l’Education nationale, euro-privatisations de la SNCF et d’EDF, délocalisations industrielles et fusions capitalistes transnationales, plans de licenciements massifs, dislocation de la République une et indivisible au nom des euro-régions et du “pacte girondin” cher à Macron…, sans oublier l’abrogation de l’ensemble des lois liberticides accumulées depuis Sarkozy). Réclamons le SMIG à 2000 euros, le relèvement des petits et moyens salaires, des pensions et indemnités chômage, des prix garantis aux petits paysans, des moyens substantiels pour l’Education nationale et l’hôpital public, la taxation du grand capital, des grandes fortunes et des profits capitalistes, l’annulation de la dette illégitime, la confiscation pure et simple des sommes phénoménales expatriées par les milliardaires dans les paradis fiscaux.

    Le PRCF appelle tous les militants franchement communistes du pays, tous les syndicalistes de classe, tous les militants de la gauche patriotique, antifasciste et populaire ...

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • A Paris ce 1er mai 2021 des lâches ont agressé des femmes et hommes, ouvriers, employées, salariés, fonctionnaires, infirmières etc… qui avaient tous en commun d’être des syndicalistes, militants de la CGT, la confédération syndicale construite par des décennies de luttes sociales, et à qui l’on doit avec le parti communiste l’essentiel des conquêtes sociales et démocratiques de ce pays.

    Cette agression, s’est produite place de la , alors que le cortège de la manifestation du 1er mai arrivait à son point de dispersion, dispersion largement empêchée par les manœuvres policières. Dispersion dans une grande nervosité après que la stratégie de répression du régime Macron a produit ses effets par le harcèlement des charges répétées de la police contre le cortège. Sans qu’il ne soit pour cela être besoin pour elle de prendre prétexte des quelques exactions d’une toute petite minorité imposant sa façon violente de manifester, responsable des quelques vitrines taguées ou cassées destinée à former des images chocs permettant ensuite de légitimer l’opération de propagande médiatique visant à camoufler ces violences policières comme une forme de “maintien de l’ordre”. De maintien de l’ordre capitaliste il est ici bien question, mais cette stratégie policière est un pas de deux s’activant parfois avec des provocateurs dont l’origine est douteuse (souvenons nous de l’hôpital necker “attaqué” en 2016 lire ici) et cela semble une nouvelle fois avoir été le cas ce 1er mai d’après les témoignages que nous avons pu recueillir. Dans cet article nous nous proposons de revenir sur le déroulé précis des faits pour que chacun comprennent bien que ce qui s’est passé est bien une agression tout entière tournée contre la (lire les communiqués du PRCF et des JRCF). Car derrière les violences visant la CGT et ses syndicalistes ainsi que de nombreux manifestants, il y a bien eu une opération de propagande. Visant elle aussi à casser de la CGT ce jour même du 1er mai où en dépit de la crise sanitaire grave, les manifestations syndicales unitaires du 1er mai ont réuni de l’aveu même du ministère de l’intérieur beaucoup plus de monde que les précédentes en 2019. La question est bien connue de toutes les enquêtes, à qui profite le crime ? Évidemment pas au syndicalisme de classe, encore moins aux gilets jaunes, et surtout pas à l’ensemble des travailleurs que le Capital cherche à diviser par tous les moyens.

    Une enquête preuve des images à l’appui, prenant également en compte le point de vue très contrasté des autonomes se revendiquant du “cortège de tête”.

    Nous reviendrons aussi sur ce qui s’est passé à Nantes et à Lyon.

    Le déroulé de l’agression place de la Nation

    Dans un fil twitter très documenté, le reporter Maxime Reynié explique le déroulé des événements place de la Nation.

    Violences sur la CGT lors de la manifestation du #1erMai2021 à Paris.
    Sur cette carte on peut retrouver le fil des évènements simplifiés qui ont mené à l’agression de véhicules et militants de la CGT avec plus de 20 blessés.

    Avant tout, des tensions sont crées lors de la manifestation alors que la Police sépare le cortège de tête et le reste de la manifestation. Le service d’ordre en ligne protège les manifestants, laissant les autres au contact de la police.

    Cette attitude passive et défensive du Service d’ordre qui est en contact avec la préfecture (manif déclarée oblige) ne plait pas à tout le mode. Certains manifestants jugent ça par une “collaboration” avec les FDO en laissant les autres se faire “massacrer” à l’avant.


    Voilà ce qu’expriment certains totos

    Lors de ce 1er mai, les flics ont renouvelé la méthode Lallement, déjà expérimentée le 12 décembre (voici l’analyse de manif qu’on avait écrite à ce moment-là) qui consiste à multiplier les charges inattendues très tôt dans la manif et à rester le plus possible au contact du cortège. Dans des moments pendant lesquels le niveau de conflictualité ne semble même pas particulièrement élevé, le cortège est coupé en plusieurs parties. La tête de manif est d’abord séparée du reste au niveau du SO de la CGT qui, toujours aussi bon élève, laisse le champ libre aux forces de l’ordre pour isoler une bonne partie des manifestant.e.s. 

    https://paris-luttes.info/analyse-de-la-manif-du-1er-mai-188

    Observons que d’autres beaucoup plus lucides réfutent en tout point cela : certains autonomes (tout à leur désorganisation permettant toute les infiltrations et manipulations) se laissant en pratique entrainer par la police et isoler sur les terrains où l’affrontement est le plus facile pour elle


    Arrivé à Nation, des manifestants dont certains en Gilets Jaune ou non scandent des slogans contre la CGT. “La CGT c’est dégueulasse” etc. De là, un camion est bloqué par des militants.
     Ça se dispute et des insultes fusent alors que le camion tente de passer. Alors que la tension monte, le Service d’Ordre arrive et se positionne autour du camion sans violence. Des militants en noir eux observent la scène sans intervenir.
    La CGT essuie ensuite des jets de canette et de bouteille d’eau en direction du SO. Le SO se regroupe alors et pousse en force pour faire avancer le camion et le cortège.
    Les premiers coups partent. Le SO répond avec des matraques télescopiques et des gazeuses au poivre. Des manifestants masqués répondent ensuite aussi avec des coups de barres. Il n’y a plus de GJ présents sur les images à ce moment alors qu’une petite bagarre éclate.

    Une personne présente me raconte avoir essuyé plusieurs coups de poings de la part du Service d’Ordre en essayant de s’interposer entre les groupes. Elle ne participera pas à l’attaques des camions mais en veut réellement au SO (ndlr cf le témoignage publié par paris lutte info). Les insultes reprennent dans tous les sens, c’est tendu mais pas encore le gros bordel. On entend des manifestants reprocher au SO son attitude en manif depuis des années.

    C’est a ce moment là que la Police intervient pour interpeller un manifestant. Le SO se recule pour éviter l’affrontement alors que les militants masqués échangent des coups avec les FDO pour récupérer la personne interpellé.

    Cette scène est vécu comme de la trahison de la part de certains manifestants qui pensent que le SO a collaboré avec la Police pour l’interpellation et n’a rien fait pour l’empêcher. Chacun pensera ce qu’il veut. Instantanément avec la montée de la tension suite à l’intervention de la police et le bruit qui court que le SO a aidé la Police (plus les tensions le long du cortège) ça part en ruée sur les camions et militants CGT.

    Maxime Reynié résume : “On a donc un fond de tension entre certains militants et le SO depuis des années. Des manifestants dont certains GJ qui s’embrouillent avec la CGT. Le Service d’ordre débarque, ça se tend, ça se tape. La Police intervient. Certains pensent que le SO est complice de l’interpellation et ça part en ruée sur des militants pacifiques, des véhicules et sur le SO. Un mélange de pleins de petits éléments, de différents groupes, d’insultes, de tensions anciennes et d’interprétations des faits qui ont poussé à cet acte violent et regrettable. Aucun manifestants ne méritent de recevoir des coups comme ça et encore moins ceux de la CGT 93 et autres qui luttent depuis des années pour leurs droits sociaux peu importe l’attitude du SO. En clair un gros merdier sans aucun sens dans un gloubiglouba de gens et d’évènements pour un résultat qui efface les revendications sociales de toutes et tous pour cette journée. out ce résumé a été fait grâce à des dizaines de videos, des lives et des témoignages de militants en tout genre. Ces tweets résument l’ensemble des événements mais ils ne peuvent suffire pour expliquer le fond des tensions, les différents groupes et les ‘petits’ évènements non-cités qui ont participé a cette escalade bien triste. Et si l’envie de me soutenir pour ce travail vous vient, vous pouvez participer à ma cagnotte qui me permettra de continuer ce travail et celui sur http://maintiendelordre.fr

    Le photo reporter qui avait pris les images de l’agression par Benalla le 1er mai 2018, confirme totalement le reportage de Maxime Reynié

    Line Press a également diffusé les images de l’agression. On y voit comment le service d’ordre de la CGT est confronté à quelques dizaines d’agresseurs ultra violents, après que les camions de la CGT se sont retrouvés totalement bloqués sur la place de la Nation par la police, celle ci permettant à ces agresseurs d’agir durant de très longues minutes. De fait on voit bien ici où est la complicité entre police de Macron et ces provocateurs agressant les syndicalistes de la CGT.
    Chacun pourra féliciter la réaction très mesurée du service d’ordre (qui sur les images ne réplique jamais à la violence) -malgré la virulence et la lâcheté des attaques causant des dizaines de blessés dont plusieurs graves dans ses rangs – une réaction qui incontestablement a permis d’éviter le pire.

    Parmi les personnes ayant revendiqué l’attaque de la CGT, le prétendu “groupe révolutionnaire Charlatan” soit GRC paname sur twitter.

    Soit disant libertaires, soit disant révolutionnaires, ces gens non identifiés ont en réalité et dans les faits agressés le cortège de la CGT 78 qui abritait le défilé des travailleurs sans papiers.

    Ces lâches, démasqués sur les réseaux sociaux ont ensuite refusé d’assumer les actes qu’ils ont pourtant revendiqués.

    Une partie de la mouvance anarchiste elle sur ses sites internets cautionnent les agressions. Sur le site LaMeute.info on peut ainsi lire une légitimation de l’attaque lancée contre le service d’ordre de la CGT

    A l’arrivée à Nation, les premier-s arrivant-es guettent le reste du cortège.

    Deux altercations verbales débutent lorsque le premier camion de la CGT fait son arrivée sur la place. Un manifestant qui observe la scène décrypte : “les syndicats représentent le monde d’avant même si l’on a besoin d’eux en ce qui concerne le monde du travail. Par contre, il n’y a pas une pointe de révolutionnaire chez eux“.” puis “Dans la sphère militante, les critiques envers le Service d’Ordre de la CGT vont bon train depuis longtemps, lui reprochant sa brutalité et sa proximité avec les forces de l’ordre. Alors que l’on pense assister à un chahut anecdotique et sans gravité, la situation dégénère lorsque des membres du SO font usage de gazeuses à main.”

    https://www.lameute.info/posts/a-paris-un-1er-mai-au-gout-dapres

    Le site lundi.am lui revendique dans un article intitulé “cgt collabos” au relents anticommunistes assumés sa haine des syndicats

    On pourrait commencer par s’intéresser à ce que racontent celles et ceux qui ont vécu la manifestation un peu plus loin de leurs smartphones et un peu plus près de la tête du cortège. On entendrait parler de morceaux de cortège encerclés, poussés, tapés et empêchés de refluer vers l’arrière par les sympathiques vigiles qui assuraient « la sérénité de leur cortège ». On se dirait que ce n’est pas bien nouveau, voire récurrent. On se souviendrait que d’aucuns ont fait un métier de l’art de négocier la mise au pas de la rue. Que ces petits arrangements ont régulièrement donné lieu à des échanges de baffes. Et on se demanderait : pourquoi tant de larmes cette fois-ci ?

    https://lundi.am/CGT-collabos

    De fait ces groupes soient disant autonomes ont un reproche en commun – déjà exprimé par le passé par les anars de Paris lutte Info : le service d’ordre de la CGT refuse à ceux qui viennent provoquer, casser et servir de prétexte à la répression policière tout azimut de la manifestation de venir infiltrer la dite manifestation. Car ces curieux “autonomes” ne le sont pas. Ils prétendent investir une manifestation organisée par d’autres, en l’occurence ici la CGT – qui en assume au demeurant la responsabilité légale – pour imposer leur mode d’action ultra minoritaire, et revendique que ce serait aux organisateurs de la manifestation et tout particulièrement au service d’ordre de les protéger ensuite des charges des CRS et de la gendarmerie. On pourrait facilement objecter à ces gens, qui se prétendent représenter la majorité de la manifestation, que si la manière de manifester de la CGT ne leur convient pas et s’ils sont si nombreux qu’ils le disent, il leur est possible d’organiser ailleurs et par eux même leur propre manifestation… Le compte rendu de la manifestation du 1er mai par ces même “autonomes” est édifiant visant d’ailleurs bien au-delà que le seul service d’ordre de la manifestation y compris ceux qui s’organisent pour faire respecter l’efficacité de la non violence

    On a également remarqué l’apparition d’un «Blok de Protection» (…)composé d’hommes cis et d’une femme blanc.he.s avec des brassards «Blok 2 Protection». Qui, sous prétexte de faire baisser le niveau de violence, forment une ligne bras dessus, bras dessous pour empêcher les «débordements» et dégradations matérielles et ont ainsi fait obstacle à la diversité des tactiques et des moyens d’action. Nous pensons qu’il est possible d’organiser une défense qui ne prenne pas la forme d’un service d’ordre viriliste qui reproduit la police à l’intérieur du cortège. Ceux qui choisissent de maintenir l’ordre, c’est-à-dire d’encadrer nos manifs, semblent vouloir les cantonner à des marches convenables sur le milieu de la route. Ils choisissent d’empêcher toute action, qu’elle soit de blocage économique ou de casse, qui engendre des notes de frais salées aux entreprises qui font tourner ce monde capitaliste, raciste et sexiste. Ils cherchent à pacifier nos rages, oubliant au passage qu’un rapport de force ne s’établit jamais en restant tranquillement à sa place. Ils négocient et abandonnent la rue dès qu’ils peuvent ramasser des miettes pour leur propre corporation. Toutes ces personnes prennent le parti de l’ordre et ne doivent pas s’étonner d’être traités comme tel. La rue est aussi et surtout à celleux qui la tiennent et sont prêt.e.s à la défendre ensemble contre le maintien de l’ordre établi, quel que soit le corps qui l’organise.

    Surtout on y trouve confirmation que le guet-apens lancé contre le SO de la CGT vient de la frustration ressentis par ces “autonomes” qui auront été manipulés comme des pantins tout au long de la manifestation autorisé de loin en loin à quelques dégradations bien utiles pour que la classe capitaliste se pose en défenseur de la sûreté, et sans aucun impact sur l’extraction du profit capitaliste, et auront trouvé plaisir à tourner leur plaisir de violence contre la CGT, certes plus facile à atteindre, à l’endroit où la préfecture de police de Paris avait décidé de livrer ces syndicalistes aux violents :

    j’ai été juste abasourdi.e par l’absurdité de la scène, l’absurdité de voir un type de 16/17 piges en veste en jean/slim courant sur des syndiqué.e.s pendant la ruée aux cris de “CGT Collabo”, des syndiqué.e.s qui n’avaient RIEN À VOIR avec le SO qui m’a agressé. Eux se sont barrés vite fait, ce qui même maintenant fait persister un petit doute dans ma tête sur leur affiliation politique ou syndicale réelle, mais je vais pas faire une Mélenchon, tout porte à croire que c’était bien le SO CGT, aussi surréaliste que ça puisse me paraître. Mais dans la ruée, il y avait surtout des gens qui avaient des antécédents avec la CGT : les baffes, les comportements de bacqueux à base d’insulte sexiste et homophobe, les coups de pression à la gazeuse ou à la barre en bois, tout ça on le sait, c’est récurrent dans ce SO. En essayant — encore — de m’interposer entre la CGT et mes camarades quand quelques un.e.s revenaient les provoquer 10 min après la ruée environ (il n’y a pas eu de confrontation physique à ce moment-là), j’ai vraiment eu le sentiment que y’avait un atmosphère de lâcher-prise, comme si cette colère avait été intériorisée pendant très longtemps; et qu’au terme d’une manif qui a été difficile à vivre tant les keufs ont instauré un rapport de force dès le début du trajet, trajet qui de par sa longueur était plus épuisant qu’autre chose, et évidemment manif au cours de laquelle la CGT n’a fait preuve d’aucune solidarité à l’égard du cortège de tête; tout avait explosé.

    https://paris-luttes.info/a-propos-des-incidents-parisiens-14981

    De fait observons que lorsqu’il regarde leur propre violence en face, ces autonomes ne peuvent que constater que cette agression du SO de la CGT et des militants CGT, agression qu’ils célèbrent, est en réalité une agression en bonne et due forme de la classe ouvrière organisée, telle que la pratique les fascistes :

    si vous êtes pas foutu de faire la différence entre la base de la CGT et la centrale, je sais pas, juste faites un truc. Parce que pendant la ruée c’est des gens de la base qui se sont fait dépecer, des vieux qui étaient dans une attitude passive et dans une logique de désescalade. Franchement quand je vois les coups de parapluie sur des militant.e.s de 60 piges qui essaient de protéger les camions qu’ils financent avec leurs cotisation en ne répliquant même pas, ça me donne la gerbe. Voir des militant.e.s qui ont deux fois mon âge en larme un premier mai, ça me donne la gerbe. Mais vraiment. C’est quel niveau d’absence d’empathie qui peut vous pousser à faire des trucs comme ça?

    https://paris-luttes.info/a-propos-des-incidents-parisiens-14981

    Un traquenard mis en place par la police du préfet Lallement : la CGT veut porter plainte ?

    P Martinez, secrétaire général de la CGT veut porter plainte contre le préfet de police de Paris, à la tête de la sanglante répression du mouvement social, après les violences du 1er mai. Valérie Lesage la SG de l’URIF CGT demande elle la révocation de Lallement car “il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l’exercice du droit de manifester”.

    De fait, la CGT demande une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur la façon dont la police agit contre les manifestations depuis 2016 et tout particulièrement contre celle du 1er mai. On se souvient de la répression ultra violente du 1er mai 2019, et aussi celle du 1er mai 2018 avec tout particulièrement les violences du sbire de Macron, Alexandre Benalla.

    De fait, la CGT dénonce l’organisation par la préfecture de Paris d’un blocage de la sortie initialement prévue pour le cortège place de la Nation. Or comme le démontrent les syndicalistes de la CGT récépissé de la déclaration de manifester à l’appui, c’est bien le cours de Vincenne – bloqué délibérément par des barricades de la police – qui devait servir de sortie.

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se réjouissait lui d’une « bagarre entre des gilets jaunes et la CGT » . Et ce alors que sur les images filmées diffusées sur les réseaux sociaux on ne voit guère de gilets jaunes.Tandis que le préfet de Police, responsable de la sécurité des manifestation faut il le rappeler pérorait dans un communiqué scandaleux “sur la place de la Nation, ce sont des manifestants qui ont attaqué d’autres manifestants. (… ) En aucun cas, la Préfecture de police n’a la charge de la bonne organisation du déroulement interne des manifestations, qui relève des déclarants responsables de l’appel à se rassembler”. Après avoir permis l’infiltration d’élément violent – et nous verrons que des témoignages suspectent des provocateurs directement issus de la police (à lire ci-dessous) – puis semer le désordre et la tension en harcellant la manifestation par des charges et tirs de lacrymogène incessant, puis bloqué les issus de la manifestation, qui peut ignorer que le but est bien atteint pour le préfet de police de Paris avec ses violences lors de la dispersion.

    La CGT pointe, elle, des violences commises par « l’extrême droite ». « Le mode opératoire », avec « quelque chose de prémédité » et les « slogans racistes, homophobes, xénophobes » entendus place de la Nation sont « caractéristiques de cette violence d’extrême droite », a estimé M. Martinez mercredi.

    « On est en train d’analyser les images, les photos, certains sont connus sur les réseaux sociaux pour leur appartenance, leur soutien au milieu d’extrême droite effectivement », a-t-il assuré.

     


    Les provocations organisées de la police : témoignage troublant d’un camarade

    C’est un témoignage édifiant que nous a confié un camarade, militant internationaliste, présent dans la manifestation du 1er mai nous a rapporté.

    PARIS 1ER MAI 2021 : CE QUE J’AI VU DE LA CONNIVENCE AVEC LES CRS ! SOLIDARITÉ TOTALE AVEC MES AMIS ET CAMARADES DE l’UD 94 !

    Il est 13h15 ce samedi 1er mai 2021. Arrivé à République par le métro, j’emprunte le boulevard Voltaire pour rejoindre le carré de tête, là où Cuba Si France a donné rendez-vous aux organisations de solidarité avec Cuba et l’Amérique Latine Progressiste, pour protester contre le blocus et l’impérialisme étasunien.

    À une trentaine de mètres du carré de tête, une dizaine de CRS déjà harnachés en robocop campent sur le trottoir. Ils semblent détendus. Je les observe quelques instants…

    Et voilà qu’apparaissent dans le groupe, deux hommes jeunes, minces, entièrement revêtus de noir, sans brassard de police, le masque au-dessous du menton, l’un châtain, l’autre roux. Ils déposent leur sac à dos à terre. C’est alors que je vois deux CRS remplir leurs sacs de bouteilles de liquide rose et de matériel suspect. Ils jettent des coups d’œil furtifs autour d’eux, mais ne me voient pas les observer. Puis ils endossent leurs sacs, se “checkent” et se dirigent calmement vers le carré de tête, trente mètres plus loin. Je décide de les suivre. Arrivés à la hauteur du carré des dirigeants, ils s’arrêtent et attendent en se concertant tout près du cordon de sécurité installé par le SO de la CGT, mais à l’extérieur.

    Dès que j’arrive à leur niveau, je me colle devant eux et les dévisage, enfin ce que je distingue de leur tête masquée. Ils me regardent à leur tour sans rien dire mais un peu gênés. Je décide de les entreprendre :

    « Vous n’êtes pas des manifestants, vous ? »…

    Interloqués, l’un d’eux me répond : « Comment vous savez ça, vous ? »… 

    « Oh c’est simple, je vous ai vus avec vos potes CRS remplir vos sacs de matos… » Ils se regardent un peu embarrassés. « J’ai même pris une photo ! … »

    C’est alors qu’ils s’énervent et exigent que je leur montre la photo. Il n’en est pas question… Vite fait je me carapate et me faufile parmi les camarades du SO de la CGT. N’osant pas franchir le cordon de sécurité, ils abandonnent la poursuite et leur exigence. Après, je ne les ai plus revus.

    Mais de quelle est donc cette connivence entre les CRS, la police et ces jeunes « anonymes » qui ressemblent à s’y méprendre à des Blacks Blocks ?

    Ce que j’ai vu, je l’ai bien vu !

     

    A Nantes et à Lyon

    A Nantes la tension a été vive, sans toutefois atteindre les violences de Paris. En cause, la stratégie de la tension adoptée en miroir de la police de Macron par des groupes gauchistes et anarchistes. Qui a aboutie à permettre à la police de détruire l’action culturelle prévue à l’arrivée de la manifestation par les travailleurs de la culture et provoquer une condamnation exprimée publiquement par la sono de la CGT 44. Résultant en de la tension entre les syndicalistes organisateurs de la manifestation – rappelons le – et ces groupes “autonomes” qui s’y greffent pour y développer une forme d’action minoritaire, parfois violente, en prétendant obliger la manifestation et tout particulièrement les syndicalistes à protéger ces groupes. A leurs risques et périls et au mépris de leur libre choix de revendication et forme de manifestation.

    A Lyon, des cagoulés racistes ont agressés des syndicalistes de la CGT Ubereats deliveroo.

     

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Pour la première fois depuis des décennies, les électeurs et électrices de certaines localités d'Angleterre, d'Ecosse et du Pays de Galles ont pu voter communiste.

    Avec 13.300 suffrages, le Parti communiste fait son retour, modeste, mais avec une expérience de terrain nouvelle, une base renforcée par des centaines d'adhésions et par la dynamique de sa Ligue de la Jeunesse Communiste (YCL).

    Article et traduction Nico Maury


    L'une des plus grandes campagnes électorales du Parti Communiste Britannique depuis le début des années 1980 a permis de rassembler plus de 13.300 voix pour les candidats et les candidates du CPB lors des élections locales en Angleterre, et des élections régionales en Écosse & au Pays de Galles.

    8787 voix à Londres

    Dans le scrutin dans le district de Londres, la liste du Parti communiste rassemble 8787 voix (environ 0,5% des suffrages). Un score qui dépasse largement ceux des élections de 2000 (7489 suffrages) et de 2004 (1378 voix).

    Absent du scrutin politique depuis plus de 16 ans, le Parti communiste fait son retour en gagnant plus de 7500 voix et surtout en permettant l'adhésion de nouveaux membres. Les communistes s'estiment satisfait de la campagne, les communistes de Londres sont prêts pour les prochaines élections.

    +16% au Pays de Galles

    Lors des élections régionales du Pays de Galles, le Parti communiste présentait des listes sur les circonscriptions régionales. Il rassemble 2837 voix, une augmentation des voix d'environ 16% par rapport à 2016 (2452 suffrages).

    Sud-ouest : 483
    Nord : 557
    Centre et Ouest : 589
    Centre et Sud : 602
    Sud et Est : 606

    2,05% à Manchester, 3,1% à Newcastle

    Dans les conseils locaux d'Angleterre, les candidates et candidats du Parti communiste réalisent des scores pas inintéressant.

    High Town - Luton city council : Markus Keaney (CPB) remporte 2,43% des voix
    Felixstowe Coastal - Suffolk County Council : Mark Jones (CPB) remporte 1,49% des voix.
    Tower - West Suffolk : Darren Turner (CPB) remporte 1,97% des voix.
    North Evington - Leicester city council : Andrea Rebecca Burford (CPB) remporte 0,47% des voix.
    Longsight - Manchester City Council : Aaron Andrew (CPB) remporte 2,05% des voix.
    Millfield - Sunderland City Council : Julio Romero Johnson (CPB) remporte 1,2% des voix.
    Heaton - Newcastle City Council : Steve Handford (CPB) remporte 3,1% des voix.

    En Ecosse, le Parti communiste rassemble 1336 voix

    Circonscription régionale de Lothian : Matthew Waddell (CPB) remporte 598 suffrages.
    Circonscription régionale de Glasgow : Johnnie Hunter (CPB) remporte 544 suffrages.
    Circonscription unique de Motherwell and Wishaw : Daniel Lambe (CPB) remporte 194 suffrages
     
     
     
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  • Communiqué du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) – 6 mai 2021

     

    L’Histoire de France selon Macron, c’est le triomphe de la Réaction ! (IC.fr-8/05/21à

     

     

    Mercredi 5 mai 2021, à l’occasion du 200eanniversaire de la mort de Napoléon Ier, Emmanuel Macron a tenu à se livrer à « une commémoration éclairée, pour regarder notre histoire en face et en bloc », faisant allusion à Georges Clemenceau qui, en son temps, combattit la bourgeoisie conservatrice désireuse de dissocier la « bonne révolution » de 1789 de la prétendue « Terreur » robespierriste de 1793.

    Ce bicentenaire alimente deux types de réactions aussi stériles que caricaturales. D’un côté, les forces réactionnaires et fascisantes exaltent fanatiquement un empereur qui : rétablit l’esclavage supprimé par les Jacobins en février 1794 ; confina les femmes à un statut d’infériorité ; imposa le livret ouvrier pour réprimer le mouvement populaire ; mit fin à la République en supprimant les libertés démocratiques ; ensanglanta l’Europe dans des guerres de conquête – avant de s’effondrer à la Bérézina, ouvrant la voie à la Restauration – en oubliant que, comme le dit Robespierre en janvier 1792, « personne n’aime les missionnaires armées ». De l’autre, les partisans de la damnatio memoria vouant aux gémonies un homme qui combattit les forces absolutistes d’Europe ; instaura le Code civil, les lycées et le franc germinal ; créa les écoles de Saint-Cyr et de Polytechnique ; stabilisa certains acquis de la Révolution française avec les « masses de granit ». Scientifiquement, le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) refuse de tomber dans les interprétations antidialectiques et antimatérialistes sur un « révolutionnaire contre-révolutionnaire ».

    Politiquement, la nouvelle sortie de Macron s’inscrit dans la continuité de sa vision réactionnaire usurpant l’Histoire de France. Et cette fois-ci, il embarque Napoléon Ier et ses contradictions dans son révisionnisme qui cherche à réhabiliter Louis XVI, Thiers, Maurras et Pétain ; le tout, avec l’objectif de légitimer son pouvoir totalement illégitime. Macron « pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » du roi, radicalement hostile à la souveraineté nationale et populaire et estime qu’il existe un « vide politique » qu’il croit pouvoir combler, convaincu d’être un « homme providentiel ». Macron fait débuter l’histoire de la République le 4 septembre 1870, niant sciemment les deux premières Républiques ayant eu le tort de prendre un (éphémère) visage populaire en 1793-1794 et au premier semestre de 1848 et éludant totalement le massacre de la Commune de Paris en mai 1871. Macron célèbre « au nom de la nation » Pétain et réhabilite le « nationalisme intégral » de Maurras.

    En somme, Macron poursuit son entreprise de destruction de la partrévolutionnaire et populaire de l’histoire la France, n’en déplaise aux réactionnaires de tout poil qui, à l’instar d’Eric Zemmour, se transforment en restaurateurs zélés de Pétain. En effet, peut-on attendre, de la part du mégalomane « Jupiter », la célébration du 150e anniversaire de la Commune de Paris, qui instaura une République démocratique et sociale, patriotique et internationaliste ? Macron sait-il que Louis XVI se résigna à convoquer les états généraux le 5 mai 1789, afin de trouver une solution au terrible déficit causé par les dépenses militaires et somptuaires de la monarchie absolue ? Pourquoi Macron n’a-t-il pas rendu hommage à Ambroise Croizat, né en 1901 et mort en 1951, fondateur de la Sécurité sociale dont profitent tous les Français – y compris l’oligarchie bourgeoise désireuse de l’abattre ? Quant à nous, PRCF, nous n’oublions pas que Karl Marx est né le 5 mai 1818…

    Le discours de Macron constitue unnouveau message mensonger, totalement aux antipodes de la politique réelle qu’il conduit depuis qu’il a intégré le cercle du pouvoir au sein de la commission Attali en 2007. Comment Macron peut-il affirmer que « tout ce qui est fait sans le peuple est illégitime », lui qui passe son temps à gouverner contre le peuple et qui poursuit les euro-politiques destructrices de la République une et indivisible en appliquant l’illégitime traité de Lisbonne, alors que les Français avaient rejeté la pseudo « Constitution européenne » le 29 mai 2005 ?! Comment Macron ose-t-il dire qu’il faut « apprendre » et « connaître » l’histoire, qu’il s’évertue à détruire à la fois par son interprétation réactionnaire, par sa volonté de réécrire une histoire européiste de la France et par son usage invétéré de faux « concepts » démantelé par un nombre croissant d’historiens comme ceux de « totalitarisme » et de « Terreur » – autant de termes faisant la joie des forces fascisantes ?! Comment Macron ose-t-il faire la leçon à des lycéens alors même que, par le biais du sinistre Blanquer, il détruit les lycées et l’ensemble de l’Education de moins en moins « nationale » et de l’Enseignement supérieur avec sa sinistre loi intitulée LPPR ?! Enfin, comment Macron peut-il célébrer la souveraineté nationale alors même qu’il souhaite y substituer la « souveraineté européenne », fondamentalement antipopulaire ?!

    A l’usurpateur et au révisionniste Macron, convaincu d’incarner le nouveau Napoléon et dont la vision même de l’histoire tend à légitimer l’extrême droite réactionnaire, opposons les Lumières communes que le PRCF porte à travers sa revue théorique EtincelleS, ses cafés marxistes, son travail d’érudition de la part de ses philosophes, historiens, économistes publiés par les éditions Delga, ses nombreux articles de réflexion sur Initiative communiste et le site des JRCF. Et préparons la grande célébration du 29 mai 2021, en mémoire à la victoire du NON le 29 mai 2005 et en hommage aux communards assassinés par les canons des Versaillais, dont Macron est l’héritier. Un 29 mai 2021 qui ne doit pas être un jour de commémoration, mais une nouvelle étape dans le combat idéologique et politique contre l’ordre capitaliste euro-atlantique, contre la fascisation galopante, contre le révisionnisme réactionnaire de l’histoire, pour qu’émerge une Alternative Rouge et Tricolore en rupture totale avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme. Une Alternative seule à même de reconstruire une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et internationaliste, afin qu’adviennent enfin les « nouveaux Jours heureux » dont les travailleurs et les citoyens de France, héritiers des jacqueries, des sans-culottes, des communards et des Résistants, ont urgemment besoin !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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